Posté Lun 19 Juin 2023 - 9:07 par Invité
Mais quel gout de merde. Un truc me sort rapidement d'mes songes, non pas que j'avais décidé de piquer un somme, mais un connard avait visiblement décidé de m'envoyer au repos forcé. Mon crâne me fait un mal de chien, mais j'respire encore. Pour l'instant. Retour dans la cour de la caserne, les combats font rage, je me relève dans un sursaut, une grimace fendant ma gueule d'ange et je découvre les types qui m'ont tiré du pétrin. De la bleusaille et j'reconnais aucun de ces jolis minois tous beaux tous neufs, tout droit sortis de l'académie. J'hoche alors la tête en direction du type le plus proche, celui qui me fixe avec ses yeux de merlan frit comme si j'étais une putain de figure divine en pleine réincarnation.
Rapport de situation ?
Caporal Diez au rapport ! Les hommes continuent de stabiliser la situation dans la rue. Une importante poche de resistance s'est formée dans la caserne. Le Colonel a engagé le combat avec King Bradley.. heu votre tête..
Comme une putain de pastèque, il y a cet espèce de bruit sourd qui résonne. L'enfant de putain... Il m'a pas loupé et mon intuition me dit que mes pouvoirs de maudit n'ont rien à voir avec une quelconque guérison instantanée. Mais plus tard les jérémiades, je cherche le colonel du regard et ne tarde pas à l’apercevoir. Mal en point. Ouais et encore, le mot est faible, elle semble en avoir prit pour son grade. Mais Bradley n'fait pas le fier non plus. Je me retourne alors vers Diez.
Ma tête est encore là. Caporal ! Avec moi ! La fête n'est pas encore terminée.. il faut qu'on s'fraye un chemin jusqu'au Colonel.
Je ramasse mon pied de biche, résolu à mettre un terme définitif à tout ce cirque. Le bleu hoche la tête et m'emboite le pas dans la mêlée, accompagné de quelques hommes de la garnison. Un bourre pif par ci, un bourre pif par là, on distribue les mandales, avec une putain de hargne, j'dois même admettre que la fougue de Diez me surprend. Attention, on déguste clairement nous aussi hein, mais si j'parviens malgré les coups à trainer ma carcasse de vieux briscard avec panache, le jeunot semble encaisser comme un chef. On met pas bien longtemps avant d'atteindre le boss des Chimamire Kitsune, j'arrive dans son dos et profite que son attention soit totalement tournée vers Ambrosias pour lui coller un bon gros coup de pied de biche renforcé au haki, en plein dans le crâne. Bruit sourd, le type pousse un juron avant de se retourner vers moi. J'ai rarement vu un visage aussi déformé par la rage, le genre de gueule qui donne l'impression qu'on veut t'bouffer. Il nous bondit dessus et me frappe en plein thorax, me coupant la respiration aussi sec. Le choc est rapide mais surtout violent. Tellement violent que j'en lâche mon pied de biche en chutant. J'vois alors que Diez a encore de la ressource, ignoré par le roi de la pègre locale, il en profite pour lui assener un putain de coup de genou dans le flanc. C'est beau. Mais pas franchement efficace. Malheureusement, cette fois-ci, le type s'est littéralement recouvert de fluide offensif. On l'aura pas deux fois le bougre. Il explose alors le Caporal d'un coup de pied chassé surpuissant. Nous voilà tous les deux out pour le moment.. enfin tous les trois si j'compte le Colonel.
Bande de rats ! Restez à votre place !
Alors là le type est vraiment fou d'rage. J'commence même à me dire que ça sent le sapin pour nous. Il se rue dans ma direction alors que je suis en train d'me relever et de reprendre mon souffle. Laisse moi récupérer Bradley.. laisse moi t'offrir un véritable second round. J'ai peu avoir la volonté, mon corps ne bronche pas. Faut croire que je fatigue, faut croire que j'ai atteint mes limites. Je suis vraiment claqué bordel... C'est alors qu'il empoigne mon maudit sabre. J'dois dire que je m'attendais pas vraiment à ça. Quelle plaie, je vais finalement bel et bien crever à cause de mon propre sabre. J'savais que j'aurais jamais du le garder... Je le regarde dégainer Enma d'un geste rapide, impuissant, comme un bestiau qui regarderait sa fin arriver à l'abattoir. J'ai des regrets mais étonnamment pas le temps de trop y penser, puisqu'une grenade fumigène tombe entre nous et explose. Je suffoque putain. Le gaz nous sépare et m'offre un court instant de répit, je tourne la tête et aperçoit le Caporal dans le nuage grisonnant. Dans une dernière manœuvre désespérée, j'essaie de m'extirper de là, saisissant Diez par le col pour tenter de le trainer hors de portée de Bradley et nous voilà un peu plus loin dans la cour en train de tousser comme deux fumeur en fin de vie.
Debout Diez.. c'est pas.. encore terminé !
Je fait volte-face et aperçoit Bradley qui émerge de la fumée. Sa fougue semble cependant s'estomper peu à peu. Faut dire qu'Enma a la fâcheuse tendance à "aspirer" l’énergie de la personne qui la manie. Oops. J'aurais peut être du prévenir ce connard. Je devine à sa mine déconfite qu'il est en train de réaliser que saisir ce sabre n'était pas forcément la meilleure idée qu'il puisse avoir dans une situation aussi bordélique. Malgré tout, j'crois qu'il a bel et bien l'intention de nous fumer... Il continue d'avancer vers nous inexorablement, ma lame maudite entre les mains... Le Caporal et moi avons atteint nos limites, mais on s'met quand même en garde pour la forme. J'pense qu'il sera d'accord avec moi pour dire que jamais la Marine ne pliera le genou contre le crime.