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La ferveur de la forge.

Est ce que je pourrais être plus heureuse qu'en cet instant ? Là, allongée sur le futon de l'hôtel où nous résidons à Medelin, ma tête posée sur le bras de l'homme que j'aime qui dors encore tandis que le soleil se lève doucement et commence à irradier de sa lumière la pièce.

Non, cela me semble difficile. Alors profitant de ce moment dont j'avais tant rêvée tous ces derniers mois et que je peux enfin vivre depuis quelques jours, je me love contre le grand Empereur Red et ferme les yeux en souriant tandis que son deuxième bras m'enlace machinalement. Un bonheur sans pareil, dont je ne veux sortir pour rien au monde.

Et pourtant... Retombant légèrement dans une somnolence, des pensées parasites viennent embrumée mon bonheur.

- Dis Red, tu dors ?
- Hm...
- Je me demandais... C'est quand même bizarre que pendant le festival il n'y ai pas eu un seul stand vendant des articles de forges de qualités à Medelin...
- Sont peut être resté à Shikoka...

Alors que Red se replace pour tenter de me calmer et espérer me faire me rendormir, moi, incapable de penser à autre chose, je me redresse et m'assoie en tailleur face à lui qui a toujours les yeux fermés.

- Tu penses ? Je me demande quand même pourquoi il se serait pas déplacé à Medelin... Vu le monde que ça a rassemblée, c'était quand même une sacrée bonne occasion de se faire connaitre...
- Z'ont p't'être pas b'soin...

Moins content, cette fois Red se tourne et me montre son dos.

- Ils seraient suffisamment douée pour pas avoir besoin de se faire plus connaitre ?
- T'as qu'à aller voir...
- Hm, pas bête. Tu viens avec moi ?

Mais l'absence de réponse immédiate en dis long sur ce qu'il souhaite...

- Bon, j'arrête de t'embêter. A tout à l'heure.

Et posant un baiser sur ses lèvres, je me lève enfin, me prépare et m'éclipse de la chambre en disparaissant par la fenêtre pour m'envoler en dragon directement jusqu'à la ville de l'autre côté de l'île.

Parce que quand même, en temps qu'Impératrice, Kiyori doit bien avoir des forgerons dignes d'équiper et entretenir les armes de ses membres d'équipages et sujets, non ? Et je serai curieuse de les rencontrer...


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Alors que j'arrive enfin à Shikoka, je me rends alors compte que plutôt que de dire "A tout à l'heure" à Red, j'aurai peut être du lui dire "à ce soir"... Car oui, me posant sur une des murailles qui entoure la ville, je vois alors toute son immensité. Je pense même qu'elle est surement plus grande que tous les cadrans d'Armada réunis. Et en son centre : un temple majestueux domine tout le reste de la ville. Y'a pas à dire, Kiyori a bien réussi à se faire une place de Déesse dans cette île, et ce qu'importe les efforts de la marine pour avoir tenté de la lui contester.

Fermant un instant les yeux, je me laisse guider par mon mantra pour tenter de trouver les forgerons de la ville afin d'aller découvrir leur travail. Et finalement, comme Red me l'avait suggérer, j'en trouve un certain nombre disséminé un peu partout dans la ville, sans doute pour essayer de ne pas se faire de concurrence direct... Un constat qui me fait souffler. Finalement, j'aurai peut être du attendre que Red se réveille histoire de pas faire ça toute seule... Enfin, c'est trop tard maintenant. Alors décollant de la muraille d'enceinte, je me transforme en hybride ailée pour me poser et finalement redevenir une simple ange au milieu d'une ruelle où les gens sont plutôt surpris de me voir en vrais. Ce genre de débarquement, je l'ai déjà vécu un bon nombre de fois... Parfois ça s'est fait dans des hurlements de terreurs finissant par une tentative de lapidation par un sale petit garnement du nom de Quickness, d'autres fois ça s'est fait en exclamation de joie alors que j'avais arraché tous les drapeaux des équipages de Tortuga pour les offrir à Red et assurer sa domination sur Armada.
Et aujourd'hui, ce sont finalement des sourires et des révérences de respects qui m'accueillent. Comme quoi : Kiyori n'a pas menti en m'assurant d'annoncée au monde notre lien d'amitié fraternelle. Alors je leur souris en retour, tout en les saluant de la main plutôt que de m'incliner comme ils le font, une pratique qui semble assez commune sur ces terres.

C'est donc dans une ambiance des plus apaisante et respectueuse que je vadrouille dans la ville avant de tomber sur la première forge. Une forge dont le nom me dit quelque chose... Je crois bien l'avoir déjà vu à Medelin parmi les arnaqueurs... D'ailleurs, celle ci je ne l'avais pas trouvée avec mon empathie... En même temps, elle a l'air d'avoir fermée récemment et il n'y a personne à l'intérieur.

- Si vous cherchez les Hanako, ils ont déménagé à Medelin quand la ville a été reconstruite par la Déesse.

