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OPA hostile - partie 1


OPA hostile – partie 1

Carcinomia.

Enfin, « l'Ancre » pénétrait dans les eaux territoriales de cette île si mystérieuse. Depuis le ponton du navire, le clan Suisou rongeait son frein. Si la vision de leur objectif échauffait les esprits, une nouvelle passablement ennuyeuse avait failli mettre à mal l'opération, avant même qu'elle ne débute. En effet, durant leur traversée de North Blue, Santiago avait reçu un appel en extrême urgence de sa terre natale. Selon ses contacts restés sur Grand Line, Myriapolis était attaquée ! Or, en tant que fidèle protecteur de son île, le forban ne pouvait se résoudre à la laisser en proie aux flammes. Hayato ne lui en avait pas tenu rigueur. Après tout, il comptait initialement prendre Carcinomia par ses propres moyens, Luis était un atout fortement apprécié, mais non indispensable. En revanche, le supernova l'avait surpris, lorsqu'il lui avait annoncé prendre ses responsabilités jusqu'au bout, dans leur partenariat. En effet, son associé avait recruté en extrême urgence un atout de poids.

Un autre flibustier allait les rejoindre, en lieu et place du flamboyant pirate.

Il ne connaissait que de réputation « La dame », comme elle se faisait appeler. De ce que Santiago lui avait dit, elle était issue d'une lignée de chevaliers, dont elle avait renié la condition noble. Devenue pirate, elle avait fini par rejoindre l'empereur pirate Red après avoir attaqué, en vain, Armada. Une histoire aussi étonnante qu'originale : une pirate anciennement noble ! Le vagabond espérait simplement qu'ils s'entendraient aussi bien qu'avec Santiago. Laissant là ces considérations, le chef de clan se concentra sur les terres qui s'étendaient devant lui.

Au loin, il apercevait l'immense rocher, posé au beau milieu de l'océan. Cette île semblait déserte, désolée, inhabitée comme beaucoup d'autres. En revanche, pour ceux et celles qui étaient un tant soit peu informés, le pauvre lopin de terre en apparence désert, recelait un intérêt primordial. Une véritable fourmilière s'agitait, sous le niveau de la mer ! Et Hayato entendait bien y mettre un coup de botte grandiloquent.


- C'est par là, pointa du doigt Matsuri.


Immédiatement, le bâtiment naval changea de cap pour sembler s'éloigner de Carcinomia. Afin de réaliser ses plans, l'épéiste avait besoin de procéder avec minutie, par étapes successives. Grâce aux informations données par la kunoichi, il avait pris connaissance d'un lieu caché au commun des mortels. La fameuse « Ogre station » revêtait une importance capitale : il s'agissait du point d'entrée et de sortie de l'île. Afin de se rendre sous les flots, les criminels à la recherche d'affaires devaient emprunter la station pour y louer un sous-marin. Ainsi, ils pouvaient rejoindre l'île sous-marine de manière sécurisée et discrète, afin de louvoyer dans le monde des ombres.

Et c'était précisément la première cible de leur opération.

Le navire de Santiago avançait en crachant une vapeur acre, dans un bruit assourdissant de machinerie. Peu à peu, ils approchèrent du point de rencontre : un autre rocher aux allures abandonnées. Ici, quelques reliquats d'activité avaient su résister aux intempéries. Des ponts de cordages, rongés par le sel et la pourriture, se balançaient dans des grincements sinistres. Bravant la solitude, une chaumière en ruine résistait au vent et aux embruns, sur l'îlot inhabité. Quelques mouettes s'éparpillèrent dans une cacophonie de protestations, lorsque le navire jeta « l'Ancre » dans une petite crique. Il s'agissait de leur point de rendrez-vous, non seulement avec la flibustière, mais également avec les derniers membres de son clan.

Quelques instants après que leur navire ait accosté, des ombres s'agitèrent sous les flots. Alors que l'équipage de Santiago semblait prêt à prendre les armes, un sourire s'étira sur le visage d'Hayato :


- Ce sont des amis, déclara-t-il sobrement.


En quelques instants, plusieurs douzaines d'hommes poissons sortirent la tête hors de l'eau et saluèrent chaudement l'épéiste. Ils ne s'étaient pas revu depuis son départ de l'îlot flottant ! Zack et Kong émergèrent à leur tour, l'instant d'après, cette fois-ci de la bicoque en ruine. Sur la plage qui semblait abandonnée quelques instants auparavant, une agitation inhabituelle brisa la monotonie des lieux. Le clan Suisou et ses alliés se rassemblèrent pour la première fois depuis plusieurs jours. Après des retrouvailles animées, Hayato remit un peu d'ordre au sein de ses troupes et se tourna vers Santiago :


- Je te remercie pour ton concours, partenaire. J'espère que tu arriveras à temps pour sauver ton île ! Je te tiendrai au courant de la suite des opérations, une fois que nous aurons mis la main sur cette île.


La supernova et son équipage s'éloignèrent alors, laissant le clan patiemment attendre l'arrivée de leur alliée de poids : Lamia « la dame » du lac.


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L'un des problèmes des rendez vous en mer entre navires, c'est qu'ils n'ont que rarement l'exactitude horaire du train des mers. La mer est une compagne aimante mais capricieuse, et quand elle est de mauvaise humeur il faut souvent savoir se féliciter d'arriver simplement à bon port.

Evidemment, pour ceux qui attendent depuis deux jours en rongeant leurs frein sur un ilot désert, le point de vue peu être assez différent. Surtout quand la journée ne se passe qu'a se cacher de tous les bateaux sauf un, pour ne pas attirer l'attention d'éventuels autres visiteurs de Carcinomia.

Heureusement, le navire de Lamia est facile à identifier. Loin de l'aspect bas et trapu du moderne cuirassé de Santiago, le Haut Chateau est un vénérable galion à voiles, rescapé d'une époque ou on avait pas peur d'envoyer des centaines de gabiers dans les mats pour gérer les dizaines de voiles nécessaire au déplacement de ces monstres. Très haut sur l'eau, il exhibe fièrement trois rang de canons, assez de toile pour habiller trois régiments de marines, et un monstrueux château arrière couronné de tours crénelés qui semble tout droit arraché des terres ancestrale d'un clan Boréen. Ne laissant aucun doute possible sur son identité.

[...]



- Capitaine ! Ilot en vue !







- Il n'y a que ça des ilots en vue. Espérons que les coordonnées soient précises, si on doit les explorer tous un par un nos associés vont sécher sur place. Fais mettre en panne avant qu'on se drosse sur les rochers, je vais aller voir si on nous attend.




On ne le dit jamais assez mais les bateaux flottent mal sur les cailloux pointus, et la mer autour de Carniomia est couverte de récifs. Ce qui contribue évidemment à l'intérêt du coin. Evidemment ce n'est pas un problème pour la seule  unique cavalerie marine de la route de tous les périls...

Laissant la manœuvre à Triste Lune, je rejoins les entrailles du navire, dans la partie avant, voisine de l'écurie ou s'abritent nos montures, une escouade est déjà en train de finir de s'équiper. Mon hippocampe est déjà sellé, et je n'ai qu'a sauter en selle et a donner le signal pour que la proue du Haut Château s'ouvre en grand pour nous ouvrir l'accès à la mer. Et le temps de crier en avant, et nous voila en train de filer à vive allure sur la crêté des vagues, droit vers la plage et ses ruines qu'on distingue au cœur de l'ilot choisie pour le rendez vous.

Un ilot qui reste parfaitement désert jusqu'à ce qu'on y débarque, ce qui me rassure déjà sur les talents des amis de Santiago. Savoir camoufler sa présence aussi bien dénote un esprit soigneux et méthodique, et pour le plan qui nous amène, c'est un plus non négligeable...

Et quand a peine débarqué sur la plage nous sommes encerclés par toute une bande d'hommes poissons à l'air décidé, je note avec plaisir qu'on a aussi pris en compte la particularité des accès sous marins à Carcinomia.

- Hola tous ! Je suis Lamia, des neuf flibustiers. Menez moi à Hayato.  

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OPA hostile – partie 1

Voilà deux jours que le clan Suisou patientait sur le petit îlot.

La famille aux membres disparates réagissait à l'attente de différentes manières mais, fort heureusement, ce délai n'avait en rien fragilisé les liens qui les unissaient. Dès que « l'Ancre » de Santiago avait été hors de vue, Hayato avait proposé à son équipage un débriefing sur l'altercation avec la marine, en pleine mer. Comme il s'y attendait, ils manquaient encore de coordination. Quoi de plus naturel ! Ils s'étaient tous rencontrés depuis à peine quelques jours et, pour l'heure, le point d'ancrage le plus solide du clan n'était autre que son chef. Aussi, l'épéiste avait meublé l'attente en amenant ses troupes à s’entraîner ensemble, à se découvrir les uns les autres. Avec l'aide de Kong, les membres s'étaient tous présentés en bonne et due forme, en insistant notamment sur leurs capacités, leurs aspirations et leurs personnalités. De fait, des petits groupes s'étaient créés pour assurer non seulement leur survie sur l'îlot désert, participer à des entraînements répétés mais, également, créer des rotations pour surveiller la mer. Non content de rechercher le pavillon de la flibustière, le petit groupe devait également se dissimuler aux yeux du monde, en attendant l'heure fatidique.

En à peine deux jours, Hayato était fier des progrès réalisés par sa famille. Des affinités commençaient à se créer, des routines s'étaient déjà mise en place, et chacun y mettait de sa bonne volonté pour le bien commun. Si leur coordination s'améliorait, il leur restait encore un long chemin à parcourir avant de s'habituer à combattre ensemble. Zack et Matsuri avaient tout de suite pris les rênes pour leur apprendre à dissimuler leur présence sur l'île. Adonis et Rougui assuraient leur survie en recherchant et cuisinant des vivres, avec l'aide des hommes poissons qui pêchaient discrètement. Medusa et Katrina s'occupaient de créer des scénarios vicieux, pour les entraînements communs. Tartys s'était un rien isolé pour garantir la majeure partie des tours de vigies. Kong supervisait les troupes, apportait son expertise à chaque groupe, et s'assurait que les routines s'installent, tels des mécanismes bien huilés. De son côté, Hayato créait le lien entre chaque membre du groupe et maintenait une ambiance calme et constructive. Au bout du deuxième jour, chacun connaissait sa tache et l’exécutait à la perfection, ce qui permit au chef de clan de se retirer un instant pour méditer.

Lorsque Lamia se présenta aux hommes poissons, ces derniers la conduisirent à Hayato. Ils le trouvèrent assis au milieu des hautes herbes, Kashuu à nu, posé sur les genoux. Il était dissimulé dans la végétation, en pleine transe méditative mais, lorsque l'épéiste entendit des bruits de pas crissant sur le sable, il ouvrit instantanément les yeux. D'un regard, il repéra les intrus et se détendit : la flibustière était arrivée. Le bretteur rengaina son meitou, avant de se lever. Il s'inclina diligemment devant la jeune femme, avant de prendre la parole :


- Bienvenue. J'imagine que vous êtes la dame du lac, Lamia ? J'espère que vous avez fait bon voyage. Je suis Suisou Hayato, enchanté.


