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La Reine, Le Révolutionnaire & Le Corsaire !

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À l’orée d’une forêt calme, le soleil se frayant un chemin entre les branches et les feuilles tombant au sol. Une troupe d’encapuchonnés se rassemble, quelques lapins sautillent entre les arbustes et autres végétaux longeant la route principale.

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« Elisabeth, nous sommes arrivés au point de lancement. »

Un petit groupe s’écarte, me laissant passer entre eux. D’un revers de main je pousse mes longs cheveux argentés en arrière, Meira me suit et s’avance à son tour, à bien regarder tout autour de nous, je crois que nous approchons d’un village. Ma seconde prend alors les devants.

« C’est ici que nos chemins vont se séparer. N’est-ce pas ? »

« En effet, je vais m’introduire dans le village et vous, vous serez chargés de bloquer les défenses ennemies sur les autres hameaux, de venir ici. Meira … ça va aller ? »

J’attrape doucement le bras de mon acolyte pour m’éloigner un peu du groupe tandis que chacun se prépare un peu et se mette en tête le plan que nous devons mettre en œuvre. Monsieur le maire coordonne un peu tout le monde, je peux me permettre de m’écarter un peu, cependant, je vois du coin de mon œil que Othar ne semble pas vraiment apprécier que nous allions discuter à part.

« Reste sur tes gardes, ils sont nos alliés mais seulement d’occasions, ce sont des révolutionnaires nous sommes des pirates. »

« Je sais Lise, t’en fais pas, je suis pas idiote ahah. »

« Je suis très sérieuse Meira … je ne veux pas te perdre toi non plus. Tu es ma dernière et ma seule amie. »

Ma seconde me connaissant à présent assez bien, elle sait que je ne suis pas du genre à me livrer sur mes émotions et mes ressentis. Elle prend donc ma phrase comme un véritable avertissement qui semble énormément la toucher, c’est en me serrant dans ses bras que je sens que j’ai véritablement une famille pour qui je compte.

« Hmm … ça va aller Lise. On doit retrouver Jyll, et pour ça, on doit faire tomber cet ordre des grands corsaires. »

Je la sens ensuite lever la tête.

« Othar arrive. »

« Étonnant … »

Non, ça ne l’est pas, il doit vouloir savoir ce que nous sommes en train de trafiquer.

« Eh bien les demoiselles ? Je peux me joindre à l’accolade ? Qu’est-ce que vous trafiquez ? »

Bingo.

« Bien tenté, mais j’avais besoin de m’entretenir avec mon amie avant que nous passions aux choses sérieuses. Pour elle comme pour moi, c’est notre première grande bataille depuis que nous avons perdu … notre ami. »

« Je vois. Tâchez de rester groupées, je ne veux pas perdre l’électron rose de vue. »

« L’éclair Rose ça me plairait davantage. Et pour ça il faudrait être plus vif que moi mon grand. Tu ne sais pas à qui tu parles. »

C’est en voyant la façon d’être de Meira que je me dis que j’ai de la chance de l’avoir à mes côtés. Ce franc parlé et cette légèreté dont elle fait preuve sont des qualités pour lesquelles je ne la remercierais jamais assez. Elle rend toutes les situations beaucoup plus simples à gérer, c’est l’inverse même des personnes qui aiment se prendre la tête, Meira, elle, n’est pas comme ça. Bien au contraire. J’affiche un large sourire avant que mon regard se déporte sur monsieur le Maire, Belmud, qui prend un air très sérieux, cette situation doit le stresser et ça se comprend.

« Nous ferions mieux de rejoindre le groupe. »

« Ouais. »

« Ah quand elle te parle tu t’exécutes ? Et moi que dalle ? Tu sais que je vais être ton supérieur lors de cette opération ? »

« Ouais j’sais mais ça m’amuse de te voir te plaindre. »

« Allez allez cessez vos chamailleries, et venez par ici s’il vous plaît. Je crois que chacun a comprit le rôle qu’il aura dans notre plan. Il est temps de passer à l’offensive à présent. Elisabeth, c’est à vous. Quant à nous, nous resterons aux abords de la ville. L’équipe d’Othar … vous savez ce que vous avez à faire. »

Je jette un dernier regard à Meira avant de m’avancer parmi les troupes en dégainant mon arme climatique, en faisant tournoyer mon bâton tout autour de moi, l’air semble se distordre pour finalement me nimber dans un mirage. Ce mirage me camoufle alors de leur vue et tous se mettent à me chercher … mais je suis déjà partie loin.


Dernière édition par Elisabeth L. Gray le Sam 13 Mai 2023 - 10:14, édité 2 fois
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Ce hameau semble comme laissé à l’abandon, les maisons sont montées les unes à côté des autres sans vraiment assurer un confort optimal pour ses habitants. Il y a une dizaine d’enfants qui jouent dans ce qui semble être le centre de ce petit endroit. Une vingtaine de maisons semblent peupler le coin, ce sont les informations que les éclaireurs de la révolution nous ont bien rapportés, aucune surprise là-dessus. Et un peu plus loin, comme attendu, cette fameuse taverne qui trône magistralement comme élément central du décor. Toujours nimbée dans mon mirage j’avance à pas de loup jusqu’à un recoin de la taverne pour m’y dévoiler sans que personne ne m’aperçoive.

Voilà une bonne chose de faites. Sur le chemin que j’ai parcouru, j’ai pu croiser une trentaine d’adultes en tout, rien d’insurmontables. Ils sont, cependant, tous armés jusqu’aux dents, je dois me méfier malgré tout. Une fois sortie de mon mirage je réajuste mon crop-top en rangeant mon arme climatique à la ceinture et j’attache mes cheveux en queue de cheval haute tandis que je franchis les portes battantes de la taverne, mon cœur bat la chamade au moment où j’aperçois le capitaine corsaire assis au bout à droite de son bar, qui ne daigne pas regarder qui vient de franchir les portes de son établissement. J’avance alors sans m’arrêter jusqu’au centre du bar, mon cœur file si vite que je peine à le rattraper, mon souffle manque de se couper alors que je prends la parole.


« Une bière, en moyenne taille s’il vous plaît. »

Mes fesses se posent alors sur un tabouret haut tandis qu’un homme sale et ignoble à regarder s’approche de moi et commence à passer ses mains rugueuses sur la peau nue de mes hanches. Mes réflexes me disent d’agir, mon cerveau s’interpose pour tenter de calmer mes pulsions. Malheureusement je ne peux pas tolérer ce genre de comportement et j’étale l’homme désobligeant au sol en posant mon talon sur son visage, après une bonne balayette qu’il a dû sentir passer. Toute l’assemblée présente dans la taverne se tourne alors vers moi.

« Ne t’avise plus de me toucher de la sorte. Sale chien. »

« Eh ? Tu fais quoi à mon pote ? »

La Reine, Le Révolutionnaire & Le Corsaire ! 767796Jack
Jack "Wrath" Calhugan
Capitaine Corsaire

Une main se pose alors fermement sur mon épaule tandis que je foule le visage de cet idiot. Lorsque mon visage daigne se tourner, je reste de marbre, presque bouche bée en tenant le regard de l’homme qui doit faire que quelques centimètres de plus que moi et qui n’est autre que Jack lui-même. Mon sang se glace et une fureur s’empare de moi, l’envie de le tuer, l’envie de lui faire payer pour le rôle qu’il joue dans ce monde aux mains d’un groupe de menteurs manipulateurs. L’envie de lui faire payer pour la mort d’Hitoshi, l’envie de lui faire payer de s’être allié au mauvais camp. Une envie si furieuse mais que je me dois de contrôler pour ne pas risquer si vite ma vie. Et sa poigne sur mon épaule me rappelle qu’il est bien plus puissant que moi, au fur et à mesure que le temps passe je sens son étreinte se renforcer, mes nerfs vont lâcher, ça va partir. Sous les regards ahuris de l’assemblée je repousse délicatement sa main.