Surprise, je me tourne alors vers la vieille dame qui me sourit.

- Merci pour ces informations... A tout hasard, vous savez s'il y a d'autres forges qui ont fait la même chose ?
- Quelques unes oui, celle qui avait le moins de client. En même temps, c'est ce qui arrive quand on essaye d'arnaquer les gens...
- Oui... J'ai eu le malheur de rencontrer quelques uns de ces amateurs profitant de la naïveté des clients... Mais je suppose que ce n'est pas le cas de tous les forgerons de Shikoka non ?
- Bien sûr que non ! Il y a la forge des Kuromi, des Asako, des Kentano et des Machoki qui sont très bien.

Elle m'indique alors gentiment comment me rendre à chacune de ces forges qui se trouvent évidemment au quatre coin de la ville. Ce qui finit de me convaincre que si je veux pouvoir rentrer dormir à Medelin, j'ai plutôt intérêt à user de mes ailes pour me déplacer plus vite... Chose que je fais après avoir largement remerciée la vieille dame dont, comme d'habitude, j'ai complètement oublié de demandé le nom... Décidément, niveau sociabilité, j'ai encore des efforts à faire. Enfin, tant pis.

La première forge est celle des Kentano. Et comme l'avait annoncée mon informatrice, le travail que je peux y voir est de très bonne facture. Bon, pas aussi bon que mon propre travail évidemment, mais tout de même, cela reste plus que convenable. Par contre, quelque chose ne va pas.

- Excusez moi ?
- Oui ?

L'homme à la forge se tourne et finalement me reconnait et fait un instant les gros yeux avant de me reprendre.

- La grande Izya Tahgel ici ? C'est un honneur. Vous souhaitez acheté quelque chose ?
- Oh, non. Je suis capable de forger moi même ce dont j'ai besoin. Je tapote alors mon meitou pour lui indiquer subtilement qu'il est ma création, bien que je l'ai simplement refondu a mon image.
- Je vois. Dans ce cas, que puis-je pour vous ?
- Vos prix là, c'est vraiment les bons ?

Cette fois, le ton du forgeron Kentano change du tout au tout.

- Vous savez, on est pas sur Grand Line ici et avec le nombre d'arnaqueur qui court les rues, il faut savoir faire comprendre aux clients que la qualité à un prix.
- Oui enfin, là c'est une arnaque aussi, non ?

Cette fois il se braque totalement.

- Écoutez, soit vous achetez quelque chose, soit vous partez. J'ai du travail moi.

Sa dernière réflexion a le don de me faire serrer le poing de colère sous la provocation. Mais, dans cette rue en plein milieu d'une foule qui semble avoir un grand respect pour moi notamment grâce à Kiyori, je fais en sorte de me contenir et de partir sans un mot de plus tout en marmonnant entre mes dents.

- Je vais lui en foutre moi du travail dans les dents, il va voir...

Je continue alors ma visite, m'envolant vers la deuxième forge indiquée qui se révèlent être de la même qualité que celle de Kentaro... Et je parle aussi du même rapport qualité-prix. Une nouvelle fois, je suis loin de me faire un ami et me retient de faire quelque chose qui pourrait nuire à ma réputation et celle de la déesse.

Mécontente, je me décide alors à prendre le temps de me trouver à manger et me poser dans un jardin magnifiquement décorée avec une petite rivière où nage des jolies carpes, surmonté d'un pont de pierre et entourée de quelques arbres fleuris. Assise au bord de l'eau, je mange mes tayaki au chocolat tout en réfléchissant à ma matinée. Et la conclusion est simple : s'il n'y a pas un seul foutu vendeur de Tetsu qui soit capable de faire de la qualité accessible à tous, alors je compte bien réparer cette erreur... Pourquoi ?
Parce que Kiyori est mon amie maintenant, et je trouve scandaleux qu'elle doive dépenser des fortunes pour équiper ses hommes... Oh, bien sûr elle semble en avoir les moyens... Mais je sais pour avoir parler avec elle qu'elle a énormément taper dans ses réserves de berrys  pour faire de ce festival une réelle réussite et que sans le don extrêmement bienvenu de Red pour dédommager la dette d'Aoi, elle aurait été au bord de la faillite. Enfin, je suppose qu'elle exagérait un peu en disant cela mais quand même...
Et puis, dans ce monde que j'essaye aussi de remodeler en partie, je sais que l'argent est une des principale source de pouvoir. Et si je veux pouvoir protéger mon ciel du gouvernement mondial et des autres menaces, alors je dois en avoir les moyens, aussi bien en dorikis qu'en berrys.

Alors, terminant mon repas sur cette pensée, je me relève, bien décidée à aller vérifier les deux dernières forges indiquée par la vieille avant d'aller créer mon propre projet.

Et pour les deux, c'est une vrai similitude avec celles que j'ai vu le matin... Cela dit, c'est alors que le soleil se couche et que je termine ma discussion avec le maître forgeron de la forge Kuromi que quelque chose m'interpelle. Dans les pièces derrières lui, qui constitue sa maison, je ressens beaucoup de colère, de malaises... Au point même que le haussement de voix se fait entendre jusqu'à nous.

