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Don't even try to run for your life! [ Tahar, Alexander, Walters, Noah, PNJs ]

Une semaine avait passée depuis la formation des Saigneurs des mers. Une semaine plutôt compliquée puisqu'ils étaient seulement quatre pour manœuvrer deux navires, dont un galion. Malgré la météo clémente, ils avaient du coup mit beaucoup plus de temps que prévu à rallier Las Camp. Bon, c'était peut-être un peu aussi parce qu'ils avaient passé pas mal de temps à vider tout alcool de la cale. Et pas en le passant par dessus bord... Les trois hommes s'entendaient bien, et partageaient les mêmes ambitions pour leur équipage tout beau tout neuf. La première d'entre elles étant de recruter. Il leur fallait de la main d'œuvre.

Ils s'étaient donc dirigés vers l'île la plus mal famée de West Blue. Las Camp, peuplée par divers gangs de rues, de malfrats et bandits en tous genres en mal de boulots. L'endroit rêvé pour recruter du pirate, donc. Le petit groupe rejoint d'abord le chantier naval. Il y avait du boulot à faire sur la goélette et le galion. A commencer par les renommer, et les armer un peu. Un goélette appelée La Sublime sans un canon à bord, ça fait quand même pas du tout héros des mers. Jack et Maya avaient été désignés par le capitaine pour s'en occuper. Noah leur avait passé commande de quelques fournitures dont il aurait besoin, en cas de pépin sur les deux vaisseaux. Après inspection des stocks, il s'était rendu compte que s'ils prenaient un peu trop de boulets, il n'aurait pas de quoi réparer, et risquaient donc fort de finir par le fond. Quant à Tahar et Noah, ils s'occuperaient du recrutement.

Ils se dirigeaient donc vers La Tanière du Renard Échaudé. Un bouge moins minable que les autres, creusé à flanc de la colline surplombant l'endroit, que le géant avait fréquenté pendant ses précédents passages en ville. Le fait qu'elle soit sous terre permettait à la taverne de toujours garder ses clients au frais. Ses alcools aussi. Même lorsqu'il faisait canicule à l'extérieur. Elle était donc particulièrement appréciée. Donc très fréquentée. Donc seuls ceux qui étaient capables de défendre leur table à coups de poings osaient s'y installer. Donc en général des types balèzes, quoi. Et en plus de ça, il n'y avait que deux fenêtres et une porte, coté entrée du bâtiment. Facile à surveiller. Ça convenait au plan.

Le plan mit au point par le capitaine de l'équipage, et qui plaisait beaucoup au colosse. Tout à fait le genre de jeu qui collait à Las Camp, et qu'il appréciait. Niveau ambiance, on faisait rarement mieux. Alors même qu'ils traversaient les rues, les cris, les coups de feu, les hurlements surgissaient de partout à la fois. Le chaos était total. Junior souriait de toutes ses dents.

-J'aime l'ambiance de c't'île. On s'ennuie jamais. »


Finalement, ils arrivèrent à la Tanière. Les deux hommes pénétrèrent dans un endroit plongé dans la pénombre, mais animé. Les conversations allaient bon train, ça riait, ça s'engueulait. Un pub sympa quoi. Quelques têtes se tournèrent au moment de leur apparition, la plupart intriguées par la haute taille du forban, mais elles retournèrent vite à leurs occupations. Le pirate s'approcha de la table la plus proche, et sans cérémonie aucune, la souleva du sol, renversant quelques bières au passage. Il s'en voulut, mais c'était nécessaire. L'un des hommes attablés, ayant reçu un peu plus de liquide que ses compagnons, se leva brusquement, bizarrement en colère.

-Hé ho hé ho! Mais putain, tu crois qu'tu fais quoi, là, la montagne? Bordel, mais r'pose not' table tout d'suite!
-Ah c'était ta table, gueule d'endive? 'scuse, j'avais pas fait gaffe. J'te la rend alors. »

Noah souleva le meuble au dessus de sa tête et l'écrasa violemment sur le sommet du crâne du poivrot. Le bois cassa net, tout comme la nuque du malheureux qui s'effondra mollement. Le marin se tourna vers con capitaine.

-Bon bah déjà, lui, l'est éliminé, j'crois. »


Il eut un sourire goguenard, puis jeta un œil aux morceaux brisés entre ses doigts. Merde alors, il lui en fallait une autre. Le silence s'était fait dans la taverne, et tous les regards étaient braqués sur les nouveaux venus. Le patron, derrière son bar, tenta courageusement de désamorcer ce qu'il devinait très mauvais pour son commerce.

-Hé! Ho! J'veux pas d'prob... »

Il se tût pour se baisser rapidement derrière son comptoir. Une moitié de table volait dans sa direction, est 'écrasa contre le miroir derrière lui, qui s'écroula en mille morceaux au sol.

-Juste une seconde, siouplait, juste j'finis les préparatifs. »

Noah se détourna de l'assistance pour aller chercher une autre table. L'un des hommes attablés fit mine d'ouvrir la bouche, mais son compagnon lui mit un coup de coude dans la côtes, et ils se contentèrent de prélever leur alcool avant qu'il ne finisse par terre. Le géant revint vers la porte d'entrée, qu'il barricada avec la table en bois, examina d'un oeil critique son oeuvre, puis jugea que ça suffirait. De toutes façons, il resterait dans le coin. Puis il se tourna à nouveau vers les clients du bouge, toujours silencieux.

-Merci d'vot' patience, toussa... Voici l'capt'ain Tahar, des pirates les Saigneurs des Mers. Il va vous expliquer l'pourquoi d'not' présence ici. Alors ouvrez bien vos esgourdes, et t'nez vos langues, si vous voulez pas qu'elles échangent de place. »


Toujours avec son grand sourire, le colosse vint se placer près de la porte qu'il avait barricadée, s'adossa au mur, croisa les bras, et attendit la suite. Ça promettait d'être bien fendard! 
    Merci Noah.

    J’aime vraiment bien quand tu m’appelles comme tu fais, tu l’sais ça ?

    Peuple de Las Camp, salutations. J’me présente pas, c’est déjà fait. C’silence aussi est bien agréable, tiens. Reste comme ça à nous mater sans rien jacter, j’kiffe m’entendre parler. Allez, un ptit verre pour accompagner l’tout. Tu permets gros, j’t’emprunte ta boutanche. Voilà. Alors, voyons voir. Qui qu’on a ici ? Quarante, cinquante fonds d’vinasse ? Impec, ça va l’faire. Donc. Pouf pouf, ahum :

    Bonjour mesdames, bonjour messieurs.

    Excusez-nous de vous importuner. Non : nous ne sommes pas des violeurs. Non : nous ne sommes pas des voleurs. Ou alors en toute petite quantité et à l’insu de leur plein gré. Nous ne vous demandons pas l'aumône. Nous ne faisons pas la quête, mais juste pour vous demander une ou deux années d’vot’ temps, afin de nous permettre de sillonner les mers en toute quiétude.

    Oui monsieur, j'ai tué et massacré des innocents pour me nourrir. Oui madame, j'ai violé des enfants sous l'emprise de la drogue. Mais, si j'ai nui à autrui, c'est toujours dans le respect de la personne humaine. Malgré quelques remords, la justice m'a condamné à une peine de dix-sept années de prison. Depuis mon évasion du navire qui me menait à Impel Down, je cherche à regagner le droit chemin sans me faire gauler.

    Quelques heures désespéré, atteint d'une cécité totale de l'épaule droite, j'ai voulu mettre fin à ma vie, ainsi qu'à celle de plusieurs familles... Seul survivant de cette effroyable boucherie, condamné à mort par contumace, persécuté par l'alcool, recherché par un certain "Cipher Paul", je viens aujourd’hui crier mon envie de tout brûler et chercher des hommes et femmes de mains.

    Ancien employé des établissements "Cinq Etoiles & Fils, liberté et justice pour tous", licencié au bout de dix ans pour un banal étêtage et une banale prise d'otages, ayant entraîné la mort accidentelle de plus d'une vingtaine de personnes, je fus mis sur le bord de la société et, par voie de conséquence, atteint d'une paralysie nerveuse de la glande à compassion.

    Ne vous rendez pas complices, par votre indifférence, de la solitude d'hommes qui ne demandent qu'à travailler dans la fraternité et la brutalité. Aidez-nous à faire payer sa dette à la société.

    Mon vieil ami Noah ici présent, lui aussi ayant bafoué plusieurs honneurs, au physique impressionnant... "Pastille" des quatre océans… … ont fait de lui une brute humaine et un grand soutien. Je vous demanderai, mesdames, messieurs, de nous venir en aide à bord, afin de quitter ce cruel destin qui s'acharne sur vous.


    Woh putain l’inspi. Tahar, mon canard, je t’aime.

    En clair, on r’crute. Et maintenant mesdames et messieurs, jvais faire plus bref pour les règles du jeu qui va présider à vos destinées. Ouais packe voyez-vous c’t’affreux mais on a pas d’place pour tout l’monde. Alors c’est un ptit game d’mon cru, qu’j’ai décidé d’appeler le "Last men standing". En gros vous vous défoncez tous mutuell’ment la gueule jusqu’à c’qu’on arrête le chrono et les survivants embarquent avec nous. L’principe est simple mais, à tout hasard : des questions là-dessus ?

    Wah l’autre, et pourquoi on t’défonc’rait pas tous ensemble la gueule et t’irais t’faire foutre ?

    Pertinente intervention Bob –tu permets que j’t’appelle Bob ?–, j’allais y v’nir. Donc, si vous avez pas d’questions sur le principe, je passe aux règles, précisions et avertissements. Ecoutez bien, jme répèt’rai pas. Petit un, le joueur n’a pas à être consentant pour participer au jeu. Petit deux, le joueur qui tentera de fuir la scène se verra disqualifié à vie par les arbitres. Petit trois, le joueur qui s’en prendra, verbalement ou physiquement, aux membres du corps arbitral, ou qui menacera de le faire en s’approchant à moins de quatre pas d’eux, se verra disqualifié à vie par les arbitres. Petit quatre, tout joueur qui restera vivant à la fin sans avoir de sang sur les mains se verra disqualifié à vie par les arbitres. Petit cinq, il peut n’y avoir aucun gagnant, si par exemple personne n’ose se lancer. Petit six, les arbitres, c’est moi et Noah. Petit sept, le chrono commence dans cinq. Petit huit, Bob, viens là. Petit neuf, le chrono commence dans quatre. Petit dix, Bob est disqualifié à vie pour outrage à arbitre, tentative de soustraction à sanction arbitrale, et mocheté flagrante. Petit onze, le chrono commence dans trois.

    Allez les gars, au lieu d’bigler l’sang du bonhomme et d’perdre du temps d’cerveau disponible à réaliser qu’z’avez aucune chance d’nous abîmer moi et mon pote, slurpez donc vot’ bière, l’vez-vous, matez une dernière fois vot’ refl-ah merde, non, Noah a niqué l’miroir… pensez à vous une dernière fois, dans vingt minutes vous êtes plus les mêmes. Dans vingt minutes vous m’appart’nez ou z’êtes morts. Dans vingt minutes z’êtes des Saigneurs ou des fauchés.

    Le bateau, pensez au bateau les mecs. Un bateau comme vous en avez jamais vu, qu’ira partout où y aura du sang à répandre et des ors à surprendre. Allez les gars, on s’bouge.

    Faut qu’jréexplique les règles ? Viens donc là Bob. Tu permets qu’j’t’appelle Bob aussi ?

    Petit douze, le chrono commence dans deux.

    Ah, v’là, héhé. Ouais, ouais, Bob, tout c’qui coupe c’est d’la bonne, fonce. T’as rien qui coupe mais tu veux t’battre ? Ben prends une bouteille. Jte mont’ pas comment faire, la mienne est pleine et j’entends la boire au calme pendant qu’vous vous mettez d’ssus pour rejoindre ma crew qui vous fait trop envie tintintinn.

    Petit treize, le chrono commence dans un.

    Allez, peuple, à toi.


    Don't even try to run for your life! [ Tahar, Alexander, Walters, Noah, PNJs ] 661875SignTahar
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    "Un soda s'te plait."

    Et ouais, j'bois pas d'alcool aujourd'hui, z'allez vite comprendre le pourquoi du comment. Petite pilule en main. Tout nouveau cocktail que je vais tester là ! Une demie-pilule d'extasy, une demie-dose de morphine. Jamais fait les deux en même temps, ça risque de pas être beau à voir. Et ouais je fais ça dans une taverne ! C'est trop le bordel chez moi et fallait que je déstresse, que je sorte. La Tanière c't'un bon endroit, toujours blindé mais jamais trop de débordements. La plupart sont des habitués et ont LEUR place. Gare à vous si vous vous asseyez sur leur chaise. Oh malheureux, y'en a plus d'un qui s'en souviennent. Moi je suis au comptoir, place de choix, sans doute parce que j'suis le bon vieux doc de cette île. Jamais eu d'emmerdes. Jamais dire jamais. Bon allez, phrase que je cite à peu près tous les jours maintenant.

    "Pour la science !"

