Le village est plongé dans le silence, même les gai lurons de la taverne ne font plus de bruit. La plupart aident aux rangements de l'établissement et d'autres décuvent sur les tables, Han fait partie de ceux qui se remettent de cette folle nuit de beuverie. Les Freedom Fighters sont étonnés de voir à quel point leur capitaine ne tient pas la boisson, ils le savent, mais dès que Han est saoul, ils s'étonnent de le voir dans cet état. Kado, le commandant en second du groupuscule révolutionnaire, dirige les hommes. Tanpan, le jeune épéiste et apprenti de Han, est assis sur le comptoir du bar, il nettoie son épée à double tranchant, tout en fredonnant un petit air.
-
Je m'en vais de bon matin, livrer le bon rhum de Binks... Tadi Dada.... Le bon rhum de Binks....Les hommes finissent de nettoyer leur saleté sous le regard attentif de la propriétaire du bar, il lui arrive de donner des ordres.
- Hé, vous, là ! Laver le chiffon après l'avoir utilisé, ce n'est pas une porcherie, ici !
Kado, les brase croisés, grimace en regardant légèrement la patronne.
-
Oh, c'est à moi qu'ils obéissent.Dit-il sur un ton agacé. La patronne sourcille, elle se craque les phalanges, tout en arborant un air menaçant.
- Nani ?!
Kado grimace, il sent que la patronne n'est pas à prendre à la légère. Un peu plus loin, Thomas prend l'air avec un de ses amis soldats devant le bar.
-
Cela faisait longtemps que je n'avais pas senti l'odeur de mon village, cette bonne odeur de pain grillé et de poivrons. Son ami s'allume une clope.
- Ça nous change de la mer, toujours à vadrouiller à droite et à gauche pour sauver la veuve et l'orphelin. Nous aussi, nous avons des sentiments et des besoins, tu as de la chance d'être revenu dans ton village, peu d'entre nous peuvent le faire. J'espère que tu te rends compte de la chance que tu as, profites-en.
Thomas, adossé à une poutre, regarde la place publique de son village avec un air nostalgique.
-
Je le sais. Ce sera encore plus dur de la quitter, mon île.Le soldat regarde la place publique avec un air songeur.
- Tu songes à rester, avoue.
Thomas affiche un sourire gêné.
-
Ha ha... Ça se voit tant que ça ?Le soldat sourit.
- Je te rassure, tu n'es pas le seul à ressentir l'envie de rester. Je suis persuadé que le capitaine serait d'avis de prolonger le séjour.
Thomas est surpris.
-
Tu penses... ?Une voix autoritaire leur fait peur, ils sautillent sur place, les yeux écarquillés.
-
Mais nous avons des projets, c'est pour cela qu'il nous est impossible de rester plus longtemps.Kado regarde ses hommes, ceux-ci n'osent pas regarder leur chef.
-
Thomas, n'oublie pas ce que nous faisons, quelle est notre mission, notre devoir. Si tu restes, tu tourneras le dos à ton devoir, seras-tu capable de te regarder dans un miroir si tu fais ça ?Thomas échange un regard, bref, mais intense, avec son chef du moment. Le regard du Mink est dur et froid.
-
Je...Soudainement, quelque chose change. Seul Kado s'en rend compte grâce à ses sens surdéveloppés, il perçoit quelque chose dans l'air, son instinct de bête le met en garde. Il mâchouille son cure-dent, son regard froid se pose sur un banc qui se trouve à côté d'un arbre, au centre de la place publique. Les feuilles de l'arbre bougent au gré du vent, les soldats remarquent que l'ambiance a changé, le Mink est plus intense que jamais. Sur l'une des branches de l'arbre, celle qui est proche du banc, une silhouette apparaît.
Les soldats le remarquent, ils sourcillent. Ils commencent à réagir à sa présence, ils lui demandent qui il est. Le Mink reste concentré, son regard se tourne lentement vers le banc, une seconde silhouette est visible. Les soldats paniquent, ils s'énervent. Le chat reste calme, mais une troisième silhouette apparaît, mais cette fois sur le toit du bar. Thomas sort ses armes qui sont des Tonfas en bois et son ami dégaine un poignard.
-
Qui êtes-vous ?! Répondez !Un sourire lugubre se dessine sur la silhouette sur la branche, des dents blanches attirent l'attention des révolutionnaires.
-
Il ne te sert à rien de le savoir, puisque tu vas mourir.Les soldats perdent leur sang-froid, l'homme au poignard grimace, il s'avance.
