La tempête était maintenant passée depuis quelque temps. Les nuages noirs qui s’étaient trouvés au-dessus d’eux pendant des heures avaient dérivé autre part. Robina ne savait pas où exactement, le compact ne marchait pas sur la route de tous les périls. Toutefois, ils étaient en sécurité pour les prochaines heures. Les membres de l’équipage étaient exténués. Il avait fallu que tout le monde aide pour que les manœuvres d’accostage soient faites pour ne pas se retrouver à la dérive en plein océan.
Quelques hommes et femmes avaient été désignés volontaires pour monter la garde pendant quelques heures. Le temps que les manœuvres se reposent et soient de nouveau en pleine forme. Ceux qui n’avaient pas été sur le pont pendant la tempête faisaient leur part aussi. La cuisinière et capitaine était en train de se reposer dans sa cabine, elle avait donné ses ordres pendant toute la tempête, fait en sorte que tout se passe bien. Elle avait aussi participé aux actions pour garder le galion à l’eau pendant tous les événements passés. Quelques heures de repos n’étaient pas de trop et elle les prenait avec plaisir.
Se levant après quelques heures, elle fut accueillie par un mal de crâne. Le manque de sommeil sans doute. Elle avala une décoction d’herbes et de plantes médicinales que lui avait déjà préparé Apolo pour ces moments-là. Elle fit sa toilette rapidement et sortit, quelques mousses se trouvaient déjà sur le pont, ils vérifiaient les dégâts sur le navire de ligne.
Quelques tonneaux avaient été mal accrochés avec des cordes. Ils avaient perdu de l’eau douce et des provisions. Rien à signaler sur les mâts, les voiles avaient été repliées au début de la tempête, elles n’avaient pas eu le temps de forcer sur le bois. Aucun homme ne manquait à l’appel, chacun était en train de dormir dans ses appartements ou dans son hamac. Une bonne nouvelle, ils avaient failli perdre plusieurs personnes par-dessus bord pendant que les éléments se déchaînaient.
En regardant l’île sur laquelle l’Iceberg s’était arrêté, la Sanderrienne put voir que des bâtiments se trouvaient dans les hauteurs. De là où elle se trouvait, elle ne pouvait pas voir ce qui s’y passait ni qui y vivait. Toutefois, elle avait besoin d’aide et son équipage aussi, elle n’avait pas de temps à perdre. Voyant un mousse passé proche d’elle, elle l’arrêta en l’appelant.
— Vous ! Oui, c’est à vous que je parle. Elle rajouta la dernière phrase en voyant l’homme se retourner pour voir si sa capitaine parlait à quelqu’un d’autre. Allez chercher mon second, Fang Shui. Il doit se trouver dans sa cabine ou en cuisine. Faites-le prévenir que nous partons tous les deux dans quelques instants, nous devons trouver de l’aide.
— Bien, capitaine. Il se releva légèrement, voulant poser une question, mais ne sachant pas comment aborder le sujet.
— Oui ? Elle leva un sourcil, curieuse de savoir ce que l’homme pouvait bien penser.
— Eh bien, capitaine… il se gratta l’arrière du crâne tout en cherchant ses mots. D’habitude c’est monsieur Jin qui vous accompagne à terre. Dois-je le faire réveiller lui aussi ?
Comprenant la question muette derrière celle que venait de poser le moussaillon, elle se mit à sourire. C’était vrai qu’elle s’était avant tout reposée sur Jin pendant longtemps. Pourtant, les choses changeaient peu à peu dans l’équipage. Son second de cuisine était aussi en train de devenir son second dans l’équipage, chacun avait pu s’en rendre compte depuis plusieurs semaines.
— Je remercie beaucoup monsieur Jin pour tout ce qu’il a fait pour moi jusqu’ici. Mais je ne dois pas trop lui en demander. Elle sourit légèrement, le bord de ses lèvres se relevant imperceptiblement. Il nous aide pour remonter la route de tous les périls, je ne peux pas lui demander d’être mon garde du corps à chaque instant. De plus, il doit être en train de dormir après la tempête, ne le dérangez pas, il mérite de dormir.
— Je comprends, capitaine. Il la salua rapidement. J’y vais tout de suite.
Alors que l’homme s’éclipsait pour réaliser la mission qu’on venait de lui confier, la Sanderrienne se tourna vers le seul roc qui était toujours inamovible sur le navire : le quartier-maître Lanch. Il avait aidé pendant le cataclysme, et pendant que tout le monde se reposait, il était le point d’ancrage de tout le monde ici.
— Monsieur Lanch. Je pensais que vous étiez en train de dormir.
En entendant son nom, l’ancien militaire se tourna vers sa commandante qu’il salua d’un bref signe de tête.
