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Début dans la piraterie



ALDAY LE PIRATE


    Après plusieurs mois passés dans le royaume aride, Alday avait acquis une connaissance inestimable des mystères du désert. Il était devenu un véritable vétéran du sable brûlant, capable de naviguer dans les dédales de dunes sans effort, de repérer les sources d'eau cachées, et même de communiquer avec les nomades. Cependant, malgré son expertise en survie dans cet environnement impitoyable, l'heure était venue pour lui de quitter l'île de sable et de se diriger vers la ville de Nanohana, la cité aux mille couleurs, là où tout avait commencé et où tout devait s’achever.

    Il s’en était passé des choses depuis son arrivée sur le continent de Grandline. Son nom et son visage ne risquaient pas de manquer aux habitants de la métropole qui n’avaient probablement pas oublié l’auteur derrière la « Boucherie de Nanohana ». Bien qu’innocent en réalité, s’enfuir durant son procès n’avait pas aidé à embellir sa réputation. Autant dire qu’il devait se faire discret et tenter d’embarquer clandestinement à bord de n’importe quel bateau. Malheureusement, tenter de négocier pouvait s’avérer très compromis. Premièrement, il n’avait pas un rond ni même d’objet de valeur qu’il pourrait éventuellement troquer à l’exception du pendentif du Roi Momie. Deuxièmement, comme expliqué précédemment, il n’avait pas la cote, et même si l’argent n’était pas suffisant pour convaincre d’honnêtes citoyens, leur sens de l’honneur et du devoir n’aurait aucun mal à les faire dénoncer comme ennemi de la nation.

    Alors qu'il approchait de la ville, le soleil brûlait impitoyablement le désert. Alday pouvait sentir la chaleur étouffante qui enveloppait sa silhouette, créant des mirages trompeurs à l'horizon. Il avait laissé derrière lui les vastes étendues de sable pour se rapprocher de la civilisation, et l'excitation de revenir à sa précédente vie tranquille de voleur. Tandis qu'il était à quelques pas d'atteindre Nanohana, il entendit un bruit étrange, un grognement rauque et guttural qui semblait provenir des profondeurs du désert. Intrigué, il s'avança prudemment vers le son, scrutant les dunes à la recherche de la source de cette curiosité. Il aperçut une silhouette se déplaçant rapidement à travers les vagues de sable. À mesure qu'il se rapprochait, il réalisa que c’était bien trop petit pour être un homme et bien trop gros pour être un cafard vorace du désert.
    Alors que la trajectoire dessinée par la courbe sous le sable se dirigeait vers le voleur pour terminer sa route aux pieds du Rhétalien, une créature jamais vue jusqu’alors s’extirpa du sol pour bondir à hauteur du visage du jeune homme. Il s’agissait d’un petit dragon du désert inoffensif à première vue, un petit être aux écailles luisantes, aux yeux perçants et à la mâchoire béante. Alday fut étonné par la nature étrange de cette rencontre, car d’ordinaire, les animaux exprimaient de l’animosité envers le voleur tandis qu’il leur vouait un amour incommensurable. Cependant, Sharky (nommons-le ainsi) ne semblait pas respecter cette règle de la nature. D’ailleurs, sans savoir ni comment ni pourquoi, la bête tenait quelque chose dans sa gueule, quelque chose qui brillait d'une vive lueur au soleil. C'était le pendentif que le roi momie avait offert comme symbole de gratitude lors de leur rencontre. Ce pendentif avait une valeur inestimable, non seulement en termes de richesse matérielle, mais aussi parce qu’il représentait l’amitié qui liait les deux individus.     Concernant le navigateur, le seul fait qu’on lui chipe un objet d’une telle valeur marchande valait bien plus que toute affection sentimentale. C’est pourquoi, son habituel amour envers la faune en tout genre se transforma en véritable rage primaire. Il comprit immédiatement qu'il venait de se faire dérober le bijou, mais Sharky ne semblait pas disposé à le lui rendre. Ce dernier esquiva grossièrement les tentatives de meurtre du bandit bien déterminé à mettre fin à la vie de son malfaiteur. Une course-poursuite impromptue commença alors, avec le voleur humain essayant désespérément de rattraper la créature agile. Les dunes semblaient se déplacer autour d'eux, créant un labyrinthe mouvant qui les empêchait de se rattraper l'un l'autre. Au loin, certains habitants de la ville avaient remarqué cette anomalie du désert et pensaient avoir à faire à ni plus ni moins qu’à un mirage.

     La course-poursuite s’éloigna peu à peu du décor désertique pour se rapprocher de la ferveur de la ville. Là-bas, la situation commença à prendre une tournure inattendue. Sharky, toujours en possession du précieux pendentif, dévala les rues de la ville, semant la confusion sur son passage. Derrière lui, un pirate volant les bras bien ouverts, prêt à empoigner sa cible. Les habitants de Nanohana, intrigués par cette scène, ne purent détourner le regard de ce cirque. Le bruit et l'agitation attirèrent également les forces locales, des gardes et des citoyens curieux qui se massèrent dans les rues de la cité. Les premiers témoins de cette course-poursuite délirante commencèrent à murmurer et à échanger des hypothèses. Parmi les badauds, certains reconnurent Alday comme un criminel notoire, tandis que d'autres se demandèrent quelles cruautés le voleur s’apprêtait à infliger à sa cible. La rumeur du retour du criminel Alday se répandit rapidement, tandis que le principal concerné n’avait toujours pas pris le temps de regarder autour de lui. Ceci marqua le retour en fanfare du criminel à Nanohana. Lui qui prévoyait une approche discrète pour tenter quitter le royaume, était sur le point de faire face à beaucoup plus d’obstacle qu’il ne l’aurait imaginé.
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    Les autorités locales s’étaient précipitées pour enquêter sur la situation, et Alday s’était vite fait submergé par ces derniers, tous prêts à l'appréhender. La rumeur du retour du criminel derrière la “Boucherie de Nanohana” s’était répandu très rapidement, et il se retrouvait désormais encerclé, non seulement par les forces de l’ordre, mais aussi par une foule enragée.

    Pris au piège dans une situation inattendue, dans laquelle il s’était fourré seul, le natif de Rhétalia devait maintenant trouver un moyen de s’en sortir et quitter cette ville au plus vite. Ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans ce genre de situation, dans ce même décor. Il savait que s’il ne se dépêchait pas, les renforts de l’armée royale n’allaient pas tarder à débarquer. Par ailleurs, Il pouvait aisément s’envoler et s’extirper de la marée humaine et n’avoir qu’à se préoccuper des armes à feu mais il souhaitait garder secret ses pouvoirs de fruit du démon le plus longtemps possible.     
    Pas de temps à perdre, il ne souhaitait pas faire de mal aux innocents mais ceux-ci s’étaient intrépidement glissés parmi les soldats. Qu’à cela ne tienne, s’acharner à plusieurs contre un n’était pas non plus très excusable, d’un point de vue aldaynien. Recroqueviller et adoptant une position défensive jusqu’à lors, le criminel écarta brusquement les bras, déséquilibrant les plus proches de lui venus le lyncher. Il se mit à tourner telle une toupie afin d’utiliser une variante de sa technique Ryu no Shippo*, qui consiste en un mouvement puissant des membres supérieurs pour balayer la zone. Le bandit y avait été mollo mais suffisamment pour s’offrir quelques secondes d’avance sans qu’aucun autre recours draconien supplémentaire ne soit nécessaire.
    La course poursuite avec Sharky l'avait entraîné dans une nouvelle situation inconfortable, et il était sur le point de faire face à des obstacles bien plus perturbant qu'il ne l'aurait pensé. D’ailleurs, concernant le reptile du désert … ce dernier avait complètement disparu de la scène.