« Je suis une femme bon sang, tâchez de respecter ma douceur. »

Mon regard croise rapidement celui du Corsaire avant que je reprenne place sur mon tabouret haut, cependant ce dernier ne semble pas avoir dit son dernier mot, et sa réputation qui le précède semble alors prendre tout son sens. D’un geste abrupt, il me bouscule l’épaule et me force à me relever avant de frapper du poing sur le bar, sous sa main virile et imposante, un avis de recherche. Le mien.

« Navrée mais je ne signe pas d’autographe. »

Le culot en une personne … le danger en une personne se manifeste également bien rapidement à travers ce Corsaire qui balance en un coup de pied le tabouret sur lequel j’allais m’asseoir de nouveau, jusqu’à l’autre bout du bar. Le tabouret vient s’encastrer dans le mur tandis qu’il m’attrape fermement le poignet.

« Qu’est-ce qu’une merdeuse de Supernova vient faire dans le coin ?! »

« Rien de spécial, ce village semblait agréable pour me couper du monde un temps. Cependant … »

Je fronce les sourcils en le regardant.

« Qu’est-ce qu’un Capitaine Corsaire fait dans un coin aussi miteux ? Vous n’êtes pas derrière vos propriétaires du Gouvernement ? »

La pression qu’il effectuait sur mon poignet se relâche alors pour venir serrer mon cou, directement comme ça. Mon cœur loupa un battement en sentant la forte poigne de mon opposant qui, au vue de son regard, ne semble vraiment pas au maximum de sa force. C’est tout bonnement effrayant et je n’ose plus bouger.

« Na…navrée de vous avoir vexé. »

« Tsss. Les pirates comme toi c’est que des merdes. Ce village m’appartient, ne t’avises pas de rester plus longtemps, ou nous te chasserons jusqu’à ta mort. »

Derrière Jack, un petit groupe se lève, sûrement ses foutus larbins qui ont jugés bon de s’opposer à moi. Mine de rien, une certaine peur commence à éclore en moi, cet homme est un foutu capitaine corsaire, il a vécu bien des guerres et bien des combats que je n’oserais même pas imaginer pour qu’il puisse en arriver à là où il en est actuellement. Cet homme me répugne, comme Greed, comme Lust, comme … Fear ! Tous ces chiens du gouvernement ne devraient pas exister. Confiante, peut-être un peu trop, j’agrippe le poignet de mon tortionnaire en plongeant mon regard dans le sien.

« Vous êtes Wrath, je suis la Reine Climatique ! Et votre règne m’horripile, à vous, capitaines corsaires ! »

Mon regard se ternie subitement, alors que le fluide qui parcourt mes veines se libère par mon regard. Un fluide puissant, un fluide nouveau qui brise légèrement les planches en bois de ce sol miteux. Jack relâche légèrement la pression sur mon cou, vraisemblablement surpris par ce qu’il ressent en se plongeant dans mon regard. Alors que derrière lui, tous ses hommes sans exception s’effondrent, la bave aux lèvres. Une rage soudaine prend alors le corsaire qui me jette au sol parmi ses hommes, alors que soudainement, derrière moi, la porte de la taverne vole à travers la pièce pour laisser place à deux hommes qui entrent lentement.

« Bahahahah Jack ! Tiens-toi un peu, on a capturé ses petits copains. »

La Reine, Le Révolutionnaire & Le Corsaire ! Sketch10
Homme Montagne Joe
Homme de main de Jack Calhugan

« T’en a mis du temps Joe ! J’allais la briser cette conne, elle m’a gonflé. »

La Reine, Le Révolutionnaire & Le Corsaire ! 53041910
De Mollen « Rénégat » Rasputin
Brasseur fou

« Tes petits copains révolutionnaires sont pas les plus malins ma grande. »

Derrière les deux hommes, une vingtaine de mes compagnons de la révolution sont attachés et battus jusqu’au sang. Je dois trouver un moyen de me sortir de là, ces révolutionnaires sont là au mauvais endroit au mauvais moment. D’un geste rapide j’arme mon Climat-tact et accroupie au sol je le fais tournoyer d’un coup devant moi, altérant la pression atmosphérique pour me nimber derrière un mirage qui me rend invisible aux yeux de mes trois opposants. Jack s’élance rapidement sur moi et va pour m’asséner un coup de poing qui m’aurait brisé la mâchoire, malheureusement pour lui, son poing frappe une image rémanente de ma personne qui se dissipe alors que le poing du corsaire la traverse.

« BLOQUEZ LES PORTES ! ELLE DOIT PAS SORTIR. »
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Sa voix est effrayante, je peine à avaler ma salive, toujours nimbée dans mon mirage j’essaie de me frayer un chemin jusqu’à la sortie du bâtiment. Avec ses deux hommes de main qui protègent ma seule échappatoire possible, je me retrouve forcée d’user de la force pour pousser ce barrage. C’est à moi et moi seule d’agir ! Rapidement, je marche à pas feutrée pour arriver entre le dénommé Joe et son acolyte Rasputin, en face de mes compagnons révolutionnaires tous attachés entre eux. D’un geste, je brandis mon arme climatique que je fais tournoyer plusieurs fois comme une hélice avant de le tenir fermement brandis. Jack remarque une bourrasque et frappe violemment le sol de sa taverne pour relever plusieurs planches devant lui et bloquer mon offensive.

« Désolée. Cyclone Tempo ! »

La bourrasque créée par mon arme climatique se développe autour de moi, balayant ennemis comme alliés, brisant les murs en bois de cette taverne, ravageant l’intérieur du bâtiment en envoyant valser les tables et les chaises contre les bouteilles derrière le bar. Éclatant au passage les fenêtres du bâtiment dérisoire qui trône au centre de ce pseudo village et levant au passage le mirage derrière lequel je me cachais. Je me retrouve donc au milieu de ce capharnaüm, face à un capitaine corsaire au regard enragé, prêt à s’élancer sur moi. Sans demander mon reste je prends alors la fuite en dehors de cette taverne, le corsaire s’élance derrière moi. Rusée, en sortant de la taverne je me cache sur la gauche du bâtiment pour atteindre la réserve du bâtiment. Grâce à nos fouines de la révolution, nous avons pu obtenir certaines cartographies des villages, et si je me débrouille bien, je devrais réussir à trouver une échelle pour monter sur le toit de sa taverne. Fouillant frénétiquement dans la réserve en dégageant tout ce qui se trouve sur mon passage avec mon bâton climatique, je tombe enfin sur ce que je cherchais, une échelle !

Avant de sortir de la réserve, je vérifie que Jack n’est pas à mes trousses. Mon cœur s’emballe alors en voyant que ce n’est pas seulement lui qui est à ma recherche, mais bien tous ses larbins et les deux hommes de main qui étaient dans la taverne avec nous, ils doivent être assez remontés de s’être prit un semblant de dérouillé à cause de mon cyclone. Alors que je m’apprêtais à sortir de ma cachette avec mon arme rangée à la ceinture et l’échelle en bois sous le bras, une bouteille vole dans ma direction, je n'ai pas le temps de remarquer son lanceur, qu’une balle vient la traverser et la fait exploser dans une puissante déflagration qui me renvoie dans la réserve à cause de l’onde de choc. L’explosion a fait du bruit, elle va rameuter du monde et ce n’est pas à mon avantage. J’entends la voix de celui qui semble être Rasputin, néanmoins, l’explosion a altéré mes sens, je n’arrive pas à me relever tout de suite.