- Bon, écoutez, si c'est pour venir critiquer nos méthodes de ventes, on a pas besoin de vous alors merci de partir. De toute façon, on allait fermer.
- Hm...

Oui, mon attention est ailleurs. A telle point que je sursaute quand il me ferme la devanture de son échoppe au nez. Pour autant, je m'en fous. Car ce qui m'intéresse vient de filer en douce par une fenêtre de la maison pour aller se réfugier dans un des jardins de repos de la ville...


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- Tu sembles pensive...

La jeune femme que j'ai suivi jusque là est assise les pieds dans la rivière, se tournant soudainement vers moi qui la rejoint et m'assoie à côté d'elle tout en fixant les carpes sous le ciel qui se parent de teinte nocturne.

- Je... Vous ? Vous êtes... ?
- Izya Tahgel, une bonne amie de Kiyori, enfin, de la Déesse Tashahari. Et toi... Tu es la fille de ce vieux bougon de Kuromi, c'est ça ?
- Euh... Oui... Je suis Chizu Kuromi, enchantée...
- Moi de même.

Je lui souris alors, la laissant dans ses pensées totalement perturbée par ma présence. Mais je préfère ne pas forcée la conversation pour la laisser libre de s'exprimer et de me poser toutes les questions qu'elle veut.
Ce qui arrive assez vite finalement.

- Comment vous savez que je suis la fille de maître Kuromi ?
- Je t'ai sentie t'enfuir de chez toi après une dispute derrière la boutique. Après avoir visité la ville toute la journée et séjournée une semaine à Medelin, j'ai compris que c'était assez coutumier qu'un artisan vive à l'endroit de sa boutique. J'en ai donc conclue que tu étais sa fille...
- Ah ! Donc vous saviez pas vraiment. C'était plus une hypothèse.
- C'est ça oui.

Nouveau silence... Qui dure moins longtemps que le précédent.

- Mais du coup... Pourquoi vous m'avez suivie ?
- Parce que j'ai sentie que tu étais frustrée. Et de ce que j'ai compris en parlant avec ton père, c'est que vous êtes forgeron de génération en génération. Et de ce que j'ai pu entendre à demi mot, il semblerait que tu ne sois pas très heureuse dans cette forge familiale, je me trompe ?

Cette fois, Chizu replie ses jambes vers son torse et sort de sa poche une petite baguette qu'elle allume avec un briquet. La baguette produit alors de jolies petites étincelles comme si c'était une petite étoile miniature.

- C'est... compliqué...
- Dis toujours ? Si ça se trouve, je pourrais t'aider. D'ailleurs, c'est toi qui a fait ce truc ?
- Oui, c'est une petite baguette artificière. Mais je préfère les feux d'artifices qui illuminent le ciel de mille couleur !
- Comme pendant le festival ?! Tu sais en faire ?!
- Oui ! Et sans vouloir me vanter, je suis douée la dedans ! Mais... Je suis une Kuromi... Alors je dois être une forgeronne...
- Et tu n'aimes pas ça ?
- Si... Un peu... Mais je préfère les feux d'artifices. Je voulais convaincre mes parents de me laisser vendre des feux d'artifices tout en continuant la forge mais ils refusent catégoriquement que leur nom soit associés à des bêtises inutiles comme ces "jouets"...

La baguette finie par s'éteindre tandis que la bouille de Chizu semble bien triste, assise là, le menton sur ses genoux et le regard dans le vide. Un instant, je la regarde avant de dégainée Argument Décisif et de lui tendre.

- Tiens. Appuie sur ce joyaux rouge.

Elle me dévisage sans comprendre, hésitant un instant avant de finalement empoigner l'arme et de s'exécuter. La pression sur la gemme déclenche alors le mécanisme interne libérant du gel céleste inflammable et une étincelle qui fait prendre feu à toute la lame. Les yeux de Chizu pétillent alors un instant tout en remuant l'arme devant elle.

- Waaaah, je ne savais pas qu'on pouvait faire de telle chose !
- Avec de la technique, on peut réaliser tout ce que l'imagination nous propose.

Je la laisse alors jouée avec ma lame jusqu'à ce que celle ci s'éteigne d'elle même par manque de gel et que Chizu me la rende. Et cette fois, je pense que c'est le bon moment pour expliquer la véritable raison de ma présence à ses côtés.

