Marijoa. Terre sainte des Dragons Célestes, et lieu de naissance du jeune Mountbatten. Comment avait-il pu oublier cet endroit ? Ces lieux de mémoires paraissaient si lointains, et pourtant. Pourtant il s’y rendait une fois de plus, et dans des conditions bien particulières. Escorté par le vice-amiral Scar, voilà qu’il prenait la route de l’État-major de la Marine. On lui avait dit que la cheffe elle-même l’attendait. Kenora Makuen en personne, la femme dont le nom faisait trembler les ennemis du Gouvernement Mondial. Une figure qu’on disait intimidante, froide. Glaciale, même.
Le chemin menant à l'État-major serpentait à travers les rues pavées de Marijoa. Les hauts murs des édifices semblaient porter les échos des conversations murmurées des passants. L'atmosphère était imprégnée d'une tension presque palpable, un sentiment que Mountbatten ressentait jusque dans ses os. Il essayait de repousser les souvenirs du passé qui affluaient à chaque coin de rue, se concentrant sur sa situation actuelle, et son devenir en tant que corsaire.
Scar, quant à lui, déambulait avec la prestance d'un homme habitué à la discipline et à l'ordre. Son regard scrutateur analysait chaque détail, évaluant les visages croisés, évaluant les potentiels alliés ou adversaires. C'était un ballet silencieux dans lequel ils s'engageaient, un ballet où la danse des politiques et des ambitions se jouait dans les ruelles de la cité sainte.
La description de Kenora contrastait avec Scar. Les deux hommes avaient eu le temps d’échanger depuis leur départ d’Aeden, après le Buster Call. La traversée avait pris plusieurs jours. Le Balafre était plus amical que ce qu’il ne laissait penser au premier abord. Au-delà du charmeur et du séducteur de première, le marine n’était pas un mauvais bougre. Il avait l’habitude de capturer ses adversaires plutôt que de les tuer. C’était peu de chose, mais ça en disait déjà sur le personnage. C’était un homme relativement intègre, si on mettait de côté son sexisme ordinaire. Un serviteur de la Justice qui ne rechignait pas à la tâche, et qui n’hésitait pas à voir le bon dans ses ennemis. Mount et lui se rejoignaient sur plusieurs points, et ensemble, ils s’étaient raconté de vieilles anecdotes de service. Des conneries, pour une grande partie, mais qui avaient ça de bon qu’elles détendaient immédiatement l’atmosphère. Ce genre de débilité que seuls ceux qui avaient servi pouvaient comprendre. Pour les civils, c’était grotesque, pitoyable, ridicule, voire dangereux. Mais pour eux, c’était le bon de la chose. C’était ce qui permettait de décompresser dans des moments difficiles, d’oublier les événements traumatisants.
Les souvenirs partagés entre les deux hommes étaient comme des phares dans la tempête de l'incertitude. Des rires partagés, des moments où la camaraderie avait triomphé des affres de la guerre. Mountbatten se surprenait parfois à esquisser un sourire en repensant à ces instants, même si le présent exigeait de lui une gravité particulière. Scar, de son côté, appréciait la rareté d'un compagnon qui partageait non seulement ses convictions, mais aussi le fardeau des choix difficiles qu'imposait la vie de marine.
Alors que l'ombre des imposants bâtiments de l'État-major se dessinait devant eux, une tension nouvelle s'installa. La promenade tranquille à travers la ville avait été comme une pause, une parenthèse dans laquelle ils avaient pu se remémorer des jours moins sombres. Mais l'heure de vérité approchait, et ils savaient que les couloirs du pouvoir n'étaient pas aussi accueillants que les rues animées de Marijoa. Alors, les blagues se faisaient plus rares, la camaraderie se dissipait. Après tout, le Fantôme restait un criminel, pour quelques heures encore. Scar était carriériste, et être vu en train de s’esclaffer avec un hors-la-loi ne faisait pas une bonne publicité. Il l’avait averti d’ailleurs. Son statut de corsaire n’allait pas changer les choses non plus. Les Shichibukais restaient des marginaux, des mauvaises fréquentations pour le commun des mortels. Ce n’était pas une lettre qui changerait drastiquement les choses quant à son statut social, malheureusement. Une fois qu’un individu ne marchait plus droit, qu’il sortait du système, il ne pouvait plus revenir. C’était la triste réalité du Gouvernement Mondial. Laver son nom était un processus ardu, si ce n’était impossible, dans ce monde. Mais le vétéran de Vindex espérait réussir... pour combien de temps encore ?
