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Mais que diable allait elle faire dans cette galère ? [PV Heliamphora]

Mais que diable allait elle faire dans cette galère ? [PV Heliamphora]


Boyn, Grand Line, 1629 début d’année.

Navigateur Indigène - « Vous voyez Dame Valkia, nous ne sommes pas perdus ! Nous sommes sur l’archipel de Boyn ! »

Valkia - « D’accord, et cela nous rapproche de notre objectif d’Hat Island ? »

Navigateur Indigène - « Heu, non pas vraiment, on a quasiment fait du surplace à dire vrai ... »

Ce dernier baissa la tête tandis que Valkia levait les yeux au ciel. Bonne nouvelle, ils avaient retrouvés leur chemin, mauvaise nouvelle, ils n’avaient pas avancés d’un pouce dans leur quête. Heureusement que la démone prenait du plaisir à voguer sur les mers. Elle était entourée de personnes qui la portaient en haute estime. Certes le navigateur était bancale et la route dangereuse, mais pour la première fois de sa vie, elle se sentait libre. Se massant les tempes à la recherche d’une solution pour transformer l’erreur de son navigateur en réussite, elle eut soudain une idée.

Valkia - « Que sais tu de l’île de Boyn, est ce qu’elle a un quelconque intérêt ? »

Navigateur Indigène - « Euh non, c’est juste une île plante carnivore de ce que je sais. Elle attire les animaux et les gens grâce à de la très bonne nourriture et essaie de vous gober pendant ce temps.

Valkia - « De la bonne nourriture ? Parfait ! »

Prenant un peu de hauteur vis à vis des autres  membres de l’équipage, cette dernière s’éclaircit la gorge avant de prendre la parole devant une foule prête à boire ses paroles

Valkia - « Merci à toutes et à tous pour vos efforts fournis jusqu’à maintenant. Je sais que beaucoup ont eu peur de s’être perdu sur les océans. Mais rassurez vous, tout cela est derrière nous désormais. L’enfer nous a gratifié d’une île gorgée d’excellente nourriture pour ne plus avoir à manquer de nourriture durant notre voyage. Nous n’attendions pas un cadeau aussi précieux, louez soit les enfers ! »

L’équipage semblait enthousiaste, seul le navigateur qui connaissait la réalité de la situation sembla un moment perplexe. Il connaissait les dangers de l’île et il espérait vraiment ne pas tomber sur la période où la plante allait se refermer.  D’ailleurs, même si la plante ne se refermait pas, il y avait assez de plante carnivore en son seing pour dévorer chaque membre de l’équipage. Voilà pourquoi Valkia forma trois groupes de cinq pour qu’ils aillent chercher des baies et tout végétaux possible. Quant à la démone, elle allait s’occuper de chasser pour trouver de la viande. Un peu de chasse et de déplacement lui fera le plus grand bien, faire de l’exercice sur le pont d’un bateau ça va bien un temps.

Mettant pied à terre, elle sorti son sabre de son fourreau. Si l’île est aussi dangereuse que le pense son navigateur, la démone sera bien prudente. Vêtu d’une tenue de cuir plutôt moulante et de bottes à semelle plate pour les appuis,  Valkia se mit en quête de son saint graal dans cette forêt des plus hostiles. Elle avait l’habitude des forêts, ayant elle même passé les dernières années de sa vie là bas. Elle savait chasser comme les indigènes et ne tarda pas à pister un bon gros gibier.

Se perdant littéralement dans la forêt luxuriante, la démone tomba sur un bon gros cochon sauvage. Il avait l’air fort appétissant.  Pas le temps d’attendre qu’une meilleure occasion se présente. En sautant sur la bête, elle abattit son épée sur la bête. Un coup des plus habiles, mais pas un coup assez puissant pour transpercer profondément le cuir très solide du porc.  Ce dernier se rebiffa et tenta de mordre la démone. Bondissant par dessus lui, la démone en profita pour planter son épée entre les deux yeux du cochon.

La lame perfora une bonne partie de la chair mais le crâne de ce dernier était bien solide.  Après cinq bonnes minutes à se débattre tandis que la démone continuait d’essayer de rentrer la lame, le cochon s’écroula de fatigue et Valkia pû asséner le coup fatal. Il devait bien faire 500 kilos l’animal ! Un vrai coup de maître.

La démone jubila à l’idée de manger l’animal, il ne lui restait plus qu’à ramener le bestiau jusqu’à son équipage. Maintenant deux problèmes vinrent émerger. Premier problème, comment allait elle faire pour ramener une bête aussi grosse jusqu’au navire. Deuxième problème, où se trouve son navire ? Ah ben là elle avait l’air finaude la demoiselle. Elle s’était tellement concentrée sur sa chasse qu’elle en avait oublié de se repérer dans l’île.

Pestant intérieurement, elle se mit à examiner les alentours pour essayer de se rappeler. Puis un son parvint à ses oreilles, un bruit de pas en forêt. Elle avait l’ouie fine suite à son séjour dans la jungle. L’arme toujours dans sa main, la démone vint afficher une posture des plus neutres avant d’annoncer d’une voix néanmoins autoritaire.

Valkia - « Qui que vous soyez, sortez de votre cachette, je n’aime pas être épiée. »

Une humaine ? Un monstre ? Qui sait ce qui se cachait dans cette forêt luxuriante. Toujours alerte, la démone  se concentra sur l’origine du bruit. Cette île était vraiment dangereuse, il ne fallait pas la sous-estimé.

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Dernière édition par Valkia Bloodfallen le Jeu 10 Aoû 2023 - 11:55, édité 3 fois
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Quand tu écoutes, la forêt te murmure des choses…


La chasseuse verte est silencieuse, se faufilant entre les arbres et la végétation comme l’habitante habituée qu’elle était. Elle fait une halte, penchant son corps gracile sur une pousse de champignon comestible qu’elle empoche. Elle reprend sa route, cueillant plusieurs plantes médicinale, comestibles ou encore empoissonnée. C’était le temps du mois ou elle faisait le tour de son île, s’assurant que tout était en ordre, mais surtout pour restaurer son inventaire végétal. Elle devait refaire des cataplasmes et quelques antidotes à base de charbon végétal… Depuis quelque temps, les prédateurs de l’île étaient plus agités et agressifs. Il est vrai qu’il y avait eu un passage de la ‘marine’ une bande d’incompétents qui avaient cru bon de vouloir venir dompter la nature pour essayer de retrouver une équipe de scientifiques perdus… Même après leur avoir confirmer qu’il n’y avait plus de survivants et qu’ils ne feraient à agiter la forêt, certains avaient persister et avait goûter à la colère de mère nature.

À cette pensée, elle pousse un soupir silencieux, fermant les yeux une fraction de seconde. Elle se glisse entre deux arbres, appuyant son corps contre l’écorce pour se fondre dans le décor végétal, permettant le passage de deux Magnoliophyta qui arpentait la zone. Le regard émeraude de la chasseuse verte se pose sur les pétales rouges de sa tête et de ce qui lui sert de main. Les deux monstres graminées géantes s’éloignent lentement, n’ayant pas remarqué sa présence. La tête appuyée contre le tronc, elle observe la voûte verte ou les rayons du soleil avait de la difficulté à percée, mais offrait tout de même un tableau agréable à l’œil, autant plus qu’il y avait un léger vent qui faisait danser les feuilles, offrant l’imagerie d’une vague verte et doré. Toutes les dernières agitations la faisaient de plus en plus réfléchir et elle avait réalisé que même si elle aimait de tout son cœur son île, elle s’ennuyait. Elle avait également réalisé qu’avec toutes les visites des derniers mois, qu’elle n’avait pas la force nécessaire pour bien protéger ce qui lui était chère et cette pensée la bouleversait énormément.

