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[Event Terminus Jaya] Le soleil se lève aussi

Terminus Jaya

Ou l'avènement de Sainte Adela

[Contexte RP] Terminus Jaya


En surface, dans les ruines de la cité Caravelle.

En apparence, ou du moins en surface, les combats sur l'ile de Jaya touchaient à leur fin. De la cité Caravelle ne restait qu'un champ de ruines fumants parsemé de cratères et de débris, et ou les seuls êtres encore en mouvement étaient les silhouettes massive et inhumaine des Pacifistas.

Quadrillant lentement la désolation calcinée qu'est devenue la cité, les cyborgs du gouvernement font le travail pénible qui suit toute bataille ou ils sont engagés en masse, examiner les restes des ennemis pour identification, récupération des pacifistas réparables et récupérations des corps des autres. Nul recherche de survivants en revanche, aucun révolutionnaire ne s'est rendu. et les machines de guerre n'ont de toute façon pas reçu l'ordre de faire de prisonniers.

Coté quai, les seuls humains du secteur sont une équipe de sapeur de la brigade scientifique qui finissent d'installer un ponton de soutient flottant pour pallier à la destruction du port, et commencer à faire le bilan de la première vague d'assaut.

- Je crois que j'ai jamais vu autant de carcasses de PX, t'imagines le fric qu'on vient de balancer la ?
- Difficile à dire pour l'instant, je dirais... De quoi armer trois quatre flottes de cuirassés ou assurer la survie annuelle d'une dizaine d'états...
- Ouais ben en tout cas je suis content d'être chargé du soutien logistique et pas de la vague d'assaut.
- Ils étaient combien les gars de Lust ? Mille ? Deux mille ?
-  A mon avis elle tenait pas de registre d'enrôlement, alors on saura jamais. Parce que maintenant qu'on a vu ce que laissait le canon des PX3, y'a clairement plus moyen de compter. Et comme on a pas vu de survivants...
- Tu crois que Lust va s'en tirer ?
- Je suis ingénieur, pas toubib. En tout cas elle à morflé sévère.
- Et il parait que Sloth et Greed ont salement douillés aussi.
- Heureusement que la Brigade est la pour leur sauver les miches a ses corsaires...
- Chuut ! Greed est pas loin ! Elle pourrait nous entendre !
- Et ça jetterait un froid...
- Pff ! T'es con !
- Et Pride ?
- On sait pas trop, les communications non prioritaires ont été restreintes a cause de l'attaque pirate sur le Cuisino, alors on manque un peu d'infos. On a juste reçu un appel de Sentomaru qui nous disait de consolider avec les troupes qu'on a. Et puis plus rien.
- Ah si, y'a les Alabastiens qui ont appelés, ils disent qu'ils ont paumés leur prince.
- Celui qui a un nom à coucher dehors ?
- Hahypet Néfertari. Il a débarqué à l'Est pour faire plaisir à Sainte Adela, et il a réussi à se faire capturer par la révolution.
- Aie, elle risque de bouder, j'aimerais pas être le pauvre type qui va aller lui annoncer qu'elle a perdu son jouet qui sent le sable chaud. C'est un coup a finir en nourriture pour dinos ça.
- Hé les gars, j'ai un Pacifista qui a fini de déblayer un des tunnels, d'après ses capteurs y'aurait tout un réseau la dessous ! ça pourrait expliquer pourquoi ils ont si peu de morts confirmés chez les révos, et pourquoi on a pas vu les locaux courir partout en hurlant.
- Alors on suit les consignes, on continue la pacification, dis aux troupes des plages de continuer à ratisser en venant vers nous, et fais creuser ceux qu'on a ici. Ils auront beau se terrer comme des rats, on a tous ce qu'il faut pour aller les chercher au fond de leur terrier.
- C'est parti, dératisation lancée !


[...]


En dessous, dans les profondeurs de Jaya

Sous les ruines de la cité Caravelle, dans les tunnels de La Dessous, régnaient une activité fébrile. Déplacé dans la cité souterraine bien avant le début du combat, la population n'avait pour l'instant pas eu à souffrir de la folie de Sainte Adela. Mais au vu de la destruction effectuée à la surface, il était évidemment aussi bien pour les instances civils que pour les soldats de l'Armée Révolutionnaire, que les Pacifistas n'avaient pas fini leur œuvre, et qu'ils n'allaient faire aucune distinction entre les habitants de Jaya et leurs alliés. Et après réflexion, personne ici n'était partant pour une résistance, certes héroïque, mais prélude à un massacre global. Alors en bas aussi, on s'activait sec.

- Raven et Yukikurai sont restés en surface et vont avoir du mal a nous rejoindre directement. On a du faire sauter tous les tunnels d'accès vers la cité pour éviter que les pacifistas nous suivent...
- Dites leur de ne pas chercher a rejoindre la cité, il faut qu'ils décrochent des forces ennemis et se replient directement vers les plages du Sud de la bouche. C'est par la que nous allons évacuer.
- Evacuer ? Et les civils ?
- Emilie a rassemblé une flotte pour emmener tout le monde. Mais elle est coincé à bord du Cuisino !
- On va se faire massacrer par la marine !
- ils ont autre chose à faire, toute leur flotte est en train de protéger le Cuisino contre l'attaque d'une forte flotte pirate juste devant la Bouche, il n'y aura personne en mer au Sud. Et puis c'est pas comme si on avait le choix non ?
- Alors on déplace tout le monde vers la bas ?
- On a des tunnels qui débouchent presque sur la plage, il faut faire sortir et embarquer tout le monde au plus vite.
- Ça va être un bordel monstre.
- Oui, et dés qu'on sera repérés ça sera un carnage monstre.
- Oui notre rôle va être de s'assurer de protéger la zone d'embarquement le temps que tout le monde soit à bord. Nous devons d'abord faire croire à une résistance dans la cité souterraine aussi longtemps que possible pour y concentrer les Pacifistas. Et dés qu'ils auront repérés la flotte il faudra leur interdire l'accès à la plage jusqu'à que tout le monde ait embarqué.
- Bon, faites passer le mot, on va avoir besoin d'être sacrément efficace. Il faut qu'on organise les civils en groupes d'embarquement, qu'on leur répartisse les blessés a emmener, et qu'on reconstitue les unités de combats qui vont gérer l'escorte et la défense.


[...]


Quelques heures plus tard, dans les tunnels les plus au Sud.

Au milieu d'une foule de citadins dense et paniqués, des sapeurs révolutionnaires se fraient avec difficulté un chemin dans un tunnel étroit et surpeuplé. Des enfants sanglotent dans les jupes de leur mère. Des blessés serrent les dents pour ne pas crier quand on les déplace. ça sent bon l'humanité toute nue, la peur, le sang, la sueur...

- C'est bon ! Celui ci est dégagé ! On voit le jour au bout !
- On tombe sur quoi?
- Difficile à dire, on a évité de se pointer dehors pour ne pas se faire repérer, mais ça avait l'air calme.
- Il faut envoyer des éclaireurs au plus vite, les gens deviennent intenable et au premier mouvement de panique tout le monde va se faire piétiner.
- On peut pas sortir a découvert tant qu'on est pas sur que la flotte est la.
- Appelons les !
- C'est trop risqué, la brigade scientifique est surement à l'écoute.
- Trouvez moi des volontaires ! Et croisons les doigts pour tomber sur les gars restés en surface et la flotte d'Elise.


HRP

Les règles du RP :



  • RP de conclusion, deux messages par joueur dans ce topic.
  • A chaque post, le joueur suivant s'annonce
  • Délai max de 72H pour poster


Merci à tous, et que les jeux vous soient favorables Panda3  

    Nous étions en train de traverser la Jungle en direction de la côte qui donnait sur la cité caravelle, lorsque mon escargophone sonna. Je reçus des informations de la part des survivants. Le mot d’ordre était le repli. La cité n’était plus et toutes les troupes devaient se replier vers le sud pour l’extraction.