- Ah ouais ?! Bah viens que je te saigne, enculé !
Thomas s'énerve, mais il reste silencieux. La silhouette sur la branche donne l'ordre à une des deux ombres d'agir.
-
Hana.L'ombre sur le toit disparaît dans la pénombre, l'ambiance est angoissante, pesante, car rien ne se passe. Après quelques secondes, un sifflement retentit dans l'air, quelque chose de discret. Une lame s'approche dangereusement du cou de l'homme au poignard, sans que l'ombre qui la manie ne soit visible. Kado dégaine son fusil à silex de son étui dorsal, dans un mouvement fluide et rapide, il tire une balle en direction du sifflement. La balle brûle et perfore la chair de la propriétaire de la lame, cette dernière se fige sur place, le regard médusé. La lame du Katana est juste sous la gorge du soldat, ce dernier pose le regard à quelques centimètres devant lui, il remarque une splendide femme vêtue d'un Kimono bleu ciel avec des cheveux argentés. La belle est en colère, son visage est défiguré par une plaie à la pommette droite. Le sourire immaculé de l'ombre sur la branche se réduit jusqu'à disparaître sous ses lèvres.
Thomas se rend compte de ce qu'il se passe, il se dirige vers Hana pour lui mettre des coups de Tonfas sur le visage, pendant que son ami reste figé sur place de peur. Hana grimace, elle bouge sa lame, Kado dégaine son Boomerang en bois. Il l'envoie en direction de la femme, celle-ci recule le plus loin possible, ignorant quel est le projectile qui fonce sur elle, il fait trop noir pour distinguer correctement la nature de l'objet. Elle parvient à esquiver l'attaque, le Boomerang poursuit sa course à travers la place publique. Il tourne sur lui-même jusqu'à frapper un obstacle, juste après le choc, un coup de feu retentit. Une balle se dirigeant vers Thomas passe à côté de lui pour s'encastrer dans le mur du bar, juste derrière lui. L'ombre derrière le banc laisse apparaître ses dents lorsqu'il grimace, pendant que de la fumée s'échappe du canon de son fusil. Le Boomerang revient dans la patte droite de son propriétaire. Thomas n'en croit pas ses yeux, il vient d'échapper à la mort. L'ombre sur la branche laisse échapper un grognement de mécontentement, celle derrière le banc s'excuse.
-
Désolé, Oyabun.Le fameux « Oyabun » soupire.
-
Notre premier assaut est un échec, nous devons abandonner l'attaque furtive. Désormais, ce sera un combat de mêlée, les coups de feu vont attirer l'attention sur nous.Hana recule de quelques mètres en sautillant, les deux ombres la rejoignent au centre de la place publique, devant le banc. Le chef se trouve au milieu, Hana est sur la gauche et la personne au fusil est sur la droite. Le Mink regarde le chef, c'est lui dont il doit se méfier, et il le sait.
Ses cheveux argentés, sa peau brune et son Kimono bleu ciel ne passent pas inaperçus. L'homme au fusil porte les mêmes couleurs, même si ses habits sont différents de ceux de ses alliés, il porte des vêtements de trappeurs, avec un bandeau frontal. Des soldats ne tardent pas à venir voir ce qu'il se passe, mais leur chef leur demande de rester où ils sont.
-
Je ne vais pas pouvoir tous vous gérer si vous vous lancer bêtement dans la bataille. Il regarde ses deux soldats qu'il a précédemment protégés.
-
Vous deux, assurez mes arrières, uniquement si j'ai besoin d'aide.Le Mink descend lentement les escaliers en bois, tout en fixant le chef du trio. Ce dernier pose sa main gauche sur le manche de son Katana.
-
Tu n'es pas celui que nous voulons, aucun de vous n'est celui que nous convoitons. Apportez-nous Seki Han, le balafré à trente-deux millions de Berrys, et vous aurez la vie sauve.Demande-t-il sur un ton serein. Le Mink finit de descendre les marches et d'une voix calme, il dit :
-
Vous avez la liberté d'emporter le capitaine. Toutefois, avant cela, vous devrez franchir mon corps inerte avant que l'un d'entre vous ne puisse ne serait-ce que même l'approcher.Le chef prend un air grave, son ton change, il devient plus sérieux.
