Soeur Chang'e Danse-lame
Sexe : Femme
Race : HumaineMétier : Agente du Cipher Pol 3
Groupe : Gouvernement Mondial
But : Respecter les préceptes que la Déesse Chị Hằng à inculqué à son Ordre. Même si pour cela, elle doit se résoudre à aller à l'encontre des ordres de la Reine Mère.
Équipement : Un Katana de bonne facture, un petit Den Den et six Sentons ( des grandes aiguilles de combat )Parrain : Personne
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? TC de Hayase
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Nom du @ Red
Codes du règlement :
La face visible de la lune
Ce qui est indéniable avec Sœur Chang'e, c'est que je n'ai encore jamais vu à ce jour de beauté plus époustouflante que la sienne. Partout où elle va, les gens se retourne sur son passage et des murmures s'élèvent pour en faire son éloge. Les premières remarques que l'on peut entendre sur elle, sont généralement basé sur sa grande taille. Dépassant certains hommes sans difficulté, celle-ci doit mesure pas loin du mètre quatre-vingts quand elle porte ses hauts talons de huit bons centimètres.
Celle-ci a la chance de jouir également d'un corps svelte attisant toutes sortes de convoitises. Que ce soit des regards de désirs ou bien tout simplement de haine dû à la jalousie de certaines. Il faut dire, qu'en plus de son tain laiteux et de ses yeux écarlates, les atouts de cette nymphe ont de quoi donner de grands complexes.
Par la Déesse ! Oh que oui la Sœur Chang'e est une vraie bombe ! Non mais sérieusement, vous avez vu les formes qu'elle se tape ?! Je donnerai tout pour juste avoir les mêmes jambes qu'elle ! Fine, légèrement musclée et surtout immense ! J'ai déjà eu la chance de la voir entièrement nue quand on prenait nos douches ensemble... Quoi ? Mais non ! Bande de gros pervers, ce sont des douches communes ! Bref, qu'est-ce que je disais déjà... Ah oui ! Sa peau... Ahlala, rien que quand on la voit, sans la moindre perfection, cette blancheur d'une telle pureté. Moi, je vous le dis, elle doit être tellement douce au toucher !
Que voulez-vous que je vous dise ? Que oui, cette espèce de sale albinos est belle ? Pff... Même si tout chez elle m'exaspère, je ne suis malheureusement pas aveugle en effet. La voir se pavaner devant nous avec son petit air hautain. Comme si elle se croyait supérieure à nous parce qu'elle a des formes plus que généreuse. Et alors ?! C'est pas parce que des fesses rebondis, fermes et toniques qu'elle est meilleure que nous ! Et puis c'est quoi cette énorme poitrine ?! On dirait une foutue vache laitière... Non ! Je ne vous interdis de dire que je suis jalouse, c'est totalement faux, OK ?!
Bon... bonjour... Alors.. euh.. Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii !..............
Pa... pardon, je n'ai pas l'habitude qu'on m'interroge comme ça.... Je... Je vais me reprendre... J'ai... Pfff... J'ai toujours trouvé que la Sœur Chang'e avait un... un visage d'ange tombé du ciel. Oui c'est ça, tombé du ciel. Des traits si fin, des yeux carmin si envoûtant. Si, étincelant qu'on pourrait s'y perdre pendant des heures. Surtout quand... quand elle les surligne d'un fin trait noir et d'un fard à paupières les faisant davantage ressortir.
Pour ce qui est de sa bouche... Non... Je ne peux pas dire ça voyons... Si ? Bon d'accord... Le plus souvent étiré en un sourire qui embellit davantage son déjà si beau minois, ses lèvres pulpeuses continuellement recouvertes d'un rouge à lèvre camélia donne envie d'y... d'y... d'y... D'Y GOUTER !!!...... Oh pa... pardon je ne voulais pas....
