Après avoir fait un détour sur East Blue, entre son naufrage sur Orange Town et l'aide qu'il a apporté au Colonel Shoga, face à la coalition entre des pirates Minks et Hommes-Poissons, Aquila reprit la route pour sa destination d'origine, North Blue, et plus précisément, Boréa.
Boréa était l'île de naissance de sa mère. Bien qu'elle lui en avait parlé lorsqu'il était petit, il n'eut jamais l'occasion de s'y rendre. Il fallait dire que sa mère n'y retourna que deux ou trois fois, pour des événements funestes comme la mort de ses parents ou celles d'amis. C'est pourquoi, à chaque fois, elle refusait qu'Aquila la suive. Depuis qu'elle n'avait plus d'attaches familiales sur cette île, Ashla, consacrait sa vie à son seul trésor, Aquila.
Pour une fois, le voyage se déroula sans encombre. Le navire passa par la Flaque, comme lors de son premier voyage, mais la compagnie utilisée avait l'air d'être plus sûr que la première.
Après une journée de voyage, l'île de Boréa était enfin visible. Aquila monta sur le pont afin d'admirer le paysage. Ce qu'il vit l'émerveilla. Pour la première fois de sa vie, il pouvait voir la neige tombée, sentir la morsure d'un froid intense et respirer un air glacé. Tout cela était nouveau, quand on sait qu'à Hinu Town, c'était plutôt du sables et des chaleurs extrêmes. Il y faisait aussi très froid la nuit, mais ce n'était pas la même chose.
Pointant son regard sur l'île immaculée de neige blanche, Aquila se sentit nostalgique et pensa à sa mère. Même s'il avait décidé de quitter le foyer pour devenir une personne digne de Kensa, sa meilleure amie et deuxième princesse d'Hinu Town, sa mère lui manquait.
L'arrivée du navire se fit au port de Lavallière. Pendant que le navire était en train d'accoster, Aquila en profita pour toucher de ses mains, cette fameuse neige. Bien qu'il savait que c'était de l'eau gelée, il pensait que d'un point de texture c'était comme un sable blanc mais froid. Il fut très surpris de voir que c'était plus comme un agglomérat de cristaux, qui au contact d'une source de chaleur comme la pomme d'une main, elle fondait.
Lorsque son navire eut fini son accostage, Aquila descendit du navire en remerciant certains membres de l'équipage, lorsqu'il en croisait un. Alors qu'il fit ses premiers pas sur terre, il fut interpellé par un homme, une sorte de milicien. Mais il n'était pas le seul. Il y en avait plusieurs dont certains portaient l'uniforme de la Marine. Là, le milicien se présenta à lui, lui souhaita la bienvenue et lui demanda pourquoi il était venu ici, afin de pouvoir mieux le guider. Aquila se présenta, montra sa licence de chasseur de primes en disant qu'il était ici pour du tourisme, et qu'il ne comptait pas mettre le désordre sur cette île, tout du moins de manières directes. Ensuite, il lui parla du village de sa mère et lui demanda comment il pouvait s'y rendre. Le milicien lui demanda de le suivre jusqu'à un office de tourisme, où il pourrait lui indiquer le lieu en question sur une carte. Il lui conseilla aussi d'acheter des vêtements chauds comme un manteau, des bottes fourrées, ou encore une chapka, sinon, le froid allait avoir raison de lui.
Une fois dans l'office, le milicien montra à Aquila où se trouver son village. Il lui dit qu'il se trouvait à mi-chemin entre Bourgeoys et Jalabert, au pied d'une montagne, non loin d'une mine désinfectée. Il lui indiqua aussi le temps qu'il lui faudrait pour l'atteindre, en fonction du moyen de transport. Ensuite, il lui montra un magasin de vêtements, afin qu'il puisse s'équiper correctement. Lorsque leur discussion fut terminée, Aquila remercia cet homme et partit en direction du magasin.
Dans la boutique, Aquila fut accueilli comme un prince. Même si la plupart des commerçants sont accueillants, il remarqua que sur cette île, la gentillesse et la convivialité était bien plus développé. Là, il décida de s'acheter un long manteau noir bien épais et des bottes fourrées. Pour la tête, l'idée d'une chapka était tentante, mais il n'aimait pas avoir chaud à la tête. Au pire, il mettrait un chèche, comme il le faisait chez lui pour se protéger du soleil. L'ensemble lui coûta cent mille berries. Aquila paya la somme, remercia la vendeuse en lui souhaitant une bonne journée, puis sortit du magasin.
Une fois dehors, Aquila s'équipa et prit la direction du village natal de sa mère. Pour ce faire, il prit la direction de Jalabert. Étant donné que ce dernier se trouvait à mi-chemin avec la ville de Bourgeoys, ça serait facile d'y aller.
