Trisha Campbell, l'Eclair Bleu de la Révolution

Pour une membre de cette espèce mythique, elle n’arbore que discrètement leur attribut. La nature ne lui a donné que des ailes atrophiées dans son dos. On peut même parler de quelques plumes dérangeantes à ce stade. Trisha a toujours trouvé cela disgracieux, et est devenu une source de complexe dans son jeune âge. Ses congénères de Weatheria ne l'ont pas rejeté pour autant, bien au contraire. La pitié que provoque son état en à fait un poussin à toujours protéger sur cette île. Une surprotection l'ayant toujours pesé de la part de sa mère dont elle partage les mêmes yeux bleus intenses et de son père dont elle a hérité de nombreux aspects de son visage et de sa peau.

Malgré une constitution plus grande que ses parents, Trisha atteint une envergure maximale vers 1 mètre 80, plutôt au-dessus de la moyenne de Weatheria même s’il existe toujours plus grand. Profitant d’un peu d’embonpoint dans sa jeunesse, elle a commencé véritablement à travailler sa robustesse dans les rangs révolutionnaires. A la fois pour rivaliser avec des soldats surentraînés de la Marine et pour supporter toutes les expériences qu’elle s’inflige, il lui fallait un physique très solide. Comme la préparation d’un matériel d’expérimentation, Trisha travaille son corps par une discipline exemplaire enchaînant combat à mains nues, musculation et course. On ne la voit jamais inactive telle une pile électrique. Même ses méditations régulières sont un faux temps calme, car toute sa concentration est au service de son Retour à la vie. Tous ses efforts quotidiens sont ainsi visibles à travers son costume collant à sa peau. Il lui arrive que l’on lui fasse remarquer son impudeur. A ses débuts, elle a tenté d’expliquer par A plus B que sa combinaison moulante est plus adaptée à ses capacités. Mais ses discours sur l’étanchéité, le maintien de la chaleur et la maniabilité des courants n’ont fait qu’accentuer les railleries. Depuis, elle ne se fatigue plus à donner de justifications à autrui. Son combat pour un monde meilleur se suffit à lui-même. Craindre le regard des autres ne lui apportera rien de plus.

Gardant malgré tout un sens esthétique, le principal témoin de son apparence au service de ses expériences sont ses cheveux. Très résistant par essence, la maltraitance des courants électriques a fini par les marquer. Perdant leur couleur, se frisant mais aussi se fragilisant, la longueur de cette chevelure en est condamnée. Trisha s’en est bien accommodée. Il n’y a que quelques mèches moins exposées qu’elle se contente de prendre un peu soin. Cette coupe fait partie intégrante de son identité à présent.

En plus de sa combinaison, Trisha a constamment ses Climato-gantelets (ou Climat Gloves) sur elle. Des accessoires qu’elle adule comme des véritables bijoux techniques. Ils ont fait d’elle une climatologue digne de ce nom, débloquant ses capacités à plein potentiel. Aujourd’hui, ces longs gants sont devenus bien plus que ses armes fétiches. Elle lui ont été confectionnées par une amie qu’elle a toujours estimée et admirée. Une amitié brisée par une terrible tragédie dont Trisha est miraculeusement sortie seule survivante. Le seul souvenir de ses amis morts pour la Révolution sont dans ses gants. Ils l’aident à porter tout le poids des âmes sacrifiées.

Son esprit marqué par ce massacre, son corps n’en a pas moins été victime. Dans son combat contre Pandore, alias la femme au serpent, Trisha a subi les afres de son insideux poison dans ses veines. Des nécroses douloureuses lui ont parcouru toute sa peau. Elle aurait dû mourir misérablement ainsi. Le résultat de ses expérimentations et de sa discipline a été salvateur, mais à un  prix lourd. Ce prix, elle le paye par la perte totale du Retour à la vie (capacité corp de ses techniques jusqu'à maintenant), des douleurs chroniques et imprévisibles, des convulsions lui prenant dans ses nuits accompagnés constamment de cauchemars et des nécroses sous ses yeux fatigués. Même si elle fait tout pour camoufler son mal, certains moments de fragilité apparaissent subrepticement. Si cette ange a échappé à la douce délivrance de la mort, le prochain rendez-vous semble inéluctable.