Quoi encore ?! Qu'est-ce que vous me voulez à la fin ?! Vous voulez que je vous parle encore de l'autre pimbêche ?! De sa foutu sublime chevelure aussi blanche que la neige qui encadre son visage de pouffiasse ?! Bah, qu'elle s'étrangle avec !! Quand elle ne se les attache pas en chignon, ils sont bien assez longs pour tomber jusqu'à son gros cul ainsi que sur ses frêles épaules de princesse jusqu'à sa poitrine ! Alors ça devrait l'être assez pour se pendre !!! Quelle crève ! Et vous avec !
Une chose que j'aime beaucoup chez Chang'e, c'est sa gestuelle. Elle est toujours si gracile dans ses mouvements. Que ce soit de ses mains fines et délicates, aux ongles longs impeccablement manucurés et vernis de noirs. Les bougeant avec raffinement quand elle vous parle. À sa façon de se mouvoir, se déplaçant toujours avec une élégance toute naturelle. Ou encore à son port de tête altier et distingué. Tout chez elle respire la grâce et le charme de la féminité.
D'ailleurs, je suis la première à dire qu'un rien ne l'habille. Et que ce ne sont pas les vêtements qu'elle porte qui la sublime. Mais que ce sont eux qui gagnent en valeurs quand elle les enfile. À vrai dire, même un pauvre sac de patate ressemblerait à une robe de haute couture une fois sur sa séduisante plastique.
Mais putain vous allez me foutre la paix !! Quoi sa bague ?! Vous parlez de ce putain de cailloux de merde ?! Ce truc immonde en cristal avec des liserés doré de chaque côté et qui est sertie de saphirs en forme de petites fleures... Yeurk !! Je sais pas qui lui a donné, mais c'est vraiment à gerber !! Tout comme sa sale gueule de conne ! De toute façon, à part sa croix qu'elle porte en toutes circonstance comme nous toutes, elle ressemble à un vrai sapin de noël ! Colliers, boucle d'oreilles, bracelet... Que des bijoux tapes à l'œil... Pff, elle me dégoutent !
La face cachée de la lune
Peut-être ne suis-je pas la mieux placer pour dire cela... Après tout, je suis la seule et unique personne pour qui elle a eu une profonde affection. Si justement ? Bon très bien dans ce cas, je vais vous dire ce que je sais d'elle.
Beaucoup pensent à tort qu'à cause de sa particularité à ne pas pouvoir montrer ce qu'elle ressent de façon naturelle, Chang'e est aussi glacial que les neiges éternelles.. Mais ils se trompent tous amèrement sur son compte. Car cette dernière est, malgré les interdits que l'on nous a enseignée depuis notre plus tendre enfance, une femme qui sait se montrer douce et aimante. Une personne qui sait être agréable avec les gens qu'elle respecte.
Il est vrai par contre qu'elle n'est pas du genre à se livrer sur ses sentiments. Je crois même que cela la met mal à l'aise qu'on chercher à en parler. Préférant garder cela pour elle, verrouillé à double tour au fond de son cœur.
Un jour, je lui ai dit quelque chose qu'elle n'a pas cherché à nier. Quelle a une fierté trop mal placé. Depuis toute petite d'ailleurs, elle n'a cessé de chercher à ce qu'on reconnaisse sa valeur. Comme si elle ne voulait pas qu'on la prenne pour une faible, elle qui rejette les gens qui en font preuve. D'ailleurs, cela lui a déjà parfois joué des tours. À cause de sa manie à toujours vouloir être parfaite et qu'on la croit sans cœur, cette dernière peu dire des choses blessantes qu'elle regrette par la suite. Seulement, malgré le remords, elle n'est pas du genre à s'excuser. Prenant cela une fois de plus pour une faiblesse.
Sans cela, Chang'e est vraiment une personne profondément gentille. Même si elle cherchera à le nier, disant qu'elle ne fait jamais rien sans raison - ce qui peut-être vrai parfois - elle ne supporte pas l'injustice. Enfin, plus exactement, elle ne supportera pas qu'on puisse faire du mal à une petite fille ou une femme sans défense. Un trait de caractère qui lui vient sûrement du fait qu'on ait toutes grandit au milieu de femmes.
