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Construisons la destruction !

Rappel du premier message :

Sur le trajet du retour entre Little Garden et Clock Work island j’exigea des explications claires à Krishna.

« Dis-moi, c’était une invention le passage de Ste Aldéa sur Little Garden ? »
« Non, non ! Elle est bien en train de remonter la première voie de Grand Line. Attends, je dois encore avoir un article. Regarde, dans le journal arrivé il y a peu, il y a un article qui parle de son arrivée sur Drum. »
« Je vois. Il y a une base révolutionnaire sur cette voie, non ? »
« Oui, sur Jaya. Je pense que l’ile entière est révolutionnaire, même. »
« Ok et pourquoi, je suis toujours le dernier au courant ? »
« Peut-être parce que tu ne lis que le supplément armes de légende et que n’ouvre jamais la gazette. »
« Oui, mais… »
« Que tu oublies ton escargophone une fois sur deux. »
« Ok, peut-être… »
« Que tu ne réponds pas quand on t’appel. Que tu oublies que tu es un atout et que tu peux avoir accès à toute l’information que tu veux. »
« Ça va, ça va. C’était une question rhétorique. Je vais me renseigner. Je me demande ce que les hautes instances en pensent, mais c’est l’occasion de faire briller le développement en préparant des surprises pour notre invitée de marque. »

Le temps d’arriver à CW25, je m’étais entretenu plusieurs fois avec Raven. Comme je le pensais, la révolution n’était pas prête à laisser un Dragon céleste venir les narguer sans rien prévoir. J’avais carte blanche pour acheminer du matériel et aider à prévoir la défense de l’ile. J’avoue, Raven m’avait un peu engueulé aussi. Comme quoi en tant qu’atout, j’avais toujours carte blanche ou presque.

Du coup avant même d’avoir atteint ma base, j’avais passé des appels. Des navires partiraient d’un peu partout avec du matériel et des volontaires pour nous aider à préparer Jaya. J’avais fait marcher notre réseau pour qu’un moyen de naviguer jusque là arrive rapidement un peu partout. Apparemment, à CW25 on avait en réserve des éternals pose ou des vivre card permettant de rejoindre presque n’importe qu’elle base révolutionnaire.

Conformément à mes ordres, tout le matériel et les moyens de transports avaient été préparés et ils étaient près à prendre la mer quand nous arrivâmes. J’autorisai quand même deux jours de repos au sol avant de reprendre la mer. Mes hommes en avaient besoin. Moi aussi.

***

Ce fut ainsi qu’une petite flotte chargée de matériel arriva en vue de Jaya.

« Moshi, moshi Othar ! Comme convenu nous arrivons avec du matériel pour renforcer les défenses ! »
« Le blocus de l’ile a déjà commencé, faites demi-tour ! »
« Othar, ne joue pas au con et envoie-nous le navire escorte. »
 « Jamais ! Puis, je ne sais pas à qui j’ai à faire. »
« Moi, je sais très bien que j’ai affaire à cette tête de pioche de Othar, ex as de la guerre. Je suis Bakasaru Yukikurai, Atout de l’armée révolutionnaire dans la branche développement. »
 « Haha, ils laissent vraiment n’importe qui devenir Atout mon petit Yuki. Allez, mot de passe. »
« Tu es sérieux ? »
 « Oui ! »
« Le lapereau et la biche gambade dans les champs de… On est quelle date encore Krishna ? De patate douce. »
 « Haha, c’est bon je t’envoie la corvette. Ils me font trop marrer nos mots de passe généraux. Haha ! »
« Super ! J’apprécie l’aide. »

Je raccrochai cramoisis, j’avais toujours trop honte de nos mots de passe à base d’animaux mignons, d’actions à la con et de lieu tout pourri. En plus, il savait bien que je les détestais. Quel barbare cet Othar !

Pourquoi, fallait-il un navire guide, vous demanderez-vous ? Et bien parce que Ragnar avait déjà commencé à fortifier l’ile en créant une barrière d’épave.


