Pseudonyme : Dolores. Age : 17 ans. Sexe : Femme. Race : Humaine. Rang : Enchanteresse. Métier : Phare. Groupe : Civile. But : Porter l’harmonie. Pouvoir pour la suite : J’y réfléchis. Absorber la douleur et la peine ? Equipements : Son infinie bonté. Codes du règlement : Parrain : Edword Boobap, dont je ne connais pas le nom ici. |
Vous lui trouvez l'air triste ? Attendez qu'elle sourie et vous verrez. Vous verrez qu'elle n'était que calme, calme et attentive. Attentive à tout. Vous lui trouvez l'air frêle ? Attendez qu'elle vous parle et vous saurez, vous saurez qu'elle n'était que patiente, patiente et mesurée. Mesurée toujours mais forte aussi. Reine d'amour serein, ange de beauté apaisée, elle est lisse comme une vie toute entière déchargée de ses accrocs. Vous la trouvez diaphane, transparente ? Laissez-la vous regarder un temps encore, c'est que la parfaite harmonie qu'elle véhicule ne vous a pas encore été transmise. Vous la craignez malheureuse ? C'est que déjà elle vous a communiqué son empathie universelle. Laissez-la vous rassurer, laissez-la rire doucement à votre oreille et vous entendrez la joie pure. Joie d'être, joie d'exister, joie communicative. Vous pensez devoir la protéger ? C'est que vous manquez d'humilité. C'est elle qui vous protégera. Elle attirera sur vous les bonnes étoiles, désarmera vos assaillants d'un charme ingénu et conduira à la table de la réconciliation vos ennemis. Et pendant que circulera l'ambroisie, elle admirera de son œil attentionné l'horizon en quête du malheur suivant à adoucir.
Pureté d’esprit, noblesse d’âme, ce n’est pas une mission divine, ce n’est pas un goût du sacrifice qui guide ses pas. A la différence d’un paladin elle ne donne pas sa vie à une cause. Elle est, elle-même, la cause qu’elle porte, que tout son être porte pour elle sans qu’elle ait d’effort à fournir. Aucune réflexion avant ses actes fous. Aucun instant d’hésitation. Simplement la certitude que, si elle se trouve là où elle est, c’est parce que ses pas devaient l’y amener. Simplement le plaisir de voir les yeux d’un enfant s’agrandir de bonheur, les bras d’un fauteur qui s’apprête à frapper retomber le long de son corps déchargés de toute animosité, un quartier débarrassé de tout son chaos. Alors, nul doute que son karma s’en trouve exponentiellement multiplié, mais elle ne tient pas de journal, n’a pas de dette à combler qui, une fois remplie, lui permettra de s’arrêter d’agir ainsi. Il est trop tard pour elle, les dés ont été lancés pendant sa jeunesse et son esprit s’est par ricochet lancé dans la seule quête sans fin qui se puisse entamer : amener paix et harmonie au monde par la douceur.