    Je n’en revenais pas, est-ce qu’on venait de me dire que l’on avait perdu ? Que l’on fuyait la queue entre les jambes ? Je ne pouvais pas l’accepter. Comme nous étions proche de l’orée de la jungle, nous continuâmes. Je n’avais pas eu la force de l’annoncer à ceux qui me suivait. J’étais dans le déni. Ils nous avaient fallu tellement d’énergie pour nous remettre en route, je ne voulais pas casser cet élan.

    Je me pris une claque monumentale en sortant de la jungle. Là où nous aurions dû voir la cité, il n’y avait plus rien. Il n’y avait que des petits points tous semblables qui accrochait la lumière. Non qui produisait des lasers. Mes yeux et mon empathie me disait qu’il n’y avait plus que les machines de malheurs du gouvernement. Je tournai ensuite les yeux sur la troupe qui me suivait. Ils étaient tous esquintés. C’est vrai que l’affrontement avait tourné en notre faveur, mais à quel prix ? Etions-nous près à combattre une nouvelle horde de Pacifista ? Non ! Il fallait donc faire une retraite stratégique, pour pouvoir revenir plus fort. Plus tard.

    C’était mon devoir de veiller à la survie de tous ces gens qui me suivaient. Les responsabilités qui m’incombaient me firent accepter la réalité et le bien fondé des ordres que j’avais reçu. Il était temps que l’on se replie et mon rôle était de permettre à tous de quitter l’ile vivant. Si au passage, je pouvais jouer un mauvais tour au gouvernement, je n’hésiterai pas. Je devais avouer que pour le coup j’étais plutôt mauvais perdant. On s’était préparé du mieux qu’on avait pu et tous ça pour ça. J’étais déçu, mais il fallait que j’assume mon devoir.

    « Camarade ! Vous voyez la situation comme moi. Vous voyez notre état. Je vous ordonne de me suivre et de se replier vers le sud. Il nous faut évacuer l’ile. Je comprends votre déception, votre rage. Cependant, il nous incombe à nous qui sommes encore plus ou moins bien portant de permettre à nos amis blessés et aux civils de quitter l’ile en toute sécurité. »

    « Ceci est notre devoir, notre mission ! »


    Bien que beaucoup de gens étaient déçus de devoir se replier, ils acceptèrent mes paroles en tant qu’Atout et se rangèrent à ma décision. Nous longeâmes donc la forêt vers le sud. Arrivé à l’extrémité sud de celle-ci, nous retrouvâmes un autre groupe de révolutionnaire qui se rendait au point d’extraction. Parmi celui-ci, il y avait les deux jeunes femmes qui étaient présentes au début des affrontements. Je me portai à leur rencontre.

    « Je suis content de vous voir en vie. Comment s’est déroulé votre bataille ? »

    « De mon côté, nous avons réussi à faire fuir Sloth, au prix de menues blessures. Comme vous pouvez le voir. Ce n’est qu’une petite victoire malheureusement, vu qu’il nous faut nous replier. »


    Soudain, il y eut une rumeur grandissante et je vis arrivé Krishna sur le dos Mr Wolfy, mon monstre marin. Krishna me jeta un regard sévère en sautant au bas de sa monture. Il portait encore l’harnachement de son scaphandre. Et derrière eux, j’aperçu une troupe de scaphandrier.

    « Tu es dans un sale état laisse-moi t’examiner ! »
    « Nous n’avons pas le temps, puis on m’a déjà apporté quelques soins. »
    « C’est vrai tu auras tout le temps quand tu seras mort. Il y a encore pas mal de sang qui sort de ta plaie à l’abdomen. Laisse-moi regarder à ça ! »
    « Ok, mais raconte-moi ce qu’il s’est passé de ton côté. »

    C’est ainsi que Krishna refit mon bandage en m’expliquant ce qui leur était arrivé.

    Alors qu’ils étaient en embuscades sous la mer au large de de la côte Est de l’ile, ils avaient coulé trois navires qui tentaient de débarquer sur la partie nord de l’ile. Avec leurs équipements sous-marins et la présence de Mr Wolfy les combats avaient été relativement facile. Dès qu’ils avaient fait deux, trois trous dans la coque ils se repliaient et laissait la mer faire le reste du travail. Cependant, attiré vers le nord, ils avaient laissé passer le navire des Alabastiens qui avaient fait le tour.

    Ne voyant plus de navire arrivé de Nord, ils avaient décidé de se replier vers le Sud. Là, il avait intercepté un dernier navire. Mr Wolfy avait réduit la quille du navire en charpies à coup de griffe. Puis d’un puissant coup de boule, il avait fendu le navire en deux. Mais à leur grande surprise au lieu d’avoir une foule de soldats en panique dans la mer, c’étaient des Pacifistas qui coulaient tranquillement. Leurs yeux s’illuminant dans l’eau, ils se mettaient à marcher imperturbable au fond de la mer.

    S’ils ne savaient pas nager, ils marchaient sans problème dans l’eau et étaient étanche. Pensant avoir le dessus plusieurs scaphandriers les attaquèrent et y perdirent la vie, car même sous l’eau la différence de puissance était bien trop grande. Seul Mr Wolfy était de taille. Utilisant son retour à la vie pour agrandir ses crocs, il arracha la tête d’un cyborg. L’eau pénétrant dans son corps créant des courts-circuits il finit par exploser, endommageant les androïdes qui l’entourait.

    Cependant, il y avait près d’une vingtaine de Pacifista et c’était trop risqué d’attendre que Mr Wolfy les détruise tous. Du coup Krishna et les autres, cherchèrent un moyen plus rapide. Ils dénichèrent deux ancres et leurs chaines. Le monstre marin s’en saisit dans sa gueule, puis nagea à grande vitesse autour des armes du GM. Les ancres se plantèrent dans deux cyborgs, puis il emmêla les autres dans la chaine. Lié entre eux, ils se déplaceraient moins vite. Et avec un peu de chance l’un de ceux transpercés finiraient par exploser.

    Ensuite, ils ressentirent l’énorme explosion et comprirent qu’il était temps de rejoindre les autres.


    Une fois pansé par Krishna, il me força à monter sur Mr Wolfy pour reprendre notre marche vers le point d’extraction. Fier commandant sur son destrier guidant ses troupes, je commençais à comprendre la force de la symbolique et le courage que ça pouvait insuffler dans le cœur de gens.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2613-fiche-de-yukikurai
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2519-bakasaru-yukikurai-presentation-terminee
    Le monde de Jaya venait de s’effondrer et voici maintenant plusieurs heures que nous étions tous reclus dans les souterrains de la Cité Caravelle que l’équipage de Pacifistas de l’Impératrice venait de réduire en miettes. Certains blessés se remettent difficilement de leurs affrontements et … je dois bien avouer que j’en fais partie. Mon dos et tout mon corps me font souffrir, mais je m’efforce de tenir bon, je ne montre rien et mon visage reste froid et fermé, vide de toute émotion. Je reste là , à écouter ce que les dirigeants de la Révolution et le Conseil de feu, la Cité Caravelle, parviennent à échanger. En lâchant quelques remarques de temps en temps.

    « Les Pacifistas vont entrer, et nous seront prit en tenaille, organisons des troupes d’évacuation, par priorité des blessés. J'irais auprès des civils afin de recueillir des informations sur leur état. »

    Ou bien encore.

    « Regardez autour de vous, nous sommes dans notre futur tombeau si nous n’agissons pas immédiatement. »

    La peur de ne pas savoir ce que l’extérieur nous réserve peut en effrayer plus d’un, et certains membres du Conseil sont assez réfractaires quant à sortir maintenant. Je le suis également, certains d’entre nous ici sont réellement blessés et ne pourront pas se déplacer seul, il leur faudra du soutien et des accompagnants. Je ne sais pas ce qui se trouve dehors, comme tout le monde ici, mais ce que je sais, c’est que je ne veux pas qu’après notre lamentable défaite face à ce monstre de la « piraterie », nous nous fassions ensevelir et nous mourrions ici si bêtement. Finalement, la décision finale fut d’organiser des moyens d’évacuations, depuis une sortie que la Révolution possède, qui donne directement sur la plage du Sud de l’ile. Et qui permettra ainsi, de rejoindre la flotte d’Emilie Knox. Je ne sais guère la façon dont nous pourrons être assurés que sa flotte y sera disposée étant donné que personne ne veut communiquer via den-den avec elle. Je me contacte de donner un avis positif à ce que tous les dirigeants propose pour finalement rejoindre Meira qui s’était posté à l’avant-garde avec d’autres révolutionnaires.