    La Ville aux Mille Couleurs, habituellement un joyau de diversité et de vitalité, s'était muée en un théâtre d'intrigues effrénées, où chaque rue, chaque recoin dissimulait des embuscades orchestrées par les forces de l'ordre déterminées à capturer Alday. Ce centre urbain vibrant était désormais un labyrinthe complexe, ses artères tissées de traquenards, les murs eux-mêmes semblaient porter les stigmates des secrets partagés entre les chasseurs camouflés. Paradoxalement, cependant, la même cité qui était devenue le terrain d'une chasse à l'homme féroce offrait également la meilleure chance d'évasion pour un pirate assoiffé de liberté. Alday comprenait que chaque coin, chaque rue, était observé, scruté par les yeux vigilants des gardes déterminés à déjouer ses mouvements. Pour surmonter cette omniprésence de surveillance, il devait transcender son rôle de simple voleur pour devenir un fantôme, glissant à travers les ruelles comme une ombre, manœuvrant avec une ruse infinie et une discrétion implacable.
     Le défi ne résidait pas uniquement dans l'évitement des autorités, mais dans la nécessité de se fondre dans la mosaïque animée de la Ville aux Mille Couleurs. Alday devait devenir plus qu'un fugitif ; il devait se transformer en acteur dans ce drame urbain, jouer un rôle convaincant pour déjouer les suspicions constantes, ne pas fuir mais plutôt s’adapter. Chaque pas dans les ruelles étroites devenait une danse délicate, une jonglerie entre l'intrigue et la clandestinité. Chaque coin pouvait révéler des yeux curieux, des embûches sournoises ou des échos des murmures urbains. Alday devait être l'architecte de son propre masque, se déguiser sous différentes identités, maîtriser l'art subtil de l'incognito. C'était un travail exigeant mais sans nul doute sa qualité première après le vol. Nécessitant une compréhension profonde de la psyché urbaine, la capacité de lire les mouvements des foules, de saisir les flux et reflux de la vie citadine.
    Au cœur de cette cité en ébullition, le navigateur n’avait jamais aussi bien porté ce statut. Il devait “naviguer” entre les teintes diverses de l'environnement qui donnaient son surnom à la métropole. La Ville aux Mille Couleurs était une toile vivante, et Alday, désormais protagoniste involontaire de cette dramaturgie urbaine, devait jouer son rôle avec subtilité. Des déguisements soigneusement choisis se mêlaient à la cacophonie des marchés, aux éclats de rire dans les tavernes, et aux murmures qui couraient le long des ruelles tortueuses.
    La tension entre la nécessité d'évasion et la vigilance constante des forces de l'ordre transformait Nanohana en une véritable course contre la montre, une arène où chaque mouvement était scruté, chaque déguisement évalué. Alday, conscient du jeu complexe dans lequel il s'était engagé, développait une sensibilité aiguë aux subtilités de son environnement. Les murmures des passants, les regards furtifs, les changements subtils dans l'atmosphère de la ville devenaient des indices dans son jeu d'échecs contre la traque incessante.
    Le bandit n'était plus seulement un fugitif, nan, mais une partie intégrante du tissu urbain, un acteur dans une pièce où chaque coup de théâtre pouvait sceller son destin. Sa réussite dépendait de sa capacité à maîtriser l'art du camouflage, à jongler entre les différentes facettes de sa personnalité fictive. Tantôt marchand de sable, tantôt père de famille à la recherche des siens ou encore mendiant léchant vos chaussures dans l’espoir de vous répugner ou faire lâcher une petite pièce.  Chaque interaction avec les habitants était une nouvelle page dans son livre d'intrigues. Il apprenait à lire la ville comme un texte vivant, déchiffrant les signaux dans le bruit des marchés animés, la symphonie des couleurs éclatantes, et les murmures conspirateurs dans les coins sombres des tavernes. Son cheminement à travers ce labyrinthe urbain devenait une quête artistique, chaque mouvement une danse improvisée sur la scène tumultueuse de la cité qu’il avait su parfaitement appliqué grâce à son long séjour sur le continent.

    Néanmoins, cette existence camouflée ne faisait que souligner la complexité croissante de la situation. Alday se trouvait pris entre la nécessité de rester insaisissable et l’urgence de trouver un moyen de quitter le royaume sans oublier que mettre la main sur le précieux pendentif serait un dénouement très appréciable.
    C’est alors qu’il usait de ses talents d’acteur, dans un tournant imprévu du destin, les oreilles du voleur l’orientèrent finalement vers une opportunité cruciale. Une information perdue en plein milieu de ce tohubohu, divulgué par les canaux obscurs de la ville, lui parvint comme une promesse chuchotée, évoquant le départ illégale d'un navire, prêt à s'évanouir dans l'obscurité du port à la tombée de la nuit. Sans la moindre hésitation, l’étranger, artisan de l'ombre et stratège aguerri, se glissa furtivement dans les dédales labyrinthiques des ruelles étroites, se faufilant tel un spectre insaisissable pour échapper aux regards scrutateurs des gardes vigilants et des citoyens indifférents. Une conviction profonde animait son être, celle que cette opportunité, aussi éphémère que précieuse, ne se présenterait pas deux fois. Quitte à sacrifier le trésor du Roi Momie, il s'engagea résolument vers l'inconnu qui se dessinait à l'horizon.
    Les coordonnées, délivrées sous le manteau du mystère, guidèrent Alday à travers l'obscurité grandissante vers le lieu du rendez-vous avec une interrogation totale. L'excitation mêlée d'une pointe d'appréhension tintait dans l'air alors qu'il progressait en direction du port. Chaque pas le rapprochait davantage d’une présumée liberté, et chaque battement de son cœur résonnait comme le tic-tac d'une horloge irréversible.

     Déguisé sous une cape et dissimulant son visage sous un voile, Alday s'était aventuré dans le port de la Nanohana. Un miracle compte tenu de la sécurité renforcé à ce niveau. Le port était animé, avec des capitaines de navires affairés, des marchands bruyants, et des marins vaquant à leurs tâches, on pouvait y distinguer un navire de la marine, ayant jeté l’ancre plus tôt dans l’après-midi. C'était l'endroit idéal pour se fondre dans la masse et trouver un navire adéquat. Néanmoins, embarquer à bord n’était pas le principal problème … encore fallait-il obtenir une autorisation de quitter le port et passer le contrôle douanier.
     Soudain une lueur. Un murmure lumineux s’immisçant parmi les ténèbres de la nuit. En premier lieu, Alday pensait à des patrouilleurs mais la distance qui le séparait de cette source lumineuse était trop importante pour pouvoir en confirmer l’origine en cette heure si tardive. Cependant, à mesure qu'il approchait de celle-ci, une anxiété rampante s'insinuait dans son esprit. Le décor des docks se dessinait, teinté du reflet de la lune sur les eaux alabastiennes, mais quelque chose dans l'atmosphère trahissait une tension latente. Son instinct de survie aiguisé le mit en alerte, éveillant son esprit à la possibilité d'une machination. Désormais, il pouvait déduire aux ondulations, que la source lumineuse émanait de la mer, ou plutôt de sa surface. Une timide lanterne à huile avait été allumé sur une embarcation. Oui, il y’en avait bien qui était resté arrimé à l’écart des regards indiscrets.
    Difficile d’affirmer s’il s’agissait du bateau dont le natif de South Blue avait pris connaissance mais sa petite taille allait dans le sens cette hypothèse. Car un voleur n’était jamais assez prudent, celui-ci usa de son Flair du Dragon* pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un énième traquenard échafaudé par des chasseurs de primes ; Un seul être vivant semblait se trouver à bord, de quoi rassurer le brigand et l’inciter à monter à bord. D’un habile saut contrôlé grâce à ses pouvoirs de fruit du démon il arriva sur le pont de l’embarcation avant de se dirigeait vers les locaux à la rencontre du marin.

