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L'Ombre est morte ce matin ; Buster Call - Acte II


- « Tu ne veux pas qu’on l’aille les aider ? »

- « Pas vraiment non. Et puis, on a fort à faire… »


De notre position sur le rivage dévasté de la cité blanche, j’avais le regard fixé vers la direction de la forêt de Brocéliande sans ciller une seule fois. La bataille avait commencé et elle faisait rage. Une puissante aura se faisait sentir et je n’avais aucun doute sur le fait qu’il s’agissait très certainement d’un membre du dragon. Comme moi, Meilan l’avait aussi senti, mais également mon paternel. Ce dernier serra les poings et eut une mine assez sombre en regardant dans la même direction que moi. Se pourrait-il qu’il connaissait la personne en question ? Serait-ce Emilie Knox, par exemple ? Etant donné qu’elle avait été une marine par le passé, cela ne m’étonnerait pas. Ceci étant dit, je fis signe à mes propres hommes de me suivre et c’est ainsi qu’une trentaine de marines hissés sur des chevaux se dirigèrent vers un autre point d’Aeden : Rivia. Du moins si les informations de Mount étaient fiables, même si notre direction nous menait clairement vers une cité si je me fiais à mon haki de l’observation qui quadrillait toute l’île. Etant donné que ce dernier avait attaqué ce qui semblait être la capitale et qu’elle devait surement être sens dessus dessous, il n’y avait plus qu’à frapper fort vers l’une des seules villes encore intactes. Le sort des civils m’importait réellement peu, même si j’étais dorénavant bien plus focus sur la capture ou l’exécution des forces révolutionnaires qui s’y trouvaient. C’était plus pragmatique et donc plus efficace. Plus vite on finissait avec leur armée et plus vite l’ile tomberait définitivement. Logique quoi.

Notre course hippique nous éloigna inévitablement du vice-amiral Jurgen qui avait sans doute rejoint Mountbatten en compagnie du jeune Raines. C’est même à toute allure que nous nous dirigeâmes vers notre cible ! Les chevaux, une idée anticipée de Meilan, nous faisaient gagner non seulement un temps fou, mais nous permettaient également d’économiser intelligemment notre énergie, plutôt que d’y aller à coups de rokushiki. N’eut été le nombre de chevaux à transporter, j’aurai même pu y aller avec au moins une bonne centaine de personnes, mais qu’importe… 30 personnes, c’était largement bien assez, surtout que j’avais avec moi tous mes hommes de mains sans aucune exception. Mû par cette envie d’en découdre, c’est donc à la tête de ce véritable commando que je cavalais comme un dératé, au point que j’avais même distancé une partie de mes hommes. Meilan me cria bien de ralentir, mais je ne l’écoutais que d’une oreille. Il n’y avait qu’à voir comment mon visage été froissé par la colère pour comprendre que ce Buster Call dépassait le cadre d’une mission de grande envergure. Je l’avais tout bêtement pris personnellement et j’étais prêt à démolir tous ceux qui allait se trouver sur mon chemin. De ce fait, si un civil se dressait sur mon chemin, j’allais le charcuter séance tenante et continuer ma route. C’est dire mes états d’âmes. Etats d’âmes qui faillirent m’aveugler au sens propre du terme…
Car ce n’est qu’au dernier moment que je vis une lame de vent latérale, à ma gauche, fondre sur moi avec force et célérité dans le but de me hacher menu…

Une série de geppos me permit d’esquiver l’attaque… Mais le cheval qui n’eut pas le temps de réagir, se fit impitoyablement sectionner en deux morceaux à parts égales.

Une coupure nette et sans aucune bavure. Digne des plus grands.

C’est tranquillement que je me réceptionnai au sol. Dans ce recoin perdu de l’île, nous étions sur un terrain vague, légèrement abrupt, comme la pente d’une plaine quelconque. Il y avait quelques bois çà et là, mais l’endroit n’avait rien à voir avec la forêt dans laquelle d’autres protagonistes combattaient farouchement. Mes hommes ne tardèrent pas à me rattraper et à observer le cadavre du cheval gisant dans une grosse flaque de sang, avant de suivre également mon regard qui était fixé vers quelques bosquets environnants à notre gauche. Si en temps normal, Meilan était du genre à me sermonner, elle garda alors le silence et fronça elle aussi ses sourcils, ayant sans aucun doute senti la présence aussi discrète qu’imposante qu’on pouvait percevoir. Ce caractère ambivalent de ladite présence était intrigant, pour ne pas dire inquiétant. Se sachant découverte, une ombre quitta sa cachette derrière un bosquet sauvage et se dessina tout doucement devant nous. Une ombre. C’était certainement le bon mot dans cette situation bien précise. Tous le reconnurent instantanément et l’aura presque sinistre qu’il dégagea acheva d’intimider la plupart de mes gars. Seuls Meilan et moi étions sereins devant sa gueule. Son air imperturbable était la preuve qu’elle était devenue un élément solide sur qui compter. Elle avait clairement l’étoffe d’une vice-amirale et il allait sans dire qu’elle serait certainement promue à ce poste si je devenais moi-même amiral.