Tout en reprenant sa cueillette, elle évita la zone habituelle d’une Filicophyta, prit un large détour face à l’apparition d’une large bande de Fungi Rhizostoma, ces magnifiques champignons mauves à l’odeur appétissante, donc le poison était une mort assurée. C’est au détour d’un large buisson qu’elle découvrir son prochain repas, un énorme cochon sauvage encore épargner par les prédateurs. Avec une telle prise, ce soir, elle pourrait manger à sa faim toute la viande qu’elle désirait et faire des réserves avec le restant. Elle allait bientôt manquer de viande séchée. Avec la peau, elle pourrait réparer, solidifier ou même créer des nouveaux vêtements pour les températures plus fraîches qui arrivaient parfois le soir. Maintenant en mode combat, elle s’accroupit, tirant de sa main gauche la dague en pierre et en os grandement travaillé par son paternel. Telle une ombre, elle se faufile près de la bête, s’arrête à quelques pas de lui, elle attendit qu’il bouge pour en faire de même, la bête s’activa dans sa direction, probablement attirer par les truffes qui se trouvaient dans son sac de cueillette et elle utilise cette occasion pour lui planter sa dague profondément dans le cuir plus moue du ventre et de grafigner les flancs avec ses ongles acérées, l’infectant avec un peu de son poison.

À cause, du fait que la bête eût un cuir assez épais, il prit la fuite, obligeant la demoiselle a commencé une poursuite jusqu’à ce que la bête semble prendre une pause, reprenant son souffle et commençant à être affecté par son poison. Helia est une créature patiente, elle attendant que le poison fasse complètement effet avant de sortir de sa cachette, cependant quelqu’un d’autre semble intéresser par son repas. Elle tend l’oreille au moment où un bruit de pas, brise une branche non loin de sa position et peu de temps après une femme immerge au détour d’un bosquet. Heliamphora est immédiatement hypnotisé par l’apparence de la nouvelle venue, elle n’avait jamais vu une créature de ce genre, encore moins sur son île. Une autre voyageuse de passage ? Elle plisse les yeux, s’écrasant un peu plus au sol pour maximiser son camouflage et elle observe la scène suivante.

L’échange fut distrayant de beau à observer. La dame aux yeux de braise et à la chevelure d’onyx semblait davantage offrir une performance artistique, qu’un combat. Elle avait une agilité à rivaliser avec certains prédateurs qu’Helia connaissait et elle maniait son arme avec confiance. L’animal enfin mort, des coups et du poison paralysant, la démone semble enfin prendre conscience de son environnement et Helia essaye de prendre ce moment pour vouloir s’éloigner, ne voulant pas se mélanger dans l’immédiate. Cependant, la visiteuse démontre une ouïe fine qui surprit une nouvelle fois la verte qui se figea sur place sous le ton de la voix. Elle prend une grande respiration, observant le dos de la guerrière des enfers un instant avant d’immerger de son buisson fleurit, apparaissant telle une créature végétale. En cette saison d’été, la peau de la rousse avec la voûte végétale était d’un délicieux vert, son regard ressemblait à la voûte verte-doré qui était au-dessus de leurs têtes et de ses lèvres d’un vert forestier foncée. Son apparence de créature de la forêt était fortement encouragée avec l’habillement végétal et son camouflage.

‘’À la base, ce n’étais pas vous que je traquais, mais la bête… Que fait vous ici ? L’île est rarement bienveillante pour les étrangers…’’
lumos maxima


“Is the land a source of belongings, or a source of belonging ?”

“The underlying melody via every rock, plant, animal, sky and star, inside the water, from the dirt, through the light: only love lasts.”
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Mais que diable allait elle faire dans cette galère ?


La démone scruptait les moindres petits recoins de ses yeux couleurs rubis. Elle n'aimait pas la sensation de basculer de la chasseresse à la proie. Bien au contraire, cette situation avait tendance à la tendre un petit peu.  Etait ce un admirateur un peu timide, un carnivore en quête de son prochain repas, un petit rat apeuré par sa puissance démoniaque ? Qui sait ? Hochant la tête de droite à gauche, une silhouette apparu devant ses yeux. Bon point pour elle, c'était une silhouette humaine. Mais les traits de cette dernière attisèrent la curiosité de la démone.

Une peau d’un vert pâle bien inhabituelle, des yeux d’un vert si pure que Valkia en demeura fasciné.  Tout cela avec une crinière rousse qui ressemblaient à une langue de feu autour de la demoiselle des bois. A dire vrai, il y avait presque quelque chose de mystique autour de l’observatrice discrète. La démone observa cette dernière sortir de sa cachette. Son teint pâle et sa démarche très gracile lui donnait l’impression d’être en parfaite synchronisation avec son environnement. Etait ce une plante spécifique de l’île ?

Nulle besoin de faire davantage de supposition. La belle rouquine sort de son talus et dépose un pied nu à même le sol. Valkia en conclut donc qu’il s’agissait bien d’une humaine et non d’une plante malgré ce que son apparence laissait à penser. Au moment où l’observatrice s’extirpa des buissons, la démoniaque rengaina son sabre. Elle était vraiment intrigante à ses yeux et elle s’approcha d’un pas tranquille pour bien lui signifier qu’elle n’avait pas d’intention belliqueuse.

Les propos de la rouquine la fit sourire. Pas le genre de sourire sympathique, mais le genre de sourire que fait  un enfant quand a réussi à voler un cookie sans que ses parents s’en aperçoivent. Peu importe que la bête était sa proie, maintenant c’était celle de la démone. Cette dernière n’est pas prêteuse, c’est là son moindre défaut. Décrivant des cercles autour de la demoiselle pour la contempler dans son intégralité,  Valkia lui répondit.

Valkia - « Bien dommage pour la bête, je ne doute pas qu’elle fera une nourriture des plus exquises. Quant à la bienveillance, je n’en ai que faire à dire vrai. Ceux  qui s’en prendront à moi obtiendront une fin funeste. Et toi, jolie plante, que viens tu faire dans une île aussi dangereuse ? »

Après avoir fini son inspection de cette dernière, et sans doute après s’être arrêté quelques instants sur ces formes généreuses, la démone s’arrêta. Elle ne lui semblait pas agressive dans l’immédiat mais cela pouvait très vite changée, et la démone le savait. D’autant qu’elle ne savait pas encore à qui ou à quoi elle avait à faire ? Son apparence pouvait lui donner un côté mythique et Valkia s’y connaît en mythe légende, vu qu’elle s’identifie elle même comme une créature mythique : une princesse des enfers.