Ce don d’empathie qui était le sien, elle ne l’a découvert que bien plus tard, au sortir de la toute petite enfance. Quand son frère aîné est mort d’une maladie maligne, alors qu’elle avait quatre ans, elle n’a d’abord rien senti. D’aucuns diront que c’est normal, qu’on ne rend pas complètement compte à cet âge. Mais la vérité est autre. Elle n’a rien senti au début, mais après tout est tombé sur elle : sa tristesse propre, puis celle de ses parents et en particulier de sa mère. Dans une maison où tout le monde s’aimait malgré les misères d’une vie de pauvreté, la perte d’un enfant est toujours un drame. Et donc, l’infinie douleur de sa mère, Dolores l’absorba. Vraiment, complètement. La pauvre femme ne devint pas joyeuse, non, mais elle retrouva le sommeil, sans se douter du martyr que sa fille vivait en silence. Le deuxième épisode fut celui de la mort de son père. Elle avait alors dix ans, découvrait sa féminité. Et le même scénario se reproduisit à l’identique. D’abord effondrée, accablée par les dettes et incapable de subvenir à ses besoins élémentaires ainsi qu’à ceux de sa fille, la mère de Dolores se redressa bien vite, libérée du joug de la dépression. Et de son côté, une petite fille aux cheveux noirs sentait son corps se déchirer sous le coup des émotions qu’elle absorbait pour mieux les dissiper dans le néant. Aimant à malheur, l’adolescente qu’elle était alors compris en effet enfin ce qui se passait. Elle n’était pas hypersensible, elle buvait véritablement les émotions négatives de ses compagnons et servait de tampon entre un monde grevé par le mal et le rien où tout disparaissait. La douleur d’un animal battu, elle pouvait la faire disparaître. La douleur d’un malade, elle prenait sur elle de l’en débarrasser. Et puis un jour, elle dépassa ce stade, prit conscience que peut-être elle pouvait aller plus loin encore. Assise en bord de plage comme toute adolescente aime à le faire de temps à autres, elle observait au loin l’équipage d’un navire marchand en décharger la cargaison. L’un d’eux fit une bêtise, un geste maladroit comme tout le monde en commet quand il est soumis à trop grande pression. Une caisse chuta, et le contenu s’en dû briser puisque les injures du quartier-maître retentirent jusqu’aux oreilles de la jeune fille malgré la distance. L’homme saisit un fouet, et Dolores sentit son envie de tuer, d’aller jusqu’au sang pour punir. Elle ne réalisait pas bien mais elle pouvait presque toucher cette mauvaise énergie qui se répandait à ses yeux sur toute la plage, alors même que personne d’autre à ses côtés ne semblait s’en soucier. Et elle prit sur elle de dissiper ce nuage de mal. Elle n’influa pas sur l’esprit du maître d’équipage, non, elle ne fit qu’absorber son ire et la réduire à rien. D’ailleurs l’homme ne réalisa pas ce qui s’était passé, n’aperçut même pas l’ange. Mais il ne sut pas plus pourquoi il se retrouvait fouet en l’air, prêt à frapper un homme à terre. Bête, il abandonna l’arme et tendit la main. Et depuis deux ou trois ans que cet événement s’est déroulé, depuis un an que sa mère est morte à son tour, la laissant seule, Dolores va le monde en distribuant ses bienfaits. |
Age : 22 ans. Aime : M’évader. Faire voir le beau en toute chose. N'aime pas : Ne pas réussir à faire ce que j’aime. Personnages préférés : Ceux qui sont blessés au plus profond de leur âme. Caractère : Je ressemble assez à Dolores. Fait du RP depuis : Quelques années maintenant. Disponibilité : Changeante, en fonction des mes déplacements professionnels et de mon inspiration. Comment avez vous connu le forum ? Par le parrain cité plus haut. |
Comptine
Devant elle une montagne se dresse. Une montagne d’ombre. Un homme, un gros homme de dos qui fait peur.
Elle est légère comme une plume, il n’a sûrement rien senti.
Mais Blondinette tremble, mais Blondinette a froid. Mais Blondinette se tait.
Le quartier est mauvais, les gens peu recommandables. Sa mère le lui répète sans cesse.
L’homme gémit, grogne, grommelle. L’homme se retourne. L’homme baisse le regard sur elle.
De grands yeux froids, des yeux qui ont tué déjà, des yeux qu’une enfant comme elle n’émeut plus.
Des insultes. Des insultes que des oreilles innocentes n’auraient pas dû entendre. Blondinette a peur.
Mais même vieilles d’à peine quelques secondes les choses du passé sont immuables.
Et une main se lève, et une main s’est levée. Et cinq doigts larges chacun comme un bras.
Blondinette cligne des yeux, Blondinette a laissé tomber le petit sac en papier de l’épicerie.
Trois boules roses dans la poussière.
Derrière son dos tout de muscles contractés, l’homme qui va taper sent quelque chose s’approcher.
Quelque chose qui fend le nuage de colère bête qui l’agite et lui fait lever la main sur le petit être blond en train de le regarder d’en bas.
Colère bête dites-vous ? Oui, il est en train d’en prendre conscience.
C’est chaud, c’est calme, c’est aimant.
Ca chatouille un peu. Ca détend. Ca fait sourire.
Ca y est, il a oublié. Oublié pourquoi son bras est en l’air.