Enfin… Si je sortais indemne du combat.

- « C’est fou ce qu’il peut être discret même face à des utilisateurs de l’observation… » Commenta-t-elle finalement…

- « Ma foi, c’est digne de lui, non ? Il a dû nous sentir arriver à des kilomètres. » Qu’avais-je dit en dégainant lentement ma première lame.

- « Tu le prends tout seul ? »

La réponse ne se fit pas attendre. Sans que je ne bronche, je balançai à Ombre une gigantesque onde tranchante qu’il esquiva presque sans efforts, comme s’il l’avait vu venir. Je haussai alors un sourcil, étonné qu’il ait autant anticipé, avant de faire signe à Meilan et aux autres de mettre le cap sur la ville de Rivia. Ces derniers ne se firent pas prier et se mirent à tirer sur leurs rennes pour recommencer à faire galoper leurs différentes montures. Évidemment, le révolutionnaire aussi sombre que les ténèbres, fonça vers la cavalerie, mais ses lames de vent rencontrèrent les miennes, avant que je ne me positionne face à lui, à quelques mètres seulement : « C’est quand même un comble de penser que tu peux passer mes défenses aussi facilement. On est plus en 1624, tu sais… » Face à mes paroles, le membre du dragon resta quasi imperturbable. Pas de sourcils froncés, pas de regard haineux, rien… A croire qu’il était vraiment habitué à commettre ses forfaits : tuer, tuer et encore tuer. Cela étant dit, mon fluide perceptif me permettait de sentir un amalgame de sentiments qui le tiraillaient : anxiété, colère (froide), surprise, rancœur… Des sensations tous plus contradictoires les uns que les autres, clairement. J’aurai pu compatir pour une autre personne, mais mon empathie au sens propre du terme n’allait pas aussi loin. De ce fait, c’est sans attendre que je me mis en garde, prêt à en découdre. Aujourd’hui, sous cette pluie qui s’abattait sur Aeden, l’un d’entre nous allait caner. Définitivement.
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- « Fenyang… »

Jadis, ce murmure caractéristique me glaçait le sang et ce regard aussi vide que dénué d’émotions n’était pas sans me déstabiliser. Après tout, c’était comme si je faisais face à la mort et le révolutionnaire pouvait même se vanter de m’avoir marqué tant physiquement que psychologiquement sur l’île de Drum. Depuis, les rôles s’étaient plutôt inversés, si bien que celui qui voyait la mort lui faire face, c’était Ombre lui-même. Ma capacité d’évaluation couplée à mon haki de l’observation me permettait de sentir le fossé qui nous séparait. J’étais maintenant bien au-dessus de ce dernier, même s’il allait clairement me donner du fil à retordre. A tous égards, Mountbatten et moi aurions dû échanger d’adversaire, mais le destin en avait voulu autrement. Tant pis. Si Mount canait, je prendrais surement le relais et ce après m’être débarrassé de celui qui me faisait face. Je ne souhaitais bien évidemment pas ce sort au borgne, mais force est de constater que son statut était ce qu’il était. Il était devenu pirate par la force des choses et mourrait surement pirate. De façon objective, son décès ne serait pas une perte pour nos effectifs. Je m’étonnai de penser aussi froidement, mais dans le haut du panier, la raison primait sur le cœur tout simplement. C’était ce qui me permettait de remplir mon rôle et ce qui m’avait même poussé à lancer le Buster Call sans sourciller une seule seconde. Pour le bien du plus grand nombre, d’éventuels innocents étaient morts… Et allaient certainement mourir encore et encore…

- « Comment… ? »

Ombre murmura une nouvelle fois comme un véritable spectre. On aurait vraiment dit un putain de fantôme. Je haussai d’ailleurs un sourcil à ce qu’on pouvait considérer comme étant une question, avant de pouffer de rire, tout en tournant ma tête dans tous les sens. "Comment est-ce que nous avions découvert l’île, hein ?" Bonne question. Tout comme la mienne, qui me trottait en tête depuis un bon moment maintenant : comment se faisait-il qu’un membre du Dragon se trouvait dans les parages ? La puissante personne qui affrontait Mountbatten, Jurgen et Raines faisait-elle également partie du Dragon ? Probable. J’aurai pu lui répondre, mais non. En lieu et place, je préférai bondir de ma position pour foncer sur lui comme une furie ! Alerte, Ombre déclencha une course… A l’opposé ! Le voir battre en retraite me déstabilisa pendant quelques secondes, mais je repris rapidement contenance avant d’enchainer des sorus pour le courser. Ma grande vitesse naturelle couplée au soru me permit de le rattraper en un rien de temps. Alors que je comptai lui assener un coup de sabre pour lui taillader son dos, ce dernier esquiva mon attaque en avance si bien que je frappai dans le vide sans comprendre le pourquoi du comment à l’instant T. Mais même pas le temps de me remettre de la surprise que son esquive, que le révo agita sa propre lame pour me décapiter. Un soru me permit d’éviter son assaille de justesse. De justesse hein ? C’était l’expression parfaite, vu la grosse balafre qu’il me laissa sur la joue gauche…