Marchant sur la route, tranquillement, Aquila en profita pour admirer le paysage et la flore locale, qui n'était pas du tout la même que sur Hinu Town ou encore sur Ohara qui possédait un climat plus tempéré. Après avoir marché pendant une bonne demi-heure, une personne en chariot s'arrêta et l'interpella pour savoir où il allait comme ça. Aquila lui expliqua et le conducteur du chariot lui proposa de l'emmener à sa destination, histoire de lui faire gagner une demi-journée. Acceptant la proposition, il monta dans le chariot et se laissa conduire. Sur la route, les deux hommes discutèrent de tout et de rien. Aquila lui posait des questions sur l'île et ce dernier lui répondait tranquillement.
Au bout d'une demi-journée, Aquila arriva à destination. Descendant du chariot, il remercia le chauffeur pour son hospitalité et lui demanda s'il voulait qu'il le dédommage pour la course. Ce à quoi le conducteur du chariot lui répondit :
"Non, c'était un plaisir que d'avoir de la compagnie pour une fois, et c'était sur ma route donc bon... Par contre, fais attention à toi. De drôle de rumeurs circulent sur ce village. Bon courage, garçon !"
C'est sur ces mots que le conducteur fit claquer les rennes de ses chevaux pour les faire avancer et partir. Aquila, de son côté, leva la main en guise d'au revoir puis partie en direction du centre du village. L'endroit était assez pauvre. Soit les maisons étaient fermées, soit les habitants les fermaient au passage d'Aquila. Ceux qui étaient dehors regardaient Aquila comme si c'était un paria et pour la première fois depuis qu'il eut posé le pied sur cette île, il sentit qu'il n'était pas le bienvenu.
"Hé bah, c'est plus gai dans un cimetière..."
Sa marche l'emmena en direction de la seule auberge du village, qui était par ailleurs, le seul endroit "accueillant" par la même occasion. Mais lorsqu'il entra, l'ambiance s'arrêta net et tous se retournèrent en direction de l'entrée pour regarder Aquila. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'un bon nombre de villageois s'était regroupé dans l'auberge pour y faire une réunion publique, et qu'il venait de les interrompre dans leur conversation.
Les saluant avec un geste de la tête et un "bonjour" tout juste audible, Aquila alla s'asseoir le long du bar. L'aubergiste, qui était une femme d'une cinquantaine d'années entama une discussion discrète, pour éviter de déranger l'assemblée :
"Bonjour, jeune homme. Qu'est-ce que je vous sers ?"
"Bonjour. J'aimerais une chambre, si possible, avec les repas compris."
"Pas de soucis. Avec ce qu'il se passe, nous n'avons plus de clients. Alors des chambres, on n'en manque pas. Sinon, qu'est-ce que vous venez faire par ici ? On ne vous avait jamais vu ?"
"Non, ma mère est originaire de ce village. Donc je voulais en savoir plus et le connaître de mes yeux, voilà tout."
"Votre mère ? Vu votre âge, je dois la connaître, je pense. Je pourrais être la vôtre. C'est quoi son p'tit nom ?"
"Elle se nomme Ashla."
Là, les yeux de la jeune femme s'écartèrent et des larmes commencèrent à couler le long de sa joue, mais avant qu'Aquila ne réagisse, une voix rauque et vieille se mit à hurler dans l'assemblée :
"J'VOUS L'DIS !!! C'EST LE GERMA QUI EST DE RETOUR!!! ILS ONT RESSUSCITÉ LE DÉMON !!!"
"Mais arrête de dire des conneries, le vieux ! Ton Germa n'a jamais existé ! Ce n'est qu'une légende qui circule sur North Blue." Répondit une autre voix.
"Pourtant, mon grand-père les a vus !"
"Mais oui, mais oui, c'est ça ! Il a dû passer trop de temps dans la bouteille de rhum, surtout !"
Les discussions autour de ce monstre ou démon continuèrent pendant un moment. Aquila, lui mangeait son repas tranquillement, tout en étant observé par la tenancière de l'auberge. Cette dernière hésitait à lui demander comment aller sa mère, et lui dire qu'elle était une amie d'enfance d'Ashla. Du coup, ce fut Aquila qui reprit la conversation :
"Vous avez connu ma mère ?"
"Si je l'ai connu... C'est une amie d'enfance. Je m'appelle Brida. Nous étions inséparables. Je savais qu'elle avait un fils, mais vu comment s'est passé son départ de l'île, elle n'a jamais voulu t'emmener avec elle, pour te protéger."
"Comment ça ?"
"Disons que ta mère était promise à une autre personne avec un mariage arrangé. Et lorsque ton père est arrivé dans le village, les jeunes femmes que nous étions, étaient en admiration devant lui. Sauf ta mère, qui se refusait de l'avouer.