    Le criminel recherché ne s’attendait pas à rencontrer son destin aussi vite lorsque la porte, donnant accès vers les quartiers, s’ouvrit laissant s’échapper de la pénombre un visage familier. À sa grande surprise, la rencontre présumée avec le mystérieux transporteur se mua en une confrontation abrupte avec une réalité sournoise. Les ombres conspiratrices se matérialisèrent sous la forme du garde du Royaume, Nell, une connaissance empreint de ressentiment tenace. Informé de la réapparition d'Alday en ville, l’Alabastien avait orchestré habilement ce stratagème pour tendre un piège à son ennemi juré. Les échos des événements tumultueux du procès résonnaient encore dans l'esprit de Nell, alimentant une rancune intense et une détermination inflexible à infliger une vengeance personnelle.
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Ryu no Shippo : (ou Queue du Dragon) : Exécute un coup puissant de lariat en balançant son bras vers son adversaire, ce qui provoque une onde de choc suffisamment puissante pour balayer horizontalement la zone. En général, permet de projeter violemment son adversaire au loin ou dégager le passage. Variante moins puisante avec les deux bras en tournant sur lui-même. SOURCE : FT d'Alday
Flair du dragon : Haki de l'observation
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    La mise en scène sinistre se déploya sous les projecteurs lunaires, avec Nell comme maître de cérémonie orchestrant un ballet de duplicité et de vengeance. Alday, piégé dans le nœud resserré de la tromperie, se retrouva face à un adversaire qui ne reculerait devant rien pour assouvir sa quête de justice personnelle. La houle s’agita autour d'eux, tandis que les réminiscences du passé et les ambitions du présent s'entrechoquaient dans une danse complexe.

    La tension entre les deux hommes, ou plutôt à sens unique, atteignit des sommets vertigineux dans cette réunion inespérée. Nell, arborant une expression déterminée, semblait résolu à faire payer à Alday le tribut de ses transgressions passées. Le criminel, quant à lui, avait des préoccupations plus importantes. Chacun des deux était empreint d'une aura résolue, prêt à affronter les conséquences de leurs actes. L’un souhaitait effacer une humiliation mais surtout arrêter cet ennemie du royaume, l’autre … ne cherchait qu’à quitter ce dernier.
Heureusement, le navigateur n'était pas un homme facilement acculé. Son esprit vif et rusé n’allait clairement pas se laisser submerger par l’inconfort de la situation. Au contraire, son malfaiteur venait de lui offrir une embarcation discrète. Il se devait donc de la jouer finement, usant de sa rhétorique habile comme d'une arme, cherchant une issue à cette impasse oppressante. Il voulait inviter Nell à tomber dans son jeu. L’amener à perdre son calme et ainsi pouvoir déplacer ce combat qui s’annonçait inévitable à l’abri des regards. Ainsi, dans la pénombre du port, deux hommes se firent face, chacun portant le poids de ses choix et de ses ambitions. Le destin semblait suspendu à un fil ténu, prêt à basculer d'un côté ou de l'autre en fonction des décisions prises dans l'obscurité de cette nuit cruciale. Nell ne semblait pas réceptif aux provocations du brigand, il s’y était préparé. Ne pas perdre son calme tandis que le port murmura ses secrets et que la mer agitait ses vagues dans une symphonie lugubre.

    Le ciel de Nanohana, joyau nocturne éparpillant sa lueur parmi les édifices, était sur le point de devenir le théâtre d'une confrontation aérienne. Dans le ciel obscurci, deux silhouettes se dessinaient avec une clarté mystique, prêtes à entamer une danse aérienne. Il prononça sa sentence, au nom du Royaume d’Alabasta, Nell le Faucon, gardien du Royaume Nell dégaina son arme en direction d’Alday, le roi de la nuit.
Alors que les deux hommes se faisaient face, le criminel dévoila pour la première fois ses pouvoirs, à vrai dire, seulement une capacité. Ses pieds quittèrent le sol du navire pour s’élever dans les airs, prêts à explorer les cieux de la cité aux Mille Couleurs.

- Je comprends mieux comment tu as pu t’échapper d’Alubarna. On dirait que tu es tombé sur un fruit du démon durant ton séjour sur nos terres … mais ton pouvoir semble inférieur au mien !!

    La tension saturait l'air, préfigurant un affrontement qui allait marquer l'histoire de cette cité animée. Le fruit du faucon dans toute sa splendeur, Nell déploya ses ailes majestueuse sous sa forme hybride. Chacune de ses plumes reflétait la lueur de la lune, créant une aura presque divine autour de lui, tel le gardien sacré qu’il est censé incarné. En face de lui, Alday, ancien-esclave, qui flottait au-dessus du port, faisait pâle figure.
Le combat débuta avec un échange d'éclairs métalliques. Nell, maniant son épée avec une grâce féline, plongea vers Alday avec une rapidité foudroyante. Désarmé, ce dernier n’eut d’autre choix que d’esquiver et ce … avec une agilité déconcertante, décrivant des arabesques dans l'air nocturne. Les toits de la ville étaient devenus le terrain de jeu où ces deux individus, que tout opposait, s'affrontaient, leurs mouvements éclairés sporadiquement par la lumière des lanternes.
    Nell, déterminé à prendre le contrôle du combat, intensifia ses attaques. Pour cela, il prit sa forme complète de faucon, empoignant son épée avec son bec. Sa lame tranchante sifflait dans l'air, cherchant à percer la défense de son adversaire. Alday, quant à lui, semblait danser entre les attaques mais avec difficulté. Il ne maîtrisait pas assez bien sa capacité de vol pour se mouvoir comme sur terre. Jusqu’à présent, il n’avait pas apprivoisé parfaitement ses pouvoirs. Chacun de ses mouvements étaient trop juste pour espérer tenir la cadence que dictait, qu’imposait son adversaire.
    La Ville aux Mille Couleurs était témoin de cette danse macabre qui se déployait dans les hauteurs. Les échos métalliques, les sifflements des lames, et les légers chuchotements du vent formaient une symphonie unique. Le natif de South Blue commençait à douter de sa stratégie, les cieux étaient clairement le terrain de prédilection du garde royal. Quand bien même il pouvait maintenir le rythme, sa situation ne laissait guère l’opportunité d’attaquer. Son principal atout était son art martial mais pour cela encore fallait-il atteindre son opposant qui enchaina les vives attaques tranchantes.

- Arrrggh

    Une entaille à la cuisse droite. Alday a finalement concédé la première attaque ce qui venait renforcer la confiance de Nell qui se stoppa dans les airs au-dessus du voleur.

- Ton nouveau pouvoir aurait pu te donner l’avantage si tu t’étais donner la peine de t’entrainer. Enfin, même ainsi mes capacités resteraient supérieurs. Le tori tori no mi modèle faucon me permet de voler mais augmente également ma vitesse et ma force physique. Ton fruit te permet simplement de flotter … pathétique.

- Cause toujours, rétorqua le criminel la main fermement plaquée contre la plaie.