    C'est dit assez bas car faut pas trop se faire remarquer. On coupe la p'tite pilule en deux morceaux et on s'en fout une dans le gosier. Petit gorgée du soda pour bien avaler. Gloups. Je me saisi de l'autre bout et l'envoie dans un verre que le serveur a sur son plateau. Personne qu'a rien vu, le pauvre malheureux qu'a commandé une bière, i'va bien être surpris ! Je regarde pas à qui va s'adresser mon offrande, m'en fous. Le dosage que j'applique sur l'extasy fait que ça agit au bout d'un bon gros quart d'heure. J'patiente cinq minutes, il est maintenant temps d'passer à la deuxième partie. Pour ça, direction les chiottes, j'voudrais pas que tout le monde voit que j'me pique. V'la pas la réputation du médecin après ça ! On s'assit sur le trône, on se saisit de la seringue par la main droite, on retourne son bras gauche, on vide la moitié du liquide dans le pot et on s'injecte l'autre moitié. C'est parti mon kiki ! On se relève, on s'lave les mains et on repart s'asseoir sur le tabouret.

    Sauf que ! J'ouvre la porte et là, qu'est-ce que je vois ? Deux types. Un molosse qu'est en train de barricader la porte. Gné ? C'est vrai que j'avais entendu un peu de raffut mais ça me paraissait logique, c'pas un truc qui sort de l'ordinaire le brouhaha. Et l'autre type, moins imposant mais plus imposant. En français ? Bah ouais, moins 'armoire à glace' que son pote mais bien plus charismatique, un visage marquant, un style marquant. En plus il est en train de parler. J'ai du rater un ou deux épisodes car le gars semble bien parti sur sa lancée. C'est quasi silence-radio, genre on écoute le maître qui parle. Si tu te sens fort, j'vais te faire redescendre sur terre mon bonhomme. Oh, c'est pas une phrase que le Bishop habituel dirait. Effet du cocktail ? Mmmh, si c'est le cas c'est rapide comme résultat. Et il continue, et il continue, il arrête pas une minute. Je sens mon cœur battre bien plus vite qu'à l'accoutumé. Quelques p'tites hallucinations, rien de bien méchant jusqu'à maintenant. J'ai l'impression que j'pourrais soulever des montagnes, extasy ça. J'vous résume pas c'qui dit car y'a de trop. Mais franchement, il te fait un discours ... non ... il te fait LE discours. Je bois toutes ces paroles aussi facilement qu'un ivrogne tête sa bouteille de rhum. Belle gueule et en plus, il en a dans le ciboulot. Putain, si je devais ressembler à quelqu'un ça s'rait à ce mec là. Ah ! Mais voila c'qui semble être la partie la plus intéressante de son speech. Monsieur recrute pour son équipage. Moi je veux, moi je veux ! Ah non, pas si simple, faut d'abord être le survivant de c'Tournoi de la Mort. Uhuh, j'vais faire qu'une bouchée de tous les autres types et je serai le dernier debout. Oh putain que j'me sens puissant, aussi puissant que l'Amiral en chef lui-même. Ah mais c'est pas si facile comme jeu, plein de règles à suivre : pas de fuite, on touche pas aux arbitres, obligation de combattre, et cor deux trois autres trucs qui sont pas négligeables.

    Petit treize, le chrono commence dans un.

    C'est parti ! Merde, par où je commence ? Main dans les poches. Ah ! Y'a une p'tite boite de médoc. J'la sors, je lis 'Normacol', mmmhh, intéressant.

    "Uhuhuh, grâce à ces pilules, je vais devenir l'homme le plus fort de cette taverne !! Uhuhuh..."

    Que je suis méchant ! Bien sûr, le tout est dit en brandissant haut la boîte et en gueulant comme c'est pas permis. Merde ! Un p'tit malin vient d'me chopper le truc, quel con Bishop. Bien évidemment, en disant tout haut que grâce à ces p'tit produits tu vas devenir un monstre, fallait se douter qu'un gaillard te vole la vedette. Le mec avale les cinq médocs d'un coup.

    Don't even try to run for your life! [ Tahar, Alexander, Walters, Noah, PNJs ] Captur10

    Baka ! Sourire machiavélique et yeux qui pétillent. Baka! Baka ! Baka ! C'est l'extase ! Je tremble ! Inconscient ! Tu viens d'engloutir cinq laxatifs très puissant. Tu vas chier des tripes mon gars, et p'tet même que ton estomac, ton foie et ton cœur viendront avec. Uhuhuh ! C'est une mort atroce qui t'attend. D'ailleurs, la faucheuse perd pas de temps. Le pauvre type se plie en deux et s'affale sur le sol. Odeur nauséabonde et bruits incongrus. Pas très charmant tout ça mais rudement efficace. En une demi-seconde, il sort autant de merde de son cul qu'un éléphant qu'aurait la chiasse. C'est pas beau à voir, c'est pas beau à entendre, c'est pas beau à sentir, c'est pas beau quoi ! Ca me fait tellement tripper que je me marre comme un psychopathe. Et dans la seconde d'après, je gerbe sur le sol comme si j'avais une bonne gueule de bois. Accumulé l'extasy qui procure déjà des vomissements et le spectacle interdit aux mineurs devant vous, ça fait pas bon ménage tout ça !

    Mais en même temps, comment j'ai bien fait de rendre mon repas du midi sur ce coup là. En effet, je sens un truc passé au dessus de ma tête avec une vitesse ahurissante. Je me relève et me retourne à moitié et j'vois un gars qui se mange un pied de chaise en pleine tronche. Doit pas faire du bien. Ni une ni deux, je saisis l'opportunité. Coup de pied du gauche sur la rotule droit de ce méchant monsieur qu'a failli me frapper. Le coup est pas fort mais est bien placé, c'est ça aussi l'avantage d'être doc, on sait où ça fait mal et les rotules, ça casse facilement si on tape bien. Pour bien continuer le travail, on en refout une deuxième couche. CRAC ! Voila qui est fait. Son genou droit tombe sur le sol et sa jambe gauche se fléchit. Je prends sa p'tite mèche avec ma main gauche et bascule sa tête en arrière. Je me saisis d'un scalpel et lui tranche les carotides. Nouvel objet de déco dans la Tanière : fontaine de sang. La faucheuse vient de passer une deuxième fois de par ma faute. Désolé si j'te donne trop de boulot ma cocotte, c'est question de survie ici !

    Z'avez vu, comme je suis balèze ? Note pour le journal : cocktail mi-extasy mi-morphine ça arrache, c'est hard, ça te fait faire des choses auxquelles t'auraient jamais pensées. A reprendre ce mélange ! PAN ! Je me mange une droite dans la pommette, je lâche mon scalpel, merde. Je prend une deuxième patate, suivi d'une troisième. Ca fait mal qu'vous êtes en train d'vous dire ? Ouais p'tet, mais avec l'adrénaline et la morphine, la douleur est quasi inexistante. Il m'a juste chauffé un peu plus ce trou duc. Je réagis de suite, on va pas se laisser marcher dessus comme ça ! Je me baisse et évite un quatrième choc. Je me relève, pose mon pied gauche sur son genou gauche, légèrement fléchi et me propulse vers sa sale gueule. Je me suis également emparé d'une seringue qui trainait dans ma poche gauche. PAF ! En plein dans ton œil futur troisième victime. La seringue est pas vide non, y'a d'la morphine dedans. Une injection en plein dans le cerveau, tu vas pas apprécier je crois. Le malheureux hurle. Oh oui continue, j'aime ce son ! Non, pourquoi tu fais ça ? Pourquoi ? Bah ouais, il est déjà mort. Continue de chanter petit rossignol, continue de chanter merde ! Ta mélodie était si douce, si poétique. Ouah ouah. Je me fais soulever comme une vulgaire brindille et me v'la envoyé dans le bar. Je tombe sur le sol. Le combat est loin d'être fini mais Bishop a encore des ressources ...
      Une fois de plus, revenons quelques instants avant l'arrivée du capitaine et de son... armoire à glace vivante ?
      Walters, à la recherche d'une pitance bien, ou mal, mais méritée dans tous les cas, débarqua dans la "Tanière". Quelle chance pour lui, dès son entrée il pu rincer son gosier à l'amertume d'une bière qu'un serveur passant par là portait. Rien d'étrange jusque là, pas même la réaction de l'employé qui fut de s'emporter directement et d'empoigner, non sans difficultés, le voleur de pinte. Ce dernier, certainement heureux de trouver un nouvel ami avec qui partager un bon repas, en entoura les épaule de son bras et commença de le mener vers le barman afin de prendre de nouvelles commandes.
      Ils étaient à mi-chemin lorsqu'une agitation se fit sentir vers l'entrée de la taverne. Tournant la tête pour voir ce qui s'y déroulait, Walters vit un homme très sombre grimper sur une table. Au fur et à mesure qu'il s'y dressait, son apparence changea, ses longs cheveux se fondèrent sur les épaules de son manteau, qui prit l'apparence d'une cape noire dont le capuchon cachait totalement le visage de l'individu. En l'observant plus attentivement, on pouvait remarquer que ses mains étaient dépourvues de chaire, et on pouvait très bien les imaginer se renfermant sur une grande faux.
      À côté de la table, un homme trop imposant pour être véritablement humain se voyait pousser une armure sur le corps, et sa taille continuait de grandir sans pour autant atteindre un quelconque plafond. C'était comme si ce qui l'entourait s'étendait et se rapetissait en même temps. L'esprit de Walters ne fit qu'un tour, c'était un peu comme de retrouver de vieux amis.
      Mort.
      Guerre.
      Aussi inconsciemment que possible, Walters sentait qu'il étaient là, même s'il en manquait deux. Non, un seul dérogeait à l'appel. La faim qui tiraillait son ventre était assurément l'agissement d'un d'entre eux. Mais il devait être là quelque part, ce n'était pas une option, mais une obligation.
      Cherchant des yeux le dernier des cavaliers, Walters finit par le repérer. Il venait de répandre son poison sur le sol et se relevait maintenant. Pâle et verdâtre, sa figure suintait de toutes les maladies que la terre avait porté, portera et même celles qu'elle ne pourrait pas supporter.
      Famine.
      Pestilence.
      Tous étaient là, et le pauvre serveur devait endurer l’excitation qui bandait les muscles du bras qui s'était maintenant déporté autour de sa gorge. Le coup d'envoi avait déjà été lancé, et les instincts de Walters allaient lui dicter quoi faire. Il revit alors les visages des morts dont il avait été entouré toute sa vie. Quel bonheur pour lui, il allait pouvoir leur exprimer tout son amour une nouvelle fois.
      L'employé tomba à genoux lorsque l'étreinte se relâcha. Il eut juste le temps de prendre une dernière bouffée d'air lorsque plusieurs vingtaines de kilo d'acier s’abattirent sur sa nuque. Et déjà la masse de frayait un chemin à travers les os des villageois de Terrett. Fracassant un crâne, brisant une jambe ou encore explosant une cage thoracique, aucune de ces illusions ne restait vivante très longtemps lorsqu'elle approchait de Walters. Puis il vit la Pestilence se battre, emporter les vies de ces hommes et femmes ressuscitées pour l'amour d'un homme brisé. Il se fraya alors un passage jusqu'à lui, l'empoigna fermement et le lança au hasard de sa folie. Il était hors de question qu'il laisse ses proches mourir de la main d'un autre que lui, pas une deuxième fois.

      Décidément, les drogues, c'est mal.
        Héhé, t’as vu ça Noah ? Sont tous partis au quart de tour. Même pas b’soin d’vraiment les lancer, ptet même j’aurais pu m’passer d’planter Bob 1 pour l’exemple. Leurs instincts ont fait leur boulot comme j’t’avais dit, si pas mieux encore. Et après on nous dit qu’les humains c’est des êtres sociaux… Sociaux mon cul ouais. Balance une pépite ent’ deux potes, y s’arrach’ront les tripes pour l’avoir. Promets à un mec sa vie s’y tue son frère, t’auras pas à attendre deux jours pour qu’ce soit fait. Et manifestement, une place à nos côtés, ça branche du monde. T’as vu comme y z’y mettent du cœur ? Tout leur être dirigé comme ça vers la vie, vers la non-mort. Pour un peu l’rhum m’rendrait poète tiens. Allez, viens t’asseoir mec, manifest’ment z’ont pas l’air d’vouloir s’tirer. Ou alors ceux qui pensaient l’faire s’sont d’jà fait aplatir ? Hinhinh-Ah attends, y en a un qu’approche. Oh, "une", même. Une nice one même. Brah, y a pas à dire la robe fendue décolettée moulante, c’t’une putain d’bonne invention…

        Salut chérie. "Sonja" tu dis ? Gaffe Sonja, t’es à moins d’quatre pas d’nous, là... Oh, r’marque, on s’en fout, faut bien des exceptions hein. Nan, nan, laisse Noah, j’gère. Qu’est-ce qu’on peut faire pour toi Sonja ?

