Robina regardait autour d’elle, la mer était calme pour une fois sur la route de tous les périls. Le galion fendait les flots, guidé par la Translinéenne qui se trouvait légèrement devant lui. Le navire venait de partir depuis quelque temps de l’archipel Shabondy. Depuis le crochet que l’équipage de chasseurs de primes avait fait pour que sa capitaine combatte la reine des amazones, la majorité avait fait un voyage calme. Toutefois, ça n’était pas le cas de tout le monde, un combat avait fait rage entre Robina, Jin et Fang Shui contre la première Flotte des Mangemondes.
Cet équipage pirate était à la solde de l’ancien corsaire Léonov Kutroshinsky. Des géants cannibales venant du Nouveau Monde, la seconde partie de la route de tous les périls. Loin d’être des enfants de chœur, les hommes de Gluttony étaient en train d’affronter les Sandstorms Pirate quand les Glaciers avaient fait irruption. Les combats avaient été violents, et la cuisinière aidée de son second et de son navigateur avait réussi à eux trois à arrêter l’un des trois atouts de l’équipage. Les Sandstorms s’étaient occupés des deux autres.
La Sanderrienne avait été impressionnée par la puissance que les anciens pirates avaient montrée sur le grove. Comme l’homme qu’elle avait brièvement rencontré lors du Convoi du Gun’s and Banana avait pu faire pour devenir aussi puissant en aussi peu de temps ? Elle avait senti qu’il y avait un écart, néanmoins, ce dernier s’était creusé entre eux depuis. Elle allait devoir redoubler d’efforts pour s’attaquer à de plus grosses cibles, ou du moins se défendre seule contre elles.
Elle allait devoir apprendre à se servir de ses sabres, non pas comme des couteaux de cuisine, mais bien comme des armes. Il était temps de quitter le tablier pour quelque temps et de s’améliorer sur la voie du sabre. Elle eut un sourire amer à cette pensée. Ses parents avaient toujours voulu lui apprendre à se battre, à se défendre et à se servir d’armes pour combattre. Elle n’en avait fait qu’à sa tête et ne les avait jamais écoutées. Préférant la cuisine et sa passion à tous leurs conseils pour sa survie.
Elle leva les yeux vers le poste de timonier, dernière Mars se trouvait Fang. Ses yeux gris scrutaient l’horizon et il donnait ses instructions au timonier en faisant attention à la météo. Depuis son arrivée sur l’Iceberg, il ne faisait que ronchonner de voir la cuisinière utiliser ses armes comme des couteaux de cuisine, et non comme des sabres d’exceptions. Il allait rire à gorge déployée en voyant que la jeune femme avait changé d’avis. Malheureusement, l’orgueil de la chasseresse de primes lui interdisait pour l’instant de s’ouvrir à celui qui pouvait l’aider, cela viendrait plus tard.
La jeune femme aux longs cheveux blancs était adossée à la rambarde de sécurité sur le côté tribord de son bâtiment quand un mousse vint la voir. Elle s’arrêta à quelques mètres, fit claquer ses bottes dans un semblant de salut militaire et se mit à parler fort.
- Capitaine ! Nous perdons de la distance avec les vaisseaux de la Translinéenne ! Il était jeune, un peu plus que Robina, qui elle était âgée de vingt-cinq ans. Monsieur Shui vous demande, il aurait une explication à tout cela. Ayant fini son rapport, le jeune homme se détendit.
- Je vous remercie, vous pouvez retourner à vos occupations. Elle lui fit un signe de tête avec un léger sourire. Elle n’oubliait jamais que ses hommes étaient avant tout là pour l’aider. Elle n’était pas la dirigeante despotique d’un navire. Elle se retourna vers lui et l’arrêta. Allez même prendre une pause, vous semblez être mort de fatigue, ça ne vous fera pas de mal.
Le mousse hocha de la tête pour remercier sa supérieure et fonça dans les entrailles de l’Iceberg pour prendre une pause bien méritée. Robina passa à côté d’un petit groupe qui discutait sur le pont, elle les écouta distraitement, ils parlaient de la nouvelle personne qui était montée sur le navire à Shabondy. En entendant parler d’elle, la cuisinière la chercha du regard, mais n’arriva pas à la trouver dans toute l’activité sur le pont supérieur. Peut-être était-elle même dans les niveaux inférieurs. D’un hochement d’épaule psychique, la Sanderrienne remonta l’escalier pour arriver au poste de pilotage.
- Monsieur Shui, vous m’avez fait demander ? La jeune femme posa son avant-bras droit sur les pommeaux d’Aube et Crépuscule.
Le navigateur se tourna vers sa patronne et la salua d’un léger mouvement du buste.
- En effet, capitaine. Il se tourna vers le Nord-Est et pointa des nuages à l’horizon. Ils arrivent sur nous à grande vitesse. Ils seront sur nous dans quelques heures, trois ou quatre, au maximum.
- Et pour la Translinéenne ? La chasseresse de primes fronçait les sourcils en posant la question. Il semblerait qu’ils nous laissent derrière. Ils ne vont tout de même pas nous laisser comme ça ?
- J’en ai malheureusement bien peur, commandante. Nous ne sommes pas assez rapides avec la taille de votre bâtiment pour semer ce gros temps, mais eux oui. Ils ont préféré sauver leurs autres clients plutôt que nous. L’expression du samouraï se fit plus sombre. Il ne pensait pas l’entreprise capable d’abandonner des clients. C’était un grand déshonneur pour la Translinéenne selon lui.
- Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. La capitaine des Glaciers posa sa main sur l’épaule de l’homme face à elle. Elle croyait qu’il se faisait du souci pour eux. Je suis sûr que ça ne sera qu’une petite averse. Elle lui fit un grand sourire, optimiste.