Si quelque chose de déplaisant se déroulait sous ses yeux, comme un homme battant sa fille ou violentant sa femme, elle n'agira jamais en public à moins d'y être contrainte. Elle préférera toujours agir dans l'ombre à l'abri des yeux indiscrets.
Maman, maman, le monsieur, il veut que je lui parle de Chang'e ! Hihi. Oui Chang'e c'est mon amie ! Je l'aime trop, trop, trop ! Au début, elle me faisait peur, mais en fait elle est super gentille ! Elle a un cœur groooooooooos comme ça !
Bon par contre des fois elle n'est pas très sympa ! Parce qu'elle mange tous mes bonbons ! Surtout les nounours à la guimauve, je crois que ce sont ses préférés ! Mais sinon on s'amuse toujours quand elle passe me voir. J'aime bien quand elle me lit des histoires et quand elle fait des grimaces trop rigolote ! Puis, puis, puis ! Elle me fait toujours un bisou magique quand je me fais mal ! Des fois, on dirait une maman, hihi.
Si j'ai déjà croisé la Sœur Chang'e ? Cela me dit vaguement quelque chose...Vous n'auriez pas une photo à me montrer ?..... Ooooh ! C'est la belle plante à la robe bien moulante aux yeux de braise ! Oh oui, oui, oui, en effet, j'ai même eu affaire à elle. D'ailleurs, la première fois que je l'ai vu, je me suis dit " Tiens voilà un beau brun de fille ! J'adorai la mon.. " Oui, pardon, vous avez raison, je m'égare totalement.
Pour tout vous dire mon bon monsieur, quand on voit cette séduisante créature qui arbore toujours un beau sourire, on se dit qu'elle semble très agréable à vivre. Hé bien, croyez-le, croyez-le pas, mais en fait, c'est une sacrée garce ! Oui, comme je vous le dis ! Elle prend les gens de haut et n'hésite pas à vous rabaisser sur le moindre petit détail. À croire qu'elle se sent bien supérieure aux autres.
Pour une femme de foi, je trouve qu'elle pète plus haut que son cul si vous voyez ce que je veux dire.
Chang'e ? Bien sûr que je la connais ! On a déjà travaillé ensemble par le passé, quand j'étais encore au CP ! C'est une sacrée nana quand on la connaît bien ! C'est vrai qu'à première vue, elle fait très froide, franche et direct, mais en fait, c'est juste une apparence qu'elle aime se donner... Fin je crois.. En-tout-cas avec moi ça s'est toujours bien passé ! Si on met de côté son côté fidèle servante de son ordre qui suit à la lettre ses préceptes et un peu trop stricte, elle est vachement cool ! En plus, elle adore les lapins tout comme moi et la mode !
Hé oui ! On ne dirait pas comme ça quand on la voit habillée en bonne sœur, mais qu'est-ce qu'elle est distingué. Elle a une collection de chaussures... Même moi j'en suis jalouse. Elle adore tout ce qui brille et se pouponner. Un point que nous avons en commun et qui nous a rapprochées. Sans ça, professionnellement, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi droite et autant appliqué à ce qu'elle fait. L'agente Amaryllis peut-être... Enfin, ce n'est pas le sujet.
Non sincèrement.. Elle est intelligente, réfléchie et a une sacrée confiance en elle ainsi que ses capacités. Ce n'est clairement pas le genre à agir sans raison et sans plan d'action. Ah et puis je sais bien que les membres du Cipher Pol sont reconnus pour être de grands manipulateurs, mais alors elle ! Je crois bien que c'est une seconde nature. Sans ça, je ne crois pas l'avoir déjà vu perdre son sang-froid et foncer tête baissée... Pas comme moi, ahah.
Ahlala, je crois bien qu'à part Capulina, c'est la seule qui me manque.
Par contre... Aujourd'hui, je n'aimerais pas la recroiser pour autant. Elle est d'une ténacité à faire peur.. Elle qui déteste échouer, elle n'est pas du genre à abandonner et va toujours au bout de ce qu'elle entreprend. Et ce peu importe les obstacles qui se dressent devant elle. De plus, je sais qu'elle n'aurait aucun remord à me tuer.. Car ce n'est pas le genre à ressentir de la pitié pour ses cibles.