        Garder le ptit, là ? Ah, l’est mal en point en effet, pas dit qu’y survive avec un trou comme aç. Et comment y s’appelle ? Nan j’m’en fous en fait. Colm ? Ouais, et pourquoi tu veux qu’on l’garde, donc ? C’ton môme ? Tu ? Parle plus fort beauté, j’entends keud avec l’autre qui gerbe ses tripes là-bas. Tu, veux pas qu’y meure ? Roh c’est-y mignon. Et donc c’pas ton fils ? Ton ptit frère alors ? Aucun des deux ? Héhé, cool, ç’veut dire qu’t’es… S’il nous plaît tes seigneurs ? Rohh, tout d’suite. T’entends ça mec ?… Eh, pas b’soin d’te mettre à g’noux, dis. Enfin… pas d’vant tous ces gens ’tout cas. T’t’à l’heure quand on s’ra seuls, s’tu veux. Et range donc cette dague qu’tu t’apprêtes à m’planter dans la carotide, t’veux bien ? T’crois j’t’ai pas vue sous tes atours ? L’coup d’la beauté fatale c’t’un peu éculé t’sais, à mon âge on commence à s’méfier. Et à propos d’cul… ouais, ouais, j’ai bien dit "tout à l’heure", t’peux souffler, t’es qualifiée. Et l’bonhomme aussi. S’y survit. Noah, tu notes les noms d’madame et du ptit ? Boarf, c’que justice d’essayer d’nous buter, hein. On va pas la planter pour ça. Pas elle. Favoritisme ? Complèt’ment. D’puis quand l’monde est juste ?

        En attendant, profitez du spectacle, y a du spécimen. Hell yeah.

        Ent’ l’gars qui gerbe et fait gerber avant d’voler, les bourrins qui s’battent à la hache, l’frère et la sœur qui s’bat-Mais si c’t’un frère et sa sœur, r’garde leur sabre, c’les mêmes, pis z’ont la même face-ent’ eux qui s’battent ensemble, donc, et les que’qu’zautres qui s’sortent du lot à la dague ou à l’épée, on d’vrait bien réussir à taper la quinzaine dis donc. C’cool, j’tablais pas sur autant. M’fin en même temps tant mieux hein. Va bien falloir l’manœuvrer c’te galion qu’vont nous tuner, la ptite et Jack. Ptain c’qu’on a galéré tous les trois sur l’trajet r’tour jusqu’ici. Haha, c’tait fun n’empêche, j’avais pas fait encore, ça manquait comme expérience. Hein qu’cétait fun, No?-Eh, mec, ç’va finir par s’voir qu’tu la r’luques t’sais. T’as d’la bave là un peu d’ailleurs, c’pas trop classe. Tiens, change d’cible ça s’r’marqu’ra moins. La ptite là-bas l’est pas mal non plus dans son genre. Laquelle ? Celle aux ch’veux bleus là-bas, m’dis pas qu’tu l’as pas r’pérée encore. En bl-euh… en blanc et rouge ouais, façon infirmière. T’la vois ? Avec sa grosse épée, là. Ouais, elle. Ben non seul’ment elle est sex mais en plus j’viens d’la voir planter un mec de haut en bas avec son gourdin truc là. Mode bourrin ouais. Pourtant quand on est arrivés –ouais j’l’ai zyeutée direct, et t’aurais vu l’regard qu’elle m’a lancé d’ailleurs quand j’ai causé, hinhin, façon sainte-nitouche le r’gard… l’habit fait pas la nonne– quand on est arrivés donc, elle était en train d’masser un vieux, façon masseuse pro t’vois. Nan, pas genre pro comme Sonja ici présente. Genre doc ou assimilé. C’srait cool qu’elle survive, ça p-Bouyahh ! Haha, c’tait gore ça ! C’mec, je l’veux à bord ! L’escrimeur là-bas, en violet.

        Si mon pif m’sert bien, c’t’un ancien marin en plus, à tous les coups. C’t’odeur d’mouette que j’garde même après quinze ans, lui aussi il l’a. Bouge pas tiens, jvais l’chercher. Pis j’ai fini la bouteille, autant rend’ l’voyage jusqu’au bar utile hein.



        Laissez passer, laissez passer les mecs. Urgence arbitrale, urgence. D’gage poulet, jsuis arbitre, t’as oublié ? C’moi qu’j’ai fait l’discours tout ça. Laisse-moi passer ouais, t’as raison. Allez, ptetre à tout’ mais j’pas l’impression qu’tu sois taillé pour le boul-ah ben qu’est-ce que jdisais. C’pas d’chance hein. Par contre là jdois dire qu’tu l’es bien, taillé. Bravo à toi, euh, tailleur. C’quoi ton blase à toi ? Tiens, accompagne-moi au comptoir, j’ai à t’causer. Ouais ouais, t’es pris.



        Noah, jte présente Linus Caldwel, un mec qu’y nous faut.

        Ancien goéland, comme prévu. Héhé, jsuis pas si rouillé qu’ça. M’fin avec la botte qu’il a sortie, là, c’pas comme si y avait eu un doute possible. Et ça fait un d’plus donc. D’jà deux et l’gamin à moitié claboté. Ca avance, ça avance, hinhin… Youpi youpi.


        Don't even try to run for your life! [ Tahar, Alexander, Walters, Noah, PNJs ] 661875SignTahar
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        Allez mon p'tit Bishop, faut pas se laisser abattre. Je suis allongé sur le sol, derrière le bar, où git le cadavre du pauvre serveur. Paix à ton âme l'ami, tu méritais pas ça, tout comme les autres méritaient pas ça. Que veux-tu, les règles c'est les règles et tout est bon pour survivre. Même si j'suis qu'un vieux, j'ai encore envie de vivre un peu. Accumuler les âges, la sagesse qui va avec. Uhuh, la sagesse ! Le jour où Bishop sera 'sage' c'est quand il sera dans sa tombe et c'est pas aujourd'hui que ça va se produire ! J'pourrais rester là et pioncer un peu mais deux choses m'empêchent de faire dodo : de un, le cœur bat trop vite et bizarrement, j'ai encore soif de sang. De deux, les arbitres vont pas être content, et j'voudrais pas avoir à leur faire de mal, le chef est trop cool pour ça ! La première raison me semble quand même moins importante que la deuxième. Pourtant, c'est un sentiment encore inconnu. J'ai quasi jamais tué de type comme ça. Se saisir d'un scalpel et couper les carotides, c'est pas dans mon tempérament. L'extasy, c'est mal m'voyez ! J'en reprendrai surement. Uhuh ! Franchement, l'état dans lequel je suis me procure des sensations extraordinaires. T'as l'cœur qui bat à mille à l'heure alors tu dois faire des trucs de taré pour essayer d'te calmer. Donc tu te saisis du premier truc que t'as sous la main et tu t'en sers comme arme. Et tu kiffes ça ! Donc tu retues encore. J'me surprends vraiment ! Finis de rêvasser !

        Alors que j'me relève, j'vois les bouteilles d'alcool dans le bar. Bah, à défaut d'avoir la meilleure arme, on prendra la moins pire. Puis j'vois des serviettes et des allumettes. Ooohh, ce à quoi tu penses est pas très cool Bishop. Pourquoi je souris stupidement alors ? P'tet parce que j'aime ça finalement. Uhuhuh. On va faire monter la température, 'fais trop froid dans la Tanière. On débouchonne. Pouc ! On fout une serviette dans une première bouteille, une autre serviette dans une deuxième. Crac ! On brûle une allumette et on met le feu pour deux cocktails explosifs ! On se relève, on fait craquer le dos. Molotov 1 dans la main droite, Molotov 2 dans la main gauche. Un type en face de moi.

        Don't even try to run for your life! [ Tahar, Alexander, Walters, Noah, PNJs ] Konach10 «Une boisson chaude camarade ? »
        Posé sous la forme de question mais pas besoin de réponse. L'espace d'un instant, je sens comme une lueur de peur dans ses yeux. Madame La Mort, je vous amène un nouveau cadeau ! Les deux bouteilles sont jetées simultanément. Il est paralysé, le malheureux. J'ai pas été tendre non plus avec toi. Brûlé vif, comme ce doit être, comment dire ? Bouillant ? Uhuhuh. Les cris retentissent, des hurlements effroyables. Le gusse essaie d'se rouler par terre. Ouais bof, marche pas très bien. L'alcool tue vous voyez ! Attends un peu ... Ca y'est, une nouvelle victime dans c'te tournoi d'la mort. Un nouvelle horreur également ajoutée au palmarès de bibi. Là j'avoue que j'ai fait fort. La barbarie est montée crescendo dans ce Survival. Le vidage d'intestin au début, puis la morphine directe dans le cerveau et maintenant la torche humaine. J'me demande si j'vais savoir faire encore pire. Ca parait assez difficile tout de même. J'ai bien quelques idées pour une torture bien plus horrible mais i'm'faudrait du matos. Bah après tout j'ai déjà fourni un bon spectacle aux deux inconnus, j'espère qu'ils se sont rincés l'œil.

        Petit moment de détente donc maintenant. Je regarde aux alentours et j'vois le bon vieux Nolan. Il était là lui ? Ah il sait y faire avec sa hache le bucheron. Et il fait tout ça avec le sourire. Mais pas un sourire démoniaque ou machiavélique, non, un sourire de zen attitude, un sourire serein. C't'un glandu quand même ce personnage. Oublier de reprendre le bateau et obligé de rester à Las Camp. Bah façon j'suis pas sûr qu'il s'en plaigne vraiment. Ca doit faire une demi-année qu'y est là. I'était venu une fois chez moi pour qu'j'le soigne et depuis, on se recroise d'temps en temps dans les bars. On se paye chacun un verre et on rigole ensemble. J'srais content d'faire un bout d'voyage avec lui. Au moins j'connaitrai quelqu'un sur le bateau, j'serai pas trop perdu.

        Ooh, y'a un vilain gars pas content qui veut ma peau on dirait. Il a l'larme à l'œil. C'est ton camarade là par terre ? Ah désolé, vraiment. Ou pas. Uhuhuh. Faut pas trainer Bishop, regarde partout. Mes yeux s'ouvrent au maximum, bouche bée. Magnifique. Je pose ma main dessus. Le métal est froid. Un bon vieux canon scié. Double coup j'dirais. J'connais l'engin, de nom car j'ai jamais tiré avec ça. Même avec une arme à feu quelconque en fait, ça m'attire pas trop ces trucs là, on peut se blesser. Mais là y'a pas le choix. On prend l'arme et on fait le tour du bar. On braque le flingue vers le monsieur en colère et on tire. Pan ! Ouah le recul est tout simplement hors norme. Mes soixante-sept kilo tout mouillé sont projetés vers l'arrière. Ca doit se voir que l'Bishop a jamais tiré avec c'te bazar. Aucune maîtrise ! Le pire : c'est pas le recul, c'est le loupé que j'viens d'faire. Il était à trois mètres de moi et j'l'ai raté ? Les pistolets, c'pas pour moi hein. J'ai quand même du bonheur dans mon malheur. Pendant mon envol, je percute du dos un jeunot qui était déjà un peu mal en point et le malheureux se voit projeté vers le mur. Sauf qui trébuche juste avant et il tombe au sol. Et au sol, y'avait une épée qu'était bloquée entre des chaises, des bouts de tables et des restes humains, lame vers le haut. Et v'la pas que le minot vient s'empaler sur le sabre. Ah j'suis navrée pour lui, c'était pas volontaire. C'est une mort triste, une mort gag même.

        Et y'a pas l'temps de s'attendrir sur c'te bonhomme car l'autre là en face, c'lui qu'j'ai raté. Bah l'est encore plus énervé ! Limite la fumée sort de ses narines. Il fait un pas en avant, un deuxième. Moi j'ai le cul par terre là, j'suis dans la merde on dirait. Mais le destin est avec moi. Alors qu'il avance encore vers moi, sa tête tombe sur le sol. Coupé net ! C'est ti pas l'Geese qui vient d'me sauver la vie. J'l'ai croisé y'a une semaine lui, dans mon saloon en ville. Uhuh, qu'est-ce qu'on a ri c'jour là, failli m'faire dessus tellement on s'marrait. Y'est pas trop fufute mais c't'un bon gars ! J'lui souris, lui fais un p'tit signe de tête. Il me renvoie l'ascenseur et continue le combat. Reste plus beaucoup d'monde en jeu. J'espère qu'il va mettre un terme à tout ça le boss car j'vais faire pâle figure face à Nolan et à Geese, j'voudrai pas m'battre contre eux non plus. On s'fait pas la guerre entre amis ...
          Vise la tête, vise la tête et aplatis celles qui traînent !

          Voilà comment résumer, en quelques mots, le comportement de Walters durant cette mêlée générale. Même si de loin, il donnait l'impression de faire valser sa masse au bons plaisirs de la chance, il suffisait de s'en approcher pour comprendre que cinquante kilogrammes d'acier dans la mâchoire, ça fait déjà mal, mais qu'avec l'ajout d'énergie cinétique, la douleur s'envole avec les dents, quelques fragments d'os et son dernier souffle.
          Logiquement, toutes les âmes censées s'écartaient donc du cercle mortel que formait la grande masse. Les âmes encore plus censées essaient également de pousser leurs adversaires dans cette broyeuse humaine. Un espace de vide se forma donc peu à peu autours de Walters, jusqu'au moment où sa vision commença doucement à devenir floue et sa tête se faire prendre entre vertiges et messages stomacaux urgents de nausée. La dans infernale se calma peu à peu, et le grand garçon s'effondra sur une chaise qui traînait fort heureusement derrière lui. Une douleur venue de ses tripes le força a se tordre vers le sol pour évacuer leur contenu. Surement le prix pour s'en être pris à la Pestilence.
          Et lorsqu'il releva les yeux...
          Le monde avait changé. Il se trouvait désormais dans une grande salle très illuminée, se trouvant au premier étage d'un bâtiment hideux, il pouvait le voir par la grande fenêtre en face de lui. Une table se trouvait devant lui et il portait une... chemise... Un homme entra dans la salle, il était chauve et mal rasé avec des manières un peu trop efféminées. Il s'assit de l'autre côté de la table et pris la parole:

          "Alors, parlez moi de ce texte..."