Dernière édition par Yukikurai le Mar 30 Jan 2024 - 18:27, édité 1 fois
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Au fil de la discussion, Kant s’impatientait, tapait du pied.
Il scrutait l’atout du regard, puis le second, avant d’observer un peu plus loin sur les hommes creusant des tranchées… Ni les discours, ni les actes ne parvinrent à le convaincre. Était-ce là toute la puissance de l’Armée Révolutionnaire ? Une obsession farouche pour Sloth et des coups de pelle à l’aveugle ? Et ces " Pacifistas ", étaient-ils vraiment si dangereux ? Kant n'en avait jamais vu, mais il était surpris de constater que les poids lourds de l'Armée craignaient de simples machines… Il faillit tourner les talons lorsque, visiblement inspirée, l’atout au carré noir aborda le sujet des civils. Mais une fois de plus, la déception fut au rendez-vous : Kamabakka ? Cette île située sur la seconde voie de Grand Line ? Comment pouvait-elle envisager de transporter tous les habitants de l’île jusqu’à là-bas ? Kant prit un air agacé.

    Certes, il lui était inconcevable d’admettre qu’il était tout simplement vexé. Vexé de voir sa brillante idée de désinformation se heurter au jugement sévère des poids lourds de l’Armée. Il préféra donc plutôt considérer qu’ILS étaient dans l'erreur. Sa campagne de désinformation, il la mènerait, même sans leur aide.

« Eh bien, oui, Sloth ! Oh, misère, hein ? dit-il de la manière la plus désagréable et sarcastique qui soit. Vous devriez peut-être continuer à palabrer une année encore pour trouver une solution !  Moi, j’me tire ! »

Qu’ils fussent colériques, interloqués ou méprisants, Kant ignora les regards qui fusèrent sur lui en tournant le dos à l’assemblée. Sa réaction puérile témoignait d’un égo mal placé, si ce n’est surdimensionné. Qu’ils érigent des barrières de bois, ‘électriques’, ou bien se tirent sur l’île des travelos !!! J’me démerderai bien mieux tout seul.

Et c’est dire s’il avait de la suite dans les idées. Tandis qu’il s’éloignait nonchalamment du point de réunion, il mûrissait son propre plan. Tout compte fait, comment le Gouvernement Mondial pouvait-il bien connaître l’état d’esprit de la population sur l’île de Jaya ? Celle-ci n’était-elle pas sous contrôle révolutionnaire depuis plus de deux ans ? Laisser penser à Saint-Adela que l’île serait prête à l’accueillir, ou bien qu’elle serait mal défendue, tout cela relevait du domaine du possible.  Ainsi, elle sous-estimerait certainement la difficulté de son entreprise…  Des lettres ! Des journaux ! Et beaucoup d’autres fausses nouvelles : Kant n’avait qu’à les rédiger lui-même. Il avait une confiance absolue en ses talents de faussaire et pouvait imiter mille et une écritures pour donner à sa campagne de désinformation toute la crédibilité nécessaire. Je n’aurai qu’à demander à Lundvik Varnor et aux locaux tout le matériel et toute l’aide nécessaire, puis…

Le fil de sa pensée s’interrompit brusquement.

Puis… il me faudra faire en sorte que toute cette montagne de paperasse sorte de Jaya, circule entre les bonnes-mains pour parvenir jusqu’à celles du Gouvernement, de Saint-Adela.. Autrement dit… Autrement dit, tout cela dépassait ses propres moyens. Seule l’Armée Révolutionnaire possédait les moyens de concrétiser un tel plan… Ce constat désespéra Kant.


     Tandis qu’il progressait pas à pas tout en se triturant l’esprit, le jeune révolutionnaire croisa le chien de l’Armée, occupé à creuser. Il retournait énergétiquement la terre et ses longues oreilles noires bougeaient frénétiquement. Non loin de lui, sur une caisse de matériel, trônait une boîte en carton carré portant l'inscription 'boîte à suggestion'. C’est qu’il a réellement exécuté les ordres du binoclard en blouse !!! Après tout, le canidé doué de parole possédait deux haut-parleurs greffés à même la peau, à peine dissimulés par un bandana rouge. Un chien cyborg de la sorte devait être en mesure d'accomplir toute sorte de prouesses ! Libéré de ses préoccupations, Kant s’accroupit près du chien.

« Coucou le chien ! Lança-t-il gaiement. C’est ton maître, celui ‘vec une blouse et des lunettes, qui m’envoie ! Il veut que tu déniches deux ou trois bouteilles du meilleur vin de l’île. Tu comprends ? Le-meill-eur-vin. Puis tu ramènes tout ça ici, tu peux faire ça ? »

Le chien-robot de l’Armée Révolutionnaire était sans doute assez intelligent pour exécuter une telle demande, mais peut-être était-il aussi assez perspicace pour détecter toute la malice qui habitait Kant...
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- "Oui ! Paul est le maitre !" Répondit les haut-parleurs avec un ton monotone.