Une entaille verticale qui courait jusqu’à mon nez. Et qui saignait abondamment…

Ah l’bâtard…

Était-ce la chance ? Ou le fruit de l’expérience d’un vieux briscard qui avait la cinquantaine bien tassé ? Va savoir. Toujours est-il que je ne comptais pas me laisser faire, ni me chercher la moindre excuse. Ma mort pouvait faire basculer cette bataille que nous avions engagé par surprise. D’ailleurs, de loin, je pouvais entendre certaines explosions, preuve que les formations menées par Scar et Kagari sur les flancs de l’île ne chômaient pas non plus. Ils devaient surement bombarder des navires ou des contingents sur la tête ferme. Va savoir. Et peu importe. Tous mes collègues avaient ma confiance de toute façon. Une pensée qui eut pour effet de me ragaillardir, avant que je n’effectue un pas vers Ombre pour disparaitre derechef sous un soru. Une fois dans le dos de mon adversaire, un autre coup de sabre s’abattit encore une fois sur lui… Mais comme si de rien était, l’enfoiré s’échappa de mon courroux, disparaissant de mon champ de vision comme une trainée de poudre ; avant de se retrouver dans mon angle mort pour répliquer avec force, me tailladant cette fois-ci le bras gauche d’où gicla une quantité astronomique de sang ! Mais plutôt que de vouloir reculer à coups de plusieurs bonds, je tentai immédiatement après son attaque un revers à l’aide de ma lame, sur ma gauche, comme au tennis ; mais je frappai dans le vide. Encore. L’instant d’après, ce fut mon épaule droite qui fut charcutée au point qu’un gros jet sanguinolent m’éclaboussa le visage. Il y était allé très fort, le bougre. Tout pour me hacher menu…

- « C’est inutile… » Qu’il prononça de façon toujours aussi énigmatique et presque silencieusement. A croire qu’il savait pas du tout gueuler…

- « Oh, nan, c’est pas inutile. J’ai presque payé le prix fort, mais je comprends ta combine… »

- « Cette fois-ci, tu vas mourir de ma lame… »

- « Je te trouve bien loquace d’un seul coup, Ombre. T’étais pas aussi causant avant… »


Et, plutôt que de m’énerver, d’être sur les nerfs ou quoique ce soit d’autre, je me mis à sourire. Un sourire tellement carnassier qu’on aurait presque dit que j’avais pris plaisir à me faire charcuter de la sorte. Seule la perspective de lui rendre ses coups m’emballait sérieusement. Après tout, c’était pas tous les jours qu’on pouvait trucider un haut gradé de la révolution ! En attendant, je me redressai avant de tirer de ma poche un petit flacon rempli d’eau à première vue, vu l’aspect incolore. En débouchant ledit flacon, je le portai ensuite à mes lèvres, rapidement, avant d’avaler le contenu d’une traite. Aussitôt, mes blessures se refermèrent comme par magie. Je pouvais remercier ma petite infirmière préférée d’avoir bouffé le fruit de la guérison et d’avoir fait de petites réserves transportables. Il était tellement, mais tellement pratique… « T’as poussé ton haki de l’observation au maximum et tu vois quelques secondes dans le futur, hein ? » Cette fois-ci, Ombre fronça les sourcils. En plus d’avoir vu comment je m’étais soigné de ses coups qui auraient pu mettre au sol bien de personnes, il était sans doute irrité de constater que j’avais percé à jour son petit tour de passe-passe. Nul doute que j’aurai eu du mal à le comprendre si je n’avais pas déjà été confronté à ce type de pouvoir que Mount avait utilisé contre moi. Décidément, ce dernier était un formidable guerrier et notre confrontation avait été plus que bénéfique. Sur cette pensée, je me mis à faire des moulinets avec mon meito avant de sautiller sur place, prêt à prendre des contre-mesures pour lui faire mordre définitivement la poussière.
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C’est donc sans attendre qu’Ombre recommença son petit tour de passe-passe et se remit à courir comme un dératé dans une direction opposée à la mienne. Mais cette fois-ci, plutôt que de le courser à mon tour, je lui balançai de nombreuses lames tranchantes qui virent s’exploser devant lui. S’il avait pour lui l’anticipation, le simple fait de lui avoir balancé un nombre conséquent d’attaques réduisit à peau de chagrin ses options de fuites. Confronté donc à une pluie d’attaques aériennes qui redescendaient en piqué pour s’exploser au sol de façon très violente et spectaculaire à la fois, le membre du dragon dut s’arrêter l’espace d’un instant. C’est justement ce petit laps de temps dont je profitai pour effectuer un soru, le rattraper et mettre toute ma vitesse et ma force en une seule attaque. Cette fois-ci, le révolutionnaire fut presque pris de court. Esquiver totalement une action bien trop rapide était impossible pour lui, si bien qu’il se retourna et plaça sa lame devant lui pour amortir le choc de mon épée qui redescendait violemment vers son crâne afin de le fendre en deux. L’attaque fut tellement lourde que le choc de nos armes se fit certainement entendre à des kilomètres à la ronde ! Sous ce son aussi strident qu’assourdissant, une nuée d’oiseaux sauvages s’envolèrent dans le lointain, d’un battement d’ailes à l’unisson, complètement apeurés par ce qui se déroulait dans les environs d’habitude si paisibles. Ils eurent d’ailleurs bien raison puisqu’une onde de choc se propagea violemment autour de nous, non sans tout balayer sur son passage. Plusieurs arbres furent détruits voire carrément déracinés et ne parlons même pas des bosquets…