Puis il y eut un incident. Certains hommes trop jaloux de ton père décidèrent de le chasser. Ta mère s'est interposée, protestant que ce n'était pas dans les mœurs de l'île de chasser les étrangers, mais qu'on devait les accueillir à bras ouverts. Ne cherchant pas les embrouilles, ton père décida de partir, mais en même temps, Albérich, celui qui devait épouser ta mère s'approcha d'elle et se mit à la frapper, prétextant qu'une femme devait obéir à son homme et ne pas s'interposer dans ses choix. Ton père fut pris d'une colère que j'avais rarement vue, et alors qu'il se trouvait à une dizaine de mètres de ta mère, il prit sa lance et la lança en direction d'Albérich. La lance lui transperça la gorge. S'approchant de ta mère, ton père l'aida à se relever, il la regarda avec des yeux remplis d'amour et de compassion. N'importe quelle femme aimerait être regardé comme ça, je peux te le garantir. Puis, voyant qu'elle allait bien, son regard changea en celui d'un démon assoiffé de sang. Il regarda les autres hommes, arracha la lance de la gorge d'Albérich, qui s'étouffait dans son sang et il lui broya le crâne avec son pied. Mais surtout, il sortit que le prochain qui lèverait la main sur une femme, subirait le même châtiment."
Entendant cela, Aquila comprit certaines choses. Un mélange d'émotions déferlait en lui, entre la colère d'entendre que sa mère était promise pour un mariage arrangé, et que cet homme l'avait frappé. Mais aussi, la joie de savoir que son père avait pris la défense de sa mère et avait éclaté bien comme il faut cet Albérich. Là, Brida reprit :
"Le souci, c'était que la famille d'Albérich contrôlait le village. En voyant ça, ta mère fut bannie, et sa famille fut la risée de tout le monde. Ton père décida de prendre Ashla avec lui et lui promis de prendre soin d'elle et de l'amener vers un climat meilleur et où elle serait aimée. Il alla aussi voir tes grands-parents et leur demanda de pardonner leur fille et de mettre toutes leurs rancœurs sur lui. Il leur a promis de veiller sur elle jusqu'à sa mort, puis ils sont partis."
Aquila devint nostalgique et eut les yeux larmoyants en écoutant ce récit. Kashim, son père, avait été fidèle à lui-même et à l'image qu'Aquila avait de lui, vu qu'il trouva la mort quand il était petit, en protégeant la famille royale d'Hinu Town. Aquila remercia Brida pour lui avoir raconté l'histoire de sa mère.
Pendant ce temps, dans le salon de l'auberge, où bon nombre de villageois discutaient de comment se débarrasser du leur monstre se mirent d'accord pour engager quelqu'un pour tuer la bête. Entendant cela, Aquila regarda Brida et lui dit :
"Je me demande bien qui ils vont trouver pour ce truc de dingue ?"
"Vous, jeune homme, au comptoir, là !", dit l'homme qui menait la discussion. "Vous êtes chasseur de primes, non ? Je vous ai vu dans le journal."
Tiquant au fait qu'on l'ait appelé, Aquila se retourna et fit : "En effet, c'est pour quoi ?"
"Accepteriez-vous d'éliminer ce démon pour nous ?"
"Ça dépend... Votre démon a une prime ?"
"Euh... Non, mais..."
Là, l'aura de Justice d'Aquila se mit à l'entourer, rendant certaines personnes mal à l'aise et il dit : "De plus, pourquoi devrais-je aider un village qui a banni ma mère, pour avoir aidé mon père ?"
Tous se regardèrent, ne comprenant pas pourquoi il disait, puis Brida sortit à toute l'assemblée : "C'est le fils d'Ashla."
La stupeur frappa tout le monde. Tous revirent le moment de son bannissement. Certains baissèrent la tête, voyant leur fierté s'enfuir, d'autres prirent peur pour leur vie, pensant qu'Aquila était venu dans ce village pour se venger, et commencèrent à s'uriner dessus. Le meneur du rassemblement regarda Aquila et lui demanda, d'une voix tremblante :
"Qu... Qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ?"
"Je voulais simplement en apprendre plus sur le village natal de ma mère, pourquoi ?"
"Com... Comme ça. Et alors ?"
"Alors j'ai appris ce que vous avez fait à ma mère et à sa famille. Et à vous voir là, maintenant, je me demande bien qui est le vrai démon que vous craignez. La bête, dehors, ou moi ?
Mais comme vous l'avez dit, je suis chasseur de primes. Donc, si vous voulez que j'élimine ce "démon", combien vous allez payer ?"
"Mercenaire !!!"
"Et ? Vous travaillez pour la gloire et l'honneur, vous peut-être?" Aquila dégaina une épée, et se cura les ongles avec : "Tout travail mérite salaire, donc que proposez-vous ?"
"Nous sommes pauvres et nous n'avons pas beaucoup d'argents."
"Ce n'est pas mon problème. Deux millions de berries, c'est mon prix."