« C’est donc là que tu te cachais ? Hin hin hin … »

« Je ne sais pas qui tu es mais … tu es mal tombé. »

Remise partiellement de mon choc je dégaine mon arme foudroyante pour lancer une pluie de thunder ball en direction de mon opposant qui n’a d’autre choix que de quitter la réserve pour ne pas finir foudroyé sur place. Je profite de ce petit instant de répit pour replier mon arme du froid sur celle de la chaleur et la lancer en avant pour créer une nouvelle bourrasque assez puissante qui repousse Rasputin plusieurs mètres plus loin.

« Il va ramener ses compagnons … »

Sans perdre plus de temps je m’échappe de la réserve le plus discrètement possible avec l’échelle afin de rejoindre l’arrière du bâtiment. Plusieurs grands arbres recouvrent l’endroit où je me trouve, il y a des buissons, des arbustes, je suis difficile à remarquer. Je profite donc de cela pour placer l’échelle et commencer à grimper, en montant les premières marches je peste légèrement en me tenant le flanc gauche, ma mauvaise chute dans la réserve m’a planté des bouts de verre dans le haut de la cuisse.

« Merde … c’est bien ma veine. »

C’est donc en serrant les dents que je tente d’en retirer un maximum en les jetant derrière moi. La douleur est vive, le sang gicle dans l’herbe, mais je reste concentrée sur mon objectif, le regard haut vers le ciel tout en grimpant encore quelques mètres. C’est finalement légèrement essoufflé que j’arrive sur le premier toit en bois de cette taverne. J’entends cependant quelques hurlements et des bruits d’affrontement dans la forêt … la révolution est passée à l’attaque, ma bourrasque a dû les prévenir que quelque chose était en train de se préparer.

« Encore un peu Lise … »

Mon regard se porte ensuite sur le toit le plus haut de cette taverne, en forçant un peu, je devrais y parvenir sans trop de problèmes. Mais de là, je serais bien visible par tout le monde dans ce hameau. Je continue de grimper en espérant que Meira s’en sorte là où elle est, je tiens fermement mon arme climatique dans ma main gauche que je fais légèrement tournoyer, de là, sortent une multitude de bulles froides qui s’envolent dans le ciel. Une fois à assez bonne hauteur, je sors mon bâton de chaleur pour lancer cette fois des bulles chaudes dans le ciel. Le cumul de ces deux types de bulles commence à former un gigantesque nuage qui grossit à vue d’œil et commence à recouvrir tout le hameau.

« Enfin … »

Me voilà, à genou, au sommet de cette taverne, le toit en pointe m’empêche de trouver une place convenable, je reste alors accroupis en quinconce tandis que quelques regards se tournent dans ma direction.

« C’est elle ! »

« Elisabeth ! »

« Thunderbolt … TEMPO ! »

Un bref regard au sol me fait reconnaître Belmud … mes alliés sont présents, je ne compte cependant pas m’arrêter ! Belmud s’est opposé à Jack qui me toise et peste à mon égard, je n’ai pas intérêt à perdre de temps pour mettre en place mon plan. Et ne désirant pas attendre plus longtemps, je dégaine mon bâton climatique foudroyant que je fais tournoyer trois fois dans ma main pour le charger en électricité avant de le lancer directement dans le gigantesque nuage gris qui recouvre tout le hameau. Afin de me mettre un maximum en sécurité je saute un étage en dessous pour me retrouver sur une plateforme plate du toit de la taverne où je m’accroupis avant d’entendre le ciel gronder puis finalement … cracher et déverser une pluie foudroyante ravageuse.


La Reine, Le Révolutionnaire & Le Corsaire ! DefenselessDimpledAustrianpinscher-size_restricted


La foudre est violente et incontrôlable, elle frappe violemment les murs de la taverne qui se mettent à trembler. J’entends des hurlements dans tout le hameau, des branches qui craquent, le sol qui tremble et se craquèle, l’odeur du bois qui brûle, l’odeur des corps qui brûlent. Le climat fait des ravages et parmi ces ravages … je ne suis pas en reste, la taverne sur laquelle je me tiens est en train de s’effondrer sur elle-même, des éclairs manquent de me frapper de plein fouet. À cet instant, une pensée traversa mon esprit, celle que je me laissais encore trop aller dans le ressenti de mes émotions. Au même moment, les planches sur lesquelles je me trouvais s’effondrèrent, avec finalement toute la structure du bâtiment du capitaine corsaire qui regarde sa création se détruire devant lui. Pour la première fois, Wrath se sent démuni devant quelque chose. Avant qu’il ne laisse à nouveau éclater sa colère, alors que les dernières planches de la taverne s’effondrent, que les dernières vitres se brisent et que les derniers arbres autour de lui, tombent et s’enflamment. Transformant le paysage calme du hameau, en véritable lieu de guerre ravagé par un orage dévastateur, le sol criblé de trous, des arbres en feu, des corps en feu, sonnés ou traumatisés. Les forces pirates et révolutionnaires ont été lourdement frappés par mon orage. Quant à moi, je suis inconsciente au milieu des gravats de la taverne qui n’est plus qu’un lointain souvenir.


Dernière édition par Elisabeth L. Gray le Sam 13 Mai 2023 - 10:19, édité 1 fois
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Dans le hameau ravagé par l’orage de la Reine Climatique, Jack constate que ses forces sont réduites de moitié, ses hommes sont quasiment tous morts. Mais il n’est pas seul, Belmud le Maire de la Cité Caravelle constate les mêmes dégâts du côté de son armée. Elisabeth est inconsciente au milieu des ruines de la taverne.

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« Cette poufiasse ! Je la retrouve et je la crève ! »

« HALTE LA ! »

Belmud s’impose entre les ruines de la taverne et son actuel propriétaire Jack Calhugan qui fulmine à l’égard de la Reine Climatique. C’est un adversaire un peu trop imposant qui se trouve en face de lui, les deux hommes se toisent un moment du regard avant que l’ancien pirate prenne la parole.

« Cette garce a ruiné tes hommes avec les miens ! »

« Tu es pour l’instant le seul que je cherche à éliminer, ton QG a été détruit par cette Supernova. Admet ta défaite et quitte Jaya. »

« Ferme là ! Ragnar n’est plus ! Kardelya a prit sa place et Jaya ne semble pas être dans ses intérêts, te tuer me permettra de reprendre cette île. »

« Tu te penses capable d’une telle chose ? Tous mes hommes n’ont pas péri ici, des troupes sont encore prêtes à attaquer. Mais toi ? De quoi disposes-tu ? La révolution est un long cheminement qui a des antennes partout, prête à agir partout, tout le temps. Et toi ? Corsaire ? Une Supernova a débarqué et a ruiné ton commerce subitement, tu es précaire, pas stable. »

La haine et la colère commencent à s’emparer du capitaine corsaire qui laisse éclater ses émotions, ses bras décuplent de volume jusqu’à finalement craquer le débardeur qu’il portait pour laisser apparent son torse poilu qui gagne en pilosité et en volume. Ses épaules triplent de volume, il grandit et devient une véritable armoire à glace, une certaine pilosité s’est installée sur tout son torse et partiellement sur son visage. Également, ses jambes ont triplés de volume et la position du Corsaire laisse présager celle d’un primate prêt à passer à l’attaque.

« C’est donc ça … ta véritable forme de sauvage. »

Plus aucun son ne sort de la gueule du corsaire à présent transformé en gorille de près de trois mètres de haut. Son imposante carrure ne semble cependant pas déstabiliser Belmud qui se tient fièrement debout devant lui, levant son arme, prêt à s’attaquer à lui. Ainsi, les deux hommes se regardent en chien de faïence l’espace de quelques secondes, avant de laisser libre cours à leur haine et à leur colère respective, le sol se soulève à chaque pas de Jack, les corps carbonisés par les flammes et les restants d’arbres se soulèvent par le passage enragé de Belmud et de son arme rappelant une lourde massue.

