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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Luvneel, un royaume renommé, dernier point de transition important avant la traversée de Reverse Montain. Avec la Banshee enfin en votre possession, et Valkia quasiment sur pied après un passage à vide et une consommation excessive d’opium, que tu prenais grand soin de régulariser pour éviter une trop forte dépendance ou un sevrage trop stressant pour son corps.

En ce moment, le bateau était en cale sèche dans le chantier naval dans les docks, il avait besoin d’un nombre conséquent de réparations après le carnage que vous aviez causé lors de votre évasion. Surtout Jaina et son explosion. Ainsi, aucun de vous trois n’habitait entre ses murs.

Ça ne t’empêchait pas pour autant d’aller voir de temps à autre les charpentiers exercer leur art. Pendant ta période dans la Marine, la navigation et tout ce qui y touchait de près ou de loin. C’est comme ça que tu avais suivis des cours de timonerie et plus jamais personne ne prendrait la barre en ta présence. Même pas le capitaine.

Tu écoutais avec solennité les menuisiers couper et marteler le bois pour la réfaction des cabines et du second pont. Tu regardais avec attention les gréeurs s’adonner à la maintenance des cordages en place et donner des ordres quant à la voilure qui devait être intégralement changée.

Au revoir le drapeau immonde de Dranzegul et bonjour l’emblème des Ravengeuse. Un corbeau surmontant un crâne et parsemé de rose, symbole de la capitaine. Mais vous vous étiez toutes mises d’accord sur le corvidé qui vous rassemblait toutes.

Tous ces corps de métier qui s’organisaient et ne formaient plus qu’une seule entité, telle une fourmilière, cela avaient de quoi impressionner. Et bien que tu possédais un cœur aussi froid que l’après-vie, tu n’en restais pas moins admirative.

Une bourrasque se leva et vit volter le col de ton manteau et tes cheveux sur son passage que tu retins d’une main. Après un soupir, tu regardas la montre à gousset placée dans une de tes poches. Elle affichait la fin de la matinée. Une fois rangée, tu te décidas enfin à rentrer en ville. Les composants de l’infirmerie du navire étaient presque épuisés après cette semaine éprouvante en mer et tu désirais refaire un stock avant votre départ.

Tu n'étais pas sûr que les pharmacologues détenaient tout ce dont tu avais besoin, il faudra certainement pousser jusqu’à Union John, voire plus loin sur la troisième voie pour compléter les manques.

Le chantier se situait à l’opposé du port où vous aviez accosté et le centre économique se trouvait entre les deux. La bonne affaire pour toi. T’y rendre ne demanda qu’une petite demi-heure. Sur le chemin, tu te retins pour ne pas laisser s’échapper ton envie pressante d’ôter la vie. Il valait mieux faire profil bas dans votre conjoncture.  

D’ailleurs, tu n’avais pas apporté tes armes iconiques. Ils seraient incongrus d’effrayer le tout-venant. Seules tes ailes cybernétiques, indéfectible extension de ton être, t’accompagnaient. Et chaque jour, elles entraînaient leurs lots d’œillade et de regards interloqués. Évidemment, tu les gardais repliées pour pouvoir progresser dans la foule sans heurt.

Dans la rue commerçante, tu tombas bien rapidement sur une échoppe arborant le caducée et le serpent. Tu y pénétras et une voix chaleureuse et masculine t’aborda.

— Bonjour madame !
— Bonjour.

Tu lui répondis d’une ton égale, dénotant complètement avec son enthousiasme, ce quoi ne manqua pas de le désarçonner un instant. Mais comme tout bon tenancier, il reprit vite contenance et enchaîna.

— Que puis-je pour vous ?
— Mon équipage s’prépare au grand voyage sur Grand line. J’en suis l’méd’cin d’bord. J’ai b’soin d’refaire mes stocks, expliquas-tu toujours froide, en t’approchant du comptoir.
— Bien sûr, dites-moi ce qui vous manque.

Il sortit un profond sac en papier pour y placer ta commande et se retourna vers ses nombreux tiroirs.

— Du paracétamol et d’l’ibuprofène en conséquence. D’la povidone iodée, du Ciprofloxacine. J’n’ai plus d’Diclofénac et d’Fluconazole. On est aussi arrivé à la fin des compresses stériles et des bandages. Mettez-moi également des strippes et un lot d’seringues et des aiguilles qui vont avec. J’dirai pas non à d’l’acide acétylsalicylique et de l’alcool éthylique.
— Et ben ! Vous voulez me dévaliser ou quoi ? plaisanta-t-il d’une voix enjouée, ravi de faire une telle vente. Par contre, je n’ai plus de Diclofénac et d’acide acétylsalicylique, je suis en rupture depuis des semaines. Vous aurez sûrement plus de chance sur la prochaine île où vous vous rendez.
— Pas grave, donnez-moi d’jà c’que vous avez. J’m’débrouillerai pour la suite.

Il ressortit un deuxième sachet et les remplit minutieusement avant de te les tendre et d’encaisser l’argent que tu avais déposé devant lui. Après une salutation des plus impersonnelle, tu quittas l’établissement pour enfin rentrer à l’auberge dans laquelle vous séjourniez avec tes comparses.