-
Dans ce cas, nous passeront sur ton corps sans vie. Mon nom est Tsuru Hikaru, chef du clan Tsuru. La femme que tu as défigurée est ma sœur cadette, Hana. L'homme à côté de moi se nomme Toru. Il est d'usage de décliner son identité lorsqu'on affronte un adversaire de valeur. Quel est ton nom, brave chat ? Le Mink charge son fusil.
-
Mon nom est Abo Kado, et je n'en ai rien à foutre de l'usage.Le chef du clan Tsuru exprime un regard meurtrier.
-
Cela ne me touche pas, ce ne sont que les paroles d'un imbécile de chat, d'une bête sans cervelle.Kado garde son sang-froid. Soudainement, le Mink saute dans les airs en faisant un salto arrière. Toru dégaine son fusil, il fait une roulade avant, puis il se place devant son chef, tout en étant accroupi. Il vise le Mink, ce dernier braque son fusil en direction des trois Tsuru. Le chat se penche en arrière, il fait un tour complet sur lui-même, étant désormais « allongé » dans les airs, dans la même position qu'un sniper. Les deux snipers tirent, mais aucun n'est blessé. La balle de Toru est passé en dessous du Mink, le Tsuru n'a pas l'adresse pour toucher une cible autant en mouvement. La balle de Kado à toucher sa cible, une branche de l'arbre, qui se situe à côté d'eux, tombe sur le trio. Hana la tranche en quatre morceaux, aucuns d'eux ne touchent qui que ce soit. Mais, la diversion était parfaite. Toru s'est laissé déconcentrer, Hikaru à brièvement détourner son regard vers la branche et Hana l'a découpé.
Le Mink sort deux pistolets à silex de ses étuis jambiers, puis il tire deux coups de feu. Hikaru et Hana dégagent de la zone en sautant dans une direction opposée à l'un et à l'autre, esquivant la balle qui leur était destinée. Mais, Toru n'a pas l'agilité et encore moins la vitesse de réaction pour esquiver, sa position accroupi ne l'avantage pas. Une balle lui perfore la poitrine, lui faisant cracher du sang avant de s'écrouler sur le dos. Le Mink commence à retomber sur ses pattes, mais Hikaru et Hana fonce sur lui pendant son atterrissage. Hikaru à droite et Hana à gauche, Katana en main, prépare une attaque direct pour empaler le Mink. La vitesse des deux Tsuru est remarquable, ils se sont entraînés des années pour atteindre cette fulgurance. Le chat pose les pattes sur le sol, mais les deux épéistes sont proches de lui. Ils inclinent leur lame à 230 degrés, faisant un demi-cercle. Hana est gauchère et Hikaru est droitier, leur combinaison est d'une beauté à couper le souffle.
-
Ittôryû : Croissants lunaires !Hurlent-ils simultanément. Les lames se dirigent simultanément en direction des côtes de leur cible, Hana vise le côté droit et Hikaru le gauche. Le but de cette technique est de ne laisser aucune échappatoire à l'ennemi et de le trancher en deux parties, même si dans le meilleur des scénarios, il bloque une lame, la seconde l'entaillera. Le clan Tsuru a réussi à se faire une solide réputation au sein des chasseurs de North Blue, notamment grâce à leurs techniques à l'épée. Kado se redresse, puis il bloque une lame avec un de ses pistolets à silex, celle d'Hana.
La lame tranche le bois de l'arme, mais pas le fer, son attaque est donc arrêtée. Celle de Hikaru est plus problématique, bien que le second pistolet à silex bloque son attaque, cette dernière parvient à trancher le fer du pistolet. Le Mink, voyant cela, se jette en arrière, mais se fait tout de même entailler le flanc gauche. Les soldats sont étonnés, ils veulent intervenir, mais Kado se redresse, il est accroupi.
-
Je vous ai dit de ne pas intervenir, c'est mon combat.Dit-il en haletant avec une plaie béante sur le flanc gauche. Les deux épéistes se rendent compte du niveau de leur adversaire, Hana enrage de ne pas avoir porté le coup final. Le chef plisse les yeux, il met son sabre, couvert de sang, devant lui.
-
Hana, ne t'en fais pas. Ce n'est pas un adversaire à ta taille, tu as fait de ton mieux. Nous l'aurons la prochaine fois. Je sens que si je le combats seul, je finirai dans un état lamentable, et ma victoire sera mince.Kado garde son sang-froid, même si c'est compliqué, il s'efforce de le faire.