          "Euh... Quoi ?"

          "Eh bien, commencez votre oral, dites moi par exemple de quelle école historique est issu ce texte."

          Très vite, la colère commença de monter. Il ne savait pas de quoi cet homme voulait parler, et n'en avait de toute manière aucune envie. Il attrapa la table, la renversa sur l'historien et parvint à l'écraser en dessous. un bruit de porte vint depuis le côté, et une voix un peu trop nasillarde pour être supportable s'éleva.

          "Mais, mais, qu'est-ce que vous faites ?!"

          "TA GUEULE ! TU M'ÉNERVES !"

          Soudain, la masse était de retour, et se projeta presque volontairement vers les lunettes et les cheveux frisés de cet être insupportable. La baie vitrée se brisa sous le choc et l'homme disparu dans une boule de feu qui força Walters à se cacher les yeux avec son bras. Lorsqu'il le rabaissa, il était de retour dans le Terrier du Renard, et un bras dépassait d'une table retournée sur le sol. Deux hommes brûlaient tranquillement sur le sol un peu plus loin.
          Des bruit de pas dans le dos, quelqu'un se précipitait sur Walters armé d'une chaise, c'était le maire de Pratch, il avait toujours été sympa avec les Scotts, et tout le monde dans la ferme l'aimait beaucoup. Un grand coup dans les valseuses l'envoya au plafond ce qui, en plus d'éradiquer toutes ses chances de procréer une nouvelle fois (il avait déjà une famille nombreuse, le maire), tordit son cou d'une manière très peu naturelle. Tout allait bien, le vrai monde était de retour, il était temps de briser encore plus de crânes.
            [La flemme de relire, j'f'rai ça une autre fois. Un peu long, mais du coup, j'avais pas mal de choses à mettre dedans. J'ajoute un nouvel élément à mes RPs, les notes de fin d'page, rédigées par Noah lui-même. J'sais pas trop si ça rend bien, c'est un test. Z'avez l'droit d'trouver ça à chier et d'le dire, j'enlèv'rai. Pour la p'tite histoire, j'voulais faire ça avec mon DC, mais j'aurai pas l'temps d'gérer deux persos, du coup j'l'ajoute ici. V'là, pouvez commencer à lire. Ou pas. Moi j'vais bouffer un Bueno.]



            Plus Noah écoutait Tahar parler, plus il était convaincu d'avoir prit la bonne décision. En le rejoignant. Son discours envoyait du pâté confit au caviar. Le genre de truc qui vous aurait remotivé les Fucking Disaster après leur échec à Reverse Mountain. Le genre de palabre qui t'élève un homme au dessus des autres. Qui pousse toute une bande de poivrots à s'étriper joyeusement. Et dans la bonne-humeur avec ça. Sans que la raison soit plus importante que « Parce que j'ai envie ». Le Chien Fou était un meneur d'hommes né. Certainement pas très sain mentalement. Mais après tout, le géant était plutôt aliéné aussi, dans son genre. Et suivre un type sensé aurait été vachement moins fendard!

            Le capitaine finit donc sa palabre, et le jeu débuta. La Tanière, d'ordinaire si calme, explosa dans un chaos total. Chaises et tables volaient, verres et carafes se brisaient, tout comme certains membres d'ailleurs. Le géant, toujours appuyé contre son mur, près d'un fenêtre repéra quelques éléments intéressants. Ici ou là, certains faisaient preuve d'un indéniable talent dans le massacre. Il y avait ce petit jeune là, avec sa hache et son bandeau, qui tranchait à tour de bras. La belle donzelle, au fond, qui voyait chaque homme autour d'elle s'effondrer dans d'atroces souffrances. Ces deux jeunes, se ressemblant, qui se servaient plutôt finement de leurs lames dans un bel ensemble. Ouaip', ils avaient choisit le bon endroit. Il y avait du prometteur, dans l'coin.

            Au fond du commerce, près de l'entrée des sanitaires, un homme d'âge moyen brandit une boite en déclarant qu'elle ferait de lui un homme puissant. Deux minutes plus tard, les vapeurs dégagées par celui qui les lui a volées enfument toute la pièce, à en faire vomir les estomacs les plus fragiles. Noah lui-même tint une main devant son nez, l'air répugné.

            -Rah! Mais bordel! Ok, c'est efficace, mais c'quand même putain d'crade, comme façon d'se battre! Peut pas s'en t'nir à la rotule brisée? Au moins, là c'est net, et ça fait chier personne. Dans tous les sens du... heu... mot, quoi. Ça schlingue plus que les couilles du vieux John Courte-Patte après qu'on les ait fait rôtir pour les lui faire bouffer. (1) T'm'en veux pas si j'ouvre une f'nêtre, hein, cap'tain? »

            Le colosse s'approcha de l'une des deux ouvertures, et y donna un bon coup de coude qui fit exploser le carreau. Il se plaça dans le courant d'air et inspira un bon coup.

            -Ah bah voilà! Là, on respire! P'tain, c'quoi c't'idée d'faire ça dans un endroit fermé, merde! 
            -Hé! Les gars! On peut sortir par là! »

            Derrière le pirate, trois ou quatre gus, qui avaient réussit à échapper au gros des hostilités s'approchaient de la fenêtre. Apparemment, ils voulaient fuir le carnage. Noah les accueillit à bras ouverts.

            -Gahahaha! Vous voulez vous barrer par la f'nêtre, gueules d'endives? Alors quoi, z'avez l'courage d'une marmotte malade cernée par des cabots? Pourtant, l'cap'tain vous a dit qu'c'était interdit d'sortir avant la fin du jeu. Z'avez pas pigé?
            -Mais on veut pas crever!
            -Bouarf, c'est c'que j'disais, vous chiez plus facil'ment dans vot' froc qu'une cent'naire paraplégique et épileptique. Vous valez pas l'coup. Allez, j'suis sympa, si vous voulez, j'vous laisse passer. Mais faites gaffe, 'reste des bouts d'verre, c'est dang'reux. »

            Les trois hommes restèrent un instant éberlués par leur chance, puis l'un d'eux s'élança, prêt à sauter tête la première par l'ouverture. Mais au moment où il commençait de franchir cette dernière, l'énorme main du colosse vint appuyer sur l'arrière du crâne du fuyard, pour le planter sèchement sur un fragment de vitre resté en place. Le cadavre s'immobilisa aussitôt, et resta là, suspendu au montant par le front.

            -Gahahahaha! J'vous avait dit qu'c'était dang'reux, l'verre brisé, pas vrai gueules d'endives? »

            Les deux poltrons restèrent là une seconde à trembler du choc. Puis une dague argentée apparut sous la gorge de l'un d'eux, et la trancha net. Le corps s'effondra, et tandis que son compagnon cherchait à comprendre ce qu'il se passait, un homme de taille et d'âge moyens, aux longs cheveux gris-argentés, fit tournoyer son arme dans sa main qu'il lui planta dans la carotide. L'assassin se tenait droit, une main dans une poche, un petit sourire tranquille sur les lèvres. Il ne paraissait pas avoir fournit le moindre effort. Il lança un regard amusé au colosse puis retourna se mêler aux combats. Il se glissait entre les belligérants sans qu'aucun ne semble réellement le remarquer... Le type furtif, qui attaque par derrière. Le sourire de Junior s'élargit. S'il était plus adepte des combats d'homme à homme, en face à face, il avait apprit la valeur des attaques en traître lorsque c'était nécessaire. (2)

            Tahar l'invita à s'asseoir pour apprécier le spectacle, ce que fit le colosse. Il prit une chaise, qu'il plaça près de son capitaine, et s'affala contre le dossier. Qui craqua légèrement. Quelques secondes plus tard, une superbe brune, accompagnée d'un gamin aux cheveux bleus, les approcha. Il s'agissait de la jeune femme qu'avait repéré plus tôt le forban. Magnifique. Des yeux de braise, une robe fendue au décolleté plongeant... Le colosse l'aurait bien embarqué sur le navire, même sans son accord, pour pouvoir s'amuser un peu avec. Mais son petit sourire en coin, légèrement aguicheur, le refroidit. Il l'avait déjà vu, ce sourire tentateur, (3) qu'ont les femmes qui savent l'attrait qu'elles provoquent, mais qui finalement ne s'ouvrent jamais. Ce sourire plein de confiance, qui laisse deviner qu'elle n'est pas si inoffensive qu'elle en avait l'air. Preuves en étaient les cadavres qu'elle avait laissés dans la Tanière.

            La beauté s'approcha à moins de quatre pas, ce qui était clairement défendu par le règlement. Le géant se redressa légèrement, et jeta un œil à Tahar. Ce dernier lui fit signe de n'en rien faire, aussi se rassit-il confortablement. Toujours avec son sourire. Les yeux baladeurs, à défaut des mains, sur les jolies formes de Sonja, puisque c'était ainsi que s'appelait la jeune femme. Son compagnon, Colm, était blessé. Elle réclamait leurs vies et leur intégration à l'équipage. Noah éclata de rire lorsqu'elle leur donna du « seigneur ». D'autant plus qu'elle s'apprêtait à planter le capitaine des saigneurs en traître. Le vieux coup du « R'garde mes seins d'près, pendant qu'j'te coupe c'qui prend du volume ». Ruse éculée, certes très efficace, mais pas tellement sur ceux, comme le géant, qui ont un peu de bouteille. (4) Le Chien Fou accepta tout de même leur candidature. Puis il fit remarquer à Junior une autre recrue prometteuse. Il était vrai que le pirate se rinçait l'œil sans vergogne sur le corps parfait de Sonja. Mais en même temps, il ne s'en cachait pas. (5)

            Il jeta un œil néanmoins à la demoiselle désignée et remarqua effectivement qu'elle avait du potentiel. Et pas qu'à l'épée. Si elle survivait, entre elle et la brune, il aurait vraiment bien fait de rejoindre les Saigneurs. Tahar s'absenta quelques minutes et fendit la foule, en quête d'un nouvel élément intéressant qu'il avait repéré. Et de boisson. Le colosse approuva, il commençait effectivement à faire soif. Toute cette agitation, ces cadavres délivrant leur chaleur corporelle, étaient en train de faire grimper la température de la Tanière. Et en attendant, il continuait d'observer les duels.

            Le provocateur de diarrhées fulgurantes fit encore parler de lui en créant deux cocktails molotovs. Pas très prudent ça. Une taverne, ça brûle facilement. Heureusement que les bouteilles étaient petites. Il y avait aussi ce type au bandeau sur l'œil, et à la coiffure de punk. Il envoya un homme voler jusqu'au plafond d'un bon coup dans les roustons. Joli coup! L'envie de participer démangeait le colosse, mais il devait tenir son rôle d'arbitre. Enfin, surtout les empêcher de prendre la fuite, quoi... Et on rigole pas avec ses responsabilités! (6)

            Le Chien Fou revint un peu plus tard. Suivit par Linus Caldwel. Un combattant qui avait été impressionnant dans la mêlée. Un ancien piaf bleu et blanc, apparemment. Intéressant. La mêlée, d'ailleurs, qui s'était déjà pas mal réduite.

            -Dis Cap'tain, faudra bientôt les arrêter, nan? Faudrait pas qu'les bons s'charcutent entre eux. Gahahaha! »


            _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
            (1) – John Courte-Patte, c'tait un gars qu'avait r'joint mon équipage. Pas si vieux qu'ça d'ailleurs, il f'sait une tambouille conv'nable. C'lui qui m'a apprit. C't'abruti voulait en fait nous la mettre profond, en s'servant d'nous pour trouver un trésor. L'avait une carte, mais pas d'bateau, c'con là. Johnny voulait récupérer l'coffre, nous endormir en assaisonnant la bouffe, et nous larguer sur une plage déserte. Mais c'te gueule d'endive pensait qu'une dose normale, ça m'coucherait. Le con...

            (2) – J'aime pas trop d'parler d'cette histoire. Mais si vous voulez du détail, j'peux vous dire qu'y avait une colonelle de la marine foutrement bien foutue, une enclume, trois stylos... et une chèvre.

            (3) - J'avais environ 24 ans quand j'ai connu Alicia. L'était une putain d'blonde, avec des s... enfin intelligente quoi. J'ai voulu m'la faire, mais elle s'est démerdée pour m'prendre mon fric, en m'laissant approcher, et m'aurait bien prit une autre bourse, si j'l'avais pas plaquée contre l'mur à c'moment là. Nan, nan, j'avais rien r'marqué, mais disons qu'c'est ma façon d'draguer à moi. Gahahaha! N'empêche, la fille m'a planté entre deux côtes et s'est tirée. M'a fallu du temps pour m'en r'mettre. Mon porte-monnaie aussi. Depuis, j'suis plus prudent, niveau conquêtes. J'l'ai jamais r'vue. J'me d'mande c'qu'elle est dev'nue...

