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Fiesta d'enfant sous la surveillance du Gm. Ft. Chang'e

Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”
La demeure luxueuse de grand noble de la société se dresse majestueusement dans l’un des quartier les plus important de Marie-Joie, entourée d'un jardin luxuriant et ornée de sculptures en tout genre. À l'intérieur, les vastes salles sont décorées avec des tapisseries chatoyantes, des lustres scintillants et des meubles ouvragés, témoignant du raffinement et de la richesse des occupants. Mais ce qui frappe le plus était la sécurité très présente en ce temps de festivité. La fête d'enfants qui s'y déroule est un spectacle à couper le souffle, mêlant l'extravagance des nobles à l'innocence et à l'enthousiasme des jeunes invités. Des servants habillés somptueusement servent des mets exquis et des boissons rafraîchissantes dans des coupes en cristal, tandis que des musiciens talentueux jouent des mélodies envoûtantes sur des instruments de musique exotiques. Dans le jardin luxuriant, des jeux et des attractions spécialement conçus pour divertir les enfants sont installés. Une grande roue décorée de motifs de princesses offre une vue imprenable sur les environs, tandis qu'un carrousel sculpté avec des figures imaginatives en bois exécute des tours gracieux sous le soleil étincelant. Des jongleurs et des acrobates exécutent des numéros spectaculaires, émerveillant les petits et les grands. Au centre de la fête, un gâteau somptueux trône sur une table ornée de rubans et de joyaux scintillants. Façonné comme un dragon céleste en train de voler, il est entouré de cupcakes et de petits gâteaux décorés de motifs inspirés des légendes anciennes.

Les enfants, vêtus de costumes colorés et extravagants, se mêlent aux invités adultes dans une atmosphère de joie et de jubilation. Certains s'amusent à danser sur la musique enjouée, tandis que d'autres explorent avec émerveillement les recoins secrets de la demeure de la famille qui se vente d’être proche de la famille Cadenhead, plus spécialement de la Ventura à sa tête. À ne pas se méprendre, la Dragon Céleste n’était pas présente elle-même, mais cette alliance permettait ainsi des privilèges au noble excentrique, comme celle d’avoir la présence de quelques membres du gouvernement, comme une commandante qui avait eu le malheur de se trouver à Marie-Joie et une agente du Cipher Pol. Le point positif, ceci permettrait aux deux dames de renouer après une longue absence de contact. Et dire qu’elles avaient vécu leur première rencontre sur le même principe, durant une fête d’enfant… Ainsi donc, la fête était pour les trois jumelles, Zoé, Jade et Lily, qui sont des petites filles pleines de vie et de personnalité, chacune avec leurs propres passions et intérêts. À l'occasion de leur 8ème anniversaire, la fête organisée en leur honneur dans la somptueuse demeure est un véritable festival de couleurs, de saveurs et de découvertes.

Zoé, la première des jumelles, est une petite sportive intrépide qui adore le bleu. Toujours en mouvement, elle passe son temps à courir, sauter et grimper partout où elle peut. Pour elle, la fête est l'occasion parfaite pour organiser une compétition amicale de courses à obstacles dans le jardin luxuriant. Avec son énergie débordante, Zoé entraîne ses amis dans une série d'épreuves ludiques et stimulantes, animant la fête de son esprit compétitif et de sa joie contagieuse.

Jade, la deuxième des jumelles, est une mini cuisinière en herbe passionnée par le vert. Toujours curieuse en cuisine, elle aime expérimenter de nouvelles recettes et concocter des petits plats délicieux pour sa famille et ses amis. À la fête, Jade anime un atelier de décoration de cupcakes, où les enfants peuvent laisser libre cours à leur imagination en décorant leurs propres créations sucrées. Avec son tablier vert assorti à son amour pour la cuisine, Jade émerveille les invités avec ses talents culinaires e son sens de la critique sévère. On peut parfois l’entendre même reprendre les serviteurs ou les cuisiniers.

Lily, la troisième des jumelles, est une intellectuelle passionnée par le rose. Toujours plongée dans les livres et les énigmes, elle aime découvrir de nouvelles connaissances et résoudre des problèmes complexes. Pour la fête, Lily organise un jeu de chasse au trésor dans la demeure noble, où les enfants doivent résoudre une série d'énigmes pour trouver le ‘trésor’ caché. Avec sa perspicacité, Lily guide les participants à travers une aventure passionnante, mais surtout pour le 'trésor'.

Ensemble, Zoé, Jade et Lily forment un trio particulier, unissant leurs passions et leurs talents pour rendre la fête d'anniversaire inoubliable pour tous les invités. Non pas de manière bénéfique, mais surtout dans un chaos presque organisé que les sœurs ont de vouloir gérer tout le monde à la baguette. Cependant, les parents qui connaissaient leurs enfants ont décidé d'agir, car cette fête n’est pas seulement pour les gamines, mais aussi un événement diplomatique pour eux. Ainsi, après avoir supplié la Ventura pour obtenir de l’aide compétente, Éléonore est dépêchée, profitant de son passage à Marie-Joie pour utiliser son expérience avec les enfants…

‘’Ah ! Très heureuse de vous voir arriver, je commençais à m’impatienter. J’adore mes filles, mais j’ai autre chose à faire que de m’occuper seulement d’elles !’’ S'exclame, exaspérée, la mère des gamines qui chahutaient un peu plus loin, cherchant à se mettre d’accord sur une activité à faire à trois, maintenant que les adultes allaient trouver refuge à l’intérieur.

‘’Désolée madame, la montée en véhicule a été retardée par le trafic.’’

‘’Maintenant que vous êtes là, l'autre envoyée du gouvernement est déjà arrivée, elle se trouve déjà dans le jardin avec les autres enfants. Prenez mes filles et allez les rejoindre. Il faudra les occuper une bonne partie de la journée, du moins jusqu’à ce que notre rencontre entre adultes soit terminée. Je compte sur vous et les serviteurs restants pour vous occuper des enfants.’’

‘’Bien sûr madame, on s’occupera bien d’eux.’’

Sur ces derniers mots, la noble tourne les talons et s’éloigne la tête haute vers le manoir, laissant Éléonore et ses filles seules. Sans perdre plus de temps, Éléonore invite les demoiselles à la suivre vers l’arrière. Après avoir été observée une longue minute comme si on la jugeait assez ‘importante’, les gamines se mirent en route, rejoignant les autres petites filles, parce qu'il n'y avait aucun garçon, et l'autre autorité. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle reconnut une vieille amie.

‘’Chang’e, c’est toi ? Qu'il est bon de te revoir.’’ Annonce la blanche qui vient tendre les bras pour échanger un câlin amical.


Dernière édition par Éléonore Grey le Sam 11 Mai 2024 - 21:30, édité 2 fois
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Fiesta d'enfant sous la surveillance du GM
On dit souvent que l'on ne voit jamais le temps passé. Que ce dernier file si vite que l'on ne parvient pas à le rattraper. C'est un constat que se fit la déesse blanche au moment d'avoir l'agréable surprise de voir une personne chère à son cœur débarquer au milieu de cette horde de petites filles aussi délicieuses que malicieuses. Une femme que l'ange de la mort de Parisse n'avait pas revu depuis un an. Ou peut-être était-ce un peu moins ?

La Sœur de Lune n'en savait rien à vrai dire. Les aléas de la vie les avaient séparées toutes deux en raison de leur travail respectif. Enchainant mission sur mission pour le compte du Cipher Pol, Chang'e n'était plus une simple recrue comme lors de leur rencontre inoubliable. Car oui, malgré le temps qui avait passé, l'agente n'avait cessé de penser à ce jour merveilleux où elle fit la rencontre d'Eléonore. Un souvenir que la jeune femme chérissait encore à ce jour.

Il faut dire que durant cette mission en tout point semblable à celle-ci, un lien très fort c'était noué entre les demoiselles. Une chose qui en étonnerait sûrement plus d'un s'ils savaient. À vrai dire, même aux yeux de la Danse-lame, cette relation n'avait rien d'habituelle. Car comme de nombreux agents des forces spéciales, l'albinos exécrée les soldats de la Marine. De plus, ses préceptes lui interdisaient de ressentir quoi que ce soit pour autrui. Et pourtant, elle voyait en cette mouette une véritable amie. Plus encore, une sœur avec qui Chang'e se sentait de pouvoir être elle-même.

- " Petite fleur ? " S'exprima-t-elle au début avec surprise avant de la serrer tendrement dans ses bras tout en posant son front contre le sien durant cette étreinte chaleureuse. " Je n'en crois pas mes yeux de te voir ici. Ça me fait tellement plaisir après tout ce temps. "

Heureuse, elle l'était en effet et l'espionne força les traits de son visage à exprimer tout le bonheur qu'elle ressentait en la voyant. Arborant un sourire radieux, elle s'écarta d'un pas tout en lui saisissant les mains afin de la regarder en détail.

- " Tu n'as pas changé dis-moi ! Toujours aussi resplendissante. " Déclara l'agente tout en penchant la tête sur le côté au moment de replonger ses yeux écarlates dans les magnifiques iris ambrés de son amie. " C'est vraiment une belle coïncidence qu'on se retrouve à nouveau sur ce genre de mission. À croire que le Gouvernement a été plus que ravi de notre dernier travail de nanny, ahah. "

La Sœur de Lune avait tant de choses à lui dire. Tant de choses à lui demander. Comment elle allait depuis tout ce temps. Ce qu'elle devenait. Toutes sortes de questions qui se bousculaient dans sa tête. Seulement, avant même qu'elle puisse lui en poser une seule, l'ange aux cheveux blancs fut interrompu en sentant que quelque chose tirait sur le bas de sa jupe. Curieuse de savoir ce que c'était, la demoiselle tourna son attention sur une petite fille à la main agrippé à son vêtement.