    Soudain, Nell déploya ses ailes de faucon avec une puissance imposante reprenant sa forme hybride. Dans un battement puissant, il s'éleva dans les hauteurs, dominant le ciel nocturne avec la lune en arrière plan. Alday, cependant, ne se laissa pas impressionner. Il laissa s’échapper sa cape et se dévoiler à bras ouvert à son ennemie. Il s’agissait clairement d’un message envoyé à Alabastien. “Viens, j’encaisserai ton attaque volatile de merd**” pouvait-on lire sur son visage (seulement la première partie à vrai dire).
    Nell amorça son attaque en piqué. Il fondit sur sa cible en tournant sur soi-même, telle la foudre qui jamais ne tombe dans le royaume. Alday lui … souriait et plutôt que de préparer un contre ou tenter une esquive perdue d’avance, il déploya les bras, baissant sa garde, s’offrant à son adversaire, choqué, mais ne pouvant stoppé son attaque.
    Le sang d’Alday vint tâcher les plumes de faucon flottantes dans le ciel. Le Rhétalien avait encaissé l’attaque de plein fouet, se faisant embrocher au niveau de l’épaule gauche. Les deux hommes semblaient ne faire qu’un, comme fusionnant avec la nuit, devenant des silhouettes élégantes qui se détachaient sur la toile noire. En réalité, l’étranger avait usé de son Flair du Dragon* pour se prémunir du point visé par l’homme-faucon. Cela lui permit de mouvoir son corps de quelques centimètres sur la droite avant le choc évitant une blessure fatale. À vrai dire, la vitesse du soldat l’avait surpris et ce sacrifice fut nécessaire pour enfin maintenir Nell au corps-à-corps. Le sourire malicieux qu’arborait Alday anima un sentiment d’inquiétude chez le garde royale qui voulu aussitôt prendre du recul avant que l’homme blessé n’agrippe son poignet.

- Je te tiens.

    Les mots du Rhétalien furent lourdes de sens quand on sait qu’il était très difficile de se défaire de sa poigne. Si la force de Nell était sa prodigieuse vélocité, la principale arme d’Alday était ses poings qui lui permirent d’exceller dans le Ryusoken, son art martial de prédilection. Les serres du dragon s’étaient emparé du bras de l’alabastien et il fallait bien un coup du destin pour s’en libérer. De surcroît, cette coïncidence ne se fit pas attendre lorsque un supposé courant d’air provoqua l’apparition de la cape du voleur précédement lâcher par ce dernier. En effet, le vêtement vint s’immiscer entre les deux combattants qui stoppèrent leur emprise. L’un laissa son arme planté dans le corps de l’autre qui avait abandonné le bras du premier.
  Malgré cette opportunité gâchée, le bandit ne perdit pas plus de temps et retira la lame enfoncé dans sa chair avant de la laisser s’évanouir dans les airs. Son adversaire, lui, terminait de se débattre avec le morceau de tissu qui venait surement de lui sauver la vie.

- Alalala, j’avoue avoir apprécié … apercevoir cette peur dans ton regard l’espace d’un instant, lança l’ancienne esclave à son vis-à-vis dans le but de le provoquer.

- Un guerrier d’Alabasta ne montre pas de peur. Je suis prêt à servir la famille royale même si cela signifie mourrir.

- Oh, dans ce cas, ôtez-moi d’un doute Ô monsieur l’oiseau sacré protecteur du bac à sable. Es-tu ici sur ordre de la courrone ou par simple raison personnelle ?

- …

    Un silence bref mais significatif. Nul besoin de réponse à sa question, sa provocation avait fonctionné. C’était ce genre de personne. Joueur, manipulateur et provocateur tel le parfait escroc qu’il était. Les étoiles observaient silencieusement, témoins de cette confrontation aérienne. La Ville aux Mille Couleurs était plongée dans un silence respectueux, rompu uniquement par le cri que s’apprêtait à pousser le guerrier royal.

- ARRRRRRRRHHHH

    Le voilà qui chargeait. Sous sa forme hybride Nell fondit sur son adversaire prêt à en terminer une bonne fois pour toute. Même s’il avait perdu son arme, il lui restait son fruit du démon et les attributs physiques non négligeable qu’il confère. C’est armé de ses serres de faucon qu’il lança son attaque en direction de sa cible qui ne cessait d’arborer ce sourire malicieux qu’on ne peut que détester lorsqu’il nous est destiné. En guise de riposte, Alday prépara ses deux mains pour sa technique Ryu no Kagizume* et stopper l’homme-oiseau dans son élan. Serres contre serres. Un duel de force venait de débuter dans lequel l’utilisateur de zoan était persuadé avoir l’avantage compte tenu de sa catégorie de fruit du démon.

- Ton pouvoir de voler est utile pour un voleur mais face à mon fruit du faucon, t’es chances de t’en sortir son nul. Vol, vitesse, force … je te surpasse dans tous les domaines. Sans oublier cette blessure à l’ép-

- Pardon, tu disais ?

    Une lame vînt subitement poignarder le garde royal par derrière sans que celui-ci ne puisse s’y attendre. Il s’agissait là d’une sournoiserie du Rhétalien ayant eu recours à la principale capacité de son fruit du démon, la télékinésie. À vrai dire, il ne s’agissait pas là de sa première utilisation dans ce combat. En effet, l’apparition soudaine de la cape entre les deux hommes était également le fruit des pouvoirs d’Alday. Celle-ci lui permit de s’offrir quelques secondes afin de non seulement désarmer l’épéiste mais surtout de toucher sa lame, condition nécessaire à l’utilisation de ses capacités, avant de faire croire qu’il s’en était définitivement débarrasser en la lâchant.
    Alors que ses pensées se brouillèrent face à temps d’incompréhension. Qui avait fait ça ? D’où venait l’attaque ? Comment ? L’état de Nell ni le temps qui lui restait ne lui permirent pas de trouver de réponses à ses questions. Il n’avait pas toujours pas constaté qu’il s’agissait de sa propre épée que son adversaire préparait déjà la prochaine offensive et, très certainement, la dernière.

- Ryu no Shippo*

    Un coup de lariat d’une rare puissance et à bout portant projeta violemment le soldat dans le décor marquant sans surprise la fin du combat. Une victoire grâce à la malice et la sournoiserie mais Alday n’en avait que faire de l’honneur dans ce genre de situation. Il n’avait pas cherché le combat, ni obtenu de justice lors de son procès. Son adversaire ne valait pas plus qu’un autre et son unique objectif était et restait de quitter cette île. Il venait d’éliminer une menace mais il n’était pas sortie d’affaire pour autant. Dans l’immédiat, il devait soigner cette blessure, pas trop grave certes mais pouvant se montrer gênante si d’autres obstacles se présenteraient à lui.

    Alors que les pieds d'Alday touchaient le sol du toit, il se tourna vers Nell, étendu et vaincu, le regard indifférent, respirant avec une légère difficulté. Il avait réussi à se défaire de son adversaire mais plus encore il était parvenu à le faire sans attirer l’attention. Enfin, c’était ce qu’il pensait. Caché parmi les ombres de la nuit, une figure personnalité non négligeable des armés du royaume des sables, Al-Misrî “Horus” Asal se dévoila au voleur. Ce dernier ne l’avait jamais rencontré, il ne savait même pas à qui il avait à faire. Néanmoins, l’aura silencieuse que dégageait cette dernière lui permit de deviner qu’il était loin d’être tiré d’affaire.
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• Ryu no Kagizume (ou Griffe du Dragon) : Alday forme sa main tel les serres d’un dragon. Il attaque ainsi son ennemi avec trois doigts en forme de griffes brisant aisément ce qu’il attrape. Technique de sabo.
Ryu no Shippo (ou Queue du Dragon) : Exécute un coup puissant de lariat en balançant son bras vers son adversaire, ce qui provoque une onde de choc suffisamment puissante pour balayer horizontalement la zone. En général, permet de projeter violemment son adversaire au loin ou dégager le passage. Variante moins puisante avec les deux bras en tournant sur lui-même.
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    Le soleil levant teintait le ciel de nuances chatoyantes au-dessus de la Ville aux Mille Couleurs. Sur le toit élevé d'un bâtiment, Nell émergeait de l'inconscience, ses sens s'aiguisant avec la clarté croissante du jour naissant. Un léger souffle de brise caressait son visage, apaisant les stigmates du combat nocturne qui l'avait opposé à Alday.
    Asal, silhouette féminine à l'aura mystérieuse, se tenait non loin de lui, observant silencieusement le réveil du garde royal. Sa présence éthérée conférait à l'instant une dimension supplémentaire, évoquant des questionnements quant à son rôle dans la scène nocturne. Nell, encore engourdi par la fatigue, cherchait des réponses dans le regard d'Asal, mais ses intentions demeuraient insaisissables.