    « Puis-je te parler Meira ? »

    « Bien sûr … éloignons nous. »

    « Nous allons quitter les bas-fonds, partir vers la plage et rejoindre la flotte d’Emilie Knox. Vaillant ne devrait pas être très loin. »

    « Ne devrait pas ? Et si nous ne parvenons pas à le récupérer ? »

    « Nous sommes arrivés avec la flotte d’Emilie, j’ose espérer qu’ils auront l’intelligence de faire naviguer notre navire jusqu’à nous. »

    « Quoiqu’il en soit … comment veux-tu t’organiser ? »

    « Oui mademoiselle Gray … comment voulez-vous vous organiser ? »

    En tournant la tête, j’aperçois alors une bonne cinquantaine de révolutionnaires et de civils qui nous ont suivis et qui comptent écouter ce que j’ai à dire. Je comprends à cet instant que je ne peux plus me permettre de faire des messes-basses avec Meira et que je dois prendre en compte que je me suis portée garante de la protection des habitants de la Cité Caravelle en me battant à leurs côtés. Meira pose une main réconfortante sur mes épaules et s’avance alors.

    « Quoi que tu décides … se sera la bonne décision. Je reste ici. »

    « Je veux te retrouver au bout du tunnel, on est bien d’accord ? »

    Dis-je à mon amie en lui prenant la main avant qu’elle s’éloigne. Ce qu’elle me répond d’un simple hochement de tête avant de réarranger son épée dans son dos. Son état semble s’être stabilisé et je peux lui faire confiance en toute circonstance. Les minutes qui suivirent ne furent que de l’organisation afin de pouvoir mener des groupes jusqu’à la sortie décidée par la direction des Révolutionnaires. Nous n’étions plus que des machines à réfléchir, prête à agir et organiser les troupes afin que nous puissions sortir d’ici vivant. Je me rapproche de plusieurs civils pour les aider à rassembler leurs affaires.

    Certains blessés me supplient de ne pas les bouger, est-ce de l’indifférence ou de l’inhumanité, mais je ne compte pas opérer un demi-tour dans mon esprit et je les aiderais du mieux possible afin que personne ne soit blessé davantage. Afin de tenir debout, je me serre de mon Sorcery Climat-Tact comme d’un bâton de maintien, malgré l’aide que certains révolutionnaires et civils veulent m’apporter, je me contente de poliment leur répondre que je suis là pour les aider et qu’ils doivent commencer à se regrouper pour fuir d’ici.

    C’est finalement après une bonne demi-heure, que nous commençons à voir le fameux bout du tunnel avec tous les blessés et les différents groupes qui regardent le cortège d’ouverture d’un air soucieux. Il est vrai que la sortie se trouve ici, mais qu’avons-nous comme certitude que personne ne se trouve en dehors à nous attendre. La plage est pourtant si proche de nous et nous n’aurions qu’à simplement fuir. Je m’avance alors vers le groupe principal pour prendre la parole.


    « Laissez-moi sortir en première. »

    « Non ! La laissez pas, c’est une pirate, elle va juste s’enfuir avec la flotte de notre véritable sauveuse et nous laissez crever. »

    Des regards se tournent alors vers cette voix féminine et visiblement apeurée au possible. Je me tourne à mon tour, d’un regard de main droite dans mes longs cheveux ondulant le long de mon dos, je libère vraisemblablement toute mon aura de séduction dans le tunnel. Les plus hésitants se mettent à lui intimer de se taire et les moins hésitants ont leurs regards plongés dans le mien.

    « Pensez-vous que j’aurais risqué ma vie si je ne tenais pas à vous sortir d’ici ? Nous sommes ici et maintenant, ensemble dans la même situation. Je n’accepterai pas d’être mise de côté à cause de mon passif de pirate. Il est temps d’ouvrir les yeux, je ne suis là sur ordre de personne et mon objectif est de vous aider à partir d’ici en vie. Nous avons vécu des instants intenses ensemble. Nous avons perdu tant d'êtres chers. Notre âme bien plus que notre corps en souffre, et il est temps de quitter cet endroit. Ensemble. À présent, monsieur le Maire excusez-moi. »

    Un nouveau revers de main dans mes longs cheveux, avant de faire volte-face à la foule derrière nous. Je réajuste ma mini-jupe et mon chemisier en commençant à faire tournoyer mon Sorcery Climat-Tact dans mon dos. Monsieur le Maire s’écarte légèrement, demandant à ses conseillers de me suivre de près afin d’établir une potentielle contre-offensive si les extérieurs sont conquis par nos ennemis.

    « Soutenez Elisabeth L. Gray. À vos positions, Sam, en soutien direct à la Reine du Climat, tu dois être prêt à la défendre à la moindre trace ennemie. Lundvik, charge-toi de consolider le moral des troupes, je vais venir avec toi. Lorsque Sam et Elisabeth auront jugés que les extérieurs sont praticables, il n’y aura pas une minute à perdre. »

    [Event Terminus Jaya] Le soleil se lève aussi 23e89210
    Manegärm "Caravelle" Belmud
    Maire et héros local

    [Event Terminus Jaya] Le soleil se lève aussi 44f1f610
    Hallertau « Fort-en-Gueule » Sam
    Milicien et maître du commerce

    Le conseil est en pleine déchéance … avec la mort d’Othar, ces hommes ne sont plus que des coquilles vides. Mon Sorcery Climat-Tact une fois assez chargé en énergie froide, je le lance devant nous, libérant une nuée de bulles froides, contrastant avec la pression atmosphérique chaude de l’extérieur. Grâce à l’air libéré qui fait pression sur le sol et tout ce qui entoure notre voie de sortie, j’écarte toute possibilité de pièges adverses. Et grâce aux bulles froides, je crée un puissant mirage, nous permettant de quitter la grotte sans que personne ne puisse nous voir … pendant quelques minutes seulement, tant que mes bulles froides ne se seront pas dissipées à cause de la chaleur ambiante.

    « J’y vais. »

    Nous avançons à pas de loup en compagnie de Sam Hallertau, un homme d’une stature et d’une loyauté impressionnante. Il ne parle pas beaucoup mais ne dit jamais rien d’inutile … ce qu’il fit dans la seconde qui suivit notre sortie au grand jour, sous un ciel lui aussi incompréhensible et jonglant entre les arcs en ciels, la pluie, le soleil couchant.

    « Elisabeth … je sens des gens. Dépêchez. »

    D’un geste sûr, je me retourne vers la plage et aperçois alors trois énormes galions, semblant appartenir à Emilie Knox de part le drapeau qui flotte au-dessus. Et au milieu de ces galions … mon navire ! Vaillant guidé par des navigateurs de la révolution.

    « Sortez ! TOUS ! ET FUYEZ ! »

    Dans un ultime élan, tous les groupes révolutionnaires et civils se mettent à quitter le tunnel, organisé de manière à alterner entre un groupe de combattants et un groupe de blessés et de médecins devant être emmenés de toute urgence. Avant de quitter le tunnel je me suis assurée de passer auprès de tous les civils possibles et d’établir un système de priorité et de gravité des blessures. Permettant ainsi aux personnes gravement atteintes et portant une croix au poignet d’être évacués en priorité, venant ensuite le groupe des tatoués d’une étoile. Les blessés sévèrement mais dont les jours ne semblent pas en danger. Je me suis gardée de les classifier et les aient simplement organisés de cette façon avec les dirigeants révolutionnaires pour fluidifier la sortie du tunnel, ne laissant ainsi percevoir à personne que sa situation est moins grave que son voisin. Toutes les situations sont graves en l’état actuelle des choses.

    Au moment où le premier groupe sort du tunnel, mon mirage les recouvre un instant avant qu’il commence à peine à se dissiper. La température ambiante et l’excès de personnes à rendre invisible n’est pas jouable, mon plan de fuite discrète est un échec. Sam le comprend à mon regard et se met en alerte, il me pointe alors la forêt du doigt. Je comprends qu’il a ressenti des présences et me décide à contre-attaquer avant même que nos opposants ne puisse avoir le temps de faire quoi que se soit.