En voyant la bouille de cette adorable petite brune qui lui rappelait sa fille au même âge, Chang'e en fit attendrit. Continuant de garder son sourire sur sa peau d'albâtre, elle s'accroupit avec grâce les jambes jointes l'une contre l'autre pour se mettre à sa hauteur.

- " Oui ma chérie ? " Lui demanda-t-elle avec une telle douceur que la fillette au premier abord timide se détendit avant de lui rapporter que d'autres gamines se moquaient du fait qu'elle avait un lapin sur sa robe rose. " Oh... " Souffla Chang'e en voyant la triste mine que faisait cette dernière. " Moi je la trouve très jolie ta robe ma puce. " La rassura la Danse-lame avant de lui tapoter doucement le bout du nez de son index manucuré. " Elles sont jalouses, car elles ne sont pas aussi belles que toi. N'y fais pas attention, d'accord ? Et puis si vraiment elles continuent de t'embêter, je viendrai les gronder. "

Traçant une les contours du visage de la fillette dans une caresse, la déesse blanche lui fit un clin d'œil. Face à de tels compliments, le visage chagriné de la brunette s'éclaira en un large sourire rayonnant. La remerciant avec entrain, celle-ci repartit ensuite jouer avec ses camarades, laissant les deux jeunes femmes de nouveaux seules un instants.

- " Ahlala... Ça rappelle des souvenirs tu ne trouves pas ? " Souffla Chang'e avec une petite pointe de mélancolie au moment de se relever sans lâcher la petite fille de son regard maternel. " Je sens que cette fois encore, cette mission ne sera pas de tout repos. "

Poussant un profond soupir, l'albinos s'apprêtait à sortir son paquet de cigarette pour s'en fumer une avant de finalement se raviser en réalisant qu'elle ne pouvait se le permettre en présence de toutes ses petites têtes blondes.

- " Au moins.. " Reprit l'agente en se retournant vers sa sœur de cœur. " J'ai de la chance d'être tombé sur la meilleure partenaire pour ça. "
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Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”
Lorsque Éléonore aperçoit Chang’e, une vague d'émotion la submerge, illuminant son visage d'une lueur radieuse. Ses yeux s'écarquillent d'abord de surprise, puis un sourire éclatant se dessine sur ses lèvres, faisant briller son visage d'une joie intense et sincère. C'est comme si le temps s'arrêtait un instant, laissant place à la magie de leurs retrouvailles. Leur amitié, si profonde et si précieuse, traverse les âges et les épreuves. Depuis leur première rencontre, il y a bien longtemps, leurs personnalités se sont entrelacées d'une manière unique et incomparable. Éléonore chérit chaque instant passé en compagnie de Chang’e, reconnaissant la valeur inestimable de leur lien. Lorsqu'elle serre cette dernière dans ses bras, c'est bien plus qu'une simple étreinte. C'est un symbole de leur amitié indestructible, un rappel de tous les souvenirs partagés. Leurs fronts se pressent l'un contre l'autre, témoignant de la proximité émotionnelle qui les unit depuis si longtemps. Pour Éléonore, chaque moment passé avec Chang’e est précieux, une bouffée d'air frais dans un monde souvent sombre et chaotique. Dans cet instant de retrouvailles, elle ne peut s'empêcher de ressentir une profonde gratitude pour ce moment.

‘’Chang’e ! Ma belle ange,‘’ s'exclame-t-elle avec un mélange d'étonnement et de bonheur. ‘’C’est incroyable de te voir ici ! Tu m'as tellement manquée.’’

Lorsqu'Éléonore s'écarte légèrement pour admirer son amie, ses yeux brillent d'émotion. Elle saisit les mains de Chang’e avec une tendresse infinie, exerçant une pression douce mais significative, comme un lien invisible qui les unit depuis longtemps. Leurs mains entrelacées évoquent une connexion profonde, témoignant de l'amitié sincère qui les lie. Dans le regard d'Éléonore, on peut lire toute l'affection et la gratitude qu'elle ressent envers son amie. Cette dernière est bien plus qu'une simple amie ; elle est une confidente, une complice. C'est une personne rare qui a accepté Éléonore avec tous ses défauts, sans jugement ni réserve, lui offrant un réconfort précieux dans un monde où la méfiance et la suspicion règnent souvent en maîtres. Chang’e représente pour Éléonore un havre de paix, un refuge où elle peut être elle-même sans crainte d'être jugée ou rejetée. Leur relation transcende les frontières du raisonnable, défiant toute explication logique. C'est une alchimie inexplicable, une amitié qui défie les conventions et les attentes, mais qui est pourtant d'une beauté indéniable.

‘’Tu es toujours aussi rayonnante,’’ dit-elle, son sourire évoquant toute la sincérité de ses sentiments. ‘’C’est comme si le temps n'avait pas passé, du moins on se retrouve après plusieurs mois, voir un an et j’ai l’impression de t’avoir quitté hier.’’

Le rire d'Éléonore résonne doucement, empli de chaleur et de complicité, en réponse aux paroles de Chang’e sur le hasard de leur réunion lors de cette mission imprévue. Éléonore restait toujours de la surprise face à leurs retrouvailles qui semblait facile, cette capacité à retrouver de la légèreté même dans les situations les plus inattendues. Effectivement, comme le souligne Chang’e, cette rencontre fortuite lors de cette mission spéciale rappelle étrangement leur première rencontre, survenue dans des circonstances similaires. Même si cette première mission était peut-être moins importante ou moins complexe que celle-ci, elle demeure néanmoins significative dans le parcours de leur amitié. Éléonore se remémore cette première rencontre, où elles se sont retrouvées à partager la responsabilité de veiller sur des enfants qui leur étaient confiés. Malgré les défis et les imprévus, elles avaient su faire face ensemble au chaos des enfants, créant ainsi leur lien et leur complicité sur leur amour principal, les enfants. Dans ce moment de retrouvailles, cette connexion particulière entre les deux femmes ressurgit, renforcée par le souvenir de cette première mission commune.

‘’C’est vrai,’’ répond-elle avec un clin d'œil complice. ‘’On dirait bien que le Gouvernement apprécie notre façon de gérer ces situations. Mais je dois avouer que je suis ravie de te retrouver, même si c'est durant une mission.’’

Son expression joyeuse est teintée d'un soupçon de nostalgie tandis que les vieux souvenirs reviennent. Mais avant qu'elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, le tiraillement sur la jupe de Chang’e les rappelle à leurs responsabilités présentes. Éléonore observe avec une tendre attention l'interaction entre la fillette et Chang’e, sa collègue. Son regard, empreint d'une douce bienveillance, suit chaque geste et chaque expression des deux femmes avec un intérêt touchant. Elle observe Chang’e s'accroupir gracieusement pour se mettre à la hauteur de la petite fille, sa voix empreinte de douceur réconfortant l'enfant. Éléonore remarque le sourire apaisant de Chang’e, son visage rayonnant d'une empathie maternelle alors qu'elle console la fillette. Les paroles réconfortantes de cette dernière, pleines de compassion et de gentillesse, atteignent le cœur d’Éléonore. Elle perçoit la manière dont la petite brune, au départ timide et chagrinée, se laisse peu à peu envelopper par l'affection de l’agent, son visage s'illuminant d'un sourire radieux. Alors que la fillette repart jouer avec ses camarades, l'expression d'Éléonore reste toujours aussi souriante. Puis, lorsque Chang’e évoque les défis à venir dans cette mission, mais exprime également sa gratitude d'avoir Éléonore à ses côtés, cette dernière répond d'un simple hochement de tête, approuvant les paroles de son amie.

‘’À qui le dis-tu… Je me sens rajeuni et revenir en arrière. Je suis sûr que nous serons gérées ses gamines, elles ne pourront jamais battre la course-poursuite et le cache-cache que nous avait fait faire cette gamine à travers tout l’endroit. Je soupçonne encore qu’elle avait une dent contre moi… En parlant des trois gamines… Elles sont où ?’’ Marmonne la blanche qui scrute la petite foule d’enfants.
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Fiesta d'enfant sous la surveillance du GM
Un étrangement pressentiment vint brouiller l'esprit de la Déesse blanche au moment où son amie évoqua le fait que les trois petites princesses du jour semblaient avoir disparu. Sans un mot, l'agente du Cipher Pol balaya le jardin du regard à leur recherche. Il y avait tant d'enfants présents durant cette grande fête qui lui fit difficile de les distinguer. Surtout que toutes ces fillettes pleines d'énergie ne savaient pas restées en place. Courant et jouant comme des petites folles, elles se mélangèrent les unes aux autres sans arrêt, ne facilitant ainsi pas la tâche aux deux jeunes femmes.

- " Ça commence bien... " Soupira de lassitude l'albinos qui s'inquiétait de toujours ne pas avoir de nouvelles des triplettes. " Si on les perd déjà de vue au bout de quelques minutes qu'est-ce que ça va être le restant de la journée ? "

Soudain, au milieu d'une ribambelle d'enfants, Chang'e en aperçut enfin une. Coiffé d'une jolie petite toque verte et revêtu d'un tablier de cuisine, celle qui se prénommait Jade s'adonnait à un petit cours de pâtisserie improvisé pour impressionner ses copines. Rassurée de l'avoir retrouvé et qu'aucun début d'incendie ne venait gâcher ce moment, un nouveau soupir cette fois-ci de soulagement s'échappa d'entre ses lèvres pulpeuses.