C’est dire toute la puissance qui avait été déployée en une seule confrontation…

- « Heeeh ?! T’as du mal, on dirait ! C’était jouissif pour toi de m’avoir malmené il y a 5 ans en arrière, non ? Donc tu dois bien imaginer que c’est réciproque pour moi, hein ?! »

En effet, le visage sinistre de mon vis-à-vis montrait des couleurs, pour une fois. Ses genoux fléchis, ses yeux grands ouverts, ses mâchoires serrées et sa mine froissée sous l’effort surhumain dépeignaient un tableau tout autre de cet homme craint par le Gouvernement Mondial. Tremblant comme une feuille sous ma lame, Ombre réussit tout de même à me décocher un coup de pied qui me propulsa cinq mètres en arrière, avant de se redresser de tout son long pour me faire face. Pour ma part, je me réceptionnai au sol sans peine, avant de commencer à me marrer comme un enfant sadique qui prenait plaisir à torturer un insecte. Le vent avait complètement tourné et il était temps pour mon adversaire de tirer sa révérence dans le sens le plus funèbre de l’expression. D’ailleurs, conscient qu’il ne pourrait pas continuer à jouer sur l’esquive et la provocation, Ombre finit par se mettre en garde, drapé de la tête aux pieds d’une teinte noirâtre qui faisait presque de lui une faucheuse. Manquait plus que la fameuse faux et tout serait parfait ! Là-dessus, il s’élança de lui-même vers moi et me balança une onde tranchante que je n’eus aucun mal à dégager d’un geste ample. Geste qui lui donna le temps de se rapprocher de moi et de trancher mon torse, dessinant par là une oblique sanglante à même ma chair ! Eut-il le temps d’enchainer ou battre en retraite ? Non ! Car c’est du plat de mon meito que je lui assenai un coup tellement violent que je l’envoyer bouler à plus d’une vingtaine de mètres devant moi. Volant comme un vulgaire fétu de paille, Ombre alla s’écraser sur un lot de bois déracinés ! Mais à peine se redressa-t-il que j’étais déjà dans les airs, au-dessus de lui…

Dans un élan de rage, je lui décochai une lame d’air complètement surpuissante qui prit l’apparence d’un gigantesque aigle ! L’animal venteux redescendit en piqué sur le gris qui déploya son armure invisible de haki pour encaisser l’attaque de plein fouet sans subir le moindre dégât. Toutefois, malgré son anticipation, il n’eut que ses yeux pour constater que mon épée, également imbibée haki, passa sa défense pour éclater l’espèce de bulle dans laquelle il s’était retranché. Un bond en arrière lui permit d’esquiver in-extrémis le fil de ma lame, mais son visage était baigné de sueurs froides. Il se rendait compte que plus le temps avançait et moins il avait de marge de manœuvre. Son anticipation  était dorénavant inutile vu la vitesse effroyable de mes actions et je commençais de plus en plus à réduire la distance entre nous pour essayer de l’avoir. D’ailleurs, le "presque" coup de massue que je lui avais assené sèchement avait eu pour effet d’engourdir tout son bras gauche sans le briser carrément, ce que j’aurai ardemment souhaité. Il s’en sortait donc à bon compte, mais pour combien de temps encore ? De mon côté, j’avais toujours cette mine moqueuse qui ne me ressemblait pas du tout. J’étais dans une sorte de démence et je me complaisais presque dans cet état qui aurait pu terroriser bien de personnes, surtout avec mon niveau actuel. Il ne serait pas inconsidéré de dire que j’étais pratiquement à mon pic, que j’atteindrai surement dans un an ou moins. C’était donc l’occasion ou jamais de marquer le coup et l’histoire… Devenir amiral passait surement par le fait d’effectuer un coup d’éclat. Aeden était un terreau fertile pour…