Le poids de cette réalité s'était intensifié à mesure qu'ils se rapprochaient du centre du pouvoir. Les regards des passants se faisaient plus scrutateurs, les murmures devenaient plus feutrés. Mountbatten était conscient que chaque pas le rapprochait du point de non-retour. Il était sur le fil du rasoir entre son passé en tant que hors-la-loi notoire et son avenir en tant que corsaire au service du Gouvernement Mondial. Chaque regard méfiant creusait un peu plus le fossé entre son ancienne vie et celle qui l'attendait.
Le bruit des bottes des soldats résonnait sur les dalles en marbre qui pavait l'extérieur du quartier général de la Marine. Mount et Scar étaient entourés d'une escorte de marins de leur équipage. Voilà qu'ils arboraient, eux aussi, une mine sérieuse, solennelle. Le lieu n'était pas propice à la plaisanterie. Les grands pontes de la Marine et de ses différentes branches se rencontraient en ces lieux. Le moindre faux pas pouvait constituer une tache au dossier de chacun d'entre eux. C'était probablement ici aussi qu'on trouvait la plus grande concentration d'officiers. Une majorité des hommes et des femmes qui arpentaient la base portaient une cape distinctive de leur rang. Les marins d'Élie, eux, étaient reconnaissables par leur manque de respect quant au code vestimentaire, et à leurs cicatrices, généralement plus nombreuses. Et puis, ils étaient infiniment moins nombreux que les gratte-papiers de la régulière... Le Marijoan conservait malgré tout quelques vestiges de l'esprit de corps de son ancienne affectation.
L'escorte entra dans le bâtiment, dans un grand silence interrompu seulement par les bruits de pas. Les officiers arrêtaient de discuter pour observer la procession. Les yeux étaient braqués sur l'ancien commandant d'élite, désormais primé et recherché aux yeux de la loi. Les spectateurs se rendaient alors compte que la rumeur qui circulait était vraie. Le traître allait donc passer corsaire. Une situation cocasse. La piraterie ne l'avait donc pas convaincu ? Leurs yeux trahissaient la méfiance, la suspicion. Chacun avait évidemment son propre petit avis, qu'il s'empressait de partager à ses interlocuteurs une fois l'escorte hors de vue. Mais attention, à voix basse uniquement...
L'amirale en chef attendait Scar et Mount dans son bureau. Les soldats restèrent devant la porte, tandis que les gardes ouvrirent les lourdes portes. L'air se fit plus lourd. Les deux hommes entrèrent, et les portes claquèrent derrière eux. Face à eux, la Vierge d'Acier était assise sur son fauteuil, dos à eux, contempla la magnifique vue qui donnait sur le reste de la sainte cité.
Le bureau était une œuvre d'art en soi, orné de trophées marins, de cartes détaillées des mers et des océans, et de la douce lueur d'une lampe à l'ancienne qui projetait des ombres dansantes sur les murs. L'atmosphère était chargée de l'histoire de la Marine, une ambiance où se mêlaient les souvenirs de victoires éclatantes et les cicatrices de batailles perdues. La Vierge d'Acier, immobile, semblait être la gardienne de ces récits silencieux.
Le vice-amiral Scar, bien que rompu aux protocoles rigides de la Marine, ne pouvait s'empêcher de ressentir une tension palpable dans l'air, une tension qui émanait non seulement des murs du bureau mais aussi des regards scrutateurs des gardes immobiles. Mount, lui, observait silencieusement la pièce, essayant de déchiffrer les signes de pouvoir qui s'y dissimulaient. La cheffe Kenora Makuen, assise devant son imposant bureau en bois sombre, semblait fusionner avec l'aura majestueuse de Marijoa. Elle se retourna lentement, pour faire face aux deux nouveaux venus. Ses yeux, perçants comme des épées, se posèrent finalement sur les deux hommes, évaluant leur présence d'un regard discernant.