Frôlant le coude d'Eléonore du bout de ses doigts manucuré, la faucheuse de Parisse attira son attention avant de lui indiquer d'un doigt en avoir repéré une. Seulement, elle n'avait toujours pas aperçu les deux autres chipies qui leur donnaient déjà tant de soucis. Loin de paniquer pour autant, la jeune femme à la peau d'albâtre n'aimait pas ce qui était en train de se passer. Néanmoins, en bonne agente qu'elle était, cette dernière ne se laissa pas déstabiliser pour autant.

- " Désolée de vous déranger O grande chef pâtissière mais... . " S'exprima-t-elle avec douceur auprès de la fillette après s'être approché d'elle avant de se faire couper brusquement la parole par cette dernière.

- " Vous aussi vous voulez participer ?! " S'exclama avec entrain la délicieuse enfant avec des étoiles plein les yeux à l'idée de voir une adulte s'intéresser à son activité. " Je suis sûre que même une femme comme vous peut réussir à faire quelque chose de bien ! Bon... Ils ne seront jamais aussi beaux que les miens, mais c'est normal après tout ! Je suis la meilleure ! "

Une femme comme elle ? En entendant les propos de Jade à son encontre, Chang'e qui continuait d'arborer son sourire chaleureux n'avait pas particulièrement apprécié ce qu'elle avait voulu insinuer là. Bien qu'elle admirait son aplomb pour une enfant de cet âge, se voir ainsi prit de haut l'énerva quelque peu. Cependant, grâce à sa particularité si rare qui ne trahissait jamais ses véritables sentiments, la Sœur de Lune resta de marbre.

- " C'est très gentil de ta part de m'en croire capable. Et je ne doute pas un seul instant que les tiens sont aussi beaux que bons. " Stipula la Danse-lame en penchant la tête sur le côté en plongeant un regard tendre dans celui de la mini cuisinière qui afficha un air de fierté de se voir ainsi complimenter. " Mais ce n'est pas pour ça que je viens te voir. Je voulais savoir si tu savais où se trouvaient tes sœurs ? On ne va pas tarder à lancer la chasse au trésor et on ne peut pas commencer sans nos trois petites stars aux commandes. "

Un mensonge ? Oui en effet l'agente Gouvernementale venait de mentir à une enfant. La chasse au trésor ne devait pas avoir lieu avant une bonne heure le temps de laisser les enfants profiter des autres jeux proposés durant la journée. Mais la jeune femme ne pouvait sciemment pas lui dire qu'elle les cherchait, car elle avait peur qui leur soit arrivé quelque chose. Malheureusement, ce que Chang'e n'avait pas réalisé, c'est qu'elle venait de faire une bourde qui allait lui exploser en plein visage.

- " Non. " Répondit sèchement la fillette qui fronçait dorénavant les sourcils de mécontentement. " Je ne sais pas où elles sont et je m'en fiche ! " Rouspéta-t-elle avant de gonfler ses petites joues qui témoignèrent de son agacement tandis qu'elle se mit à bouder. " Et je m'en fiche de cette chasse au trésor ! Moi je veux juste cuisiner ! "

Oh oui, la Déesse blanche avait bien fait une erreur. Avoir ainsi énervé l'une des principales personnalités de la fête lui risquait de forte représailles plus tard. Comme lors de leur dernière mission ensemble où son amie avait par mégarde frustrée la gamine dont c'était aussi l'anniversaire, Chang'e venait de se mettre à dos l'une des triplettes qui n'hésiterait pas à lui faire payer. Pour l'heure du moins, Jade reprit son activité en l'ignorant totalement. L'air moins joyeuse le temps que la colère redescende, celle-ci fit de la peine à l'agente qui n'avait pas voulu lui en faire.

Préférant ne rien dire de plus afin de ne pas rajouter d'huile sur le feu, l'ange aux cheveux blancs s'éloigna pour la laisser tranquille avec ses camarades.

- " Bon... " Laissa échapper la Parissienne au moment de rejoindre la soldate. " Je crois que cette fois-ci, ça va être moi la méchante de la journée. " Ricana-t-elle en forçant ses traits à exprimer son malaise d'avoir chagriné une enfant à qui elle ne voulait pas de mal. " En tout cas, je n'ai pas plus d'info sur les deux autres. J'espère que tu as eu plus de chance sinon va falloir qu'on se sépare pour les retrouver... "
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Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”
La scène débute avec un voile d'inquiétude assombrissant l'expression de Chang’e lorsqu’Éléonore évoque la disparition des trois petites filles. Elle partage ce sentiment d'inquiétude à voix haute alors qu'elles scrutent le jardin à la recherche des enfants égarées parmi la multitude de jeunes convives. Les deux femmes se retrouvent dans une situation délicate dès le début de la fête, et Chang’e exprime sa frustration face à cette première difficulté. Son soupir de lassitude traduit son inquiétude quant au déroulement du reste de la journée si elles ne retrouvent pas rapidement les triplettes. Éléonore laisse malgré elle un sourire s’étirer devant la situation similaire.

‘’Comme autrefois, cette gamine nous en avait fait voir de toutes les couleurs… Particulièrement à moi… Je me demande ce qu’elle a bien pu devenir, cette mignonne.’’

Cependant, un soulagement palpable se lit sur le visage de Chang’e lorsqu’elle repère Jade, l'une des fillettes, à son stand de pâtisserie. Elle attire l’attention d’Éléonore et lui pointe doucement la gamine au milieu du lot. Au moins, elles en avaient retrouvé une sur trois. Alors qu’elles s’approchent de Jade pour lui poser des questions, la fillette, pleine d’entrain, interrompt Chang’e en l’invitant à participer à son activité culinaire. Éléonore pince légèrement les lèvres, s'efforçant de retenir son rire face au pli contrarié qui apparaissait très légèrement sur le visage de sa compagne. Néanmoins, avec sa patience maternelle qui surprend la soldate, Chang’e réagit avec douceur, la rassurant et la félicitant même. Clairement, sa précieuse amie avait trouvé quelque chose de très bénéfique dans son adoption de sa propre fille. La commandante observe avec tendresse le profit de son amie, son palpitant se gonflant de douceur face à la réalisation qu’elle avait trouvée du réconfort dans ce bas monde cruel. Un peu en retrait pour laisser Chang’e gérer la situation avec la gamine, elle réalise trop tard l’erreur de celle-ci. Elle offre une expression désolée à celle qui se révèle, devant les agissements agacés de la pâtissière juvénile. La parisienne revient vers la commandante, exprimant son malaise d’avoir contrarié l'une des triplettes.

‘’Oh, ne te fouette pas avec cela, c’est une enfant capricieuse qui vit dans une cage en or,’’ glisse la veuve.

Elle fait signe à une servante, lui désignant la gamine en question.

‘’Gardez un œil sur elle, votre vie en dépend.’’
‘’Comme toujours, madame, je ne la quitte pas des yeux, littéralement.’’
‘’J’apprécie la motivation.’’
‘’Et moi, ma vie.’’

Elles échangent un regard entendu, avant que Éléonore ne la laisse vaquer à sa tâche principale, la surveillance de Jade. Elle se tourne vers la foule, activant son ouïe pour chercher un indice parmi le bruit. Plusieurs sons taquinent ses oreilles et elle commence à faire lentement le tri, éliminant certains sons pour se concentrer sur d’autres. Finalement, elle entend des éclats de voix, des rires enfantins et des essoufflements joyeux.

‘’Zoé, ralentis !’’
‘’C’est une course, Antoinette !’’
‘’Mais Zoé !’’

La Commandante tapote doucement le dos de sa compagne, l’invitant à la suivre à travers le parc pour tomber sur une piste de course à obstacles où plusieurs enfants essaient de suivre une gamine sur des patins à roulettes. La piste en question se déploie dans une partie du jardin luxuriant avec une énergie débordante et un sens de l'aventure contagieux. Des obstacles de toutes sortes sont disposés de manière à défier les compétences athlétiques des jeunes participants tout en leur offrant un défi amusant. C’était aussi une manière de leur faire dépenser l’énorme quantité d’énergie. De larges banderoles colorées marquent l'entrée. Des cônes multicolores sont disposés en zigzag le long du parcours, guidant les coureurs à travers les virages serrés et les changements de direction rapides. Des pneus suspendus sont accrochés à des cordes, invitant les enfants à sauter à travers eux ou à s’accrocher à eux comme une balançoire. À côté, des échelles de corde offrent une opportunité de grimper et de se balancer d'une plateforme à l'autre, dessous des épais tapis sont posés, permettant de les protéger s’ils tombent. Entre les arbres, des cordes sont tendues à différentes hauteurs, permettant aux garnements de se faufiler en rampant ou en s'accrochant pour avancer. Des tunnels colorés et des passages bas offrent de nouveaux scénarios d’amusement, incitant les gamins à jouer ensemble. La piste à obstacles se termine par un sprint final, où les enfants peuvent se lancer dans une course effrénée vers la ligne d'arrivée, encouragés par les acclamations et les applaudissements des serviteurs installés là pour leur offrir la moindre assistance.

‘’Regarde Zoé, c’est celle en tête avec les patins et habillée de bleu… Je propose qu’on la laisse se défouler pour perdre son énergie… Elle a l’air d’en avoir énormément et j’ai l’impression qu’elle va nous donner encore plus de fil à retordre que la dernière fois si on lui enlève son activité, mais au moins on a un visuel,’’ souffle-t-elle en s’approchant d’un serviteur.

Après avoir échangé avec celui-ci, elle revient vers Chang’e.