    « Cyclone Tempo ! »

    D’un bond magistral, une femme parvient à éviter mon attaque climatique et se repose sur le sable de la plage d’une manière si gracieuse. Sauf elle, tous ses agents en costume noirs ont été soufflés par mon attaque.

    « Ainsi donc c’était vrai, Elisabeth L. Gray, la Reine Climatique aurait rejoint les forces armées de la Révolution. »

    « Qui êtes-vous ? »

    « Attention Elisabeth … elle veut vous tuer. »

    [Event Terminus Jaya] Le soleil se lève aussi S60d
    Shinai "Délice mortel" Tetsuo
    Agent du CP9

    « Shinai Tetsuo, agent du CP9 … cela vous dit quelque chose très chère ? »

    « Allons bon … le CP9 se mêle aux agissements d’une Impératrice maintenant ? Laissez mes compagnons quitter cette île … et je vous promets que vous n’aurez pas à subir le même sort que Spectre et l’Agent Hantz à Water Seven. »

    « Votre renommée vous suis. Et si vous pensiez qu’une Impératrice nous empêcherait de mettre la main sur vous, Elisabeth. Vous vous trompez. »

    « Sam … je te prierais de bien vouloir protéger la fuite de nos alliés. Je m’occupe de cette folle. »

    Alors que je ne pensais avoir affaire qu’à cette femme vêtue d’un vêtement typique Wanokunien, un homme de trois mètres de haut et d’une stature bien plus supérieure à celle de Sam débarqua sur la plage depuis les cieux, soulevant une masse énorme de sable. Mon acolyte s’arrêta dans son élan et rapprocha son dos du mien pour me chuchoter.

    « C'est la grosse merde là ... elle, vous pouvez la tenir, mais cette brute ? Même moi il m'inquiète. »

    [Event Terminus Jaya] Le soleil se lève aussi 1714659716-hd-wallpaper-shin-anime-dorohedoro-ebisu-netflix
    Angron "Executeur" Brutus
    Agent du CP9

    Je suis face au mur, mais je ne compte absolument pas le montrer aux troupes. Certains hommes et certaines femmes s’arrêtent et se préparent à combattre … leur regard est empli d’une détermination impressionnante, mais il est hors de question que je les laisse combattre à nouveau. Plus de mort, c’est terminé ! Nous avons perdu, la Révolution s’est fait écraser par une Impératrice et nous ne laisserons pas le Gouvernement nous en prendre davantage. D’un geste rapide, je libère une bourrasque tranchante de mon arme climatique, un cyclone tempo si fin, qu’il trace une ligne parfaite dans le sable, devant cette dénommée Tetsuo et son acolyte géant.

    « Il est hors de question que vous touchiez à ceux dont j’ai promis d’assurer la sécurité. Osez franchir cette ligne … et nous vous ferons rejoindre vos défunts amis du CP9. »

    Nous sommes là, devant l’opposition Gouvernementale, cette fois, ce ne sont plus des machines en face de nous. Mais de véritables armes à tuer, le Cypher Pole 9 est de nouveau entré en scène. Et en face de lui, le Maire de la Cité Caravelle, Sam Hallertau, des leaders révolutionnaires et moi, sommes alignés, prêts à leur empêcher toute avancée jusqu’à ceux que nous avons jurés de protéger. Restés aux arrières, nous avons Lundvik qui se charge d’organiser la fuite globale. Les navires d’Emilie sont là … et ils vont commencer à se remplir. Nous sommes blessés et affaiblis … mais nous ne faillirons pas, tant qu’il restera un civil à évacuer, notre objectif n'est plus de combattre, mais de gagner du temps !
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    Heliamphora
    You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
    La nouvelle de la défaite s'abattit sur l'armée révolutionnaire tel un coup de massue. Les Den-Den Mushi crachaient l'information avec un mélange de terreur et d'urgence, répandant la nouvelle comme une traînée de poudre parmi les soldats. La cité Caravelle, était tombée aux mains des Pacifistas. C'était un choc, un coup dur pour tous ceux qui avaient combattu avec résolution. Maintenant, la priorité était de fuir, de protéger les civils et de quitter l'île au plus vite. Sur la plage, où se tenaient Helia, Calypso et Hayase, une atmosphère de consternation régnait. Les visages des soldats étaient marqués par une multitude d'émotions : la surprise, la colère, la déception. Ils avaient investi tant d'efforts, tant d'espoirs dans cette bataille, pour être finalement repoussés. Les regards échangés étaient chargés de tristesse et de résignation. Helia ressentait le poids de la défaite sur ses épaules, mais elle refusait de se laisser abattre. Son regard scrutait l'horizon, cherchant des solutions, des moyens de protéger ceux qui étaient présents.

    Les cris d'ordre et d'urgence des officiers se mêlaient aux murmures inquiets des soldats, créant une cacophonie de sons discordants sur la plage. Certains appelaient à la retraite, insistant sur la nécessité de sauver ce qui pouvait encore l'être, tandis que d'autres exprimaient leur désir de rester et de se battre jusqu'au bout. Mais face à la réalité implacable de la défaite, la nécessité de fuir s'imposait à tous, non seulement pour notre survie, mais aussi pour celle des civils qui dépendaient de nous. Helia tenait fermement son nouveau prisonnier, ses plantes enserrant son corps pour le maintenir sous contrôle. À côté d'elle, Calypso et Hayase se tenaient prêtes à partir. Cependant, avant de se mettre en marche, Helia fit une brève halte pour récupérer son sac et en sortir des cataplasmes. La douleur des blessures infligées au combat commençait à se faire sentir maintenant que l'adrénaline de la bataille retombait. Ses mouvements étaient devenus plus lents, chaque mouvement provoquant une vague de douleur qui semblait s'insinuer dans chaque fibre de son être. Avec une grimace, Helia appliqua les cataplasmes sur ses blessures, essayant de contenir la douleur et d'éviter une perte de sang excessive pendant la marche à venir. Les soins d'urgence étaient rudimentaires, mais ils étaient suffisants pour maintenir ses forces et lui permettre de continuer à diriger son groupe vers le point d'évacuation. Malgré la douleur, son esprit restait concentré sur le plan d’évacuation.

    Le long de la côte, des navires échoués témoignaient de la violence des affrontements passés, de la fureur des vagues de l'océan et de la brutalité des combats qui s'étaient déroulés sur cette terre autrefois paisible. Tous avançaient rapidement le long du rivage, leurs pas pressés résonnant sur le sable meurtri par les événements récents. Helia laissa ses yeux vagabonder sur les vestiges de la nature, sur les arbres déracinés, les fleurs écrasées, les créatures terrifiées. Une douleur sourde étreignit son cœur, un sentiment de tristesse et de colère mêlées. Pourquoi la nature devait-elle toujours être la première victime des conflits humains ? Pourquoi était-il nécessaire de sacrifier tant de vie innocente ? Les pensées tourbillonnaient dans l'esprit d'Helia, cherchant désespérément des réponses à ces questions troublantes. Où était passée la jungle verdoyante, le sanctuaire vivant qu'elle avait connu ? Elle avait disparu sous les yeux ahuris des soldats, balayée par la folie destructrice de la guerre. La tristesse et la frustration imprégnaient chacun de ses pas, mais elle n'avait pas d'autre choix que d'avancer. Ses pensées étaient avec ceux qui étaient tombés, avec la cité désormais perdue.