Serrant le poing de son bras engourdi pour retrouver ses sensations, Ombre fut surpris par un soru très bien exécuté de ma part qui m’amena dans son dos en une seule fraction de seconde. Se retourner pour me contrer ou esquiver par réflexe ? L’homme choisit la seconde option… Et la bonne. En effet, sa dérobade lui permit d’éviter de se faire charcuter salement l’épaule droite qui présentait dorénavant une entaille plus ou plus ou moins profonde. Je l’avais encore une fois manqué de peu… Même s’il avait tout de même été touché, vu qu’il saignait plutôt abondamment. L’état de son épaule n’était que très peu inquiétant comparé au fait que j’arrivais à le surprendre malgré son haki élevé à un niveau extrême. C’était la preuve irréfutable que j’étais plus fort que lui, même s’il n’était pas question de me relâcher. C’est d’ailleurs sur ce principe que je fonçai de toutes mes forces vers lui en tenant mon sabre à l’horizontale devant moi, comme si j’avais pour ambition de le trancher en deux. S’il eut le réflexe d’esquiver mon assaille à la dernière seconde, elle lui arracha tout de même son bras gauche qui se détacha de son corps avant de tomber piteusement au sol. Mais contre toute attente, Ombre ne cilla point, pas plus qu’il n’hurla. Il était resté stoïque comme jamais, ce qui, sur le coup, força quand même le respect. Mon respect. Plutôt admirable. Pour autant, son visage était marqué par la souffrance. Il devait douiller sévère et à raison. De quoi m’arracher un sourire alors que je posai mon meito ensanglanté sur mon épaule droite en le regardant, satisfait. Encore un peu et ce serait plié...
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Alors que je pensais qu’Ombre allait essayer de se poser un garrot, il n’en fut rien puisqu’il s’élança vers moi sans sourciller. Était-ce de la témérité ou de la folie ? Va savoir. Avec une empathie frisant l’infini, je fis pareil à mon tour en fonçant vers lui. Quelques secondes plus tard, nos lames s’entrechoquèrent pendant un court instant, se séparèrent pendant que chacun de nous reprenait de l’élan, puis elles se rejoignirent une seconde fois, ce qui eut pour effet de déclencher un gros souffre autour de nous qui impacta les environs autour. Plus faible qu’à l’accoutumé et étant légèrement déséquilibré à cause de l’absence de son bras gauche, Ombre fut repoussé en arrière, mais ne se découragea point, puisqu’il revint à la charge via un bond très rapide dans les airs. Il retomba sur mon gabarit, mais j’avais relevé mon meito pour en faire un bouclier afin de l’intercepter comme il se doit. Sa force comme son poids m’enfoncèrent à mon tour dans la terre, à un tel point qu’un gros cratère se forma sous mes pieds… Mais rien qui d’insurmontable… Enfin… Ça, c’était bien avant qu’il fasse usage de son hasshoken qui me surprit complètement ! Autant dire que je ne l’avais pas du tout vu venir ! Comme une décharge électrique, des ondes de choc me parcoururent en un clin d’œil au point de me secouer dans tous les sens. Yeux vitreux et gueule ouverte, je crachai une grosse gerbe de sang avant de tituber à reculons. Le choc m’avait totalement démoli de l’intérieur, au point que plusieurs organes vitaux furent touchés…

Pancréas, foi, poumons… Autant dire qu’il venait de me faire du sale…

Et comme si cela ne suffisait pas, le membre du Dragon me porta un coup d’estoc qui me perfora l’abdomen.

Un assassin de son calibre ne loupait jamais une occasion de bien faire son travail hein ?

- « BWEUUUAAAAARGHHHH !!!! »

Encore une autre gerbe de sang ! Je venais de tapisser le visage de mon vis-à-vis sans le vouloir. Dans son élan meurtrier, Ombre ne souffla pas un mot, préférant enfoncer son sabre dans mon abdomen jusqu’à transpercer ma rate. Son objectif était de faire ressortir son épée par mon dos. Une fois de plus et malgré la quantité astronomique de sang qu’il perdait, l’homme demeurait imperturbable, comme si le concept de "douleur" n’existait pas chez lui. En revenant à moi, je me saisis bien évidemment de son épée pour ne pas qu’il me plante davantage avant de râler de douleur, d’incliner ma tête vers l’arrière et lui foutre par la suite un coup de boule bien senti… Qu’il évita de justesse, un peu comme si son don d’anticipation était revenu de plus belle. Rageur, j’enchainai néanmoins avec un coup de pied qu’il encaissa tant bien que mal, tout en essayant de passer outre ma force pour continuer de faire progresser son arme dans mon bide ! Bordel que ça faisait mal ! En plus d’avoir été salement ouvert, j’avais la nette impression qu’on m’avait littéralement roulé dessus ! Bien que mes os n’avaient pas été brisé et que mes articulations n’avaient pas été endommagé, j’avais la nette impression que c’était bel et bien le cas. Serrant les dents et voulant également lui assener une estocade, le révolutionnaire fut le plus rapide puisqu’il m’envoya un nouveau coup de jus, bien brutal, ce qui stoppa net ma tentative de contre-attaque et m’envoya rapidement aux portes de l’inconscience. Et donc une fois encore…