            (4) - Bah, voir la note plus haut. J'vous en ai d'jà parlé, suivez un peu, gueules d'endives!

            (5) - La subtiltité et moi, hein...

            (6) - C'mon père, qu'm'a apprit ça. 'Faut toujours faire c'qu'on doit faire. L'plaisir, c'est après. M'enfin, s'tu peux t'démerder pour qu'ce soit pendant, hésite pas non plus.
              …Eufuafhhh

              Wah. J’me suis presque endormi dis donc. Endormi alors qu’ça pue la mort et les viscères et qu’y a genre un stère de bois qu’explose à la minute à côté. Ahh, j’aime pas avoir un baîllement pas fini. Snurf, pis jsuis en train d’me choper la crève dans c’trou à rats humide en plus. Ben bravo hein. Ç’avait bien commencé pourtant, ’s’qui s’est passé bordel ? C’l’rhum qu’était drogué ? Ben non puisqu’le Linus il est toujours d’bout. Mh.. Quoique, attends… L’a la paupière qui tremble quand même, y a juste l’adré du combat qui l’maintient à flots on dirait. La Sonja ? Beuh, nan, l’est affalée sur la table comme une loque. Alors quoi ? Rah, bordel, l’auteur, tu m’secoues un peu tout ça là, ouais ?!

              J’t’emmerde Tahar.

              Oh putain non. Pas toi.

              Et si, moi. Le nain je suis le nain.

              Bord!- Mhuaeuh ? Kétudis Noah ? Temps d’arrêter l’massacre ? Ouais, jsais pas, sont combien encore ? Quinze-vingt ? Snurf. ‘core deux minutes et c’est à point. Enfin merci ’tout cas, grâce à toi l’autre nabot s’est tiré… Allez, un brin d’gym pour s’réveiller avant la fin. Une deux, une deux, genou-menton-talon-fesse, genou-menton-talon-fesse. Une deux, une deux, hé ! Voilà, hinhin, on s’sent mieux. Fiou. Eu chaud… Mh, ça s’trouve c’la Maya qui m’a r’filé sa saloperie d’narcolepse. Jsavais bien qu’elle était pas nette la gamine. En plus de. Mh. Bref. Ahhum.

              GREEEUHHH

              T’as vu Noah ? J’du coffre aussi hein ? Héhé, attends j’y r’tourne un peu :

              DANS QUINZE SECONDES ON RAMASSE LES COPIES !

              Allez allez, terminéééé, on arrête tout, on finit la figure en cours et on pose son stylo son sabre sa hache son pied de table. Hop hop, pas d’triche les gens, pas d’triche, soyez cools, merci.

              Hep, toi là-bas ! J’ai dit on pose le stylo ! Rien à foutre que t’es en train d’finir ta sculpture, hop, stop.

              Oh tiens j’avais pas vu mais ça flambouille par là. Qui a allumé le feu ? Allumeeerr le f-ahem. Qui ? C’toi l’gars à bigleuses là-bas ? Ouais ? Eh ben c’est du bon boulot mec, ça prouve que même si t’es tout keuss t’as d’la r’ssource. Comment tu t’appelles ? Nan, wait, on va faire plus simple.

              Combien v’z’êtes là ? dix ? Parfait, ça fait treize avec le Colm, le Linus et la Sonja, c’est un bon nombre. Bon, vous vous mettez en file plus ou moins indienne et vous donnez votre blase dans l’ordre au gars Noah qui va prendre vos dépositions. Hein Noah ? En signant c… mh, cet avis d’recherche, là, vous attestez sur l’honneur qu’vous possédez pas que, si vous respectez pas mon jugement, jvous bute de la tête aux pieds. Mh, nice wanted. Reyson mon pote, jte connais pas mais tes 45 millions m'font saliver. Hm. Ouais, et après jvous file à mes potes requins pour faire bonne mesure. Okay ? Alors c’parfait, en rang tout l’monde, et avec discipline hein, s’agirait pas qu’on croie qu’vous êtes rien qu’une bande de gars qui savent pas avancer en ordre… Mh, ouais, en ordre comme la taverne autour haha. Nan mais sans déc, l’premier qui moufte y m’fait comprendre que sur mes bateaux y saura pas quoi faire, alors tchac. Mouftez pas.

              Ah et pis soyez pas timide quand vous signez, disez donc vot’ blase tout haut. Pis c’que vous savez faire d’vos dix doigts quand vous vous les sortez d’là où jpense. Manière qu’on sache un peu comment vous app’ler l’soir au coin du feu et à quelle tâche ingrate on pourra vous tuer sur le pont. On est en famille main’tnant hein. Faut bien s’connaître un ptit peu héhé. Ouais ouais, en famille qu’j’ai dit. Lui c’est ton frère et elle c’est ta sœur maint’nant, jusqu’à c’que j’dise le contraire ou qu’tu parviennes à t’tirer sans qu’jte bute. Tente pas l’truc.

              Et pour fêter ces r’trouvailles, la maison vous paie une tournée, hein patron ? Haha, même clamsé, qui n’dit mot consent pas vrai ? T’es d’accord donc, j’en attendais pas moins d’toi.

              A la bonne vôtre mes ptits saigneurs ! Héhé.

              Et le nain, j’t’emmerde encore plus que tu n’emmerdes. Fais passer à l’auteur. Et si j’t’attrape jte bute. J’avais ptêt pas été assez clair la dernière fois où j’t’ai vu, mais là t’as pas l’choix : tu r’viens sous ces traits et va y avoir d’l’eau dans l’gaz et un grizzli dans l’fossé. Ca veut rien dire mais tu m’comprends. C’normal en même temps, t’es un peu mon subconscient.


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              Ah bah tiens, maintenant qu'on en parle ! Charismatique-boy décide de prendre la parole. Je dis 'boy' mais c'est pas vraiment un jeunot le Capitaine. J'dirais trente-cinq ans à la louche donc pour moi, c'est vrai que c'est presque un bambin. Ouais bon, j’exagère juste un peu. Bref, dans quinze secondes l'affaire est pliée. Merde, merde. Je me relève et fléchis légèrement les genoux, style le mec qui est un peu au taquet du moindre mouvement. Sauf que j'ai plus rien dans les poches. Arg réchéflis Bishop, réchéflis ! Quand on est un faible, on se sert de l'intelligence, de la folie qui nous envahi. Et d'la folie, sur ce coup là, j'en avais à revendre. J'pense que ça doit se voir sur mon visage. Le sourire géant trompe pas. La mort nous sourit à tous, tout ce qu'on peut faire, c'est sourire à la mort. Pas vrai tout ça. J'peux vous dire que de mes cinq victimes, dont un dommage collatéral je dois l'avouer, y'en a pas un seul qu'était content. Z'ont tous gueuler comme des porcs. Quant à moi, j'lui aurais dit d'se barrer si la Faucheuse serait venu me cueillir. Le Bishop qui se fout pas mal de vivre ou mourir ben y'existe plus. Mélange extasy-morphine qui me fait penser ça ... Demain, j'aurais repris mes esprits. Sauf si j'reprends le cocktail. Mauvaise idée Bishop. Ce p'tit mix sera réservé exclusivement pour le combat. L'extasy qui te met un coup de pression avec l'adré et la folie qui arrive, la morphine pour être un peu stone, mais pas trop, qui t'permet de pas trop sentir les coups. En plus, j'garde assez les pieds sur terre, j'parviens encore à réfléchir. Fin bon, pieds sur terre mais tête un peu en l'air quand même. J'suis d'venu bien taré cette après-midi.

              Trois secondes ... Arf ... J'suis resté sur place trop longtemps. Fais chier, fais chier, fais chier. J'ai réussi à survivre tout ce temps et là je vais me faire tuer comme un blaireau. Mais j'mourai pas n'importe comment, ça sera le mec le plus cool qui m'ôtera la vie. Le cœur bat tellement vite, j'ai l'impression que j'vais m'évanouir, faire une crise cardiaque. Pas bon pour les vieux comme moi que le cœur speed de la sorte. Deux secondes ... Plus le choix, tant pis, improvise, fais un truc. Merde ! Je cours vers le sabre le plus proche qui traine par terre. Une seconde ... Je le prends et me jette sur le premier type venu. Pleine tête. Over ... Je retire le sabre, du sang gicle de partout. Je met mes mains , pour en quelque sorte, boucher le trou mais je finis par faire tomber le pauvre homme sur le sol. Ouf ! T'es sauvé. Oh putain j'ai eu chaud, j'ai bien cru passer à la casserole là ! Hé, j'l'avais pas oublié cette quatrième règle !

              "Désolé boss, j'suis un peu short au niveau timing mais ... j'avais pas encore de sang sur les mains !"

              Paye ton visage de psychopathe ! J'sais pas trop à quoi j'ressemble mais j'suis sur que ça en jette un max. Les mains en l'air, bien en évidence, le sang qui coule le long de mes paumes et qui tombe à grosses gouttes sur le sol. Bon on va dire que mieux vaut tard que jamais. Puis c'est pas pour une p'tite seconde de plus qu'on va m'faire chier. J'ai prouvé que j'étais présent j'crois, qu'on pourra compter sur moi. Oh je sens que ça va m'plaire de faire le tour des îles à bord d'un magnifique bateau. J'espère qu'y a des déconneurs dans l'équipage car sinon j'vais m'faire chier moi. Y'a bien le Geese et le Nolan mais à trois, la fête est pas top top. J'regarde aux alentours. Il est temps d'se poser deux minutes, observer les têtes. Quatre p'tits jeunot dont un borgne, deux p'tites jeunettes, deux gars un peu plus vieux dont encore un borgne, c't'à la mode ou quoi ? Une autre belle femme et un gars qui approche la quarantaine. Mmmmhh il semblerait que je sois le doyen du groupe. Je serai ménagé au moins et puis tout le monde me devra le respect. Mouahahah, c'est le bon plan en vérité. Ah, c'est vrai, ça va être difficile de jouer le vieux faiblard. J'ai quand même survécu à tout ce merdier après tout. Ah mais j'y pense tiens. Va falloir retourner chez moi pour prendre tout mon bordel. Car j'm'imagine pas sans mon labo. Comment je ferais les médocs ? Limite tout ce qui est sirop, pommade, médicament classique on s'en fout mais les drogues ? C'est important pour moi m'voyez ! En route Doc !

              Vous me voyez toujours avec les mains en l'air comme un simplet hein ? Bah non, j'ai finis par baisser les bras, faudrait pas passer pour un mongol quand même. Je m'approche du boss. Ouah, y'est cor plus classe de près ! Je lui tendrais bien la main mais je sais pas trop quoi faire.

              "Oi oi ! Alexander Bishop ! J't'aurais bien serrer Capitaine mais c'est plein d'sang ... Les risques du métier hein ! Bon allez, j'vais r'tourner chez moi prendre tout mon brol car comme tu le vois, t'as un doc maintenant, bien que t'en ais p'tet déjà un. J'prend Nolan et Geese pour m'aider, tout en les pointant du doigt, je vous rejoindrai au dock. Pas chez le doc hein, car c'est chez moi ça, et comme vous savez pas où j'habite ça risque de poser problème. Quand j'dis au dock, c't'au port quoi. Bon, pas le porc, le cochon car y'en a plus d'un en ville. Ouais bon, t'as compris l'idée quoi. Allez, à tal Capitaine., j'me dirige vers la porte, Argh, excuse moi Capitaine, j'devrai p'tet te vouvoyer ... Bon, à tal les amis ! Geese, Nolan ..."

              Hop, p'tit clin d'œil de fin. Z'avez vu l'assurance dans mes paroles ! Faut faire forte impression dès le début avec des mecs comme lui. Là j'passe pour le mec cool, le mec sérieux, le mec un peu délire et le mec qui respecte son chef. Bishop le futur pirate ! Wanted : Alexander Bishop, 1.000.000.000 de berry. J'm'y vois déjà ! Un sourire géant pour une photo parfaite. Crazy Doc comme surnom ! Ouais ... Ouais ... C'est ça qu'est bon ! Et beh, si on m'avait dit que je deviendrai pirate un jour, j'me serais pris une barre monumentale !

              Bilan de la journée : le mélange extasy-morphine c'est mal m'voyez !

              Bishop sort d'la Tanière, suivi de Geese et Nolan. En route messieurs !!
                Les masses ont ça de bon que, contrairement aux sabres et autres épées qui doivent être extraites des corps qu'elles transpercent, elles ont plutôt tendance à projeter leurs victimes qui font ainsi place nette. Et chaque victime de Walters s'était appliquée dans un vol plané de quelques mètres afin de laisser la place aux suivantes et il n'avait donc pas à craindre une
                quelconque foulure causée par un cadavre mal placé.

