Voilà maintenant quelques jours que les orphelins se trouvaient sur l’Iceberg. Robina les avait sauvé d’un tueur envoyé par un royaume sur la route de tous les périls. Elle ne savait pas où exactement, toutefois Fang Shui lui avait dit qu’il avait entendu parler de lui. L’avenir lui dirait où elle pourrait bien avoir les réponses à ses questions. Les enfants lui avaient déjà dit qu’ils devraient dépasser Marie-Joie, sur la deuxième partie de la route. Le Nouveau Monde. La jeune femme en avait déjà entendu parler, mais était loin d’avoir fini sa traversée.
La cuisinière s’occuperait de cela plus tard. Pour l’instant, elle voulait oublier toutes ces aventures qu’elle venait de vivre sur les Pythons Rocheux. Cherchant un peu de solitude, elle avait pris ses sabres et était partie dans les hauteurs du Port. Pas de tyrolienne ou de cordage ici, juste ses pieds. Elle mettait beaucoup plus de temps, pourtant cela ne la gênait pas le moins du monde. Le paysage de la ville se dévoilait à ses yeux sous elle à mesure qu’elle grimpait.
Elle s’arrêta alors qu’elle avait presque atteint son but. S’arrêtant, elle mit les pieds dans le vide en s’asseyant au bord de la rambarde. La barrière de bois était tout ce qui l’empêchait de faire une chute mortelle. Néanmoins, elle n’avait pas peur, pas alors qu’elle voyait ce qui s’offrait à elle. Des nuages dérivaient haut dans le ciel, le ciel était dégagé, le soleil frappait doucement la pierre. Une journée parfaite pour profiter de l’extérieur et se changer les idées. Jouant avec ses pieds dans le vide, la Sanderrienne resta là à apprécier ce qu’elle voyait.
Les habitants des Pythons, aussi petits que des fourmis en contrebas. Les maisons sur pilotis créaient avec les allées un labyrinthe qui s’était créé avec le temps. Tout cela pour épouser le niveau de l’eau et s’ouvrir au monde. L’extrémité du grand mât de l’Iceberg était même sous sa commandante. La chasseresse de primes pouvait encore le distinguer par sa taille en comparaison des autres. Elle s’amusa de voir qu’elle était la seule à voyager avec un navire aussi immense.
— J’aurai peut-être du prendre plus petit. En repensant comment elle avait eu son galion, elle se mit à sourire plus fort. Enfin, ce n’est pas comme si j’avais eu le choix.
Elle frappa la rambarde de bois devant elle avant de se relever sur ses jambes. Il ne lui restait plus beaucoup de distance pour atteindre sa destination. Et dans ses souvenirs, l’escalier pour atteindre le Temple de la Plénitude sur Karakuri était bien plus difficile. Elle marchait lentement, sans s’arrêter, profitant de la chaleur que lui donnaient les rayons du soleil. Après une vingtaine de minutes, elle se retrouva au sommet de la ville, le bureau du système de tyrolienne se trouvait là ouvert à quelques mètres d’elle.
Les employés la regardèrent passer incrédule. Il existait donc des gens assez fous pour marcher sur les Pythons Rocheux ? Avec des yeux ronds, ils la dévisagèrent sans rien dire, laissant passer l’occasion de trouver une nouvelle cliente. La capitaine des Glaciers avait déjà utilisé plusieurs fois dans les derniers jours le système de circulation spécifique de l’île. Elle voulait découvrir de nouveaux endroits par elle-même.
Seule, elle passa plusieurs ponts de singe suspendu au-dessus du vide à plusieurs dizaines de mètres du sol. Pourtant, elle ne croyait rien. Ces derniers étaient entretenus par les personnes qui habitaient sur les hauteurs des pitons rocheux. Plusieurs heures passèrent comme cela. La jeune femme aux longs cheveux bleus avait mal aux pieds et elle commençait à avoir faim. Elle chercha un petit instant pour trouver un endroit où faire un pique-nique.
— Ici, ça sera parfait. Elle posa son panier d’osier et déroula de quoi s’installer. Je ne crois pas avoir oublié quelque chose.