- Tu sais, je suis pas venue vers toi par hasard. Il existe un pouvoir qu'on a tous en nous : le mantra, ou haki de l'empathie. Quand on arrive à l'éveiller, il nous permet de lire le cœur des gens. Et toi, je pense que ton cœur a beaucoup de chose à apporter aux autres. Ta passion révèle ton envie de rendre le monde plus beau et ton acharnement à la forge celui de la dévotion. C'est quelque chose auquel je ne suis pas insensible... Aussi, j'ai une proposition à te faire : Que dirais-tu de venir travailler pour moi ? Je compte créer une forge à Medelin, et je serai ravie d'y vendre en plus des feux d'artifices... à la condition que tu m'apprennes comment faire. La seule chose, c'est qu'il faudra que tu quittes ta famille pour aller vivre dans cette autre ville... Qu'est ce que tu en dis ?
- Je... Dans sa tête, c'est un véritable feu d'artifice mais celui ci est parasité par d'autres pensées... Mes parents voudront jamais... Et... Je ne sais pas.
- Si tu le veux, je me chargerai de convaincre tes parents. Mais la décision te reviens à toi, et à toi seule.
- Je ne sais pas...
- Alors tiens. C'est mon denden. Si jamais tu veux accepter, appelle moi et je me charge de tout, d'accord ? Pour l'heure, je vais rentrer à Medelin et commencer à préparer la construction de ma forge. Donc je serais encore là quelques temps sur Tetsu avant de repartir. Comme ça, tu as quelques jours pour y réfléchir, ça te va ?

Ne sachant quoi répondre. Elle hoche simplement la tête, tenant dans ses doigts le bout de papier que je lui ai donné pour qu'elle puisse m'appeler le moment venu. Et, la saluant, je me transforme alors devant elle pour retourner me lover dans les bras de mon homme après cette journée épuisante. Et tandis que je prends de l'altitude, une fusée décolle alors derrière moi et explose dans le ciel en un magnifique feu d'artifice tandis que Chizu me fait de grand signe de la main pour me dire au revoir, les larmes aux yeux.
Même si elle ne l'accepte pas encore, il faut croire que sa décision est déjà prise, chose qui me fait sourire. Surtout que je veux absolument apprendre à faire des feux d'artifices moi aussi !


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- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu veux construire une forge ici.
- Tu as bien construit un repaire d'Usurier toi...
- Ça n'a rien à voir. Les Usuriers eux me rapportent de l'argent et souvent des contacts alors que
- Alors que ma forge va me rapporter de l'argent et des contacts.
- Ouais enfin, tu vas recruté personne toi ! Pire, tu vas améliorer l'équipement de la concurrence !
- Pfeu, et c'est celui qui vient de filer 1 Milliard de berrys à la fameuse concurrence qui dit ça.
- Je te signale que ça, c'est de ta faute.
- Désolé de ne pas apprécié les traitres et de leur demander réparation pour leurs conneries...
- Ouais, et au final c'est moi qui me suis retrouvée à payer pour Aoi parce qu'elle a participé à la guerre contre Teach.
- A cause de tes habitudes de CP à manipuler la vérité pour ton profit. D'autant qu'elle a clairement servit à rien. Bref, tes choix, tes problèmes.
- Ouais... Mes choix, mes problèmes... Je me demande si je me suis pas trompé de choix récemment tiens...

Je lui lance alors mon regard le plus noir en laissant même échapper un peu de mon fluide royal sur sa personne et qu'un nuage noir fait gronder le tonnerre au dessus de ma tête alors qu'il ose laisser entendre qu'il aurait peut être mieux fait de rester avec Jeska.

- Non mais en soit, tu as raison, faire une forge ici c'est une super idée. Oh, je crois que Wilson a besoin de moi ! Je te laisse gérer Princesse, à ce soir !

Énervée, je laisse sortir un éclair de mon nuage qui vient frapper juste derrière Red qui, sentant le danger, disparait d'un soru tandis que le gars qui nous faisait face depuis le début me regarde livide, en sueur et tout tremblant, osant quand même me tendre un stylo.

- Du... Du coup... Vous l'achetez ?
- Évidemment !

Je lui arrache les documents et le stylo des mains avant de signer et de me voir être finalement l'heureuse propriétaire de cette belle affaire en ruine qui ne m'a coutée qu'une bouchée de pain... Pourquoi avoir acheté cela ? Parce que Red a récemment recruté un petit Tontatta que je compte bien exploité jusqu'à la moelle. J'attrape alors mon escargophone et appelle ma chère petite Keiko.

- Dis ma belle.
- Toi tu veux me demander un truc...
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
- Tu m'appelles jamais "ma belle" sauf quand tu as besoin d'un service compromettant...
- Ah... Bon, tu saurais me trouver Brick et me le ramener là où je fais des nuages noirs ?
- Ah ouais, zéro discrétion en plus.
- Bref, tu peux ou pas ?
- Ça dépend, est ce que je pourrais profité de son pouvoir pour refaire ma broche à cheveux ?
- Évidemment.
- Alors j'arrive !

Et il ne faut pas plus d'une dizaine de minutes pour que le petit charpentier se retrouve prisonnier des griffes de la renarde tout en ralant à plein poumon. Bon sang, qu'est ce que j'aimerai pas être un tontatta...

