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Quand la Sournoiserie devient Cupidité

Quand la Sournoiserie devient Cupidité Meria-viking-signa3-copie

海 賊

∆ Feat. Jeyne et Mabelle ∆


Si une chose était sûre, c'était que la réponse de la Marine n'avait pas tardé. Suite à la capture du colonel Jali, retenu prisonnier dans les geôles du château de Bourgeoys pour avoir attaqué la reine Méria, les huiles du Gouvernement avaient décidé de réagir vite et fort. En temps normal, l'attaque frontale aurait certainement été privilégiée, mais le royaume de Boréa était immense et gelé, sans compter que ses ressources minières et son bois avaient de l'intérêt pour le Gouvernement Mondial. Plutôt que de réagir par la violence, l’État-major avait donc décidé, suite à la réception d'une missive du roi Maximilian, de privilégier la voie de la diplomatie. La vice-amiral Jâfar Mabelle, puissante et influente, étant porte parole de l'amirauté et proche de Kenora Makuen, il avait semblé naturel de l'envoyer régler cette affaire. Soucieuse d'éviter le plus possible d'avoir recours à la violence, la militaire n'en restait pas moins une femme de poigne, aussi terrible sur le champ de bataille qu'en petit comité autour d'un café.

Envoyée négocier et parlementer pour dénicher le meilleur accord en faveur de la Marine, elle avait décidé de faire route, dans un premier temps vers le G-6, QG de North Blue dirigé par le sous-amiral Jared. Sur place, elle avait réquisitionné l'homme et un bon nombre de ses soldats pour se rendre sur Boréa. Une fois la flotte arrivée sur place, elle avait immédiatement mis en place un blocus de l'île. Tandis que les cuirassés restaient aux abords de Lavallière, unique port du royaume, plusieurs croiseurs et caravelles commencèrent à effectuer des patrouilles le long des côtes. L'idée affichée était d'empêcher quiconque d'entrer ou de sortir. Adepte de la diplomatie, Mabelle la préférait généralement musclée. Arrivant en terrain conquis, la vice-amiral posa le pied sur Boréa sans rencontrer la moindre résistance. Docile, la Police de Fer avait, semble-t-il, reçu l'ordre des souverains de n'engager aucun combat. Les ordres étaient clairs: faire le dos rond et montrer toute la bonne volonté des boréaliens et leurs dirigeants. Malgré tout, la Rose Blanche ne put s'empêcher de noter une certaine tension dans l'air, ce qui lui plaisait fortement. Le seul fait de laisser planer la possibilité d'un buster call en cas de problème suffisait à rendre la Marine bien plus impressionnante.

Le train ne desservant pas la capitale, la vice-amiral n'eut d'autre choix que de passer plusieurs jours à voyager entre Lavallière et Bourgeoys. Arrivant sans encombre, elle ne fit pas grand état de l’impressionnante capitale du royaume. Pour elle, qui était habituée à la splendeur de Marie-Joie, l'île avait des airs de repaires de bouseux. La tête haute et le pas décidé, elle prit la direction du château des Nordin. Bien plus chaleureusement accueillie que le colonel Jali quelques temps auparavant, la vice-amiral fut conduite à l’intérieur du palais. Guidée par plusieurs membres de la garde royale, on lui fit traverser plusieurs grands couloirs avant qu'elle ne tombe face à une porte magnifiquement décorée. En entrant, elle arriva dans une belle et grande pièce à la décoration raffinée qui servait pour les réceptions officielles. Au centre se trouvait une magnifique table de marbre blanc autour de laquelle trônait plusieurs fauteuils en velours rouge et fil d'or. Debout en habits de cérémonie, les deux monarques attendaient la militaire. Une fois la porte refermée et les trois individus seuls, le roi prit la parole.



« Vice-amirale. Sincèrement ravi de faire votre connaissance. En dépit des raisons à l'origine de cette entrevue, veuillez croire que c'est un honneur pour moi de rencontrer un officier de votre envergure.

- J'espère pouvoir en dire autant, mais cela va dépendre de la tournure de cet entretien, j'en ai bien peur. Je suppose que dorénavant votre dulcinée saura tout ce que vous saurez et qu'il n'y a pas moyen de converser sans elle ?