Elle sortit alors une salade de riz avec du poisson lumineux de l’Archipel aux Eveillés, tomates et menthe. Quelques sandwichs triangulaires avec de la salade, des tomates, et du dragomard grillé avec une mayonnaise. Et pour finir, une compote de luminous faite le matin même. Elle souffla en voyant tout cela et sortit une gourde pour boire une gorgée ou deux. Alors qu’elle allait s’attaquer à son repas, elle fut interrompue par quelqu’un derrière elle.
— Pardon. L’homme avait une voix grave, il semblait à bout de force. Est-ce que vous pourriez partager avec moi ? Je n’ai rien à manger depuis plusieurs jours.
Robina se retourna pour voir quelqu’un qui ressemblait beaucoup à Fang. Le même type de vêtement, un sabre à la ceinture. Ils avaient aussi la même expression sur le visage, dure et indéchiffrable.
— Je vous en prie. Elle lui montra un endroit libre sur la couverture qu’elle avait étalé sur le sol. Vous semblez avoir soif.
Elle fouilla dans le panier pour en sortir une deuxième gourde. Cette dernière avait une croix jaune dessus.
— C’est du jus de luminou. Elle ouvrit la gourde et la tendit à son compagnon. C’est un peu trop sucré de base, donc je l’ai coupé à l’eau. Elle vit le regard suspicieux de l’homme se poser sur la croix. Ne vous inquiétez pas pour ça, c’est juste pour que je puisse faire la différence entre l’eau et le jus de luminou.
Elle joignit le geste à la parole et avala une gorgée de jus de fruits. Le samouraï la regarda faire et attrapa l’outre qu’il vida à moitié après l’avoir eu dans les mains. Il reposa cette dernière dans le panier avant de s’incliner légèrement devant la cuisinière.
— Je vous remercie. Ses yeux se posèrent sur les armes de la demoiselle et il se crispa un instant. Je vais vous laisser.
— Non ! Elle l’attrapa par le bras. Je vous ai dit que vous pouviez manger avec moi. Elle lui déposa un sandwich dans la main. Alors, asseyez-vous et profitez, ça n’est pas tous les jours que je fais à manger pour des personnes qui ne sont pas de mon équipage.
Elle se servit dans un bol en bois un peu de salade de riz et avala une bouchée. Yamato Rinchi fut surpris de voir que la Sanderrienne ne l’ait pas reconnu directement. Toutefois, il haussa des épaules mentalement et mordit dans ce qu’on venait de lui donner.
La cuisinière s’occuperait de cela plus tard. Pour l’instant, elle voulait oublier toutes ces aventures qu’elle venait de vivre sur les Pythons Rocheux. Cherchant un peu de solitude, elle avait pris ses sabres et était partie dans les hauteurs du Port. Pas de tyrolienne ou de cordage ici, juste ses pieds. Elle mettait beaucoup plus de temps, pourtant cela ne la gênait pas le moins du monde. Le paysage de la ville se dévoilait à ses yeux sous elle à mesure qu’elle grimpait.
Elle s’arrêta alors qu’elle avait presque atteint son but. S’arrêtant, elle mit les pieds dans le vide en s’asseyant au bord de la rambarde. La barrière de bois était tout ce qui l’empêchait de faire une chute mortelle. Néanmoins, elle n’avait pas peur, pas alors qu’elle voyait ce qui s’offrait à elle. Des nuages dérivaient haut dans le ciel, le ciel était dégagé, le soleil frappait doucement la pierre. Une journée parfaite pour profiter de l’extérieur et se changer les idées. Jouant avec ses pieds dans le vide, la Sanderrienne resta là à apprécier ce qu’elle voyait.
Les habitants des Pythons, aussi petits que des fourmis en contrebas. Les maisons sur pilotis créaient avec les allées un labyrinthe qui s’était créé avec le temps. Tout cela pour épouser le niveau de l’eau et s’ouvrir au monde. L’extrémité du grand mât de l’Iceberg était même sous sa commandante. La chasseresse de primes pouvait encore le distinguer par sa taille en comparaison des autres. Elle s’amusa de voir qu’elle était la seule à voyager avec un navire aussi immense.
— J’aurai peut-être du prendre plus petit. En repensant comment elle avait eu son galion, elle se mit à sourire plus fort. Enfin, ce n’est pas comme si j’avais eu le choix.