"Mais... Nous n'avons pas cette somme ! On peut peut-être négocier ?"
"Que proposez-vous ?"
"Nous ne pouvons payer que cinq cent mille berries."
D'un coup, Aquila eut une idée et répondit :
"D'accord, mais en plus, je veux que vous restauriez l'honneur de ma mère et de sa famille."
"Hein ? Quoi ?"
"C'est à prendre ou à laisser. À vous de voir."
"C'est... C'est d'accord..."
"Bien ! Je verrais ça demain ! Maintenant, je pense que la discussion est close."
Aquila leur tourna le dos, regardant Brida qui se retenait de rire, tellement il venait de les tourner en ridicule. Aquila lui fit un clin d'œil et continua son repas. Les autres se levèrent et partirent en pestant sur son sujet. Certains le bousculèrent, histoire de le provoquer, mais il ne répondait pas à ces moins que rien. Lorsque toute l'assemblée fut partie, Aquila et Brida se regardèrent et éclatèrent de rire. Essuyant les larmes dues au fou rire, Brida sortit à Aquila qu'elle lui offrait le logis, le temps de son séjour dans le village. Aquila lui répondit que ça le gênait, mais elle lui répondit que ce n'était pas cher payer et qu'elle pouvait bien faire ça pour Ashla.
Le reste de la soirée, les deux personnes discutèrent jusqu'à tard dans la nuit, puis se séparèrent pour aller dormir.
La chambre d'Aquila était à la fois très simple et très confortable. On pouvait y voir le conduit de la cheminée traverser le mur de bas en haut, ce qui faisait l'une des chambres les moins froides de l'auberge. Est-ce que c'était parce qu'il était le fils de son amie d'enfance, ou non, il n'en sera rien. Le lit était confortable, de quoi passer une bonne nuit. Vu que c'était le soir, les volets étaient fermés, laissant le froid dehors. C'est avec plaisir qu'Aquila se glissa dans le lit et s'endormit.
A peine eut-il dormi trois bonnes heures qu'un hurlement se fit entendre dehors. Se réveillant en sursaut, Aquila ouvrit les volets pour voir d'où venait le cri. Et là, stupeur. Il vit une femme assise par terre, dans la neige, tremblante de peur et pointant du doigt le toit se trouvant en face de l'auberge. Regardant dans cette direction, Aquila ne pouvait voir qu'une masse noire, mais quand le vent poussa les nuage, laissant le clair de Lune éclairer la rue et les bâtiments, la masse noire prit une forme assez étrange. De loin, on aurait dit une bête ailée possédant trois yeux de couleur cyan.
La chose possédait quelque chose dans la gueule et quand plusieurs hommes se sont à sortir armés de fourches et de haches, l'animal prit la fuite, passant de toit en toit, jusqu'à sortir du village, en direction de la montagne.
Aquila regarda le ciel et vit que le ciel se dégageait. Brida frappa à la porte de la chambre d'Aquila pour savoir s'il voulait partir directement à sa poursuite, auquel cas, elle lui ferait de quoi manger pour la route. Aquila la remercia et lui demanda si le temps aller être mauvais, dans la journée du demain. Elle lui répondit que "non" et que ça serait temps ensoleillé du moins pour la première partie de la journée. Ecoutant la réponse de Brida, le jeune chasseur de primes lui dit qu'elle pouvait aller se recoucher. Les empruntes ne devraient pas s'effacer comme ça, et si la bête se sentait poursuivi, elle ne le mènerait pas à son nid, ou terrier. C'est ainsi que les deux personnes retournèrent se coucher.
Le lendemain matin, alors qu'Aquila préparait ses affaires pour partir à la chasse au démon, un homme pénétra dans l'auberge en furie, hurlant :
"Mais où est ce foutu chasseur de primes? Qu'est-ce qu'il fout, ce lâche?!"
Aquila ne répondit pas à la provocation de manière verbale mais il s'avança vers lui en regardant le sol, laissant son Aura de Justice faire le reste et lorsqu'il arriva au niveau de l'homme, il releva sa tête, laissant apparaître ses Yeux du Démon, puis avec un sourire narquois, il lui répondit :
"Vous êtes sur le passage. Dégagez!"
L'homme fut prit de terreur face à Aquila et se mit à reculer avec hésitation, tout en serrant les dents. Là, Aquila se tourna vers Brida, reprenant ses yeux habituels et avec un petit sourire en coin, et il la remercia pour ce qu'elle avait fait pour lui, et lui dit avant de sortir de l'auberge :
"A bientôt!", suivit d'un clin d'oeil.
C'est ainsi qu'Aquila sortit de l'auberge en direction de la sortie du village qu'avait pris le fameux monstre dans la nuit. Bien évidemment, il était accompagné de regards plus ou moins accusateur. Aquila ne put s'empêcher de penser à sa mère et aux souffrances morales et physiques qu'elle avait due subir, et se promit qu'il ferait tout pour rétablir l'ordre dans ce village.