- Plus que ma dulcinée, elle est aujourd’hui reine de Boréa. Lui demander de partir serait faire preuve de peu de considération pour son rang. Si cela vous convient, j'aimerais qu'elle demeure en notre compagnie.

- Dites moi, Monseigneur, pardonnez moi si cette question vous offusque mais je suis obligée de demander : savez vous réellement qui est cette femme que vous avez épousé ou vous a-t-elle mis le couteau sous la gorge pour obtenir ce rang de "Reine" ?

- Vous ne m'offusquez pas. Cela fait des semaines à présent que nous faisons face aux critiques de la noblesse à ce sujet, pour rester courtois. Je sais qui elle est. Il serait mentir de dire que j'accepte son passé dans son entièreté, mais je sais faire la part des choses entre mes sentiments et mes à priori. Le cœur a ses raisons, comme vous le savez certainement. Si elle mettait ma vie en péril, ou bien menaçait celle de ma sœur bien aimée, j'aurai profité de ce moment pour faire appel à vous après lui avoir fait croire que je jouais faussement le jeu, mais ce n'est pas le cas.

- Le problème de votre choix est le suivant. »



D'un geste assuré, la vice-amiral sortit de son sac une feuille de parchemin roulée qu'elle déplia face aux deux monarques. Il s'agissait d'un avis de recherche émis contre la Peste pour un montant total de 394 millions de berrys, une belle somme.


« Méria D. Marianne, pirate depuis... de trop longues années maintenant. A servi sous les ordres d'Aoi D. Nakajima, puis en solitaire jusqu'à ses récents exploits sur Drum en compagnie des Hommes de l'Empereur Red. Niez vous ces faits Madame Marianne ? Ou plutôt Madame Nordin, grâce a votre récent mariage.

- Ce n'est pas mon genre de nier. Tout est vrai.

- C'est donc bien de cette criminelle dont vous êtes tombé amoureux, Monseigneur ?

- Ce n'est pas ainsi que je la décrirais. Écoutez, je ne m'attends pas ce que vous compreniez. Personne n'y arrive et j'ai moi-même du mal. Je n'ai jamais cru aux coups de foudre. Je pensais que ce n'était rien de plus que des histoires à l'eau de rose. Vous ne savez pas à quel point je me trompais. Nous nous sommes trouvés l'un l'autre. Je sais qui elle était, ce qu'elle a fait, mais je sais aussi ce que je ressens, ce qu'elle est réellement au fond. Je ne suis pas sot, je comprends bien le problème, et c'est pour cela que vous êtes ici, pour cela que j'ai envoyé une missive à votre État-major. Je veux que nous trouvions une solution pacifique. Aidez moi à résoudre ce problème, vice-amirale.

- Boréa est un membre important du Conseil des Nations et, en tant que porte parole du Gouvernement, je peux vous assurer que nous serions fort peinés de perdre notre alliance avec vous. Mais vous ne pouvez pas héberger et blanchir tous les criminels qui vous tapent dans l'œil ! Votre chère et tendre mérite la prime qu'elle a sur sa tête et rien ne devrait m'empêcher aujourd'hui de lui mettre les fers ! »



Le ton se mit à alors à grimper, mais avant que quiconque n'ait le temps de répliquer, Mabelle leva une main pour garder la parole.


« Pour autant, je suis bien présente aujourd'hui dans le but de vous offrir une solution. La première étant la plus simple : Méria Nordin, si vous aimez vraiment cet homme, suivez moi sans faire d'histoire et nous offrirons un droit de visite à votre époux pour venir vous voir le temps de votre peine, qui sera sûrement réduite si vous coopérez.

- Vous savez très bien que je ne peux pas accepter une telle chose.

- Vous parliez de la solution la plus simple. Vous en voyez donc une autre ?

- Et si votre chère et tendre purgeait sa peine dans votre royaume ?

- Il est évident que ce serait plus acceptable. Mais ne soyons pas dupes, elle ne serait pas réellement prisonnière dans ce cas là.