- Mais lâche moi bordel !
- Salut Brick, tu te souviens de moi ?
- Izya c'est ça ? Celle dont le patron arrête pas de parler ?
- Ah oui ? Et il dit quoi ?
- Que si tu nous demandes des trucs, faut soit fuir, soit le faire. Mais que fuir c'est compliqué.
- Ah bah c'est parfait ! J'ai justement besoin de toi et tu peux pas fuir !
- Il dit aussi que tu es trop colérique et que tu peux devenir dangereuse si on t'obéit pas.
- Il a pas totalement tort.
- Et que t'es une vraie casse bonbon qui veut toujours avoir le dernier mot.
- La dessus aussi, il a pas... Hm...

Mon regard mécontent et impatient fait taire Keiko qui relâche finalement le petit être en le posant sur le bord d'une fenêtre en vrac.

- Bon, qu'est ce que tu veux.
- Que tu transformes cet endroit en forge.
- Ce dépotoir ? Oh non, la flemme.

Le tonnerre tonne une nouvelle fois au dessus de ma tête alors que je le dévisage en tapant du pieds.

- Non mais ça va être super long !
- Et je suis une reine dragonne qu'il ne faut pas contrariée.
- Mais vraiment très long !
- T'as qu'à appeler Baker et les autres pour qu'ils viennent aider.
- Et moi je veux une nouvelle broche !
- Toi je m'en fous de ce que tu veux.
- Je veux qu'elle ait une nouvelle broche.
- Bon d'accord ! Bande de sales mégères...

Keiko tend sa broche à Brick et le voilà finalement entrain de la remodeler en quelques fragments pour plaire à la Renarde. Et ce n'est qu'après avoir appeler les hommes de l'Empereur Red que nous nous sommes tous mis au travail pour rénover cet endroit et en faire une magnifique forge. Une construction qui attire sans mal le regard de nombreux passants, et notamment une jeune femme que je peux voir tous les jours avant qu'elle ne disparaisse pour revenir le jour d'après, passant une bonne partie de son temps ici à me fixer. Et quand j'use de mon mantra sur elle, je sens un espoir, une envie... Jusqu'à ce que finalement elle passe son chemin avec une certaine résignation.

- Keiko ?
- Tu vas encore me demander un truc toi.
- Je t'ai pas appelé "ma belle" pourtant...
- Je le vois dans tes yeux sournois...
- Gnagnagna... Bref, tu vois la jeune fille aux cheveux d'argents qui passe tous les jours ?
- Celle qui te fixe ? On a pris les paris avec les mecs : soit elle est amoureuse de toi, soit elle est fan, soit elle est jalouse de toi et veux sortir avec Red... Bon ça c'est Ricky qui le pense.
- Bah c'est le moment pour toi d'aller savoir qui de vous à gagner son pari.
- Youhou ! Et toi tu paris sur quoi ?
- Que c'est une pauvre forgeronne qui ne demande qu'à être recrutée...
- Ta théorie est totalement intéressée non ?
- Complètement, et j'assume. Bref, va voir.
- Bien cheffe !

Et se transformant en petit fennec rose, Keiko disparait de notre vu pour aller retrouver la fameuse jeune fille dans la ville de Medelin.


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Ce n'est que le lendemain matin que nous revoyons Keiko qui sort des ombres et redeviens une femme devant nos yeux. Son apparition au milieu du chantier qui est bientôt terminé sort tout le monde de son activité, tous très impatient de savoir qui va s'en mettre plein les poches et qui va se les alléger.

- Alors ?
- Alors on a tous perdu.
- QUOI ?!
- Même moi ?
- Surtout toi Ricky.
- Zut.
- Mais c'est quoi sa raison du coup.
- Elle a peur de la concurrence.
- De la concurrence ?
- Oui oui. C'est ce qu'elle m'a dit.
- Explique.
- Elle bosse en temps qu'apprentie à la forge Tout à un Prix. Elle était dans un stand non loin quand tu as décidé d'en acheté un de ces concurrents pour reforger ses créations... Du coup elle se demande si son avenir est pas compromis dans sa forge à elle car elle sait que les créations de son maître sont bien en dessous des tiennes niveau qualité.
- HA !
- Ha quoi ?
- J'avais raison !
- Bah non, tu as dit que c'était une forgeronne qui ne demandait qu'à être recruté, sauf qu'elle travaille déjà !
- Ça, c'est parce que tu sais pas lire entre les lignes.
- Moi je pense que tu essayes de tricher.
- Pareil.
- Je suis d'accord avec eux.
- Brick, Baker, Keiko... Votre absence de confiance en moi me consterne mais soit. Si je la ramène ici avant ce soir, vous accepterez ma victoire ?
- Elle a déjà un travail.
- T'es sûre qu'elle dira non Keiko ?
- C'est moi qui lui ai parlé. Elle dira non.
- Alors d'accord. Mais si tu la ramènes pas, c'est nous qui gagnons ce pari là !
- Toi, t'es le pire tricheur du monde, et vous êtes pas mieux que lui ! Mais c'est d'accord ! Si elle vient, je vous paierai que la moitié de ce que je vous ai promis pour les travaux !