Hésitant quelques secondes avant de poser la question qui fâcherait peut être, elle ne put contenir sa curiosité. Prenant un air des plus sérieux et tentant de ne pas paraître hésitante sur sa question, la démone fini par demander :

Valkia - « Es tu une sorte de nymphe ou de dryade ? Ton apparence est des plus étranges. »

Oui clairement, il y avait de quoi rire dans cette histoire, une cornue qui trouvait une autre personne étrange. Valkia ne sortait tellement jamais de son île maléfique que lorsqu’elle rencontra une personne qui semblait hors du commun, c’était forcément un être mythique à ses yeux. Alors qu’elle s’approchait un peu plus de la demoiselle, elle se figea à deux mètres d’elle. Une main sur la garde de son sabre et l’autre posé négligemment sur sa hanche. La démone était dans une certaine incompréhension dans cette situation
.
Un mouvement se fit sentir à côté de la rouquine, deux plantes qui s’approchèrent d’elle. Elles avaient des jambes, ce qui laissa un moment la démone interdit. Elle ne connaissait absolument pas les Magnoliophytas. Faisant un pas en arrière pensant à une attaque, la démone fût surprise de voir ces dernières passer à côté de la femme des bois sans tenter la moindre attaque sur elle, bien au contraire. C’était comme si la rouquine faisait parties de leur environnement naturel et qu’il n’y avait pas de quoi s’inquièter à leurs yeux.  

Valkia – (Pense) * Les plantes la considèrent comme l’une des leurs, je dois être prudente, je ne sais pas à qui j’ai à faire ...*

Après avoir tenté de reprendre consistance, la démone fureta à gauche et à droite à la recherche d’une autre plante carnivore ou dangereuse proche d’eux. Pour l’instant, il n’y en avait pas. Mais que diable était elle venue faire sur celle île étrange ? La démone semblait un peu plus tendue. La situation lui échappait un peu, pour elle, ces plantes s’attaquaient à tout un chacun, pourquoi n’attaquaient elles pas la rousse ? Quelque chose clochait dans cette histoire, et Valkia ne perdit pas des yeux la jeune femme rousse. Qui était elle bon sang ?
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Quand tu écoutes, la forêt te murmure des choses…



Il y eut un long échange visuel où elles se s’observèrent pour découvrir si elles étaient un potentiel danger l’une pour l’autre. Il y avait une certaine incertitude dans les yeux rubis de l’interlocutrice et ceci fit sourire intérieurement la rousse. Sous le rejet de l’avertissement, un geste donc l’indigène était devenue habituée de la part d’étrangers, elle souleva les épaules pour toute réponse. Elle pose ses yeux sur le corps inerte de la créature, souriant intérieurement face au poison qui coulait toujours dans ses veines. Si la femme avait offert un morceau, elle l’aurait averti de la présence du fluide étranger, mais là elle lui annoncerait qu’elle gardait le morceau au complet, alors la chasseuse verte gardait son secret avec elle. De toute façon, il n’y avait pas assez de toxiques dans le corps de la créature pour être mortel, ceux qui consommeraient la viande seront seulement malade, une journée, ou deux.

‘’Soit, j’ai fait ma part en partageant l’information le reste m’intéresser peu. Cette île dangereuse est ma maison.’’ Souligne-t-elle simplement.

Une nouvelle fois, un petit silence s’installe entre elles, Helia ne peut pas s’empêcher d’observer les étranges vêtements qui enveloppent le corps de la démone. Le noir lustré qui brille, les pierres vives incrustées à des endroits particuliers et les étranges bijoux qui marquaient le corps suave de la femme. Tout ceci faisait tache dans la forêt, attirant l’attention de n’importe qui était présent, mais il y avait un petit quelque chose de plus, une odeur qui emmenait d’elle qui jurait avec l’odeur habituelle de la nature. Phora ne savait juste pas quel était cette dite odeur. Elle porte les yeux sur ceux de son interlocutrice quand celle-ci ouvre à nouveau la bouche. Malgré la nonchalance qui entourait la verte, cette dernière était très alerte de son environnement et elle avait repéré les deux plantes carnivores qui se dirigeaient lentement dans leur direction. Elle fit un léger pas de côté, avant d’offrir un doux balancement dans son corps qui faisait vaguement ressembler à une plante qui dansait sous un vent invisible.

Elle prend une grande respiration, crispant juste assez les mains pour faire sortir ses ongles et laisser échapper l’odeur aigre végétal du poison qui l’habitait. Elle tourne légèrement la tête sur le côté, cachant la partie humaine pour dévoiler que le côté ‘ravagé’ par la mousse et les champignons. Son costume végétal était fait à la perfection et il avait plus d’une fois sauvé l’indigène qui vivait en harmonie avec son environnement. Quand elle s’exprime, c’est d’un ton calme, la voix base juste assez forte pour être entendu par celle qui se trouvait maintenant derrière elle.

‘’Je préfère le terme de créature de la forêt. Je n’ai pas réellement de qualification propre, mais un prénom donner par mes parents. Heliamphora, ainsi, je m’appelle. Mon apparence n’est pas étrange, mais une adaptation de l’environnement dans laquelle j’évolue et je suppose que le vôtre est dénué de danger si vous portez si peu de protection…’’

Puis elle porta son attention vers les plantes qui se rapprochèrent. De sa position, elles l’encadrèrent paresseusement, observèrent à gauche puis à droite avant de repérer l’odeur de poison que dégageait la plante qu’elle était. Ils semblèrent hésiter un instant, leur attention tourner vers la demoiselle qui se trouvait non loin, mais entre Helia qui dégageait un avertissement et la zone de Fungi Rhizostoma, ces magnifiques champignons mauves à l’apparence délicieuse, mais terriblement mortelle qui se trouvent non loin derrière la démone, ils finirent finalement par s’éloigner. La rousse attend sagement qu’elles soient parties loin. Elle respire enfin normalement quand les chasseuses rouges ont quitté son champ de vision. Elles l’avaient échappé belle. Elle se retourne finalement vers sa compagne de fortune, penche la tête sur le côté avant de s’exprimer à nouveau.

‘’Nous devrions te ramener à ton bateau avant qu’une autre de ces créatures ne revienne. Elles se tiennent en meute, le reste ne doit pas être loin. Comment comptes-tu voyager ton trophée ?’’
lumos maxima


Technique utilisée:


“Is the land a source of belongings, or a source of belonging ?”

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Dernière édition par Heliamphora le Jeu 17 Aoû 2023 - 20:34, édité 1 fois
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Mais que diable allait elle faire dans cette galère ?


La démoniaque continuait de scruter avec minutie la jeune femme. Son allure lui donnait une apparence d’irréelle comme tout droit sortie d’un conte. De mémoire, la diablesse n’avait jamais entendu parlée d’une quelconque femme ayant un corps aussi propice à la survie en pleine jungle. Ce dernier semblait être en parfaite symbiose avec son environnement et cela émerveilla Valkia. Elle s’était souvent associée à une femme de la jungle, elle qui avait vécu dans une forêt plutôt calme. Mais comparé à la prénommée Heliamphora, la cornue devait bien reconnaître sont inexpérience.

Puis la belle plante fit une réflexion sur la tenue de cuir de notre protagoniste. Elle pensait donc que ce n’était pas si dangereux que ça dehors ? Cela faisait bien sourire la démoniaque. Tant de fois elle était passée si proche de la mort sur son île natale, mais certainement pas pour des questions de plantes carnivores ou de porc gigantesque. Non, il y avait bien d’autres dangers que la femme plante devait ignorée. Et finalement ce n’était pas plus mal que ça. Affichant un sourire des plus amusés par la situation, la démone planta son regard dans sa compagnonne du moment.