- Que … je suis en vie … que s’est-il passé ? demanda l’Alabastien en tentant de se remettre sur pied, ses blessures soignées et pansées évoquant la nuit passée, durant laquelle son épée avait entrelacé ses destinées avec les pouvoirs du bandit.

- La nuit a révélé des aspects inattendus, n'est-ce pas … Nell ? s'échappa des lèvres d'Asal, rompant avec son silence matinal enivrant.

- Il n'est pas un adversaire ordinaire. Il cachait bien son jeu jusqu’à présent mais il y’a qu’un pirate pour utiliser de tel fourberie en plein combat, acquiesça-t-il reconnaissant implicitement la complexité de son affrontement.

-  … Tu devrais éviter de bouger.

- Asal … pourquoi es-tu ici ?

- Je suis chargé de la défense des côtes, ma présence ici est toute justifiée. La vrai question est … pourquoi un garde royal a-t-il quitté la capital sans prévenir ? interrogea la tacticienne.

- Sans déconner ? se révolta le blessé face à une réponse si évidente. Je suis venu appréhender ce criminel au nom du Royaume. Je ne lui ai pas pardonné d’avoir fuis et s’être introduis dans les quartiers privées de la reine. Il doit être puni pour ses crimes.

- … Ne t’es tu pas demandé pourquoi ce fugitif, coupable de plusieurs meurtres inexpliqués se serait introduit chez la reine puis pris la fuite sans même l’attaquer ? Après l’avoir combattu, peux-tu affirmer si les accusations qui courent à son sujet te paraissent exagérer ?

-  Il m’a poignardé au cas où tu ne l’aurais pas remarqué !

- Aux dernières nouvelles, tu es celui qui l’a poignardé le premier.

- Bon sang Asal, on croirait que tu prends sa défense !! Où veux-tu en venir à la fin ?

- Tu es en vie que je sache …

    Nell, reprenant lentement son souffle, se frotta la tête meurtrie. Il regarda Asal avec hésitation, incapable de répondre clairement. Il était déconcerté par la tournure des événements, et il commençait à douter des véritables intentions du criminel. Comme le soulignait sa compatriote, il était en vie. Un profil de meurtrier tel celui d’Alday n’aurait jamais laissé passé une opportunité de tuer son adversaire. De son côté la coordinatrice des côtes poursuivi son raisonnement :

- Aujourd’hui, il revient d’entre les morts, se dévoile aux yeux de tous, après avoir disparu des radars pendant plusieurs mois, ici-même à Nanohana. L’unique raison est claire … il cherche à quitter Alabasta. Au fond de toi tu le sais … sinon pourquoi lui avoir tendue ce piège au port ?

- … bon sang depuis quand tu me suis !

- Je ne faisais que suivre Alday.

- Et en quel honneur ?

- Sur ordre de la reine.

- La reine ? Je-je ne comprend pas …

- Pour être honnête … moi non plus.

    Asal fixa l'horizon, ses pensées s'entremêlant avec les nuances changeantes du ciel. Elle se rappela de son échange escargophonique avec Nefertari Vivi devinant le sourire fugace de sa reine à l’autre bout de l’escargot.

- Et maintenant quoi … tu comptes le laisser faire ce qu’il veut dans le pays. Meurtrier ou non, il était déjà considéré comme un pirate recherché avant son arrivée.

- Son destin ne dépend désormais plus du royaume …

- Que-que veux-tu dire ?

- La marine vient de le capturer. Ils sont arrivés plus tôt dans la soirée. Le destin a souhaité qu’ils jettent l’ancre à Nanohana pour se réapprovisionner. Tu devrais être réjouis.

    Un dénouement qui avait sa part d’ombres. Comment les soldats de la marine étaient-ils parvenus à mettre la main sur le voleur ?

- J’ai en déjà informé sa majesté. Tu es libre de retourner à la capital. Tu y feras ton rapport une fois totalement rétablis.

- Je ref-

- Il s’agit d’un ordre, coupa net la haut gradé du royaume au jeune homme qui baissa le regard face à l’autorité avant de rajouter :

- Et toi … que comptes-tu faire ?

- Ma mission ici n’est pas terminée …

    Asal revêtu son apparence animale et s’éleva avec une grâce éthérée dans les airs, ses battements silencieux résonnant dans le vide. Avant de disparaître dans le ciel, elle lança un dernier regard à Nell. Ce dernier resta seul sur le toit, contemplant la cité qui s'étendait à perte de vue. Il sentait le poids de sa défaite, mais aussi une étrange acceptation. Alday avait laissé une empreinte indélébile dans son esprit. Autour de lui, la ville aux Mille Couleurs reprenait également vie, ses habitants vaquant à leur routine matinale, ignorant le duel aérien qui avait secoué les cieux. Tandis que la journée se déployait devant lui, Nell se résolut à regagner Alubarna, prenant à son tour son envol près à traverser les étendus aériennes du Royaume des Sables.
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    Les premiers lueurs du jour se faufilaient timidement à travers les ruelles encore endormies de la Ville aux Mille Couleurs. Les habitants matinaux, qui s'éveillaient à la vie quotidienne, pouvaient discerner au loin une scène familière et pourtant innatendue. Les gardes de la marine formaient une escorte imposante, encadrant un prisonnier au visage souriant malgré l'hostilité palpable qui émanait de la foule qui se rassemblait peu à peu. Alday, le pirate notoire, faisait l'objet d'une marche de la honte à travers la cité vibrante. Les cris méprisants de la populace, les regards accusateurs, et même les projectiles lancés en signe de dédain, tout cela n'était que la preuve de la haine profonde que le peuple nourrissait à l'égard de ce criminel impénitent.

    L’étranger, cependant, demeurait imperturbable. Son sourire, arborant comme un éclat de provocation, ne fléchissait pas devant la tempête de mépris qui s'abattait sur lui. Les chaînes qui le liaient physiquement à ses geôliers semblaient être les seules entraves, car son esprit demeurait libre et insaisissable. Les hommes de la marine, en uniforme impeccable, œuvraient avec une précision militaire sur le navire amarré, mettant en place les derniers préparatifs pour le départ imminent vers l'île judiciaire. La mer, encore endormie sous la teinte argentée de l'aube naissante, attendait sereinement le ballet quotidien de la vie maritime. Les premiers rayons du soleil, timides messagers de la lumière, commençaient à éclairer l'horizon marin d'une lueur dorée, réfléchie par les vagues calmes.

    Sur le navire de la marine, la fourmilière d'activité ne connaissait aucun répit. Les marines, s'activant frénétiquement, ajustaient les voiles, vérifiaient les approvisionnements, et assuraient que tout était en ordre pour le départ imminent vers l'île judiciaire. Chaque geste des mariness semblait orchestré au rythme de la mer, créant une harmonie dans le chaos apparent d'une base militaire en mouvement. Pendant que les fournitures étaient chargées avec discipline et les derniers préparatifs atteignaient leur conclusion, Le colonel Marjorie, surnommé Gastrôpwalpwal, se tenait là, massif et imposant, au cœur au milieu de ce remue-ménage. Sa silhouette robuste évoquait la force brute plutôt que la subtilité. D'un tempérament buté et souvent impulsif, il arborait une carrure imposante qui ne laissait aucun doute sur ses compétences de combat, sa seule réelle justification pour accéder à son grade. Ses yeux, perçants et déterminés, reflétaient un caractère sûr de lui, parfois expéditif, mais aussi empreint d'un grand sens de l'honneur et du sacrifice. Connu pour son attitude épidermique et tête brûlée, Gastrôpwalpwal était éminemment apprécié de ses soldats. Ces derniers, détachés sous son commandement, lui vouaient une confiance aveugle, prêts à le suivre jusqu'au bout du monde, fidèles à leur chef dans la plus pure tradition martiale. Son détachement apparent face aux situations les plus complexes laissait transparaître un calme surprenant.