Et avant qu'ils aient le temps de raller ou de contester cette décision, je sers la main de Keiko, signe que le pari est acceptée, et je disparais de leur vu d'un soru, suivant sans mal la trace de l'âme de la jeune femme aux cheveux argentée qui est justement en chemin pour venir devant ma future forge...


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Bon, en étant partie aussi prestement, j'en ai oublié de demandé les informations essentielles à Keiko, du genre : le nom de la jeune femme... C'est quand même plus facile pour l'interpeler dans la rue. Hm...

Cela dit, comme elle a l'air de s'intéresser à moi, je fais tenter autre chose... La voyant au bout de la rue, la tête dans ses pensées, je me décide à m'assoir sur un banc pile sur son chemin et à la fixer du regard, sans rien dire. Les genoux croisées, un coude sur la pointe de celui du dessus, mon menton posée sur ma main, je la regarde avec un petit sourire en coin. Si elle ne m'avait pas observer pendant plusieurs jours d'affilée, on pourrait croire que je suis une véritable harceleuse... D'ailleurs, pas mal de gens me dévisage sans comprendre avant de me reconnaitre et de décider de m'ignorer bien que j'entends quelques murmures sur mon compte.

Murmure qui finissent par sortir la jeune forgeronne de ses pensées et qui se décide à croiser mon regard.
Sa première réaction est de rougir avant de détourner le regard et d'accélérer le pas. Mais sans pouvoir sans empêcher, la voilà entrain de me jeter des petits regards en coin. Jusqu'à finalement s'arrêter net, serrer ses petites mains et prendre sur elle pour avancer vers moi.

Comme quoi, ma technique de pêche semble au point.

- Pourquoi vous me regardez comme ça ?
- Et pourquoi toi tu m'as regardé ainsi ces derniers jours ?
- Je... Je l'ai dit à votre amie ! Parce que vous allez nous faire de la concurrence et que je risque de perdre mon travail !

Son ton hésitant ne trompe personne, sauf Keiko vu qu'elle ne voulait surement pas que je gagne ce pari...

- Oui, elle m'a dit ça aussi... Mais je n'y crois pas.
- Bah c'est la vérité pourtant !
- Vraiment ? Hm... Voilà qui est embêtant alors... Moi qui pensait qu'une apprentie forgeronne capable d'admettre que les créations de son maître était médiocre voudrait peut être un nouveau maître pour produire un travail de qualité... Tant pis alors. J'ai du me tromper.

Haussant les épaules et faisant une moue faussement déçue, je me lève et commence à partir.

- Attendez !

Décidément, mon appât est bon aujourd'hui. Je me retourne vers elle, prenant un air tout sauf innocent.

- Intéressée ?
- Je... Vous seriez vraiment d'accord pour me prendre en temps qu'apprentie ?
- Je serais d'accord pour te former, faire de toi une véritable maître forgeron en un temps record et te laisser la responsabilité de ma boutique qui va ouvrir d'ici peu. Car comme tu t'en doutes, même si j'aime beaucoup Kiyori, je ne resterai pas à Tetsu toute ma vie.

Elle reste silencieuse un instant tandis que je sens son coeur palpité à tout rompre dans sa poitrine.

- Mais... Et mon maître ?
- Ça, j'en fais mon affaire. Alors, prête à travailler pour moi ?

Je lui tends ma main afin de sceller cet accord. Main qu'elle n'hésite qu'une seconde a prendre avant d'accepter, les larmes aux yeux.

- Oui !
- Parfait. Dans ce cas, je te laisse rejoindre les autres à ma forge, te présenté et surtout leur dire "Izya a gagné". C'est très important. Ils seront déçus mais ils t'accueilleront quand même les bras ouvert, t'en fait pas. Et pour ma part, je m'occupe immédiatement de ton maître.
- D'accord ! Merci mille fois !
- Merci à toi !...

Hm... Faudra quand même que je demande son nom à quelqu'un moi... Décidément, j'ai un problème avec les présentations…


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- Vous vous payez ma tête ?
- Non, votre tête je m'en fous. Moi je veux celle de votre apprentie.
- Vous osez venir ici pour débauchée Asuka ?

Elle s'appelle donc Asuka... Déjà une bonne information d'obtenue.

- J'ose et mieux que ça, je fais. En fait, elle est déjà entrain de travailler pour moi.
- QUOI ?!
- Oui, il semble qu'Asuka... C'est quoi son nom de famille déjà ?
- Yamida.
- Merci. Il semble donc qu'Asuka Yamida ait un bien plus grand potentiel que vous et veuille l'exploiter plutôt que de rester dans votre médiocrité de création.

En disant cela, j'attrape un couteau placé sur le comptoir qu'il a forgé lui même en le prenant du bout des doigts comme si c'était un déchet avant de le jeter un peu plus loin de moi.
Oui, comme un déchet.

- Vous !