Derrière eux, son petit clan se pressait pour voir la scène. Certains et certaines par curiosité, désireux de poser les yeux sur une autre pirate de Grand Line. D'autres, qu'on tentait de museler, pour se plaindre du temps passé à poireauter. Certains encore, estimaient d'un œil expert Lamia et ses troupes, se demandant quelle type de femme, de chasseresse, de duelliste ou de capitaine elle pouvait bien être. Comme ils commençaient tous à faire un petit raffut, Hayato ramena le calme d'un geste de main et d'un sourire. Son naturel serein rasséréna ses troupes, alors qu'il se tournait de nouveau vers la forban :


- Avant toute chose, je tiens à vous remercier de nous porter assistance au pied levé. Je pense que Santiago vous a résumé la situation, mais je doute qu'il ait eu le temps de vous faire part du plan d'action. Il mettait un point d'honneur à intégrer l’entièreté de son équipage, pour chaque prise de décision. Comment souhaitez-vous que nous procédions, de votre coté ?


Il préférait aller droit au but avec la nouvelle venue, sans la brusquer pour autant. En bon homme d'affaires, tisser des liens, se créer un réseau, puis entretenir ses relations avec les pointures de ce monde l'intéressait, évidemment. Cordial, poli et serein, Hayato n'en oubliait pourtant pas la raison de leur présence en ces lieux. Ils avaient réussi à rester discret jusqu'à présent, il eut été dommageable de jeter aux orties leur avantage – la surprise – sans y penser. Aussi, l'épéiste tendit une oreille attentive aux réponses de la pirate, curieux et impatient de découvrir de quel métal était fait cette lame-ci.


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- Pas la peine de me remercier, ce n'est pas comme si on venait t'aider pour rien non ? De façon amusante, tu n'es pas le premier a vouloir t'emparer de Carcinomia, et tu n'es pas le premier non plus à qui le Capitaine Red donne un coup de main pour un coup de force. De leurs dernières opérations dans le coin, les Usuriers ont gardés quelques contacts locaux, donc je suis plutôt au fait de la situation de la zone. Dans les grandes lignes en tout cas. Pour les détails opérationnels, jusqu'a ce que tu fasses une erreur flagrante, c'est toi le patron. Et moi, disons que je suis chargé de donner un poids décifsifs à tes arguments...

Si j'ai bien compris, tout le trafic de l'ile passe par un accès sous marin, un port dans l'ile d'un coté, une station camouflée sur un des ilots de l'autre. L'idée est de s'emparer des accès en partant de la station vers l'ile, en s'assurant que personne coté ile n'ait le moindre idée de ce qu'il se passe avant qu'il soit bien trop tard pour réagir efficacement.

C'est bien ça ?

De mon coté j'ai un navire capable de tenir tête en surface à tout ce qui présentera de plus petit qu'un cuirassé de la marine, et comme tu as pu le constater, je dispose d'une force d'assaut navale tout à fait véloce et parfaitement entrainée. Les seuls et uniques chevaliers pirates de la route de tous les périls !  


Les magouilles du Capitaine Red m'avaient manqués, mais depuis qu'il est revenu d'entre les morts les affaires reprennent du feu de dieu. A coté de l'assaut sur Drum, mettre en coupe réglé ce caillou de truands va être une vraie partie de plaisirs. Quand à savoir ce que ce mouvement vaut vraiment sur l'échiquier de l'empereur...

En tout cas notre nouvel allié de fortune a l'air efficace, sa troupe est bien tenue, et le coté disparate de ses hommes révèle qu'il a déjà commencé a unir entre eux des intérêts divergents, un bon signe...

- Alors, quand commence t'on ? 
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OPA hostile – partie 1

Droite, franche, directe et assez consciencieuse pour s'être renseignée avant de venir. Hayato commençait à apprécier cette femme. Le chef de clan au caractère placide laissa donc glisser un détail, qui aurait pu en crisper plus d'un. « Jusqu'à » ce qu'il fasse une erreur flagrante, et non pas « si » ? La formulation le fit sourire. Les pirates de Grand Line n'avaient décidément pas leur langue dans leur poche. Ou alors, la raison en incombait-elle à son propre manque de notoriété ? Après tout, du point de vue d'une supernova, Hayato devait être un parfait inconnu. Il était donc tout à fait normal qu'elle cherche à éprouver le métal dont il était fait, avant de lui faire confiance. En tout état de cause, Lamia avait bien saisi la ligne directrice de leur plan. L'épéiste salua la vivacité d'esprit de la jeune femme, lorsqu'elle lui demanda son avis :


- Tout à fait. Vous avez parfaitement résumé les grandes lignes de l'opération. Nous nous trouvons actuellement juste au dessus d'Ogre Station, le seul point où se procurer un ticket d'entrée vers Carcinomia. En tout cas, pour ceux ne disposant pas déjà d'un sous-marin. Et pour répondre à votre seconde question, nous allons débuter dès maintenant.


Ici, Hayato se tourna vers sa propre équipe, avant de lpointer de la main les membres de sa famille à qui il délivrait des ordres :


- Zack, Adonis, Tartys, vous resterez cachés à l'extérieur pour nous prévenir en cas d'intrus. Matsuri, Kong, Dash, Medusa, Rougui, vous viendrez avec nous en bas. Lamia, si je ne m'abuse il s'agit de votre seconde que j'aperçois sur le rivage ? Elle dégage une présence plus imposante que tous les autres. J'aimerais qu'elle se joigne à nous également, et qu'elle s'assure de garder le contrôle de la station, lorsque nous descendrons sur Carcinomia.


Après un bref instant, le bretteur termina d'expliquer brièvement la première partie du plan :


- Nous allons procéder de manière simple. Les hommes poissons nous aideront à pénétrer dans Ogre station et empêcheront les gêneurs de la quitter. Matsuri nous guidera à la salle des commandes. Une fois sur place, nous la placerons sous notre emprise. Ainsi, nous contrôlerons absolument toutes les informations provenant d'Ogre station vers les membres des différents clans, en plus d'avoir la main mise sur les entrées et sorties de l'île. Ce n'est qu'ensuite que nous parlerons des étapes suivantes.


L'ancien vagabond prit les choses en mains rapidement. Il se dirigea vers la plage pour rejoindre les hommes poissons qui avaient accepté de l'aider, afin de leur expliquer leur rôle. Tout d'abord assurer les transports discrets sous la mer, puis les aider à la prise d'Ogre Station. Une fois cette première étape réalisée, ils pourront retourner surveiller les fonds de l'océan autour de l'île. Car si l'équipage de chevaliers pouvait prévenir toute tentative de renfort par voie maritime, ils seraient impuissant en cas d'attaque sous marine. Une fois les préparatifs réglés, Hayato s'enfonça dans l'eau jusqu'au cou, avant de se tourner vers ses alliés restés sur la plage :


- Rendez-vous en bas !


Il prit soudain une grande inspiration et passa la tête sous l'eau. La seconde d'après, un homme poisson l'attrapait et le guidait à vive allure vers Ogre station. Une fois entre les mains de l'amphibien, l'épéiste put se concentrer sur son environnement. Si la surface ne payait absolument pas de mine, la station sous marine subjugua le chef de clan. D'aspect futuriste, elle était accrochée telle une moule à son rocher. Elle était dotée de multiples vitres aux verres épais, derrière lesquelles des lumières blafardes éclairaient l'océan. Renforcée à l'aide d'une structure en métal à la solidité indiscutable, Ogre station s'étendait sur plusieurs centaines de mètre. Il s'agissait, ni plus ni moins, d'une véritable fourmilière dont il allait devoir couper le flux d'un coup décisif et rapide. En quelques secondes, l'homme poisson repéra un énorme sas d'entrée qu'il traversa. La taille de l'ouverture laissait présager que deux mastodontes pouvaient s'y croiser sans risque. L'instant suivant, ils pénétrèrent dans un véritable port sous le niveau de la mer. Hayato remonta rapidement et creva la surface pour reprendre sa respiration.

Partout autour de lui, des quais métalliques s'étendaient à perte de vue. De multiples sous marins y étaient arrimés, la coque à moitié hors de l'eau. Des ponts escamotables permettaient aux visiteurs de débarquer au sein de la station sans se mouiller. Pour ceux qui étaient tombés à l'eau, ou pour les braves qui venaient en brasse coulée, plusieurs échelles aux barreaux métalliques permettaient de rejoindre le ponton. L'humidité ambiante et la cacophonie des discussions et des activités portuaires assaillirent immédiatement Hayato. Sans attendre le reste de son équipe, l'épéiste remercia son guide et débuta son ascension. Une fois arrivée sur le plancher en métal, il embrassa la scène du regard. Comme il s'y attendait, les badauds pullulaient dans la zone. Il retira rapidement son kimono pour l'essorer, tout en cherchant de l'oeil des gardes ou des têtes primées connues. Fort heureusement pour lui, il ne reconnut que quelques petits noms des Blues, au maximum.

Quelques instants après, alors qu'il se rhabillait de son kimono piteusement séché, les membres de sa famille le rejoignirent, avant de tenter de sécher au mieux leurs vêtements, eux aussi. Lorsque Lamia et sa seconde les rejoindraient, Hayato leur laisserait le temps de se mettre à peu près au sec, avant de reprendre la parole :


- Kong, Dash, prêtez main forte aux hommes poissons. Matsuri ?
- La salle des commandes et des communications se trouve par là, déclara la kunoichi avant de s'avancer à vive allure.


Sans un mot, le clan Suisou emboîta le pas à leur guide. Sur le chemin, plusieurs petits groupes se retournèrent d'un air étonné, voire inquiet, en apercevant cette équipe hétéroclite et, surtout, une supernova fraîchement débarquée de Grand Line. Plusieurs petites frappes prirent rapidement la décision de retourner à leur bâtiment, pour se retrouver nez à nez avec plusieurs douzaines d'hommes poissons. Ces derniers avaient été briefés par Matsuri, afin de pouvoir reconnaître les principaux membres des clans de Carcinomia qui pourraient poser problèmes. Ils filtrèrent donc rapidement ceux qui pouvaient repartir chez eux, et ceux qui devraient attendre bien sagement. Si certains voulurent se rebeller, ils furent bien vite matés, tant par la force des hommes poissons, que par le talent martial de Kong ou le sabre de Dash. En quelques instants, un silence de mort retomba sur l'entrée d'Ogre Station.