Valkia - « Non c’est vrai, sur mon île nous n’avons pas tout ces dangers là. Pourtant sur mon île, il y a le plus dangereux des prédateurs qui soient. Des êtres malveillants assoiffés de pouvoir et de conquête. Qui n’hésite pas à tuer par plaisir. Et bien sûr , il verse dans le mensonge et la cruauté. Les connais tu ? Ils se font appeler « Humain » ou « homme » suivant les endroits. »

C’était bien entendu une blague dans la bouche de la diablesse pour faire sourire son interlocutrice qui était encore bien trop sur la défensive pour pouvoir communiquer véritablement. Elle se rendit compte que dans sa petite phrase comique, il y avait un léger manquement de courtoisie. Mimant une révérence, Valkia déclara d’une voix enjouée.

Valkia - « Vu que tu t’es présentée à moi, permet moi d’en faire autant, je suis Valkia Bloodfallen, enchantée Heliamphora. »

Elle se mit ensuite à réfléchir à la situation. Elle n’était donc pas une déesse mais une humaine qui s’était adaptée à la vie sur Boyn. C’était fascinant pour elle de voir à quel point des gens pouvaient changer du tout et pour tout pour être apte à la survie. D’ailleurs, elle en profita pour se rapprocher de cette dernière jusqu’à être à distance raisonnable de cette dernière. La quesiton d’Heliamphora était très pertinente, c’est bien beau d’avoir un pareil trophée mais comment le déplacer sans l’abîmé ? Voilà une très bonne question.

Au moment où la cornue tourna le dos à la jungle pour contempler sa proie, une masse verte apparu des buissons. Il ne s’agissait pas d’un animal, mais encore d’un végétal. Cette fois, ce dernier faisait la taille de plusieurs hommes et, au vue de la rangée de dent et de la salive qui descendait de ces dernières, il s’agissait bien d’une plante carnivore. Fonçant sur la démoniaque la bouche grande ouverte prêt à en faire son quatre heure, le dionée tenta de refermer sa mâchoire sur sa proie du moment. Trop tard pour que cette dernière n’esquive tout du moins. La bouche se referma sur la diablesse. Deux secondes plus tard, une voix étouffée se fît entendre dans la bouche du végétal.

Valkia - « LAME FOUDROYANTE ! »

L’instant d’après la bête fût littéralement éventrée de l’intérieur laissant la tête du dionée tombait par terre mollement aux pieds de la prénommée Heliamphora. Couvert d’un mucus vert comme de la chlorophyle, Valkia s’épousseta en crachant à même le sol. Le temps d’annoncer sa technique, elle avait été envahie par la chlorophyle de la plante. Voyant cela comme un signe du destin qui lui rappelait sans cesse qu’elle était beaucoup trop confiante sur ses capacités, la cornue réfléchit quelques instants avant d’ajouter d’une voix calme.

Valkia - « Je crois que je dois reconnaître mon ignorance complète de ton île. Par conséquent,je vais suivre la voie que tu m’indiqueras. Je n’ai malheureusement pas de quoi te récompenser, mais j’imagine que je peux te promettre la moitié de ma prise ? »

Se dirigeant vers la base de la plante, la démone trancha un autre bout pour se faire une corde avec le reste de la pauvre plante. Enroulant cette dernière autour du cou de la bête, Valkia fit un nœud des plus solides. Il était impératif que le nœud soit bien assuré si elle ne voulait pas se retrouver à perdre le volumineux porcin.  Une fois les dernières vérifications effectuée, la cornue pris un instant pour regarder son acolyte du moment.

Avait elle confiance en cette inconnue ? Absolument pas, mais le fait de rester ici n’était absolument pas envisageable pour Valkia, il y avait beaucoup trop de choses dangereuses dans le coin qui voulait absolument sa peau.  Autant tenter le tout pour le tout, la bretteuse ne pouvait pas se permettre de se déplacer à l’aveuglette sur une île aussi dangereuse. Plantant de nouveau son regard dans le sien, elle attendait impatiemment la réponse de cette dernière. Agirait elle en amie ou en ennemie ?
Nom de la technique utilisée:




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‘’Hmm… Je crois me rappeler d’un tel commentaire venant de la part de mon paternel. Toutefois, il utilisait plutôt les êtres vivants vu que cette ‘maladie’ de vouloir tout possédé par simple envie de possession pouvait s’attaquer à tous, quels que soient la race et le sexe.’’

Reprends la rousse sans comprendre que le but de sa partenaire était de faire de l’humour. Cette notion plutôt abstraite dans l’univers solitaire et remplit de danger. Elle tourne la tête légèrement sur le côté, changeant l’angle de son cou comme le ferait un gros félin qui observe, incertain un objet de curiosité. Elle écoute attentivement la suite, pensant à sa propre réponse face aux courbettes offertes qui fut vu comme une étrange communication.

‘’Et vous Valkia ? De quel genre de créature êtes-vous ?’’ Demande pensivement la chasseuse verte qui n’avait toujours pas quitté des yeux le corps de son interlocutrice.

Comment pouvait-elle trouver confortable le vêtement qu’elle portait ? Le tout semblait si coller sure son corps, qu’il révélait tous les points faibles du corps humain. À moins bien sûr que le tissu lustré soit d’une solidité particulière, mais Heliam en doutait quelque peu, à voir comment l’autre bougeait, le textile semblait très malléable. Distraite dans son observation du nouveau sujet, elle manqua presque la Carnivorus Chlorophyta qui immerge d’un buisson, la gueule géante devant elle et prête à avaler Valkia. Phora ne bouge pas, curieuse de voir comment va réagir l’étrangère. Le combat est décevant. Il se passe peu de chose en peu de temps. Quelque bruit de plante en colère, une voix étouffée et maintenant la tête qui roulait dans sa direction. Elle l’arrête avec son pied, observant l’œil globuleux vitreux et finalement vers les dents du monstre. Sous la voix de Valkia, Helia soulève ses deux émeraudes sur elle, tirant une dague pour la planter dans la gencive du monstre végétal et en retirer une large dent quel lance en direction de la diablesse. Elle s’éloigne ensuite vers un arbre, le monte agilement et disparaît quelques minutes avant de redescendre.

‘’La direction de ton bateau est par là.’’ Commence-t-elle en pointa vers l’est, à l’opposé de Valkia. ‘’ Pour la récompense, la moitié du sanglier sera suffisante. Si j’étais vous, je le couperais maintenant. Je vais prendre la partie du haut, ça vous évitera un empoisonnement alimentaire vu que j’avais empoissonné la créature avant qu’elle ne vous tombe dessus.’’ Annonce platement la rousse.

Puis sur ces paroles, elle se dirigea vers la direction pointée, commençant à tracer un chemin vers la direction de la fumée et du mât qu’elle avait aperçu durant son moment perché. Elle marche quelques minutes en silence, avait à laisser sa curiosité prendre le meilleur d’elle.

‘’Dites-moi Valkia, qu’est-ce qui vous a intéressé à vous arrêter sur l’île sans en connaître ses dangers ?’’
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Mais que diable allait elle faire dans cette galère ?