    Pourquoi tant de morts ? Pourquoi tant de souffrance ? La sauvageonne ne pouvait s'empêcher de se demander quelles étaient les motivations réelles du gouvernement. Était-ce vraiment pour maintenir l'ordre et la paix, ou y avait-il quelque chose de plus sinistre derrière tout cela ? Elle sentait une profonde incompréhension monter en elle, une indignation face à l'injustice flagrante de la situation. Le gouvernement semblait voir la Révolution et tous ceux qui lui étaient proches comme des ennemis à écraser, des pions à sacrifier pour atteindre leurs propres objectifs. Mais Helia refusait de se soumettre à cette vision du monde. Pour elle, chaque vie avait de la valeur, chaque être vivant méritait d'avoir une chance, mais surtout son utilité. Entre les expériences scientifiques et les atrocités de la guerre, le gouvernement révélait sa véritable nature, une facette d'hypocrisie et de cruauté dissimulée derrière un masque de légitimité. Et c'est dans cette révélation que Helia puisa, la conviction que se faux Gouvernement devait tomber…


    Résumé:


    Dernière édition par Heliamphora le Dim 2 Juin 2024 - 19:00, édité 1 fois
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    Quel carnage, tant d'effort pour une fuite aussi pitoyable, il y avait de quoi avoir la rage. J'aurai voulu rester à m'apitoyer sur mon sort, mais il n'y avait pas le temps pour ce genre d'enfantillages.

    "- Heureuse également de vous revoir Atout Yukikurai. Pour notre part, il y a eu beaucoup... beaucoup trop de blessés et de morts sur la plage. Tant du côté révolutionnaire que chez les opposants. Nous avons cependant neutralisé deux grosses têtes parmi ceux-là. Le prince alabastien devrait être quelque part pas très loin, pris au piège dans l'un des Green Pop de Heliamphora, tandis que nous avons ici le second de Sloth." expliquais-je en faisant un signe de tête vers l'homme toujours torse-nu et ligoté de toutes parts. "Surtout ne le détachez pas, il peut invoquer un génie qui exauce ses souhaits s'il a l'occasion de... se frotter le corps..." continuais-je, encore gênée de la manière dont j'amenais les choses devant un membre éminent de l'armée révolutionnaire.

    "- Ah et également nous sommes tombés sur une de mes connaissances de longue date, mais elle a été gravement blessée, je crains que ses prothèses n'aient besoin d'une maintenance plus ou moins pressante." indiquai-je en regardant du coin de l'œil Hayase.

    Alors que je racontais la situation, des visions d'horreur de la bataille me parvenaient de manière passive et subliminale, me remémorant le cuirassé en chute libre en train d'écraser tant de valeureux soldats. Les cris de douleurs, de peur et l'odeur. L'odeur du sang, du sable et de la mer. Il est vrai que j'avais une certaine facilité à me rappeler de quelques scènes lorsque celles-ci m'avaient marquée, chose pratique dans l'optique de les poser sur une toile par la suite. Mais cela, je ne souhaitais jamais le faire sortir de mes souvenirs, cet instant de cruauté et d'échec, je préférais mille fois l'oublier plutôt que de l'assumer. Une larme s'écoulait le long de ma joue, et je sentis avec distinction le chemin qu'elle parcourut le long de mon visage, presque le dernier endroit de mon corps à ne pas avoir subi trop de modifications suite aux expériences du Gouvernement Mondial. J'allais frapper l'arbre le plus proche mais Heliamphora retint mon bras.

    "- Tu as raison, cette pauvre nature a déjà suffisamment perdu aujourd'hui, désolée..." soufflai-je.

    Sans rechigner davantage je suivis le cortège qui se dirigeait vers le sud de l'île, le plus vite nous aurons évacué les civils, le plus vite cette catastrophe sera terminée.

    Le soleil se lève aussi

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    Le soleil se lève aussi
    Cette guerre ne fut ponctuée que de défaites pour la jeune Yorha. Depuis son combat contre la Shichibukai Méria jusqu'à ce maudit utilisateur de Fruit du Démon de la lampe, la cyborg avait subi de nombreuses blessures visible sur le châssis dont était composé aux trois-quarts son corps. Quant à son visage dernier vestige de son humanité, il était recouvert d'hématomes violacés et d'écorchure. Des blessures physique certes qui disparaîtraient avec le temps, mais pas celle qu'elle ressentait dans son cœur et dans son âme. Sa fierté de guerrière en avait pris un sacré coup durant ces affrontements où la poupée de fer se fit malmener sans pouvoir vraiment y opposer une résistance digne de ce nom.

    Le monde regorgé d'individu tellement plus puissant qu'elle, que l'ex agente du Gouvernement réalisa qui lui fallait devenir plus forte. Mais par dessus tout, qu'elle ne pourrait jamais y arriver tout seule. Surtout que dans ce chaos monumental, la demoiselle en avait perdu deux de ses camarades. Loin de savoir ce qui avait pu se passer durant son absence dans la cité de Caravelle, la jolie brune aux yeux ambrés désespérait de revoir Kant et la vieille madame Andersen en vie.

    Dissimulant son désarroi au regard de tous ceux qui l'entouraient, Hayase salua d'un simple hochement de la tête le révolutionnaire que l'on surnommait l'Ermite ainsi que les hommes et les femmes qui l'accompagnaient. Un homme d'une grande importance pour l'armée de Freeman qui n'était pas inconnu à la Cocoyashoise qui avait entendu parler de lui à de nombreuses reprises lors de son passage dans le camp adverse. Quelqu'un dont la jeune femme se méfiait tout comme le reste de ses compagnons. Un sentiment qu'elle partagea sans mal avec son amie Clic Clic qui intervint sans attendre suite aux propos de Calypso.

    - " Je m'en occuperai une fois qu'on aura quitté cet endroit. " Déclara l'adolescente d'un ton sec qui surprit tout autant l'ange de fer qui la regarda en haussant un sourcil interrogateur. " Mais avant ça... "

    Sur ces mots, Chromie attrapa sa capitaine par le bras avant de s'écarter de quelques pas du groupe afin de s'entretenir en tête-à-tête avec elle.

    - " Qu'est-ce qu'on fait ici ? " Lui demanda-t-elle dans un murmure pour que personne ne puisse capter leur conversation. " On sait pas du tout qui sont ces gens et la tête de certains d'entre eux ne m'inspire pas confiance du tout... " Souffla la jeune fille de dix-sept ans en zieutant les concerné en coin avant de reporter son attention sur Hayase. " Gunnm... Retournons à l'Irrévérence et partons. On a plus rien à faire ici. "

    En un autre temps, la cyborg aurait donné raison à son amie. En effet, elles n'avaient en effet plus rien à faire en ces lieux et les deux membres de l'Adventice avaient mieux à faire que de rester planter là. Comme rechercher leurs deux amis disparus. Seulement, aujourd'hui les choses étaient bien différentes. Déjà, Hayase craignait qu'il fût déjà trop tard pour leurs compagnons. Il n'y avait aucune trace d'eux nulle part et retourner arpenter les ruines de la ville était devenu beaucoup trop dangereux. Malheureusement, il fallait se rendre à l'évidence.

    - " Tu as raison... " S'exclama  la Cocoyashoise en forçant un sourire pour ne pas inquiéter plus que de raison sa camarade. " Nous allons partir... Mais pas seules. "

    - " Quoi ?! " Lâcha sans le vouloir Clic Clic de surprise. " Mais de quoi tu... "

    - " On va partir avec Caly et les autres. " La coupa sèchement et sans ménagement Hayase qui posa sur elle un regard dur qui ne souffrait d'aucune contestation. " On a besoin d'eux. "

    - " Mais... " Hésita un instant la bricoleuse qui baissa tristement les yeux à l'idée d'évoquer un sujet dont elle redoutait la réponse. " Pour Kant et grand-mère.. ? "

    Sans un mot, la poupée de fer posa une main chaleureuse sur l'une des épaules de son amie tout en secouant lentement la tête. Abattue, l'adolescente comprit le message que voulait lui faire passer Hayase. Pour celle-ci, il était déjà trop tard. Pour l'ange de métal, l'équipage qu'ils formaient alors à cet instant venait de perdre deux des leurs. Néanmoins, malgré le chagrin que Chromie ressentait, il n'était pas encore venu le temps de les pleurer. Pour l'heure, la jeune fille fit marche arrière pour retourner à leur vaisseau afin de le ramener.

    Toujours aussi silencieuse, la cyborg prit à son tour la route pour rejoindre les soldats révolutionnaires qui se replièrent pour rejoindre des navires d'évacuations qui les attendaient. Cependant, quelque chose attira l'attention de la jeune Yorha au moment où elle leur empointa le pas. Alors que ses bottes foulaient le sable, elle vit du coin de ses yeux étoilés un être vivant bouger à l'orée de la forêt dévastée. Une créature beaucoup trop petite pour être un humain.

