Drôle de vie en ce moment
On n’appelle pas Grand Line la route de tous les dangers pour rien, et on ne l’appelle pas non plus les cimetières des pirates pour rien ! Si certains oublient parfois cet adage, la mer a tôt fait de leur rappeler leur place dans l’ordre naturel des choses. La vie n’est pas un long fleuve tranquille sur Grand-line, ça non. Le navire marchand qui avait quitté Union John était tout, sauf marchand, et Farore l’avait appris à ses dépens en se retrouvant ficeler la tête en bas au-dessus d’une marmite d’huile bouillante.
« Ce que j’ai pu être stupide… »
Ce serait une phrase parfaite pour une épitaphe. Elle avait naïvement accepté un prix dérisoire après avoir mis à mal la Marine sur Union John et elle s’était retrouvée en vérité à bord d’un bateau pirate et pas n’importe lequel celui de John Fricassée et l’équipage du Cannibale. Inutile de dire que le maître-coq se donne à cœur joie de garnir sa marmite et de la remplir de mets divers et variés aussi bien que douteux. John Fricassée n’est pas à son premier coup d’essai, c’est presque une sommité dans son « art », inutile de précisé qu’il est l’auteur de nombreux crimes cannibales contre des villes et des villages entiers pour nourrir son équipage. Au départ, ils n’étaient pas portés sur la chose, mais lorsqu’ils se sont perdus sur la Calm Belt, sans vent, sans courant et sans la moindre chance de s’en sortir, le cannibalisme est rapidement apparu comme une divine évidence. Farore en mauvaise posture tente tant bien que mal de se sortir de là, mais l’épaisseur du cordage et le fait de tomber aussitôt dans une marmite bouillante n’est pas spécialement la meilleure chose à faire.
Mais John Fricassée à tendance lui aussi à oublier une chose : Grand Line est un danger permanent. Igorich le boucher s’avance vers la poulie et commence à faire descendre Farore, c’est la panique dans son regard, elle n’a absolument aucun moyen de s’en sortir et pour la première fois elle se sent dans une terrible impasse.
Grand Line prend, Grand Line reprend, et parfois donne. C’était le cas aujourd’hui, un sifflement strident se fait entendre et une explosion terrible retentit fait voler en éclats un bout du pont supérieur. Un bout de bois acéré vient sectionner de manière nette la corde, Farore voit sa vie défilée devant ses yeux, c’est la fin c’est sûr. Mais une seconde explosion propulse Igorich et renverse la marmite bouillante, Farore s’écrase au sol toujours ligoté.
« Wow… Si y a une entité supérieure au-dessus de ma tête, il vient de m’offrir un Deux Ex Machina. »
Les canonniers du Cannibale ripostent, les coups de feu se multiplient de part et d’autres. Farore tente de se relever péniblement, le ciel est noir et se charge peu à peu, le temps avait changé du tout au tout en seulement quelques instants, les rumeurs sur la météorologie de Grand Line sont donc parfaitement fondées. Au loin, elle peut voir entre quelques vagues deux autres navires pirates, et plus à l’Ouest, trois navires de la Marine, elle était prise au beau milieu d’une bataille navale !
« Ce n'était pas au programme ça… »
La Marine adopte une formation en triangle et ouvre le feu tous azimuts pour espérer mettre à mal les défenses pirates, ils se plongent cœur et âme dans un combat à mort contre la piraterie, et comme si tout ceci ne suffisait pas, ne violente tempête se déclare. L’ancien agent gouvernemental est toujours ligotée et sa patience vis-à-vis de ce sujet s’amenuise de minute en minute, elle profite donc de la cohue générale pour avancer vers une torche et laisse ses liens fondre comme neige au soleil, une fois libre, elle doit analyser sa situation, elle est en piètre posture et ne peut décemment pas rester à bord du navire de John Fricassée. Elle attend que le navire s’approche suffisamment d’un autre navire pirate pour utiliser des bastingages et prendre le large dans le navire adverse, elle tombe au sol, se réceptionne et observe une paire de bottes immobile, elle remonte son regard vers le propriétaire et…
« Oh non… Merde… »
- Techniques:
Aucune