La diablesse ne répondit pas à la question de la femme plante, elle se contenta d’éluder la question. Avait elle honte de dire qu’elle appartenait à l’espèce des démones ou des humains ? Non, la réalité c’est qu’elle n’avait aucune idée de sa propre nature.C’était d’ailleurs là tout l’enjeu de son voyage, découvrir qui elle est réellement. Et puis, Valkia n’était pas certaine que la sublime créature soit ravie de discuter avec une incarnation maléfique. Sur son île la cornue pouvait assumer ses origines démoniaques, sur les autres îles c’était davantage contraignant.

Surtout que la femme verte a un comportement des plus étranges. Elle se sert d’une de ses dagues pour récupérer une dent de la plante carnivore et lui envoie. La diablesse reste interdite par rapport à cette situation. Etait-ce une marque d’amitié ? Ou bien espérait elle qu’elle découpe la bête avec ? La démoniaque faisait davantage confiance à son katana pour ce genre de chose. Cependant, elle devait avouer que ça ferait un sacré souvenir de son voyage sur place. Elle attacha le précieux sésame à sa ceinture et ce fût à ce moment là que la belle plante fit une ascension rapide et agile de l’arbre le plus proche.

Quelle élégance ! Nulle doute qu’elle devait avoir vécu ici une bonne partie de sa vie. Cette façon de se mouvoir et le réflexe d’aller chercher une position surélevé pour lui indiquer la bonne direction. C’était une aubaine d’être tombée sur l’habitante locale. Valkia se félicita de ne pas l’avoir attaqué à vue. Cela aurait été un tel gâchis à ses yeux. Hochant la tête, la diablesse se trouvait rassurer de trouver chemin jusqu’à bon port.

La bretteuse s’apprêtait à remercier la jeune plante quand celle ci fit part du fait qu’elle avait empoisonné la bête. Cela fit dresser les cheveux de la démone qui s’imaginait déjà en train de s’étouffer à cause du poison. Cette nature lui semblait vraiment étrange et austère. Mais au vue de la dangerosité des lieux, Valkia ne pouvait que comprendre que la dénommée Heliamphora utilise toutes les armes possibles pour survivre.

Valkia - « Empoisonné ? Rien que ça ? Et bien, je pense que tu fais bien de me suivre. On doit avoir le nécessaire pour fabriquer de l’anti-poison mais si tu peux nous indiquer le nécessaire pour éliminer ton poison de l’animal, cela serait formidable. »

La démoniaque ne connaissait aucune technique d’assainissement de la viande, à vrai dire elle ignorait même tout du fonctionnement réel d’un poison. La seule chose qu’elle savait, c’était que la créatrice du poison devait connaître son antidote ou mieux en avoir sur elle en cas d’ingestion involontaire. C’était une question de bon sens davantage qu’une question de médecine. La question de la dryade vint ensuite lui provoquer une certaine hésitation. Mais elle préféra jouer franc jeu, étant en petit comité.

Valkia - « Pour être honnête, nous nous sommes perdues sur Grand Line et nous sommes tombés sur ton île. Vu qu’on arrive à court de vivre, nous avons fait halte pour nous restaurer et refaire des provisions. Quant aux dangers, et bien je suppose qu’ils font parties des risques acceptables que nous autres pirates sommes prêt à prendre. »

Elle avait détaillée le fond de sa pensée et également mis le point sur certaine chose qu’elle devrait changer à l’avenir. Parcourir une île peut être dangereux et il serait bon ton à l’avenir de prendre davantage de précaution. Tirant la bête à la force de ses bras, ce dernier faisait bien son poids. Cela n’allait pas être une mince affaire. Suivant la guide de la région, elle ne put s’empêcher de demander à son tour.

Valkia - « Et toi que fais tu là ? Cela n’a pas l’air d’être un endroit très accueillant. Tu n’as jamais rêvé essayez de voir ce qu’il y a par delà la mer ? Tu vis ici toute seule ?»

Valkia était curieuse de savoir les origines de son interlocutrice, à ses yeux il s’agissait d’une créature mi-femme mi-plante. Son apparence lui donnait vraiment ce côté mystique qui fascinait la cornue. Juste avant que la jeune femme ne put répondre, elle fini par ajouter.

Valkia - « La lame que tu as sortie tout à l’heure pour couper la dent de la plante, c’est un bel ouvrage, elle ne vient pas d’ici je me trompe ? »

En effet, la jeune démone avait du mal à imaginer qu’un quelconque forgeron se soit établi sur ce genre d’île. Cela montrait bel et bien que la jeune femme avait eu d’autres contacts avec divers voyageurs sur son île. Ecoutant attentivement les réponses, elle se focalisa sur sa mission du moment : tracter la bête.

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Quand tu écoutes, la forêt te murmure des choses…



La réaction de la démone fait rire intérieurement la chasseuse qui l’observe. Un antidote ? Il était plutôt basique, elle supposa que les humains comme elle n’avait pas le même genre de résistance qu’elle. Elle vivait tout de même entourée par des plantes très souvent empoissonnées. À vrai dire, les trois-quarts de la faune et de la flore ici étaient empoisonnés. Elle fait un geste vague face à sa demande sur le sujet.

‘’Seule la partie du haut devrait être empoissonnée, d’où ma préférence sur le morceau de ma prime. Pour l’antidote le plus basique devrait faire l’affaire. Avec ton équipage, clairement, l’un d’eux doit se connaître en poison.’’

Elle n’allait certainement pas dévoiler l’antidote de son propre poison, ça serait communiqué de l’information a un potentiel ennemi qui pourrait utiliser cette précieuse notion contre elle. Elle détourna l’attention en lui posant une autre question, le premier étant ignorer sans la moindre subtilité par la cornue qui n’avait tout simplement pas répondue. Elle tourne son attention d'elle, écoutant le monologue, puis la réalité la frappe de plein fouet.

‘’Vous êtes plusieurs à être descendu sur l’île ?!’’ Elle soupire lourdement, affichant son énervement face à la révélation. ‘’Vous réalisez que vous avez envoyé des gens à leur mort ? Et sinon ils vont détruits ma flore !? Dans les deux cas, la situation est plutôt désagréable pour l’un et l’autre.’’

Elle ne pouvait pas croire qu’ils avaient pris la mer, puis fait une pause sur une île sauvage sans rien connaître de celle-ci. Tout en guidant la demoiselle et son fardeau, elle s’explique.

‘’Je suis née ici. Il est accueillant pour ceux qui savent regarder et écouter la nature. Non, pas particulièrement et puis je ne ressens pas le besoin de quitter, j’ai tout ce que je veux ici.’’

Elle ignore la dernière phrase, elle ne se sentait pas de lui répondre que sa mère venait de décéder, la laissant complètement seule sur cette île. Il y avait bien cette personne sur le phare de Turpitude que seul son paternel avait osé aller lui rendre visite, mais la rousse ne se sentait pas d’humeur à envoyer à sa mort la démone. Elle tire finalement, ça lame, incertaine de comprendre la demande. Sans la donner à la femme, elle lui laisse avoir un meilleur coup d’œil sur celle-ci. La ‘lame’ est en fait de l’ivoire finement travaillé, sûrement un os assez large et courbé pour fabriquer l’objet. Le manche est en fait du bois et de l’écorce qui semble avoir poussé presque harmonieusement autour. Un petit crâne animal décore la section du haut entre la poignée et la lame courbe. Quelques petites feuilles vertes et champignons décoraient le tous.