Un éclat de lune
- " Vous m'avez fait demander, mère ? " M'exprimais-je de ma voix mélodieuse afin de me signaler en arrivant auprès de la Reine Mère avant de m'incliner avec révérence. Courbant la tête légèrement vers l'avant en signe de respect tout en pliant les genoux vers l'extérieur après avoir placé mes pieds avec grâce l'un derrière l'autre puis pour finir par agripper de part et d'autre un pan de ma robe que je relevais soigneusement.
- " En effet mon enfant, j'aimerais converser avec toi si tu le veux bien. " Me gratifia cette dernière après un bref instant de silence le temps de finir de lire les versets de son livre, qu'elle lisait, confortablement assise sur un banc de pierre à l'abri d'un arbre majestueux vieux de plusieurs siècles.
- " Bien sûr, mère, cela me sied toujours agréablement de passer du temps en votre compagnie. " Lui stipulais-je en arborant un franc sourire sur mes lèvres pulpeuses, recouvertes d'un délicat rouge à lèvres camélia tandis que je me redressais avec raffinement.
- " Parfait, marchons un peu dans ce cas. " Déclara la matriarche en se relevant avec difficulté en raison de son grand âge avant de m'enjoindre à la suivre pour faire quelques pas dans le parc de notre monastère.
Tandis que l'on marchait au milieu de la douce mélopée des chants d'oiseau et du bruissement du vent dans les feuilles des arbres, je me mis à penser à la chance que j'avais à être ici. D'aussi loin que les méandres de ma mémoire me permettaient de remonter, cet endroit était le seul que je pouvais considérer comme chez moi. Tout comme mes " sœurs ", je m'étais retrouvée malencontreusement orpheline, sans le moindre souvenir de qui avaient pu être mes parents. Ni même du nom que l'on avait pu m'octroyer le jour de ma naissance.
Il faut dire, que le jour de mon arrivée en ces lieux, blottie dans un couffin que portait au creux de ses bras avec douceur une des nones de l'abbaye, je n'étais encore qu'un jeune nourrisson de seulement quelques semaines. Une chose qui ne souffrait malheureusement pas de rareté et qui encore à ce jour était monnaie courante. Mais un détail surprit particulièrement les carmélites en découvrant mon adorable petite frimousse. En plus de mes yeux d'albinos, rouge comme deux rubis étincelant de mille feux ainsi que de ma chevelure et de ma peau aussi blanche que la pureté de la neige, ce qu'elles purent y voir, c'était une enfant dont le visage n'exprimait aucune émotion.
Mes yeux grands ouverts sur ce monde qui s'offrait à moi, je les avais observées sans rien laisser paraître. Ni de la peur, ni même de la faim que je ressentais et qui aurait dû me faire pousser des petits complaintes comme n'importe quel autre bambin. Non, à la place, je restais le plus neutre possible, battant juste de mes grands cils tandis qu'une de mes petites menottes restait accrochée à la cornette de celle qui me tenait.
Subjuguées et ébahis devant un tel spectacle leur saisissement ne fit que s'accroître au moment où celle qui est aujourd'hui notre matriarche et qui était dé lors, âgée de trente ans de moins se présenta sous mes yeux. À l'époque déjà affublée de cette vilaine blessure qui balafre son visage, laissant apparaître par une ouverture au coin gauche de ses lèvres, une partie de ses dents. À cette vue horrifique pour un enfant, quiconque aurait poussé un petit hurlement de frayeur. Mais pas moi.
- " Dis-moi, que penses-tu de l'idée d'intégrer l'une des branches spéciales du Cipher Pol ? " M'interrogea la Reine Mère qui me sortit brusquement de mes pensées dans lesquelles j'étais plongée.