De leur coté, le petit groupe s'enfonçait dans les méandres de métal. Les immenses tunnels avaient pris l'humidité, mais résistaient à l'épreuve du temps et de la mer. Plus il l'arpentait, et plus l'édifice impressionnait Hayato. Leurs pas résonnaient sur le plancher et, dans cet espace clos, portaient au loin. Ce fut donc sans surprise que des gardes levèrent les yeux dans leur direction avant même de les voir. Le petit groupe arriva alors dans un cul de sac, qui se terminait devant une grande porte blindée, dotée d'une ouverture à code. Comme on pouvait s'y attendre, le  premier réflexe des sentinelles fut de tenter de les stopper :


- Halte ! Cette zone est interdite au public. Retournez d'où vous venez, sinon...
- Nous le savons, le coupa calmement Hayato. Je vais vous demander de vous écarter et de nous remettre vos armes, ainsi que vos moyens de communication.


Si les gardes partirent tout d'abord dans un fou rire, ils s'étranglèrent soudain en apercevant la personne qui accompagnait l'épéiste à la langue bien pendue. Certains tentèrent, vaillamment ou stupidement, de les menacer. Ils finirent, la seconde d'après, face contre terre. Les gardiens restants déglutirent bruyamment, avant obtempérer sans plus attendre.


- Je vous remercie, reprit Hayato. Maintenant, ouvrez la porte en grand, puis asseyez vous sur les côtés, les mains sur la tête.


Là aussi, les soldats en poste s'exécutèrent. Ils tapèrent un code sur un petit clavier. Immédiatement, de la vapeur sembla fuir de la porte et, après plusieurs cliquetis graves, ils purent tourner la molette pour ouvrir le lourd vantail. Sans tenter quoi que ce soit, les gardes s'assirent en rang, sous la surveillance de Rougui, Medusa et Matsuri. De son côté, Hayato se tourna vers Lamia avant de lui dire :


- À vous l'honneur. Je pense qu'ils seront bien plus sensible à vos demandes qu'aux miennes, pour qu'ils se rendent sans rien tenter.


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- Chers amis, si vous vous demandez pourquoi vos escargophones déraillent, je plaide coupable, et laissez moi vous dire que c'est la moins mauvaise des plaies qui vont vous tomber dessus aujourd'hui !

Dans la salle devant nous, une douzaine de types à l'air surpris à tourné la tête a notre entrée. La plupart sont déjà debout, visiblement perplexe devant toute une tripotée de den den de surveillances en train de baver et de ruer comme ils peuvent dans les mains de leurs maitres, en proie à la plus frénétique des excitations. Un émoi qui trouve sa source juste derrière moi, dans la boite a trous que Tristelune à ouvert à l'air libre dés que nous sommes entrées dans la station, et ou se trouve un cadeau de l'empereur Red en personne, une rarissime Miss Den Den, incapable de téléphoner mais dont les phéromones rendent fous d'amour et parfaitement inapte au fonctionnement tous les escargophones de la zone.

Il faut quand même reconnaitre un truc aux truands locaux même surpris, ils réagissent vite. Ce n'est pas suffisant mais c'est un bel effort. Laissant tomber leur problèmes d'escargot, les gars de la surveillance se jettent sur des armes rangées à portée de la main pour nous bouter hors de la salle. Mais même un roi de la gâchette est toujours plus lent a dégainer que celui qui a déjà des flingues en pogne. Je truffe de plombs les premiers qui bougent, les hommes d'Hayato se ruent à l'intérieur lames au clair, et après un bref instant de violence, la salle de commandement est a nous.

Un bon début, mais loin d'être la fin.

Tristelune renferme Miss den den, et après avoir un peu brasser l'air du réduit, nous pouvons a nouveau utiliser les autres escargophones, le temps de lancer le reste des opérations auprès des troupes de surface. D'abord, ramener du monde. En surface une centaine de mes cavaliers avale une graine d'Air heure, et se retrouve capable de respirer sous l'eau une trentaine de minutes, bien assez pour rejoindre la base à la nage pou rnous apporter de quoi occuper le coin et gérer les mécontents qui vont bientot se manifester.

En surface le haut château entreprend de changer de pavillon, hissant sur le mat le drapeau des clans de Carcinomia, et l'assortissant du pavillon jaune de la quarantaine, celui qui indique que des types à bord sont mourants et contagieux, et que même croiser sous le vent est dangereux. Un signal qui devrait dérouter sans poser de questions tous les prochains navires désireux de s'amarrer à la station. La clé du succès est un compartimentage sévère des mouvements, avec nous en verrous à chaque étape. Pour les arrivés, voila qui est fait.

- Tristelune, on va commencer par consigner tout le monde, on liquide ceux qui résiste, on enferme les autres. Et on se prépare a saisir les sous marins quand ils arriveront à quai. Il s'agit de les laisser s'amarrer, et de les empêcher de repartir. Dés qu'on les a tous coincés, on passera à l'étape suivante, et on les utilisera pour l'assaut sur le port.  

Me tournant vers Hayato, je le laisse choisir la répartition des rôles.

- Je m'occupe de la base avec mes hommes et vous et les vôtres des quais et des sous marins ou on inverse ?


Dernière édition par Red le Mer 27 Mar 2024 - 15:44, édité 1 fois
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OPA hostile – partie 1

L'intervention de Lamia fut sans appel : les communications étaient coupées et tous les ennemis dans la pièces avaient intérêt à bien se tenir. Pourtant, une minime échauffourée dut rappeler à l'ordre les récalcitrants. Certains criminels locaux avaient décidément la tête dure ! En quelques instants néanmoins, ils furent réduits au silence et la salle de commande tomba sous leur emprise. L'épéiste jeta un regard admiratif en arrière, sur cette gastéropode qui semblait responsable de l'état des DenDenmushis. Instinctivement, le chef de clan prit note mentale de s'en trouver une dans les plus brefs délais !

Hayato revint bien vite à la situation présente et participa à la suite des opérations. Il indiqua  au navire de Lamia la localisation de la crique où les navires pouvaient accéder à Ogre Station. Cette dernière se situait sur l'autre versant de l'île où leur réunion s'était tenue. Elle était d'une conception remarquable ! Les bâtiments avaient étés creusés et maquillés dans l'île, afin qu'un œil inattentif ne puisse absolument pas les déceler. Il avait fallu l'expérience de Matsuri et Zack pour leur pointer l'édifice où les hors la loi de North Blue pouvaient descendre sous le niveau de la mer, sans recours à des hommes poissons. En quelques instants, la flibustière distribua ses ordres, puis discuta avec Hayato de la répartition des tâches. Ce dernier acquiesça avant de reprendre la parole :


- Le plan me semble bon, en effet. Je vous laisse organiser la prise de contrôle d'Ogre station. Nous allons réquisitionner les sous-marins et nous débarrasser des gêneurs.


La minute suivante, le clan Suisou remontait le chemin qu'ils avaient parcouru quelques instants auparavant. Ils arrivèrent bien vite au port sous-terrain, face à un rassemblement de hors la loi fort mécontents. Ces derniers s'agglutinèrent bien vite et, malgré la présence de près d'une cinquantaine d'hommes poissons, les plus virulents se sentirent pousser des ailes. En à peine quelques secondes, Rougui n'y tint plus et de multiples veines saillantes apparurent sur son front :


- VOS GUEULES ! ON S'ENTEND PLUS PENSER !


L’écho de son intervention musclée se répercuta sur les murs de métal, devant une foule médusée. Hayato en profita pour reprendre d'une voix forte :


- Messieurs, mesdames ! Permettez-moi de vous expliquer la situation. Nous somme le clan Suisou, notre alliée que vous avez aperçue appartient aux neuf flibustiers, de l'équipage du capitaine Red. Je vais vous demander de garder votre calme et de m'écouter.


Si quelques uns grommelèrent, bien peu se permirent de hausser le ton de nouveau. Après tout, s'entendre dire qu'on avait en face de soi un allié d'un empereur refroidissait les ardeurs de plus d'un quidam. Un petit mensonge ou, tout du moins, une réalité enjolivée de la part de l'épéiste : il n'avait jamais rencontré l'empereur, seulement deux de ses pirates alliés ! Pour autant, l'assemblée ici présente n'avait pas besoin de le savoir. Il continua donc d'une voix ferme :


- Nous avons pris le contrôle d'Ogre Station. Carcinomia tombera sous notre égide sous peu. Les communications sous brouillées. Vous êtes encerclés. Seuls deux choix s'offrent à vous.


Lorsqu'il fut certain d'avoir retenu l'attention de tout le monde il leva un à un deux doigts :


- Premièrement, vous patientez calmement le temps de notre opération. Vous serez dédommagés et remerciés de votre collaboration, de manière pécuniaire et morale. Deuxièmement, vous souhaitez négocier ou vous rebeller. Je vous le déconseille fortement. Cependant, pour ceux qui se sentent l'âme de contestataires, ceci est...
- J'VAIS VOUS FUMER ! BANDE DE PETITES FRAPPES DE MES DEUX !


Un mastodonte en armure s'élança soudain vers Hayato. Il arma un coup de poing ganté de métal en hurlant. Sans même que l'épéiste n'ait à réagir, Kong s'interposa en un éclair. Sous les regards médusés de l'assistance, l'ancien moine servite frappa la brute d'un coup de coude retentissant au thorax. Un bruit terrible marqua l'impact, et le butor s'immobilisa net, bouche bée. Le Hasshoken de l'artiste martial avait passé outre la lourde protection du criminel, tant et si bien qu'il s'effondra, les yeux révulsés. Kong s'écarta souplement et le laissa s'étaler de tout son long, dans un fracas tonitruant.


Un silence de mort retomba sur le port sous marin. D'un regard circulaire, Kong comprit qu'aucune autre forte tête ne se montrerait. Il hocha la tête et s'effaça derrière son chef. Hayato soupira, avant de reprendre la parole :


- Si nous n'avons pas d'autre contestataire, je vais vous expliquer la marche à suivre. Les hommes poissons ainsi que les chevaliers pirates vont assurer votre ravitaillement et votre sécurité. Ils ont pour ordre de jeter votre cadavre à la mer en cas de rébellion. Je vous enjoins donc à faire preuve de patience. L'opération durera une semaine au maximum. Des questions ?


Plusieurs voix s'élevèrent, paniquées. Dans une cacophonie infernale, tous les pirates, mafieux et hors la lois présents tentèrent de négocier leur sortie. Un rugissement de Zack ramena le calme en quelques instants. Le mink grogna de mécontentement, avant de croiser les bras sur son poitrail velu.


- Nous ne ferons aucune exception. Ceux qui tentent de s'enfuir seront éliminés. Ceux qui resteront patients seront dédommagés. Nous nous engageons même à vous aider, lors des explications envers vos différents clients, patrons ou amis à l'extérieur de l'île, pour expliquer votre retard. Mais pour cela, vous devrez attendre la fin notre prise de pouvoir.