‘’Celui-ci va surveiller plus étroitement Zoé, et il m’a dit que la dernière fois que Lily avait été aperçue, c’était du côté de la chasse au trésor. On ferait bien d’aller voir de quoi il en retourne et de lui parler pour voir si on ne peut pas avancer la chasse au trésor pour les avoir toutes les trois ensemble,’’ propose-t-elle en l’attirant vers le troisième lieu qu'il lui avait indiqué pour la chasse.
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Fiesta d'enfant sous la surveillance du GM
Les choses commençaient à rentrer dans l'ordre. Plus de peur que de mal, les deux amies avaient réussi à mettre la main sur deux des petites filles. Plus qu'une a retrouvé et elles pourraient commencer à se détendre un peu et à profiter des festivités tout en continuant de les garder à l'œil. La chasse au trésor dont avait parlé le serviteur qu'avait interrogé Eléonore se trouvait de l'autre côté du jardin. Le lieu en question avait été aménagé de sorte à ce qu'il ressemble à s'y méprendre à un petit village de pirate. De nombreuses constructions en bois d'autres objets divers et variés le composaient.

Un endroit se voulant magique pour que la petite Lily et ses amies s'y amusent. C'est dans cette direction que les deux jeunes femmes s'en allèrent pour voir si elles trouvaient la dernière des triplettes. Lentement, mais doucement, leurs pas les guidèrent sur place. En y arrivant, le premier réflexe dans la Déesse blanche fut de survoler l'endroit de ses yeux écarlates afin de la localiser.

Malheureusement, bien qu'étant à l'échelle d'enfants, les structures en bois qui faisaient office de maison l'en empêcha. La fillette pouvait se trouver n'importe où dissimuler derrière une de ses bâtisses. Après avoir fait un signe de tête à sa sœur de cœur de la suivre, Chang'e se mit en marche en espérant la débusquer le plus vite possible.

- " Je crois qu'on s'est trompé sur un point, Petite fleure. " Souffla l'ange de la mort de Parisse avec une légère pointe d'amusement dans la voix. " Depuis le début on arrête pas d'évoquer le fait que ça nous rappelle l'anniversaire de la petite Judith, mais... "

Brusquement, l'albinos s'arrêta dans ses propos quand elle aperçut du coin de l'œil la source de ses convoitises. Rassurée, un petit soupir s'échappa d'entre ses lèvres pulpeuses avant que ces dernières ne s'étirent en un large sourire au moment où elle indiqua la présence de la petite fille tout de rose vêtue qu'elles recherchaient.

- " Cette fois-ci elles sont trois. " Reprit-elle alors qu'elle observait l'adorable enfant en train de finir les préparatifs de sa chasse au trésor avec l'aide d'une servante qui l'aidait à finaliser tout ça. " Trois adorables chipies égale trois fois plus de problèmes à gérer. Surtout si en plus les serviteurs nous mettent des bâtons dans les roues en omettant de nous prévenir quand elles échappent de notre surveillance. "

De la mauvaise foi ? Il est vrai que l'agente gouvernementale n'en manquait pas quand cela l'arrangeait. Car en réalité, bien qu'il est vrai que les domestiques avaient le devoir de les tenir au courant des agissements de ces trois petites princesses capricieuses, le devoir des deux demoiselles était de les protéger. Cela impliquait donc de surveiller leurs moindres faits et gestes durant toute cette journée en leur honneur. Néanmoins, pour la Parissienne, il était bien plus facile de rejeter la faute sur autrui que sur la leur.

- " Ça rappelle des souvenirs mine de rien. " S'exprima la Danse-lame au moment de se cacher derrière une maisonnette afin d'en sortir une cigarette qu'elle s'alluma à l'abris des regards tout en profitant d'une petite pause bien méritée. " Elles sont trop mignonnes à cet âge-là, mais qu'est-ce qu'elles peuvent nous donner du souci. " Souffla la jeune femme dans un nuage de fumée après avoir tiré une taffe de nicotine qui la ravivait. " Ma petite Lulu m'en a fait voir de toutes les couleurs. Je me souviens d'une fois où j'avais eu la permission de l'emmener avec moi en dehors du couvent. La joie qui se lisait sur son joli visage. Seulement... "

S'arrêtant un court instant le regard dans le vide, la Cipher Pol afficha un radieux sourire en repensant à sa fille bien-aimée qui lui manquait tant. Adossait contre le mur, la cigarette entre ses doigts, elle releva les yeux pour les plonger dans ceux de sa meilleure amie avant de reprendre.

- " Un moment d'inattention et elle avait disparu ! " Déclara l'ange à la peau laiteuse avant de s'esclaffer. " Enfin c'est ce que j'ai cru avant de me rendre compte qu'elle s'était précipité chez un glacier pour nous acheter deux glaces. C'était si adorable de sa part mais qu'est-ce que j'ai eu peur !! " S'éxclama-t-elle en secouant la tête avant de tirer une fois de plus sur sa cigarette déjà bien entamée. " Toi aussi tu as dû connaître ça avec tes pet... "

Soudain, plus un mot ne sortit de la bouche de la Sœur de Lune qui se figea en jetant un regard inquiet à Eléonore en se rendant compte de la bêtise qu'elle s'apprêtait à dire. Seulement, le mal était déjà fait et elle s'en voulait beaucoup. La soldate lui avait déjà fait part de la perte de ses enfants et l'agente savait pertinemment le mal qui l'accablait tant.

- " Excuse-moi ma chérie... Je ne voulais pas... " S'empressa-t-elle de rajouter tristement au moment de lui prendre tendrement une main dans la sienne pour essayer de se rattraper.

Confuse, Chang'e s'en voulait énormément d'avoir évoqué le sujet avec tant de légèreté. Avec sa fille Lulutsu, son amie était bien la dernière personne qu'elle souhaitait blesser en ce bas monde. Sa cigarette continuant de se consumer entre ses doigts, la Déesse blanche resta plantée là sans dire un mot attendant de voir la réaction d'Eléonore qu'elle espérait du profond du cœur ne pas avoir blessée.
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Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”
Éléonore suit lentement Chang'e à travers le jardin, ses pas calmes et mesurés s'accordant harmonieusement avec ceux de son amie. Elle l'écoute attentivement, un sourire bienveillant étirant ses lèvres alors qu'elle retient un rire discret. Éléonore acquiesce doucement aux paroles de Chang'e, exprimant ainsi son accord tacite. Son regard bienveillant se pose sur son amie, qui observe la dernière des triplettes. Un léger sourire flotte sur ses lèvres alors qu'elle apprécie la perspective de travailler à nouveau aux côtés de Chang'e, même dans des circonstances aussi mouvementées.

"Je soupçonne que Judith avait beaucoup trop d’énergie pour son petit corps… Je rappelle qu’elle a réussi à semer deux adultes… Des agents du gouvernement, entraînés… D’accord, on a clairement changé depuis le temps, mais je n’avais jamais eu AUTANT de difficulté avec une gamine," annonce la veuve en tirant un nouveau bonbon. "Et je ne vois pas pourquoi les serviteurs nous mettraient des bâtons dans les roues. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais clairement ils sont presque terrorisés à l’idée de les perdre. Je crois que la famille a été très pressante sur le fait de ne pas être dérangée, alors si on joue bien notre jeu, on peut avoir des alliés avec les serviteurs."

Elle fait sauter le bonbon dans sa bouche, jouant un peu avec avant de mettre les mains dans son dos, marchant lentement en réfléchissant et inspectant le jardin. Il était visible que sous ses airs de fête d’enfant, il y avait beaucoup plus. Tous les nobles adultes se trouvaient à l’intérieur. Et puis avec ce qu’a dit la mère des gamines, une rencontre entre adultes… Tout en s’appuyant contre la maison vide, Éléonore plisse les yeux face au bâton de feu qu'extirpe son amie avant de le porter à ses lèvres et de l’allumer. L’odeur du goudron brûlé vient immédiatement taquiner les narines de l’ancienne blonde. Elle ne dit pas un mot, son amie sachant déjà sa pensée sur les cigarettes.

"Hahaha, c’est le plaisir d’avoir des enfants, ils sont de vrais génies qui disparaissent comme ils le désirent. Ils sont experts dans la manière de donner des frayeurs à leurs parents," lui souffle Éléonore.

Malgré la douleur lancinante qui émanait de ses souvenirs, Éléonore comprenait que Chang'e n'avait pas évoqué le sujet pour lui faire du mal. Les questions incessantes de la femme d'Antoine, Amandine, concernant ses enfants, avaient au début ravivé cette douloureuse thématique dans son esprit, mais avec le temps et de la patience, elle avait commencé à faire la part des choses. Alors, d'un geste tendre mais ferme, Éléonore leva doucement la main pour interrompre Chang'e dans sa lancée, marquant ainsi une pause dans la conversation.

"Ça va. C’est moins douloureux avec le temps et puis difficile d’éviter le sujet éternellement quand dans la famille on a une jeune maman qui pose plein de questions. J’ai été assez chanceuse, les miens étaient plutôt sages. Mais il arrivait parfois que Benjamin, mon plus vieux, était un vrai garnement. Il n’y a pas de solution miracle, il te faut beaucoup de patience et d’ingéniosité pour les tenir occupés," souligne-t-elle avec un petit rire.

Éléonore ne voulait pas se résigner à vivre dans l'ombre de leur disparition. Elle refusait de laisser la tristesse dicter sa vie, car leurs présences avaient été si précieuses, si entrelacées à son bonheur. Chaque souvenir d'eux était un rappel des moments partagés, des rires échangés, des liens tissés avec amour. Elle voulait honorer leur mémoire en célébrant leur vie, en se remémorant les moments de joie et d'affection qu'ils avaient partagée ensemble. Chaque pensée à leur égard était empreinte de gratitude et de tendresse, un hommage silencieux à l'amour qui les avait unis et à l'héritage qu'ils avaient laissé derrière eux. Même dans l'obscurité de leur absence, elle trouvait la force de se souvenir de la lumière qu'ils avaient apportée dans sa vie.