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Pendant ce temps … dans les décombres de la taverne, deux hommes soulèvent des planches et des morceaux de murs.

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« Elle est forcément ici, je l’ai vu tomber, et cet orage est tout sauf naturel, elle est forcément ici je te dis ! »

La Reine, Le Révolutionnaire & Le Corsaire ! 604a8110
Varnor « Le Fauconnier » Lundvik
Responsable des théâtres

« Tais-toi, je n’entends rien. »

La Reine, Le Révolutionnaire & Le Corsaire ! 44f1f610
Hallertau « Fort-en-Gueule » Sam
Milicien et maître du commerce

« C’était elle, son orage, cette puissance. C’est ce que Meira nous décrivait, c’est elle. »

« Hé ! J’ai compris que c’est elle, tais-toi tu m’empêches de me concentrer ! »

D’un geste précis, le plus grand des deux hommes, le dénommé Sam Hallertau soulève si simplement un pan de mur qu’il a même le temps de bailler. Son bâillement s’arrête alors que devant lui, le corps de la Reine Climatique est allongé là, protégé du pan de mur qui la recouvrait par plusieurs poutres empilées en quinconce. Son acolyte s’élance en avant et s’exclame d’un hoquet de surprise.

« Oh diantre ! Elle est morte ? Pauvre fille c’est malheureux, qu’allons-nous donc pouvoir annoncer à sa collègue ? Ohlala, la colère de Meira va s’abattre sur nous. »

Sam repousse le dernier pan de mur qui le gêne avant de sauter à pied joint aux côtés du corps de la jeune femme endormie, qu’il soulève tendrement avant de la placer sur son épaule comme un sac à patate.

« Oh mon brave ! Un peu de respect pour la déf… »

« Elle est pas morte ! Tiens. »

Une fois sorti des décombres, Sam passe le corps évanoui d’Elisabeth à son compagnon qui la prend à son tour, cette fois comme une véritable princesse. Et en la prenant dans ses bras, le visage de ce dernier s’apaise un peu, elle est vivante, elle respire, un violent choc l’a simplement faite tomber dans les pommes et quelques gouttes de sang perlent sur son visage, elle a dû se cogner quelque part lors de sa chute.

« Jack se bat contre le boss, partons de là. »

« Lâ..lâchez moi Lundvik ! »

« Oh ?! Oh Mademoiselle Gray non ! Vous devez vous reposer, cet orage était dévastateur ! »

Elisabeth réouvre les yeux péniblement et commence à se débattre, assez fort pour que Lundvik ne puisse plus la tenir. La Reine Climatique tombe sur ses pieds, en posant un genou à terre, et c’est dans le calme qu’elle reprend sa respiration en levant la tête. Un regard empli de défi se lève et confronte le capitaine corsaire qui est en pleine joute contre le Maire de la Cité Caravelle.

« Cette fois … je ne vais pas fuir. Cette fois … je vais me battre et cette fois, je vais les laminer ! »
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La Reine Climatique a recouvré ses esprits, elle se relève et réajuste son crop-top déchiré en époussetant sa mini-jupe, avant de resserrer sa queue de cheval haute.

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« Je vais finir ce que j’ai commencé. »

« Elisabeth, vous étiez sous les décombres de la taverne. »

Je tourne lentement le regard vers le chef des théâtres.

« C’est gentil de vous intéresser à ma santé, mais ça va. Tant que je respire c’est que ça va, j’ai vécu pire, bien pire … cet orage n’était pas encore assez ravageur pour estimer se rapprocher de la puissance du chef du CP9. »

« Le chef du … oh … j’avais oublié. Vous m’en voyez navré. »

« Ne le soyez pas, partez plutôt vous mettre à l’abri, ça va gronder par ici. »

« Nous restons, notre mission est de vous soutenir à anéantir Jack Calhugan. »

« J’apprécie votre dévouement Sam, mais vous devez rester en vie et je crois avoir fait assez de victimes dans le camp des révolutionnaires. J’aimerais que Belmud ne me déteste pas plus que cela. Partez chercher Meira et Othar s’il vous plaît. »

« Nous rest… »

« Sam veux-tu bien cesser ? Mademoiselle Gray nous a montré de quoi elle est capable avec cet orage, penses-tu pouvoir survivre à un autre assaut de cette envergure ? Allez, nous devons chercher Othar et Meira. Dépêchons dépêchons. »

Mon regard croise celui de Lundvik, d’un hochement de tête je le remercie et nous partons tous les trois dans une direction opposée, je vais à présent pouvoir passer aux choses sérieuses. Au loin, j’aperçois Belmud qui encaisse les assauts répétés et d’une violence inouïe du capitaine corsaire s’opposant à lui. Mon entrée en scène doit être magistrale et éclatante, je dois frapper fort, sans risquer de blesser le maire, il a déjà bien trop perdu de compagnons pour aujourd’hui par ma faute.

« Mirage Tempo ~ »

D’un revers de bâton climatique devant moi, l’air se nimbe légèrement jusqu’à me faire totalement disparaître. À présent, les choses sérieuses vont commencer, je dois poser un cadre climatique et pour ça, rien de mieux qu’une brume pour bloquer la vision de l’adversaire. Restant légèrement en retrait afin de ne pas être aperçue, je lève mon bâton haut dans le ciel en chuchotant.

« Fog Tempo … »

En quelques minutes, le hameau devient une zone climatique tempérée plutôt froide où une légère brume s’installe, la vision des deux hommes en est troublée, ils ne peuvent plus se voir avec précision, ne pouvant que prédire ou prévoir les mouvements de l’autre, ce n’est pas favorable pour un tel affrontement. Furtivement, je me glisse jusqu’à l’emplacement de Belmud en l’attrapant par le poignet.

« Pas un bruit … »

« Vous ! »

« Chut ! Laissez-moi faire ! Rain Tempo ! »

La brume m’a permis de rester à l’abri pour créer quelques nuages au-dessus du hameau et acclimater encore davantage la forêt pour y établir un climat stable de température froide. Tout est calculé dans ma tête, avec ce que je suis en train de préparer, Jack aura beau se débattre comme un animal, il va regretter de s’en être prit à moi. À mes côtés, Belmud fulmine, il ne semble pas ravi de me retrouver et je suis forcée d’admettre que je sais pourquoi, j’ai détruit une bonne partie de son armée en même temps que celle de Jack, c’était un excès de zèle de ma part. Je tâcherai de m’excuser lorsque nous serons sortis vivants de ce combat.

« Monsieur le Corsaire ? ~ Je crois que les prévisions météorologiques du moment ne sont pas en votre faveur. »

D’un geste rapide, je repousse Belmud afin de l’extirper de mon champ d’action, plus loin de moi il sera, mieux je pourrais combattre sans risquer de le mettre en danger. Du point de vue de Wrath, son champ de vision doit commencer à lui jouer des tours, alors qu’il s’élance d’un bond primitif en avant pour frapper mon image rémanente d’un coup de poing enduit de fluide offensif, ma voix lui parvient, loin dans son dos.

« C’est quoi cette merde ?! »

La brume me permet de me cacher des yeux de mon adversaire qui va continuer de se fatiguer en attaquant des images rémanentes de mon passage, grâce à mon mirage tempo. De plus, avec la température normalement plutôt chaude de l’île de Jaya, j’ai volontairement altéré grandement la pression atmosphérique avec des cool ball et la pluie de Rain Tempo, pour rendre plus réelle que nature mes mirages. Maintenant, le gros du spectacle va commencer, tandis que je profite de placer des mirages partout autour de Jack, j’en profite pour disposer des nuages électrifiés aux mêmes endroits. Je ne vais pas devoir perdre de temps. J’en place un, puis deux puis trois … et finalement quatre puis cinq pour terminer.

