Nettoyage de Printemps

L’air iodé de la mer parvenait au groupe gouvernemental alors qu’ils se positionnaient tout autour de l’auberge Chez Karon. Cela faisait maintenant un moment que les nouvelles étaient parues aux oreilles des hautes instances du gouvernement mondial : Fear avait trahi. Cependant, entre les retombés de MarineFord, le buster call de Aeden et les magouilles peu claires du Vice-Amiral Shoga, le conseil des étoiles et l’état-major de la marine avaient mieux à faire que de poursuivre un traître de plus au compteur déjà bien élevé. Alors les choses avaient quelque peu tardé mais maintenant, les ordres avaient été donnés. L’ensemble de l’équipage des Sandstorm tombait dans l'illégalité et toutes leurs activités devaient être détruites. Et heureusement, la fine infiltration de l’agent Tarentule leur en avait dévoilé beaucoup sur les différents commerces tenus par Zen Nazonca, le second de l’ancien corsaire, à commencer par cette auberge qui payait pas de mine.

Droite devant l’entrée, reculée de quelques pas et les bras croisés, Ada attendait que les marines de la garnison de Saint-Uréa se mettent en position. Pour cette mission, elle avait obtenu les autorisations pour réquisitionner une partie de la garnison de l’île pour le bien mais pas seulement. Une consoeur du Cipher Pol 7, l’agent Grin, l’accompagnait pour s’assurer que, dans le démantèlement de cette boutique illégale, les exigences de certains dragons célestes soient accomplies. Et cela passait principalement par la réquisition des nombreux orphelins recueillis par l’établissement. De plus, la corsaire Greed avait également été envoyée. Ada n’avait pu s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsque l’annonce lui est parvenue. Comme de nombreux agents du gouvernement, elle n’était pas contente de traiter avec d'anciens pirates vendant leur honneur au gouvernement mondial, sûrement par peur de finir par se faire attraper ou par appât du gain. Mais lorsqu’on lui avait annoncé que la présence de Zen, second de Fear et puissant pirate de Grand Line, avait été repéré sur l’île, elle s’était sentie soulagée de savoir que le GM avait pris les devant en envoyant la corsaire. Au moins, elle n’aurait pas ça à gérer.

- “ Nous sommes prêts Agent Viper.” Chuchota un soldat de la marine à Ada.

Première mission sous ses directives, et quand bien même la corsaire ne répondait pas à ses ordres, elle restait la référente de l’opération. Dans sa réussite, comme dans son échec. Mais ici, il n’y avait que la réussite possible.

- “Alors ouvrez-moi cette porte marine.” Répondit l’agent Viper.

- “Si vous arrivez à arrêter Zen, je prendrais un verre. Mais pas avant.”

Puis, alors que les marines se positionnaient tout autour de la porte et que Ada remettait son masque sur son nez, elle faisait un pas de côté pour se décoller de sa comparse. Les deux envoyés étaient décidément de drôle de personnages. Mais l'agent Viper n’avait pas le temps de faire dans le social. Tant que ces deux là se montraient efficaces, elle n’avait que peu à faire de leur attitude.

D’un signe de la main, elle donnait le décompte aux deux marines qui avaient pris place derrière la porte. Trois, deux, un, et ils enfonçaient la porte avec force, la laissant claquer contre le mur dans l’impulsion. Les deux hommes entrés, prenant position autour de l'encadrure, puis Ada entra calmement pour faire face au patron nettoyant son verre. Il ne semblait inquiéter de rien, la tête baissée, ses yeux concentrés sur l'astiquage de sa vaisselle. Il sifflotait, brisant le silence d’une mélodie enfantine. Car sans ça, l’endroit semblait calme. Trop calme.

Le regard méfiant, l’agent observait les alentours. Le lieu était propre et entretenu, personne pour les déranger alors même que les marines avaient assurés la présence d’un autre homme et de nombreux enfants. Puis d’un coup d'œil, Ada repéra un vieil escalier montant à l’étage et une porte à la droite du patron qui devait donner sur les cuisines. Si un nouvel adversaire devait arriver, c’était pas là qu’il se pointerait.

- “Je vous sers quelque chose ?”

Un ton provoquant et désagréable sonnait aux oreilles de l’agent. Mais elle acceptait de jouer.

- “Bien Sûr, je prendrais l’établissement entier, plus votre tête et celle de vos camarades.”

Et alors même qu’elle posait une main sur le tabouret se tenant devant le comptoir, elle sentit une ombre s’approcher rapidement. Elle eut à peine le temps de se redresser, plaçant ses avant-bras droits devant son visage pour que ces derniers encaissent l’attaque alors qu’elle était propulsée à travers la pièce et venait traverser le mur de gauche de l’établissement. Zen était déjà entré en jeu, laissant derrière son arrivée une porte de la cuisine claquante, des marines scotchés et la retombée d’un nuage de poussière dérivant directement de la traversée du mur par l’agent Viper.