                La dizaine de mort qu'il avait infligée durant ce petit "Killing Time" avait toutefois attiré l'attention des personnages les plus belliqueux de la taverne. Un homme au gabarit impressionnant s'était décidé à éliminer une fois pour toutes celui qui menaçait de prendre sa place de Number One Of All Time dans le classement du plus meurtrier de la classe. Solidement armé d'un pied de table serti de plusieurs dents, il s'en approcha par la droite, espérant profiter de l'œil manquant de Walters.
                Il faut bien avouer que c'était plutôt une bonne idée de la part du mastodonte, mais il réussit à la gâcher en poussant un grand cri guerrier. Walters, de son côté, cru entendre Timmy, un de ses amis d'enfance, grand amateur de l'école buissonnière, qui avait été tué par une faux par un voisin. Cette heureuse retrouvaille se termina en trois coups portés par la grande masse, le premier dans l'estomac, le second comparable à un uppercut dans la mâchoire, et le dernier, mise à mort ultime profitant de la hauteur prise grâce au précédent coup, s'abattit sur le crâne du cancre.
                Après cette victoire pour le moins écrasante, l'arme de Walters se retrouva stoppée au niveau du sol. Et, à peine dix seconde devant les portes de sa survie, un deuxième homme se cru de taille face à la masse. Prenant son adversaire par derrière, le prétendant à ce trophée de chasse qui s'était jusqu'alors faufilé entre ses victimes, courait, armé d'une dague qui devait avoir tué autant de personnes en leur transmettant le tétanos qu'en leur tranchant la carotide. Certain
                d'être à l'abri de l'arme meurtrière, il s'élança ainsi, sans plus de discrétion. Les sens de Walters, toujours aux aguets, prirent le contrôle de ses membres sans consulter son cerveau et leur ordonnèrent de se saisir de la menace et de l'éradiquer sans autre forme de procès. Le visage de l'assassin se figea dans une expression de jubilation à l'idée de mettre terre un des favoris de l'épreuve. Il ne s'était pas rendu compte que le manche de la masse lui avait
                traversé le corps de part en part, passant exactement sous son plexus et au travers de sa colonne vertébrale.

                Le temps de se débarrasser de cette gêne et le chrono était terminé. Evidemment, Walters n'avait pas pris la peine d'en prendre note. Les effets de la drogue qu'il avait ingurgité, eux, semblèrent décider que c'était le bon moment pour se manifester une nouvelle fois. Soudain, tous les membres du village avaient disparus, ils étaient remplacés par des hommes en cape noire, du type de ceux qu'on trouve dans tous les lieux de cultes douteux. La taverne avait elle aussi
                disparue, à sa place se trouvait une grande salle très sombre, dont les murs étaient indiscernables. Des cadavres jonchaient le sol, et, devant une porte semblant surgie de nulle part, se dressait la Mort. Ne réfléchissant pas plus loin et se demandant si il était désormais passé dans l'autre monde, il s'avança vers elle et répondit à ses questions.


                "Walters Scott, et même si je n'vois pas à quoi cela vous servira, je me débrouille plutôt bien avec un pelle."

                Une fois que toutes les silhouettes noires s'étaient présentées, la Mort leur offrit un verre. Cette mise en scène grotesque échappait totalement à Walters, mais il avait désormais une pinte de bière entre les mains et c'était une raison suffisante pour ne pas se faire de soucis sur le moment. La première gorgée à peine entamée, il reposa son verre sur une table de la taverne qui
                avait étrangement fait son retour, jeta un coup d'œil aux cadavres d'inconnus éparpillés sur le sol, à l'homme qui allait désormais incarner le représentant terrestre de la grande faucheuse, et lança d'une voix vive, avec un grandsourire et avec un air plus détendu qu'un morceau de camembert:


                "J'ai la dalle, y'aurait pas quequ'chose à becter par ici ?"
                  Posant ma casserole, terminant la décoration de l’assiette, j’allai d’un pas fier jusqu’à la salle où il semblait se fêter un évènement particulièrement joyeux. D’ma main pas prise, j’poussais la lourde porte en bois en lâchant d’une voix forte et froide :

                  « L’Okonomiyaki, c’pour qui ? »

                  Stop. Arrêt sur image. Ça avait de quoi retourner les tripes. Faut dire qu’arriver après la fête, ça faisait toujours c’t’effet là. Et j’n’avais pas l’air très fine : la seule encore plus ou moins en état, sourcil froncé par la surprise, coupe afro, short court et plat fumant dans une main. Y’avait un silence de plomb. A croire qu’on m’avait complètement oublié, moi, la femme dans la cuisine qui n’avait pas du tout participé aux délires sadiques des nouveaux arrivants. J’aurais pu leur faire profiter de mes dons en matière de coups de casseroles.

                  « Deh ? »

                  Bordel, j’n’avais jamais vu la taverne dans cet état depuis que j’y travaillais, et ça faisait bien deux bon mois que j’trainais là. Alors pour dire, en deux mois, des bagarres, y’en avaient eu et des pas jolies (à cause de c’te bande d’alcoolique qui se mettait sur la gueule pour pas grand-chose). Non, mais là, c’était bien le pire du pire... Un vrai merdier : des corps, des cadavres de table, des viscères, des bouts de verres, des morts, des plus ou moins morts, des bouts de bras, de pieds de chaises, de jambes, de têtes… Dans la catégorie « gore », ils avaient fait fort. J’n’avais pas assisté au massacre mais à voir le tableau, ça avait été une belle boucherie.
                  Enfin, c’n’est peut-être pas ce qui me gênait le plus dans l’histoire. Nan, pour moi, le plus chiant, c’était bien entendu de voir tous ces gus réunis autour du bar à se servir librement. Ils avaient vu jouer ça ou ? On était encore dans une taverne bon dieu de bordel (ou du moins, sur l'écritot dehors, c’était ce qu’il y avait marqué, que j’sache !). Et les clients n’avaient pas à se permettre ce genre de chose (ouais, mettre la salle à sac, ça passe, mais toucher à l’alcool sans permission, ça mérite au moins la pendaison). Et il était ou ce foutue connard de patron là ? J’faisais sûrement un peu rabat-joie, mais quand le boss est de sorti, c’est à moi de gérer la salle et ses convives… et quand les convives oublient où sont leurs places, j’dois aussi la leur rappeler.

                  « Hep bichon, qui t’as permis de te servir ? »

                  J’m’adressai au gourou de la secte, celui qui criait le plus fort et qui tenait encore la preuve de son méfait dans la main. Il avait l’air d’avoir envie de fêter quelque chose, et avec ce que j’avais entendu depuis la cuisine, c’était peut-être bien le recrutement qu’il avait organisé. A côté de lui, y’avait de grand gaillard, qui faisait bien deux têtes de plus que moi, voire trois. Et il était entouré d’une bande de guignols pas très frais… et pas très propre non plus. Quand j’y pensais, y’avait pas moyen d’éviter de marcher dans du sang ou sur des morts maintenant. J’espérai surtout ne pas avoir à me taper le ménage.
                  J’avalai la distance qui séparer la porte de la cuisine au comptoir, tenant toujours mon plat dans une main, l’autre main posé sur la hanche avec un air franchement pas content. Ils étaient bien mignons à se mettre sur la gueule, mais y’avait des limites à pas franchir. Et la limite, c’était celle du bar. Et à partir du moment où tu franchissais le bar sans demander la permission, fallait s’attendre à des coups de pieds dans la gueule. J’me plantais devant le chef de la bande, le capitaine de ce groupe de grands psychopathes. Il allait comprendre qu’on n’ foutait pas n’importe quoi dans la taverne, parole de Hope.
                  Au niveau du gus, j’en profitai pour poser mon assiette amoureusement préparé sur le comptoir encore en vie, et je me penchai vers lui pour bien lui faire comprendre que j’m’adressai directement à lui ; j’en entendis un derrière qui jasait plus ou moins de mon comportement, mais j’en avais strictement rien à taper. C’était ma source de revenue qu’ils mettaient en danger c’te bande de couillon, et ça pardonnait pas ça. J’l’avais juré, le moindre obstacle sur mon chemin devait être contourné ou exterminé, et au vu de mon caractère bien trempé, j’n’avais pas l’intention de laisser couler.

                  « En l’absence du patron, c’est moi qui gère. Et j’n’crois pas t’avoir autorisé quoique ce soit. Tu peux te mettre sur la gueule, organiser des matchs de boxes illégaux, mais le bar, comme les fourneaux : t’y touchent pas. Il est où l’autre connard de patron ? Oh… »

                  Oh, le patron. Parlons-en. Mort, comme tant d’autre. J’me décomposai sur place, me rendant compte de ma connerie. Sa carcasse étalée à côté du bar, gisant lamentablement, la bedaine ouverte. C’était vraiment dégueulasse comme image. Bon, ça ne me faisait ni chaud ni froid, et pour le coup, j’regrettai de pas avoir pu lui foutre moi-même un coup dans sa tronche. Mais y’avait plus important que ça, comme le fait que maintenant, j’me retrouvais au chômage et que pour retrouver Lia, fallait encore que je trime à mort pour me payer un petit bateau pour naviguer.

                  « Bordel d’bois de foutre dieu, vous faites chier les gars. »

                  Au moins, ça, ça venait carrément du cœur. Enfin, fallait rebondir, et c’était une de mes plus grandes capacités. Il était pirate, il recrutait pour son rafiot, et dans l'équipe présente, y’avait visiblement pas de cook. A tenter :

                  « Bon, toi là, le Saigneur. »

                  Je pointai du doigt le chef de cette mascarade énorme, le capitaine de ce bordel infâme, le boss du grand n’importe quoi (le grand brun avec l’air sadique, ouais). Je le fixais droit dans les yeux avec une mine on ne peut plus sérieuse, l’air peu avenante faut l’dire, et surtout, déterminée.

                  « Tu me dois un job. T’me goute ce plat, t’me dis que t’aime, t’m’engage et j’t’autorise à vider la réserve de vin planqué sous le plancher du bar. »

                  Lui collant dans les mains le plat qui était à la base pour quelqu’un d’autre, une fourchette pour accompagner le tout, on pouvait dire que j’allai droit à fait. Et puis, il allait être content, s’il aimait l’alcool, il aurait de quoi profiter avec la cave secrète du patron.

                  [Plop, j'espère que ça va à tout le monde. S'il y a un problème, dites moi tout de suite que j'rectifie le tir !]
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                  Ohoh, c’qui sont motivés les braves gars en plus. A part toi là-bas, l’demi-macchab sous la table avec la Sonja à ton ch’vet – veinard –, ça s’approche avec effusion dis donc. Et vas-y que jte décline noms, responsabilités et aptitudes, ouh yeah, babies, vous voulez en découdre encore ou quoi ? Héhé, ‘tendons voir c’que vous donn’rez dans vingt minutes quand l’adré puls’ra plus dans vos ptites veines d’enfants terribles mais pour l’instant c’cool c’que vous m’annoncez comme couleur… Oui mon brave ? Oh, un doc. T’entends ça Noah, on a un doc. Avec une vis dans la tête mais il a l’air d’marcher droit. On va pouvoir faire plein d’petites folies sans crainte d’se faire esquinter héhé. Ouais, des folies encore plus folles que c’qu’on f’sait déjà, stu préfères. Bienv’nue bienv’nue Alex Bishop, t’as soif ? Nan, t’as ? du matos à récup ? Ah ben ouais ouais, fais comme chez toi, fonce nous r’trouver tout ça, pis tu prends qui tu veux avec toi, vas-y vas-y. C’est fête aujourd’hui, décide pour moi. Comment c’est leurs blases à tes potes, tu dis ? Geese et Nolan ? Noté. Mais s’y te vous prend l’envie d’me fausser compagnie alors qu’tu viens d’gagner un ticket pour la croisière s’amuse, j’détruis c’t’île de bouseux jusqu’à te r’trouver et j’te fais bouffer tes médocs un par un pour voir c’qu’y font tous. On est d’acc ? On est d’acc, tant mieux. Bon bah fonce, vieux, fonce. T’as l’air motivé, jveux pas t’retarder. ’ssaie d’rev’nir à peu près clean quand même, mh ? Les pupilles dilatées plus large que l’iris, ça l’fait moyen niveau netteté et aspect engageant d’la personne… Ouais, c’est à c’point-là. Et les paluches sanguineuses, ça aide pas.