Boréa était l'île de naissance de sa mère. Bien qu'elle lui en avait parlé lorsqu'il était petit, il n'eut jamais l'occasion de s'y rendre. Il fallait dire que sa mère n'y retourna que deux ou trois fois, pour des événements funestes comme la mort de ses parents ou celles d'amis. C'est pourquoi, à chaque fois, elle refusait qu'Aquila la suive. Depuis qu'elle n'avait plus d'attaches familiales sur cette île, Ashla, consacrait sa vie à son seul trésor, Aquila.
Pour une fois, le voyage se déroula sans encombre. Le navire passa par la Flaque, comme lors de son premier voyage, mais la compagnie utilisée avait l'air d'être plus sûr que la première.
Après une journée de voyage, l'île de Boréa était enfin visible. Aquila monta sur le pont afin d'admirer le paysage. Ce qu'il vit l'émerveilla. Pour la première fois de sa vie, il pouvait voir la neige tombée, sentir la morsure d'un froid intense et respirer un air glacé. Tout cela était nouveau, quand on sait qu'à Hinu Town, c'était plutôt du sables et des chaleurs extrêmes. Il y faisait aussi très froid la nuit, mais ce n'était pas la même chose.
Pointant son regard sur l'île immaculée de neige blanche, Aquila se sentit nostalgique et pensa à sa mère. Même s'il avait décidé de quitter le foyer pour devenir une personne digne de Kensa, sa meilleure amie et deuxième princesse d'Hinu Town, sa mère lui manquait.
L'arrivée du navire se fit au port de Lavallière. Pendant que le navire était en train d'accoster, Aquila en profita pour toucher de ses mains, cette fameuse neige. Bien qu'il savait que c'était de l'eau gelée, il pensait que d'un point de texture c'était comme un sable blanc mais froid. Il fut très surpris de voir que c'était plus comme un agglomérat de cristaux, qui au contact d'une source de chaleur comme la pomme d'une main, elle fondait.
Lorsque son navire eut fini son accostage, Aquila descendit du navire en remerciant certains membres de l'équipage, lorsqu'il en croisait un. Alors qu'il fit ses premiers pas sur terre, il fut interpellé par un homme, une sorte de milicien. Mais il n'était pas le seul. Il y en avait plusieurs dont certains portaient l'uniforme de la Marine. Là, le milicien se présenta à lui, lui souhaita la bienvenue et lui demanda pourquoi il était venu ici, afin de pouvoir mieux le guider. Aquila se présenta, montra sa licence de chasseur de primes en disant qu'il était ici pour du tourisme, et qu'il ne comptait pas mettre le désordre sur cette île, tout du moins de manières directes. Ensuite, il lui parla du village de sa mère et lui demanda comment il pouvait s'y rendre. Le milicien lui demanda de le suivre jusqu'à un office de tourisme, où il pourrait lui indiquer le lieu en question sur une carte. Il lui conseilla aussi d'acheter des vêtements chauds comme un manteau, des bottes fourrées, ou encore une chapka, sinon, le froid allait avoir raison de lui.
Une fois dans l'office, le milicien montra à Aquila où se trouver son village. Il lui dit qu'il se trouvait à mi-chemin entre Bourgeoys et Jalabert, au pied d'une montagne, non loin d'une mine désinfectée. Il lui indiqua aussi le temps qu'il lui faudrait pour l'atteindre, en fonction du moyen de transport. Ensuite, il lui montra un magasin de vêtements, afin qu'il puisse s'équiper correctement. Lorsque leur discussion fut terminée, Aquila remercia cet homme et partit en direction du magasin.
Dans la boutique, Aquila fut accueilli comme un prince. Même si la plupart des commerçants sont accueillants, il remarqua que sur cette île, la gentillesse et la convivialité était bien plus développé. Là, il décida de s'acheter un long manteau noir bien épais et des bottes fourrées. Pour la tête, l'idée d'une chapka était tentante, mais il n'aimait pas avoir chaud à la tête. Au pire, il mettrait un chèche, comme il le faisait chez lui pour se protéger du soleil. L'ensemble lui coûta cent mille berries. Aquila paya la somme, remercia la vendeuse en lui souhaitant une bonne journée, puis sortit du magasin.
Une fois dehors, Aquila s'équipa et prit la direction du village natal de sa mère. Pour ce faire, il prit la direction de Jalabert. Étant donné que ce dernier se trouvait à mi-chemin avec la ville de Bourgeoys, ça serait facile d'y aller.