-
Ma situation est délicate, je n'ai jamais excellé contre des épéistes, mais pas à ce point-là. Il faut que je me débarrasse de l'un des deux, sinon, je ne vais pas m'en sortir.Kado se redresse, sa plaie fait jaillir du sang de son flanc gauche, ce qui fait souffrir le chat. Le soldat au poignard comprend la situation, il envoie l'arme qui est réceptionnée par le chat.
-
C'est bien, tu as compris dans quelle situation je me trouvais. Thomas n'a rien compris, il est dépassé par ce combat, contrairement aux plus expérimentés des soldats. Kado respire, il se met en position de combat : dos vouté, tel un chat en colère, poignard devant lui. Hana et Hikaru reculent de quelques pas, ils préparent une nouvelle attaque.
-
Tu vas avoir l'honneur de mourir par la technique qui a fait la renommer de notre clan, la quintessence de notre art !Les Tsuru gardent leur lame devant eux, la pointe en direction du chat. Ils commencent à se séparer progressivement, ils se placent parallèlement en faisant un quart de cercle. Mais, le Mink met le poignard dans sa gueule, il mord le manche. Puis, il se met à quatre pattes, les poils hérissés, toujours le dos vouté. Ses yeux changent, ils deviennent similaire à celle d'un prédateur.
Soudainement, le chat part sur sa droite, la direction d'Hana, qui est la gauche des Tsuru. Hikaru grimace, Hana attend son adversaire. Mais, ce dernier l'ignore, il passe devant elle à toute vitesse. Le chat contourne l'épéiste pour se diriger en direction de Toru, Hikaru le remarque, comme sa sœur. Si le chef de clan ne réagit pas, ce n'est pas le cas de sa cadette, qui elle, fonce sur le Mink.
-
Je t'interdis de le toucher, laisse-le !Le chef du clan des Tsuru réagit.
-
Hana, arrête !L'épéiste rassemble de l'air sur le tranchant de sa lame avec l'air Breath, afin d'allonger son champ d'action. Puis, elle hurle le nom de sa technique.
-
Prend ça : La danse de l'édelweiss ! Des édelweiss apparaissent autour de la lame de la jeune héritière, cette technique est illusoire (Yeux du diable), elle sert à distraire son adversaire pour mieux le frapper. La femme rompt la formation, elle saute sur le chat pour le trancher avec son épée. Cependant, ce dernier se jette sur la droite juste avant que la lame ne fende le vide. Tout semble ralentir autour d'Hana, elle ressent comme un flottement, sa vie défile sous ses yeux, sans comprendre pourquoi. Elle sent quelque chose lui déchirer la chair, un bout de métal lui perforant la tempe droite, la faisant souffrir. Mais, sa douleur ne dure qu'une seconde à peine, lorsque la lame du poignard, fraîchement lancé par son détenteur, termine sa course, c'en est fini d'Hana.
Elle reste debout, les yeux figés, son visage n'est pas déformé par la peur, ni par la douleur, mais par la stupeur. Ce sont les yeux écarquillés et la bouche ouverte qu'elle rend son dernier souffle, avant de s'écrouler au sol. Le chat s'approche du corps de la femme, toujours à quatre pattes. Hikaru est en colère, mais il ressent une immense tristesse à la fois. Il se laisse submerger par la haine, oubliant son objectif. Il s'approche dangereusement d'un pas décidé de Kado.
-
Tu vas le payer, enfoiré. Tu entends, tu vas me le payer !Dit-il sur un ton agressif, mais avec une expression de colère étouffée. La lame d'Hikaru devient froide, elle est glaciale à tel point qu'une fumée créée à partir du givre s'échappe de la lame. Le chat comprend la situation, sa stratégie a fonctionné, faire semblant d'avoir cédé à sa colère a marché pour berner Hana et surtout pour faire sortir de ses gonds Hikaru. Le chat se redresse, il ramasse le sabre d'Hana, ce qui énerve d'autant plus son frère.
-
Bâtard, tu n'as pas le droit de toucher à son Katana !Il est définitivement hors de lui. Le chat plante le sabre dans le sol, puis il attend son ennemi. Sa plaie saigne de plus en plus, ce qui n'est pas bon du tout. Sa chevauchée a empiré son état, se mouvoir avec une telle plaie n'est pas bon. Hikaru cours en direction de sa cible avec un visage déformé par la colère. Le Mink sort son fusil, qu'il a précédemment rangé dans son étui dorsal. Il saute aussi dans les airs en prenant appui sur le manche du Katana d'Hana, ce qui enfonce légèrement le sabre dans le sol. Il fait un salto arrière, mais contrairement à la première fois, il a une plaie ouverte, ce qui le fait souffrir. Le chat est figé dans les airs par la douleur, malgré son mental, il ne peut pas ignorer son corps. Ce laps de temps permet à Hikaru de prendre de l'avance sur lui, mais on dirait qu'il a de la chance, bien que ce soit un chat noir. Car, le Tsuru ramasse le sabre de sa sœur en passant à côté, mais celui-ci étant enfoncé dans le sol, il n'arrive pas à le retirer du premier coup.