                  …Suivant-te ! Leukos, Lucia, infirmière masseuse ? Hé. T’parles d’une coïncidence. M’fin en tout cas j’avais raison à ton sujet. L’Tahar, c’vraiment une bête de déduct’, l’aurait dû faire flic dans une autre vie… oh, wait : il l’a fait. Héhé. Bon, c’con qu’y soit parti sans d’mander son reste mais faudra qu’tu fasses connaissance avec l’autre zouave, là, quand y r’viendra, okay ? Manière qu’vous coopériez dans la fourniture de vos généreux services. C’est ça c’est ça, assieds-toi donc. Suivant ! Dart Samson tu f’ras tout c’qu’on veut qu’tu fasses ? Long ton blase dis donc. Jte charrie, déstresse. C’est okay jeune homme, bienv’nue dans ton nouveau chez toi, on t’prend. Suivant ! Legault ? Comme le jeu pour enf-… Euh, bienv’nue mec. Profite d’la tournée, et décrispe-toi aussi on est en famille maint’nant j’ai dit. Bordel. Suivant ! Prénom ? Haar ? Nom ? Har ? T’fous d’moi ? Mouahaha-ahum. Bienv’nue, prends un siège, pose ta hallebarde et, euh… Amuse-toi bien, Haar. Hahahum. Hum. Kof kof. Sérieux, Tahar, sérieux…

                  Alors, donc, après… toi l’gars avec la, euh… la masse ? Soit. Chacun son trip, bon. Walters tu dis ? C’pas d’chez nous ça comme pédigrée, jme trompe ? Nan laisse tomber. Doué avec une pelle… Euh… C’t’original, t’as été croque-mort dans une aut’ vie ou bien ? Bon on verra sur l’pont pour les affectations t’façon. Ouais, minute pour la ripaille, on va voir ça après les deux derniers, là. Ah, l’frère et la sœur, j’savais bien qu’c’tait ça la r’ssemblance. Encore une fois, jsuis trop fort. Alors, Marisa, et Joshua… J’aurais pas parié sur vous vu vos airs d’gamins bien él’vés, mais qu’vous ayez survécu veut dire qu’vous m’srez utiles, assoyez-vous, et buvez donc, buvez c’est gratuit. Roh, fais pas ta chochote mon ptit, y a personne pour t’voir ici. Allez, un, deux, trois, cul-se-

                  Oh… oh, eh ! C’qui la Valkyrie là ? Et qu’est-ce qu’elle fout avec son assiette fum-une cook !? P’tain mais on peut pas entretuer des gens tranquille sans qu’une employée trouve à s’planquer pour r’surgir juste à la fin quand tout est terminé ? …Woh, woh. Calmos Afro-girl, calmos. T’as l’casque qui bouge dans tous les sens en plus quand tu t’énerves comme ça, c’pas très classe. Nan mais laisse-moi t’expliquer pour ton pat-, non mais oh t’vas m’laisser causer oui ? C’moi ton patron maint’nant qu’jte dis, j’ai r’pris la boutique. Tiens, r’garde-le ton ancien taulier. M’a tout légué avant d’finir comme il est là. C’bon tu capsice un peu ? Alors ta permission pour l’rhum, j’m’en branle un peu ouais. Et p- Oh. "Le Saigneur" qu’tu dis ? Jkiffe ta manière de l’dire héhé. J’t’écoute vas-y. Calme-toi l’temps d’deux phrases et dis-moi tout.

                  … Hein ? … Gné ?

                  … De quoi ?

                  Hahahaha. Ah p’tain… Haha. J’commence à bien t’aimer poupée, t’sais ? Tu manques pas d’cran et t’en auras b’soin à bord, ça tombe bien. Ouais ouais j’te prends. Noah ici présent s’ra content d’laisser ses fourneaux pour une gueuse qu’s’y connaît. Allez, dis-nous comment tu t’appelles et jte-Mh, attends, deux s’condes en fait. N’a-qu’un-œil. Nan pas toi Haar, c’est au jeune que j’cause, là. C’ui qu’avait la dalle y a deux s’condes. Ouais, Walters voilà. Tiens, goute-moi ça Walt. S’y survit tu viens, chérie. S’y survit pas…

                  Et pendant qu’y joue au goûteur dévoué à la cause d’son patron, l’brave petit, nous on va s’servir en cave, puisqu’t’as eu l’obligeance d’nous dire où mon prédécesseur au poste de tavergiste planquait ses bouteilles d’médaillé. Linus, Dart, Haar, mes nouveaux fidèles alliés, viendez donc aider vot’ cap’tain bien-aimé à r’monter les hectolitres d’tafia qu’doit y avoir là-d’ssous. C’est ça c’est ça, on galope. Noah, tu gardes un œil sur tout c’beau monde, surtout sur le ptit lot d’donzelles, là. Ouais, jsais bien qu’ça t’fait plaisir de toute façon. Et tu zyeutes c’qu’y a d’intéressant à la surface aussi. Tiens, la caisse par exemple, pour commencer, t’attrapes ? … Han, c’putain d’lourd tout ça, doit y avoir masse de thunes là-d’dans, mh…

                  Bon, alors, où c’qu’elle est c’te trappe ? …Ah, v’là.


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                  *Oh MY !*

                  Juste pour signaler la petite pensée que "l'original à la masse" avait eut en voyant la splendide jeune femme entrer dans la grande salle de la taverne. Inutile de vous décrire les suivantes, on entrerait alors dans un registre que j'ai promis d'éviter en signant la charte de ce forum. Il n'empêche, Walters était sous le charme. Cette flamboyante silouhette avait mis le feu à l'unique oeil de ce nouveau membre des Saigneurs des mers, et son souhait le plus cher était désormais de lui faire passer la bague au doigt (et seul son désir de lui faire passer l'arme à gauche devait être aussi fort). Il fit mine de l'approcher lorsqu'elle passa devant lui, en l'ignorant, pour se planter devant le capitaine. Il n'était d'ailleurs pas le seul: un des autres survivant du massacre semblait avoir la main attirée par le croupion de l'afro-girl, un chevelu-barbu-avec-une-hache-de-bucheron-à-la-ceinture-et-dont-le-nom-importe-peu (même si ce serait plus court à écrire). Elle fut stoppée net par celle du fossoyeur qui, malgré son caractère plutôt compréhensif, pouvait également être jaloux.
                  Walters était donc en train d'effrayer le bucheron, le menaçant en quelque sorte de son poing, alors qu'un dialogue s'était engagé entre Tahar et Michaela. Le borgne ne prit ainsi pas la peine d'écouter ce qui se disait, et ne réagit que lorsque son nom fut mentionné. On lui indiquait une assiette surplombée d'une fourchette, et il avait du mal à comprendre le message. Finallement, lorsque toutes les variables de la situation s'étaient mise en place dans sa cervelle (en gros, qu'on lui demandait d'avaler une assiette préparée par sa bien-aimée), il engouffra un bonne grosse bouchée du plat. S'il avait eu à lui mettre une note l'okonomiyaki qu'il dégustait aurait pris un bon trente sur vingt, pas à cause de son goût formidable ou encore à sa sublime présentation (c'est de Walters qu'on parle, il a les papilles gustatives d'un albatros mort et un sens esthétique digne d'un nourisson qui aurait sniffé de la colle), mais bien grâce à la cuisinière en elle même. Il pleurait presque de joie lorsqu'il avait terminé de manger.
                  Il n'y a aucun dout que ce plat succulent venait de rappeler à Walters qu'une bonne cuisinière était par principe une favorite au poste d'épouse idéale. Il se releva donc calmement, se retenant de crier comme un malade mental, ne voulant pas brusquer l'auteure de sa pitance, et la chercha des yeux. Manque de bol, elle avait disparu. Bon, par chance, il n'y avait pas beaucoup de solutions: les toilettes, la sortie, ou la cuisine. Ne voulant pas risquer de la surprendre dans une position impudente et vu que, si elle avait effectivement quitté l'etablissement, il aurait eu de la peine à la retrouver, il se dirigea vers la troisième. Il y retrouva une trape dont il s'approcha afin de voir si l'objet de sa recherche ne s'y était pas cachée.
                    Pour le coup, j’n’avais vraiment pas capté que la situation était réellement tendue dans la pièce. Pourtant, les regards qui se posèrent sur moi aurait dû être un bon indicateur de la méfiance, voire de la haine, qu’on pouvait me porter. Mais faut croire que j’suis du genre tête brulé, et que j’en avais strictement rien à taper. Pour moi, sur le moment, il n’y avait rien de plus important que de garder mon job et de virer c’te bande de pirates.
                    Les choses n’allèrent pas comme le plan initial l’avait prévu. Finalement, je m’étais plus jeter dans la gueule du loup. Mais pas plus effrayé qu’ça, ni forcément intimidée par le nombre, faut l’dire, j’avais pris littéralement le taureau par les cornes. S’il faisait ce que j’lui disais, le Saigneur m’engagerait automatiquement. Au moins, j’lui avais limite tapé dans l’œil : il appréciait, semble-t-il, ma façon d’agir, ma franchise, et tout ça.
                    Mais contrairement à ce que j’lui avais dit, il fila mon plat à un de ses compagnons, un gars que j’n’avais pas vraiment calculé, et sur qui ma vie et mon enrôlement dans son équipage pesait. Il avait intérêt à aimer, sinon, j’lui promettais d’lui refaire le portrait. C’était sûr qu’il allait survivre, c’était même sûr qu’il allait aimer mon petit chef-d’œuvre. Vu le temps que j’avais passé à le préparer avec amour.

                    Faisant un petit sourire confiant, j’m’accoudai au bar toujours sur pied, jetant un regard à celui qui était censé garder un œil sur moi pendant qu’l’autre gus fouillait l’endroit à la recherche de la cave secrète du patron. Ils la trouvèrent bien vite, suffisait juste de savoir où se trouvait la poignet. Moi, j’l’avais découverte complètement par hasard : le boss c’était bien gardé d’me dire ou est-ce qu’elle était. J’crois bien qu’il voulait conserver le secret pour pas qu’on vienne piquer dedans.
                    Au moins, c’te petite planque me sauvait bien la mise, parce que le capitaine semblait apprécier le geste. Il était même plutôt content en découvrant la caverne d’Ali Baba. Quand j’vous disais que la taverne marchait plutôt bien, c’n’était pas pour plaisanter. La caisse était pleine, la cave à vin aussi, et c’n’était pas que de la piquette qu’on trouvait là-dedans. J’étais, personnellement, pas fan des grands vins : un bon rhum me suffisait pour passer une bonne soirée.
                    Bref, la réaction de l’autre gus ne me surpris qu’à peine. J’avais quand même du talent pour cuisiner, faut l’dire ! J’étais, depuis l’ouverture de la taverne, la meilleure cuisinière qui y était passée. Bon, j’n’devais pas rester longtemps dans l’endroit, mais c’était bien la vérité. J’esquissai un petit sourire satisfait, croisant les bras sous ma poitrine généreuse avant de pousser un petit soupir qui en disait long sur ma pensée.

                    « Bah t’vois bien le Saigneur, il a survécu. J’n’ai pas pour habitude d’empoisonner mes clients. »

                    C’est tout sauf vendeur, faut l’dire. Enfin, pendant qu’l’autre capitaine s’occupait du vin, j’pris le pas jusqu’à la cuisine. J’signalai au grand qu’j’allai chercher mes affaires, pour pas qu’il s’imagine que c’était le bon plan pour me tirer d’ici. J’m’engageai pleinement dans l’équipage, et j’deviendrais leur cook. Histoire de faire un p’tit bout de chemin avec eux.
                    Faudrait juste que j’prévienne le capitaine de mes priorités d’avenir. Après tout, chacun des membres de c’t’équipage avait un rêve à réaliser, j’imagine. Moi, j’avais le mien et c’était pire qu’une priorité. J’m’engageai auprès d’eux, c’clair, j’leur servais, j’combattais pour eux et avec eux, mais s’il commençait à vouloir m’empêcher de faire c’que j’voulais, ça allait criser grave.
                    Dans la cuisine, j’sortis la valise dans laquelle je rangeai tous mes outils de travail et que j’avais amenée en m’engageant ici. J’fourrais tout à l’intérieur avec soin, le refermant avant de revenir dans la salle principale avec l’attirail sur le dos. J’étais blindée, chargée, mais c’était un peu toute ma vie qui se trouvait sur mes épaules actuellement.

                    « Au fait, j’m’appelle Michaela Hope. J’suis bien officiellement ton cook, mec ? »

                    • https://www.onepiece-requiem.net/t3856-la-recette-de-la-reussite
                    Mouton Rot d’Shield 48, woh putain.

                    Saint Amy-Lion 65, who putain.

                    Woh putain putain putain. Mais c’qu’il en avait vraiment dans la soupente, l’gars taulier. Y en a au moins pour cinquante patates dans c’trou à rats… Eh, Afro-girl ! T’étais au courant d’ce trésor sous la surface ? Rien qu’pour ça tu mériterais d’monter à bord tu sais… Afro-girl, t’es là ? Ah nan, c’toi Walt ? My bad, avec les tifs qui partent dans tous les sens j’ai confondu. Jsais bien qu’t’es ’achement moins pulpeux mais à contre-jour comme t’es là on voit pas bien la différence. Bon, donc en tout cas t’es vivant et, oh, t’as même pleuré gamin ? C’tait si bon qu’ça ? Haha, bon, une raison d’plus pour l’embarquer la miss, elle cumule les qualités. Allez, r’ssortons d’là, j’ai vu c’qu’y fallait. Hop hop, tention la marche, là, Haar, elle tient plus à grand-chose. Pas étonnant qu’elle craque comme ça, mh.

                    Aerf, y f’sait frais par là-d’ssous, c’tait cool. Et maint’nant j’crève de chaud, brah. Bon, z’avez entendu les gens ? La miss Hope ici présent avec sa grosse valise et son air louche est vot’ nouvelle cuistote bien-aimée à partir de dorénavant. S’vous voulez grailler vous lui d’vez respect obéissance et toutes ces conneries, et si quelqu’un a quelque chose à r’dire à son engagement qu’il le dise tout d’suite ou s’taise à jamais blah blah. Non, personne ? Bon, chérie, par les pouvoirs que j’me suis confiés et par la toute puissance de mon copain Narnak ici dégainé, jte fais donc bouchère en chef des écuries des Saigneurs d’la Mer –bouge pas, j’vais t’couper une oreille sinon–, au nom du rhum, –bouge pas jte dis, c’est pour l’rituel– du sang, –v’là, reste calme comme ça, c’bien– et d’la sainte anarchie. Amen.

                    Et maint’nant on s’tire, l’est temps d’aller voir c’que les compadres Sans Honneur et Psycho ont réussi à nous faire comme miracles avé leurs trognes d’amour et leurs ptits talents personnels. C’soir on campe sur les quais mais l’est toujours temps d’charger les cales avec vot’ ptit bordel personnel.