    Curieuse, la jeune femme s'approcha de l'endroit où elle l'avait vu. Derrière les racines d'un arbre déraciné, la révolutionnaire y découvrit un petit animal qui tentait de se cacher. Une adorable boule de poils blanche qu'elle reconnue immédiatement à son petit museau rose et à ses grandes oreilles.

    - " Pauvre petit... " S'exprima avec douceur la poupée de fer en voyant dans quel état se trouvait le léporidé effrayé qui essayait de se cacher et dont l'une de ses pattes arrières se trouvait dans un piteux état.

    Paisiblement, Hayase s'agenouilla sans faire de geste brusque avant de tendre lentement ses doigts d'acier vers lui. Apeuré, le lapin tenta de s'enfuir, mais la douleur qui le tiraillait dans sa patte l'en empêcha et des petits couinements plaintifs s'échappèrent de sa gueule.

    - " N'ai pas peur.. " Lui stipula la demoiselle qui lui souriait chaleureusement tout en approchant le bout de ses doigts du museau de l'animal qui souffrait. " Je ne te ferai pas le moindre mal. "

    Devant l'humaine qui lui faisait face, la mignonne bête qui remua son petit nez se mit en humer le métal froid. Voyant que cette dernière ne semblait pas être un danger pour lui, le lapin se détendit quelque peu, permettant ainsi à Hayase de l'attraper. Glissant délicatement une main sous son ventre tout doux, elle le souleva afin de le caler confortablement dans ses bras.

    - " Je vais m'occuper de toi, tu verras. " Déclara-t-elle tout en tapotant doucement le museau du léporidé qui la fixait de ses grands yeux ronds avec confiance.

    Sur ces dernières paroles, la cyborg qui se trouvait dorénavant seule sur la plage, usa de ses nouvelles forces retrouvées grâce au jus de mandarine que lui avait donné Clic Clic un peu plus tôt pour rattraper la femme végétale ainsi que Calypso.
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    - Aieuh !

    Je me réveille au moment ou on me jette brutalement du lit ou je faisais un petit somme bien mérité. Je trouve a tâtons mes lunettes dans la poussière, constate qu'un des carreaux est complétement pété, et qu'on a visiblement tenté une très mauvaise réparation sur un cadre tranché en deux...

    - Oh mince, désolé, ça va ?

    Et puis je ne suis pas du tout tombé de mon lit en fait. Qu'est ce que je fous dans un tunnel moi ?

    Et soudain, en même temps que la douleur qui revient me lancer comme si on bougeait une lame qu'on m'aurait tanqué dans le flanc, je me souviens ! Jaya ! La plage ! La guerre ! Le pacifista et les lasers ! America !!

    - Non mais parce qu'en tournant le coin juste la, le brancard a tapé la grosse pierre qui dépasse ici, et du coup je me suis écrasé le doigt, j'ai lâché le manche, le truc s'est incliné d'un coup, et hop vous êtes tombés. ça va ?

    - Ou est America ? et Raven?!
    - Raven est devant, sur la plage, et America, c'est le chien c'est ça ? Il l'a suivi.

    Alors ils vont bien, c'est le principal. Fermant l'oeil qui n'a plus qu'un verre cassé, je tente de faire le point sur le décor, je suis couché par terre dans un tunnel, bon, au moins c'est du terrain connu. A coté de moi deux révos a l'air stressé tiennent le brancard dont je viens de tomber, et derriére eux, d'autres sont visiblement en train de s'impatienter.

    - Dites, on se remet à avancer maintenant ? Parce que ça chauffe la derrière alors on préférerait autant ne pas faire durer l'attente...
    - Désolé désolé, monsieur Paul ? Vous remontez sur le brancard ?
    - Non ! Je vais marcher !
    - Ah ?
    - Aidez moi à me relever !

    Je tends les bras, et on m'empoigne pour me remettre sur pied. Ce qui me permet de localiser plus précisément l'endroit ou j'ai mal, juste sous le bandage qui semble me couvrir depuis le cou jusqu'aux hanches. Ouille...Eloignant les bras je m'agrippe à la paroi la plus proche pour ne pas tomber, fais prudemment un pas, puis difficilement un autre...

    - Arhg ! Oubliez ce que j'ai dit... Portez moi dehors...

    Ça grommelle un peu dans les rangs mais l'urgence prend le pas sur les mécontents, et une fois réinstallé dans mon brancard nous reprenons la marche, une centaine de mètres de plus dans un brancard qui prend un malin plaisir a heurter avec force tous les coudes du tunnel, me faisant ressentir a chaque fois toute la profondeur des plaies que je dois cacher sous mes bandages, et hop, nous voila a nouveau dehors.. Et sans surprise, c'est toujours la guerre.

    Sur la plage ou nous venons de débouler, une foule de réfugiés se presse vers des chaloupes en train de faire des aller retour vers une poignée de  gros navires. Pendant que les bruits familiers de féroces combats retentissent dans la jungle toute proche. L'évacuation est en cours, et sans surprise les monstres à nos trousses ne veulent pas lacher prise...

    - Allez allez ! On ne faiblit pas! Aux navires !

    Je suis un héros, je ne peux pas mourir bêtement ici....
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    Derrière la ligne tracée par la sorcière et le duo de tueurs du CP9, c'est au tour des silhouettes honnies et familières des Pacifista d'apparaitre. Visiblement les agents ne se sont pas déplacés en solitaire, et la plage d'embarquement risque sous peu de devenir un nouveau champ de bataille, car il semble peu probable qu'une ligne dans le sol suffise à arrêter le Gouvernement Mondial.

    Et pourtant, les cyborgs n'avancent pas. A peine surgis de l'orée de la jungle, la ligne de machine s'est arrêté, figés net en plein mouvements, leurs têtes se tournant avec une parfait synchronisation dans la même direction, quelque part vers le Nord, la baie de la bouche ? Ou plus loin, le Cuisino ? Et soudain, réagissant avec le même ensemble que s'ils n'étaient qu'une seule silhouette, les cyborgs font demi tour et se précipitent vers le Nord dans une hâte aussi inhabituelle que dérangeante, désertant la plage en moins de temps qu'il n'en faut pour se demander à haute voix ce que veut dire ce bordel..

    Une hâte et un retrait suspect qui s'explique très vite pour ceux assez prés pour entendre parler la tueuse du CP9.

    « Merde. Kiyori vient de buter Sainte Adela..»
    « Hum... »
    « Les Pacifistas viennent de recevoir une directive de protection prioritaire ! Ils nous obéissent plus. Tu comprends mieux la ?»
    « Mouais. Et puis on se pèle »

    Et c'est vrai que le temps vient de se faire plus froid. Et même plus que ça, on dirait qu'il neige sur la plage tropicale de Jaya.
      Pourquoi faire un détour et passer par les tunnels ? Au vu de la situation, nous avons décidé de continuer en avançant par la plage. Effet, faire rentrer tout le monde dans les tunnels prendrait bien trop longtemps. Puis de ce côté-ci de l’ile nous avions plus ou moins gagné, ce qui nous offrait une relative sécurité. Être sous terre ne nous protégerait pas beaucoup plus, pour toute ces raisons nous continuâmes par la plage.

      Au loin nous visualisâmes des bateaux, j’espérais que c’était les nôtres sinon ça allait être problématique. Devant le manque de précision des informations perçue par mes yeux, j’embrassai la situation avec mon empathie. Là, ce fut tout de suite plus clair. Les auras de la plage aussi bien que celle des navires ne souhaitaient qu’une chose, fuir et se mettre à l’abri. Je reconnus également l’une ou l’autre auras dans le tas. Nous étions au bon endroit.

