*Gouuiiik*
Gouik. C'est le bruit que mon ventre hurle désespérément depuis que je suis arrivée sur cette île de malheur... Quand je pense que le gentil cuisinier à qui je faisais des ronds de jambe pour qu'il me donne des morceaux de viande sur sa caravelle marchande de malheur m'a assurée que j'adorerai notre prochaine étape ! Que c'était soit disant le paradis des chats et que je n'aurai enfin plus aucun mal à me nourrir !
Mensonge ! Odieux mensonges qui a fait naitre en moi tant d'espoir ! Vilaine surprise que je regrette plus que tout !
Poiscaille ! Voilà là soit disant destination de rêve où nous venons d'arriver lui, moi, et le reste de l'équipage de marchand de tapis sur lequel j'ai embarqué bon gré mal gré alors que je faisais une sieste bien mérité dans une boite remplis de tapis duveteux...
Et le pire... C'est que je ne voulais pas quitter le navire quand on m'a enfin révélé la surprise du chef ! L'île du poisson qui est le paradis de tous les chats ! Sauf que zut : je ne suis PAS un chat moi ! Bon, j'ai découvert au fils de mes pérégrinations que dévoiler ma capacité à parler n'était pas toujours la meilleure idée du monde... Les gens réagissant tous plus ou moins bizarrement en le découvrant, donc j'ai tenu ma langue sur mon dernier carrosse maritime.
Mais là... Alors même que cet équipage de bras cassé a eu l'idée merveilleuse de décharger la caisse avec mon tapis moelleux et de la vendre à un autre marchand de la ville, je me retrouve seule et totalement perdue dans une cité où flotte une horripilante odeur de poisson ou que j'aille.
Si j'avais su qu'ils seraient fourbes à ce point, jamais je n'aurai eu l'idée de faire la sieste pendant qu'ils débarquaient... Qui sait maintenant quand je vais pouvoir quitter cet horrible endroit ?
Fuyant rapidement la planque de ma caisse quand le nouveau vendeur de mon tapis me découvre et me chasse comme il aurait chassé un rat alors même que je suis un adorable petit chat au poils soyeux, je me retrouve alors totalement perdue dans les grandes allées de cette ville qui me semble si immense et où je me souviens très bien avoir refuser de passer lors de ma tournée de 1626, du temps où j'étais promise à devenir une grande chanteuse... Et ce tout simplement parce que je déteste le poisson. Mais genre vraiment ! Rien que son odeur... Pouah, j'en ai presque la nausée...
Et pourtant là tout de suite, je meure de faim. Mais genre vraiment ! Tellement que les gargouillis de mon ventre me font si mal ! Heureusement, pour cela, il y a une solution très simple : il me suffit de séduire les humains. Après tout, moi humaine, je sais que je n'aurai jamais laissé un pauvre petit chat tel que moi aujourd'hui mourir de faim ! Alors je vais bien trouvé une âme charitable pour me donner à manger dans cette ville hein ?
Vagabondant ça et là, faisant des yeux doux et miaulant affectueusement sur mes potentiels sauveurs, j'attire très facilement leur sympathie et fait rapidement fonctionner leur générosité. On pourrait donc croire que tous mes problèmes sont réglés ?
Pas.
Du.
Tout.
Du poisson. Tous tentent de me refourguer leur poisson pourris. Alors certes, il y en a qui me donne des morceaux nobles de filet quand d'autre me jette les abats... Ceux là je ne les regarde même pas, ces goujats ! Mais qu'importe leur soit disant gentillesse. Qu'importe leur générosité et les caresses que je les laisse me donner : il n'y en a finalement pas un pour racheter l'autre ! Pendant une heure, je me retrouve à sillonner les rues pavés en amadouant une nouvelle personne à chaque angle de rue et tout ça pour quoi ?! Pour me retrouver sans rien du tout à manger ! Rien sauf du poisson pourri ! Et aucun ne perçoit ce que je veux vraiment avec mes ronrons et mes frottements à leurs jambes, aucun ne comprend ma mou dégouté devant leur bout de poisson avarié ! Tant et si bien que la faim me brise encore le ventre sans que celle ci ne soit assouvit, et que finalement ma patience s'effrite et après le vingtième poisson, ma tête se tourne vers le ciel tandis que des larmes de crocodiles sortent de mes yeux de chat en même temps que mon mutisme se brise...
- MAIS J'AIME PAS LE POISSON MOI ! OUIN IN IN IN IN !
Moi, pauvre petit chat abandonné, je m'allonge alors sur le sol en cachant ma tête dans mes pattes, pleurant à chaudes larmes contre la fatalité qui me frappent tandis que tout le monde autour de moi à la même réaction.
- AAAH ! UN CHAT QUI PARLE !
Mais franchement, qu'est ce qu'on s'en fout que je parle en vrai ! L'important c'est ce que j'ai dit mais même ça ils l'ont pas compris ! Je n'aime pas le poisson ! Donnez moi de la viande ! Pitié !