Marchant sur la route, tranquillement, Aquila en profita pour admirer le paysage et la flore locale, qui n'était pas du tout la même que sur Hinu Town ou encore sur Ohara qui possédait un climat plus tempéré. Après avoir marché pendant une bonne demi-heure, une personne en chariot s'arrêta et l'interpella pour savoir où il allait comme ça. Aquila lui expliqua et le conducteur du chariot lui proposa de l'emmener à sa destination, histoire de lui faire gagner une demi-journée. Acceptant la proposition, il monta dans le chariot et se laissa conduire. Sur la route, les deux hommes discutèrent de tout et de rien. Aquila lui posait des questions sur l'île et ce dernier lui répondait tranquillement.
Au bout d'une demi-journée, Aquila arriva à destination. Descendant du chariot, il remercia le chauffeur pour son hospitalité et lui demanda s'il voulait qu'il le dédommage pour la course. Ce à quoi le conducteur du chariot lui répondit :
"Non, c'était un plaisir que d'avoir de la compagnie pour une fois, et c'était sur ma route donc bon... Par contre, fais attention à toi. De drôle de rumeurs circulent sur ce village. Bon courage, garçon !"
C'est sur ces mots que le conducteur fit claquer les rennes de ses chevaux pour les faire avancer et partir. Aquila, de son côté, leva la main en guise d'au revoir puis partie en direction du centre du village. L'endroit était assez pauvre. Soit les maisons étaient fermées, soit les habitants les fermaient au passage d'Aquila. Ceux qui étaient dehors regardaient Aquila comme si c'était un paria et pour la première fois depuis qu'il eut posé le pied sur cette île, il sentit qu'il n'était pas le bienvenu.
"Hé bah, c'est plus gai dans un cimetière..."
Sa marche l'emmena en direction de la seule auberge du village, qui était par ailleurs, le seul endroit "accueillant" par la même occasion. Mais lorsqu'il entra, l'ambiance s'arrêta net et tous se retournèrent en direction de l'entrée pour regarder Aquila. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'un bon nombre de villageois s'était regroupé dans l'auberge pour y faire une réunion publique, et qu'il venait de les interrompre dans leur conversation.
Les saluant avec un geste de la tête et un "bonjour" tout juste audible, Aquila alla s'asseoir le long du bar. L'aubergiste, qui était une femme d'une cinquantaine d'années entama une discussion discrète, pour éviter de déranger l'assemblée :
"Bonjour, jeune homme. Qu'est-ce que je vous sers ?"
"Bonjour. J'aimerais une chambre, si possible, avec les repas compris."
"Pas de soucis. Avec ce qu'il se passe, nous n'avons plus de clients. Alors des chambres, on n'en manque pas. Sinon, qu'est-ce que vous venez faire par ici ? On ne vous avait jamais vu ?"
"Non, ma mère est originaire de ce village. Donc je voulais en savoir plus et le connaître de mes yeux, voilà tout."
"Votre mère ? Vu votre âge, je dois la connaître, je pense. Je pourrais être la vôtre. C'est quoi son p'tit nom ?"
"Elle se nomme Ashla."
Là, les yeux de la jeune femme s'écartèrent et des larmes commencèrent à couler le long de sa joue, mais avant qu'Aquila ne réagisse, une voix rauque et vieille se mit à hurler dans l'assemblée :
"J'VOUS L'DIS !!! C'EST LE GERMA QUI EST DE RETOUR!!! ILS ONT RESSUSCITÉ LE DÉMON !!!"
"Mais arrête de dire des conneries, le vieux ! Ton Germa n'a jamais existé ! Ce n'est qu'une légende qui circule sur North Blue." Répondit une autre voix.
"Pourtant, mon grand-père les a vus !"
"Mais oui, mais oui, c'est ça ! Il a dû passer trop de temps dans la bouteille de rhum, surtout !"
Les discussions autour de ce monstre ou démon continuèrent pendant un moment. Aquila, lui mangeait son repas tranquillement, tout en étant observé par la tenancière de l'auberge. Cette dernière hésitait à lui demander comment aller sa mère, et lui dire qu'elle était une amie d'enfance d'Ashla. Du coup, ce fut Aquila qui reprit la conversation :
"Vous avez connu ma mère ?"
"Si je l'ai connu... C'est une amie d'enfance. Je m'appelle Brida. Nous étions inséparables. Je savais qu'elle avait un fils, mais vu comment s'est passé son départ de l'île, elle n'a jamais voulu t'emmener avec elle, pour te protéger."
"Comment ça ?"
"Disons que ta mère était promise à une autre personne avec un mariage arrangé. Et lorsque ton père est arrivé dans le village, les jeunes femmes que nous étions, étaient en admiration devant lui. Sauf ta mère, qui se refusait de l'avouer.