Des mines fermées répondirent au bretteur. Évidemment, aucun criminel n'était enjoué à l'idée de devoir rester cloîtré ici pendant sept jours. Cependant, si c'était le prix à payer pour rester en vie et qu'ils étaient indemnisés... Ils n'avaient guère le choix. Lorsqu'il comprit qu'il pouvait enchaîner, Hayato se tourna vers Tartys et Dash :


- Allez faire le tour des sous marins et repérez celui qui pourra le mieux convenir à une arrivée discrète.


Le chef de clan répartit ensuite ses hommes en deux équipes, chacune menée par Kong ou Zack, afin de rechercher d'éventuels petits malins. Pendant ce temps, les hommes poissons mirent en quarantaine les criminels en otage, tandis que ces derniers pestaient. Une heure après, le port était sécurisé, leurs otages cantonnés dans une zone sous surveillance et les communications étaient pleinement sous contrôle.

À présent, il ne leur restait plus qu'à prendre leur mal en patience jusqu'à la nuit. Ils pourraient alors rejoindre Carcinomia en toute discrétion, afin de s'y insinuer sous cape.


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- Et voila le dernier de la bande qui arrive...

De la salle de contrôle ou Hayato venait de me rejoindre, nous regardions le dernier des sous marins de Carcinomia en train de préparer les manœuvres d'appontages à la station...

Jusqu'ici les choses s'étaient déroulés de façon étonnamment facile. Bien sur, notre coup de force était bien organisé, et la station ogre pas vraiment préparé à un assaut aussi soudain, mais quand même. Nous étions maitre de station, une fouille en règle des lieux nous avait permis de débusquer une douzaine de locaux en tain de préparer une évasion a laquelle nous avions mis une fin brutale. Nous avions dispersé les équipages des marchands pour rendre plus difficile une action de groupe, prenant soin de laisser quelques taupes dans chacun des hangars ou nous avions parqué les gens. Les employés de la station avaient eu droit a quelque chose de plus musclés, et a part une poignée des plus influençables gardés a portée de la main pour répondre à nos questions et feindre que tout se passait bien a bord, ils avaient tous étés transférés et mis aux fers au fond de la cale du Haut château

Quatre des cinq sous marins étaient tombés entre nos mains a quai, aussi indéfendable que des fruits murs dans un saladier. Et pour la phase suivante nous n'attendions plus que le dernier. Qui était justement en train de signaler son approche avant de venir s'amarrer à son tour.

- C'est bizarre. Il a l'air de freiner vraiment très fort. C'est comme sil voulait s'arrêter bien avant le hangar. Non ?

Dans l'eau claire qui s'étend au delà des baies vitrés de la station de commande, le sous marin est effectivement en train de brasser l'eau bien trop fort pour un appontage en douceur...

- Ils nous ont repérés, ils n'accostent pas, ils repartent !
- Ils tirent !

Deux projectiles crachés par le sous marin viennent s'engouffrer dans le hangar et quelques secondes plus tard une explosion ébranle toute la station.

- Ils repartent vers Carcinomia !
- il faut les rattraper et les arraisonner avant qu'ils y arrivent ! Vite ! Aux sous marins !
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OPA hostile – partie 1

Lorsque les quais furent enfin sécurisés, Hayato ne put retenir un léger soupir de soulagement. Ce début d'opération s'était déroulé sans anicroche, tant et si bien que la prise de contrôle avait été rapide et efficace. L'épéiste laissa les otages entre les mains des hommes poissons, avant de remonter le couloir en direction de la salle de contrôle. Bien vite, il retrouva Lamia et lui fit part des avancées du cotés des quais. Avec l'aide de Matsuri, ils avaient pu déterminer que quatre des cinq sous marins des clans étaient actuellement à quai et, s'il en croyait ses yeux, le cinquième émergeait tout juste dans Ogre Station. Néanmoins, le sourire satisfait d'Hayato se dissipa bien vite, lorsque Lamia lui confirma ce qu'il craignait : les nouveaux venus avaient découvert le pot aux roses !

Les torpilles secouèrent la station, mais cette dernière tint bon. À toute vitesse, le bretteur retourna aux quais et distribua des ordres d'une voix ferme :


- Dash ! Tartys ! Faites embarquer tout le monde dans le sous marin que vous avez choisi ! Je veux que vous soyez prêts à démarrer dès que Lamia et moi montons à bord.


Alors que son clan s'exécutait au pas de course, Hayato se tourna vers les hommes poissons les plus proches :


- Laissez les chevaliers de Lamia se charger de la surveillance, j'ai besoin de vous sous l'eau. Tentez au maximum de retenir le sous marin, de le détourner, de rendre difficile ses manœuvres... bref, tentez de nous acheter du temps, que nous puissions le rattraper !


Les intéressés hochèrent la tête avant de plonger en quatrième vitesse. Ce faisant, l'épéiste arrêta l'un d'entre eux reprit la parole :


- J'ai besoin que vous fassiez le tour du submersible. Le but est de trouver s'il existe une porte d'entrée, qui nous permettrait de monter à bord sous l'eau. Est ce que je peux vous faire confiance ?
- Sans problème !


Au pas de course, Hayato monta à bord du bâtiment choisi par ses hommes. Une fois que Lamia les eut rejoints, ils fermèrent l'écoutille étanche. Dans la seconde, le submersible s'enfonça dans les eaux salées de North Blue, à la poursuite du fuyard. Le cœur battant, Hayato remonta les couloirs de métal, pour se rapprocher du poste de pilotage. Ils souhaitait pouvoir distribuer ses ordres, mais surtout obtenir une meilleure vue sur la situation. Une fois aux cotés de Tartys et Adonis, qui s'étaient improvisés pilotes, il lança :


- Vous avez déjà conduit ce genre d'engin ?
- Relaaaaaaaaax, Aniki ! La navigation ça me connaît ! Juste... faut que Tartys m'explique à quoi servent quelques uns de ces boutons.
- Moi ? J'ai l'habitude de voguer dans le ciel, pas sous la mer.
- Ouais, mais... c'est toi l'expert ingénieur, non ?
- Et c'est toi le navigateur, comme tu sais si bien le rappeler.


Un raclement de gorge d'Hayato mit fin à la dispute. Fort heureusement, Kong vint leur sauver la mise. L'ancien moine servite avait attrapé au vol un otage. Et pas n'importe lequel ! Avec son équipe, Kong l'avait surpris aux manettes d'un des sous marins, en train de le faire démarrer. Ils l'avaient bien vite maîtrisé et ramené sur le ponton... juste avant cet incident regrettable.


- Celui-ci est un pilote. Il a fort aimablement accepté de nous aider, en échange d'être sauvé.
- D'être sauvé ? De... de quoi ?
- De ce que je vais te faire, si tu ne nous aides pas à faire fonctionner ce navire.


Immédiatement, le larbin s'exécuta et expliqua comment manœuvrer. De son côté, Hayato se concentrait sur le travail de sape des hommes poissons. Dans les fonds marins, éclairés par les lampes de leur transport, l'atmosphère était un rien pesante. En tout cas, c'était l'avis du bretteur qui n'avait jamais vécu pareille expérience. Il pouvait presque ressentir la pression de la mer s'exercer sur tous les boulons de la carcasse en métal. Chaque bip sonore, chaque grincement attirait son regard. Immanquablement, il craignait qu'une avarie ne les condamne tous... Il revint bien vite à la situation présente. Une quinzaine d'hommes poissons avait répondu à l'appel. Ils s'évertuaient à ralentir leur cible, à lui bloquer la vision et à tenter de coincer des algues dans les hélices. Néanmoins, la qualité et les dimensions du submersible ennemi étaient telles qu'ils ne réussissaient qu'à le ralentir.


- Sinon... on le coule ? proposa Rougui.
- C'est sûr que ça serait plus rapide... abonda Medusa. Et plus drôle, aussi !
- J'aimerais autant que possible garder notre future flotte intacte, coupa court Hayato. Nous en aurons besoin.


Alors que les deux femmes commençaient à bouder, le chef de clan secoua la tête doucement, un fin sourire lui barrant le visage. Les connaissant, l'une voulait juste voir quelque chose exploser, tandis que la seconde était simplement curieuse de voir ce que leur bâtiment avait dans le ventre. Un cri à l'arrière attira l'attention de tout ce beau monde. Encore trempé, un homme poisson remonta le couloir, laissant les échos spongieux de ses bas briser le silence :


- Hayato ! J'ai trouvé un sas d'entrée, tout comme sur ce sous-marin ci. On doit pouvoir y pénétrer depuis la mer, mais il faudra passer la porte blindée.
- Si j'en tranche le verrou, vous sentez capable de la refermer ensuite, et de la garder close ?
- Si on s'y met à plusieurs, ça devrait le faire.


Un instant, Hayato réfléchit en se prenant le menton entre les doigts. Après quelques secondes de silence, l'épéiste releva la tête et donna ses ordres :


- Tartys, Adonis, rapprochez vous au maximum. Ils vont tenter de foncer directement vers Carcinomia, il sera impossible de les forcer à remonter à la surface. Dans ces conditions, nous n'avons pas le choix. Medusa et Rougui, vous allez avoir l'occasion de jouer avec les torpilles...
- VRAI DE VRAI ?! s'exclamèrent les deux femmes, en cœur.
- Forcez les juste à faire des embardées, pour encore plus les ralentir. Essayez de ne pas abîmer la coque et de les couler. Et, bien sûr, lorsque nous serons proche du sous marin... arrêtez de tirer.
- Hmmm... c'est moins drole, d'un coup.


Faisant fi de leur déception, le chef de clan reprit la parole :


- Kong, je te laisse le commandement pendant mon absence.
- Reçu.


Alors, Hayato se tourna vers Lamia avec un large sourire, avant de lui demander :


- Dites moi, Lamia. Voulez-vous m'accompagner à bord du navire ennemi ? Je pense qu'il serait courtois d'aller les saluer, en personne. À moins que vous n'ayez l'expérience de ce genre de situation, et que vous ayez une autre idée en tête ?


Si le début de la prise de contrôle s'était réglé comme du papier à musique, il semblerait que le tempo venait de s'accélérer brutalement ! Pour autant, les criminels n'avaient pas dit leur dernier mot.


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C'est fou comme il suffit d'un rien pour se retrouver dans une situation qu'on ne maitrise pas. Du combat sous marin tout ce que je connais c'est la sensation grisante de traverser les eaux sur le dos de ma monture, le plus souvent pour s'approcher discrètement et jaillir au plus proche d'un navire. Mais le combat dans un sous marin...