                    Noah, tu portes le Colm et la valise de Hope. Hope et les autres, vous prendez autant d’bouteilles chacun qu’vous pouvez, et vous en fracassez pas une seule. L’mois prochain, c’est la fête du pinard à bord de l’Ecume, jveux qu’nos stocks soient à plein pour les clients, z’entendez ? Et nos clients c’est moi, alors vous voulez pas leur donner un motif pour être contrariés.

                    Ah, mais avant d’partir, quand même, jvoudrais qu’on célèbre la première action d’masse des Saigneurs en ayant une pensée, une courte pensée, pour ceux dont l’karma et l’manque de pratique ont fait qu’ils ont hélas pas pu survivre en cette journée pourtant radieuse. Une minute de silence jvous prie. Allons, messieurs, s’il vous plaît, un peu d’respect… Dart, mon garçon, tais-toi un peu j’te prie… Non jdéconne. Héhé, z’y avez cru, hein ? C’bien, vous obéirez quand jvous l’dirai. Bon, ça c’tait du jokage, mais par contre on va vraiment laisser un ptit souv’nir à Las Camp pour nous avoir accueillis si généreusement. Les portes sont toujours fermées Noah ? Bien, ça nous laisse notre tranquillité. Bon, les gars ! Vous m’videz donc la cave en r’montant toutes les boutanches de beaujol’pif, vous y balancez à la place tous les macchabs et tous les morceaux d’truc qui font qu’on a l’impression qu’un géant a éternué ici, et pendant c’temps-là j’réfléchis à un truc classe pour dire qu’c’tait nous. Pour l’sang et les tripes, vous laissez c’qui s’éponge pas avec les fringues des cannés, j’veux pas d’un équipage d’hommes de ménage non plus. On nettoie mais en gros seul’ment.



                    V’là, deux sabres rouillés, la poulie du lustre moche qui s’est cassé la gueule pendant les festivités en guise de crâne, et on a un beau symbole rien qu’à nous qu’il est personnel. T’en penses quoi mon canard, ça en jette, comme ça sur la première table qu’on bigle en entrant, non ? Ouais mon canard, ça en jette. Héhé, jsavais qu’ça m’plairait, c’est good. Z’avez fini d’vot’ côté, les gens ?

                    Bon ben chacun sa caisse de qui-tache et on s’casse alors. Moi jvais faire la route en tête avec c’kil de Haut-Brillons 84, manière d’me faire une idée tout ça. Et comme dans l’aut’ main j’ai mon gros manteau qu’sinon j’ai chaud, ben j’porte rien d’autre. Ca pose un problème ? Non hein, m’disais bien aussi… Alors, voyons voir, on a tout ? La classe naturelle, les ch’veux au vent, l’air du capitaine, les clefs d’la boutique chopées au cou d’m’sieur l’ancien proprio, tout est checked ? Alors on y vaa. Allez les filles, tout l’monde sort, la maison est fermée jusqu’à c’que ça pue trop l’décédé ! Hop, hop, hop, dehors, dehors, ouste !

                    Et clic un tour à droite, et clic un double tour, et l’ptit écriteau pour dire qu’les gérants profitent du soleil à la ptite motte, et zou, roule jeunesse ! Ouh yeeah.


                    Don't even try to run for your life! [ Tahar, Alexander, Walters, Noah, PNJs ] 661875SignTahar
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t2280-
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t2249-
                    [J'passe très vite sur les évènements, sinon ça aurait fait un poste interminable et vous vous seriez fait chier. C'est maintenant l'auteur qui parle, dans les notes de fin d'page. J'vous laisse juges de c'qui est l'mieux.]



                    Le chaos s'éteignit peu à peu, quand Tahar annonça la fin des combats. Ce type au fond continuait de marteler sa dernière victime. Celui-là, plus proche, terminait tout juste de traverser un homme de sa lame. Le Chien Fou avait l'air d'avoir apprécié le spectacle. Pour Noah, c'était clair. Son sourire avait rarement été aussi large. Son capitaine organisa les nouveaux membres en file indienne, et ils durent tous passer un par un devant le colosse, qui récupérait leurs noms, prénoms, professions, signatures. Pour ce faire, il tira une table devant Tahar et lui même. Celui-ci trouva un wanted au nom d'un certain Reyson, sur lequel ils purent récupérer quelques autographes.

                    Les recrues étaient un échantillon hétéroclite de ce qui composait Las Camp. Toutes ayant échoué ici plus ou moins sans le vouloir. Legault était ce type aux cheveux argentés, que le pirate avait déjà repéré plus tôt. Espionnage et assassinat, hein? Ca n'étonnait pas le forban. (1) Vinrent ensuite Joshua et Marisa. Un frère et sa sœur, original, ça. Il était vrai qu'il y avait un air de ressemblance. Des sabreurs, alors. Parfait, il en manquait. Sonja signa ensuite et mentionna quelque chose comme « poison ». Mais le géant était trop concentré sur son décolleté pour comprendre quoi que ce soit. Geese semblait doué avec une hache, mais pas tellement avec son cerveau. Un peu comme Dart, mais lui avait au moins l'excuse de la jeunesse. Linus avait tout du chef charismatique, et aurait presque pu faire concurrence à Tahar. Colm semblait aller un peu mieux, après avoir reçu les premiers soins d'une âme charitable. Mais il n'avait apparemment aucune autre compétence que celles nécessaires à un mousse.

                    Will était archer, et Nolan un ancien bûcheron. Lucia était superbe, mais glaciale. Une infirmière. Ce devrait plaire à Bishop, le doc, qui l'aurait pour assistante. Enfin, Walters savait manier une pelle, et Haar était un ancien marine. Il y avait du prometteur, dans tout ça. De la graine de grand pirate. Et en même temps, du marin d'eau douce, qui aurait besoin de temps avant de se faire à cette vie. Un peu comme l'avait fait le p'tit Morgan Plume-de-Dindon en fait. (2) Dans l'ensemble, la cuvée était prometteuse. Il y avait même quelques jolies femmes. Mais peut-être pas assez au goût de Junior. Et soudain, comme pour répondre à sa prière silencieuse, quelqu'un surgit des cuisines. (3)

                    Une jeune femme superbe, à la non moins magnifique coiffure afro. (4) Elle observa la scène, surprise. Au moins autant que l'équipage tout frais des Saigneurs des Mers, qui s'était dirigé vers le comptoir. Petite discussion entre le chien fou et la nouvelle venue, qui décida finalement d'intégrer l'équipage. Walters, qui avait faim plus tôt, fut chargé de goûter au plat préparé par la cuisinière.

                    -En tous cas, moi j'suis pour son intégration, cap'tain. Déjà, ça nous changera d'mes steak patates. Et puis la coupe afro, quoi... Ca peut vous sauver la mise dans une situation critique, c'truc là. » (5)

                    Pendant que Tahar allait vérifier le contenu de la cave, Noah était chargé de surveiller les nouveaux membres. Mais il n'y avait pas grand chose à faire, puisque aucun ne semblait manifester l'envie de s'en aller. Michaela, puisque c'était ainsi que s'appelait l'Afro-Girl, partit chercher ses petites affaires dans la cuisine. Le géant préféra s'occuper de la caisse, comme l'avait suggéré son capitaine.

                    -Hé hé! Pas mal! L'a toujours bien tourné, c'boui-boui. Y'a d'quoi s'en j'ter quelqu'-z'uns là d'dans. »

                    Tahar remonta de la cave, avec l'air joyeux du gamin qui a le droit à son quatrième noël de l'année. On organisa rapidement le départ de l'équipage. Nettoyant grossièrement l'endroit, laissant une petite signature, tant qu'à faire. Suivant les ordres de son supérieur, le calfat saisit Colm et le jeta sur son épaule sans ménagement. Le gamin gémit de douleur. Puis il saisit la valise de la dernière recrue, d'une main, et coinça la caisse enregistreuse sous son autre bras. D'un coup de pied, il envoya valser la table bloquant l'entrée et laissa passer l'équipage. Le Chien Fou ferma à clé derrière eux.


                    _ _ _ _ _ _ _ _ _


                    (1)
                    - De toutes façons, les types silencieux et charismatiques, c'est toujours des vicieux...

                    (2) - Morgan Plume-de-Dindon, c'était un gamin qui s'était retrouvé sur le navire des « Fucking Disaster » par pur hasard. Ces derniers avaient coulé son rafiot et clamsé tout le monde à bord. Sauf ce mioche qui avait tellement chialé pour sa vie. Du coup ils l'ont gardé quelques temps, et quand il a été assez grand, il les a rejoint. Il eut du mal à se faire à la vie de pirate. Il voulait de'vnir goéland, le p'tit à la base. Mais finalement, une fois passé sur une gueuse ou deux, il a apprécié.

                    (3) - Un peu comme Morgan Plume-de-Dindon en fait. Il faut préciser que le gamin devait son sobriquet au fait qu'il avait mangé le fruit du démon du dindon. Pas très classe c'est sûr. Encore moins quand un membre de votre équipage particulièrement grand crève de faim, et vous surprend en train de dormir sous votre forme animale. Morgan s'est réveillé dans le four totalement plumé. Il réussit à sortir en hurlant des cuisines, et se jeta à l'eau pour calmer ses brûlures. Mais ayant mangé un fruit, il était incapable de nager. Il mourut noyé.

                    (4) - Noah avait déjà rencontré deux ou trois fois le pouvoir de l'afro dans sa carrière. Il savait donc en reconnaître une dont on prenait particulièrement soin. De toutes façons, on prend soin de ces choses là comme de ce qu'on a de plus précieux au monde. Ca a trop de valeur.

                    (5) - Le pouvoir de l'afro, c'quelque chose de mystérieux. Mais Noah ne put qu'attester de sa véracité, chaque fois qu'il eut l'occasion de le voir en action. Yann Disco-Boy avait battu Martin aux Gros Bras au bras de fer. Yann avait huit ans. David Starsky avait vaincu Goliath Hutch en combat, armé seulement d'un gadin et d'un lacet. David pesait 20 kilos tout mouillé. Goliath pesait 20 kilos... de plus que votre grand-tante obèse. Julie Pas-d'bol avait anéanti Lucky Chance à la bataille! C'pour vous dire. Faut pas rigoler avec ces choses là.
                      Vider la cave... Vider la cave...

                      Mais bon, on l'avait laissé planté devant la trappe, tout à l'heure, peut-être voudriez-vous savoir ce qu'il a fait entre temps ? Eh bien la raison était pas grand chose. Il s'était contenté de hocher de la tête quand on lui parlait. Une corne de brume retentissait dans sa tête et lui coupait l'envie de parler avec qui que ce soit (sauf peut-être Mrs. Afro-Girl, mais bon, il devait soigner son approche). Du coup, il avait fait la carpe pendant un bon petit moment. Et avant qu'il ne pu véritablement y penser, Walters était en train d'obéir aux ordres donnés par Tahar. Il faut dire que ses esprits étaient encore embrumés par les drogues et les passages répétés de la cuisinière n'arrangeaient pas les choses. Malgré tout, il avait enregistré le nom de la petite, Michaela Hope, et l'avait classé dans un coin de son cerveau afin d'en faire bon usage plus tard. Pour le moment, il était en train de monter des caisses de bouteilles dont le contenu lui était inconnu. Mais bon, tout le monde autours de lui faisait pareil, il n'avait donc pas à s'en faire, ce devait être normal.
                      Il se retrouva néanmoins à court de caisse à monter, c'est environ à cet instant qu'il se souvint de la masse de cadavres sans sépulture gisants à l'étage du dessus. Même s'il ne les connaissait pas, même s'il ne les avait pas tué, et même si on ne lui avait pas demandé, il n'allait pas laisser ces personnes reposer sans tombe. Il remonta à dans la grande salle de la taverne se saisir de sa pelle alors que le reste des hommes étaient en train de recueillir le sang des hommes tués dans des bouteilles trouvées à l'arrière du bâtiment au milieu d'un centre de tri visiblement très mal géré. Sans faire attention aux lubies générales causées par le grand manitou de la bande, Walters retourna dans le sous sol et entrepris son réaménagement en une sorte de fosse publique. Ainsi, quand les nouveaux Saigneurs apportèrent les premiers gisants, un très grand trou et un fossoyeur suant les attendaient. Un à un, les cadavres étaient jetés au fond de la fosse, et une fois qu'ils y furent tous, Walters entreprit de les recouvrir d'une fine couche de terre afin que le niveau du sol soit le même qu'avant son passage.
                      Passage qui, pour un oeil observateur, restait visible. On voyait clairement à la lumière d'une chandelle que le sol avait été retourné. De plus, il restait des tas de terre ça et là et les quelques meubles peuplant la cave avaient été entreposé négligemment dans un coin. Mais Walters restait fier de son travail, seul le trou importait pour lui, le trou et ce qu'il y avait dedans, bien sûr. Il quitta la taverne heureux, portant plusieurs caisse de bouteille dont le contenu lui était toujours inconnu, suivant des hommes et des femmes dont les bras étaient chargés avec les mêmes caisses que lui. Tous suivaient cet homme charismatique transpirant les massacres à venir. Tous le suivaient en direction du port.