« Capitaine ? ~ »

D’un revers de bâton climatique devant moi, je dissipe volontairement la brume devant moi pour que Jack puisse croiser mon regard. Sa soif de haine le rend méconnaissable, avec en plus de ça, sa forme animale, rien ne peut mieux lui aller que ce fruit du démon.

« Vous êtes une immondice. »

« Crève sale chienne ! »

« Le chien c’est vous, larbin du gouvernement ! Thunder Lance Tempo ! »

L’échange se fait en quelques secondes, Jack frappe violemment le sol, ce qui a pour effet de m’envoyer valser quelques mètres plus loin, néanmoins je ne me déstabilise pas, cet homme n’aura pas ma peau, je vais le fumer ! Dans le sens littéral du terme ! Brandissant mon arme haute dans le ciel, je la rabats immédiatement proche de mon visage, et à cet instant … les cinq nuages foudroyants disposés un peu partout dans la brume se mettent en action, ils fusent tous en même temps dans la même direction. Et à l’instant où Jack s’élançait pour m’asséner un puissant coup boosté au haki, les cinq nuages le traversèrent de toute part, foudroyant le corsaire sur place qui tombe à la renverse en arrière, prit de longs spasmes qui semblent douloureux, j’en profite pour me relever en titubant pour rejoindre Belmud.

« Hmpf … ça a dû … au moins le calmer … »

La puissance dévastatrice de l’orage qui m’est tombé dessus couplé aux coups du corsaire m’ont épuisé, je m’effondre sur les genoux, haletante. Belmud vient me soutenir en me redressant par les épaules, son regard colérique se plonge dans le mien.

« Vous êtes une véritable pirate … nos hommes vous ont servi de chair à canon ! »

« J’en suis nav… »

« Vous ne l’êtes pas Elisabeth. »

Non … je ne le suis pas. Et à l’instant où Belmud me hurle cette vérité au visage je repense au Commandant de Drum que j’ai assassiné sans le moindre remord. Je repense à cette Commodore de Drum, une jeune femme que j’ai tué de sang-froid. Et mon regard se porte alors sur tous les corps consumés derrière moi, ils sont tellement abîmés par la foudre qui est tombé que je ne saurais pas reconnaître lesquels étaient nos alliés et lesquels étaient nos adversaires.

« Je ne le suis pas … j’ai accomplis mon objectif. »

Je jette un bref regard sur les ruines de la taverne de Jack Calhugan, cette taverne n’est plus qu’un lointain souvenir à présent et je dois bien l’admettre, ça me fait un bien fou de voir une possession d’un type ignoble comme celui-ci, réduite à néant. Peu importe le prix que nous a coûté cette action, le monde ne restera pas muet face à la défaite que le corsaire vient de se prendre.

« Poufiasse ! »

Le revoilà prêt à partir à la charge … ah non ?! Cet homme est encore vivant ? Et son acolyte aussi ? Alors que Jack peine à se relever, se sont ses deux hommes de main qui viennent à sa rescousse, le dénommé Joe la Montagne et Rasputin qui est dans un bien piteux état, ses vêtements sont en lambeaux, il saigne de partout et peine à se tenir debout.

« Ce n’est … pas encore fini apparemment ? »

Les deux compagnons du corsaire semblent s’être prit mon orage de plein fouet eux aussi, ça n’a pas dû leur faire du bien, à en constater les dommages faits sur leur corps. Celui du plus grand, Joe, semble moins atteint, certaines parties de son corps semblent s’être recouvertes du fluide offensif, sûrement cela qui a dû le protéger.

« Les gars … tuez moi ces révolutionnaires, je n’ai plus rien à faire ici. »

« Il compte s’enfuir ? »

« Je crois bien oui … »

Wrath qui bat en retraite ? C’est décidément une première, l’électricité a dû lui faire disjoncter une case de son cerveau de dégénéré. Sûrement qu’en voyant sa taverne réduite en cendre et ses deux derniers compagnons revenir d’entre les presque morts, ça lui a donné l’espoir de pouvoir s’en sortir. Mais Belmud ne semble pas de cet avis, le maire me repousse violemment en arrière avant de se relever.

« Je m’occuperais de votre cas après celui de Wrath. Tâchez de rester en vie. »

« Eh merde … c’est bien ma veine. »

Belmud s’élance sans tarder sur les traces du corsaire après que ce dernier m’ait toisé d’un regard qui veut en dire long sur ses intentions. Je pourrais parier que ce type va chercher à me retrouver et va vouloir me faire regretter d’être intervenue sur ses plates-bandes. Décidément … mon séjour ici n’aura pas servi à me faire des amis. Mais pour le moment je vais avoir plus urgent à gérer, les deux hommes de main de Jack sont sur les nerfs et ils comptent bien me le faire comprendre, leur regard, leur démarche dans ma direction, tout ça, laisse penser qu’ils n’ont qu’une envie, me faire payer l’orage qui leur est tombé sur le coin du nez.
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Toujours accroupie de fatigue, je titube légèrement en arrière, fronçant légèrement les sourcils. Ces hommes sont deux contre moi, ils ne comptent pas me tuer de cette manière ? Prise d’une légère panique, je brandis mon arme climatique dans leur direction.

« Vous n’oseriez pas vous en prendre à moi. »

« Ah tu crois ça ? »

Le dénommé Joe frappe d’un coup sec en avant, je suis forcée de parer le coup à l’aide de mon bâton climatique, malheureusement je ne semble pas faire le poids en question de force physique. Je dois me montrer plus maligne que ça, allez … cette fois Jyll n’est pas là, et je ne peux pas continuer à compter indéfiniment sur mes alliés de la révolution. Subitement, je me relève sur mes deux pieds en assénant un violent coup de Climat-tact dans le vent, pour libérer une nuée de bulles foudroyantes. Du coin de l’œil je remarque Rasputin qui prépare une nouvelle bouteille dans ses mains, cette fois je ne me ferais pas avoir.

« Thunder Ball ! »

D’un revers de bâton, je créée une bulle à l’extrémité de mon bâton foudroyant. C’est ce même bâton que je lance sur la bouteille que tiens Rasputin, le choc de la bouteille qui éclate, en contact avec ma bulle foudroyante créée une explosion en plein visage de l’homme de main du fuyard.

« Buargh ! Pétasse ! »

« Concentre-toi ! »

L’ordre me rappelle que je n’ai pas qu’un adversaire, le deuxième, bien plus grand et imposant s’élance alors sur moi. Alors que je vois déjà son arme me frapper de plein fouet, un poignard filant vient se planter dans la cuisse de Joe qui lâche un râle puissant avant de poser un genou à terre. Impuissante, je baisse mes bras pour apercevoir mon sauveur … ou plutôt ma sauveuse. Un éclair rose passe devant moi en courant, elle récupère son poignard en le retirant subitement de la cuisse de notre opposant et tournoie sur elle-même avant de planter son second poignard dans l’épaule de Joe, une véritable tornade rose se déchaîne alors devant moi, lacérant violemment notre adversaire jusqu’à ce qu’il tombe les deux genoux à terre.

« Crève sale charogne ! »

« Meira très chère, baissez-vous ! »

Un tir d’arme à feu vient se loger dans l’épaule de Joe, j’ai à peine le temps de comprendre qu’il s’agit de Lundvik qu’une voix puissante dans la forêt vient m’interpeller, je reconnais celle d’Othar, il reste à couvert pour ne pas être aperçu par nos adversaires.

« Elisabeth, à vous ! »

L’assaut final commence, il n’y a plus que nous, j’entends les troupes restantes de la révolution s’activer dans la forêt pour nous entourer et bloquer nos adversaires dans ce hameau. D’après certains hurlements, le camp des pirates disposait encore de certains alliés qui se mêlent aux affrontements. Ce qui semblait se calmer, se relance de plus belle, nos derniers alliés se donnent corps et âme pour mettre un terme à cet affrontement.