Paul ? Le vin ? le regard sur l'humain, America battait de la queue et penchait la tête. Il n'était pas bien sûr d'avoir compris. Il avait interrompu le creusage de ses trous pour écouter. Mais à bien y réfléchir, peut-être que creuser des tranchés au pied des bâtiments n'étaient pas la meilleure des idées. Et puis si Paul demandait, alors America faisait.

- "Ici ! Oui !"

Mais où ici ? Ici là, ou ici là-bas ? La question se poserait surement plus tard. America huma l'air un instant, entrouvrant la gueule pour chercher le vin. Mais qu'était le vin ? Quand il ne savait pas, il demandait à l'humain et les deux derniers avaient été plutôt réceptifs à ses demandes. Alors naturellement, America retournait au près d'eux lorsqu'ils entèrent dans leur champs de vision. Plus loin, les deux discutaient. L'un, toujours son piège dans les mains, alors que l'autre creusait aves attention.

-  "Creuse plus vite, on perd du temps !"
- "T'avais cas le faire si t'es pas content ! Et puis, pourquoi tu veux l'enterrer ton piège d'abord ?"
- "Pour que les ennemis ne le voient pas venir gros malin ! Ce genre de piège, ça fonctionne mieux par surprise."
- "Ouai mais si tu le mets sous un mètre de terre, comment il peut se refermer sur le pied des marines ?"
- "Hmm, j'avais pas pensé à ça. T'as raison, on arrête tout, rebouche le trou."
- "T'es sérieux !"
- "Vin !"


America approchait en trottinant, content de revoir les deux marines.  Il vint alors s'assoir devant eux, toujours aussi surpris de voir un chien parler, pour répéter sa demande.

- "Paul, Vin, Bon !"

Il avait retranscrit les mots de l'autre humain, suivant les directives comme il le pouvait. Et comme ces deux hommes lui avait trouvé une boite à suggestion, alors ils devaient pouvoir trouver du vin, peu importe ce que cela était.

- "Heu comment ça ?"
- "Non mais, discute pas ! J'ai vu Paul parler avec Le Monde et L'Ermite tout à l'heure. Il doit leur être proche et c'est surement une demande pour eux. Alors on s'exécute."
- "Mais j'en sais rien où il est le vin moi."
- "Suis-moi"


Puis posant au sol son piège, le premier soldat ouvrit la marche jusqu'à un tas de caisse reculé. America les suivant, les odeurs se faisaient de plus en plus forte au fur et à mesure qu'ils approchaient des boites en bois. S'arrêtant alors au niveau du deuxième soldat, America regardait avec alternance les deux hommes. Son regard croisa celui du plus perdu des deux, attendant surement lui aussi avec impatience que son collègue lui explique. Celui-ci déplaçait des caisses, les posant délicatement au sol, pour accéder au plus basse de la grosse pile. Il l'ouvrit alors avant de clamer :

-"Ah ah ! Je savais bien que cela avait fait un bruit de bouteille lorsqu'on les avait déchargé. Ca doit être pour les repas mais si le Monde le demande alors tient le chien."


Tendant une bouteille à America, ce dernier la saisit dans sa gueule sans en demander plus. Et la queue battante, il s'écartait du duo alors qu'il les entendait encore échanger :

- " Et si on en prenait une pour nous."
- " Non ! Repose ça !"
- " Roooh mais t'es pas drôle comme gars."


D'un pas assuré, America retournait alors au près du petit homme qui lui avait donné les instructions. Puis, s'arrêtant un instant devant lui, il vit Paul au loin ayant, sur plusieurs mètres déjà, creusé une épaisse tranchée. Alors le chien, évitant le révolutionnaire, courru vers Paul, sa bouteille en bouche en laissant ses haut parleurs clamer :

- "Paul ! Vin ! Bon !"

La queue battante et les yeux pétillants, fière d'avoir réussi à nouveau les ordres. Car après tout, c'était Paul qui l'avait demandé, et c'était Paul le maitre.
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Nous discutâmes, ergotâmes, délibérâmes pendant un long moment encore. Chacun voulait apporter sa pierre à l’édifie. Grâce à ça, on avait envisagé pleins de chose différente. De quoi être prêt pour l’arrivée de St Aldéa. Othar revint avec des papiers dans les mains et en fait non nous n’étions pas prêts.