- " C'est un véritable honneur d'avoir été choisi afin de pouvoir accomplir cette tâche que l'on me confie. " Lui assurais-je tout en continuant d'arborer mon habituel sourire alors que nous croisions d'autres sœurs qui s'alignèrent pour nous laisser passer tout en saluant notre mère de la même façon que j'avais fait plus tôt. " Je saurai m'en montrer digne et faire la fierté de notre ordre. "
- " Je n'en doute pas un seul instant ma fille. " M'assura cette seule figure maternelle que je connaissais avant de se murer de nouveau dans un silence, l'air pensive.
Continuant de marcher un pas derrière elle, je la regardais les mains croisés derrière le dos en repensant avec fierté à la confiance qu'elle me portait. Toute petite, déjà, je recherchais continuellement à recevoir les louanges de mes préceptrices. Bien que partant avec un handicap certains - Tandis que d'autre y voyaient l'offrande de la Déesse elle-même - je me retrouvais malgré tout toujours en tête durant les enseignements que nous prodiguèrent nos ainées. Il faut dire, que je n'étais pas du genre à ménager mes efforts, tenant à cœur de servir les intérêts de notre Ordre.
L'instruction que l'on reçu ne fut nullement une sinécure. Car en plus des cours de combats que nous suivions, il nous fallait apprendre et maîtriser tous les préceptes indiqués dans notre sainte Bible. Des commandants très stricts que nous devions suivre à la lettre au risque de se voir réprimander sévèrement. Les châtiments pouvant aller de la simple privation de dîner à la pire punition qui soit. Un isolement forcé dans une cellule se trouvant dans les catacombes humides. Sans boire ni manger pendant plusieurs jours, avec pour seul confort, un lit de paille et un sot pour y faire ses besoins.
Une sombre expiation que j'ai moi-même dû endurer durant ma jeunesse pour avoir commis une faute impardonnable. Celle d'avoir dérogé à l'un des plus grands principes de l'Ordre. Celui d'avoir un jour, aimé. Hormis ce triste événement que je préfère oublier aujourd'hui, j'ai toujours fait preuve d'une grande rigueur à les suivre. Traçant ma voie parmi les plus grandes Sœurs de la Lune.
- " Seulement... " Se fit soudain entendre la voix pleine de sagesse de la Reine Mère en s'arrêtant au milieu du petit chemin pavé que nous arpentions.
- " Mère ? " Soufflais-je en penchant légèrement la tête sur le côté, dessinant un air surpris sur mon doux visage d'albâtre.
- " Je souhaite que tu me dises réellement ce que tu en penses. Sans faire fi de ton rang et de ton allégeance envers notre institution." M'exhorta la matriarche tout en se tournant pour me faire face, plaçant alors ses mains croisées au creux de ses reins jusqu'ici devant elle. " Tu peux parler sans crainte mon enfant. "
Face à cette figure d'autorité que je respectais autant que je craignais, mon sang se figea légèrement au moment où elle prononça ces quelques mots. Bien que dicté sur un ton se voulant réconfortant, je sentais au fond de moi que mes prochaines paroles devraient être choisis judicieusement.
- " À vrai dire.. " Commençais-je avec une légère hésitation avant de reprendre avec plus d'assurance en affichant mon habituel sourire angélique. " Je ne comprendre pas pourquoi nous continuons à maintenir cet accord avec eux. Les forces du Cipher Pol sont certes très puissantes et ne manquent clairement pas de moyen. Cependant... "
- " Cependant ? " Insista l'abbesse en m'encourageant à poursuivre.
- " Notre ordre n'a rien à leur envier. " Repris-je avec dévouement, pesant chacune de mes phrases. " La preuve en est qu'ils continuent à faire appel à nos services alors qu'ils se targuent d'être la plus grande organisation de renseignement et d'assassinat. Mais n'est-ce pas en partie grâce à nos sœurs ? Je ne nie bien évidemment pas qu'il y a parmi eux des hommes et des femmes de grandes valeurs n'ayant jamais approché de près ou de loin notre couvent. Néanmoins.. " M'arrêtais-je un bref instant pour sonder la Reine Mère qui ne laissait rien paraître depuis le début de mon monologue. " Sans notre assistance, est-ce qu'ils en seraient seulement là où ils en sont ? "
Un lourd silence s'abattit une fois que j'eus fini d'apporter mon point de vue sur le lien que nous entretenions avec le Gouvernement Mondial. Un moment de paix où seul le bruit de la nature se fit entendre dans le parc, couvrant les battements de mon cœur qui s'affolèrent de peur d'avoir été beaucoup trop loin.
