Protocole Fantôme - Phase I
Feat
Eleonore
Deux semaines...
Avec un peu de retard, le gouvernement avait enfin prit la peine de te confier un navire afin que tu puisses officier sur Grand Line sans contrainte. Avec celui-là, un équipage tout aussi neuf que le plancher qu'il foulait, ainsi que deux lieutenants que tu ne connaissais pas mais qui paraissait à première vue suffisamment efficace pour commander ce petit monde sans que tu n'ai à le faire toi même.
Pour toi, c'était là une toute nouvelle étape dans ton périple vers les sommets de la hiérarchie. Jusqu'ici, tu n'avais fait que principalement obéir aux ordres. Et lorsque tu t'étais retrouvée en position de commander des hommes, ce n'était que grâce à une autorité que l'on t'avait confié temporairement en mission. Tu en étais capable, du moins c'était ce que la hiérarchie avait jugé de toi, mais tu ne pouvais qu'être un peu perplexe face à ce troupeau de plusieurs centaines de soldats qui s'activaient sur le Charybde.
Évidemment, en tant que plus haut gradé de cet endroit, on t'avait confié la cabine du capitaine. Une pièce luxueuse et clairement assez grande pour te contenter toi et tes autres têtes. Tu étais du genre à te contenter de peu pour vivre, et tu n'avais connu que les cabines étroites de l'armée pendant des années. Il y avait toujours cette cabane que tu t'étais construite pendant ta convalescence, mais même celle-ci souffrait visiblement de sa taille face à tes appartements sur le Charybde.
M'enfin... Tu n'allais pas te plaindre, loin de-là même. Tu avais passé ces derniers jours à y faire venir certaines de tes affaires personnelles ainsi qu'à t'assurer que tout les systèmes du Charybde étaient parés à la mer. Après tout, ce navire avait un historique assez long bien qu'il avait été remit au goût du jour avec l'ensemble des technologies modernes actuels. Si jamais tu faisais parler de toi à l'avenir, alors peut-être que le Charybde deviendrait la figure de proue d'un tout nouveau modèle de navire de la marine. Tu ne te faisais pas trop d'illusion cependant. Le navire de Salem était encore plus impressionnant que le tiens.
Finalement, tu n'avais pas chômé ces derniers jours, loin de là même. Tu avais fait jouer tes maigres réseaux au Cipher Pol afin de glaner un maximum d'information sur ta cible du moment. En effet, l'homme avec lequel tu t'étais confronté quelques semaines auparavant avait réussi à prendre la fuite, mais à la vue de son état, c'était évident qu'il serait contraint de laisser une traînée de poudre derrière lui. Et il n'y avait pas meilleur renifleur que les agents du Cipher Pol si bien que l'on t'avait donné le nom d'une île et même d'un quartier où on l'aurait aperçu pour la dernière fois.
Ton objectif ? Obtenir les dernières réponses à ta question quant à cette organisation et la mettre totalement en déroute. Et pour cela, tu avais fait rallonger le temps où Eleonore t'était affectée, simplement car elle était la seule avec toi à avoir croisé le fer avec des membres de cette Cabale. Et puis, elle avait des compétences en traque que tu n'avais pas, ce qui te serait définitivement utile pour la suite des choses. D'ailleurs c'était avec une étonnante patience que tu l'avais fait demander dans ta cabine avant de l'inviter à entrer lorsqu'elle se présenta à ta porte.
- Eleonore. Installe-toi. J'espère que le navire est à ton goût. On a beaucoup à faire et tu risques de rester avec moi encore un peu de temps.
Allait-elle encore risquer sa vie à tes côtés ? Très certainement. Pouvais-tu l'en empêcher ? Pas le moins du monde. Mais au moins, tu avais fait en sorte de la rendre un peu plus forte. Bien que fondamentalement, le reste ne s'obtiendrait qu'avec le cumul des épreuves qu'elle finirait inévitablement par traverser. Cela n'en tenait qu'à elle de survivre à celles-ci.
- Le Cipher Pol a fini par me transmettre toutes les informations dont j'avais besoin. Nous faisons cap sur Kikai no Shima, nous devrions ne pas mettre longtemps avant d'arriver à quai. Une fois là-bas, nous nous présenterons à la base sur place mais nous agirons avec rapidité. Je ne veux pas alerter nos cibles et les voir nous échapper une nouvelle fois.
Comme toujours, tu étais chaleureuse bien que directe dans ton approche.