- Eh bien, Alday, heureux de faire ta connaissance. Je suis le colonel Marjorie Gastrôpwalpwal.

- Plaisir partagé Grasto-san ! répondit avec insolence le hors-la-loi avant de poursuivre. Je suis exténué … pouvez-vous me montrer mes quartiers ?

- Bien sûr, par ici, contesta le gradé sans perdre sa contenance.

    L'insolence d'un pirate menotté au milieu d'une pléthore de soldats ne pouvait perturbait la sérénité de l'officier qui dicta la marche vers les geôles du navire accompagné d'une poignée d'homme. L'atmosphère sur le navire, était particulière, alors que le criminel décontracté, escorté par des soldats impassibles, marchait au milieu du pont sous les regards curieux des autres figurants. Conduit aux cachots, l'odeur âcre du métal rouillé emplissait l'air tandis que les lourdes portes des cellules se refermaient derrière lui. Alday, habitué à ce rituel, ne montra aucun signe d'inquiétude. C'est dans cet environnement carcéral que le colonel, figure autoritaire au visage rigide, s'approcha d'Alday avec un sourire narquois. Les deux hommes se faisaient face dans la semi-obscurité des cachots, chacun conscient du jeu de pouvoir qui se déroulait. Le colonel, pensant être à l'abris de toute riposte de l'imprévisible pirate, chercha à le déstabiliser. Il affirmait que cette fois-ci, il ne s'échapperait pas savourant chaque mot comme une victoire anticipée. Alday restait fidèle à lui-même derrière les barreaux de sa cellule, jusqu'à cet instant précis, lorsqu'un bruit inhabituel résonna dans le couloir des cachots. Un léger grondement suivi de légers bruit de bas se fit entendre. Intrigué, Alday plissa les yeux pour discerner l'origine de ces sons. C'est alors que Sharky, le petit dragon bleu rencontré par le voleur la veille, fit son apparition. Sa silhouette agile se glissa hors de l'ombre, une innocente connaissance de la situation dansait dans ses yeux nigauds pointés vers le Rhétalien. La réaction instantanné de ce dernier ne se fit pas attendre. Le prisonnier se jeta contre les barreaux de sa cloison, la tête à moitié hors des limites imposées. Il n'avait pas oublié l'humiliation que lui avait subir la bestiole du désert et surtout de lui avoir dérobé son amulette si précieuse. Ainsi, la scène dans les cachots prit une tournure inattendue, alors que Sharky semblait être devenu le nouveau animal de compagnie du Colonel selon les dires de ce dernier. Les marins, affairés à l'arrière du navire, étaient plongés dans leurs préparatifs, ignorant la scène qui se déroulait dans les entrailles du bateau.

    Le bateau commençait à s'éloigner du rivage, le colonel et Alday poursuivait leur conversation, l'un comme l'autre tentant de déstabiliser son vis-à-vis bien qu'Alday n'arrivait pas à quitter son regard vengeur de son némésis. Alors que rien ne semblait pouvoir perturbait ce début de voyage matinal. Un subordonné, paniqué, fit irruption dans les étages inférieurs du bâtiment pour avertir son colonel de l'impossible.

- COOOOLONELLLLLL !!! LE NAVIRE A PRIS LE LARGE !!!!

    Ce dernier sous-entendait d'abord, sur un ton très dramatique certes, que le bateau s'éloignait du rivage mais lorsque le gradé lui ordonna de reprendre son calme et de clarifier ses propos, car il ne comprenait pas la détresse dans les propos de l'homme.

- Le-le bateau … il flotte dans le ciel ! Il monte toujours plus haut !!

- Qu-comment ?!

    Incrédule, le colonel se précipita sur le pont en direction du bastingage pour vérifier par lui-même. La scène qui se déroulait devant lui le laissa stupéfait. Son bâtiment, était effectivement suspendu dans les airs, s'élevant progressivement. Un bruit de menottes tombant sur le sol retentit dans les cachots du navire. Dans la pénombre, Alday souriait, dévoilant une expression sereine, preuve d'une ruse habilement orchestrée.
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[QUELQUES HEURES PLUS TÔTS]

    Sur les toits de Nanohana, la lueur déclinante du crépuscule peignait le ciel de nuances chaudes, créant une toile parfaite pour la rencontre entre Alday et Asal. La ville, témoin silencieux des récents affrontements, s'étendait en contrebas, les ruelles sombres et les toits délabrés formant un décor chaotique.
Alday, encore essoufflé par son combat aérien avec Nell, se tenait au sommet d'un bâtiment élevé, observant la ville en contrebas tandis qu’Asal, avec son allure angelique, émergea du décor, sa silhouette se dessinant dans la pénombre naissante. Les yeux d'Alday rencontrèrent le regard impassible d'Asal, et une tension froide flotta dans l'air. Il venait d’achever un combat non sans dommage et la nouvelle invité qui lui faisait désormais face semblait d’un tout autre niveau.

- Je vois que c’est de coutume de se cacher et s’attendre son tour dans ce royaume. Combien de match up avez-vous prévu ?

- Il n’y aura pas de prochain round, repris sèchement la jeune femme laissant Alday penser qu’il s’agissait d’une menace. Je ne suis pas comme lui, rajouta-t-elle en pointant Nell.

- L’orgueil … ça vous l’avez en commun, reprit le voleur en dévoilant une position de combat.

- Je ne suis pas venu t’arrêter, Alday Ruyjin. Du moins, cela dépendra de toi.

- Je ne comprends pas … qui t’es à la fin ?

- Je suis Al-Misrî "Horus" Asal, Éclaireuse et Coordinatrice des défenses côtières du royaume. Dis moi pirate … quelles sont tes intentions ? Pourquoi revenir à Nanohana ?

- Intentions ? Pfff, votre pays je m'en br****, je cherche juste à quitter l'île, et je me débarrasserai de quiconque se mettra sur ma route.

- *Il n'essai pas même pas de mentir. Sa majesté avait raison le concernant.*Je vois … cela risque de s’avérer compliqué pour toi. Les forces du royaume sont partout et la marine vient de jeter l’ancre dans notre port.

- Et toi dans tous ça ? T’es pas censé m’arrêter ?

- Mes ordres sont de te neutraliser si tu représentes une menace à mes yeux.

- Ah dans ce cas, à mon tour de me présenter ! Je suis Alday Ryujin, enchanté !! Si je comprend bien, tu ne m'feras pas chier tant que je ne met pas la vie de ton peuple en danger. Dans ce cas … livre-moi à la marine.

- Te livrer à la Marine ?!!! *Je ne ressens aucune sournoiserie dans sa voix, son regard ou son sourire. Cela, la reine m’a dit de me méfier de lui. Dans son état, je ne devrais pas avoir de mal à le vaincre si jamais il décide de montrer son vrai visage. *

- Exact. De cette manière, je peux quitter cette île et justice sera rendu aux yeux de votre peuple sans que t’es à te salir les mains, même si on peut pas en dire autant concernant ce type, marmonna le pirate en pointant le garde royal inconscient sur le sol.

    Un silence pesant s'installa entre eux. Asal, les pensées tourbillonnant dans son esprit, scruta le visage d'Alday en quête de signes de duplicité. Le pirate, quant à lui, conservait son air imperturbable, mais une lueur rusée brillait dans ses yeux.