‘’Le peu de choses extérieures que je possède n'est pas avec moi. Cette lame est une confection d’ici et de mon défunt paternel. Elle me sert principalement pour la chasse, dépecer les mammifères pour recueillir ce dont j’ai besoin en nature. Ce que je t’ai offert est un trophée du monstre que tu as tué. Beaucoup ont fini mortes sous les cornes du sanglier…. Pourquoi la question ?’’
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Mais que diable allait elle faire dans cette galère ?


A l’évocation du médecin dans l’équipage qui devait s’y connaître, la démone demeura de marbre. En réalité, il y avait bien une femme médecin mais elle n’était pas du tout apte à concocter des antidotes à partir de rien. Si vous aviez besoin d’un bandage ou de points de suture, c’était la doctoresse idéale, sinon et bien .. tant pis pour vous. Elle avait aussi des petits cachets anti douleurs qui apaisaient sur le coup, mais en soit cela ne soignait absolument rien. D’ailleurs, si Heliamphora n’avait pas mentionné le fait que le poison était dans la partie haute de l’animale, il y aurait eu une hécatombe à bord du navire. Une chance d’avoir croisée cette magnifique dryade.

Continuant de tracter sa proie, elle vit au loin un début de voile. Super, son accompagnatrice ne lui avait pas menti. De toute façon, il fallait bien partir par un endroit. Autant suivre celle qui connaît l’île. Soulagée à l’idée de ne pas avoir à se coltiner son énorme proie encore plus longtemps, elle marqua une pause pour s’essuyer le front. C’était du sport de faire venir autant de viande d’un coup. Prenant une pause, elle répondit à la question de son escorte végétale.

Valkia - « Nous sommes une quinzaine à avoir mis le pied à terre. Je comprend ton inquiétude mais j’ai bien l’impression qu’ici nous ne sommes pas les prédateurs. Si je sais bien me défendre, mes amis sont bien plus faibles. Il y a même des chances que quelques uns soient mort en allant chercher des victuailles, mais c’est un sacrifice que nous sommes tous prêt à prendre pour notre survie. D’ailleurs, je dois te remercier, je n’étais suis pas sûre de rentrer en un seul morceau sans ton aide. »

La suite de la diatribe étonna énormément la diablesse. Comment peut on élever une enfant dans un environnement aussi hostile et inhospitalié ? Autant elle avait évité l’enfer pour venir vivre sur une terre plutôt accueillante, autant la dryade, c’était une autre paire de manche. Après, elle semble toujours en vie et débrouillarde. Peut être s’y est elle habituée ? Ou peut être que Valkia devrait lui proposer de la rejoindre dans son expédition pour la sortir de cet enfer vert ? Sa deuxième partie de réponse était des plus nette : Elle était ici chez elle.

Ressentant le fait qu’elle ait éludée sa question, la démone ne la lui reposa pas. Après tout, elle avait bien commencé à éluder la première. A la place, la belle plante lui montra son arme qui était très primitif mais terriblement durable. La diablesse se mit à penser qu’après tout ici, peu devait importer aux habitants d’avoir des outils design tant qu’ils sont fonctionnels. Après, il y a un peu de décoration, mais cela semblait très brute aux yeux de notre protagoniste. S’apprêtant à répondre, elle fut interrompu par trois membres de son équipage avec des fusils. La bretteuse leur fit signe.

Valkia - « Baissez vos armes, elle n’est pas notre ennemie. » soupirant un coup avant d’ajouter « Je vous présente Heliamphora, elle m’a aidé dans ma quête de victuailles. »

Lars - « Merci à vous Heliamphora d’avoir garder un œil sur la princesse. »

Si des éclairs avaient pu sortir des yeux de Valkia, Lars aurait été transformé en cendre. Mais il est bête ou quoi de mentionner ça ici ? Certes sa réponse n’était pas dans le but de créer des troubles à la diablesse mais elle la mettait quand même dans la panade. Elle avait volontairement omis son appartenance supposée démoniaque. Pour éviter de laisser le temps à Helia de poser la question qui fâche, elle fini par demander à Lars.

Valkia - « Quand est-il de l’autre expédition ? Ils sont revenus ? »

Lars - « Oui Dame Valkia, on a juste perdu un homme qui s’est fait attaqué par plusieurs plantes … Il n’a pas survécu au poison. Les hommes ont ramenés des tas de fruit, mais beaucoup ne figurent pas dans nos livres de cuisine. »

La démoniaque voulait montrer l’efficacité de son équipage de fortune, à la place il y avait un ramassis de bras cassé qui mettait toujours la démone dans une situation inconfortable. Elle n’avait aucune notion de cuisine, la seule chose qu’elle savait faire c’était tailler des monstres en pièces. D’ailleurs en parlant de ça, il faut aussi qu’elle découpe le bestiaux en deux pour donner sa part à sa guide. Tiens mais d’ailleurs, si elle vit ici elle doit s’y connaître.

Se tournant vers Heliamphora, la démone hésita un instant avant d’oser demander à l’autochtone.

Valkia - « Est ce que tu penses que tu pourrais y jeter un coup d’oeil pour nous dire ce qui est comestible ou non ? Je sais que tu me dois rien, mais ça nous aiderait pas mal. »

En temps normale, elle se serait contenter de menacer la personne. Mais là c’était quitte ou double, elle voulait vraiment s’assurer que rien n’allait les empoisonner en mer sinon c’était la fin de l’aventure. Et sous la menace, les dires n’auraient pas forcément été vrais. Autant continuer de faire confiance à celle qui est du coin. Comme on dit, vaut mieux une qui sait que dix qui cherchent. Plantant son regard dans le sien, la bretteuse attendait une réponse de son amie végétale.
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Quand tu écoutes, la forêt te murmure des choses…



‘’Je vois… En espérant que tu n’aies pas eu trop de perte pour ton équipage et pour ce qui est de la forêt, si c’est le cas, tu auras fait une heureuse. Ne me remercie pas, tu n’as pas encore quitté l’île. Même nous avons quittés le couvert de la forêt, elle n’en reste pas moins dangereuse…’’ Explique simplement la rousse qui avait continué leur route le plus normalement du monde.

Dernièrement, elle avait eu la visite de plusieurs créatures étrangères, c’était à se demander si l’île commençait à ce développé de nouvelle technique pour attirer ses futures cibles à elle. Pourtant, la scientifique sauvage, n’avait pas remarqué de différence, aucune nouvelle odeur, ou encore de nouvelles créatures qui avaient fait son apparition… Peut-être que le fait qu’elle soit elle-même habitante de la plante géante faisait en sorte qu’elle n’était pas affectée ? Ou toutes ces visites n’étaient que le fruit du hasard, un avertissement silencieux, un rappel qu’elle n’était pas seule dans ce monde et encore moins la plus forte.

Tandis qu’elle dévoile son couteau de chasse à la démone, elles débouchent hors de la forêt pour être rapidement accueilli par des membres de l’équipage qui pointe des bouts de métal vers elle. Elle reconnaît quelques secondes trop tard les bâtons de feu utilisé par la marine et son visage se froisse tandis que sa compagne de fortune s’exclame en défendant cette dernière. Il s’en vient ensuite un échange où elle retient un seul mot, princesse. Est-ce que c’était le même genre de princesse des contes de fée ? Celle qui était enveloppée des grandes robes de frou-frou pastel comme lui avait raconter sa mère plus jeune ? Elle pose ses émeraudes sur celle enveloppée de noire et l’étudie un instant… Non, impossible, ce devait être autre chose.

