Non mais sérieusement... Me retrouver avec une adolescente prise soudainement de panique à l'idée de rentrer dans un camps de révolutionnaire... Et dire que je commençais tout juste à m'intéresser à elle. Quelle perte de temps !
Enfin, je l'ai finalement laissée en arrière avec les trois canards et de quoi survivre dans le désert. Et elle a plutôt intérêt de m'attendre où je jure de la faire virer du Cipher Pol si jamais elle me plante ! Non mais quelle plaie ces nouvelles recrues !
Mais a bien y réfléchir, c'est peut être mieux ainsi : la jeune agent émotive aurait très bien pu péter un plomb devant les révolutionnaire ou les lapins et faire une erreur lui coutant la vie, et comme je suis responsable d'elle, c'est à moi qu'on l'aurait reproché. Et il est hors de question que mon dossier parfait soit entacher de la moindre erreur, d'autant plus si elle n'est pas de mon fait.
C'est donc seule que j'avance vers le refuge de Syrdaha qui a été envahi par la racaille. Et je dois dire que ce que je trouve sur place est bien pire que ce que j'aurai pu imaginer : loin d'être désert, le camps grouille d'une bonne centaine de membres qui s'entrainent dans les conditions rudes de l'île de sable ou creuse la terre à la recherche de quelque chose... Quoi ? C'est une bonne question...
Grâce aux soru, j'arrive à me déplacer assez vite vers les ruines pour ne pas attirer l'attention sur moi. Et une fois cachée dans les ombres des ruines du côté le moins sécurisé, je commence à fermer les yeux pour me concentrer sur mon empathie et compter les âmes vivant dans cette zone afin d'avoir un chiffre précis à mettre dans mon rapport.
Cent vingt trois. Cent vingt trois hommes et femmes sont dans cette zone du désert qui, de ce qu'à dit l'homme du désert, est un camps révolutionnaire. Là aussi, c'est quelque chose que je dois certifier. La seule chose que je regrette à l'heure actuelle c'est d'avoir qu'un seul bras valide pour faire cette petite mission de capture et renseignement. Car oui, en plus de cent vingt trois personnes, je compte aussi des dizaines de petites auras animales... Et j'espère de tout cœur que ce sont bien des fichus lapins. Heureusement pour ça, j'ai un moyen simple de le savoir : il me suffit de faire apparaitre un œil sur l'un d'entre eux et ainsi confirmer que cette recherche de créature n'est pas veine.
Lapin de Syrdaha Pas de doute, ce sont bien des lapins uniques. J'avais peur qu'ils ressemblent à des lapins ordinaires et que je doive en trafiquer un pour le rendre original afin de satisfaire le dragon céleste, mais une chance pour moi leur luminescence les rend tout à fait digne d'un saint de Mariejoa. Et de ce que mon œil perçoit, en dehors d'une dizaine de ces créatures broutant paisiblement, c'est un homme qui me tourne le dos, assis sur une chaise et vraisemblablement entrain de gratter du papier. Regardant là où je peux, je finis par créer un œil sur le toit de la pièce, d'où j'arrive à avoir une meilleure vue de l'endroit qui semble être un lieux sacré. Supprimant ma création du lapin, je me fais alors un réseau d'yeux partant du toit de la salle, puis en créant un sur le sol de la sortie, puis sur un mur de couloir et ainsi de suite jusqu'à déterminer le meilleur chemin d'accès vers la réserve de lagomorphes. Par deux fois, mes yeux se font apercevoir une demi seconde juste de quoi laisser croire à la personne l'ayant aperçu qu'elle devient maboule.
Et quand enfin j'ai mon itinéraire, il ne me reste qu'à passer à l'action tout en resserrant ma cape autour de moi malgré la chaleur. J'ai beau avoir changé d'apparence, je préfèrerai que personne ne me croise ici.
C'est donc la tête basse que je m'engouffre dans le camps révolutionnaire, marchant d'un pas vif et sûr vers ma destination, serrant mon bras invalide d'un côté et ma sacoche pour enfermer un lapin de l'autre. Et l'avantage d'avoir l'air sur de soit dans un tel endroit au beau milieu de nul part, c'est que même si les gens me remarques et se posent des questions sur le pourquoi de mes agissements, le fait que je n'hésite à aucun instant sur le chemin à parcourir les laisse croire que je connais les lieux et donc qu'il n'y a pas de raison de se méfier de moi plus que cela.
Du moins, c'est le cas pour les plus novices du coin. Car en me voyant pénétrer dans le bâtiment de leur temple étrange, les plus méfiants commencent à douter de mes intentions et j'en sens même quelques uns qui me suivent. Dès cette sensation, je m'engouffre alors dans un couloir vide et use immédiatement de mon geppou pour me propulser au plafond avant de déguerpir de leur chasse d'un soru. Leur cible soudainement volatilisée les trois méfiants se concertent un instant avant de décider de se séparer pour mieux me retrouver et s'assurer que tout va pour le mieux.
Malheureusement pour moi, cela sonne aussi le début de l'alerte comme quoi il y aurait peut être un intru... Une manœuvre qui m'oblige à user de mes talents d'agent pour rejoindre ma cible le plus rapidement possible. Mais alors que j'arrive à ma cible, je ne trouve nul trace de l'homme qui gardait les lapins... Et pourtant, je sens toujours son aura.
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Hein. Bien essayé.Là, au milieu des magnifiques petits lapins du désert, un gros lièvre blanc se détache des autres... Un lièvre que j'immobilise d'un coup grâce à l'apparition de deux bras droits sur lui, tandis que deux autres immobilisent un des lapins alors que le reste de la meute s'agitent soudainement sous cette intrusion.
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Relâchez moi !-
Oh que non. Et vous allez restez sagement sous cette forme ou je vous brise la nuque.-
Quoi ?! Non !Et alors que je sens son intention de reprendre forme humaine, je lui flanque un cou derrière la nuque qui l'assomme sur le coup. Immédiatement après, j'attrape le lièvre et le lapin et les fourres dans mon sac avec une liasse de papier trouvé sur le bureau et je ferme le tout que je maintiens fermement contre moi grâce à deux nouveaux bras.
De là, des gardes arrivent dans la salle et me tire dessus. Tekkai ! Les balles se figent sur mon corps sans me faire de dégâts puis je fonce vers eux d'un soru tout en plantant ma main valide dans la gorge de celui le plus proche de la sortie. Mais sans prendre le temps de faire face aux autres gens du coin, je file au travers des couloirs souterrains pour revenir à la surface et retrouver l'air libre. Sur ma route, de plus en plus de monde se mettent entre moi et la sortie, et bien que certaines attaquent finissent par m'égratignée sous le nombre, j'arrive finalement à la surface la main couverte du sang des dix personnes tomber dans ma fuite.
Et c'est finalement sous le ciel d'azur que grâce au geppou et au soru, j'arrive à semer mes poursuivants en partant dans une fausse direction avant de faire un grand détour pour enfin rejoindre l'agent en formation qui, fort heureusement pour moi, est restée sage en mon absence.
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On file ! Immédiatement !Car mes poursuivants peuvent être encore trop proche pour que nous soyons réellement en sécurité. Heureusement, les super colvert sont connu pour leur rapidité...