"Sinon, quel âge a-t-elle maintenant, Lulu ? Seize ans ? Dix-sept ans ? Elle doit bien avoir grandi avec le temps. Je suis heureuse de te voir si rayonnante en parlant d’elle, clairement la maternité t'a changée," taquine finalement la Commandante en observant le jardin, s’assurant que tout était toujours en ordre.
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Fiesta d'enfant sous la surveillance du GM
Avait-elle changé tant que ça ? La Déesse blanche en doutait fortement. Certes, depuis qu’elle avait pris la décision d’adopter sa fille il y a de cela maintenant neuf ans, la Sœur de Lune avait découvert les aléas d’une mère. Les petits soucis et les joies que pouvait apporter une enfant qu’on aime de toute son âme. Un péché dans son ordre qui interdisait ce genre de chose sous peine d’en subir de lourdes conséquences. Pour cette simple raison, la relation avec sa fille n’était connue que d’elles-mêmes et aussi de sa meilleure amie en qui elle eut assez confiance pour lui en parler.

Seulement, malgré cet amour immense, Chang’e n’avait pas hésité à abandonner sa fille pour rejoindre l’organisation du Cipher Pol pour qui la jeune femme exerçait maintenant depuis déjà trois longues années. Un temps qui lui parut si long loin de sa petite Lulutsu. Alors avait-elle réellement changé ? Non il n’en était rien. L’ange de la mort de Parisse était resté une sombre idiote qui continuait de suivre aveuglément les préceptes de Chị Hằng.

Des règles stupides avec lesquelles l'albinos n'était pas totalement en accord. Des commandements qui faillirent la tuer le jour où elle fut séparée de la femme qu'elle aime. Des maximes qui l'avaient éloignée de son enfant chéri. De vulgaires principes qui l'obligeraient à rompre ce lien avec Eléonore si la demoiselle devait les suivre à la lettre.

- " Tu te trompes... " Rétorqua d'une voix sombre l'agente gouvernementale dans un dernier souffle de fumée avant d'écraser sa cigarette contre la façade derrière laquelle les deux amies se trouvaient. " Si cela été vraiment le cas, elles seraient près de moi actuellement... "

De par ces mots, il était impossible à son amie de comprendre qu'elle ne parlait pas seulement de sa nymphette, mais bien des deux personnes en dehors de son amie que la Danse-lame aimait. Surtout que cette dernière n'avait jamais évoqué sa liaison avec Echidna. Pas par simple pudeur, mais à cause de la douleur qui la tiraillé quand elle y repensait.

Sans laisser le temps à la soldate de rajouter quoi que ce soit, la Cipher Pol quitta leur cachette pour se rendre auprès de la fillette qui en avait enfin terminé avec les derniers préparatifs.

- " C'est vraiment magnifique ce que tu nous as préparé là, ma chérie. " Siffla d'admiration l'ange aux cheveux de neige qui entre temps avait redonné à sa voix une teinte plus chaleureuse. " Quand penses-tu que tes invitées vont pouvoir en profiter ? "

- " Mmmh... " S'exprima la délicieuse enfant en tapotant sa joue d'un doigt tandis que de ses jolis yeux elle parcourait le décor qu'elle avait imaginé elle-même pour son activité. " On va pouvoir commencer !! " Déclara-t-elle avec énergie au moment de reposer son attention sur la demoiselle qui lui offrit un radieux sourire.

À cette annonce, la Parissienne lui indiqua qu'elle s'occupait d'aller chercher ses amies et qu'elle n'avait qu'à les attendre tranquillement. Pas un regard ni même une parole ne fut échangé avec sa " sœur " au moment où elle partit prévenir les fillettes que la chasse au trésor allait pouvoir débuter.

Il n'y avait aucune rancune dans son attitude envers la Marine. Une telle chose lui était impensable. Cependant, la tristesse étreignait dorénavant son cœur. Car s'il y avait bien une personne à qui Chang'e en voulait, c'était à elle et elle seule. La culpabilité de ne pas avoir eu le courage d'emmener sa fille avec elle la rongeait au fond d'elle. Finalement, alors que la Déesse blanche avait eu peur de blesser son amie en parlant de leurs enfants, c'était elle qui en souffrait.

- " J'aurai bien besoin d'une autre cigarette... " Souffla-t-elle d'une voix inaudible alors qu'elle arrivait au milieu du jardin où tous les enfants s'amusaient. " Les filles !! " Hurla-t-elle pour capter toute leur attention ainsi que celle des serviteurs qui levèrent les yeux en même temps que les petites têtes blondes pour les poser sur elle. " L'heure de partir à la recherche du trésor perdu va commencer ! Êtes-vous prête à relever le défi de la grande Lily ?! "

D'une seule et même voix, les petites filles autour d'elle se mirent à crier leur joie avant de se mettre à courir toutes dans la direction du jeu fabuleux qui les attendaient. De leur côté, les domestiques s'en allèrent chercher Zoé et ses petites camarades pour les prévenir à leur tour.
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Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”

"Peut-être, peut-être pas. Nous ne le saurons jamais, vu que la vie est souvent injuste et que nos choix appartiennent au passé," souffle simplement la commandante avec un sourire empreint de tristesse alors que sa compagne s'éloigne.

Il n’y avait aucune rancune dans ses paroles, encore moins de mauvaise foi. Mais tout comme Chang'e, elle-même avait beaucoup perdu et même si leur situation était différente, elle partageait la même perte émotionnelle. Sur cet échange lourd de sens, Éléonore suit quelques pas derrière l’agente qui vient échanger avec la petite dernière du trio, Lily. Une fois l’accord offert par cette dernière, Chang'e lui fait un léger signe et la veuve la laisse partir, lui permettant de profiter de quelques minutes de solitude. Elle n’allait certainement pas juger cette action, elle le faisait elle-même. Au lieu de cela, elle se tourne vers Lily, s’approchant pour lui poser des questions.

"Dis-moi, Lily, quel genre d’activité nous réserve-tu avec cette chasse au trésor ?"
‘’Oooh, il va y avoir plusieurs épreuves. Ce n’est pas une petite chasse au trésor banale, mais une activité qui peut durer au moins deux ou trois heures selon la motivation des participants.’’
‘’Je vois, c’est intéressant comme idée ! Tu as fait ça toute seule ?’’
‘’La base oui, mais j’ai eu de l’aide de mes sœurs, je voulais qu’elles s’amusent aussi.’’
‘’C’est gentil de ta part. Quels seront les premières parties ?’’
‘’On va commencer par une chasse aux indices, qui seront sous forme de cartes, de symboles ou de petits objets, dans différents endroits du jardin. Les enfants doivent les trouver et les assembler pour découvrir l’emplacement de l’épreuve suivante, celle du déguisement. Selon le déguisement qu’ils auront choisi, ils se verront donner une liste d’une dizaine d’objets naturels à trouver et un panier. La dernière épreuve sera une épreuve de lancer, en utilisant la liste d’objets donnée précédemment, ils devront essayer de faire tomber les cibles avec le même mot dessus.’’ Annonce fièrement Lily.
‘’Wow, c’est toute une épreuve que tu as créée là ! Et comment sera décidé le gagnant ?’’
‘’Le ? Mais non, plutôt les gagnants. Nous allons avoir trois gagnants. Les trois premiers à récupérer chaque pièce dorée offerte en preuve à la fin de chaque épreuve seront les grands gagnants à la fin !’’
‘’Ah, regarde tout le monde est là, allons leur expliquer les règles et commençons cette chasse !’’

L'air vibrant d'excitation, les enfants se rassemblent dans le jardin, impatients de commencer l'épreuve de la chasse au trésor. Lily, se tient fièrement devant eux, son visage rayonnant d'enthousiasme. Elle tient entre ses mains un vieux parchemin décoré, prêt à révéler les secrets de la chasse au trésor.

"Bonjour à tous ! Je suis tellement heureuse que vous soyez là pour participer à notre chasse au trésor !", s'exclame Lily d'une voix joyeuse, attirant l'attention de tous les enfants.

Elle explique avec empressement les règles du jeu, détaillant chaque étape de l'aventure à venir. Les enfants écoutent attentivement, leurs yeux pétillants d'anticipation. Une fois les explications terminées, Lily annonce une surprise : chaque participant se verra attribuer un serviteur pour l'assister tout au long de la chasse au trésor. Les enfants acclament cette nouvelle avec enthousiasme, excités à l'idée de commencer l’activité qui leur avait été tant vantée. Les serviteurs, vêtus d'uniformes élégants, se présentent avec des sourires chaleureux, prêts à accompagner les enfants dans leur aventure. Ils expliquent qu'ils seront là pour offrir des conseils et des encouragements, mais qu'ils n’effectueront pas le travail à la place des enfants. Lily lève le parchemin en l'air, un sourire radieux illuminant son visage.

"Que la chasse au trésor commence !", annonce-t-elle avec enthousiasme, déclenchant un tonnerre d'applaudissements parmi les participants.

Les enfants se mettent en mouvement, leurs serviteurs à leurs côtés, dans un brouhaha chaotique qui part dans tous les sens pour commencer à chercher les premiers indices. Éléonore rejoint Chang’e, s’installant à ses côtés tout en gardant un œil sur Zoé et Jade. Lily n'est pas loin d’elle, le nez déjà dans un livre en attendant de voir les participants gagnants arriver bien plus tard.