Dans tous les cas, elle allait prendre son morceau de viande et retourner dans la forêt en laissant tout ceci derrière elle… N’est-ce pas ? Et non, les paroles de Valkia résonnent dans son esprit. La chasseuse verte réfléchit à la demande, les yeux posés sur la ‘princesse’ qui ne ressemblait aucunement aux contes de fées à sa connaissance et elle soupire, vaincue.

‘’Si je le fais, est-ce que vous quitterez l’île plus rapidement ? Et je vais récupérer les fruits et plantes qui seront empoisonnées. C’est l’échange que je demande pour mon aide. Apportez-moi les choses à triés, je le ferais ici sur la plage.’’

Puis elle observe les hommes et femmes qui attendent l'ok de leur ‘princesse’ avant de s’activer telles des fourmis bien guidées par leur reine. Curieuse, la rousse les observe s’agiter autour d’elle ou encore faire des va-et-vient entre le bateau et elle avec le fruit de leur cueillette. Sans perdre plus de temps, l’indigène trie à son tour les fruits et légumes, dévoilant au passage un peu de son savoir sur comment reconnaître les poisons cachés dans certains. Elle se retrouve au finalement avec une petite pile de fruits assez colorés. Pendant le triage, elle arrête l’un des hommes qui lui apporte ce qui ressemble à une banane oranger. Elle attrape la main de celui-ci et observe les ongles qui commençaient à tournées bleues. Elle soupire lourdement ;

‘’N’as-tu pas d’instinct de survie ? Comment peux-tu manger un fruit que tu ne connais pas ?’’

Elle retire l’étrange fruit de ses mains, avant de le jeter dans la pile de fruits donc celui-ci était le dixième. Elle fouille dans un petit sac bien camouflé à sa ceinture pour en sortir un contenant en bois qui entre dans la paume d’une main. Elle l’ouvre d’une rapide rotation de la main et dévoile une pâte verdâtre aux effluves sucrés. D’un mouvement agile, elle en ramasse avec son pouce puis tandis que l’homme allait s’exprimer, elle lui glisse le doigt sur la langue, attrapant le menton et la langue avec sa main pour le retenir. L’homme se fige, surprit et incompréhensif. Tout en le maintenant, elle s’exprime ;

‘’Laisse la pâte se diluer et ne la recrache surtout pas… C’est un antidote pour éviter une mort lente et douloureuse.’’ Annonce-t-elle en relâchant finalement sa prise sur lui. ‘’Est-ce que d’autres personnes on manger des fruits qui sont dans cette pile ?’’ Demande-t-elle.
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Mais que diable allait elle faire dans cette galère ?


Heliamphora semblait regardait de façon attentive Valkia suite aux paroles du membre d’équipage. Il n’y avait rien de plus embarassant que ce moment là. D’autant que cela renforçait encore plus le sentiment d’imposture de la diablesse. Elle était princesse des enfers par sa supposée filiation démoniaque. Mais maintenant que les paroles de sa génitrice résonnait dans sa tête, la cornue n’en était plus réellement sûre qu’elle méritait de porter ce titre là si lourd en conséquence. Il était toutefois hors de question que la bretteuse s’arrête avant d’avoir eu des réponses à ce sujet.

La jeune pousse semblait vraiment être d’une aide précieuse, et ces honoraires étaient des plus abordables sur une île pareille. Que ferait la démoniaque de plantes toxiques ? Elle n’allait pas tenir jusqu’à son arrivée sur Hat Island, et elle avait d’autres projets pour le doc. Mais au vue des prédisposition de la dryade à utiliser des poisons pour chasser, il était logique qu’elle demande à récupérer ses fruits toxiques. L’autre demande d’Helia mettait au moins tout le monde d’accord. Plus vite l’équipage en aura fini sur cette île, plus vite il reprendra la mer. Avouons le, ce n’était pas l’endroit le plus accueillant qui soit pour l’espèce humaine, tout du moins, appart pour les personnes comme la belle plante.

Valkia - « Marché conclu, une fois les fruits triés, nous prendrons la mer. Nous ne pouvons nous permettre de perdre d’avantage de temps et d’homme ici de toute façon. Et les fruits toxiques seront tout à toi. »

Faisant signe à son équipage, ces dernier se mettent en quête des fruits rapportés par l’expédition. Grâce à l’expertise de l’autochtone, les fruits furent rapidement triés. Heureusement d’ailleurs car la plupart des fruits ici ne ressemblait à aucun autre. Cela aurait été dommage de se passer de bon fruit à cause de l’ignorance générale. Et en plus, c’était un échange de bon procédé. Le rêve dans une affaire c’est que tout le monde soit content n’est ce pas ? Après avoir fait un premier tri, tout avait l’air d’aller pour le mieux.

Tout ? Non, Fle’ron avait encore fait des siennes. C’était le membre d’équipage qui coûtait le plus cher en nourriture au point que tout le monde lui donnait ses restes pour être sûr qu’il ne tombe pas dans les pommes. C’était une bonne personne et un matelot exemplaire appart ça, mais sa gourmandise lui a fait défaut. Il était très difficile de lui en vouloir après avoir frôlé un début de famine. Mais le fait est que maintenant il était dans de beaux draps par son manque de retenue. Si le fruit était empoisonné, il allait sans doute mourir.

Heureusement, encore une fois, la dryade providentielle avait tout ce qu’il faut pour aider et a pu sauver le malheureux Fle’ron d’une mort sans doute atroce et peu enviable. Heureusement que la demoiselle avait de l’antidote sur elle. Sans doute était ce au cas où elle se fasse contaminée elle aussi ? En tout cas, le gourmet lui devait une fière chandelle, complètement confus il demanda à Valkia.

Fle’ron - «  Gombien de gemps ge vais degoir garger ga gans la gouche ? »

Valkia - «  Jusqu’à ce qu’on s’éloigne de l’île pour être sûr. Au moins, ça t’apprendra à manger n’importe quoi, une chance que quelqu’un connaisse un anti-poison sinon tu serais mort avant d’avoir atteint les blues »

Se retournant vers sa débiteuse pour la remercier d’un geste de tête, le gourmet donna un coup de main aux autres pour embarqué la totalité des vivres. Ils étaient tous volontaires, ça on pouvait pas leur retirer, mais ce genre de bêtise à répétition compliqué énormément le trajet de la bretteuse qui n’avait qu’une hâte : poser enfin pied sur Hat Island. Profitant que tout le monde soit occupé, la diablesse convia l’autochtone à venir avec elle. Une fois devant la bête, Valkia lui expliqua.

Valkia - « Je te remercie pour ton aide précieuse, je t’ai promis la partie haute de l’animale, Je tiens parole. »

Sans plus d’explication, la diablesse se met sur le flanc de la bête et se met à visualiser son coup. Elle savait déjà ce qu’elle devait faire, le mouvement serait descendant pour permettre une meilleure pénétration de la lame et devrait etre assez puissant pour séparer le porc en deux. Prenant quelques secondes pour se retrouver dans ses meilleures prédispositions, la diablesse abatti son épée avec force et détermination jusqu’à le scinder en deux parties égales en son centre. La coupe était très nette et longiligne. La bretteuse était satisfaite, elle essuya le sang de la lame sur son avant bras avant de ranger son katana à sa ceinture.