Ce qui le freine complètement, la seconde fois, il parvient à le retirer. Il reprend sa course, mais le chat a repris ses esprits. Durant un bref instant, il a paniqué. Il braque Hikaru qui est juste en face de lui à quelques centimètres plus bas, il est dans sa ligne de mire. L'épéiste fonce droit sur lui, il prend son envol telle une Grue : un envol majestueux. Il étend ses deux lames comme des ailes, s'élance à corps perdu sur son adversaire. Dans les airs, l'épéiste tourne sur lui-même, créant un mouvement digne d'une hélice mortelle. Les lames sont recouvertes par le Ice Heart, si le Mink se fait toucher, il ne va pas s'en sortir. Kado n'a aucun mal à viser le crâne de sa cible. Soudainement, les lames ne sont plus disposées parallèlement en quart de cercle, mais elles sont collées l'une à l'autre devant Hikaru. Le Mink ne peut plus tirer dans le crâne de sa cible, la pointe des lames l'en empêchent.
-
Ittôryû : Le bec sanglant de la Grue !Kado analyse la situation.
-
Il tourne sur lui-même, ce qui l'oblige à suivre une trajectoire prédéfinie. Si je parviens à m'extirper de la trajectoire, il sera sans défense, et je pourrais le plomber sans souci. D'ici, je pourrais lui coller une bastos dans le visage, si je parviens à passer à travers sa rotation. Le problème, ce n'est que dans l'hypothèse où j'arriverais à avoir la fenêtre de tir, que je lui mets une balle dans le visage, ça ne m'empêchera pas de subir son attaque. Merde, je n'ai pas le choix…!Kado regarde la toupie, il n'essaie de ne pas suivre sa rotation pour ne pas avoir le vertige, il fixe l'espace entre les deux sourcils et se concentre dessus. Pendant ce temps, il lève le canon de son arme vers le haut, puis il tire avec son fusil. La force générée par l'impact de l'arme pousse le chat vers le bas, lui permettant de se dégager légèrement de la trajectoire de l'impact d'Hikaru. Le chef de clan rate de peu le chat, mais il détruit la partie supérieure de son fusil, ce qui projette le Mink en arrière. Le révolutionnaire tombe sur le sol en faisant plusieurs tonneaux avant d'être arrêté par le corps de Toru, pendant que Hikaru continu sa route jusqu'à perforer l'arbre sur lequel il est apparu. Il termine sa course en râpant le sol, lâchant ses armes.
Kado se relève, alors qu'il est essoufflé. Il n'a plus aucune arme sur lui, à part le Boomerang, mais ce n'est pas mortel. Un de ses pistolets a été tranché en deux par Hikaru, le second a été abîmé par Hana, le rendant dangereux à utiliser, prendre le risque que la balle explose dans la patte de Kado, se sert du pistolet, est une mauvaise idée. Le fusil ayant été détruit, il n'a plus d'armes à feux, ni même d'armes blanches : son poignard est dans la tête d'Hana et le Katana de celle-ci est loin de lui. Hikaru se relève, il ne voit pas grand-chose dans la pénombre, il parvient à retrouver une de ses épées, mais pas l'autre, elle est perdue.
-
Je me suis laissé égarer par ma colère, quel idiot. Si je veux rendre hommage à ma sœur et à Toru, je dois achever ma mission. Il se retourne, pointant son Katana en direction de Kado. Mais, ce dernier le tient en joue avec l'arme à feu de Toru, ce qui choque le chef du clan. Kado presse la détente, la balle fend l'air avant de passer à travers sa tête et de finir dans le mur d'une maison derrière lui.
Le Tsuru lâche son sabre, il titube sur quelques mètres avant de s'écrouler contre les restes de l'arbre, les yeux vides et la bouche ouverte. Kado est exténué, il lâche le fusil, crache du sang. Les révolutionnaires acclament leur chef, mais ce dernier reste sur ses gardes, il sent qu'il y a d'autres personnes dans le coin qui n'attendaient que la fin de ce combat pour agir.