Elle frappa la rambarde de bois devant elle avant de se relever sur ses jambes. Il ne lui restait plus beaucoup de distance pour atteindre sa destination. Et dans ses souvenirs, l’escalier pour atteindre le Temple de la Plénitude sur Karakuri était bien plus difficile. Elle marchait lentement, sans s’arrêter, profitant de la chaleur que lui donnaient les rayons du soleil. Après une vingtaine de minutes, elle se retrouva au sommet de la ville, le bureau du système de tyrolienne se trouvait là ouvert à quelques mètres d’elle.
Les employés la regardèrent passer incrédule. Il existait donc des gens assez fous pour marcher sur les Pythons Rocheux ? Avec des yeux ronds, ils la dévisagèrent sans rien dire, laissant passer l’occasion de trouver une nouvelle cliente. La capitaine des Glaciers avait déjà utilisé plusieurs fois dans les derniers jours le système de circulation spécifique de l’île. Elle voulait découvrir de nouveaux endroits par elle-même.
Seule, elle passa plusieurs ponts de singe suspendu au-dessus du vide à plusieurs dizaines de mètres du sol. Pourtant, elle ne croyait rien. Ces derniers étaient entretenus par les personnes qui habitaient sur les hauteurs des pitons rocheux. Plusieurs heures passèrent comme cela. La jeune femme aux longs cheveux bleus avait mal aux pieds et elle commençait à avoir faim. Elle chercha un petit instant pour trouver un endroit où faire un pique-nique.
— Ici, ça sera parfait. Elle posa son panier d’osier et déroula de quoi s’installer. Je ne crois pas avoir oublié quelque chose.
Elle sortit alors une salade de riz avec du poisson lumineux de l’Archipel aux Eveillés, tomates et menthe. Quelques sandwichs triangulaires avec de la salade, des tomates, et du dragomard grillé avec une mayonnaise. Et pour finir, une compote de luminous faite le matin même. Elle souffla en voyant tout cela et sortit une gourde pour boire une gorgée ou deux. Alors qu’elle allait s’attaquer à son repas, elle fut interrompue par quelqu’un derrière elle.
— Pardon. L’homme avait une voix grave, il semblait à bout de force. Est-ce que vous pourriez partager avec moi ? Je n’ai rien à manger depuis plusieurs jours.
Robina se retourna pour voir quelqu’un qui ressemblait beaucoup à Fang. Le même type de vêtement, un sabre à la ceinture. Ils avaient aussi la même expression sur le visage, dure et indéchiffrable.
— Je vous en prie. Elle lui montra un endroit libre sur la couverture qu’elle avait étalé sur le sol. Vous semblez avoir soif.
Elle fouilla dans le panier pour en sortir une deuxième gourde. Cette dernière avait une croix jaune dessus.
— C’est du jus de luminou. Elle ouvrit la gourde et la tendit à son compagnon. C’est un peu trop sucré de base, donc je l’ai coupé à l’eau. Elle vit le regard suspicieux de l’homme se poser sur la croix. Ne vous inquiétez pas pour ça, c’est juste pour que je puisse faire la différence entre l’eau et le jus de luminou.
Elle joignit le geste à la parole et avala une gorgée de jus de fruits. Le samouraï la regarda faire et attrapa l’outre qu’il vida à moitié après l’avoir eu dans les mains. Il reposa cette dernière dans le panier avant de s’incliner légèrement devant la cuisinière.
— Je vous remercie. Ses yeux se posèrent sur les armes de la demoiselle et il se crispa un instant. Je vais vous laisser.
— Non ! Elle l’attrapa par le bras. Je vous ai dit que vous pouviez manger avec moi. Elle lui déposa un sandwich dans la main. Alors, asseyez-vous et profitez, ça n’est pas tous les jours que je fais à manger pour des personnes qui ne sont pas de mon équipage.
Elle se servit dans un bol en bois un peu de salade de riz et avala une bouchée. Yamato Rinchi fut surpris de voir que la Sanderrienne ne l’ait pas reconnu directement. Toutefois, il haussa des épaules mentalement et mordit dans ce qu’on venait de lui donner.