Elle entendait les coups de feu et les paroles de la corsaire étouffés par un sifflement aigu à ses oreilles. La puissance du coup, la rapidité d’action et sa traversée du mur semblaient l’avoir grandement désorienté. Redressant la tête avec difficulté, elle frottait l’arrière de son crâne. Mais sans avoir le temps de reprendre correctement ses esprits, une nouvelle ombre planait déjà non loin. Une lame courbée vint s'abattre droit sur elle alors que, faisant appel à ses réflexes, elle se laissait rouler sur le côté, au milieu des débris du mur. Puis rapidement, elle se repositionnait, gardant un genou à terre, s’appuyant sur son l’autre avec son bras pour l'aider à retrouver rapidement ses esprits. Elle levait les yeux, toisant son nouvel adversaire tenant, plaqué entre lui et son bras, la gorge d’un marine. Ce dernier ne semblait plus pouvoir respirer et se débattait faiblement avant de finir par s’évanouir. Relâchant alors son étreinte, le pirate laissait le corps du bleu tomber par terre avant de pointer sa lames vers Ada :

- “Vous n’auriez pas dû venir ! Je ne vous laisserais pas détruire cet endroit !”

Ada aurait presque trouvé cela mignon, tant de dévouement, si elle n’était pas agacée par l'échec des marines à prendre le contrôle des alentours. Alors elle se tournait vers deux hommes derrières elle, courbant l’échine et aux visages effrayés par la démonstration de force du pirate avant de leur crier :

- “C’est ça que vous appelez sécuriser la zone ?!”

Elle avait un sale sentiment que la situation commençait doucement à lui échapper. Et cela, elle ne pouvait le permettre. Si la mort de Tetsuda lui garantissait qu’elle ne serait pas sévèrement punie à son retour à Marie-Joie, la peur et l’angoisse de décevoir restaient bien présents.

Dans un rapide coup d'œil, Ada regardait par l’ouverture du mur pour établir la situation actuelle. Comme prévu, Méria allait affronter Zen dans un combat titanesque au milieu duquel l’agent Grin semblait rester pantoise. Et à ce moment, Karon semblait l’avoir choisie pour prendre la fuite par la porte de la cuisine que Zen avait emprunté pour apparaître.

- “Agent Grin, occupez vous de l’aubergiste ! Il ne doit pas nous échapper !”

Et alors qu’elle criait sa directive à l’autre membre du gouvernement mondial, Ada avait recentré son attention sur son propre adversaire, toujours menaçant de sa lame. Usant de son soru pour disparaître rapidement du champ de vision de son adversaire, elle venait prendre appui sur le bras tendu de l’homme pour l’aider à dresser la jambe à la hauteur de sa tête et venir lui coller un coup de genou dévastateur dans la mâchoire.

Elle sentit les os de sa jambe percuter ceux du pirate alors qu’elle relâchait la pression sur son bras pour le laisser être emporté par l’attaque et se faire expulser sur quatre mètres avant de percuter le mur de la maison voisine. Sans le briser, les fissures se déployaient autour de l'impact de l’homme.

Ada prenait le temps de s’accorder un regard en arrière. La corsaire et l’agent Grin se percutait mais malgré tout, la membre du Cipher Pol se remettait tout de même en chasse de Karon. Un soulagement pour Ada. Les choses avaient l’air de se remettre en ordre.

- “Pourquoi vous faites ça !”

Un cri puissant fit tourner la tête à Ada. Le pirate se remettait droit, du sang coulant sur son visage d’un plaie au crâne alors qu’il serrait les doigts avec plus de force et de détermination autour de sa lame. Plissant les yeux, Ada le regardait relever la tête avant de la menacer une nouvelle fois avec son épée. La réponse était pourtant simple, le gouvernement mondial faisait toujours payer les traîtres.

- “Le corsaire Fear a trahi. Zen et tous ceux qui lui sont affiliés sont maintenant les ennemis du gouvernement mondial. Facilite moi les choses Arnold, et rends toi ! Les enfants seront entre de bonnes mains.”

Car le Cipher Pol avait bien fait ses devoirs. Les rapports de l’agent Tarentule avaient été passés au peigne fin, décortiquant chaque information qui aurait pu être utile pour mener à bien cette mission. Et p’tet que Zen, autour un moment entre “camarade pirate” avait donné trop d’information sur son bar, ou avait tellement bu qu’il n’avait plus conscience de ce qu’il racontait, mais les deux pirates locataires des lieux avaient facilement été identifiés. Et si Arnold Pattern avait pris la peine de se renommer Gustave auprès des habitants de Saint-Uréa, il restait un ancien pirate primé et connu du gouvernement mondial.