« Nous ne devons laisser aucun pirate en vie. Cette île appartient aux révolutionnaires ! »

Le poing recouvert de Haki de Joe s’écrase lourdement au sol, quelques éclats de roches viennent me frapper, me forçant à m’éloigner de quelques mètres, j’ai à peine le temps de me redresser, que mon adversaire revient à la charge, là je n’aurais pas le temps d’esquiver.

« Swing Arm ! Dark Cloud Shield ! »

D’un revers de mon arme foudroyante, je créée un nuage foudroyant sur le chemin de Joe qui va pour me frapper, quelle ne fut pas sa surprise lorsque son poing traversa un nuage noir qui le foudroya sur place. Le choc fut assez soudain et violent, créant une onde de choc qui me repoussa quelques mètres en arrière. Meira s’était placée derrière moi en soutient, m’attrapant par les épaules, un genou à terre.

« Tu te mets toujours dans de sales situations. »

En croisant le regard de mon acolyte, mon adrénaline et ma peur se transformèrent en motivation et en détermination. Ma seconde prit le temps de m’aider à me relever afin que nous puissions constater le corps carbonisé de Joe qui tremble mais ne semble pas vouloir craquer.

« Tu veux que je le termine ? »

« Non … je dois marquer le coup. C’est notre occasion, viens avec moi. »

Nos alliés de la révolution font tout leur possible pour éloigner et nous débarrasser des pirates encore vivants. Meira prend le temps qu’il faut pour m’aider à me redresser totalement. D’un revers de main dans les cheveux, je m’avance tranquillement vers le corps de Joe qui fait quasiment ma taille alors qu’il est à genou. Ses yeux sont révulsés mais je le sais, il m’entend. C’est l’occasion de montrer qui je suis, l’occasion de montrer à ce monde qui est Elisabeth L. Gray, leur montrer qui je suis devenu à cause d’eux. Je prends le temps de rassembler mes trois armes climatiques pour n'en former qu’une seule et la faire tournoyer dans mon dos, libérant assez de cool ball pour tempérer la pression atmosphérique ambiante et pouvoir plonger tout le hameau dans un puissant mirage.

« Mirage Tempo … Fata … Morgana ! »

D’un geste vif, je balaie l’air devant moi qui se nimbe légèrement jusqu’à se distordre et en quelques secondes, quatre clones totalement identiques à ma personne se profile, se tenant debout dans la même position que moi, tenant notre arme à deux mains, bien devant nous. Afin de donner une allure imposante à mon mirage, je laisse libre cours à mon fluide royal, toutes les barrières que je me fixe sont levées. Je peux sentir du sang couler de mon nez et mon cerveau qui tambourine dans mon crâne mais c’est mon ultime charge. Toutes mes copies et moi-même, prenons alors la parole, donnant une impression très mystique, tandis que mon fluide impérial balaie la totalité du hameau, frappant les arbres et les corps morts. Faisant s’agenouiller les adversaires encore capables de se battre.

« Je suis … la Reine Climatique ! Et quiconque ose s’opposer à moi, le regrettera amèrement ! Baissez les armes et partez d’ici, cette île appartient aux révolutionnaires, ne pensez pas pouvoir vous estimez capable d’en reprendre la régence. Vous n’êtes rien d’autres que des larbins d’un lâche. L’avez-vous vu fuir ? C’était votre sauveur … néanmoins c’est celui qui a mordu la poussière face au maire de la Cité Caravelle, qui lui, est votre véritable sauveur ! Continuez à ignorer cela et je vous en ferai payer le prix. Croyez-moi ... je déclare officiellement la guerre à l'ordre des grands corsaires ... préparez-vous ... ce n'est que le début ! »

Je ponctue ma phrase d’un ultime revers de main dans mes longs cheveux argentés, libérant une dernière vague de Haki qui emporta sur plusieurs mètres cette fois, tous mes adversaires, faisant même craqueler le sol environnant. Meira, restée légèrement derrière se tient debout fièrement et rigole face à la peur ressentie par tous mes adversaires.

« Eh bien … ça aura eu un sacré effet. Oh … hopla Lise ! »

Alors que Joe lâche son dernier souffle et s’effondre de tout son long, raide mort devant moi. Rasputin va pour s’enfuir mais c’est Lundvik qui le reçoit et s’occupe personnellement de son cas. Quant à moi, la fatigue des affrontements me rend fébrile et me fait tomber à nouveau presque dans les pommes. Meira s’élance à mon soutien en m’attrapant les épaules pour venir m’appuyer sur elle.

« Meira … merci … »

« Tu t’es donnée à fond Lise. Ton coup d’état a fonctionné … je pense malgré tout que tu vas devoir quelques explications à monsieur le maire. »

Ce même maire que je crois voir s’approcher au loin, a-t-il seulement entendu mon speech sur sa personne ? J’ose espérer qu’il ne l’a pas loupé et qu’il pourra croire mes paroles. Pour le moment, plus aucun adversaire ne semble nous poser des problèmes dans l’immédiat, mon corps se met alors en mode éteint, ma vision se brouille légèrement jusqu’à ce que finalement je ne vois ni n’entends plus rien. Un bon moment de sommeil et de repos me fera le plus grand bien.


Dernière édition par Elisabeth L. Gray le Sam 13 Mai 2023 - 10:28, édité 1 fois
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Les villages sylvains ont tous été sécurisés et prit d’assaut par Othar et ses hommes, Meira n’est pas restée aux arrières lors de cette prise de position, lors des assauts, elle a profité de la cohue générale pour rallier des troupes révolutionnaires et lui permettre d’amasser de l’or et de l’argent volés par les pirates qui vivaient là. Elle a donc amassé assez d’argents et d’or pour subvenir à nos besoins un long moment. Malheureusement, mon coup d’éclat sur la taverne de Jack Calhugan et les troupes révolutionnaires n’a pas plu à monsieur le maire qui était présent lors de mon fantastique orage. Complètement vidée de toute mon énergie avec mon dernier affrontement, Belmud le maire s’est dépêché de me capturer pour m’enfermer dans les prisons de la mairie de la Cité Caravelle, malgré la colère de Meira et le sentiment d’injustice de certains alliés à notre cause, le maire ne semblait pas vouloir changer d’avis. Il prit donc la décision de me laisser croupir ainsi pendant une semaine entière.

Meira profita de cette semaine pour ramener à notre navire tout l’or qu’elle avait volé aux pirates des villages sylvains. Elle se devait d’assurer également une présence au conseil d’après combat contre Jack, auprès du maire et de ses collègues. Sa position ne fut pas la plus facile pendant ces jours, elle se devait d’exprimer ma parole sans se laisser emporter par son caractère de sang chaud lorsqu’elle faisait face à un commentaire du maire sur mon comportement. Tout cela, me fut remonté par le très charmant Lundvik, le chef des théâtres de la Cité Caravelle voyait en moi une figure imposante de la piraterie qu’il n’avait que rarement vue. Selon ses dires, il me jugeait comme quelqu’un avec un grand avenir, et que ma place n’était pas derrière les barreaux mais sur les mers. Nos échanges furent d’une telle intensité intellectuelle et pleine d’une réflexion que je ne soupçonnais guère qu’il parvint à me toucher au plus profond de moi-même. Grâce à lui, je percevais alors que je n’étais à présent plus la petite pirate des Blues qui vogue au rythme du vent et qui se laisse guider, je suis à présent celle qui rythme le vent et qui guide des troupes.