Cet engin de ferraille grince de partout comme s'il n'attendait que le bon moment pour se rompre et tous nous noyer. Des gouttes coulent sur les parois et me font redouter des fuites que je n'arrive pas à voir, et puis, c'est tout petit ! Malgré la taille de l'engin les coursives sont étroites, oppressantes, mon armure n'arrête pas de heurter des instruments ou des trucs mal placés, et j'ai du remettre mon casque pour étre sur de ne pas m'ourvir le crane a cahque fois que je franchis une écoutille. Quand a comprendre ce qui se passe, impossible, pas de hublots, pas de visibilité. Il n'y a guere qu'a l'avant qu'on peut voir les lampes de l'autre sous marin et le fond marin défiler et jaillir autour de nous. Une vision qui rappelle surtout que si les récifs sont légions en surface, c'est que le fond de l'eau ressemble plus a un labyrinthe de murailles rocheuses qu'a un océan de flotte...

Pas de meilleur plan, et je serais enchanté de taper sur quelqu'un pour éviter de penser au fonctionnement de ce tas de ferraille flottant...

Et je dis tas de ferraille pour ne pas dire cercueil !

- Ils larguent des trucs !
- Surement des mines flottantes, ou en tout cas l'équivalent pour les sous marins !

Qui n'a jamais essayé de semer un poursuivant en lâchant dans son sillage un tonneau d'explosifs avec un mécanisme pour essayer de le faire exploser au bon moment ?

Le timonier descend pour éviter les cadeaux lachés par le submersible devant nous, ne redressant la barre qu'au moment ou le fond est si proche dans les lueurs de nos lampes qu'en tendant la main par un sas ou pourrait cueillir des algues.

- On est censé flotter ! Pas marcher au fond !
- Ça va passer !

Une double détonation sourde retentit au dessus de nous, et quelques secondes plus tard une vague vient nous secouer en faisant résonner tout le bâtiment comme si nous étions dans un foutu tambour. Je vois distinctement sauter une paire de rivets sur la coque, a deux doigts de la poignée ou je m'agrippe. Mais miracle, le sous marin tient le coup.

- J'ai trouvé le bouton pour les armes !
- Alors tire maintenant !

Le sous marin se redresse soudain, envoyant valser vers le fond de la coursive tous ceux qui ne se tiennent pas solidement à quelque chose, et au moment ou nous retrouvons la lumière de nos ennemis, nous larguons une paire de projectiles qui partent en sifflant à sa poursuite.

- C'est loupé, ça va toucher ce gros pylône rocheux...
- C'est ça que je visais !
- Oh...

Conformément a mes prédictions, nos projectiles rattrapent et loupent complétement notre cible, la dépassant pour aller frapper de plein fouet une aiguille de roche qui se dresse devant lui jusqu'a a la surface. Une aiguille de roche que l'explosion de nos torpilles fragmente en son milieu, et dont tout le sommet entreprend de basculer façon couperet gigantesque sur la route de nos adversaires qui se mettent immédiatement à freiner à mort pour éviter de se faire écraser par une tonne de roches.

- Et voila ! on va pouvoir les aborder maintenant !
- Bien joué.

J'ai vu une dois deux rois des mers tenter de s'accoupler en surface, je parie que pour les hommes poissons la dehors, le spectacle des deux sous marins en train de se coller l'un a l'autre pour un abordage ne doit pas être si différent.

- Attention ça va secouer !
- Tous au sas !
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OPA hostile – partie 1

Un coup d'oeil à Lamia apprit au chef de clan que, elle aussi, n'était pas totalement à l'aise à l'idée de voyager dans un sous marin. Les bruits inquiétants, la pression de l'eau et, évidemment, la course poursuite dans laquelle ils s'étaient lancés y étaient sûrement pour quelque chose. Elle fut donc ravie de pouvoir se changer les idées, en se lançant à l'assaut du bâtiment adverse. Le petit équipage suivit ses ordres et, malgré les mines sous marines, réussit à frapper un pilier sous marin qui s'écroula sur le chemin de leurs adversaires. Ainsi bloqués, ils durent ralentir, ce qui permit à leur propre sous marin se le percuter. Accroché de toutes ses forces à une porte, Hayato endura la secousse de son mieux. Une fois les turbulences derrière eux, Lamia et lui se précipitèrent au sas, escorté par plusieurs hommes poissons.


- Je compte sur vous, déclara sobrement l'épéiste.


Lamia et Hayato pénétrèrent dans une petite salle hermétique, dont ils refermèrent la porte derrière eux. Instantanément, le niveau de l'eau commença à monter et, alors que la pièce allait être totalement inondée, le bretteur remplit ses poumons d'air. Lorsqu'ils furent immergés, la porte de sortie s'ouvrit et les hommes poissons filèrent à toute allure. Le sous marin adverse s'échinait à manœuvrer malgré tout ce tumulte, mais il fut aisé pour les hommes poissons de le prendre de vitesse. Chaque épéiste fut donc escorté en toute hâte par un amphibien, jusque devant le sas ennemi. Il eut beau être sous l'eau, Hayato se concentra un bref instant et trancha fermement le verrou de la porte en métal. Son coup, bien qu'affaibli, suffit à ouvrir en grand la porte du sas. Immédiatement, plusieurs hommes poissons entrèrent et refermèrent derrière eux, avant que la pièce ne soit totalement immergée. Après une grande bolée d'air, le chef de clan lança :


- Essayez au maximum de la maintenir fermée, le temps que nous prenions le contrôle.
- Bien reçu !


Lamia et lui se trouvaient dans une petite pièce similaire à celle qu'ils avaient quitté, avec de l'eau jusqu'aux genoux. À la différence près que, derrière le hublot qui menait vers l'intérieur du sous marin, une foule de visage ennemis se pressaient, l'air inquiets. La seconde suivante, Hayato découpait le verrou en métal de la porte, sous les regards horrifiés de ses ennemis. La porte s'ouvrit sur un long couloir en métal, grouillant d'ennemis qui les mirent en joue. Il était parfaitement inutile de tenter de régler cela de manière pacifique. Sans plus attendre, l'épéiste s'élança à l'attaque. Derrière les deux épéistes, les hommes poissons refermèrent les deux portes du sas de leur mieux. Contrairement à eux, les humains avaient la désagréable habitude de s'étouffer sous l'eau... aussi leur fallait il éviter que le sous marin ne coule.

En quelques instants, Hayato et Lamia nettoyèrent le couloir de toute présence ennemie. L'ex vagabond s'orienta de son mieux vers la salle de commande, tranchant toute âme qui se dressait sur son chemin. Ses pas résonnaient sur le sol métallique, tandis que son kimono gorgé d'eau perlait à grosses gouttes. Puisqu'ils ne rencontraient que du menu fretin, ils progressèrent rapidement jusqu'à arriver devant une autre porte en métal. Devant cette dernière, deux bretteurs les attendaient, armes au clair, avec des mines renfrognées.


- On ne vous laissera pas passer, bande de merdeux !
- Je dirais même plus, vous ne passerez pas ! Merdeux !


À l'extérieur, une nouvelle salve de mines ou un nouveau tir de son équipage secoua tout le bâtiment. Hayato perdit l'équilibre un bref instant et se rattrapa au mur d'une main humide. Pour retrouver contenance, le sabreur abaissa son centre de gravité en pliant les genoux. Un simple coup d’œil aux deux gardiens suffisait à le comprendre : ils se trouvaient devant la salle des commandes. Si tous ceux qu'ils avaient rencontré jusqu'à lors étaient faibles, ces deux là semblaient dégager plus de force, plus d'assurance.

Ils étaient de toute évidence des jumeaux. Les deux hommes chauves culminaient à presque deux mètres, et développaient des muscles secs bardés de cicatrices. Ils laissaient leur peau mate apparente, ne portant que des pantalons en cuir brut. De leurs yeux noirs, ils jaugeaient les deux intrus, tandis que leurs bouches se tordaient dans des rictus grossiers. Leurs mains tenaient fermement leurs sabres de bonne qualité, dans une garde qui ne laissait que peu d'ouvertures. D'instinct, on pouvait penser qu'ils étaient habitués à combattre ensemble et à se coordonner.


Pour autant, cela serait il suffisant ?



*
**


- Ah ! Il avait dit d'arrêter de tirer lorsqu'ils seraient à l'intérieur !s'exclama Tartys.
- Ok, et j'aurais dû faire quoi ? se défendit Rougui. Laisser les mines arriver sur nous ?
- Laisse tomber, c'est des mecs... ils peuvent pas faire plusieurs choses en même temps, ironisa Medusa. Conduire et penser, c'est trop pour ces truffes !


Tartys empêcha Adonis de répondre, en lui demandant de se concentrer pour aider aux manœuvres. Laissant les femmes médire sur le compte des hommes, l'ange et le navigateur focalisèrent leurs pensées sur le devenir du sous marin. Ils esquivèrent de leur mieux des débris sous l'eau, et remontèrent depuis les fonds marins. Leurs attaques avaient créé une sacré pagaille, et du sable remontait en tous sens pour gêner leur visibilité. Néanmoins, ils avaient eu le temps de voir leur chef et la flibustière pénétrer au sein du navire ennemi. De leur coté, les hommes poissons continuaient de harceler le bâtiment adverse, empêchant ses pilotes de manœuvrer en paix.

Tout était bon pour les garder loin de Carcinomia et les empêcher de donner l'alerte.


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- J'ai peur qu'on se gène en essayant de se battre de front dans ce genre d'espace étroit. Alors je m'efface, a toi la gloire et la première touche Hayato.

Et indiquant d'un geste de la main les sbires jumeaux, je me colle contre une paroi pour laisser la place au sabreur. Je suis sur qu'un duel a deux contre un est tout a fait dans ces cordes, surtout dans ce genre de couloir. Et puis c'est aussi une façon de tester encore un peu le cran de mon nouvel allié...

Et il faut bien lui reconnaitre qu'il ne se dégonfle pas. Et qu'en plus il est probablement bien trop poli pour refuser l'offre, voila qui me change agréablement des pirates les plus communs, enfin un peu de raffinement dans ce monde de brutes.

Hayato s'avance en solitaire pendant que les deux brutes ricanent grassement devant la différence à la pesée entre les deux camps, et, mis en confiance par mon recul, ils se portent à la rencontre du sabreur et se lancent dans un assaut brutal mais plutôt efficace. On sent chez les deux hommes l'habitude a la fois du combat en binome et du combat de coursive, et ils se battent entre eux comme on m'a appris a le faire a l'époque ou on m'enseignait le combat a deux armes. Toujours une lame qui attaque pendant que l'autre défend, et ne jamais garder la même lame pour la même tache. Ce qui est la meilleure manière de mettre en difficulté un adversaire qui n'a qu'une arme..

Mais Hayato n'est pas un débutant non plus, et bien qu'il soit forcé de rester sur la défensive pour ne pas se faire trouer la peau, il se défend bien. Je suis sur que dans un espace dégagé il finirait même par gagner à deux contre un, dommage qu'ici, l'exiguïté de la coursive le desserve plus que les sbires de Carcinomia, qui obtiennent le premier sang, puis un autre...

BANG !