- " Voilà de sages paroles pleines de bon sens. " Mit fin à mon supplice la doyenne en arborant un sourire sincère et empli de fierté. " A l'image des plus honorables sœurs ayant foulé un jour le sol de notre noble abbaye. Tout ce que tu évoques là est une vérité immuable. " Continua-t-elle en m'invitant d'un petit geste de la main à reprendre notre promenade. " Il est vrai, que bien que ce ne fut pas toujours le cas, aujourd'hui, notre institution se suffit à elle-même. Et que ce pacte passé au temps jadis ne trouvent le plus moindre intérêt à nos yeux. "
- " Alors pourquoi continuons nous à l'honorer ? " Lui demandais-je surprise par les aveux qu'elle venait de me faire.
- " La réponse est pourtant évidente ma chère enfant. " Ricanant faiblement une main devant la bouche face à naïveté dont je venais de faire preuve. " Que crois-tu que le Gouvernement ferait s'il apprenaient que nous souhaitons nous retirer de ce partenariat qui leur est tant bénéfique ? " Me questionna-t-elle plus pour la forme qu'autre chose sans me laisser le temps de vraiment y réfléchir. " Ils nous anéantiraient et raseraient jusqu'à la dernière pierre de ce cloître afin qu'on disparaisse dans l'oubli le plus total. "
- " Mais pourquoi en arriveraient-ils à une telle extrémité ? " Ne puis-je me retenir de l'interroger sans me rendre compte de l'énormité que je venais de sortir.
- " Voyons mon enfant. " Lâcha la nonnette d'un ton plein de reproche en s'arrêtant une fois de plus pour me faire face. " Cela est pourtant d'une telle évidence que cela m'étonne que tu t'interroges sur cette question. Tu l'as si bien évoqué il y a seulement quelques instants. "
- " Parce que... " Amorçais-je en y réfléchissant le plus sérieusement du monde, une main posée délicatement sur la poitrine tandis que mon regard glissait sur un parterre de fleurs magnifiquement composées de plusieurs variétés de couleurs, offrant un ravissement pour les yeux. " L'idée même de nous voir rompre notre allégeance pourrait les laisser entrevoir une éventuelle menace en notre ordre qui serait en mesure de se dresser contre eux. "
- " Un tel risque qui est bien évidemment inconcevable pour eux. " Déclara la Reine Mère d'un ton grave.
- " Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi, s'ils en ont le pouvoir, ne l'ont-ils toujours pas fait ? " Me risquais-je à lui demander sans la moindre hésitation cette fois-ci.
- " Oh mon enfant... Te voilà de nouveau à poser une question dont tu connais déjà la réponse. " Soupira tristement la vénérable matriarche tout en secouant la tête tandis que je me sentais honteuse. " Nous leurs sommes utiles et tant que cela restera le cas, ils n'auront aucune raison de s'en prendre à cet endroit. "
- " Je vous demande pardon mère... " La suppliais-je en inclinant légèrement la tête en avant, faisant signe de pénitence. " Une fois de plus, je ne me montre pas digne de votre enseignement comme cette fois-l.... "
- " Il est inutile de ressasser le passé. " Me coupa-t-elle sèchement et sans appel avant que je ne puisse finir ma phrase. " Une seconde chance te fut offerte en raison du potentiel sans limite que j'ai perçu en toi. Est-ce que tu mettrais en doute ma clairvoyance ? "
- " Jamais, au grand jamais, mère " Lui assurais-je avant de me jeter à ses pieds pour me saisir d'une de ses mains gantées pour la baiser. " Vous êtes la plus vénérable d'entre nous en tant que bienséante héritière de notre Déesse. Je vous suivrais et vous respecterais à jamais comme notre guide à toutes. "
Gardant la tête basse, mes lèvres proches de sa main que je tenais toujours dans les miennes, je lui faisais montre de mon extrême loyauté envers elle et tout ce qu'elle représentait pour l'Ordre. Et surtout pour moi. Car même si nous respections toutes au même titre la Reine Mère, de mon côté, le dévouement que je lui vouais était plus grand encore. Certes, je lui devais de m'avoir accordé son pardon pour le péché dont je m'étais rendu coupable. Un crime horrible qui aurait dû me coûter la vie.