‘’Tu veux faire quoi ? Participée en remplaçant le serviteur de Zoé ou Jade ou les suivre à distance et surveiller tranquillement ?’’
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Fiesta d'enfant sous la surveillance du GM
Participer à un jeu qui en soit ne l'intéressait guère et qui risquait en prime de lui faire perdre son attention sur les petites princesses capricieuse ? La réponse était déjà toute trouvée pour l'ange de Parisse qui avait une bien meilleure idée en tête qui n'était pas en contradiction avec sa mission de surveillance. D'un geste vif, la Danse-lame glissa une main sous l'un des bras de la soldate pour lui étreindre chaleureusement avant de se coller à elle avec un petit sourire complice étirant ses douces lèvres.

- " Et si on sen allait d'ici plutôt ? " S'exprima avec tendresse l'albinos qui garda à l'œil les deux jumelles Zoé et Jade entouré de leurs serviteurs. " Même si cela me ravit de m'occuper une fois de plus d'adorables fillettes, je rêve d'aller partager une bonne tasse de thé avec une goutte de miel en ta compagnie. Qu'est-ce que tu en dis ?! "

Durant ce qui sembla être une éternité, la Sœur de Lune laissa planer le doute sur le fait de déserter réellement cette mission. Un point qui elle le savait, n'était pas du goût de sa meilleure amie qui avait à cœur de toujours les mener à bien. Un trait de caractère que les deux jeunes femmes partageaient toutes les deux.

Voyant l'air légèrement étonnée de la Marine, Chang'e ricana amusée avant de s'emparer de la main du bras qu'elle tenait pour la guider à sa bouche afin d'y déposer un baiser.

- " Je te taquine ma chérie " Déclara la demoiselle en plongeant ses deux rubis dans les yeux de sa sœur au moment de retrouver son sérieux. " La mission avant tout ! "

S'écartant de sa collègue, la Parissienne reporta son attention sur les enfants qui s'agitaient dans tous les sens à la recherche du mystérieux trésor caché. Ces dernières affichaient pour la plupart des sourires radieux lors de cette merveilleuse activité que leur avait préparée leur hôte.

Une petite Lily qui affichait un large sourire de fierté en voyant ses amies s'amuser autant. Quant à ses deux sœurs, ces deux petites chipies semblaient avoir totalement oublié leur propre occupation au vu de leur mine également réjouie par le jeu de la petite intellectuelle. Les voir s'en donner ainsi à cœur joie faisait plaisir à voir pour l'agente du Cipher Pol qui apprécia ce doux moment d'allégresse.

Loin des missions qui lui demandaient d'assassiner quelqu'un ou encore de martyriser les pauvres geôliers d'une prison du Gouvernement Mondial, ce goûter d'anniversaire s'avérait être une parfaite occasion pour se reposer et se détendre en agréable compagnie.

- " En tout cas, tu as dû en vivre de sacrées aventures depuis notre dernière rencontre. " Souffla d'entre ses lèvres pulpeuses la jeune femme à la peau d'albâtre qui avait une question bien spécifique à lui poser. " Tu as dû rencontrer bien des personnes durant ton séjour en mers... Voir même en retrouver certaines... Comme par exemple.. "

Tapotant le bord de ses lèvres de son index, la Danse-lame fit mine de réfléchir à un bref instant à un nom qui lui échappait. Une manœuvre peu subtile pour gagner du temps tandis que son amie attendait patiemment de savoir ce qu'elle allait lui dire.

- " Une certaine albinos presque aussi belle que moi... " Lâcha-t-elle d'un air faussement hautain qui dissimulait son amusement de faire tourner en bourrique la soldate tout en passant une main dans ses cheveux qui virevoltèrent dans les airs d'un simple revers. " Comment s'appelait-elle déjà... ? Enfin bref... As-tu eu le plaisir de revoir cette sulfureuse cowgirl qui a su faire chavirer ton cœur il y a des années ? "

Sans la moindre malice, mais juste avec la curiosité d'une amie qui avait hâte de savoir si Eléonore avait pu revoir la femme dont elle lui avait parlé jadis, Chang'e ne perdit pas de temps pour lui poser cette question qui lui brûlait tant les lèvres.
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Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”
Éléonore accepta en silence de suivre son amie. Même si l'idée du thé était alléchante, elles se trouvaient encore en mission et rien ne la ferait déroger de son travail. Chang'e le savait très bien. Sur ce point, les deux femmes étaient assez identiques. Cependant, Éléonore se fit la note mentale de l'offrir à son amie à la fin de l'affectation. Marie-Joie regorgeait tout de même de terrasses où elles pourraient trouver leur bonheur. Elle marcha aux côtés de Chang'e, ajustant son pas pour s'harmoniser avec celui de son amie. Chaque mouvement était empreint de rigueur, reflet de leur engagement professionnel. Le jardin, pourtant magnifique et apaisant, n'avait pas le pouvoir de détourner leur attention de la mission en cours. Éléonore observait avec un regard acéré chaque détail du décor, prête à réagir à la moindre alerte. Mais, malgré la vigilance, elle gardait en elle cette note de douceur pour l'après-mission. Une tasse de thé bien méritée en compagnie de Chang'e, un moment de détente après l'effervescence de la journée. Marie-Joie, avec ses charmantes terrasses et ses vues imprenables, les attendrait. Elles sauraient y trouver un coin tranquille pour se détendre et savourer leur succès, une tasse de thé à la main.

"Profitons de notre présence à Marie-Joie pour le faire après la mission. Je n’ai rien de prévu."

Venant serrer le bras et finalement la main de son amie dans la sienne, Éléonore secoua la tête, un sourire taquin accroché aux lèvres, reconnaissant la vieille habitude de Chang'e de toujours l'embêter un peu. S'il s'agissait de n'importe qui d'autre, elle l'aurait toléré bien moins, mais le lien entre elle et Chang'e était spécial. Éléonore glissa ses yeux sur les enfants qui s'amusaient, son sourire s'adoucissant face à l'innocence qui remplissait le jardin. Les rires d'enfants résonnaient comme une mélodie éphémère à ses oreilles, apportant une brise de légèreté à l'atmosphère. Un serviteur s'approcha d'elles, leur offrant des boissons et de petits canapés en attendant. Éléonore attrapa une coupe de pétillant, le liquide rosé pétillant doucement sous les rayons du soleil. Elle porta la coupe à ses lèvres, savourant la fraîcheur du breuvage tout en continuant d'observer les enfants. Les éclats de rire, les courses effrénées et les jeux innocents créaient un tableau vivant de bonheur simple et authentique. C'est dans ces moments-là qu'Éléonore ressentait toute la beauté de la vie, malgré les épreuves qu'elle avait traversées. Elle serra un peu plus fort la main de Chang'e, une façon silencieuse de montrer sa gratitude pour leur amitié indéfectible avant de la laisser filer. Face à la question de l’agente, le regard de la Bloodhound se durcit, tout comme sa posture qui se redressa.

"Des rencontres, oui bien sûr. J’ai eu la chance de rencontrer et de travailler avec la fameuse Pandore. Sinon, j’ai travaillé sur divers projets pour la Sainte Adela… J’ai réussi une première mission diplomatique pour elle et j’ai cru comprendre qu’elle voulait que je retourne sur l’île pour établir un avant-poste de la Marine," explique-t-elle en prenant une pause pour boire une gorgée. "Sinon, des rencontres avec des agents du Cipher Pol… J’ai fait une mission avec l’un d’eux. Oh, le plus excitant a été la soirée dansante pour le tout nouvel Amiral Salem. J’ai eu la chance de croiser le vice-amiral Scar et de danser avec lui… Il tient bien sa réputation de charmeur," termine-t-elle en vidant sa coupe d’une traite.

Elle garde un instant le silence, réfléchissant à la dernière question. La cowgirl. Une bouffée de tristesse et de colère gonfle immédiatement son cœur. Elle avait été si naïve de retomber aussi rapidement dans ses bras... Essayant de refouler ses émotions, Éléonore serre la coupe de pétillant un peu plus fort. Elle avait été si vulnérable, si prête à croire aux promesses. Mais la réalité avait été bien différente, et les cicatrices laissées par cette expérience étaient encore fraîches. Elle inspire profondément, essayant de se recentrer sur le moment présent. Les enfants jouent toujours dans le jardin, leurs rires insouciants apportant un réconfort passager.

"Oui, mais non. On s’est bien recroisées, mais cette retrouvaille s'est trouvée teintée d’amertume et de trahison," commence-t-elle en baissant la tête. "Après une merveilleuse journée et une nuit agréable, elle m’a appris qu’elle avait rejoint les rangs de la piraterie…" laisse-t-elle tomber amèrement. "La veille, je lui avais parlé de la perte de mon village aux mains des Saigneurs. Et en plus, les circonstances ont fait en sorte que j’ai dû la laisser filer… Tss…"

Elle garde à nouveau le silence, faisant signe au serviteur de revenir pour attraper une seconde coupe. Les yeux sur le décor, elle laisse échapper un lourd soupir devant sa propre stupidité.

"Assez parlé de ma naïveté, et toi ? Qu’as-tu fait ou vu depuis notre dernière séparation ? Les lettres c’est bien, mais nous ne sommes pas les plus grandes écrivaines…"
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Fiesta d'enfant sous la surveillance du GM
D'un geste délicat, l'ange aux cheveux blancs se saisit du bout de ses doigts manucuré de la coupe que tenait sa meilleure amie pour lui chaparder. Portant le verre à sa bouche, la jeune femme trempa ses lèvres pulpeuses de ce breuvage avant d'en ingurgiter une légère gorgée. Savourant cette boisson gazeuse, la demoiselle de Parisse fixa la soldate d'un regard compatissant. La douleur que cette dernière ressentait ne lui était pas inconnue. La traîtrise, la perte d'un être cher. Tout cela, Chang'e l'avait vécu également.