Le regard de l’homme se faisait bien plus noir. Glaçant le sang d’Ada, elle écarquilla les yeux, transit par l’ambiance macabre qu’il lui renvoyait. Et sans qu’elle ne puisse se déplacer, ce dernier, d’une course rapide, vint à son contacte pour lui trancher de l’épaule au bas ventre. Cependant, alors que ses yeux quittaient ceux de l’homme, elle retrouva momentanément le contrôle de ses réflexes pour venir passer son bras en travers de la trajectoire de l’arme et la laisser se planter dans sa chair, lui ouvrant le membre sur plusieurs centimètres. La douleur fut instantanée et Ada prit plusieurs secondes pour encaisser le coup avant de dresser un doigt de son autre main et de venir perforer le ventre de l’homme. Pendant un instant, elle sentait la vie quitter l’homme alors qu’un froid brûlant se répandait le long de sa blessure au bras. Grimaçant de douleur, elle recula d’un bond, extirpant sa main couverte du sang de l’homme et arrachant à la lame de son ennemi son bras couvert d’une fine couche de glace.

Elle n’avait pas vraiment le droit d’être attentive sur ce combat. Et si elle aurait aimé en finir rapidement pour aller seconder l’agent Grin, Arnold ne lui laissait pas vraiment l’occasion de détourner son attention de leur affrontement. Pourtant, la blessure du pirate saignait avec intensité et Ada était sûr qu’à terme, il serait le premier à tomber.

Le froid venait dans son dos. Elle avait entendu le hurlement de la louve et, loin d’être inculte, elle connaissait le pouvoir de Greed, réputé au travers de Grand Line. Un fruit puissant et usant de la glace. Foutu corsaire. Ada tourna le regard pour voir le souffle de la bête s'abattre sur l’auberge qui se tenait dans son dos et alors qu’elle chercha à s’écarter du champ d’action de l’attaque, une idée lui vint alors qu’elle posait les yeux sur son adversaire mal au point. D’un soru, elle se retrouvait dans le dos de son adversaire et alors même que des cristaux de glace se formaient sur le bois abimé du mur, Ada dressa une jambe pour pousser l’homme vers l’auberge avec un coup de pied au milieu du dos. Déséquilibré et surpris, Arnold tituba vers l’avant, arrivant contre le mur de l’auberge au moment où le froid de la louve devenait enfin de la glace, immobilisant l’homme aussi bien que le bâtiment.

Un long soupire se dégagea entre les dents de l’agent Viper qui se tenait le bras devant la blessure qu’elle avait subit et qui frottait sa plaie, grimaçant sous la douleur, pour la réchauffer et faire fondre le gel qui s’était déposé à cause de l’ice heart du pirate. Cependant, tout cela n’était pas fini. Si elle avait réussi à stopper son adversaire, elle avait perdu de vue l’agent Grin et était incapable de dire si l’attaque de la corsaire avait suffit immobiliser bien plus que l’auberge.

La situation était rapidement devenue bordélique et les marines, chargés de sécuriser la zone, faisaient face à un public aussi curieux qu’impressionné. Ils essayaient de contenir les civils, les repoussant du lieu action de la corsaire qui n’avait de toute évidence rien à faire de toucher des innocents dans son combat contre Zen. Puis, alors qu’Ada revenait sur le devant de l’auberge, regardant le loup démentiellement grand déployer sa rage, elle tomba sur l’agent Grin revenant de sa traque. D’un signe de tête rapide, l’agent Viper félicitait sa collègue pour sa capture avant de se tourner vers la louve et de lui hurler :

- “Corsaire Greed, vous allez toucher des civils ! Calmez vos attaques !”

Ada haïssait de tout son être la situation dans laquelle elle avait fini par se mettre. La corsaire la reprenait avec un sarcasme piquant alors même que leur ennemis se remettait petit à petit de ses blessures. Soutenant quelques instants le regard de la louve, Ada finit par détourner les yeux. Grognant sans rien ajouter de plus, elle laissa la corsaire au milieu du champ glacé pour rejoindre les marines. Posant sa main sur l’épaule du coordinateur de l’unité les secondant, elle dit :

- “Évacuez la zone sur un kilomètre autour de l’auberge.”
- “Mais …”

Le marine se ravisa bien vite devant le regard impérieux de l’agent du Cipher Pol. Avaient-ils le temps de discuter de tout ça ? Non. Si elle n’avait que faire des vies des civils de Saint-Uréa en tant que tels, faire le moins de mort possible dans cette intervention entrerait tout de même dans ses prérogatives. Alors elle ferait en sorte qu’il y ait peu de morts, n’en déplaise à la rustre corsaire.