Puis il y eut un incident. Certains hommes trop jaloux de ton père décidèrent de le chasser. Ta mère s'est interposée, protestant que ce n'était pas dans les mœurs de l'île de chasser les étrangers, mais qu'on devait les accueillir à bras ouverts. Ne cherchant pas les embrouilles, ton père décida de partir, mais en même temps, Albérich, celui qui devait épouser ta mère s'approcha d'elle et se mit à la frapper, prétextant qu'une femme devait obéir à son homme et ne pas s'interposer dans ses choix. Ton père fut pris d'une colère que j'avais rarement vue, et alors qu'il se trouvait à une dizaine de mètres de ta mère, il prit sa lance et la lança en direction d'Albérich. La lance lui transperça la gorge. S'approchant de ta mère, ton père l'aida à se relever, il la regarda avec des yeux remplis d'amour et de compassion. N'importe quelle femme aimerait être regardé comme ça, je peux te le garantir. Puis, voyant qu'elle allait bien, son regard changea en celui d'un démon assoiffé de sang. Il regarda les autres hommes, arracha la lance de la gorge d'Albérich, qui s'étouffait dans son sang et il lui broya le crâne avec son pied. Mais surtout, il sortit que le prochain qui lèverait la main sur une femme, subirait le même châtiment."
Entendant cela, Aquila comprit certaines choses. Un mélange d'émotions déferlait en lui, entre la colère d'entendre que sa mère était promise pour un mariage arrangé, et que cet homme l'avait frappé. Mais aussi, la joie de savoir que son père avait pris la défense de sa mère et avait éclaté bien comme il faut cet Albérich. Là, Brida reprit :
"Le souci, c'était que la famille d'Albérich contrôlait le village. En voyant ça, ta mère fut bannie, et sa famille fut la risée de tout le monde. Ton père décida de prendre Ashla avec lui et lui promis de prendre soin d'elle et de l'amener vers un climat meilleur et où elle serait aimée. Il alla aussi voir tes grands-parents et leur demanda de pardonner leur fille et de mettre toutes leurs rancœurs sur lui. Il leur a promis de veiller sur elle jusqu'à sa mort, puis ils sont partis."
Aquila devint nostalgique et eut les yeux larmoyants en écoutant ce récit. Kashim, son père, avait été fidèle à lui-même et à l'image qu'Aquila avait de lui, vu qu'il trouva la mort quand il était petit, en protégeant la famille royale d'Hinu Town. Aquila remercia Brida pour lui avoir raconté l'histoire de sa mère.
Pendant ce temps, dans le salon de l'auberge, où bon nombre de villageois discutaient de comment se débarrasser du leur monstre se mirent d'accord pour engager quelqu'un pour tuer la bête. Entendant cela, Aquila regarda Brida et lui dit :
"Je me demande bien qui ils vont trouver pour ce truc de dingue ?"
"Vous, jeune homme, au comptoir, là !", dit l'homme qui menait la discussion. "Vous êtes chasseur de primes, non ? Je vous ai vu dans le journal."
Tiquant au fait qu'on l'ait appelé, Aquila se retourna et fit : "En effet, c'est pour quoi ?"
"Accepteriez-vous d'éliminer ce démon pour nous ?"
"Ça dépend... Votre démon a une prime ?"
"Euh... Non, mais..."
Là, l'aura de Justice d'Aquila se mit à l'entourer, rendant certaines personnes mal à l'aise et il dit : "De plus, pourquoi devrais-je aider un village qui a banni ma mère, pour avoir aidé mon père ?"
Tous se regardèrent, ne comprenant pas pourquoi il disait, puis Brida sortit à toute l'assemblée : "C'est le fils d'Ashla."
La stupeur frappa tout le monde. Tous revirent le moment de son bannissement. Certains baissèrent la tête, voyant leur fierté s'enfuir, d'autres prirent peur pour leur vie, pensant qu'Aquila était venu dans ce village pour se venger, et commencèrent à s'uriner dessus. Le meneur du rassemblement regarda Aquila et lui demanda, d'une voix tremblante :
"Qu... Qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ?"
"Je voulais simplement en apprendre plus sur le village natal de ma mère, pourquoi ?"
"Com... Comme ça. Et alors ?"
"Alors j'ai appris ce que vous avez fait à ma mère et à sa famille. Et à vous voir là, maintenant, je me demande bien qui est le vrai démon que vous craignez. La bête, dehors, ou moi ?
Mais comme vous l'avez dit, je suis chasseur de primes. Donc, si vous voulez que j'élimine ce "démon", combien vous allez payer ?"
"Mercenaire !!!"
"Et ? Vous travaillez pour la gloire et l'honneur, vous peut-être?" Aquila dégaina une épée, et se cura les ongles avec : "Tout travail mérite salaire, donc que proposez-vous ?"
"Nous sommes pauvres et nous n'avons pas beaucoup d'argents."
"Ce n'est pas mon problème. Deux millions de berries, c'est mon prix."
"Mais... Nous n'avons pas cette somme ! On peut peut-être négocier ?"
"Que proposez-vous ?"
"Nous ne pouvons payer que cinq cent mille berries."