Le chemin menant à l'État-major serpentait à travers les rues pavées de Marijoa. Les hauts murs des édifices semblaient porter les échos des conversations murmurées des passants. L'atmosphère était imprégnée d'une tension presque palpable, un sentiment que Mountbatten ressentait jusque dans ses os. Il essayait de repousser les souvenirs du passé qui affluaient à chaque coin de rue, se concentrant sur sa situation actuelle, et son devenir en tant que corsaire.
Scar, quant à lui, déambulait avec la prestance d'un homme habitué à la discipline et à l'ordre. Son regard scrutateur analysait chaque détail, évaluant les visages croisés, évaluant les potentiels alliés ou adversaires. C'était un ballet silencieux dans lequel ils s'engageaient, un ballet où la danse des politiques et des ambitions se jouait dans les ruelles de la cité sainte.
La description de Kenora contrastait avec Scar. Les deux hommes avaient eu le temps d’échanger depuis leur départ d’Aeden, après le Buster Call. La traversée avait pris plusieurs jours. Le Balafre était plus amical que ce qu’il ne laissait penser au premier abord. Au-delà du charmeur et du séducteur de première, le marine n’était pas un mauvais bougre. Il avait l’habitude de capturer ses adversaires plutôt que de les tuer. C’était peu de chose, mais ça en disait déjà sur le personnage. C’était un homme relativement intègre, si on mettait de côté son sexisme ordinaire. Un serviteur de la Justice qui ne rechignait pas à la tâche, et qui n’hésitait pas à voir le bon dans ses ennemis. Mount et lui se rejoignaient sur plusieurs points, et ensemble, ils s’étaient raconté de vieilles anecdotes de service. Des conneries, pour une grande partie, mais qui avaient ça de bon qu’elles détendaient immédiatement l’atmosphère. Ce genre de débilité que seuls ceux qui avaient servi pouvaient comprendre. Pour les civils, c’était grotesque, pitoyable, ridicule, voire dangereux. Mais pour eux, c’était le bon de la chose. C’était ce qui permettait de décompresser dans des moments difficiles, d’oublier les événements traumatisants.
Les souvenirs partagés entre les deux hommes étaient comme des phares dans la tempête de l'incertitude. Des rires partagés, des moments où la camaraderie avait triomphé des affres de la guerre. Mountbatten se surprenait parfois à esquisser un sourire en repensant à ces instants, même si le présent exigeait de lui une gravité particulière. Scar, de son côté, appréciait la rareté d'un compagnon qui partageait non seulement ses convictions, mais aussi le fardeau des choix difficiles qu'imposait la vie de marine.
Alors que l'ombre des imposants bâtiments de l'État-major se dessinait devant eux, une tension nouvelle s'installa. La promenade tranquille à travers la ville avait été comme une pause, une parenthèse dans laquelle ils avaient pu se remémorer des jours moins sombres. Mais l'heure de vérité approchait, et ils savaient que les couloirs du pouvoir n'étaient pas aussi accueillants que les rues animées de Marijoa. Alors, les blagues se faisaient plus rares, la camaraderie se dissipait. Après tout, le Fantôme restait un criminel, pour quelques heures encore. Scar était carriériste, et être vu en train de s’esclaffer avec un hors-la-loi ne faisait pas une bonne publicité. Il l’avait averti d’ailleurs. Son statut de corsaire n’allait pas changer les choses non plus. Les Shichibukais restaient des marginaux, des mauvaises fréquentations pour le commun des mortels. Ce n’était pas une lettre qui changerait drastiquement les choses quant à son statut social, malheureusement. Une fois qu’un individu ne marchait plus droit, qu’il sortait du système, il ne pouvait plus revenir. C’était la triste réalité du Gouvernement Mondial. Laver son nom était un processus ardu, si ce n’était impossible, dans ce monde. Mais le vétéran de Vindex espérait réussir... pour combien de temps encore ?