Dès l’enfance, Trisha a une nature de casse-cou. Une nature que ses parents ont tout fait pour étouffer mais leur tentative n’ont fait que renforcer les désirs et la curiosité de leur enfant. Toujours à chercher des palpitations dans des jeux dangereux en cachette, elle a découvert en subtilisant un bâton de climatologue la sensation du tonnerre parcourant tout son être. Comme si cet accident lui avait ouvert un nouveau champ des possibles, son obsession pour les éclairs est devenue presque maladive. Rien de plus sublime pour elle qu’une tempête orageuse. Malheureusement, ses parents n’ont pas accepté la passion dangereuse de leur fille, surtout après cet accident. Ils ont donc manoeuvré pour qu’un maître du temps, météorologue reconnue de Weatheria, ne lui enseigne que des compétences sans danger. Cela n’a pas suffit à l'arrêter. Maintenant, les risques qu’elle prend sont mis au service de la Révolution.

Ayant vécu dans un cocon doré, l’ange aux petites ailes est une grande idéaliste. Et l’est resté même après qu’elle a vu le monde et ses horreurs lorsque sa famille a dû fuir un violent pirate du nom d’Auron le Tyran, forçant les habitants de l’île à des recherches interdites. Dans cet exil, les murs qui protégeaient sa naïveté se sont effondrés. A cette période, Trisha a compris à quel point le monde était vaste et dangereux, mais elle a expérimenté la liberté d’y faire face. Il n’y a rien de plus précieux que cette liberté, voici la leçon qu’un esprit aventurier à retenu. C’est ainsi qu’elle s’est donné corps et âme pour la défendre. Ayant en aversion tout ce qui pourrait la limiter, le Gouvernement mondial est en première ligne.

Telle la femme d’action qu’elle est, Trisha apparaît très directe. Ne perdant pas le temps de tergiverser, elle va aller au plus simple, à la racine. Ainsi, cela constitue la raison pour laquelle l’ange préfère souvent suivre les planifications des gens dont elle estime l’intelligence. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, la révolutionnaire finit endeuillée. Trop honnête, avec des avis très tranchés, Trisha n’hésite pas à envoyer balader, sans tact, les éléments qu’elle trouve peu motivés, mollassons ou abjectes. Elle dit les choses comme elles sont, aussi brut que le réel, ce qui peut déstabiliser les plus sensibles. Les moins observateurs peuvent la qualifier de personne froide, pourtant les personnes la connaissant remarquent une certaine excentricité chez elle.

Ce n’est pas une femme beaucoup abordé malgré son physique avenant. Tout simplement car tout en elle semble dure et peu disposé. Rien que son regard peut faire sentir à un autre homme qu’il n’est pas à la hauteur. Cette aura a un fond de vérité. Particulièrement exigeante en amour, elle refuse de perdre son temps avec des personnes qui ne lui correspondent pas. Mais ses critères sont hauts. Aussi hauts que ce qu’elle s’exige à elle-même. Néanmoins, elle est plutôt complaisante en amitié. Malgré tout, cette âpreté émane comme une aura, lui donnant une certaine autorité naturelle. Trisha paraît se suffir à elle-même, n’avoir besoin de personne. Cela maintient de la distance. Malheureusement, cet isolement lui a toujours paru être un handicap. Elle croyait enfin en sortir à Aeden. Aujourd’hui, on l’a replongé dans un enfer bien plus cruel.

Oiseau sans aile, la petite Trisha est venue au monde en 1600 à Weatheria comme un cadeau des cieux pour ses parents. Ils désiraient tellement cette enfant qu’ils ont eu beaucoup de peines à avoir. Elle est leur précieux trésor malgré son infirmité. Pour rien au monde ses parents aimants ne veulent voir arriver le moindre malheur à leur progéniture. Érigeant un cocon autour de l’existence de cette petite, ils ont commencé à se heurter à la grande curiosité d’une fille passionnée.