— J’aurai bien aimé, capitaine. Il tourna la tête vers le pont supérieur et vers l’équipage qui s’activait. Mais il y a trop à faire pour que je me repose. Vous avez géré la situation toute seule pendant la tempête, je peux bien le faire pendant que le temps est calme.
— Vous n’y êtes pas obligé. Elle posa sa main sur l’épaule de l’ancien sergent des givrelames. Je sais que vous faites de votre mieux, vous devez être exténué. Prenez un peu de repos, je suis certaine que les hommes pourront s’en sortir pendant quelques heures sans instructions.
— J’en suis sûr aussi. Il retira toutefois la main de sa supérieure lentement. Toutefois, je me dois de refuser, je dois encore finir mon bilan des dégâts et des pertes. Et il faut que cela soit fait le plus rapidement possible. Ne vous inquiétez pas, je finis ça et j’irai me reposer. Je vous laisse partir à l’aventure l’esprit tranquille.
— Comment ? Elle était surprise, elle venait de donner ses ordres et de prendre sa décision. Comment pouvait-il déjà être au courant ?
— Je suis au courant ? Il finit la phrase de sa supérieure, comme lisant dans ses pensées. Vous êtes armées, vous avez prévenu monsieur Shui pour partir avec vous. Je ne suis pas sourd, je vous ai entendu avec cet homme il y a quelques minutes. Il se mit à sourire plus largement en voyant l’expression sur le visage de Robina. Je vous connais depuis maintenant près d’un an, capitaine. Je sais déjà ce que vous allez faire avant que vous n’y pensiez.
Elle le remercia d’un sourire. Il ne manquait plus que Fang pour partir.
Une forêt qui s’étendait à perte de vue ainsi qu’une chaîne de montagnes. Voilà ce que laissait apparaître la partie visible de l’île depuis le navire des Glaciers. Un paysage qui rappelait quelque peu au samouraï son île natale.La Sanderrienne s’approcha de lui et lui posa la main sur son épaule, le faisant légèrement sursauter.
— Et bien monsieur Shui, vous comptez me faire attendre longtemps ? Rouspetta la jeune femme aux cheveux blancs. Allons-y, il nous faut trouver de l’aide sur cette île.
— Le reste de l’équipe est déjà prêt ? S’interrogea le navigateur de Robina.
— Il n’y a que nous deux, Fang. Lui répondit la chasseresse de primes alors qu’elle s’apprêtait à descendre du navire. Les autres sont occupés sur le navire ou en train de se reposer après avoir géré la tempête.
Il hocha de la tête pour accepter cette forme de confiance et partit avec sa supérieure à l'aventure.
Quelques hommes et femmes avaient été désignés volontaires pour monter la garde pendant quelques heures. Le temps que les manœuvres se reposent et soient de nouveau en pleine forme. Ceux qui n’avaient pas été sur le pont pendant la tempête faisaient leur part aussi. La cuisinière et capitaine était en train de se reposer dans sa cabine, elle avait donné ses ordres pendant toute la tempête, fait en sorte que tout se passe bien. Elle avait aussi participé aux actions pour garder le galion à l’eau pendant tous les événements passés. Quelques heures de repos n’étaient pas de trop et elle les prenait avec plaisir.
Se levant après quelques heures, elle fut accueillie par un mal de crâne. Le manque de sommeil sans doute. Elle avala une décoction d’herbes et de plantes médicinales que lui avait déjà préparé Apolo pour ces moments-là. Elle fit sa toilette rapidement et sortit, quelques mousses se trouvaient déjà sur le pont, ils vérifiaient les dégâts sur le navire de ligne.
Quelques tonneaux avaient été mal accrochés avec des cordes. Ils avaient perdu de l’eau douce et des provisions. Rien à signaler sur les mâts, les voiles avaient été repliées au début de la tempête, elles n’avaient pas eu le temps de forcer sur le bois. Aucun homme ne manquait à l’appel, chacun était en train de dormir dans ses appartements ou dans son hamac. Une bonne nouvelle, ils avaient failli perdre plusieurs personnes par-dessus bord pendant que les éléments se déchaînaient.
En regardant l’île sur laquelle l’Iceberg s’était arrêté, la Sanderrienne put voir que des bâtiments se trouvaient dans les hauteurs. De là où elle se trouvait, elle ne pouvait pas voir ce qui s’y passait ni qui y vivait. Toutefois, elle avait besoin d’aide et son équipage aussi, elle n’avait pas de temps à perdre. Voyant un mousse passé proche d’elle, elle l’arrêta en l’appelant.
— Vous ! Oui, c’est à vous que je parle. Elle rajouta la dernière phrase en voyant l’homme se retourner pour voir si sa capitaine parlait à quelqu’un d’autre. Allez chercher mon second, Fang Shui. Il doit se trouver dans sa cabine ou en cuisine. Faites-le prévenir que nous partons tous les deux dans quelques instants, nous devons trouver de l’aide.