Ce qui sembla durer une minute s'écoula tandis que la Cipher Pol regardait en silence la soldate tout sirotant le contenu de son propre verre. Quand finalement, la jeune femme aux yeux écarlates le déposa à moitié vide sur le plateau d'un serviteur qu'elle chasse d'un revers de la main. Une fois partie en tête-à-tête, la Danse-lame prit chaleureusement Eléonore dans ses bras dans une étreinte réconfortante.

- " Tu n'es pas naïve, Petite Fleur. " Lui sursura-t-elle au creux de son oreille avant de lui déposer un doux baiser dans le cou. " Tu étais follement amoureuse de cette pirate et je ne doute pas un seul instant qu'elle l'était également au vu de tout ce que tu m'as dit sur elle. " Continua de la rassurer la nymphe en lui caressant les cheveux de façon maternelle. " Ma chérie, ne te blâmes pas de l'avoir laissé filer. Et personne n'en a le droit. Cette histoire a grandement compté à tes yeux et l'amour pousse parfois à faire des choses auxquelles on ne s'attendrait pas. J'en sais quelque chose... "

Poussant un profond soupir de tristesse, l'agente gouvernementale se remémora le sacrifice qu'elle du faire au nom de la femme qu'elle aimait toujours encore aujourd'hui. Un acte d'amour pour la mettre à l'abri qui faillit lui coûter sa propre vie. Un geste qu'elle ne regrettait nullement.

Avec une immense tendresse, Chang'e après avoir relâché son étreinte déposa un baiser sur le bout du nez de sa sœur avant de poser pour la deuxième fois de la journée son front contre le sien. Un geste d'amour fraternel qui reliait à jamais les deux femmes. Une véritable âme sœur à laquelle l'espionne pouvait tout dire. À qui elle pouvait se livrer sans jugement ni crainte. Et pour ce simple fait, l'albinos était prête à tout pour ce grand amour.

- " Par contre... " S'exprima la Parissienne en plongeant ses yeux flamboyants dans ceux de son amie. " Je ne te permets pas de critiquer mes lettres. " Grogna-t-elle faussement courroucer par cet affront avant de lui mettre une petite pichenette entre les deux yeux. " Les petits dessins que j'y mets à chaque fois sont d'une grande beauté ! De véritables chefs-d'œuvre dignes d'être exposé dans les plus grands musés du monde. "

Ce qui était bien évidemment faux. Car en réalité, les gribouillis qu'elle aimait y faire étaient dignes d'une enfant de trois ans. Une chose qu'elle savait pertinemment, mais dont la demoiselle se fichait royalement. C'était pour cette dernière, une façon de signer ses lettres aux gens qu'elle aimait tant. Une manière de leur exprimer ainsi son attachement vu qu'elle ne pouvait se permettre de le coucher mot pour mot sur le papier de peur que des personnes malintentionnées ne les lisent.

- " Sinon, je n'ai rien de bien passionnant à te raconter en ce qui me concerne. " Soupira-t-elle en reprenant leur mission en cours de surveiller les délicieuses petites chipies dont elles avaient la charge. " Des missions ronflantes pas très palpitantes... Quoi que... " Se mit-elle à réfléchir en tapotant ses lèvres du bout de son doigt. " Il y a bien cette mission où j'ai dû infiltrer une prison en tant qu'infirmière afin de soutirer des informations à un prisonnier. " Ricana la Sœur de Lune en repensant à ce qui s'y était passé. " Je l'ai tellement charmé que même après qu'il ait compris que je me jouais de lui, il m'a prié de l'attendre et qu'il ferait de moi la femme la plus heureuse du monde. "
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Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”
L’atmosphère, bien que chargée de l’énergie joyeuse des enfants jouant dans le jardin, était lourde de non-dits et de souvenirs douloureux. Chang’e, voyant la peine et la frustration se dessiner sur le visage d’Éléonore, s’approcha doucement. Sans un mot, elle tendit les bras et enlaça la soldate. La chaleur et la force de cette étreinte inattendue furent un baume pour le cœur blessé de la Bloodhound. Même si l’amour envers Jaina avait quitter le cœur de la veuve, la douleur n’en restait pas moins présente. Et malgré tout, la soldate se tenait responsable de cette bavure. Les bras de Chang’e étaient un refuge. La commandante sentit la dureté de sa posture se relâcher lentement. Les émotions, aussi tumultueuses soient-elles, trouvèrent une certaine douceur dans cette étreinte. La frustration, la colère et la tristesse qui avaient assombri son cœur commencèrent à s’apaiser. Elle serra son amie un peu plus fort, sentant l’étreinte se resserrer en retour, comme une promesse silencieuse de soutien et de compréhension.

Ces mots, simples mais empreints de sincérité, touchèrent Éléonore en plein cœur. Elle ferma les yeux un instant, savourant cette pause émotionnelle dans le tourbillon de leurs vies mouvementées. Les larmes qu’elle avait retenues avec tant d’efforts commencèrent à couler doucement, silencieusement, marquant la fin de sa résistance. En la serrant plus fort, Éléonore répondit à l’étreinte de son amie, un geste de gratitude et de réciprocité. La solidité et la chaleur de Chang’e étaient une ancre, la ramenant à un état de calme et de sérénité. Dans ce moment de partage, les deux femmes se trouvèrent non seulement comme des collègues, mais comme des sœurs unies par des épreuves similaires et des compréhensions tacites. Leur étreinte dura quelques instants de plus, suffisamment pour qu’Éléonore sente son cœur s’alléger et son esprit se recentrer. Elle se détacha doucement, un sourire reconnaissant et un peu triste aux lèvres, essuyant les dernières traces de ses larmes. Chang’e lui rendit son sourire, ses yeux brillants de cette lueur de détermination et de camaraderie qui les avaient toujours unies.

"Merci," murmura Éléonore, sa voix empreinte d’une gratitude profonde et sincère.

Pour la suite des évènements, Éléonore éclata de rire face à la fausse réprimande de son amie concernant leur échange de lettres. Le rire de la commandante, franc et cristallin, résonna dans l’air, attirant momentanément l’attention des enfants qui jouaient non loin. Secouant la tête avec amusement, Éléonore ne put s’empêcher de se frotter le front, comme pour chasser les dernières traces de tristesse et le fausse douleur venant de la pichenette. La joie occasionnée par cette plaisanterie avait réussi à détourner son esprit de ses préoccupations, ramenant un éclat rieur dans son regard.

"Ah, Chang’e," dit-elle en essuyant une larme de rire au coin de son œil, "tes ‘œuvres d’art’ sont toujours une source de bonheur pour moi. Je ne peux jamais garder mon sérieux devant tes gribouillis d’enfant."

Elle se rappela avec affection les nombreuses lettres reçues, chacune ornée des dessins maladroits mais attachants de son amie. Éléonore attendait toujours ces lettres avec une joie presque enfantine, se demandant quel serait le prochain chef-d’œuvre de Chang’e. Même si les dessins étaient parfois incompréhensibles, ils portaient avec eux une chaleur et une sincérité qui réchauffaient son cœur.

"Et pourtant," continua Éléonore, un sourire malicieux aux lèvres, "je ne manquerais tes lettres pour rien au monde. Elles illuminent mes journées, surtout quand je suis loin et que la solitude commence à peser."

Chang’e, feignant une mine boudeuse, fit semblant de se vexer, mais ne put retenir un sourire. Elle savait combien ses lettres et ses dessins, bien que rudimentaires, étaient appréciés par Éléonore. Cette complicité et ces petites attentions mutuelles étaient le ciment de leur amitié. Pour sa part, la commandante avait pris l’habitude de lui envoyer différents bonbons, que se soit en couleur, saveur ou encore en forme. La soldates essayaient toujours de trouver des choses particulières d’apparence. Éléonore, retrouvant peu à peu son calme, observa son amie avec une tendresse visible. Leur échange léger et joyeux avait non seulement allégé l’atmosphère, mais avait aussi rappelé à Éléonore l’importance des petites choses, des moments de rire partagés qui illuminaient les jours les plus sombres.

"Je crois que tu pourrais vendre tes œuvres, tu sais," plaisanta Éléonore en se redressant, "il y aurait sûrement un marché pour les dessins d’une agente du Cipher Pol."

Les deux femmes échangèrent un regard complice, leur lien renforcé par ce moment de partage et de légèreté. Éléonore se sentit soudain plus légère, plus forte, prête à affronter les défis à venir avec la certitude que, quoi qu’il arrive, elle pourrait toujours compter sur son amie.

‘’Ah oui ? Votre rencontre a dû être digne d’un coup de foudre, du moins de son côté ! Et bien, au moins tu sais qu’avec de la volonté tu peux faire tomber n’importe qui à tes pieds. C’est très impressionnant.’’

Au loin, le jardin était animé par l'effervescence des enfants plongés dans leur chasse au trésor. Des cris de joie résonnaient entre les arbres et les buissons, créant une symphonie de rires et d'exclamations. Les voix aiguës et enthousiastes des plus jeunes se mêlaient aux questions curieuses et interrogatives des plus âgés, formant un chœur dynamique et vivant. Les enfants couraient dans toutes les directions, leurs visages illuminés par l'excitation de la quête. On pouvait entendre des "Regarde, j'ai trouvé un indice !" et des "Par ici, vite !" qui se perdaient dans le bruissement des feuilles et le murmure du vent. Certains d'entre eux brandissaient fièrement des petits objets ou des symboles qu'ils avaient découverts, tandis que d'autres se regroupaient pour déchiffrer les indices et planifier leurs prochaines actions.  Un petit groupe se rassemblait autour d'un serviteur, les yeux grands ouverts et les oreilles attentives, écoutant les conseils donnés avec une attention fébrile. Les éclats de rire fusaient lorsqu'une solution était trouvée ou qu'une découverte inattendue était faite, remplissant l'air d'une joie pure et contagieuse.