Gouik. C'est le bruit que mon ventre hurle désespérément depuis que je suis arrivée sur cette île de malheur... Quand je pense que le gentil cuisinier à qui je faisais des ronds de jambe pour qu'il me donne des morceaux de viande sur sa caravelle marchande de malheur m'a assurée que j'adorerai notre prochaine étape ! Que c'était soit disant le paradis des chats et que je n'aurai enfin plus aucun mal à me nourrir !
Mensonge ! Odieux mensonges qui a fait naitre en moi tant d'espoir ! Vilaine surprise que je regrette plus que tout !
Poiscaille ! Voilà là soit disant destination de rêve où nous venons d'arriver lui, moi, et le reste de l'équipage de marchand de tapis sur lequel j'ai embarqué bon gré mal gré alors que je faisais une sieste bien mérité dans une boite remplis de tapis duveteux...
Et le pire... C'est que je ne voulais pas quitter le navire quand on m'a enfin révélé la surprise du chef ! L'île du poisson qui est le paradis de tous les chats ! Sauf que zut : je ne suis PAS un chat moi ! Bon, j'ai découvert au fils de mes pérégrinations que dévoiler ma capacité à parler n'était pas toujours la meilleure idée du monde... Les gens réagissant tous plus ou moins bizarrement en le découvrant, donc j'ai tenu ma langue sur mon dernier carrosse maritime.
Mais là... Alors même que cet équipage de bras cassé a eu l'idée merveilleuse de décharger la caisse avec mon tapis moelleux et de la vendre à un autre marchand de la ville, je me retrouve seule et totalement perdue dans une cité où flotte une horripilante odeur de poisson ou que j'aille.
Si j'avais su qu'ils seraient fourbes à ce point, jamais je n'aurai eu l'idée de faire la sieste pendant qu'ils débarquaient... Qui sait maintenant quand je vais pouvoir quitter cet horrible endroit ?
Fuyant rapidement la planque de ma caisse quand le nouveau vendeur de mon tapis me découvre et me chasse comme il aurait chassé un rat alors même que je suis un adorable petit chat au poils soyeux, je me retrouve alors totalement perdue dans les grandes allées de cette ville qui me semble si immense et où je me souviens très bien avoir refuser de passer lors de ma tournée de 1626, du temps où j'étais promise à devenir une grande chanteuse... Et ce tout simplement parce que je déteste le poisson. Mais genre vraiment ! Rien que son odeur... Pouah, j'en ai presque la nausée...
Et pourtant là tout de suite, je meure de faim. Mais genre vraiment ! Tellement que les gargouillis de mon ventre me font si mal ! Heureusement, pour cela, il y a une solution très simple : il me suffit de séduire les humains. Après tout, moi humaine, je sais que je n'aurai jamais laissé un pauvre petit chat tel que moi aujourd'hui mourir de faim ! Alors je vais bien trouvé une âme charitable pour me donner à manger dans cette ville hein ?
Vagabondant ça et là, faisant des yeux doux et miaulant affectueusement sur mes potentiels sauveurs, j'attire très facilement leur sympathie et fait rapidement fonctionner leur générosité. On pourrait donc croire que tous mes problèmes sont réglés ?
Pas.
Du.
Tout.
Du poisson. Tous tentent de me refourguer leur poisson pourris. Alors certes, il y en a qui me donne des morceaux nobles de filet quand d'autre me jette les abats... Ceux là je ne les regarde même pas, ces goujats ! Mais qu'importe leur soit disant gentillesse. Qu'importe leur générosité et les caresses que je les laisse me donner : il n'y en a finalement pas un pour racheter l'autre ! Pendant une heure, je me retrouve à sillonner les rues pavés en amadouant une nouvelle personne à chaque angle de rue et tout ça pour quoi ?! Pour me retrouver sans rien du tout à manger ! Rien sauf du poisson pourri ! Et aucun ne perçoit ce que je veux vraiment avec mes ronrons et mes frottements à leurs jambes, aucun ne comprend ma mou dégouté devant leur bout de poisson avarié ! Tant et si bien que la faim me brise encore le ventre sans que celle ci ne soit assouvit, et que finalement ma patience s'effrite et après le vingtième poisson, ma tête se tourne vers le ciel tandis que des larmes de crocodiles sortent de mes yeux de chat en même temps que mon mutisme se brise...
- MAIS J'AIME PAS LE POISSON MOI ! OUIN IN IN IN IN !
Moi, pauvre petit chat abandonné, je m'allonge alors sur le sol en cachant ma tête dans mes pattes, pleurant à chaudes larmes contre la fatalité qui me frappent tandis que tout le monde autour de moi à la même réaction.
- AAAH ! UN CHAT QUI PARLE !
Mais franchement, qu'est ce qu'on s'en fout que je parle en vrai ! L'important c'est ce que j'ai dit mais même ça ils l'ont pas compris ! Je n'aime pas le poisson ! Donnez moi de la viande ! Pitié !