Yeux révulsés, acouphènes vrillant les tympans, mal de crâne violent, corps complètement endolori, écume de bave sanguinolente aux lèvres…
Autant dire que j’en menais pas large…

Il était bien beau, le vice-amiral qui se marrait quelques instants auparavant…

C’était même à se demander comment Ombre faisait pour tenir autant sans broncher…

- « Inutile de résister Fenyang… Tu as fait bien trop de dég- »

- « Bah voyons... »
Répliquais-je immédiatement !

Et sans attendre un seul instant, une vague de fluide royal se propagea sur plusieurs mètres autour de moi. Sans qu’il n’ait pu réagir, Ombre se mangea de plein fouet mon haki des rois. Plutôt fort dans son genre (il s’agissait quand même d’un membre du Dragon), le révolutionnaire fut seulement pris d’une sensation de vertiges, mais sentit quand même le sol se dérober sous ses pieds. Il faillit chuter, mais se reprit, tout en restant légèrement désorienté. Je sentis alors sa poigne se ramollir, ce qui me permit de briser son sabre en mille morceaux grâce à la mienne. L’instant d’après, j’avais effectué deux ou trois sorus pour creuser une certaine distance pour pouvoir souffler un peu. Pendant ce temps-là, Ombre fléchit un genou. Sans doute n’avait-il pas anticipé pouvoir être étourdi par un tel pouvoir. La marque des plus grands après tout. Pour ma part, c’est en gueulant toute ma douleur que je retirai de mon bide la lame qui était encore fichée dans ma chair. L’instant d’après, je m’enfilai un second flacon et surtout l’avant dernier. Les tissus se régénérèrent plus lentement cette fois-ci, mais le soulagement était réel alors que ma bouille était encore baignée de sueurs, preuve que j’avais pris cher ! Mon adversaire quant à lui, avait de la peine à se relever : entre mon haki et sa perte de sang, il commençait à voir flou. Devant ma "triche", il était assuré de perdre la vie. Mais alors que nos regards se croisèrent une énième fois, j’eus un frisson d’effroi. Et tout d’un coup, je compris ce qui se tramait plus ou moins dans son esprit…

Depuis le début, ce type se battait en sachant qu’il avait affaire à plus fort que lui…

En fait, il ne voulait qu’une seule chose : m’amener dans la tombe avec lui.

C’était en tout cas ce que me faisait pleinement sentir mon haki de l’observation quasi sans failles.

- « Admirable… » mumurais-je, conquis par sa volonté de fer, même devant la mort.

Était-ce finalement étonnant ? Ombre était plus réputé pour ses talents d’assassin que ceux d’un combattant à la régulière. Le fait même qu’il m’ait longtemps tenu tête était un exploit. Vu ma haine aveugle pour sa faction ainsi que mes réserves lacrymales régénératrices, j’avais combattu de façon inconsidérée… Dans d’autres circonstances, il m’aurait déjà surement abattu. La réflexion provoqua une grimace que je ne pus réprimer, étant loin d’être de marbre comme pouvait l’être le gris à quelques mètres de moi qui se redressait pour un dernier baroud d’honneur. Je pouvais le sentir de son côté : ça passait où ça cassait. On ne peut plus calme et conscient de la situation, je me gardais de fanfaronner et adoptai une posture de combat bien plus décente : posté de biais par rapport à mon adversaire, j’avais tendu vers lui mon meito. J’eus même, l’espace de quelques secondes, l’envie de l’avoir à l’usure, mais je balayai très rapidement l’idée. Quand bien même il s’agissait d’une pourriture, il était surement le seul révolutionnaire qui venait non seulement de gagner mon respect mais aussi à me faire peur, surtout par le passé. Il devait crever proprement donc ; bien que ses autres collègues n’auraient sans doute pas la même chance, encore moins la même considération de ma part. Après tout, dire que je les détestais serait surement un doux euphémisme. Sur le moment donc, le combattant qu’il était avait toute la considération. Considération avec laquelle j’attendais tranquillement qu’il me charge encore une fois…