Dans le sous marin, le bruit du coup de feu est tout a fait assourdissant. Et évidemment tout le monde se fige le temps que les regards se fixent, d'abord sur la fumée qui sort de mon canon d'avant bras, ou le pistolet dissimulé dans l'armure vient de faire feu, puis vers le trou rond qui orne le front du sbire de droite, au crane visiblement si épais qu'il a le temps de porter la main a son front et d'en effleurer la plaie avec la main avant de s'effondrer.

- Mais c'est de la triche !
- Et quoi ? Tu te croyais aux jeux olympique ? Comme dirait le Capitaine Red, un duel loyal, c'est un duel que je gagne !

Nul doute qu'hayato aura maintenant bien meilleur jeu...
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OPA hostile – partie 1

Hayato hocha la tête, lorsque Lamia prit une décision qui s'imposait. Dans un tel espace confiné, face à des adversaires probablement rompus à ce genre d'escarmouche, il valait mieux laisser place libre à l'un d'entre eux, et éviter de se gêner avec une coordination bancale. D'un geste fluide, l'épéiste dégaina Kashuu dans un sifflement métallique. Il avança alors d'un pas souple en direction des deux frères qui, loin de se démonter, partirent à l'attaque sans plus tarder. Leur coordination s'avéra effectivement problématique et, s'ils avaient été un tant soit peu plus rapides ou habiles, Hayato aurait eu toutes les peines du monde à les contenir. Néanmoins, en seulement deux échanges, le chef du clan comprit leur rythme d'attaque et s'y adapta. Le bretteur ne paya cette information que d'une fine estafilade sur le torse, et une autre sur le bras gauche.

Ils alternaient attaque et défense, main droite et main gauche, chacun leur tour, profitant de leur ambidextrie et de leur synchronisation innées. Un adversaire lambda se serait laissé submergé mais, ces neufs dernières années, Hayato était devenu tout sauf un épéiste de pacotille. Il avait affiné son style de combat, poussé sa maîtrise de l'escrime et sa lecture des arcanes adverses, pour aboutir à un art du sabre à son image : sobre, économe en mouvement, mais diablement efficace. Alors que les deux jumeaux s'échinaient à répéter la même rengaine, tentaient des feintes visibles à plusieurs mètres, Hayato ne recula pas d'un pouce. Il devait, pour l'instant, rester sur la défensive devant les assauts furieux mais, il le savait, un tel équilibre allait immanquablement les forcer à brutalement changer de tactique. Lorsqu'ils passeraient à l'action, alors...

Un coup de feu brisa son fil de pensée.

La zone confinée amplifia la détonation jusqu'à la rendre assourdissante mais, contrairement à ses adversaires, Hayato sut garder sa concentration. Lorsqu'il vit le front de l'un d'entre eux se pâmer d'une étoile rouge, juste avant qu'il ne s'écroule, l'ex vagabond saisit chance. Trop occupé à se plaindre auprès de Lamia, le deuxième jumeau ne comprit ce qu'il lui arrivait que trop tard. D'une tranche descendante, le guerrier brisa sa garde et traça une profonde balafre de son cou à son bassin. Une gerbe de sang éclaboussa le mur, juste avant que son adverse ne tombe, face contre terre.


- Se déconcentrer dans un combat pour si peu, soupira l'épéiste. Lamia a dit qu'elle s'effaçait, pas qu'elle ne participerait pas à un combat à deux contre deux.


D'un geste vif, Hayato détacha le sang de sa lame, avant de jeter un regard en arrière à la jeune femme. Il lança un bref hochement de tête à sa coéquipière, en guise de remerciement, avant de s'avancer vers la porte blindée au fond du couloir. Les ennemis à présents hors d'état de nuire, il ne devait rester à bord que l'équipage responsable de faire avancer le sous marin : les pilotes et les machinistes. Aussi, le chef de clan tenta une autre approche. De sa main libre, il frappa à la porte trois fois dans un bruit sourd. Quelques secondes passèrent, dans un silence seulement brisé par les grincements du bâtiment. Enfin, une voix s'éleva de l'autre coté de la porte :


- Occupé !
- C'est qu'ils ont le sens de l'humour, nota Hayato avec un sourire, avant de reprendre d'une voix forte. Ouvrez, déposez vos armes, et il ne vous sera fait aucun mal. Nous aimerions éviter de tuer les pilotes de ce sous marin.
- C'est ça ouais ! On en reparlera lorsque vous pourrez passer la porte en acier, les tocards !
- C'est votre dernière chance, tenta le chef de clan.
- « C'est votre dernière chance », se moqua la voix derrière la porte.


Avec un soupir, Hayato recula de deux pas. Il resserra sa prise sur Kashuu et, de quatre coupes éclairs, découpa les gonds de la porte. Dans un gémissement sinistre, le lourd vantail bascula dans sa direction, et tomba à ses pieds dans un fracas retentissant. Derrière lui, il découvrit un jeune homme d'une vingtaine d'années, dont le visage se figea en pleine grimace : langue tirée, paupière inférieure abaissée avec l'index gauche, tandis qu'il avait placé son autre main devant son nez, comme pour jouer du pipeau. Lorsqu'il découvrit que sa seule protection venait de tomber à terre, il se pétrifia. En un instant, toute trace de chaleur le quitta et il devint livide, avant de suer à grosses gouttes. Derrière lui, les autres membres de l'équipage hurlèrent de stupeur, les yeux exorbités et les bras levés au dessus de la tête :


- HEEEEEIIIIIIIINN ????!
- C'est... C'EST UNE PORTE BLINDÉE EN ACIER, ÇA ! TU SAIS ?!


Faisant fi de leur ahurissement, Hayato leur sourit calmement, avant de reprendre la parole d'une voix placide :


- J'aimerais réitérer ma proposition. Arrêtez ce sous marin, déposez les armes et nous ne vous ferons aucun mal.


Un instant, les hommes se regardèrent avec des mines abasourdis. L'un d'entre eux désigna en tremblant les cadavres derrière Hayato, tandis qu'un autre pointa un doigt Lamia en bredouillant :


- C'est... C'est... C'est une des... neuf flibustières !
- Qu'est ce qu'elle fout là ?!
- Maman... J'veux rentrer à la maison.


Le chef de clan se racla ostensiblement la gorge, afin de tenter de ramener l'ordre dans le cockpit. Après une ultime concertation muette, tous les pilotes levèrent les mains en signe de reddition, tandis que ceux à la manœuvre ralentissaient les moteurs. Peu à peu, le sous-marin perdit de la vitesse jusqu'à, finalement, s'arrêter.


- Excellent. Maintenant, nous allons attendre la nuit et, enfin, vous pourrez rentrer sur Carcinomia en nous y amenant le plus discrètement possible. Bien sûr, une fois sur place, vous oublierez tout ce qu'il s'est passé et nous aurons besoin de votre pleine coopération. Compris ?


Comme les larbins hochaient vigoureusement la tête, l'épéiste rengaina son meitou avant de leur demander d'aller réparer les verrous du sas qu'il avait également tranchés. Après s'être assuré que leurs prisonniers n'avaient pas encore déclenché l'alerte, il put enfin se détendre. Une fois ses ordres distribués, il tourna la tête vers Lamia et lui lança alors :


-  Il semblerait que la crise ait été évitée.


*
**


Dans l'autre sous-marin, le clan Suisou put apercevoir leur cible ralentir, avant de s'immobiliser dans les fonds marins. Avec un sourire, Tartys lança à la cantonade :


- Il semblerait qu'ils aient réussi !
- Merci, cap'tain évidence, ironisa Medusa. C'est une bonne nouvelle. Mais bon...
- Ça veut aussi dire qu'on peut plus faire joujou, quoi...
- Voila.


Tant Tartys qu'Adonis ne purent s'empêcher de plaquer la paume de leurs mains sur leurs fronts, avec un soupir résigné. Rougui et Medusa continuèrent de grommeler leur mécontentement, tandis que les deux hommes s'échinaient à manœuvrer leur propre navire. Encore quelques heures et, selon le plan, ils pourraient enfin pénétrer au sein de l'île sous marine.

Ils avaient tous hâte d'en découdre !


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- Il y a donc trois ports installés sur la rive Ouest du lac Azur, la seule ou l'accès a l'eau est praticable, et chacun peut, au besoin, accueillir deux sous marins en même temps. Ce qui leur permet de ravitailler équitablement tous les clans de l'intérieur sans que des rivaux aient à se croiser au même endroit pour récupérer leurs marchandises ou leurs invités. Tout le secteur portuaire s'appelle Palafitte, et appartient au clan Wave qui contrôle les accès au lac et à l'extérieur de l'ile.

Je vois deux façons de nous emparer de cette zone et du clan Wave, la plus simple c'est de localiser le patron, de débarquer au plus prés pour lui mettre la main dessus, une fois entre nos mains ces hommes se rendront. Mais les combats pourraient attirer l'attention des autres clans, et nous pourrions le louper. L'autre solution pourrait être de le forcer à venir nous voir en prenant le contrôle de ses ports pour le forcer à négocier. Nous avons ses sous marins, nous pourrions en charger trois d'explosifs, les mettre à quais sur leurs ports et menacer de tout faire sauter s'il ne pointe pas sur le lac.

La fortune du clan repose entièrement la dessus, il sera obligé de négocier.


Et si on peu le coincer en petit comité nous pourrons l'éliminer ou le contraindre sans qu'un coup de feu soit tiré sur le lac, ce qui nous donnera le contrôle du littoral sans que quiconque remarque quoi que ce soit. Et une fois que nous aurons débarqué toute la troupe sur l'ile, nous aurons résolu le principal problème posé par la géographie de Carcinomia.
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OPA hostile – partie 1

Alors que la situation était sous contrôle dans le sous marin envahi, Hayato réquisitionna le Den Den Mushi pour envoyer un message à ses coéquipiers. Ils allaient tranquillement attendre la tombée de la nuit, puis pénétreraient dans Carcinomia à la faveur de l'obscurité. Ce faisant, il tendit une oreille attentive aux propos de Lamia, avant d'acquiescer. Il était effectivement au courant de la conformation des lieux, grâce à une infiltrée qui avait réussi à s'enfuir, puis à le retrouver. C'était d'ailleurs elle qui lui avait donné la solution à ce problème épineux : comment placer le clan Wave sous leur coupe rapidement et sans embûche ? Il fit part de ses découvertes à la flibustière :


- Matsuri a vécu sur Carcinomia, sous le joug du clan Darkness, avant de réussir à leur fausser compagnie. De par son ninjutsu, elle a réussi à glaner des informations sensibles sur beaucoup de têtes d'affiches... dont Johnny Blue, le chef du clan Wave. Apparemment c'est une véritable tornade : il ne tient jamais en place, effectue des raids éclairs sur tout North Blue et s'active en permanence... sauf à un seul moment de la journée : à la tombée de la nuit.