D'un coup, Aquila eut une idée et répondit :
"D'accord, mais en plus, je veux que vous restauriez l'honneur de ma mère et de sa famille."
"Hein ? Quoi ?"
"C'est à prendre ou à laisser. À vous de voir."
"C'est... C'est d'accord..."
"Bien ! Je verrais ça demain ! Maintenant, je pense que la discussion est close."
Aquila leur tourna le dos, regardant Brida qui se retenait de rire, tellement il venait de les tourner en ridicule. Aquila lui fit un clin d'œil et continua son repas. Les autres se levèrent et partirent en pestant sur son sujet. Certains le bousculèrent, histoire de le provoquer, mais il ne répondait pas à ces moins que rien. Lorsque toute l'assemblée fut partie, Aquila et Brida se regardèrent et éclatèrent de rire. Essuyant les larmes dues au fou rire, Brida sortit à Aquila qu'elle lui offrait le logis, le temps de son séjour dans le village. Aquila lui répondit que ça le gênait, mais elle lui répondit que ce n'était pas cher payer et qu'elle pouvait bien faire ça pour Ashla.
Le reste de la soirée, les deux personnes discutèrent jusqu'à tard dans la nuit, puis se séparèrent pour aller dormir.
La chambre d'Aquila était à la fois très simple et très confortable. On pouvait y voir le conduit de la cheminée traverser le mur de bas en haut, ce qui faisait l'une des chambres les moins froides de l'auberge. Est-ce que c'était parce qu'il était le fils de son amie d'enfance, ou non, il n'en sera rien. Le lit était confortable, de quoi passer une bonne nuit. Vu que c'était le soir, les volets étaient fermés, laissant le froid dehors. C'est avec plaisir qu'Aquila se glissa dans le lit et s'endormit.
A peine eut-il dormi trois bonnes heures qu'un hurlement se fit entendre dehors. Se réveillant en sursaut, Aquila ouvrit les volets pour voir d'où venait le cri. Et là, stupeur. Il vit une femme assise par terre, dans la neige, tremblante de peur et pointant du doigt le toit se trouvant en face de l'auberge. Regardant dans cette direction, Aquila ne pouvait voir qu'une masse noire, mais quand le vent poussa les nuage, laissant le clair de Lune éclairer la rue et les bâtiments, la masse noire prit une forme assez étrange. De loin, on aurait dit une bête ailée possédant trois yeux de couleur cyan.
La chose possédait quelque chose dans la gueule et quand plusieurs hommes se sont à sortir armés de fourches et de haches, l'animal prit la fuite, passant de toit en toit, jusqu'à sortir du village, en direction de la montagne.
Aquila regarda le ciel et vit que le ciel se dégageait. Brida frappa à la porte de la chambre d'Aquila pour savoir s'il voulait partir directement à sa poursuite, auquel cas, elle lui ferait de quoi manger pour la route. Aquila la remercia et lui demanda si le temps aller être mauvais, dans la journée du demain. Elle lui répondit que "non" et que ça serait temps ensoleillé du moins pour la première partie de la journée. Ecoutant la réponse de Brida, le jeune chasseur de primes lui dit qu'elle pouvait aller se recoucher. Les empruntes ne devraient pas s'effacer comme ça, et si la bête se sentait poursuivi, elle ne le mènerait pas à son nid, ou terrier. C'est ainsi que les deux personnes retournèrent se coucher.
Le lendemain matin, alors qu'Aquila préparait ses affaires pour partir à la chasse au démon, un homme pénétra dans l'auberge en furie, hurlant :
"Mais où est ce foutu chasseur de primes? Qu'est-ce qu'il fout, ce lâche?!"
Aquila ne répondit pas à la provocation de manière verbale mais il s'avança vers lui en regardant le sol, laissant son Aura de Justice faire le reste et lorsqu'il arriva au niveau de l'homme, il releva sa tête, laissant apparaître ses Yeux du Démon, puis avec un sourire narquois, il lui répondit :
"Vous êtes sur le passage. Dégagez!"
L'homme fut prit de terreur face à Aquila et se mit à reculer avec hésitation, tout en serrant les dents. Là, Aquila se tourna vers Brida, reprenant ses yeux habituels et avec un petit sourire en coin, et il la remercia pour ce qu'elle avait fait pour lui, et lui dit avant de sortir de l'auberge :
"A bientôt!", suivit d'un clin d'oeil.
C'est ainsi qu'Aquila sortit de l'auberge en direction de la sortie du village qu'avait pris le fameux monstre dans la nuit. Bien évidemment, il était accompagné de regards plus ou moins accusateur. Aquila ne put s'empêcher de penser à sa mère et aux souffrances morales et physiques qu'elle avait due subir, et se promit qu'il ferait tout pour rétablir l'ordre dans ce village.
Dernière édition par Aquila Risenkaul le Sam 3 Juin 2023 - 22:13, édité 1 fois