« Bordel, je ne suis pas une secrétaire ! Tenez, le maire voulait que je vous apporte cela. »
« Il voulait qu’on ait quoi ? »
 « Ben, le résumé de la conversation avec les pirates qui ont offert leur aide et les défenses qu’ils ont proposé. »
« Quel pirates ? »
 « Roooh, tu n’as qu’à lire ! Je ne suis pas un putain de messager. Je suis un barbare. A la limite le messager de la mort. »
« Ok, merci Othar. »

Etant le plus près de lui, ou bien le plus gradé avec Raven ou bien celui qu’il connaissait le mieux, il me fourra les papiers dans les mains. Je sais qu’on est censé être une organisation horizontale, mais bon moi j’aime quand c’est carré. Puis Raven, c’était le Dragon du renseignement, donc je lui présentai les documents et nous lûmes ensemble.

« Grosso modo voici ce qu’il faut retenir. Jeska, Olek et Reyson ont offert leur service pour défendre l’ile. Leurs raisons restent un peu floues, mais ils semblent vouloir nuire à la Dragonne Céleste. Red via un de ses hommes de mains à apporter des armes.

Ils ont conseillé de fortifier, de faire un labyrinthe avec de piège pour l’accès à la ville souterraine. Ce qui est une sacrément bonne idée. Puis, il y a un truc avec des catapultes et des rats géants. Je n’ai pas tout compris, mais ça doit être une idée de Reyson.

Comment n’avons-nous pas pensé que des pirates pourraient nous aider. St Aldéa usurpe un titre d’empereur, elle a sous ses ordres les Schischibukai et un ancien amiral. C’est une liste d’affront à la piraterie qui aurait dû nous sauter aux yeux avant. Avec leur aide, il y a moyen d’envisager les choses de manière un peu plus optimiste…

Puis pour Sloth, si elle se tient tranquille, j’essaierai de la neutraliser. Si j’arrive à la toucher, une fois, ça le fera. Mais ça s’annonce une tâche ardue. »


Dernière édition par Yukikurai le Dim 3 Mar 2024 - 22:38, édité 1 fois
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Paul était occupé. Tout le monde était occupé. America se promenait avec sa bouteille entre les crocs, cherchant du regard celui d'un des révolutionnaires pour savoir vers qui se diriger. Pourtant, aucun ne levait la tête. Ils étaient tous entrains de creuser des trancher, enterrer des pièges à destination des marines et discuter des meilleurs plans d'attaque. L'Ermite avait donné de nouvelle directive : piéger les accès à la ville souterraine. Alors un nouveau groupe de révolutionnaire se mettez s'organisait pour accomplir les directives. Des grandes tranchés de terre, pour y cacher des soldats. Des mines électriques, suffisamment puissante pour paralyser les pacifistas s'ils venaient à marcher dessus ou des explosifs flamboyants, chargées de dresser des murs de flamme au débarquement des adversaires. Avec la branche développement, la révolution était loin d'être à la traine niveau technologie. Ils avaient commencé à placer des armes sur les principaux points d'amarrage de l'île. Les canons le bouche de Jaya étaient chargé. Nombreux étaient ceux qui remerciaient Ragnar l'Empereur pour les premières défenses mise en place. D'autre révolutionnaires revoyaient les plans d'évacuation des civils, les menant dans la cité souterraine pour tous les protéger des conflits en surface. Car si la révolution craignait la puissant de la marine, sa prérogative principale était de sauver les innocents de ce conflit.

Et oui, tous étaient occupés. Personne n'était là pour s'occuper d'America et ce dernier commençait à en avoir marre de creuser des trous pour être interrompu. Alors il avait rejoins un nouveau groupe, celui chargé de déplacer le matériel. Attelé à un chariot il tirait avec énergie des tas de caisse contenant du matériel pour permettre aux hommes de continuer leur entreprise, abandonnant la bouteille au pied de la mairie.
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- America ? Mais ? Qu'est ce que tu fais avec cette bouteille ? Et qu'est ce que c'est comme bouteille d'abord ?
- "Vin !"
- Du vin ?! Mais ?! America ! Tu bois ?!

C'est terrible, America serait devenu alcoolique et je n'aurais rien vu ? Mais comment ? Syndrome post traumatique ? Dépression ? Manque d'os et de jouets ? Ou alors, bien pire mais moins douloureux d'un point de vue personnel, la main scélérate d'un agent ennemi venu corrompre le meilleur ami du révolutionnaire ?

En tout cas, il s'agit de réagir vite, d'abord en confisquant cette bouteille tout en ignorant les regardes inquisiteurs des révolutionnaires alentours, visiblement déja en train de tirer des conclusions fausses de cette scène, puis en allant immédiatement faire a America un cours sur les méfaits de l'alcool.