Énervé, Monsieur Takanori me pointe du doigt en devenant tout rouge tandis que je sourcille pas d'un pouce sous sa menace cachée. Son souffle s'accélère alors qu'il doit réfléchir à quoi dire mais est un peu trop impressionnée par ma personne pour oser s'en prendre à moi.

- Vous voulez savoir combien je suis prête à vous donner en dédommagement ?

Et immédiatement, son comportement change alors que je sors une liasse de berrys. Humidifiant mon index avec ma salive, je me mets à compter quelques un de ces précieux papiers verts tandis que le forgeron ne quitte pas mon geste des yeux, comptant clairement en même temps que moi.

- Ça suffira ?

Et là, je vois dans ses yeux et grâce à mon haki qu'une âme de négociant se réveille en lui.

- Vous l'avez dit vous même... Mon apprentie est très douée. Je pense qu'elle vaut plus que ça.
- Oh c'est certain. Mais en fait elle a déjà fait son choix et je pourrais très bien ne rien vous donner. Donc vous voulez un dédommagement ou vous préférez que je détruise votre forge ?
- C'est bon ! Va pour le dédommagement !
- Parfait ! J'espère que vous en profiterez pour vous payer des cours de forge, ça pourrait vous être utile !

Et c'est sous son regard noir que je le quitte en le saluant de dos, un petit sourire moqueur qu'il ne peut pas voir affiché sur mon visage. Bon, plus qu'à retourner à ma forge et me moquer de tous les autres pour leur pari perdue. Et avec un peu de chance, on va pouvoir finir la construction de la forge dans la soirée.

C'est décidément une bonne journée.


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- Alors ?! Elle est pas belle ma forge ?!
- C'est sur que ça a plus de gueule que quand tu me l'as montré au moment de l'acheté...
- N'est ce pas ! Cela dit, c'est pas grâce à toi !
- Ouais enfin, c'est quand même MES hommes que tu as soudoyé pour te construire ta boutique...
- C'est vrai... Mais j'aurai quand même aimé que tu m'encourages un peu plus plutôt que de te cacher pour être sûr de pas avoir à mettre la main à la patte !
- J'aurais jamais fait ça...
- J'ai les trois haki maintenant je te rappelle.
- Hm. Et sinon, ça ouvre quand ? Tu comptes me forger un truc ?
- Pour que tu le perdes avant de te jeter dans les bras de la première ange brune empoisonnée que tu croises ?
- Je t'ai déjà dis que j'étais désolé pour ça et que si tu voulais je me recoupais la main pour que tu me refasses une prothèse de métal !
- Arrête avec tes bêtises.
- Mais du coup, tu me forges un truc ?
- Faut d'abord que je forge un meitou pour Lionada.
- Mais quoi ?! Encore pour l'équipage de Kiyori ?!
- Dis donc, tu serais pas un peu jaloux ?
- Ça n'a rien à voir ! C'est potentiellement nos ennemis tu le sais ça ?!
- Une ennemie qui a déclarée à la presse que j'étais son égale et sa sœur.
- Tu veux que je déclare dans la presse que tu es ma copine et mon égale ?
- Hm. Intéressant. Tu le ferais ?
- Ça dépend, tu me forges un truc après ?
- Tout ce que tu voudras.
- Et tu ne forgeras pas de meitou pour Lionada ?
- Ça si, je vais le faire dans tous les cas.
- Raaah... Tu devrais pas pourtant.
- Tu diras pas ça le jour où les liens que j'aurai tissé avec Kiyori et les siens te sauveront la vie.
- Ouais bah j'attends de voir ! Peut être qu'à ce moment là j'inviterai même la presse !

Et le voilà qui me laisse encore en plan, boudeur une fois de plus. Je le regarde alors s'éloigner, son égo d'Empereur des mers légèrement éraflé par le fait que je ne me considère clairement pas comme une de ses commandantes et qu'il n'arrive jamais à me faire obéir à ses ordres. Ces sur qu'avec ces autres relations, ça doit le changer. Cette fois, il n'a aucun lien d'autorité sur celle qu'il a choisi et ça, mine de rien, ça a le don de me faire sourire.
D'autant que j'ai pas fini de lui faire payer la souffrance qu'il m'a fait endurer à cause de l'autre peste de Jeska.

Mais bref, toujours est-il que cette fois, ça y est : ma forge est prête, j'ai même une apprentie que je dois formée pour diriger la forge pour moi, ne me manque plus que....

*Pulup pulup pulup*

- Oui ?
- Madame Tahgel ? C'est Chizu Kuromi...
- Oh ! Je pensais justement à toi ! Tu as réfléchis à ma proposition ?
- Oui... Et... J'accepte mais... J'ai pas réussi à en parler à mes parents...
- J'ai compris. J'arrive dans une demi heure.
- Si vite ?! D... D'accord...

*Gotcha*

Je rentre alors dans la forge pour y retrouver Asuka qui est déjà entrain de tout préparer pour la grande ouverture.