- D'accord, Alday Ryujin. J’accepte ta requête, termina la garde du royaume en proposant une poignée de main.

- Une dernière chose t'as bien mangé le fruit du piaf, nan ? T’as déjà essayé de chier en plein vol …
   
    Les deux maudits flots ne perdirent pas plus de temps et s'évaporèrent dans les ombres de la cité en quête d'innocents soldats de de la marine à qui offre le cadeau empoisonné qu'était le Rhétalien. Asal, les pensées tourbillonnant dans son esprit, scruta le visage d'Alday en quête de signes de duplicité. Le pirate, quant à lui, conservait son air imperturbable et taquin, une une lueur rusée brillant dans ses yeux.
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[RETOUR AU PRÉSENT]


    La panique régnait en maître sur le pont du navire de la marine. Le bâtiment, censé fendre les flots de l'océan, flottait désormais dans le ciel matinal, défiant toute logique maritime. Les marins, habitués à l'immuabilité des lois de la physique, étaient plongés dans une perplexité totale. Leurs gestes frénétiques révélaient la détresse d'équipages pris au piège d'une situation qui échappait à toute compréhension.
    Au cœur de ce chaos, le colonel Marjorie Gastrôpwalpwal, le seul gradé présent, se tenait au centre du pont. Son visage exprimait une confusion mêlée d'agacement, car aucune de ses compétences de combattant n'était utile pour résoudre cette énigme propre à Grandline. Les yeux plissés, il scrutait l'horizon comme s'il espérait y trouver une explication rationnelle à ce phénomène surréaliste. Le navire flottant dans le firmament perturbait non seulement la quiétude de l'océan mais également les certitudes du colonel, mettant à l'épreuve son sens de l'ordre et de la réalité. C'est alors qu'un murmure taquin traversa l'atmosphère encombrée de tension :

- Voilà ce qui se passe lorsqu'on invite le diable à bord …

    Une voix familière mais malvenue résonna dans l’air. Alday surgit des ombres, émergeant de la calle inférieure du navire en suspension. Sa silhouette se dessina, portant une aura de malice et d'insouciance qui accentuait le tumulte ambiant. Le colonel, fixant Alday avec un mélange de frustration et d'incompréhension, rétorqua d'un ton sévère :

- C’est toi qui fait ça, pirate ? *Aucun fruit n’a été recensé dans les précédents rapports le concernant. Il a du le manger durant son séjour sur cette île. Sinon comment expliquer ce qui se passe ou sa libération*. Tu ferais mieux de rester à ta place, pirate. Ce tour de passe-passe ne changera rien à ton sort.

    Malgré la situation, Alday demeurait toujours menotté, une ironie silencieuse dans sa position qui laissait penser au colonel qu'il avait toujours l'avantage sur le voleur. Convaincu de sa supériorité, Marjorie ordonna à ses hommes d'évacuer le navire au plus vite, redoutant que l'altitude ne rende leur fuite impossible.

- Le capitaine ne doit-il pas couler avec son navire ? lança le criminel avec une pointe de sarcasme.

    La confrontation s’annonçait inévitable sur le pont suspendu dans les airs, une arène improbable pour un affrontement entre cet officier de la marine aux valeurs exemplaire et ce bandit de South Blue sans honneur. Alday, malgré ses menottes, se munit d’une lance de combat lâché par un soldat dans sa détresse. Malgré les entraves qui le restreignaient dans ses mouvements, il faisait toujours preuve d'une maîtrise surprenante de cet instrument. Le colonel, armé de sa rapière, afficha une expression déterminée, prêt à défendre la réputation de la marine contre ce pirate insolent.

     Le combat aérien commença. Chacun de leurs mouvements était accentué par le décor onirique qui les entourait. Le vent nocturne s'engouffrait entre les combattants suspendus, tandis que le navire planait dans le ciel, défiant les lois de la gravité. Alday, jonglant avec sa lance malgré ses menottes, esquivait habilement les attaques du colonel, conférant à leur duel une chorégraphie captivante.
    Le colonel Gastrôpwalpwal, agissant avec la rigueur d'un homme formé à l’art de l’escrime, lançait des assauts précis et calculés. Sa rapière sifflait dans l'air, mais Alday, avec une grâce presque déconcertante, parvenait à parer chaque coup. L'atmosphère sur le pont flottant était électrique, chaque geste des combattants ponctué par le bruit du vent et le murmure éthéré de l'océan en contrebas.

    Le sourire d'Alday restait constant, agissant comme une provocation silencieuse. Ses mouvements, bien que restreints, démontraient une agilité et une maîtrise déconcertantes. D'un mouvement fluide, il esquivait les attaques de son adversaire et contre-attaquait avec une précision déconcertante, utilisant la longueur de la lance pour le maintenir à distance. Néanmoins il ne parvenait pas non plus à prendre l’ascendant. Le colonel, malgré sa détermination, commençait à ressentir la frustration monter en lui. La rapière ne pouvait rivaliser avec la portée de la lance, et les menottes semblaient être plus une gêne qu'une entrave pour Alday. La chorégraphie du duel évoluait, passant d'une confrontation équilibrée à une démonstration de l'agilité et de la maîtrise martiale d'Alday. Toutes ces années à pratiquer son bôjutsu n’avaient pas été facilement oublié par le temps.

    À bord, le combat aérien entre Alday et le colonel se poursuivait. Les échanges de coups étaient rapides, les deux adversaires se mesurant avec une intensité croissante. Le sourire malicieux d'Alday trahissait sa confiance, malgré les entraves qui semblaient être plus un handicape qu’autre chose. Et cela, l’officier de la marine n’allait pas tarder à en tirer avantage. En effet, Marjorie émit l’hypothèse que bien qu’Alday témoignait d’une stupéfiante dextérité dans son maniement de la lance malgré sa condition, sa concentration, elle, devait être logiquement accentué sur les mouvements de ses mains. L’expérience acquit jusque là, lui fit faire changer le tempo du combat. Dans ce sens, l’officier modifia son jeu de jambes dans le but de déstabiliser le Rhétalien qui s’était accommodé aux précédents mouvements de son opposant.
    Astucieuse opération de l’escrimeur qui parvint à déséquilibrer brièvement le voleur. Il l’avait crée, cette petite fenêtre d’attaque, ce chemin direct pour la pointe de sa lame vers le torse d’Alday.
    Cependant alors que le colonel, déterminé à porter un coup décisif, s'apprêtait à l'asséner, il se retrouva brusquement bloqué par les cordages du navire. La surprise et la confusion envahirent son visage, tandis que le bandit, arborant toujours son sourire, utilisait ses pouvoirs de fruit du démon pour immobiliser son adversaire. La scène semblait défier toutes logiques créant un ballet mystique entre le pirate menotté et le colonel captif des fils de son bâtiment.

    Alors que le navire flottant dans le ciel continuait son ascension, emportant avec lui le spectacle surréaliste de ce duel aérien, les marines, contraints de quitter le navire, avaient regagné le rivage, impuissants à venir en aide à leur capitaine. Ils demeurèrent dans l'ignorance totale de ce qui se passait à bord, échangeant des regards mêlés d'inquiétude et de curiosité. Les visages tendus reflétaient l'incertitude, leurs yeux rivés vers le navire, offrant un spectacle à la fois éblouissant et terrifiant.
    Ainsi dans le port, les bruits de vagues se mêlaient aux murmures inquiets des soldats, créant une symphonie discordante d'incertitudes. La silhouette du navire contre le ciel étoilé accentuait le mystère qui entourait la scène, laissant les spectateurs perplexes face à l'inexplicable. Les murmures se transformèrent en discussions animées, chacun tentant de formuler des hypothèses pour expliquer ce phénomène céleste qui dépassait leur compréhension.