Mais par-dessus tout, elle m'avait pris personnellement sous son aile. M'apprenant à palier ma différence que la vie m'avait donnée. Celle de ne pouvoir partager aucun sentiment. Une particularité sur laquelle l'Abbesse m'aida à travailler, faisant qu'aujourd'hui, je n'avais plus aucun mal à faire semblant de laisser paraître n'importe quelle émotion.
Au bout de quelques minutes de silence, la Reine Mère glissa finalement ses doigts sous mon menton pour le relever avec douceur. M'offrant un sourire chaleureux, cette dernière me fit comprendre qu'elle me pardonnait une fois de plus ma maladresse. Lui rendant son sourire, rassurée au plus profond de moi de ne pas l'avoir heurté, je me relevais pour lui faire une nouvelle courbette avant de poursuivre notre promenade.
- " J'aimerais que tu rendes un service de la plus haute importance à notre Ordre. " M'annonça la doyenne au moment où nous pénétrions dans le temple de la Déesse Chị Hằng, en direction de l'autel érigé à son effigie. " Afin de lui assurer longévité et prospérité durant les siècles à venir. "
À ces mots et à l'approche de la vénérable Mère Ixchel devant le statut de notre guide, je restais en retrait en signe de respect. Sans un mots, je la fixais bénir l'autel en y jetant quelques gouttelettes d'eau récupérer dans le petit bassin se trouvant à sa base. Puis après un court instant de prière, cette dernière se décida enfin à conclure.
- " Consens-tu à t'acquitter de cette mission cruciale dont je compte t'honorer ? " Me demanda-t-elle d'un ton grave au moment de se retourner pour me faire face, faisant virevolter sa longue cape dorée d'un geste ample du bras.
- " Bien sûr, mère. " N'hésitais-je pas à lui attester avant de lui faire une nouvelle révérence moins cérémonieuse, cela dit. Plaçant un pied derrière l'autre, j'inclinais légèrement le buste, le bout de mes doigts parfaitement manucuré posé sur ma poitrine tandis que de l'autre, j'écartais délicatement un pan de ma robe sur le côté. " Je ne vis que pour vous servir, vous et les préceptes de notre abbaye. "
- " Dans ce cas, je souhaite qu'une fois au sein du Cipher Pol, tu les contamines de l'intérieur. " Annonça la Reine Mère sans la moindre fausse note. " Tel un fruit gâter, je veux les voir se désagréger, les plongeant dans la noirceur des abysses afin d'offrir l'opportunité à nos sœurs de leur porter le coup de grâce. "
C'est ainsi, quelque temps après, que je rejoignis les rangs du Cipher Pol. Évoluant dorénavant au sein du Gouvernement en tant qu'agente à part entière. Quitter, notre sainte abbaye ne fut pas chose aisée. Me retrouver aussi loin de chez moi sans savoir quand est-ce que j'aurai la change de revoir les jardins de notre sublime abbaye me rendait quelque peu triste. Mais ce qui me tourmentait le plus, ce furent les dernières instructions de la Reine Mère.
Depuis toujours, j'avais suivi ses enseignements à la lettre pour seule raison que ceux-ci lui étaient dicté par notre sainte bible. Elle-même rapporté par la Déesse que je vénérais. Seulement, ce qu'elle m'avait demandé d'accomplir était en parfaite opposition à ce que l'on nous enseigna depuis notre enfance. Un dur choix s'offrait à moi.
Informations IRL
- Cf. Hayase
One Piece Requiem 
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