Il regarda la pirate avec un sourire espiègle, avant de continuer :


- Matsuri m'a révélé qu'il joue de la guitare, pour séduire la gente féminine à ses heures perdues. Pour ses créations musicales, il trouve son inspiration sur une jetée, en contemplant le lac. Elle se situe sur le port à l'Est du lac, pile entre le secteur « Favela » du clan Burn, et « Le Roc », du clan Darkness. Si tout se déroule sans accroc, nous arriverons alors qu'il cherche sa muse. Bien qu'il ne se déplace jamais sans une petite escorte, ses gros bras ne seront pas un problème. La jetée est isolée, non loin de la zone d'accostage du sous marin, nous y serons en quelques instants.


Il laissa à Lamia le temps d'appréhender les informations, avant de poursuivre :


- Quant à la menace de couler les sous-marin, c'est une option qui peut lui forcer la main s'il se montre récalcitrant. Nous pourrions en couler un ou deux, notamment celui leur appartenant. Pour autant, envoyer par le fond les quatre navires m'ennuie : je tiens à garder cette flotte intacte, après ma prise de contrôle... autant que faire se peut.


Alors que le soleil glissait sous l'horizon, les envahisseurs se rejoignaient vers l'entrée de l'île sous marine. En quelques instants, ils pénétrèrent dans le tunnel, puis arrivèrent jusqu'au lac sous-terrain qui marquait l'entrée de Carcinomia. Fièrement campé en plein milieu du cockpit, Hayato fut aux premières loges pour découvrir son futur fief. Lorsque le sous-marin perça la surface de l'eau, il embrassa le décor du regard. La grotte était en réalité une montagne, haute de plusieurs kilomètres, mais creuse en son centre jusqu'aux tréfonds de la terre. Suite à un séisme, il y a plusieurs centaines d'années, cette ouverture céleste avait été pratiquement bouchée. Les interstices entre les éboulis et une savante utilisation de miroir permettait à la ville basse de profiter de la lumière du soleil, malgré les malheurs causés par la nature. De nuit, d’innombrables lumières accrochées sur toute la voûte rocheuse simulaient la lumière des étoiles. Accroché à flanc de montagne, les villes s'étaient développées comme des fourmilières.

Dans un mélange de styles architecturaux, les cités se jouxtaient mais ne se ressemblaient pas. Une véritable forteresse « Le Roc », taillée à même la roche blanche au Sud, abritait le clan Darkness. Du coin de l’œil, il aperçut un manoir en proie à un incendie, dont les flammes peinaient à être maîtrisées. La fumée acre s'élevait jusqu'au ciel, avant de s'échapper par les interstices entre les roches. Il arqua un sourcil, mais continua son exploration. Tout juste au Nord, « Favela », un quartier pauvre, sale et mité d'esclavagistes, appartenait au clan Burn. En remontant la cote vers le Nord Ouest, les bicoques usées laissaient la place aux usines en métal, aux maisons plus étoffées, et aux chemins de fer. Le clan Avast avait transformé sa partie de l'île, « Virus », en un véritable centre technologique ! Plus loin, à l'Ouest, s'étendait à perte de vue « La Jungle » dense et sombre, où se nichait le clan Omega et ses chimistes. Enfin, tel un véritable rempart entre les clans et la mer, le clan Wave s'était arrogé la part du roi en s'emparant de tous les ports dans leur secteur sur pilotis : « Palafitte ».

Avec un sourire, Hayato apprécia grandement ce qui s'offrait à lui. Cette île avait du potentiel, il en était certain. Comme convenu, les deux sous marins accostèrent sur la pointe Est, au niveau du port central. Il laissa les hommes poissons rentrer par le sas sous marin et, surtout, garder un œil sur les pilotes. De leur coté, ses hommes avaient déjà été briefés : seuls Matsuri, Kong et Zack sortirent par l'écoutille. Les autres garderaient le navire. Hayato les rejoignit dehors, invitant Lamia à le suivre. À cette heure-ci, l'activité des quais avait grandement décru, de sorte que seuls de rares dockers retardataires transportaient de lourdes caisses sur le ponton en bois vermoulu. Ils se dirigeaient vers des entrepôts qui avaient connus de meilleurs jours, sans même leur lancer un regard. En revanche, deux maîtres des quais vinrent s'enquérir de la raison de leur venue. Bien vite, ils repartirent la patte graissée et la bouche close. D'un regard circulaire, Hayato confirma que la voie était libre. Il se tourna vers la kunoichi et lui lança :


- Nous te suivons, Matsuri.


Sans un mot, cette dernière s'élança au pas de course. Elle remonta le petit ponton en direction du Nord, jusqu'à arriver à une zone où les lattes de bois laissaient la place à de lourdes pierres. Elle s'aventura sur la jetée sans ralentir. Au loin, on pouvait effectivement apercevoir des silhouettes assises, qui contemplaient le lac. À mesure qu'ils s'approchaient, le petite groupe entendit des notes de musique de plus en plus nettement. Ils ralentirent peu à peu, lorsqu'ils comprirent que leurs cibles étaient bel et bien là... et qu'elles n'avaient nulle part où s'enfuir. Ils finirent leur chemin en marchant calmement, laissant les paroles de Johnny leur parvenir :



- … c'est la mer qui prend l'homme ! Et toi, ma douce, tu es belle comme la mer ! J'te laisserais bien me prendre...

- Joli, boss !
- Rah ! Mais j'sais bien que c'est joli ! Gache pas mon effet !
- Pardon, boss...


La guitare s'était tue. L'inspiration s'était envolée. À présent, un silence gêné retomba sur la jetée, seulement brisé par l'approche d'invités non annoncés. Jusqu'à lors, le chef du clan Wave leur tournait le dos. Lorsqu'il comprit que cette soirée s'annonçait plus mouvementé qu'un simple sbire le coupant en pleine improvisation, il se retourna pour leur faire face. Si son assurance était palpable initialement, elle fondit comme neige au soleil la seconde suivante. La raison, sans aucun doute, en incombait à la réputation de Lamia. Ne souhaitant pas créer de vagues outre mesure, Hayato prit les devants d'entrée de jeu. Toujours précédé de son aura de quiétude qui le caractérisait tant, il prit la parole d'une voix paisible :


- Bonsoir, messieurs. Je me nomme Suisou Hayato, voici Kong, Zack et Matsuri. Nous sommes une partie du clan Suisou. Je gage que vous avez déjà reconnu la personne qui nous accompagne : Lamia « Dame » du Lac, des neuf flibustiers.
- J'tente, car on sait jamais... Z'êtes venu m'écouter jouer ?
- J'ai bien peur que non, répondit l'épéiste. Nous sommes venu vous proposer un marché.
- Ça ressemble pas vraiment à c'que je vois.
- Disons qu'il s'agissait de la manière politiquement correcte de vous dire « une offre que vous ne pourrez pas refuser ».


À ces mots, ses hommes se raidirent. Il s'agissait d'une vingtaine de vieux loups de mers, aux traits burinés par le soleil, la mer et les années. Si aucun ne sortait du lot, tous semblaient visiblement capables de se battre. Plusieurs d'entre eux rapprochèrent leurs mains de leurs armes, plus ou moins discrètement, avant que leur chef ne les arrête d'un geste. Ce dernier passa sa main dans son bandana bleu d'un air ennuyé, avant de lisser sa petite moustache noire. Il grogna un instant, avant de fixer le guerrier de ses yeux bruns :


- Dis toujours.
- Je vous ai interrompu en pleine composition, aussi je serai bref. Nous allons détruire les clans Darkness et Burn.


Les sbires de Johnny éclatèrent de rire à ces mots mais, bien vite, leur hilarité cessa en voyant les regards des hommes et des femmes en face d'eux. Certains d'entre eux comprirent leur erreur, lorsque Zack se mit à grogner en les fixant, tel un fauve près à bondir. Le sabreur le calma d'un geste d’apaisement, avant de fixer le chef du clan Wave de deux prunelles d'acier. Ce dernier ne pipa mot, posa sa guitare et croisa les bras sur son blouson en cuir noir.


- J't'écoute.
- La proposition est très simple. Mon clan et l'équipage de Lamia allons débarrasser l'île d'X-Bronze, de Foster Red et de tous leurs officiers qui refuseront de se soumettre. Nous récupérerons, ensuite, leurs infrastructures et leurs membres qui auront accepté de nous rejoindre. Nous ne vous demanderons pas de vous battre contre eux. Votre rôle se cantonnerait à ce que vous savez faire de mieux : gérer le lac.
- Sur le papier, ça sonne bien ouais... Mais ?
- Je pense que vous l'avez déjà compris, Johnny. Les clans Burn et Darkness sont voués à disparaître. En revanche, nous sommes bien plus intéressés par l'expertise des clans Wave, Omega et Avast. Contrairement à X-Bronze et à Foster Red, vous avez le choix.
- Tu parles ! lança un sbire. Qu'est ce...
- Ta gueule, Joe ! le coupa son chef d'un ton mordant.


Le regard de ce dernier oscillait entre les membres du groupe hétéroclite qui venait de le surprendre. Ses gars étaient en supériorité numérique mais, pour sûr, il ne se sentait pas capable de sortir victorieux d'un affrontement. Il maugréa en silence. Loin d'être un idiot, il comprenait parfaitement la situation et le « marché » qu'on lui proposait.


- Vous êtes libres de poser les questions que vous souhaitez, de solliciter vos lieutenants ou de demander à négocier certaines conditions. Cela dit, j'aurais besoin de votre réponse dès ce soir.
- Dès ce soir ? Tu veux commencer à te battre quand, au juste ?
- Nous avons déjà commencé. Ogre station est sous notre contrôle.


La nouvelle fit hoqueter l'assistance. Plusieurs d'entre eux se saisirent de leurs Den Den Mushi pour tenter de joindre la station. Il s'agissait d'une vieille technique de négociation abrupte. Perturber l'adversaire avec un choc psychologique et ne laisser qu'une fenêtre de temps limitée pour réfléchir, le poussait généralement à la faute. Hayato avait également acculé son adversaire dès le début, avec un ancrage extrêmement haut : se joindre à eux, ou subir le même sort que leurs ennemis. Les mots n'avaient pas été prononcés, mais les deux chefs de clans s'étaient parfaitement compris. Si le clan Wave n'était en réalité pas nécessaire pour la bonne poursuite de leurs plans, leur coopération était tout de même vivement souhaitable. Ainsi, Hayato attendit calmement la réponse de son homologue.


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- Je me disais que l'appontage des sous marins n'avait pas fait le même bruit que d'habitude, je me suis dit qu'Ernie était simplement pressé de rentrer... Mais on dirait que vous avez toutes les cartes en main.
- Ça semble assez clair. On tient tes navires sur le rocher, Ogre station, les sous marins, et tous les hommes qui s'y trouvaient. Autant dire que les couilles du clan Wave sont bien serrés dans un gant de fer et qu'il nous reste qu'a tordre jusqu'à ce que ça casse. Mais tu vas tout faire pour éviter ça non ?
- Allons sur ma barque, je commencerais par dire a mes gars de pas emmerder les vôtres. Et puis ensuite on pourra causer en détail de ce que vous allez me proposer pour aller plus loin ensemble.
- Une barque ?
- Ouais, elle sortira jamais de ce lac, alors on peut pas vraiment appeler ça un navire non ?