    Soudainement, l’instant devint figé dans un silence pesant alors qu'un corps massif, porteur des stigmates d'un combat acharné, s'effondra violemment sur le sol. Le bruit de l'impact résonna à travers les rangs des soldats, signalant la conclusion incontestable du duel. Les regards ébahis des spectateurs fixèrent cet événement dramatique, créant une pause dans l'effervescence qui avait entouré le combat. Une aura de finitude plana dans l'air nocturne, laissant le corps inerte du vaincu témoigner de la débâcle qui venait de se dérouler dans les cieux.. C'était le colonel, déchu et dans un état déplorable. Son état était grave, son épée abandonnée à quelques pas de lui. La défaite était incontestable. Les murmures de surprise et les exclamations d'incrédulité se répandirent parmi les soldats qui assistaient à la scène.

    Un soldat, étonné par ce qu'il venait de voir, leva les yeux vers le navire toujours suspendu. À sa grande stupéfaction, il y vit Alday, silhouette sombre dans la nuit, se découpant contre la pleine lune en arrière-plan. Le pirate laissa lentement retomber le navire sur la mer avec un grand fracas, créant de fortes vagues qui secouèrent la côte. Puis, avec calme et assurance, il descendit en douceur pour se poser à l'avant du navire, tel le conquérant victorieux qu’il était. Dans le silence qui suivit, Alday leva la tête vers le ciel étoilé, les mèches de ses cheveux en désordre caressées par la brise nocturne, sa voix retentissant, forte et claire, à travers la nuit :

- Alday Ruyjin, retenez bien mon nom, … celui du futur Roi des Pirates !!

    L'annonce résonna comme une déclaration triomphante, empreinte de défi et d'invincibilité. Les regards des soldats se détournèrent du navire pour se poser sur le pirate descendu du ciel, un personnage énigmatique dont le nom allait certainement résonner bien au-delà de cette nuit.
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    Les récents évènements de Nanohana se propageait à travers le monde comme une traînée de poudre, générant des réactions variées dans les coins les plus reculés de la mer. Les péripéties nocturnes de la veille n’étaient pas resté secret bien longtemps dans les ombres de la ville. Alors que le calme reprenait peu à peu ses droits sur les terres du Royaume d’Alabasta, Asal en déplacement à la capital, avait été convoqué pour s’entrenir avec la reine Vivi Nefertari.

- Alors le voilà enfin partit, déclara la noble un thé à la main.

- Oui, ma reine. Votre jugement s’est avéré juste.

- Tu as fais du bon travail, Asal. Je te suis reconnaissante pour ta discrétion et ta retenu dans cette tâche. Ça n’a pas dû être facile de coopérer avec le meurtrier d’une dizaine de tes hommes.

- Ma reine … si je peux me permettre, nous savons toutes deux qu’il n’est pas à l’origine de ces assassinats. Il est vrai que j’étais contre l’idée de le surveiller sans intervenir. Cela dit, il votre jugement était le bon, je ne pense pas qu’il s’agisse de la même personne que les rumeurs nous incitent à croire.

- Tu m’en vois soulagé, sourit la représentante du royaume. D’ailleurs, as-tu lu le journal de ce matin.

- Oui ma reine.

- Et qu’en penses-tu ?

- C'est un surnom bien trouvé pour lui, termina la garde.


    Au cœur des intrigues politiques, une vive discussion opposait un officier de la marine et un éminent membre du gouvernement. Les deux protagonistes exprimaient leur préoccupation face à la faible implication du Royaume d’Alabasta dans les récents évènements. Ces derniers émettaient des doutes, malgré les rapports indiquant que le criminel était bien menotté lors de sa remise à la marine. Rapidement, la conversation dévia du sujet du complot politique pour se concentrer sur le problème principale : L’émergence d'un nouveau pirate.

- Qu'un simple voleur de South Blue, vienne à bout du colonel Marjorie … nous avons été négligeant.

- Des officiers gradés qui tombent, ça ne date pas d'hier. Pour effacer, cette humiliation on a juste à capturer un criminel avec plus de renommé. Ainsi fonctionne notre société.

- Les rapports indiquent qu'il aurait fait léviter un navire sur des dizaines de mètres.

- Et alors ?

- As-tu conscience du danger qu'il incarne. Dois-je te rappeler, les dégâts que ce fruit a causé par le passé ! Entre les mains d’un pirate, le fuwa fuwa no mi représente un fléau imprévisible qu’on ne peut ignorer.

- Certes, mais cette menace a déjà été écarté à plusieurs reprise également. Quoiqu'il en soit, ce criminel ne passera plus inaperçu dorénavant. Ces crimes sur Alabasta et son nouvelle avis de recherche, ont déjà fait le tour de Grandline. Cela devrait appâter les chasseurs de primes et renforcer la sécurité des royaumes où il s'aventurera …

~~~~~~

    Sur les eaux mystérieuses de Grandline, un navire de la marine était devenu le havre de paix d’un pirate cherchant réconfort et repos après plusieurs mois à se cacher pour sa sécurité. Allongé sur le pont, une quiétude apparente régnait, bercée par les murmures apaisants de la mer. Alday, s'abandonnant à la tranquillité ambiante en faisant onduler une pièce de monnaie entre ses doigts, contemplait l'étendue infinie du ciel qui s'étendait à perte de vue.
    Cependant, la sérénité fut brusquement rompue par des bruits curieux provenant des entrailles du navire, créant une dissonance joyeuse avec le calme océanique. Alday, attiré par cette source inattendue de sons, se leva du lieu de sa méditation paisible et se dirigea, non sans une pointe de curiosité, vers l’origine de ces bruits. À mesure qu'il s'approchait, des notes de claquements de casseroles et de rots étouffés devinrent plus distinctss, s'entrelaçant avec l'odeur alléchante de mets en préparation. Lorsque le navigateur franchit le seuil de la cuisine, il fut accueilli par un spectacle inattendu. Sharky, le petit dragon du désert, se tenait au milieu du chaos culinaire, avec des morceaux de provisions éparpillés autour de lui. Ses yeux malicieux étaient fixés sur une caisse de fruits exotiques, dont il s'amusait à déguster le contenu avec une gourmandise enfantine. La scène dévoila un tableau aussi hilarant qu'inattendu, où la nature sauvage du dragon de l’homme s’exprima dès lors que les deux individus croisèrent le regard.
    Le pirate en voulait toujours à l’animal de lui avoir dérobé sa précieuse amulette. La bête, avait déjà oublié l’existence du bijoux mais son instinct lui ordonna de prendre ses pattes à son cou et une comédie improvisée s'engagea dans les étroits couloirs du navire. Une course poursuite débridée entre le pirate et son némésis s'ensuivit, ponctuée par des tentatives d’assassinats où quelconque objet devenait une arme de jet.

    Alors que l’effervescence de la chasse avait conduit les deux maudits à l’extérieure du navire, celle-ci fut abruptement interrompue par l'arrivée inattendue d'un projectile, délivré par une mouette aprivoisée. Il s’agissait d’un journal qui atterrit de manière fortuite sur le visage d'Alday, mettant fin à la poursuite endiablée. La scène se figea, laissant place à un silence momentané tandis que le pirate entama la lecture. Un sourire s'étira sur son visage lorsqu'il prit connaissance des nouvelles fraîches imprimées sur le papier. Sharky, curieux, se joignit à lui pour découvrir les répercussions de leurs exploits nocturnes. Il grappilla sur le dos du jeune homme pour pouvoir jeter un coup d’oeil par dessus son épaule. Bien qu’il ne sachant pas lire, l’animal put facilement reconnaitre le visage de l’homme sur l’une des pages de la gazette. En premier plan, sur cette page, on ne pouvait que constater l’avis de recherche fraîchement émis et l'appellation nouvellement acquise par Alday … le Démon Céleste.
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