- Acceptable, peut-être, mais impossible. Je ne peux pas rester enfermée ici. Vous parliez de Nakajima juste avant, mon ancienne capitaine selon vous. La tueuse de ma mère, voilà tout ce qu'elle représente à mes yeux. Hors de question que je croupisse en prison tant qu'elle n'aura pas payé pour ça.

- Dans ce cas, renoncez à votre mariage et quittez cette île. Vous ne comptez de toute façon pas rester sagement auprès de votre époux qui gouverne un pays, je me trompe ?

- Je ne compte pas rester tout le temps sur place, en effet. Mais détrompez vous, je compte bien gouverner en sa compagnie et protéger le royaume des pirates quand je serai présente. Je suis bien placée pour savoir que la Marine n'excelle pas toujours en la matière.

- Évidemment. Dans ce cas il ne reste qu'une seule et unique option : Servir le Gouvernement Mondial.

- Pardon ?

- Vous m'avez bien entendue. Si votre amour est si fort qu'aucun de vous ne souhaite quitter l'autre pour le bien de ce pays, alors il ne reste plus qu'à ranger vos griffes et vos crocs pour devenir un de nos chers chiens du gouvernement.

- Les corsaires ? Pires que des chiens oui ! Des traîtres et de lâches. Je suis capitaine de cadran sur Armada. Moi, corsaire ? Et puis quoi encore.

- Ne sois pas si bornée. Quel autre choix avons nous ? Entrer en guerre avec le Gouvernement Mondial ?

- Mais... Tu me vois tomber si bas ?

- Tu es reine de Boréa, que nous importe l'opinion des pirates ?

- Vous le saviez depuis le début, n'est-ce pas ? Vous saviez que nous en arriverions là.

- Vous me vraiment demandez si le gouvernement mondial pensait que vous seriez assez égoïste pour refuser toutes les autres options ? »



Mabelle sourit sans pour autant donner de réponse claire à la nouvelle Reine de Boréa et sortit finalement une lettre de son sac.


« Votre lettre de marque est ici et au vu de la situation actuelle, sachez que tous les capitaines corsaires sont réquisitionnés par Sainte Adela Otero Nibal Y Milcar

- Espèce de...

- Méria, nous n'avons pas d'autre choix.

- C'est... Fait chier.

- Fais le pour moi. Accepte cette offre et nous n'aurons plus rien à craindre.

- Bien. Donnez moi ces foutus papiers. »



La vice-amiral les tendit, puis au moment où Méria allait les prendre, les retira légèrement vers elle.


« C'est papiers, comme vous dites, impliquent une grande responsabilité auprès du Gouvernement Mondial et au vu de la situation concernant votre attribution de ce titre, sachez que nous serons très regardant quant à l'exécution de vos nouvelles tâches. Autant vous dire de suite que vous avez interdiction formelle d'attaquer tout membre ou allié du Gouvernement Mondial, et que nous nous attendons à ce que vous répondiez présente à chaque demande de notre part. Et bien sûr, en cas de trahison ou manquement, Boréa sera immédiatement considérée comme ennemie du Gouvernement Mondial alors tâchez de vous en souvenir si vous devez céder à vos anciennes pulsions.

- Je ne suis pas stupide, je sais très bien tout ça. J'accepte.

- Merci à toi, et à vous également vice-amiral. Sincèrement, merci du fond du cœur.

- Mais de rien, en espérant que vous compterez toujours comme nos alliés a notre prochaine rencontre »



Et finalement, aussi vite qu'il avait été mis en place, le blocus de Boréa fut levé. Tout se terminant pour le mieux, Mabelle prit congé et quitta l'île en compagnie des nombreux navires venus en sa compagnie. Aux yeux du Gouvernement Mondial, c'était certainement un très bon marché. Ils devaient penser qu'ils avaient réussi à faire plier la jeune femme, transformant la louve en corsaire pour remplacer Greed. De fait, ils étaient gagnants, mais c'était évidement sans compter le fait qu'ils avaient été manipulés depuis le début par Jeyne et Méria. Telles des araignées, elles avaient tissé leur toile dans l'ombre, et aujourd’hui, enfin, elles arrivaient au bout de leur complot. Dorénavant, c'était officiel, Méria D. Nordin était reine de Boréa et membre de Sept corsaire.




© ciitroon



Liberté, Liberté Chérie !
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