Tendant sa guitare à un ses gars, Johnny prend le temps de s'allumer une clope, et entreprend de faire des signes dans le vide avec en direction du lac. Laissant passer quelques minutes avant qu'un navire en émerge. Une barque effectivement, une barque à rames qui tient plus de la barge de luxe que du navire de haute mer, mais qui doit être parfaite pour un pique nique ou une soirée luxe entre associé au beau milieu de la mare privé du clan Wave.

- Après vous chers associés...

L'ambiance reste tendue pendant que tout le monde fait mouvement de concert en prenant garde aux mouvements brusques qui pourraient êtres assez mal interprétés pour transformer le début d'entente cordiale en bain de sang. Le cœur de la barge est bâti autour d'un salon cossu et aménagé avec l'argent et les rapines d'un sacré beau nombre de pillage. Une poignée de serveurs attentifs attend les ordres du patron pour dégager une table au centre et Johnny, image même du relâchement, vient s'effondrer dans un fauteuil massif avant de nous faire signe de le rejoindre.

- Dans notre branche d'activité, il faut toujours se tenir prêt à subir ce genre de transactions. Après tout, ce qu'on fait aux autres peut aussi vous arriver un jour. Vous aimez mon fauteuil ? C'était une commande personnelle pour Don Tempiesta. il n'a jamais su ou il était passé...
- Mouais. Va donc dire ça au capitaine Red.
- Oh, de ce que je connais de lui, il me fait l'effet d'un type qui y a pensé. Et qui se sera surement préparé à ce jour la.. Moi en tout cas je l'ai fait.

Un déclic dévoile soudain, dans les deux accoudoirs du fauteuil, la gueule massive d'une double poivrière, une vingtaine de futs reliés à une seule détente, pour cracher d'un coup assez de mitrailles transformer toute une zone en confettis. et dans la zone, c'est nous.

- Rien de personnel. Mais ce qui est à moi est a moi !
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OPA hostile – partie 1

À mesure que le chef du clan Wave continuait à parler, Hayato sentait poindre une sensation désagréable, au creux de son estomac. Il était incapable de mettre le doigt dessus précisément, même s'il se doutait bien de la raison : la duplicité de cet homme n'était pas à exclure. Il monta, malgré tout, sur la barge que Johnny fit affréter pour eux, suivi de son clan et de Lamia. La tension était presque palpable, malgré les échanges de mondanités. Arrivé dans une grande salle de réunion, Hayato détailla le riche mobilier, la table en bois massif et notamment le fauteuil imposant dans lequel leur hôte s'affala sans plus de formalité. Ce dernier se lança alors dans un discours prônant un état d'esprit attentif, toujours prêt à réagir face à l'adversité. Ce ne fut que lorsqu'il entendit le déclic et qu'il aperçut les canons des armes à feu, incrustées dans le fauteuil, que l'épéiste réalisa le piège pourtant évident dans lequel ils étaient tombés.


- Rien de personnel. Mais ce qui est à moi est a moi !


Hayato soupira, puis tira lentement une chaise, avant de s'asseoir face à Johnny. Le bretteur semblait faire fi de la menace ostensible, ce qui n'échappa pas à l'intéressé. Ce dernier fronça les sourcils devant le comportement aberrant du vagabond. Avant qu'Hayato ne puisse ouvrir la bouche, le chef du clan Wave lança d'un ton hargneux :


- J'sais pas à quoi tu joues, mais l'heure des négociations est terminée ! C'est pas quatre merdeux qui vont me piquer tout ce que j'ai !
- Cinq, glissa dans un murmure une voix derrière Johnny.


Le pirate sursauta soudain, en sentant le froid d'une lame sur sa jugulaire. Par habitude, Matsuri s'était effacée dès le début des pourparlers, afin de se fondre dans la masse. Lorsqu'elle avait suspecté pareille manœuvre, elle avait usé de sa discrétion naturelle et de son ninjutsu pour se placer derrière sa cible et le menacer. D'un regard éberlué, Johnny tenta de se retourner, mais une pression accentuée de la lame le fit déchanter. Comme ses hommes de main s'apprêtaient à dégainer, Matsuri reprit la parole d'une voix placide :


- Vous bougez, je le tue.
- J'aurais buté tout le monde avant, pétasse !


La scène sembla s'arrêter un instant, comme figée dans le temps et l'espace. Nul n'osait bouger, respirer et encore moins parler. La tension avait atteint un tel paroxysme qu'on aurait cru, l'espace de quelques secondes, qu'elle ne pourrait plus jamais redescendre. Enfin, la voix calme d'Hayato brisa le silence glaçant qui avait paralysé l'assistance :


- Dans certaines régions du monde, on dit qu'une bonne négociation commence après les menaces.


Un instant, Johnny parut sur le point d'exploser, mais Hayato ne bougea pas d'un iota. Il se contenta de dégager une aura de calme, d'irradier cette sérénité qui le caractérisait tant. Comme le guitariste fulminait, l'épéiste reprit d'un ton posé :


- Il n'y a plus que deux solutions, Johnny. Ou bien nous campons sur nos positions, et nous allons tous nous entretuer... ou bien nous tentons de nous comprendre.
- Essaye voir, beau parleur, mais je lâcherai pas mon clan aux chiens !


Sans céder aux provocations, le bretteur hocha calmement la tête, tandis que Kong et Zack croisaient les bras, leurs nerfs mis à rude épreuve. Le chef du clan Suisou reprit la parole en marchant sur des œufs :


- Je saisis votre désir de garder votre clan intact, Johnny. Pour autant, estimez vous qu'il soit en sécurité, dans l'état actuel de l'île ? Je gage que non. Face aux quatre autre rivaux qui se partagent Carcinomia, vous ne pouvez pas baisser votre garde. Il vous est impossible de vivre votre vie pleinement ou de sortir pour réaliser des raids éclairs comme bon vous semble. Vous devez, en permanence, garder un œil derrière vous, assurer vos arrières, composer avec les informations que vous récoltez sur les autres clans, pour éviter de vous faire renverser...
- Et, bien sûr, tu vas me dire que t'as la solution ? le coupa son interlocuteur.
- Une solution. Je vous l'ai dit, nous allons détruire les clans belliqueux de l'île : Burn et Darkness, puis rallier Omega et Avast. Pensez-y, que se passera-t-il, une fois que vous aurez les rênes libres ?


Après quelques secondes, longues et poussives, Johnny finit par émettre un grognement et par hocher la tête.


- J'aurais le champ libre.
- Exactement. Vous y gagneriez en tranquillité, en liberté et également en ressources.
- En ressources ?
- Outre votre problème de sécurité, vous avez un problème de « scaling ». Puisque vous devez soigneusement préparer vos coups, non seulement en fonction de votre cible, mais également des actions de vos rivaux, vous devez forcément passer à coté d'occasions.
- C'est vrai... abonda Johnny à contre cœur.
- Mettons que vous puissiez engranger le même nombre de Berrys par raid, mais que votre fréquence de raid triple ou quadruple après notre arrangement... même si vous devrez payer une partie de vos revenus, pour assurer le développement de l'île, vous serez gagnant.
- Cherche pas à m'embrouiller ! l'arrêta-t-il en le menaçant avec le détonateur.


Hayato sourit, d'une expression amène qui désarçonna le pirate.


- Simplifions. Admettons que vous gagniez dix millions de Berrys par raid, mais une seule fois par mois. Si vous n'avez plus à vous inquiéter de la sécurité de votre clan, et que vous quadruplez votre fréquence de raids, vous arriveriez à quarante millions de Berrys. Même si vous deviez payer la moitié, vous seriez encore détenteur de vingt millions de Berrys, au lieu de dix. Sans compter le fait que vous vogueriez à loisir, plutôt que de rester coincés sous la mer.
- Je... il est où le loup ?
- Le marché est simple. Nous assurerons votre sécurité, nous vous aiderons à vous développer, à rénover vos infrastructures et à recruter de nouveaux membres. En harmonisant les pratiques et en mettant en commun le savoir des autres clans, vous pourriez bénéficier de la technologie du clan Avast ainsi que du savoir du clan Omega, en échange d'une partie de vos gains.


Après un bref silence, le chef du clan Suisou reprit :


- En échange, vous aurez quelques règles à respecter. Mon clan a une politique extrêmement stricte concernant les civils : il ne devra leur être fait aucun mal. Aucun meurtre, aucun viol, limiter la casse au maximum...
- Nan mais si on vole pas les civils, on va voler qui ?!


Avec un sourire énigmatique, Hayato lança :


- Les cibles ne manquent pas, parmi nos adversaires politiques, les chasseurs de primes, les marines corrompus, les marchands véreux ou des clans de hors la loi adverses.
- On peut pas s'attaquer à ce genre de cibles.
- Vous ne pouviez pas, rectifia Hayato. Car personne ne vous couvrait, jusqu'à présent.
- Personne ne t'connait, mon gars, personne aura peur de toi...


Le sourire de l'ancien vagabond s'élargit encore, avant de pointer Lamia :


- Et qu'en est il du soutien d'un empereur et de son équipage ? Pensiez-vous réellement que Lamia était là pour faire de la figuration ? Mon clan est resté dans l'ombre jusqu'à présent, mais nous avons le soutien des neuf flibustiers. Quant à la peur que je devrais susciter, je préfère inspirer le respect que la crainte. Mais libre à vous de tenter de nous tuer, si ce que je vous propose n'est pas à votre goût.


Après mure réflexion, plusieurs dizaines de secondes passèrent où le chef du clan Wave pesa silencieusement le pour et le contre. Enfin, lentement, il écarta sa main de la gâchette de son fauteuil-arme à feu. Matsuri retira sa lame à son tour et, enfin, l'assistance sembla reprendre son souffle.


- J'aurais besoin de garantis. Les paroles, c'est bien. Les gestes, c'est mieux.
- Je serais ravi de coucher l'accord par écrit, et d'en discuter les détails dans un cadre moins... agressif.
- Ah ! Va pour le quartier général ! On sera tout autant tranquilles, et ça évitera qu'on vous repère tous quand le soleil se lèvera de nouveau.


D'un geste, Johnny fit ramener la barge sur la terre ferme. Lentement, tous les protagonistes se dirigèrent vers la base du clan Wave, à l'abri des regards. Si la confiance ne régnait pas encore, un pacte de non agression semblait avoir vu le jour pour le moment. Dans l'attente des détails à débattre, le clan Wave semblait prêt à se joindre au clan Suisou, dans la conquête de Carcinomia.


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