      « Les gars nous arrivons au point d’extraction. C’est bientôt fini. Je ressens une menace qui approche par le nord. Je vais aller sa rencontre.
      Faite bien attention de ne pas vous faire tirer dessus en arrivant.
      Et pour ceux qui sont encore vaillant, j’ai ressenti un navire qui semblait se diriger par ici. Je ne sais pas s’il vient pour nous attaquer, mais ceux qui le souhaitent peuvent tenter de l’intercepter. »


      Je bifurquai vers le nord pour intercepter le danger. En approchant, je vis que d’autres s’étaient déjà portés à leur rencontre pour protéger les blessés. Ils tenaient en respect deux humains, mais au loin, je vis les silhouettes de malheurs approcher.

      « Mr Wolfy, dans les cyborgs ! »

      Ses pattes arrière qui étaient artificielles se plièrent et se détendirent. En un bond de grenouille géante nous étions au milieu d’eux. J’en embrochai deux comme dans une joute. Je laissai ma Naginata là et je descendis de Mr Wolfy. Je me mis à marcher de manière souple, puis soudain je me retrouvai dans le dos des cinq Pacifista restant. En chemin, j’avais dégainé et frapper chacun d’eux. Icy Tenshi Kage ! Lorsque je rengainai mon arme, il y eut de petites étincelles et ils cessèrent de bouger. Le froid ayant endommagé leur circuit.

      La douleur me rattrapa ensuite et la grosse main de Viktor m’empêcha de m’effondrer.
      « Pourquoi tu n’en fais qu’à ta tête ? J’aurais pus me charger de l’un ou l’autre également. »
      « Je sais, mais garde de force pour protéger ceux qui en auront besoin. »
      « Un jour, je te ferai entendre raison. En attendant, je te repose sur Wolfy. »

      Ses grandes mains me soulevèrent et me reposèrent sur Wolfy. Il me rendit Yuking et nous partîmes rejoindre la dernière ligne d’assaillant. Mais soudain, les Pacifista filèrent comme s’ils avaient la mort aux trousses. L’air se rafraîchit et il me sembla que des flocons se mirent à tomber. Leurs bisous froids me faisaient le plus grand bien. Quelque chose dans l’atmosphère venait de changer.

      « Allons-nous finalement gagner ? »
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      Les civils et survivants s’attroupent sur les navires, la plupart d’entre eux ont réussi à l’atteindre, je sens un poids qui s’apaise dans mon cœur. Mais je reste assez tendue pour ne pas baisser ma garde … les deux tueurs devant nous n’ont pas encore bougés mais sont de véritables électrons libres pouvant nous sauter à la gorge à tout moment.

      « Derrière eux ! Des pacifistas ! »

      « Oh non encore eux … Sam … veux-tu bien te détacher afin d’aider les civils et blessés à terminer l’embarquement s’il te plaît ? »

      « Elisabeth … nous allons les empêcher d’avancer. »

      Face à moi, les deux tueurs du CP9 ne daignent pas bouger et me voilà seule, accompagnée de trois leaders révolutionnaires, restés pour me soutenir si un potentiel affrontement se lance. J’essaie encore tant bien que mal de gagner du temps, mais on dirait que nos opposants n’ont plus envie de le perdre, ce temps.

      « Laisse moi cette sorcière. »

      Ainsi, la Geisha s’élance vers moi avec un poignard caché dans ses cheveux, nous échangeons quelques coups d’une violence surprenante. Mes côtes me font encore terriblement souffrir, et elle ne manque pas de le voir en observant un filet de sang couler le long de ma lèvre.

      « Vous êtes affaiblie Elisabeth, ce n’est même pas drôle. »

      « Cessez donc. »

      Je plonge mon regard dans celui de mon adversaire, la déstabilisant une seconde, c’est tout ce dont j’avais besoin afin de me retourner, de scinder mon arme climatique en deux et de lui asséner une violente Thunder Ball en plein thorax. Le choc foudroyant eut pour effet de la déstabiliser davantage et de la faire tituber en arrière jusqu’à son énorme garde du corps.

      « Arrête de t’amuser. »

      « Cette garce … »

      Soudain, derrière eux, les troupes de Pacifistas s’arrêtèrent subitement. Et se tournèrent vers le Nord … qu’est-ce qu’il y a dans cette direction ? J’entends alors la conversation entre les deux tueurs du CP9 et mon corps manque un battement. Kiyori est présente ? Elle aussi ? Et elle vient de tuer Sainte Adela ? Mon dieu le monde vient de vivre un terrible bouleversement ? À seulement quelques kilomètres d’ici ?

      « On dirait que la victoire vient de basculer de bord. »

      Le regard de Shinai Tetsuo s’emplit d’une haine sans nom, si elle le pouvait, elle me tuerait là, d’une manière dont elle seule semble avoir le secret. À présent, les agents du CP9 ne sont plus que deux, au milieu d’une horde de révolutionnaires en train de fuir. Hésitants, ils n’ont le temps de rien que la température ambiante chute drastiquement et des flocons viennent caresser ma peau nue.

      « Que fais-tu, sorcière ?! »

      « Ce n’est pas moi … étonnement. »

      Je prends quelques secondes pour ranger mon Climat-Tact à la ceinture et je lève ma main droite, paume vers le ciel, et regard vers les nuages, des flocons épousent ma peau, me faisant frissonner. Alors que les cieux étaient ensoleillés, orageux il y a plusieurs heures. Et maintenant nimbés d’un blanc nacré, relâchant des flocons de plus en plus épais.

      « Est-ce possible qu’elle soit là ? »

      « C’est quoi ça encore ?! »

      « Maintenant que votre cheffe est morte … je vous conseille d’abandonner toute poursuite. Les Pacifistas ne semblent plus vous obéir. Vous êtes en infériorité. »

      Ma voix est calme, je m’efforce de rester droite, les bras croisés sous ma poitrine. Mon regard est plongé dans ceux de nos opposants. Je suis épuisée, mais je ne bouge pas d’un iota, je resterai là, debout, entre le CP9 et les derniers civils et révolutionnaires embarquant. Du coin de l’œil j’aperçois notre navire, Vaillant, se frayant un chemin entre les galions d’Emilie. Nos alliés ont réussi à le retrouver et ont eu l’intelligence de l’embarquer dans la fuite.
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      Heliamphora
      You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
      "Pas juste elle… Il serait dommage que tu te fasses mal aussi. Merci d’avoir expliqué la situation à Yukikurai, toute cette histoire me rend rageuse," souffle la rousse en serrant doucement la main de Calypso dans la sienne.

      Heliamphora n’était pas douée pour les accolades amicales et ne savait pas vraiment comment s'y prendre, alors la pression d'une main était ce qu’elle pouvait offrir de mieux pour l’instant. Avec un soupir, ses yeux aux tons forestiers se tournèrent vers Hayase qui discutait non loin avec sa compagne. Elle profita de leur passage dans le campement pour récupérer son laboratoire portatif avant de retrouver Calypso.

      "Attendons ton amie avant de partir. Elle avait l’air de vouloir nous suivre et nous lui devons bien ça, elle nous a beaucoup aidés durant le combat."

      Une fois le trio réuni, qui était entre-temps devenu un groupe éclectique aux couleurs maintenant ternies par la défaite, ils reprirent la marche, guidant les survivants et les civils vers un lieu plus sûr. Pendant ce temps, certains, encore aptes à combattre, retenaient les Pacifista qui s’étaient lancés à leur poursuite. Une fois près du lieu de regroupement, des bateaux y étaient installés, les coquilles vides attendaient les passagers en détresse. Il fut difficile d’organiser les lignes de passage, tout le monde étant apeuré et fébrile à l'idée de trouver refuge à l’intérieur des coques métalliques géantes qui leur promettaient sécurité. Après avoir mis en sécurité leurs deux prisonniers, Helia préféra rester à l’extérieur, observant les vagues de réfugiés se faufiler à l’intérieur des chaloupes pour prendre le chemin d’une possible liberté.
      Ses yeux se posaient parfois sur la végétation restante, se ressourçant mentalement dans le fait que, malgré tout, Mère Nature reprendrait toujours le dessus, mais la douleur n’en restait pas moins présente. Toutefois, ses pensées noircies furent attirées par une conversation :