Son père a voulu lui inculquer son métier de logisticien météorologue, très tôt, car il a remarqué que sa précieuse fille est assez éveillée. Basiquement ce sont des manipulateurs de nuages pour transporter du matériel ou du ravitaillement, un corps de métier particulièrement utile pour le ravitaillement et le commerce. Mais aussi terriblement ennuyeux pour l’esprit vivace de cette jeune fille énergique. Dans le dos de ses parents, celle-ci préfère se lancer des défis toujours plus dangereux avec un seul enfant qui devrait être son aîné, Kalije. Malgré la différence d’âge, les deux rivalisent comme d’égal à égal. Le jeune adolescent se laissait influencer par cette petite fille à cause de ses ailes atrophiées. Toute l’île ne voulait pas qu’elle se sente rejetée. Étant un petit nombre d'habitants, ils tentent tous de prendre soin de la relève. Bien sûr, la complaisance du petit-fils du maire de Weatheria à des limites. Il ne la laisse jamais gagner.

Un jour, Kalije a commencé ses études de météorologie et de combat auprès de son grand-père et avait bien peu de temps pour continuer à jouer. Trisha s’est sentie mise de côté, mais ses parents refusaient qu’elles suivent des cours éprouvants aussi tôt. Elle s’est mise en tête d’apprendre en autodidacte dans l’espoir que l’on lui autorise de suivre des cours comme ses aînés. C’est en ce jour de l’an 1608, volant un bâton climatique à un aîné peu assertif, que la petite Trisha par des faux mouvements attirent la foudre directement sur elle. Le coup de tonnerre la plonge en un instant dans le coma. Elle se réveillera une journée plus tard, ses parents paniqués à son chevet. A partir de cet accident, l’enfant ne pouvait plus sortir sans surveillance. Pour lui faire accepter cette contrainte, les parents ont demandé à un maître du temps de la prendre en disciple. Ne lui apprenant que des mécanismes de base ou des techniques sans danger et, même, en la dupant avec un faux bâton climatique, Trisha arrive rapidement à un plafond de verre.

Cette expérience ancrée en elle, l’ange ne jure plus que sur les orages et le tonnerre. Se réfugiant dans des études théoriques car la pratique stagne au point de se penser inapte. Une grande source de peine car elle voyait en la climatologie un moyen de se montrer ange parmi les anges. Non pas l’ange, réduite, cible des regards compatissants. Cette période d’adolescence difficile est source de nombreux conflits avec ses parents. Plongée dans les livres la majeur parti de son temps, Trisha parvient à trouver des méthodes et élaborer des théories. Elle en fait part à son maître stupéfait de ses connaissances grandissantes et de sa rigueur. Ainsi, malgré les limitations de son maître, son grand potentiel fait céder les restrictions vers ses 16 ans. Lui donnant un vrai bâton climatique, pour la première fois de sa vie, la jeune ange n’a jamais ressenti autant de palpitations en contemplant sa propre tempête. Les yeux brillants, les cheveux au vent, les gouttes de pluie perlant sur son front, toute cette puissance qu’elle guide et accompagne. Le sublime est au creux de sa main !

S’isolant comme une ermite, elle fait bien peu d’effort pour s'intégrer à cette époque. Tout son monde se résume à son art pendant un long moment. Ses parents ont bien dû s'en contenter tant qu’elle reste bien encadrée par son maître du temps durant ses expérimentations. En réalité, tout ceci était un refuge pour fuir une grande solitude. N’ayant aucun vrai ami, l’adolescente ne trouvait personne d’assez intéressant. Même Kalije l’a déçu en s’éloignant d’elle. Trisha ne sera pas qu’il n’avait jamais eu d’affinité réelle avec elle, alors qu’elle le considérait comme un ami d’enfance précieux.