— Bien, capitaine. Il se releva légèrement, voulant poser une question, mais ne sachant pas comment aborder le sujet.
— Oui ? Elle leva un sourcil, curieuse de savoir ce que l’homme pouvait bien penser.
— Eh bien, capitaine… il se gratta l’arrière du crâne tout en cherchant ses mots. D’habitude c’est monsieur Jin qui vous accompagne à terre. Dois-je le faire réveiller lui aussi ?
Comprenant la question muette derrière celle que venait de poser le moussaillon, elle se mit à sourire. C’était vrai qu’elle s’était avant tout reposée sur Jin pendant longtemps. Pourtant, les choses changeaient peu à peu dans l’équipage. Son second de cuisine était aussi en train de devenir son second dans l’équipage, chacun avait pu s’en rendre compte depuis plusieurs semaines.
— Je remercie beaucoup monsieur Jin pour tout ce qu’il a fait pour moi jusqu’ici. Mais je ne dois pas trop lui en demander. Elle sourit légèrement, le bord de ses lèvres se relevant imperceptiblement. Il nous aide pour remonter la route de tous les périls, je ne peux pas lui demander d’être mon garde du corps à chaque instant. De plus, il doit être en train de dormir après la tempête, ne le dérangez pas, il mérite de dormir.
— Je comprends, capitaine. Il la salua rapidement. J’y vais tout de suite.
Alors que l’homme s’éclipsait pour réaliser la mission qu’on venait de lui confier, la Sanderrienne se tourna vers le seul roc qui était toujours inamovible sur le navire : le quartier-maître Lanch. Il avait aidé pendant le cataclysme, et pendant que tout le monde se reposait, il était le point d’ancrage de tout le monde ici.
— Monsieur Lanch. Je pensais que vous étiez en train de dormir.
En entendant son nom, l’ancien militaire se tourna vers sa commandante qu’il salua d’un bref signe de tête.
— J’aurai bien aimé, capitaine. Il tourna la tête vers le pont supérieur et vers l’équipage qui s’activait. Mais il y a trop à faire pour que je me repose. Vous avez géré la situation toute seule pendant la tempête, je peux bien le faire pendant que le temps est calme.
— Vous n’y êtes pas obligé. Elle posa sa main sur l’épaule de l’ancien sergent des givrelames. Je sais que vous faites de votre mieux, vous devez être exténué. Prenez un peu de repos, je suis certaine que les hommes pourront s’en sortir pendant quelques heures sans instructions.
— J’en suis sûr aussi. Il retira toutefois la main de sa supérieure lentement. Toutefois, je me dois de refuser, je dois encore finir mon bilan des dégâts et des pertes. Et il faut que cela soit fait le plus rapidement possible. Ne vous inquiétez pas, je finis ça et j’irai me reposer. Je vous laisse partir à l’aventure l’esprit tranquille.
— Comment ? Elle était surprise, elle venait de donner ses ordres et de prendre sa décision. Comment pouvait-il déjà être au courant ?
— Je suis au courant ? Il finit la phrase de sa supérieure, comme lisant dans ses pensées. Vous êtes armées, vous avez prévenu monsieur Shui pour partir avec vous. Je ne suis pas sourd, je vous ai entendu avec cet homme il y a quelques minutes. Il se mit à sourire plus largement en voyant l’expression sur le visage de Robina. Je vous connais depuis maintenant près d’un an, capitaine. Je sais déjà ce que vous allez faire avant que vous n’y pensiez.
Elle le remercia d’un sourire. Il ne manquait plus que Fang pour partir.
Une forêt qui s’étendait à perte de vue ainsi qu’une chaîne de montagnes. Voilà ce que laissait apparaître la partie visible de l’île depuis le navire des Glaciers. Un paysage qui rappelait quelque peu au samouraï son île natale.La Sanderrienne s’approcha de lui et lui posa la main sur son épaule, le faisant légèrement sursauter.
— Et bien monsieur Shui, vous comptez me faire attendre longtemps ? Rouspetta la jeune femme aux cheveux blancs. Allons-y, il nous faut trouver de l’aide sur cette île.
— Le reste de l’équipe est déjà prêt ? S’interrogea le navigateur de Robina.
— Il n’y a que nous deux, Fang. Lui répondit la chasseresse de primes alors qu’elle s’apprêtait à descendre du navire. Les autres sont occupés sur le navire ou en train de se reposer après avoir géré la tempête.
Il hocha de la tête pour accepter cette forme de confiance et partit avec sa supérieure à l'aventure.
Dernière édition par Robina Erwolf le Lun 21 Aoû 2023 - 23:01, édité 3 fois