Saluait-il quelqu’un ? Attrapait-il quelque chose pour la petite fille ?
Oh, ses bonbons sont tombés. Oh, elle pleure. Pourquoi pleures-tu donc ?
Ne pleure pas petite. Ne pleure plus. Tiens, voilà tes friandises. Ne pleure plus.
Dolores, où es-tu Dolores ?
Pst, pst… Par ici, par ici.
Dans la ruelle, c’est dans la ruelle qu’elle est.
Contre le mur, adossée contre le mur, c’est là qu’elle est.
Dans le noir elle se cache, dans le noir sans bruit elle serre les dents.
Une si grosse colère… Une si grosse colère est faite pour les gros messieurs.
Et un si petit corps… Un si petit corps n’est fait que pour la joie.
Et pourtant, pourtant tout est en elle. Le nuage noir tout entier elle a absorbé.
Avalé, comme un verre d’eau avalé.
Et maintenant il faut digérer. Digérer cette colère faite sienne.
L’estomac rejette. Les défenses s’agitent.
Sous l’effort la chair se tend, les muscles se contractent.
Mais Dolores en a vu d’autres, mais Dolores en verra d’autres.
Serrés sur rien, les poings blanchissent, blanchissent encore, blanchissent toujours.
Et dans les deux paumes les ongles creusent, creusent jusqu’au sang.
Et dans la lèvre du bas les dents plongent, plongent jusqu’au sang.
Une colère vide de sens, une colère qui à rien ne mène.
Et Dolores se tait.
Et la tension commence à disparaître.
Comme quand on cherche à retenir un sanglot trop longtemps.
Un sourire qu’un mince filet de sang allonge. Mais un sourire.
Dolores est affaiblie mais Dolores a gagné.
Et cinq doigts, cinq petits doigts tout fins et tout souples à nouveau.
Les passer dans les cheveux et les passer sur le visage.
Dans la ruelle un rayon de soleil brille à nouveau.
Se déplace jusqu’à l’artère principale, regarde à droite, regarde à gauche.
Et puis s’en va en fredonnant.
Trois p’tits chats, trois p’tits chats, trois p’tits chats, chats, chats
Jeune. Si jeune.Chapeau d’paille, chapeau d’paille, chapeau d’paille, paille, paille
Cinq ans, six peut-être.Paillasson, paillasson, paillasson, son, son
Blondinette rentre sans doute chez elle.Somnambule, somnambule, somnambule, bule, bule
Mains joyeuses derrière la tête, Blondinette sautille.Bulletin, bulletin, bulletin, tin, tin
Blondinette mange des sucreries et ne regarde pas où elle va.Tintamarre-, tintamarre, tintam-Aiieuhh !
Blondinette s’est cognée.Devant elle une montagne se dresse. Une montagne d’ombre. Un homme, un gros homme de dos qui fait peur.
Elle est légère comme une plume, il n’a sûrement rien senti.
Mais Blondinette tremble, mais Blondinette a froid. Mais Blondinette se tait.
Le quartier est mauvais, les gens peu recommandables. Sa mère le lui répète sans cesse.
L’homme gémit, grogne, grommelle. L’homme se retourne. L’homme baisse le regard sur elle.
De grands yeux froids, des yeux qui ont tué déjà, des yeux qu’une enfant comme elle n’émeut plus.
Des insultes. Des insultes que des oreilles innocentes n’auraient pas dû entendre. Blondinette a peur.
Mais même vieilles d’à peine quelques secondes les choses du passé sont immuables.
Et une main se lève, et une main s’est levée. Et cinq doigts larges chacun comme un bras.
Blondinette cligne des yeux, Blondinette a laissé tomber le petit sac en papier de l’épicerie.
Trois boules roses dans la poussière.
Marabout, marabout, marabout, bout, bout
Derrière la montagne un rayon de soleil apparaît soudain. Bout d’ficelle, bout d’ficelle, bout d’ficelle, celle, celle
Un petit rayon, qui n’éclaire pas grand-chose.Selle de ch’val, selle de ch’val, selle de ch’val, ch’val, ch’val
Mais un rayon quand même.Ch’val de course, ch’val de course, ch’val de course, course, course
Dolores.Course à pied, course à pied, course à pied, pied, pied
Par dessous le bras levé du gros monsieur qui fait peur, Blondinette voit l’ange sans auréole lui sourire.Derrière son dos tout de muscles contractés, l’homme qui va taper sent quelque chose s’approcher.