L’an 1622 est l’année où ses parents ont surgi dans sa chambre pour lui sortir ses affaires en panique. Son père lui disait qu’il voulait lui offrir enfin le voyage qu’elle a tant rêver. Un autre mensonge, mais le mensonge de trop. Trisha les suit en silence. Malgré son passage à l'âge adulte, l’emprise de ses parents reste forte. Même s'ils la comprennent peu, ils sont le seul rempart d’une solitude plus intense. Fuyant Weatheria sur un petit navire, c’est ainsi que la famille Campbell part en exil échappant à l’arrivée imminente du Grand pirate Auron venue soumettre à son autorité les maîtres du temps. Tout le monde est resté défendre l’île mais ses parents ont choisi la lâcheté. Trisha l’a appris pendant le voyage et, elle en rage. Ses parents ont dû lutter pour la garder près d’eux car, chaque nuit, elle tentait des manœuvres pour faire demi-tour. Sa relation avec ses parents s’est beaucoup détériorée après ce qu’elle a vécu comme une trahison. En réalité, ils ne voulaient que la protéger.

La famille parvient à Skypiea non sans grande peine. Ici, Trisha découvre la haine des différences. En effet, l’archipel céleste a de nombreux passifs, notamment le conflit entre Shandias et Séléniens qui manquent encore les esprits. Ses parents ont bien du mal à faire profil bas avec une fille aussi impliquée qui ne mâche pas ses mots. Son franc parlé et sa curiosité lui font rencontrer toutes sortes de personnes, des mauvaises comme des bonnes. On pouvait dire d’elle qu’elle s’occupait bien trop des affaires des autres, qu’elle ne connaissait pas sa place, mais aussi qu’elle était toujours volontaire dans ses petits boulots, qu’elle traitait bien son entourage.

Son premier contact avec la révolution parvient en 1625. Une femme proche son âge, scientifique archarnée, est venue à sa rencontre. C’était une évadé d’Impel Down et elle tentait de se faire oublier à Skypiea. Cette femme se nommait Ellia Wayne, un As de la Révolution. Trisha n’a jamais autant admiré une personne depuis ce jour. Le projet de la scientifique est de réunir des compétences suffisantes pour contribuer à ériger Aeden en véritable QG de l’armée révolutionnaire sur les blues. Trisha, s’étant faite remarquer par ses talents, avec le climat, Ellia a voulu la recruter pour la défense et la sécurité du paradis qu’elle était en train de planifier. Ouvrant une perspective rêvée pour la jeune climatologue de déployer toutes ses compétences pour un véritable projet d’ampleur, elle s’engage officiellement au service de l’As de la révolution.

Contribuant toute l’année aux préparatifs, Skypiea est bousculé par un Dragon Céleste un peu trop avide. En même temps, des nouvelles parviennent de Weatheria. L’île est enfin libérée du joug du terrible pirate par d’autres pirates. La joie intense des parents est brisée par l'annonce de leur précieuse fille. Trisha ne les suivra pas à Weatheria. Elle suivra son propre chemin. Se défaire de l’influence de ses parents n’a pas été une mince à faire. La fille Campbell, malgré tous leurs mensonges, ne voulait pas laisser ses parents dans une île troublé, mais la libération de Weatheria lui donne finalement la raison suffisante pour prendre enfin son envol. Ils lui ont donné tant d’amour qu’elle ne pouvait les quitter sans verser des larmes. Ils ont dû se faire à la raison que leur petit nourrisson frêle qu’il avait dans les bras avait bien grandi. Un nouveau chapitre de la vie de Trisha s’ouvre enfin.

Suites aux troubles secouant Skypiea, la toute nouvelle révolutionnaire a pu constater l’horrible injustice du Gouvernement mondiale. Les méthodes abjectes, l’orgueil, l'oppression et l'hypocrisie en une seule puissance. Dégoûtée par ces aberrations dont elle n’a jamais été témoin auparavant, sa foi en la Révolution n’en est devenue que plus forte. Ellia Wayne a accéléré les préparatifs et décide de partir pour Aeden rapidement avec ses compagnons enrôlés. Elle craignait que le Cipher Pol découvre ses plans pour cette base encore inconnue du Gouvernement. Ainsi commence la nouvelle vie de Trisha en tant que membre de Purple Rain (les Pluies Pourpres).