Ce geste, elle l’avait pratiqué à vide un nombre incalculable de fois, et aussi sur quelques étrangers de son île. D’ailleurs, peut être même que la plante verte la considérait comme tels. C’est vrai qu’aucun des membres de son équipage ne provenait de l’île plante carnivore. Regardant le spectacle terminée, elle tourna la tête vers la femme de la forêt avant d’ajouter.

Valkia - «  Nous avons conscience d’être des étrangers sur ton île, je souhaite tenir ma parole et partir au plus vite de ton île. Mais avant cela, veux tu un coup de main pour porter la carcasse chez toi ? Après tout ce que tu as fais pour nous, c’est la moindre des choses que je puise te proposer. »

En réalité la démoniaque était curieuse, et était tiraillée entre l’envie d’en savoir plus sur la dryade et repartir au plus tôt de cette île hostile. Elle avait déjà perdu un homme aujourd’hui et failli en perdre un autre à l’instant. Qui était donc cette femme ayant préféré l’austérité d’une île remplie de pièges mortels au plaisir et la sécurité des villes humaines ? Cela demeurait une énigme pour Valkia.
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Quand tu écoutes, la forêt te murmure des choses…



Il y avait beaucoup trop de nouvelles informations avec des points d’ombres pour qu’elle se sent à l’aise dans le fait d’avoir autant de monde sur son île. Autant plus que pour sa sécurité et celle de ses membres d’équipage, elle préférait se mêler directement que de les laisser à eux même. Elle offre un signe vague de la main face au remerciement du gourmand.

‘’Ne me remercie pas, et garder la pastille jusqu’à ce qu’elle fonde complètement. Ne buvez pas d’eau sinon vous rendrez le produit moins efficace et attention au goût de la fin, il peut devenir très amer en bouche, mais ne recracher rien. Avaler au fur à mesure que la substance reçue.’’ Explique-t-elle plus en détail avant que l’homme ne quitte, visiblement peiné et décourager par ses propos et celle de sa maîtresse.

Tout en continuant son triage de fruit, elle est surprise de voir autant de ‘nourriture’ récupérer par eux, ils s'étaient révélés très efficaces dans leurs tâches. Quand enfin touche la fin du triage, elle réalise que seule l'un tiers de toute la quantité est empoisonné. Elle hoche doucement la tête, satisfaite du travail qu’ils avaient effectué. Elle finit tout de même par repérer le médecin et le cuisiner du bateau, quelques questions poser ici et là, lui avait permis de mettre la main sur les deux membres d’équipage.

‘’Je veux simplement partager quelques conseils pour la route. Éviter d’abuser des fruits jaunes allongées, pas plus qu’un par jour, sinon vous allez vous retrouver avec une diarrhée douloureuse. Il y a énormément de fibre, alors je conseille de les garder seulement si vous membres ont de la difficulté de ce côté. Ceux ronds et oranges sont très sucrés, inoffensifs, mais ils colorent l’urine pour un corps qui n’est pas habituer à les manger. Les bruns qui ressemblent à une racine son meilleur bouilli comme les patates, autrement ils sont dure sous la dent. Dernier point, les fruits violets sont comestibles sur une petite dose, mais si vous en abusez, ils offrent une concentration toxique qui peut empoisonner le corps. C’est un fruit ‘dur’ à digérer alors, je conseille fortement d’en faire du jeu pour le diluer avec de l’eau et d’autres fruits. ’’

Elle fouille dans ces sacs de cuir à sa ceinture et finit par en détacher un au complet. La poche, en cuir végétal est d’un vert foncé, se confondant facilement avec son accoutrement. Elle fouille à l’intérieur, observe ce qu’il reste et elle le tend finalement au médecin en question.

‘’Tenez, il reste trois doses d’antipoison à l’intérieur. Je doute que vous en ayez besoin, mais sait-on jamais. Dès que vous reconnaissez les symptômes, utilisez-les.’’

Puis, elle va rejoindre la ‘princesse’ de l’équipe, la démone aux yeux de feu si attrayant. Une nouvelle fois, elle chasse le remerciement, loin de bien comprendre cette coutume que t’utiliser le langage aux gestes. Tout ce qui l’intéressait était ce qu’on lui devait comme part du marché. C’était qu’Heliam était un peu rustique en manière, ne connaissant pas toutes les coutumes liées au monde extérieur. Elle vivant du troc ou encore que si elle désirait quelque chose, elle le prenait. C’était la loi du plus fort dans cette forêt à l’apparence si douce. Elle croise les bras sur sa poitrine, observant la dame en noir se hisser sur le porc géant et se préparer à le trancher en deux.

Malgré son apparence stoïque, le regard de la chasseuse verte observe avec curiosité les faits et gestes de la noire. Elle prend en note sa posture, le mouvement de ses muscles qui roulent sous sa peau de cuir quand elle attrape son arme et qu’elle la soulève. Elle contracte son corps de manière efficace qui fait ressortir la musculature de son corps. Elle semblait sortir tout droit de ces bouquins d’anatomie que sa mère lui avait déjà montrée dans sa jeunesse. Puis après une pause, de nouvelles contractions dévoilèrent le mouvement effectuer avec précision qui tranche sans difficulté le morceau de viande. Elle hoche la tête, impressionner par l’efficacité de cette dernière.

‘’Ton aide est appréciée, mais je vais décliner. Je peux m’occuper de la carcasse sans problème, tu devrais plutôt mettre ta curiosité de côté et t’occuper de tes hommes. Ceux-ci semblent bien presser de quitter, à les voir épier l’orée de la forêt avec appréhension. De toute façon, mon chez-moi est tout l’île, je vais là où me dicte mon cœur. Je vais donc préparer la viande ici et laisser les organes aux monstres comme offrandes. Si tu veux éviter plus de perte, tu devrais quitter, je sens que la forêt s’agite de votre présence. Toutes vos odeurs nouvelles attirent l’attention de certaines créatures que vous ne voulez pas rencontrer… Même moi, je les évite…’’

Sur ces paroles, elle va chercher une large feuille de palmier qu’elle vient étendre près du corps. Elle se penche ensuite et plonge les mains dans les entrailles encore chaudes de la bête et en extraire les organes restants et les déposer sur la feuille. Avec son couteau de chasse, elle travaille vite et avec précision, dévoilant une habitude à dépecer des proies. Elle vient découper le crâne et en extirper le cerveau, la langue et les yeux qui viennent rejoindre les autres organes. Elle jette ensuite dans la montagne d’organe quelques bouts de viande avant de soulever le tout et de commencer à se diriger vers l’opposer de la plage dans le but d’y déposer son offrande. Elle s’arrête et cette tourne vers la jeune femme.

‘’J’espère sincèrement que le restant de votre voyage se passera mieux. Valkia, soyez prudente la prochaine fois que vous entrez sur une nouvelle île, vous ne savez jamais sur qui vous pouvez tomber.’’ Offre-t-elle avec un sourire en coin. Même si la chose pouvait sonner comme une menace, elle ne l’était pas, loin de la même, puis sur ces dernières paroles, la chasseuse verte s’éloigne vers sa future destination.
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