Quelque chose qui fend le nuage de colère bête qui l’agite et lui fait lever la main sur le petit être blond en train de le regarder d’en bas.
Colère bête dites-vous ? Oui, il est en train d’en prendre conscience.
C’est chaud, c’est calme, c’est aimant.
Ca chatouille un peu. Ca détend. Ca fait sourire.
Ca y est, il a oublié. Oublié pourquoi son bras est en l’air.
Saluait-il quelqu’un ? Attrapait-il quelque chose pour la petite fille ?
Oh, ses bonbons sont tombés. Oh, elle pleure. Pourquoi pleures-tu donc ?
Ne pleure pas petite. Ne pleure plus. Tiens, voilà tes friandises. Ne pleure plus.
Pied à terre, pied à terre, pied à terre, terre, terre
Dans l’ombre le rayon de soleil est mort, l’ange a disparu. Dolores, où es-tu Dolores ?
Pst, pst… Par ici, par ici.
Dans la ruelle, c’est dans la ruelle qu’elle est.
Contre le mur, adossée contre le mur, c’est là qu’elle est.
Dans le noir elle se cache, dans le noir sans bruit elle serre les dents.
Une si grosse colère… Une si grosse colère est faite pour les gros messieurs.
Et un si petit corps… Un si petit corps n’est fait que pour la joie.
Et pourtant, pourtant tout est en elle. Le nuage noir tout entier elle a absorbé.
Avalé, comme un verre d’eau avalé.
Et maintenant il faut digérer. Digérer cette colère faite sienne.
L’estomac rejette. Les défenses s’agitent.
Sous l’effort la chair se tend, les muscles se contractent.
Mais Dolores en a vu d’autres, mais Dolores en verra d’autres.
Serrés sur rien, les poings blanchissent, blanchissent encore, blanchissent toujours.
Et dans les deux paumes les ongles creusent, creusent jusqu’au sang.
Et dans la lèvre du bas les dents plongent, plongent jusqu’au sang.
Une colère vide de sens, une colère qui à rien ne mène.
Terre de feu, terre de feu, terre de feu, feu, feu
Là-bas Blondinette chantonne à nouveau.Et Dolores se tait.
Feu follet, feu follet, feu follet, let, let
Là-bas Blondinette s’en va avec son nouvel ami le gros monsieur.Et la tension commence à disparaître.
Lait de vache, lait de vache, lait de vache, vache, vache
Lentement, lentement le corps se décrispe.Vache de ferme, vache de ferme, vache de ferme, ferme, ferme
Son front brille d’avoir contenu toute cette énergie mauvaise.Comme quand on cherche à retenir un sanglot trop longtemps.
Ferme ta gueule, ferme ta gueule, ferme ta gueule, gueule, gueule
Un sourire faible revient sur son visage luisant pendant qu’elle glisse au sol.Un sourire qu’un mince filet de sang allonge. Mais un sourire.
Gueule de bois, gueule de bois, gueule de bois, bois, bois
Elle s’essuie, elle souffle, elle se redresse.Dolores est affaiblie mais Dolores a gagné.
Boîte aux lettres, boîte aux lettres, boîte aux lettres, lettres, lettres
L’intérieur des mains a rougi. L’intérieur des mains n’est plus rouge.Et cinq doigts, cinq petits doigts tout fins et tout souples à nouveau.
Les passer dans les cheveux et les passer sur le visage.
Lettre d’amour, lettre d’amour, lettre d’amour, mour, mour
Amour donné, amour partagé. Ca y est, la sérénité revient.Dans la ruelle un rayon de soleil brille à nouveau.
Se déplace jusqu’à l’artère principale, regarde à droite, regarde à gauche.
Et puis s’en va en fredonnant.
Mourre à trois, mourre à trois, mourre à trois, trois, trois…
Dernière édition par Dolores le Dim 25 Sep 2011 - 18:39, édité 2 fois