C’est alors qu’à l’aube du neuvième jour derrière les barreaux que Lundvik m’apprit que Belmud souhaitait me faire payer pour mes crimes sur ses alliés face à une cour qu’il était en train de mettre en place. Cette cour aurait, à l’image d’une instance de justice, la lourde tâche de m’imposer un prix face à tous mes crimes. Face à cela, Meira aurait quitté l’assemblée en leur jurant qu’elle ne laisserait pas une telle chose se passer, qu’ils avaient été prévenus, que je suis une pirate, pas une révolutionnaire, que je ne marche pas dans la même conduite qu’eux, que je suis un danger pour tous mes alliés, mais c’est ma façon d’être. D’après Lundvik, elle se serait battue comme une lionne pour soutenir mon idéologie et ma façon d’être. Ces précisions me firent lâcher une petite larme, avant que le chef des théâtres de la ville ne me propose une coalition.


« Elisabeth … je risque de me faire radier pour vous dire cela mais … je crois en vous et en vos objectifs. Vous êtes une femme inspirante et votre aura annonce de grandes choses. »

« Que dites-vous Lundvik ? »

Fatiguée par le manque de lumière et de nourriture dans le trou où j’ai été enfermé tant de jours durant, je ne comprends vraisemblablement pas où veut en venir mon allié de circonstance qui me lance mon bâton climatique ainsi que des changes à travers les barreaux de ma cellule. En plus de cela, il me tend un sandwich et une bouteille d’eau afin que je puisse reprendre des forces. Après avoir fait tout cela, il s’éclipse, me laissant seule plusieurs minutes afin que je puisse m’habiller et manger calmement.

« Qu’est-ce que tu es censée faire Lise … que ferais Jyll ? Qu’est-ce qu’il te conseillerait ? »

Lorsque je me sens au pied du mur, je dois verbaliser mes maux afin d’y trouver des solutions. Et c’est en attachant mes longs cheveux ondulés en queue de cheval haute que je sens comme une révélation s’ouvrir en moi. J’enfile le chemisier blanc que m’a offert Lundvik avec ma mini-jupe noire et mes cuissardes, et après avoir littéralement engloutit le sandwich et vidé la bouteille d’eau, j’attache mon climat-tact à ma ceinture.

« Je vois que vous êtes prêtes. Je vais vous libérer. »

« Lundvik … vous êtes un homme bon. Mais je ne suis pas quelqu’un ayant un cœur aussi grand que le vôtre. Que puis-je faire pour vous remercier ? »

« Vous avez déjà fait assez. Malgré les morts que nous pleurons tous dans notre camp, vous avez réussi à renverser un début de rébellion dans le camp des pirates, guidés par Jack Calhugan. Vous. Elisabeth. Avec notre soutien certes, mais vous avez fait ce que vous jugiez bon pour arrêter ce fou. Qui sait le nombre de victimes qu’il aurait fait si vous ne l’aviez pas arrêté de la manière que vous l’avez fait ? »

Touchée par les paroles de l’érudit en face de moi, je ne sais quoi lui répondre. Il a raison … mes actions ne sont pas louables mais elles le sont davantage que celles de ce capitaine corsaire qui aurait pu faire plus de victimes si je n’avais pas déchainé le climat de cette façon. Je regarde alors Lundvik ouvrir les portes de ma cellule en le remerciant d’un hochement de tête avant de prendre ses mains dans les miennes. Visiblement surpris par ce contact, l’homme me regarde, intrigué.

« Merci. Vraiment Lundvik merci, vous ne le regretterez pas. »

« Ahah allons, vous avez encore tant de chemin à parcourir. Ne me faites pas regretter ma décision d’aujourd’hui Elisabeth, Sam m’en fera déjà voir de toutes les couleurs, je veux vous voir sur toutes les premières de couverture des journaux à présent ahah ! Votre frimousse le mérite bien. »

Le chef des théâtres ponctue alors sa phrase d’une petite touche sur mes joues. Cette touche me fait légèrement rougir et sourire en même temps, jamais personne n’avait eut de paroles aussi bienveillantes envers moi depuis Loraine. Ce sentiment de sécurité que m’apporte Lundvik me revigore et me donne espoir, il y a des gens dans ce monde qui me comprenne et qui me soutienne. Je peux y arriver, je dois y arriver, pour faire régner la justice que je juge juste. Pour l’histoire, pour les femmes, pour tout ça, je ne peux pas me laisser abattre maintenant. C’est donc animée d’une détermination fraîche que je quitte la prison de la mairie le plus discrètement possible en ne tardant pas à me plonger dans un mirage, ne manquant pas de me retourner pour voir Lundvik prononcer des mots que je ne parviens pas à entendre.

« Belmud mon ami … tu le sais comme moi … ces sacrifices étaient nécessaires. Cela te peine qu’ils viennent d’une de nos alliés mais elle a contribué à nous rendre service … ne fais pas d’erreurs, cette femme doit vivre. Elle doit … vivre ! »

******

Dans la chambre de Meira … au troisième étage de la mairie.

******

« Putain c’est n’importe quoi ! Ces connards vont voir si je vais les laisser faire. »

Meira est assise au centre de la pièce, toutes ses affaires sont empaquetées dans un sac à dos, elle semble prête à partir, il lui manque seulement ses poignards qu’elle s’affère à lustrer. La jeune éclair rose semble avoir des idées derrière la tête, elle semble tellement concentrée qu’elle ne fait pas attention à la porte de sa chambre qui s’ouvre et se referme bien lentement en me laissant passer, toujours nimbée derrière un mirage.

« Bouh ! »

« OH MERDE ! »

J’esquive de peu un coup de poignard de ma seconde qui se tourne et se lève vivement. Il lui faut bien dix secondes pour comprendre qu’il s’agit de moi alors que mon mirage se volatilise de seconde en seconde, me laissant pleinement apparaître face à elle. Je n’ai pas le temps de la saluer qu’elle saute à mon cou pour me serrer dans ses bras.

« Oh Lise ! Mais … comment ?! »

« Lundvik … il est de notre côté. »

« Roooh celui-là ! Il n’est pas le chef des théâtres pour rien, il a joué un jeu formidable pour ne pas laisser penser au conseil qu’il était de ton côté. Bien joué de sa part. »

« En effet. Mais on ne doit pas tarder, j’ai entendu dire par Lundvik que tu as pu ramener à notre navire tout l’or que tu as volé aux villages sylvains ? »

« C’est bien ça … mais il m’a suivi et espionné aussi ? Ok là ça me fait flipper par contre. »

« Ne t’en fait pas, il ne m’a rien dit d’autre. »

Dis-je en ponctuant ma phrase d’un clin d’œil avant de reprendre un air très sérieux.

« Notre mission était de débarrasser l’île de Jack et des pirates rattachés à sa botte. C’est mission réussie non ? »

« Oui, le Conseil a dépêché des hommes et des femmes de la Cité Caravelle aux points centraux de la rébellion des villages sylvains et les seuls survivants ont jurés fidélité à la révolution. Ainsi, le contrôle des révolutionnaires sur l’île de Jaya va pouvoir s’étendre encore plus loin. Cette île leur appartient complètement à présent, il n’y a plus aucun nuisible. »

« Parfait … alors notre mission est terminée. On part maintenant. »

« Quoi ? Comme ça ? »

« Tu ne veux pas envisager de t’installer ici Meira ? »

« Non bien sûr que non mais … comment veux tu t’enfuir ? Belmud a informé toute la Cité Caravelle que tu es une criminelle, tout le monde connaît ton visage. »

« Nous sommes la lumière de la reine climatique, Meira. Notre devise c’est d’apparaître et de disparaître aussi vite que la lumière et en termes de rapidité, toutes les deux on se place assez bien. Je te propose un plan et on l’adapte au besoin ? »

« Allez … je t’écoute. »

Ainsi, avec ma meilleure amie, nous nous retrouvions toutes les deux assises sur un lit beaucoup trop confortable à discuter d’un plan d’évasion de la Cité Caravelle pour surprendre ses habitants et leur laisser un petit souvenir de notre passage. Une fois que nous avons convenu d’un plan qui nous plaît à toutes les deux, mon acolyte récupère son sac à dos, je réajuste ma queue de cheval et nous quittons sa chambre en passant par la fenêtre, pour rejoindre le toit de la mairie à seulement deux étages au-dessus de nous. Une fois bien en place sur le point le plus haut de la ville, je prends un grand bol d’air frais avant de faire tournoyer mon bâton du froid dans ma main droite et mon bâton de la chaleur dans ma main gauche. Ainsi, d’innombrables bulles bleues et rouges se volatilisent dans le ciel pour créer une couronne de nuage tout autour de la mairie.