Les entraînements et les expérimentations de la climatologue prennent un tout nouvel élan. Alliée à Ellia, elle peut aller bien plus loin qu’elle n’aurait jamais pu l’espérer. Grâce à son acharnement et aux Climato-gantelets, la foudre tient littéralement au creux de sa main. Trisha retrouve les sensations de son premier foudroiement, à ses 8 ans. Cette frénésie de labeur lui donne une petite réputation de savant fou sur l'île révolutionnaire. Cependant, elle fait la connaissance de nombreuses personnalités d’exception en ses lieux, dont elle considère en tant que camarade et même en tant qu’ami. L’oiseau sans aile se sent pour une fois vraiment à sa place.

Ce doux rêve dura trois années. Trois ans à entretenir le broyard, commander des expéditions, mener la vie dure aux patrouilles de la Marine, développer la ville, construire la forteresse et élaborer de nouveaux projets. Mais son petit paradis détruit à grand coup de Buster call à tout jamais.

1629, le temps du drame. L’apocalypse sur Aeden. Cela lui est tombé dessus en un jour, puis, tout s’est accéléré. Bombardée dans les laboratoires, elle tente de faire évacuer du matériel de recherche avec son amie Ellia. Dans les couloirs, Trisha y fait une rencontre mortelle. Elle a pensé avoir l’ascendant mais cette marine est bien plus vicieuse. Pandore, la femme au Serpent, l’a mordu, injectant son poison mortelle pour la laisser agonisante. Le venin parcourant ses veines commence à la tuer. Le visage pallie, les veines noircis, la douleur insoutenable et paralysante. Désespérée, la climatologue use de son Retour à la vie pour ralentir la propagation des nécroses à tout prix. Cela fonctionne assez pour qu’elle puisse se relever. Si elle doit mourir, ce n’est pas sans lutter aussi intensément que possible. Lançant une ultime attaque foudroyante, elle comprend que trop tard son erreur. Son Retour à la vie ne peut plus être mobilisé pour manipuler ses éclairs comme ses années de travail lui avait permis. La violence de la surcharge se retourne contre elle. Tombant au sol, un voile noir couvre ses yeux. Elle pense rendre sa dernière expiration avec l’amertume de cette défaite.

A son réveil, Trisha est sur un navire empli de faible portion de réfugiés. Elle n’est pas la seule blessée dans un état pitoyable. Beaucoup d'autres sont parqués dans la cale. Un médecin tenté de stabiliser son état. Sa résistance naturelle à l'électricité l’a sauvé, mais le poison est resté dans son organisme. Le médecin lui révèle que son corps a comme confiné ce poison, mais celui-ci aura raison d’elle petit à petit. Tout son corps lui fait souffrir et continuera à empirer plus le temps avancera, échappant au contrôle qu'elle avait acquise avec le Retour à la vie. Personne ne connaît de remède à ce jour. L'ange aux ailes atrophiés se voit encore plus réduite. Mais ce n’est pas ce qui a fait crier Trisha de désespoir. Lorsque son sauveur est entré dans la pièce, l’air grave, il s’agit de Niklas Aldo, alias le Télépathe, grande ponte du Conseil des Dragons. Il annonce à tous les blessés présents comme une liste morbide toutes les pertes de la Révolution, d’un ton taciturne étreint par moment de fébrilité. Tous les gens qu’elles estiment partis à tout jamais en un claquement de doigts. Tout un projet, toute ambition, tout un rêve brisé. Il ne reste plus rien que le vide dans son cœur. Aldo ne laisse que quelques phrases avant de se retirer.

“Tant qu’il reste des dizaines de martyrs pour porter les rêves de milliers sacrifiés, il y a de l’espoir. Ne laissez pas mourir la flamme de la Révolution en vous. Nourrissez là des âmes de nos camarades perdus.”