Le poids de cette réalité s'était intensifié à mesure qu'ils se rapprochaient du centre du pouvoir. Les regards des passants se faisaient plus scrutateurs, les murmures devenaient plus feutrés. Mountbatten était conscient que chaque pas le rapprochait du point de non-retour. Il était sur le fil du rasoir entre son passé en tant que hors-la-loi notoire et son avenir en tant que corsaire au service du Gouvernement Mondial. Chaque regard méfiant creusait un peu plus le fossé entre son ancienne vie et celle qui l'attendait.
Le bruit des bottes des soldats résonnait sur les dalles en marbre qui pavait l'extérieur du quartier général de la Marine. Mount et Scar étaient entourés d'une escorte de marins de leur équipage. Voilà qu'ils arboraient, eux aussi, une mine sérieuse, solennelle. Le lieu n'était pas propice à la plaisanterie. Les grands pontes de la Marine et de ses différentes branches se rencontraient en ces lieux. Le moindre faux pas pouvait constituer une tache au dossier de chacun d'entre eux. C'était probablement ici aussi qu'on trouvait la plus grande concentration d'officiers. Une majorité des hommes et des femmes qui arpentaient la base portaient une cape distinctive de leur rang. Les marins d'Élie, eux, étaient reconnaissables par leur manque de respect quant au code vestimentaire, et à leurs cicatrices, généralement plus nombreuses. Et puis, ils étaient infiniment moins nombreux que les gratte-papiers de la régulière... Le Marijoan conservait malgré tout quelques vestiges de l'esprit de corps de son ancienne affectation.
L'escorte entra dans le bâtiment, dans un grand silence interrompu seulement par les bruits de pas. Les officiers arrêtaient de discuter pour observer la procession. Les yeux étaient braqués sur l'ancien commandant d'élite, désormais primé et recherché aux yeux de la loi. Les spectateurs se rendaient alors compte que la rumeur qui circulait était vraie. Le traître allait donc passer corsaire. Une situation cocasse. La piraterie ne l'avait donc pas convaincu ? Leurs yeux trahissaient la méfiance, la suspicion. Chacun avait évidemment son propre petit avis, qu'il s'empressait de partager à ses interlocuteurs une fois l'escorte hors de vue. Mais attention, à voix basse uniquement...
L'amirale en chef attendait Scar et Mount dans son bureau. Les soldats restèrent devant la porte, tandis que les gardes ouvrirent les lourdes portes. L'air se fit plus lourd. Les deux hommes entrèrent, et les portes claquèrent derrière eux. Face à eux, la Vierge d'Acier était assise sur son fauteuil, dos à eux, contempla la magnifique vue qui donnait sur le reste de la sainte cité.
Le bureau était une œuvre d'art en soi, orné de trophées marins, de cartes détaillées des mers et des océans, et de la douce lueur d'une lampe à l'ancienne qui projetait des ombres dansantes sur les murs. L'atmosphère était chargée de l'histoire de la Marine, une ambiance où se mêlaient les souvenirs de victoires éclatantes et les cicatrices de batailles perdues. La Vierge d'Acier, immobile, semblait être la gardienne de ces récits silencieux.
Le vice-amiral Scar, bien que rompu aux protocoles rigides de la Marine, ne pouvait s'empêcher de ressentir une tension palpable dans l'air, une tension qui émanait non seulement des murs du bureau mais aussi des regards scrutateurs des gardes immobiles. Mount, lui, observait silencieusement la pièce, essayant de déchiffrer les signes de pouvoir qui s'y dissimulaient. La cheffe Kenora Makuen, assise devant son imposant bureau en bois sombre, semblait fusionner avec l'aura majestueuse de Marijoa. Elle se retourna lentement, pour faire face aux deux nouveaux venus. Ses yeux, perçants comme des épées, se posèrent finalement sur les deux hommes, évaluant leur présence d'un regard discernant.