Ou qu’il prenne la poudre d'escampette tout simplement ?
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Sauf que contre toute attente, Ombre ne bougea pas. Son hémorragie spectaculaire lui faisait perdre en pression artérielle. Il en résultait donc des étourdissements que mon haki des rois n’avait absolument pas arrangé. Le risque de crise cardiaque était palpable. L’homme n’avait plus beaucoup de temps devant lui. Je le savais, il le savait ; ce qui rendait la scène plutôt étrange, puisque nous étions à quelques mètres l’un de l’autre, à nous regarder en silence. N’étant pas très loquace de nature, le révolutionnaire se gardait donc d’ouvrir inutilement sa bouche. Ce n’était pas comme si nous avions des choses à nous dire à ce stade du combat. Qui plus est, en sondant l’île, il pouvait se rendre compte que les carottes étaient cuites. La présence de l’autre grosse présence n’y changerait rien. Il aurait sans doute fallu que tous les membres du dragon soient là pour repousser l’assaut de ce Buster Call. Au loin, les canons retentissaient sur les flancs de cette terre. Si Aeden était gigantesque, le fait même d’entendre des grondements de canons et autres explosions mettait en exergue la violence de notre bataille. L’île n’en sortirait pas indemne, mais le nettoyage serait significatif à n’en point douter. Je pouvais être fier de moi sur ce coup. La marine aussi.

C’est donc de façon pragmatique que je déployai une nouvelle vague de haki de roi. Doublement assommé, l’homme avait dorénavant les deux genoux et son seul bras au sol. Il luttait tant bien que mal pour garder conscience ; mais ce qui était encore plus fou, c’est qu’il n’émettait rien : pas de cri, pas de râle de douleur, pas de pleurs, pas de jurons. Rien. On aurait presque dit une coquille vide, à ceci près que je pouvais sentir ses états d’âmes dorénavant teintées de regrets. C’était surement son sentiment le plus dominant et le plus vif. J’eus un soupir avant de lui décocher une lame de vent, mais il réussit à l’esquiver en faisant une roulade sur le côté. Instinct de survie ? Non. Volonté réelle de ne pas baisser les bras jusqu’à la toute fin. Du reste, le regard qu’il me décocha en se redressant en disait long. M’envoyer dans la tombe avec lui ou me saigner significativement… Voilà ce qu’il désirait ardemment. Décidément… Il m’aura fait voir de toutes les couleurs, celui-là. Soupirant un instant et sentant que mes tissus s’étaient définitivement régénérés, je fonçai alors vers lui, non sans abuser une troisième fois de la couleur du conquérant ; mais comme s’il fut immunisé à la chose, Ombre ne vacilla point ni ne se défila, puisqu’il me chargea à son tour !

Sans me poser des questions futiles comme "qu’est-ce qu’il espère faire sans arme et avec un bras en moins ?", je continuai de courir vers lui en faisant le vide dans mon esprit. L’homme quant à lui se drapa d’une bulle invisible de haki et frappa dans le vide comme pour essayer de m’avoir, mais un soru me permit d’esquiver la vague d’énergie destructrice qui fonça droit devant lui, bousillant ainsi tout sur son passage… Ou du moins ce qu’il restait de l’endroit. Je me retrouvai alors derrière lui et avant de fondre mon épée teintée de noir vers lui pour le trancher en deux, mais l’homme se retourna et me contra avec son avant-bras de libre imbibée de son armement, lui aussi. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais mon Shodai Kitetsu pénétra inévitablement sa chair… Et sectionna son bras restant. Plutôt que de se lamenter devant cette nouvelle perte qui sonnait quasiment le glas de son existence, l’homme m’enflamma une côte à l’aide d’un coup de pied dévastateur. Son middle kick fut bien entendu concentré en fluide combattif et en hasshoken, ce qui eut pour effet de me fêler des côtés en plus de pratiquement me plier en deux ! N’importe quelle autre personne aurait même été projeté à des mètres et des mètres loin de lui… Mais pas moi…

Dents serrés et solides sur mes appuis, j’avais tenu bon avant de lui planter ma lame dans le torse !

En plein cœur.