- Asuka ! Finalement on ouvrira demain. On ferme tout et tu viens avec moi, je fais te présenter ta collègue.
- Ah oui ? Qui est-ce ?
- Chizu Kuromi, elle est à Shikoka. Allez, dépèche toi, je veux pouvoir rentrer pour commencer à vous former cet après midi.
- Hein ? Mais... AH !

C'est quand je me transforme en dragon sous ses yeux qu'elle comprend que oui, l'allez retour dans la matinée, ça va être tout a fait possible.

- Allez, grimpe !

Et nous voilà partie pour la capitale de Tetsu Island...


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- Encore vous ?! Qu'est ce que vous revenez faire ici ?!
- Asuka ? Tu veux bien emmener Chizu dans le jardin un peu plus loin ? Comme ça vous pourrez faire connaissance...
- Non mais pour qui vous vous prenez à donner des ordres à ma fille ?!

Je relâche une légère pulsion de haki sur les deux adultes qui me font face, juste pour les convaincre qu'ils ont tout intérêt à laisser leur fille faire ce que je demande.

- Bon... Heu... D'accord... Tu peux y aller Chizu...
- Vous... Vous n'allez rien leur faire hein ?
- Hey, tu crois vraiment que je serais amie avec la Déesse si j'étais capable de faire du mal à des gens pour obtenir ce que je veux ?

Évidemment que je le pourrai, et Kiyori aussi d'ailleurs. Mais elle comme moi tenons à notre image auprès de la population. Aussi, cette simple phrase suffit à calmer la peur de Chizu qui file avec Asuka là où je leur ai dit d'aller. Et ce n'est qu'une fois certaine qu'elles y sont que je me réintéresse aux deux parents qui savent pas trop quoi faire face à moi.

- Bon, parlons peu, parlons bien. Je viens de construire une forge à Medelin, et je veux y engager votre fille.
- Hein ?!
- Non mais ça va pas ! Elle n'a que seize ans !
- Et elle sera sous ma protection et donc sous celle de la Déesse. Pensez vous vraiment qu'elle risquerait quoi que ce soit ?
- Non mais... Ce n'est qu'une enfant !
- Et elle a déjà un travail ici !
- Un travail qui la rend malheureuse parce que vous ne lui laisser pas exploiter sa passion pour les feux d'artifices.
- Vous venez de dire que vous avez ouvert une forge, alors ce sera pareil chez vous, non ?
- Non. Moi je trouve ça magnifique ce qu'elle fait avec la poudre. Donc je compte continuer sa formation en forge tout en lui permettant de se perfectionner dans son art en autodidacte.
- Elle n'a pas besoin d'un autre professeur que son père !

Je sors alors Argument Décisif de son fourreau et le plante sur le comptoir.

- Est ce que son père est capable de forger des meitous ? Parce que celui là, c'est moi qui l'ai fait. J'ai fait le tour de Shikoka et de Medelin et je peux vous assurer qu'il n'y a pas un seul forgeron sur toute l'île qui égale mes compétences en la matière. Votre fille aime forger mais ce n'est pas sa première passion. Laissez la moi quelques années et je ferai d'elle une grande forgeronne tout en la laissant s'épanouir dans son art ! Comme ça, le nom de la forge Kuromi ne sera pas associée à ses jouets mais votre fille deviendra tout de même un grand maître forgeron.
- Je...
- Vous vous rendez compte que c'est une opportunité en or pour elle ?
- Hm...
- Chéri, dit quelque chose !
- Dois-je vous rappeler à quel point elle n'est pas heureuse en ce moment parce que vous la privez de sa passion ?
- Chéri !
- Un essai. Je vous autorise un essai. Dans une semaine, nous passerons à votre fameuse forge et si Chizu a progressé et souhaite y rester, alors soit. Dans le cas contraire, elle repartira avec nous.
- Parfait. Nous avons un accord !

Une poignée de main plus tard et je retourne auprès de mes deux apprentis pour annoncée la bonne nouvelle, laissant alors quelques minutes à Chizu pour faire ses bagages et dire au revoir à ses parents avant que nous retournions toutes ensemble à ma forge.

Et là commença le vrai travail. Est ce que j'avais parlé du marché à mon apprentie ? Bien sûr que non. Toujours est-il que sous ma tutelle et avec l'aide d'Asuka avec qui elle se lia très vite d'amitié, les deux filles purent grandement progressée tandis que moi, j'apprenais l'art des feux d'artifices. Un art où je me félicite d'être ignifugée vu mes début chaotique...

Toujours est-il qu'une semaine plus tard, les Kuromi passèrent et découvrir à regret mais aussi avec fierté que leur fille avait effectivement progressée... Et que contrairement à leur forge, les prix affichés pour une grande qualité étaient bien en dessous de ceux qu'ils proposaient eux.

C'est donc furieux qu'ils repartirent, et que ma forge fut enfin inaugurée pour de bon.

La Forge Draconnique pour Déesse.

Un nom qui me valu une autre crise de mon Red adoré. Mais bon, il l'a bien cherché à m'avoir tant fait souffrir pour sa Jeskalanoix.


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