Cependant, Zen avait fini de se rétablir et son attraction faisait plus que souffrir l’agent Grin. Si les remarques de cette dernière pouvaient s’avérer pertinentes, Ada doutait qu’ils aient le temps de faire des demandes pour obtenir l’autorisation de récupérer du Granit Marin. Et puis, la corsaire était là pour combattre Zen, c’était son job ici. Non, il leur fallait trouver autre chose. Alors que les râles déchirants de sa collègue du Cipher Pol créaient une ambiance lugubre dans laquelle Ada réfléchissait, elle se tourna vers le prisonnier que l’agent Grin venait de ramener. Lui semblait calme, son regard n’avait pas quitté la foule dispersant sous les directives de la marine. Etonné de la réaction du tavernier, Ada suivit la trajectoire qu’il regardait pour voir une silhouette infantile fuir entre les civils. Alors d’un Soru, la Kindachi se retrouva devant le jeune garçon fuyant. Elle stoppa un coup de couteau, qu’il essayait de lui infliger, d’une main, lui tournant le poignet pour lui faire lâcher sa lame. Puis elle tira l’enfant jusqu’au prisonnier déjà bien blessé. L’expression de Karon changeait, de calme il devenait inquiet alors même que l’agent du Cipher Pol dressait une main pour laisser un gaz vert et toxique s’en échapper. Puis de l’autre, elle saisissait l’enfant à la mâchoire, déformant ses traits paniqués. Il n’était pas difficile de deviner ce qu’il adviendrait de lui s’il respirait le gaz libéré par la Kindachi.

- “Dites-lui de se rendre.” Ordonna Ada sur un ton calme mais ferme.
- “Laissez Jonas partir ! Il n’a rien à voir là dedans.”
- “Il a tout à voir, au contraire. Dites-lui de se rendre.”
- “Zen ! Arrêtes cette folie, et rends-toi !” Criait alors Karon au géant de métal.

Après le dévouement pour ses amis, il ne pouvait pas ignorer la détresse des siens. Les pirates étaient bien plus émotionnels que le gouvernement mondial, non ?

Elle avait eu raison de faire évacuer la zone. Lorsqu’elle vu le géant de métal s’éffondrer, elle arrêta de diffuser son gaz et relacha la pression sur la marchoire du gamin pour le laisser tomber, inerte, genoux au sol, alors qu’un marin venait déjà lui mettre les mains dans le dos et l’immobiliser. L’agent Grin avait raison, il n’était pas le seul enfant. Mais pour le coup, cela, le Cipher Pol le savait pertinemment. Les rapports de l’agent Tarentule avaient rapporté que Karon accueillait de nombreux orphelins au sein de son auberge et c’était bien la raison de la présence de l’agent du CP7 ici. Commençant à replacer les prothèses de sa collègue et serrant le tout d'un bandage pour les faire tenir, Ada entendait des murmures au loin. Et si le tumulte attirait les foules, ne pas voir Jonas revenir avait fait sortir de leur cachette des paires de yeux curieux. Ada fronça les sourcils lorsque son regard croisa celui d’une jeune fille à un angle de mur plus loin. Puis, sans la quitter des yeux, elle qui semblait autant terrifiée que subjuguée, l’agent Viper fit un signe de tête à sa collègue du Cipher Pol pour lui indiquer qu’elles étaient sur écoute.

- “Je vous laisse gérer cela Agent Grin. Veillez à ne pas en tuer.”

Elle avait finis de reclipser les bras mécaniques de l'agent. Chacun avait son travail et si Ada avait dû mener l’arrestation des pirates à bien, pourchasser une troupe d’enfants dans les rues n’étaient pas sa mission. C’était celle de Grin. Elle laissa donc sa collègue en charge de pourchasser la tête brune qui venait de filer dans une ruelle alors qu’elle, elle montait sur les débris de l’auberge pour pousser des gravats et de morceaux de métal et sortir de derrière le bar, deux verres ébréchés et un fond de bouteille de whisky. Alors qu’elle laissait le breuvage couler en évitant de remplir jusqu’au niveau des fissures, elle disait aux marines stagnants autour des décombres, sans leur adresser un regard :

- “Vous devriez aller assister l’agent Grin. Elle pourrait avoir besoin d’aide pour attraper tous les enfants.”

Et après un échange de regard interrogatif, un groupe de marine suivit les directives de la Kindachi et disparut à la suite de la membre du Cipher Pol. Ada poussa alors un verre en direction de la corsaire pour lui dire :

- “Buvons à la disparition des traîtres …”

Puis elle eut un instant d’hésitation alors qu’elle dressait son verre au niveau de ses lèvres. Une pirate se rangeant sous la bannière du gouvernement mondial et qui avait choisi de prendre Greed comme surnom ne devait pas être attiré par la justice ou la punition des traîtres. Seulement par …

- “... et à l’argent de la prime que vous empocherez bientôt.”

Puis d’une traite, elle descendit la boisson avant de faire cogner son verre sur le comptoir.