- Espérons le capitaine. Espérons-le. Il regarda les nuages de nouveau, et il savait qu’il venait de mentir, la tempête qui allait les frapper allait être la plus violente qu’ils aient jamais connue.
Cet équipage pirate était à la solde de l’ancien corsaire Léonov Kutroshinsky. Des géants cannibales venant du Nouveau Monde, la seconde partie de la route de tous les périls. Loin d’être des enfants de chœur, les hommes de Gluttony étaient en train d’affronter les Sandstorms Pirate quand les Glaciers avaient fait irruption. Les combats avaient été violents, et la cuisinière aidée de son second et de son navigateur avait réussi à eux trois à arrêter l’un des trois atouts de l’équipage. Les Sandstorms s’étaient occupés des deux autres.
La Sanderrienne avait été impressionnée par la puissance que les anciens pirates avaient montrée sur le grove. Comme l’homme qu’elle avait brièvement rencontré lors du Convoi du Gun’s and Banana avait pu faire pour devenir aussi puissant en aussi peu de temps ? Elle avait senti qu’il y avait un écart, néanmoins, ce dernier s’était creusé entre eux depuis. Elle allait devoir redoubler d’efforts pour s’attaquer à de plus grosses cibles, ou du moins se défendre seule contre elles.
Elle allait devoir apprendre à se servir de ses sabres, non pas comme des couteaux de cuisine, mais bien comme des armes. Il était temps de quitter le tablier pour quelque temps et de s’améliorer sur la voie du sabre. Elle eut un sourire amer à cette pensée. Ses parents avaient toujours voulu lui apprendre à se battre, à se défendre et à se servir d’armes pour combattre. Elle n’en avait fait qu’à sa tête et ne les avait jamais écoutées. Préférant la cuisine et sa passion à tous leurs conseils pour sa survie.
Elle leva les yeux vers le poste de timonier, dernière Mars se trouvait Fang. Ses yeux gris scrutaient l’horizon et il donnait ses instructions au timonier en faisant attention à la météo. Depuis son arrivée sur l’Iceberg, il ne faisait que ronchonner de voir la cuisinière utiliser ses armes comme des couteaux de cuisine, et non comme des sabres d’exceptions. Il allait rire à gorge déployée en voyant que la jeune femme avait changé d’avis. Malheureusement, l’orgueil de la chasseresse de primes lui interdisait pour l’instant de s’ouvrir à celui qui pouvait l’aider, cela viendrait plus tard.
La jeune femme aux longs cheveux blancs était adossée à la rambarde de sécurité sur le côté tribord de son bâtiment quand un mousse vint la voir. Elle s’arrêta à quelques mètres, fit claquer ses bottes dans un semblant de salut militaire et se mit à parler fort.
- Capitaine ! Nous perdons de la distance avec les vaisseaux de la Translinéenne ! Il était jeune, un peu plus que Robina, qui elle était âgée de vingt-cinq ans. Monsieur Shui vous demande, il aurait une explication à tout cela. Ayant fini son rapport, le jeune homme se détendit.
- Je vous remercie, vous pouvez retourner à vos occupations. Elle lui fit un signe de tête avec un léger sourire. Elle n’oubliait jamais que ses hommes étaient avant tout là pour l’aider. Elle n’était pas la dirigeante despotique d’un navire. Elle se retourna vers lui et l’arrêta. Allez même prendre une pause, vous semblez être mort de fatigue, ça ne vous fera pas de mal.
Le mousse hocha de la tête pour remercier sa supérieure et fonça dans les entrailles de l’Iceberg pour prendre une pause bien méritée. Robina passa à côté d’un petit groupe qui discutait sur le pont, elle les écouta distraitement, ils parlaient de la nouvelle personne qui était montée sur le navire à Shabondy. En entendant parler d’elle, la cuisinière la chercha du regard, mais n’arriva pas à la trouver dans toute l’activité sur le pont supérieur. Peut-être était-elle même dans les niveaux inférieurs. D’un hochement d’épaule psychique, la Sanderrienne remonta l’escalier pour arriver au poste de pilotage.
- Monsieur Shui, vous m’avez fait demander ? La jeune femme posa son avant-bras droit sur les pommeaux d’Aube et Crépuscule.
Le navigateur se tourna vers sa patronne et la salua d’un léger mouvement du buste.
- En effet, capitaine. Il se tourna vers le Nord-Est et pointa des nuages à l’horizon. Ils arrivent sur nous à grande vitesse. Ils seront sur nous dans quelques heures, trois ou quatre, au maximum.
- Et pour la Translinéenne ? La chasseresse de primes fronçait les sourcils en posant la question. Il semblerait qu’ils nous laissent derrière. Ils ne vont tout de même pas nous laisser comme ça ?
- J’en ai malheureusement bien peur, commandante. Nous ne sommes pas assez rapides avec la taille de votre bâtiment pour semer ce gros temps, mais eux oui. Ils ont préféré sauver leurs autres clients plutôt que nous. L’expression du samouraï se fit plus sombre. Il ne pensait pas l’entreprise capable d’abandonner des clients. C’était un grand déshonneur pour la Translinéenne selon lui.
- Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. La capitaine des Glaciers posa sa main sur l’épaule de l’homme face à elle. Elle croyait qu’il se faisait du souci pour eux. Je suis sûr que ça ne sera qu’une petite averse. Elle lui fit un grand sourire, optimiste.
- Espérons le capitaine. Espérons-le. Il regarda les nuages de nouveau, et il savait qu’il venait de mentir, la tempête qui allait les frapper allait être la plus violente qu’ils aient jamais connue.