Au milieu de cette agitation, des moments de calme relatif apparaissaient brièvement, lorsqu'un enfant s'arrêtait pour examiner un indice de plus près ou pour discuter de la prochaine étape avec ses camarades. Ces instants, bien que brefs, ajoutaient une texture riche et variée à l'ambiance générale, comme des respirations entre les éclats de joie et les courses effrénées. Les serviteurs, bien que discrets, participaient activement, guidant les enfants avec des sourires bienveillants et des encouragements subtils. Leur présence rassurante ajoutait une touche de sécurité à l'aventure, permettant aux jeunes explorateurs de se concentrer pleinement sur leur quête. Cette scène vivante et colorée était un rappel constant de l'innocence et de la pureté de l'enfance. Les rires des enfants, résonnant comme une mélodie éphémère à travers le jardin, apportaient une chaleur et une lumière particulières à ce coin de paradis, un contraste bienvenu avec les préoccupations et les responsabilités des adultes. Éléonore, observant ce spectacle, ressentait un doux réconfort, une pause bienvenue dans le tumulte de ses pensées et de ses souvenirs.

‘’Et comment vas ta fille ?’’ Souffla finalement tout bas l’officière.


Dernière édition par Éléonore Grey le Dim 16 Juin 2024 - 5:19, édité 1 fois
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Fiesta d'enfant sous la surveillance du GM
Les festivités battaient leur plein durant ce goûter d'anniversaire de ces délicieuses petites filles qui n'oublieraient pas de sitôt cet instant de joie. Une journée magique pour les triplettes qui s'amusaient comme des folles en compagnie de toutes leurs amies. Malheureusement, ce jour qui leur était réservé pour fêter leur venue au monde il y a de cela huit ans allait bientôt sonner le glas. Les heures défilèrent à une vitesse inouïe que personne ne vit filer. Pas même les deux jeunes femmes du Gouvernement en charge de leur protection.

Leur mission allait sous peu arriver à leur terme. L'activité chasse au trésor à laquelle s'adonnaient avec autant d'entrain les gamines s'achevaient dans les cris de joie des gagnantes qui n'étaient autre que les deux jumelles Jade et Zoé. Les autres participantes bien que déçues de ne pas avoir été au bout de la chasse se voyait quand même récompensé de cadeaux fabuleux constitués de friandises et de bonbons acheté tout spécialement pour l'occasion.

- " Lulutsu va... " Hésita un instant Chang'e qui garda son attention sur les trois petites princesses du jour se précipiter au centre du jardin où furent disposé leur énorme gâteau d'anniversaire peint aux couleurs préférées des sœurs ainsi que de tous les cadeaux qu'on leur avait offert. " Elle va bien d'après les dernières nouvelles que j'ai reçues d'elle y'a six mois... Enfin je l'espère du fond du cœur. "

Cela faisait si longtemps que la Sœur de Lune n'en avait pas eu. Une durée qui lui sembla interminable aussi loin de son enfant dont elle ignorait presque tout de sa vie depuis bientôt trois ans. Trois longues années durant lesquelles l'ange aux cheveux blancs en avait eu si peu. Il faut dire qu'il ne lui était pas facile de garder une correspondance avec son petit ange qui lui manquait terriblement.

Leur lien devant resté méconnue du monde et plus particulièrement de son Ordre qui prendrait des sanctions terribles s'il l'apprenait. De ce fait, communiquer avec sa fille était un risque qu'elle ne pouvait se permettre de prendre trop souvent. Durant cette séparation forcée dont elles souffraient toutes deux, seulement cinq lettres furent reçu par la Parissienne qui les avait gardé bien précieusement dans ses affaires.

- " Dans sa dernière lettre, j'ai bien senti que mon absence lui pesait énormément. " Soupira tristement l'albinos qui sentit son cœur s'étreindre de douleur en imaginant son bébé dans le mal. " Elle a prit plus de risque qu'en temps normal. Certaines choses qu'elle m'a dites étaient assez explicites et si par malheur quelqu'un l'a lu, on pourrait facilement... " Déglutis avec difficulté l'agente dont les phalanges se mirent blanchir a telle point elle sera les poings pour contenir ses émotions. " ... Comprendre le lien qui nous unit toutes les deux. Ce qui la mettrait en grand danger... "

Sa plus grande peur était de voir sa fille subir le même sort qu'elle avait vécu il y a presque dix ans. L'imaginer enfermé dans une cage comme une bête sauvage jusqu'à ce que le verdict tombe de soit la laisser en vie pour lui offrir une seconde chance ou soit la tuer pour en faire un exemple. Dans les deux cas, Chang'e ne le supporterait pas et l'Ordre aurait à souffrir de son courroux vengeur. Car rien ni personne ne saurait la dissuader de détruire les Sœurs de Lune. Et si pour cela elle devait faire part du plan de la Reine-mère de se rebeller contre le Cipher Pol, la nymphe n'hésiterai pas un seul instant.

- " En-tout-cas, elle a bien grandi. " S'exprima-t-elle avec une grande douceur dans la voie en repensant à la photo d'elle qui était glissée dans l'enveloppe de sa dernière lettre. " Regarde par toi-même. "

Avec une fierté non dissimulée, la demoiselle fouilla dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir une petite pochette en cuir d'où elle sortit la photo de son amour de fille. Sur cette dernière, arborant un sourire radieux, une magnifique adolescente de dix-sept ans aussi belle qu'un clair de lune y était représentée. La jeune fille aux longs cheveux violets pareils aux deux améthystes étincelants de ses yeux ressemblait beaucoup à sa mère. Une ressemblance peu ordinaire quand on sait que les deux femmes ne partageaient pas le même ADN.

- " Qu'est-ce que tu en penses ? " Lâcha avec entrain la Parissienne qui tendit la photo à sa meilleure amie. " De nous trois, c'est elle qui va briser des cœurs par millier ! Enfin... " Ricana de façon malicieuse la Danse-lame tandis que sa sœur de cœur observait la photo. " Faudra déjà que qui que ce soit arrive à l'approcher suffisamment. "
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Fiesta d'enfant“La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.”
Éléonore observait Chang'e avec une tendre préoccupation alors que son amie partageait ses inquiétudes concernant sa fille, Lulutsu. Son visage habituellement résolu et calme laissait transparaître une lueur d'émotion alors qu'elle écoutait attentivement. Les mots de Chang'e, chargés d'une anxiété palpable et d'un amour maternel profond, résonnaient en elle; Éléonore avait souvent ressenti ce genre d'émotion avec sa propre famille. Les sourcils légèrement froncés, Éléonore serrait discrètement les poings, ressentant le poids de la solitude et de la distance que Chang'e devait supporter pour protéger leur secret. Elle connaissait trop bien la douleur de devoir se séparer de ceux qu'on aime pour des raisons aussi complexes et dangereuses, ou simplement parce que le destin le décidait ainsi.

Pourtant, malgré la gravité de la situation, la soldate admirait la force et la volonté de Chang'e à protéger sa fille, même au prix de sa propre tranquillité d'esprit. Son regard bleu acier exprimait une empathie profonde, mêlée à une admiration silencieuse pour la résilience de son amie. Elle hocha simplement la tête, montrant à son amie qu’elle écoutait toujours, mais dans l’immédiat ne souffla aucun mot, ils n’étaient pas utiles en ce moment. Quand Chang'e sortit la photo de sa fille, Éléonore ne put s'empêcher de sourire avec tendresse en attrapant le portrait. Elle savait à quel point chaque image de Lulutsu était précieuse pour Chang'e, symbolisant une connexion maintenue malgré les obstacles insurmontables. Tout en laissant ses yeux clairs glisser sur la photographie, elle fut à nouveau surprise par la ressemblance frappante des deux demoiselles, qui malgré tout ne partageaient aucun lien de sang.

‘’À chaque fois que je la vois, je suis soufflée par votre ressemblance…’’ Souffla-t-elle simplement.

Le silence qui suivit fut empreint de compassion et de compréhension mutuelle entre les deux femmes. Éléonore s'efforçait de trouver des mots réconfortants qui pourraient apaiser l'anxiété de son amie, même si elle savait que les préoccupations de Chang'e ne disparaîtraient pas aussi facilement. Finalement, Éléonore posa doucement sa main sur l'épaule de Chang'e, exprimant ainsi son soutien silencieux. C'était un geste simple mais chargé de toute la force de leur amitié, un lien qui transcendait les épreuves et les distances imposées par leurs responsabilités. Même si elles n’avaient pas le même rôle auprès du gouvernement, en devenant une soldate à la solde du gouvernement, elle avait compris par quoi était passé son mari.

‘’Dis-moi, que dirais-tu d’une sortie entre filles demain? Je suis encore à Marie-Joie une journée. Je pars après-demain matin avec le bateau de Pandore. Avec l’heure qui avance, je ne crois pas que nous aurons le temps de bien profiter, mais demain, je propose shopping, spa et restaurant pour rattraper un peu le temps qui nous a coulés entre les doigts sans le vouloir,’’ offrit-elle avec un sourire chaleureux.

Cette proposition, empreinte de légèreté et de réconfort, était une tentative d'Éléonore pour ramener un peu de joie et de normalité dans la vie de son amie, mais aussi dans la sienne. Un moment de détente bien mérité, loin des inquiétudes et des obligations, pour se rappeler qu'il y avait encore des raisons de sourire et de profiter des petits plaisirs de la vie.
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