      "Une fois les bateaux remplis, on va où ?" demanda un homme incertain.
      "Dans l’immédiat, je dirais Skypiea, mais il faut une bonne raison," répondit la femme qui l'accompagnait.
      "Et comment on monte là-haut ? On ne va quand même pas prendre le Knock-up ?"
      "Il y a toujours le Highest Way.''
      ''Et on fait quoi une fois aux Heaven’s Gate ? Ils ne vont pas laisser rentrer les bateaux aussi facilement ! Surtout si le Gouvernement surveille… Il ne faudrait pas griller notre couverture là-bas."
      "On n'a qu’à camoufler les bateaux," souffla la verte qui s’était approchée d’eux.
      "Se camoufler ? Et comment tu veux faire ça ?"
      "Eh bien, avec les matériaux nécessaires, je peux aider à transformer les bateaux pour qu'ils aient l'apparence de bateaux de touristes en voyage. J’ai besoin de plantes pour créer différentes décorations naturelles : couronnes de fleurs, colliers de fleurs, banderoles de feuilles géantes… Cela offrira une couverture simple mais suffisante."
      "Hmm, pas l’idée la plus folle que j’aie entendue," marmonna son interlocuteur masculin. "Mais ça ne règle pas le problème du chemin à prendre. Clairement, la Marine ne va pas nous lâcher de sitôt."
      "Durant mon passage ici et à la ville de Caravelle avant la guerre, j’ai vu des utilisateurs de Climat Tact. On peut clairement jouer avec les conditions météorologiques et les mettre à notre avantage."
      "Hmm… C’est déjà plus que ce que nous avons. Une fois que tout le monde sera à bord, on va partager tes idées, mais de quoi as-tu besoin pour transformer les bateaux ?"

      Helia laissa un faible sourire s’étirer sur ses lèvres vertes avant de sortir de l’une de ses poches une poignée de G-pop.

      "Des volontaires qui peuvent porter cette mousse sur eux. Elle permet d’offrir une terre fertile temporaire pour garder en vie des plantes. Je peux aussi en créer d’autres, mais si on met la main sur des fleurs ou toute autre plante de cette jungle et qu’on les place là-dedans, je pourrais les travailler plus tard et m’aider dans la tâche."

      Helia n’était pas très enthousiaste à l'idée d'arracher des plantes pour les laisser mourir plus tard, mais en même temps, ils étaient coincés et elle n’avait pas d’autre solution. Elle pourrait toujours s’installer dans un coin du bateau, placer quatre G-pop et rester en contact avec eux en s’installant au centre de la formation, ce qui permettrait à la mousse de survivre plus longtemps. Une fois l’accord donné, elle s’éloigna vers Calypso et Hayase. Elle expliqua son plan aux deux femmes, cherchant leur soutien dans la tâche avant d’offrir le même discours aux autres volontaires. Une fois tous d’accord, elle écrasa une G-pop sur eux, les laissant se faire envelopper par la mousse qui les recouvrait presque entièrement.

      "La tâche est simple, vous ignorez les combats. Montez la plage et ramassez le plus de plantes, de fleurs, et de champignons colorés que vous trouvez, tout ce qui fait festif. Mais nous avons besoin des racines des plantes, sinon elles vont immédiatement périr. Vous les prenez et les plantez dans la mousse, celle-ci fera le reste. Nous avons le temps que les bateaux se remplissent pour faire le plein. Alors allons-y…" souffla une dernière fois la verte qui guida le groupe à l’apparence des plus étranges.

      ❦ ❦ ❦

      Ce n’est que de longues minutes plus tard que le groupe revint, ressemblant à des masses végétales, couvertes de diverses plantes. Ils embarquèrent sur l’une des dernières chaloupes encore présentes, pour prendre la route de l’un des bateaux de sauvetage.


      Résumé:
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      Ma dernière attaque n’avait été qu’un coup de bluff. Je n’avais plus d’énergie. Il me restait à peine assez de force pour tenir encore debout. Comme les étoiles qui brillent plus fort avant de s’éteindre, j’étais en train de brûler mes dernières forces pour avoir l’air puissant et rassurant. Même ma colère faiblissait. Ce n’était pas plus mal, car je pus penser plus clairement.

      Mon sens du devoir prit le relais. Mon besoin de protéger les faibles et mes alliés me portaient. J’arrivai derrière une blonde qui repoussait des assaillants alors que ceux-ci se décidaient à prendre le même chemin que les Pacifista. Je remerciai les vaillants défenseurs d’un regard, mais ne sentant à présent même plus la douleur, je n’avais pas assez d’énergie pour m’étendre en discours.

      « Aidons à la fin de l’évacuation ! Nous nous féliciterons de les avoir repoussés plus tard. Nous tâcherons de comprendre ce qu’il vient de se passer plus tard. »

      Je remontai sur le dos de Mr Wolfy et fit route vers les navires. Je crois que je perdis partiellement connaissance. Les souvenirs de notre évacuation que je garde ne sont que les perceptions de mon empathie guettant tout danger, sondant toutes les âmes qui nous entouraient. Et une fois que je me sentis suffisamment en sécurité se fut le trou noir.
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      La porte du Paradis, à quelques lieues au large de Jaya,

      Sur l'immense structure flottante ou est bâtie la Porte du Paradis, on assure depuis des dizaines d'années l'ancrage au niveau de la surface de la magnifique route de nuages qui permet de passer de la mer bleue à la mer blanche, pour aller notamment visiter la superbe ile céleste de Skypeia. Et puis, depuis qu'un dragon céleste s'est installé la haut pour des vacances qui s'éternisent, on a aussi mis en place une surveillance stricte des accès, tout en montant drastiquement les taxes de passage. Ou comment allier sécurité et apport financier...

      - Il est bizarre le temps non ?
      - Ah vraiment ? Tu trouves que le temps est bizarre ?
      - Ben... Un peu non?
      - Dis donc niveau observation t'es rudement fort. Et c'est quoi qui t'as mis la puce a l'oreille hein ? Le fait qu'on soit dans une putain de tempête de neige si violente qu'on voit même pas l'autre coté de la porte ?
      - Euh.. Ouais... Et pis qu'y pèle aussi...
      - Et pis qu'y pèle aussi... Mais comment t'as passé les tests de recrutement ?
      - Ben, j'ai fait une croix.
      - Non mais ta gueule, c'était une question rhétorique. Et je suppose qu'on a pas de dotations d'hiver hein ?
      - Ben, on est une ile tropicale normalement alors. Le plus chaud qu'on a, c'est le heat dial de la cuisinière...
      - Alors tout le monde dans la cuisine avant qu'on finisse tous congelés !
      - Et la porte ?
      - Et quoi la porte ? On y voit rien a deux mètres, tu crois vraiment qu'il y a des gens qui naviguent par ce temps ?! Allez bouge ! Je sens mes orteils durcir !


      Un peu plus loin, dans une épaisse tempête de neige pas du tout naturelle.

      Au cœur de la tempête, une étrange zone de calme blanchâtres englobe les navires naviguant en file indienne de la flotte d'Emilie. Un véritable tunnel qui semble creusé au sein même du blizzard neigeux, un tunnel de tempête aux bords parfaitement net, coupant la tempéte comme des murs invisibles, dont le plafond racle le sommet des mats, et dont les parois sont si proches des voiles qu'il suffit de se pencher au bout de la vergue et de tendre la main pour la retrouver couverte de neige.

      Au dessus de la flotte, la neige se modèle pour prendre la forme d'un gigantesque visage d'Emilie sculptée dans la neige de la tempête, manifestation démente de son immense pouvoir pendant qu'elle s'adresse à tous les navires qu'elle protégé le temps nécessaire au plan décidé par les révolutionnaires.

      A tous les navires, la porte est dégagée, avancez un par un dans l'ordre défini, nous n'avons pas de temps à perdre...

      S'enfuir non pas par la mer au risque d'une poursuite marine, mais bien filer droit vers les nuages, en passant au travers de la porte du paradis avant de disparaitre sur la mer Blanche comme autant de fantômes.

      Jaya est peut être tombé, mais la révolution y a sauvé tous les habitants du massacre promis par le GM. Et en chacun d'eux sommeille maintenant le cœur brulant d'un ennemi du Gouvernement Mondial.