« Le temps va se gâter. Tu te tiens bien Meira ? »

« Je suis en position. »

Alors que le soleil régnait dans la Cite Caravelle, certaines personnes commencent à se demander comment est-ce qu’il peut ainsi subitement pleuvoir tout autour de la Mairie. Plusieurs civils se rassemblent autour de ce grand bâtiment, rapidement suivi par les conseillers puis … par le maire qui voit rouge à l’instant où son regard croise le mien. Alors que je tiens mon bâton climatique brandit bien au-dessus de moi.

« Elisabeth … »

« Chère Cité Caravelle ! »

Ma voix libère une puissante onde aux alentours de la mairie, cette fameuse aura que Lundvik semble ravi de ressentir à nouveau. Cette facette de mon fluide n’a pas pour but de soumettre qui que se soit, bien loin de là, je ne cherche qu’à imposer qui je suis et à faire comprendre à cette cité que je suis une alliée, qu’ils n’ont pas à craindre ma puissance.

« Chers citoyens ! Chères citoyennes ! Nous n’allions pas partir sans vous dire au revoir tout de même. Bien que le maire ne partage pas ma vision des choses, je tenais à vous remercier de nous avoir accueilli auprès de vous. Et je ne ferais pas pleuvoir aujourd’hui les éclairs, mais je tenais à respecter la mort de nos alliés, ces personnes ayant permit la solidarisation du peuple des villages sylvains. Ces alliés sans qui rien ne serait pareil aujourd’hui. »

Une partie de la foule scande alors des injures à mon égard. Je ne compte cependant pas me laisser parasiter par ces quelques cloportes.

« Tâchons de respecter la mort et je demande une minute de silence pour chacun et chacune. »

Mon fluide s’étend alors bien plus fort, faisant craqueler le sol tout autour de la mairie, comme pour imposer un silence que chacun et chacune se force à respecter, pendant une minute. À cet instant, le temps semble comme suspendu, alors que la pluie continue de tomber tout autour de la mairie, je fais tournoyer mon arme climatique pour accentuer cette pluie qui finit par se dissiper, laissant place à une bourrasque légère et agréable, presque chaude, mon cyclone tempo en œuvre, fait sourire les plus nostalgiques dans la foule, se remémorant sûrement de bons moments.

« À présent, très cher peuple. Ma présence n’étant pas acceptée par votre dirigeant, je ne puis le contester éternellement et je vous remercie de m’avoir écouté assez longtemps. Sachez que votre peuple et le sentiment de famille dont vous faites part me touche énormément. À la revoyure ! ~ Mirage Tempo … Fata … Morgana ! »

Pour un final en apothéose, je m’élance dans le vide, avec Meira à ma suite. Et une véritable scène magique s’offre au peuple de la Cité Caravelle qui ne comprennent pas vraiment comment est-ce que tout cela peut être réel. Alors que le vent se calme, une température plutôt correcte s’est installée, je me sers alors de mon arme pour créer un nouveau cyclone qui permet à Meira et moi-même d’atterrir en douceur sur le sol. Mais ce ne sont pas deux pirates que le peuple voit devant eux, mais une vingtaine qui prennent des chemins différents dans les ruelles de la ville. En somme, j’ai profité de la pluie pour abaisser drastiquement la pression atmosphérique de la ville, usant de la minute de silence pour me permettre d’être assez efficace sur la durée. Finalement, mon cyclone tempo a réchauffé subitement l’ambiance, me permettant d’instaurer à la suite, un mirage d’assez grande envergure pour surprendre tout le monde.

« Monsieur le maire, sommes-nous censés les poursuivre ? »

Belmud croise le regard de Lundvik qui cache un léger sourire.

« Non … laissons la Reine Climatique s’enfuir. Nous avons de nouvelles terres à terminer de conquérir, et c’est en partie grâce à elle que Jaya tout entier est nôtre à présent. Lui interdire de revenir ici semble une sentence correcte, qu’en pensez-vous conseiller Lundvik ? »

Surpris d’être interrogé, le chef des théâtres de la ville lâche alors un énorme rire qui surprend tout le monde.

« Ahahah ! Alors ça, bien dit mon ami. »

C’est finalement Sam et Belmud qui guident tout le peuple à se retrouver dans la mairie pour discuter de leurs projets d’expansion de la Cité, maintenant que tous les villages sylvains ont prêtés allégeance à la révolution. Lundvik reste volontairement en retrait, les bras croisés, regardant l’horizon avec ce soleil qui brille au-dessus de l’océan.

« Cette rencontre fut des plus intéressantes. Ces femmes ont vécu des évènements lourds … »

C’est ainsi, qu’après « la grande bataille contre la Colère », Elisabeth L. Gray s’est enfuit de l’île de Jaya, aux côtés de sa fidèle acolyte Meira, toutes deux avec un grand sourire aux lèvres, prêtes à faire face à de nouvelles aventures.

******

Quelques heures plus tard, à bord du navire Vaillant. Elisabeth L. Gray sort de sa douche, entourée d’une serviette, Meira entrant dans la salle de bain, terminant de s’habiller. Leur navire venant de quitter la baie des canons de Jaya, faisant route vers leur prochaine destination.

******

« Elisabeth … où allons-nous à présent ? »

« Eh bien … pour être tout à fait honnête je n’en sais rien. Je t’avoue que j’aimerais beaucoup nous orienter vers Weatheria … mais comment y aller ? »

« Tu n’as pas dit qu’une de tes connaissances sait comment y aller ? »

« Ah si, Izya. »

« Iz… IZYA ? Lise tu es sérieuse ? Tu connais Izya ? »

« Oui, je l’ai rencontré il y a plusieurs années sur les Blues, j’ai déchiffré un Ponéglyphe pour elle. »

« Incroyable … tu as d’autres relations cachées comme celle-ci ? »

« Oui, il y a bien Azerios mais … »

« QUOI ? Le Corsaire ? »

« C’est bien ça le soucis … c’est un corsaire, mais c’est un ami. »

« Oh … je vois. »

« Enfin … pour rejoindre Weatheria il n’y a qu’une seule personne qui pourrait nous aider et c’est bien Izya. »

« Et tu n’aurais rien pour la contacter ? »

« Hmm … non pas à ma connai… si ! Elle m’a donné une vivre card lors de notre rencontre à Hinu Town il y a des années ! Je crois qu’elle m’a laissé son numéro d’escargophone dessus. »

Mon regard se plonge alors dans celui de ma seconde. Je crois que notre prochaine destination est toute trouvée, et Izya y sera pour énormément, c’est indéniable ! Cela fait tant d’années que nous ne nous sommes pas revues, c’est l’occasion ou jamais, maintenant que je ne suis plus la simple archéologue tout juste bonne à déclencher des orages de pacotille. C’est donc déterminée que je termine de m’habiller pour commencer à rechercher la vivre card que la Supernova m’a donné il y a tellement longtemps.
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