Pauvre bête...
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Quelques jours plus tard, au large de Jaya.

Certains ont vu mon départ d'un mauvais œil, une rumeur circulant même selon quoi j'abandonne l'île à son sort. Mais les sages savent : je dois avant tout rallier et convaincre nos atouts de faire le déplacement pour nous aider. Que ce soit La Mort, La Papesse, L'Amoureux ou même La Force... Et bien sûr Guerre et ses troupes. C'est vers elle que je me dirige en ce moment même, seule sur le dos de Plume Noire.

Et c'est entre les nuages bas du ciel de Grand Line que je me décide à appeler notre Guide pour lui faire mon rapport.

- Alors, comment ça se passe ?
- Je viens de partir pour rejoindre Guerre. Je suppose que cette bataille sera pour elle le moyen de montrer qu'elle est la digne remplaçante de feu l'Empereur.
- Et les civils ?
- Trop peu ont accepté de quitter l'île pour se réfugier ailleurs. La faute à la réussite de la défense d'il y a deux ans. Les gens croient en la révolution et en Ragnar... Ils n'acceptent pas le fait qu'il ait disparu et ne reviendra jamais. En même temps, avec tous les morts qui refont surface c'est difficile de leur démontrer le contraire.
- Tu sais ce qu'on dit... Si sa tête n'est pas plantée sur une pique, y'a toujours moyen d'espérer.
- Certes, le problème c'est qu'il y a trop de roi des mers dans Grand Line. Et ils se fichent de laisser des preuves de la mort de quelqu'un. Enfin, même si la présence de Ragnar aurait grandement aidé ne serait-ce que pour le moral des habitants de l'île, on peut être à peu près sur qu'il sera absent lors de la visite de la Sainte et ses Corsaires. D'ailleurs, il y a eu d'autres infos de ton côté ?
- Rien de plus. Si le Gouvernement souhaite déployer des amiraux pour ça, il ne nous l'a pas encore fait savoir.
- Espérons que ça reste ainsi...
- Oui... D'autant plus que Pink Panther a été appelée dans le nouveau monde.
- Qui sait, elle aura peut être fini a temps pour jouer les nounous de dragon céleste ?
- Pas sûr que ce soit plus simple pour elle de s'occuper de celle ci plutôt que de la Reine dragon.
- C'est sûr que l'une ou l'autre ça doit pas être de la tarte ! D'ailleurs en parlant d'elle, il semblerait qu'on doive une nouvelle fois composer avec Armada...
- Et après on s'étonne que la révolution passe pour des terroristes... Cela dit, s'ils deviennent nos alliés réguliers comme c'est clairement entrain de le devenir, il faudrait peut être organiser une véritable rencontre entre l'Empereur Red et le conseil.
- Je peux m'en occuper. Si j'ai bien compris il est revenu sur Grand Line, et comme je me dirige en ce moment vers Tempérance, elle saura peut être comment le trouver. Ou au moins comment accéder à Armada.
- L'amoureux peut t'y emmener sinon.
- Vrai qu'il y est déjà allé. Je lui demanderai si Guerre n'a rien. De toute façon, vu ce qui se prépare, on ne peut décemment pas refuser l'aide de ces pirates... Sur place ils sont encore entrain de préparer au mieux le terrain, mais c'est de cadors capables de terrasser les corsaires et l'ancien amiral en chef qui risque de nous manquer. Alors un Empereur avec ses troupes qui nous aident, c'est une véritable aubaine qu'on ne peut refuser, même si cela nous oblige à vendre une part de notre âme...
- C'est bien pour ça qu'il nous faut plus d'infos sur Red et ses ambitions. Ah, ! J'dois filer.

Et avant même que je n'ai le temps de répondre quoi que ce soit, la conversation se coupe brutalement. Le combiné du Denden encore dans ma main, je soupire en caressant ma mignonne petite créature baveuse avec un petit sourire. J'ai beau être habitué et savoir pourquoi il doit être si méfiant et abrupte, cela me laisse toujours un goût de manque en bouche.
Rangeant ma créature dans ma prothèse de jambe, je m'allonge alors sur le dos de Plume Noire et soupire.

- Si seulement le Gouvernement n'était pas si pourri...

Nous pourrions être ensemble lui et moi, et la révolution n'aurait pas lieu d'être. Nous aurions pu avoir une vie si paisible... Quoi que je ne suis pas certaine que ça nous aurait convenu.
Juste être ensemble, c'est tout ce que j'aimerai.


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