Les yeux de mon adversaire s’écarquillèrent pendant quelques secondes sous la stupeur. Celle d’avoir été finalement vaincu. Il aurait pu tenter autre chose, mais sans doute s’arrêta-t-il là puisqu’un certain vide l’envahit peu à peu. Pour bien m’assurer qu’il n’y réchapperait pas, j’enfonçai ma lame encore et encore comme lui avait voulu le faire auparavant. Lorsque ma garde fut bloquée par son torse, j’eus la certitude qu’il était fini. N’ayant plus de bras ni même de force pour répliquer, Ombre m’adressa un dernier regard sans dire un mot et se mit à reculer lentement, coulissant mon long sabre qui l’avait salement embroché. Et lorsqu’il s’extirpa de ma lame, je crus entendre un « Vive la révolution » avant qu’il ne tombe au sol, sur le dos. Pour ma part, c’est en silence que je rengainais mon arme avant que le membre du Dragon, fixant le ciel bas et lourd, ne rende son dernier soupir en silence. Énigmatique et loyal à sa faction jusqu’au bout, hein ? Admirable. Autant dire que j’aurai fait/été pareil. Un rictus s’en suivit. La situation était risible. Penser du bien d’un révolutionnaire hein ? Mes hommes ne le croiraient surement pas. Je passai finalement mes deux mains sur ma gueule pour essuyer les gouttes d’eau qui y perlaient tout le long, ayant occulté pendant les temps forts la pluie qui s’abattait dans le coin depuis un moment.

Il faut croire que même le ciel pleurait la mort de tous ces révolutionnaires…

… Si bien que c’en était presque culpabilisant.
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Rivia avait fini par tomber. Ou plutôt par se rendre. La petite ville n’avait que peu de soldats à sa disposition et n’était ni taillée, ni vouée à combattre ou à se défendre contrairement à ses grandes sœurs comme Elysée ou encore la Cité d’Ivoire. En dépit du fait que leurs rangs étaient 15 fois plus fourni que mon commando, ce dernier était composé d’élites dont Meilan qui était bien plus forte que tous les autres vice-amiraux de ce Buster Call. De ce fait, ils n’avaient fait qu’une bouchée de leurs adversaires et seuls les civils avaient été épargnés. Il faut dire que la jeune femme était sacrément magnanime contrairement à moi, et qu’elle avait jugé bon d’en faire des captifs plutôt que de tous les tuer comme je savais si bien le faire. C’était d’ailleurs tout à son honneur. La marine n’était pas composée que de pourritures comme moi. Nul doute qu’elle se serait bien entendu avec Raines et avec Scar. Quoiqu’elle détestât Scar et sa tendance à rouler des mécaniques… Un truc qui ne l’avait pas lâché malgré l’âge tiens. Faut croire que j’avais vraiment vieilli puisque j’avais arrêté de faire pareil. Une bonne chose quelque part.

De mon côté, c’est 30 minutes plus tard que je débarquai dans la ville… Avec la tête d’Ombre en main. En dépit du respect tardif que j’avais eu pour lui, je l’avais quand même égorgé pour exhiber sa tronche un peu partout. La vue d’un membre du dragon tombé au combat dissuaderait sans doute les autres troupes de continuer à combattre. Tant qu’à faire, j’étais également parti du principe qu’on pouvait stopper le carnage là. Nous étions quasiment certains d’avoir gagné et conquis l’île. Qui plus est, les nombreux captifs de guerre allaient certainement croupir en prison, être cuisinés sur d’autres planques de la révolution, ou servir de divertissement à ces gros pourceaux de dragons célestes. C’était peut-être accablant dit comme ça, mais c’était sans doute mieux qu’un génocide en bonne et due forme aux yeux du plus grand nombre… Tout du moins de la plupart de mes collègues. C’est donc fort de ce point de vue et de nos victoires que nous prîmes la route d’autres villes comme le camp du destrier ou même Elysée. Si la première était déjà tombée grâce à des hommes forts des autres amiraux, Elysée fut tout autre…

Mais à la vue de la tête d’Ombre plantée sur une pique brandie à la vue de tous, les membres restants faisant partie de l’armée d’Elysée capitulèrent aussitôt.

Comme quoi, l’influence d’Ombre était bien plus importante qu’on ne le pensait…

Mais alors des renforts de la marine se déversaient sur l’île pour prendre le contrôle des différentes citées çà et là, Meilan et moi sentîmes une voix s’éteindre grâce à notre haki de l’observation. Il n’en fallut pas plus pour que nous grimpâmes une nouvelle fois à cheval pour nous diriger vers ce qui semblait être un combat qui faisait encore rage entre une grosse tête de la révolution, Mountbatten et surtout Jurgen… D’ailleurs, la voix disparue fut celle de ce dernier ! De quoi faire battre mon cœur à tout rompre ! Même si ce vieillard était particulièrement têtu dans son genre, le savoir mort dans une telle opération ne me ferait aucunement plaisir, d’où le fait que je cavalais comme un fou vers la fameuse forêt de Brocéliande. Meilan avait également une mine sinistre, déformée par une certaine peur : celle de ne pas se tromper sur ce que nous avions senti. Du coup, dans notre course hippique, seul le bruit de la pluie et celles des sabots de nos montures brisaient le silence en rythme. Quand bien même la mort était une réalité à laquelle tout soldat devait se préparer, la perte d’un vice-amiral serait sans aucun doute catastrophique pour nos rangs…

Et ferait office de grosse tâche sur une victoire pourtant pratiquement acquise…
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