C’était un bouge des plus sommaire, c’était tout ce que vous permettait le reste de vos finances fondues après avoir payé les artisans. Tu filas dans ta chambre et rangea tes courses sur l’étagère près de l’entrée et enlevas tes bottes à talon pour t’effondrer sur ton lit. Après quelque instant à t’étirer, tu saisis le roman, le second tome des aventures de Mia Corvere, paru récemment, et l’ouvrir.

Tu n'eus pas l’occasion de faire plus de cinq pages quand un bruit à la porte retentit. On frappait. Tu soupiras d'agacement et refermas ton bien.

— Entrez.





Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

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Dernière édition par Jessica Hellhound le Lun 3 Juin 2024 - 20:48, édité 3 fois
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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



"Être albinos. Quelle est donc cette maladie qui nous rend si unique des gens ordinaires ? Nous avons dès notre naissance des cheveux dénués de couleur. Nos iris n'auront pas la chance d'avoir un bleu océan ou un vert rivalisant avec les forêts.

Si ma mère ne se plaint jamais de notre maladie, moi j'essaie de ne pas lui en parler, de ne pas ruminer sur ce sujet, bien que parfois la tentation est trop grande. Ma vision commence à me faire défaut et je me demande si mon existence dépassera le demi-siècle. La chaleur est une torture et les rayons du merveilleux astre lumineux nommé soleil ne cesse de me brûler ma peau nue.

Néanmoins, j'ai appris une chose en rencontrant ma mère biologique. Personne ne pourra nous convaincre que nous sommes des femmes faibles. Chaque jour est un combat, une lutte pour survivre avec cette maladie. Nous sommes des survivantes et nous tournons le dos à la faiblesse..." —Wanda



Plusieurs jours venaient de passer depuis le heurt entre les Ravengeuses et Drangezul. La Banshee, ce terrifiant bateau était désormais sous le drapeau des femmes pirates. Grand Line n'était plus qu'à quelques kilomètres, derrière Reserve Mountain. Tout se déroulait sans accroc. Ayant fait escale au Royaume de Luvneel, la Banshee devait être réparée et les demoiselles tenaient à apporter une customisation personnelle, surtout pour leurs quartiers. Ainsi, en cale sèche depuis plus d'une semaine, les Ravengeuses se retrouvaient coincer sur cette île.

Durant ce laps de temps, la Capitaine s'était chargée de commander tout un stock de provision alimentaire. De la viande, de la farine, des fruits, de l'alcool, de l'eau, même du thé. L'albinos avait découvert et goûtée ce breuvage inconnu détenant différentes saveurs, le Earl Grey fut pour le moment son favori. C'était Sherry Withemane qui lui avait proposé de boire cette eau chaude aromatisée. Réticente au tout début, elle tenta tout de même l'expérience pour au final y devenir très amoureuse.

D'ailleurs, en ce moment même, elle dégusta son Earl Grey sur une terrasse d'un bar portuaire. Assise sur une chaise, sa jambe droite contre la gauche, Rosenberg souffla légèrement à l'intérieur de sa tasse pour refroidir un minima sa boisson. De l'autre côté de la table, Wanda mangeait son repas avec énormément d'appétit. Elle avait si faim, que ses babines étaient recouvertes de miettes de pain et de petits morceaux de viande. Il faut dire que les anciennes prisonnières de la Banshee n'avaient pas été très bien gâtée en terme de nourriture...

Subitement, un Den Den Mushi sonna dans la veste de la cow-girl. Attrapant l'objet bruyant, elle décrocha tout en n'émettant aucun son de ses cordes vocales.

« Howdy Jaina. » déclara une voix féminine sortant du micro du Den Den, dont précisément sa propre bouche. Une intonation différente provenant d'une autre femme résonna dans le micro. Il s'agissait de Ginger et Freya appelant depuis Hat Island. Les deux demoiselles travaillaient dans la minuscule entreprise de Jaina. « On n’arrête pas de parler de toi en ce moment, surtout après ta belle affiche de recherche dépassant les quarante millions de berrys. »

« Comment vont les affaires ? » questionna directement la chef d'entreprise qui touilla son thé avec une petite cuillère. « Et comment vont-elles ? »

« Les clients sont de plus en plus nombreux et depuis que l'organisation d'Hector est démantelée, nous n'avons plus de concurrence. » Ginger marqua une pause, sûrement parce que Freya gueulait à côté à cause d'une client qui essayait de la truander. Après une bonne minute de silence radio, la rousse reprit la conversation. « Ta grande sœur Annie refuse que nous prenions des nouvelles de ta mère. À mon avis, tu n'auras aucun résultat sans y aller par tes propres moyens. Depuis qu'elle est la seconde du Juge Northwood, son autorité est grandissante, surtout à Fortifio. Doit-on poursuivre notre surveillance ? »

« Discrètement oui. Je reviendrais sur Hat Island après mon périple sur Grand Line, tâchez de ne pas faire trop de sottise durant mon absence. » dit-elle sous une forme de prévenance, car connaissant sa grande sœur, la Juge de Fortifio pourrait très bien enfermer Ginger et Freya derrière les barreaux. Raccrochant son Den Den, l'albinos reprit la dégustation de son breuvage. Trempant ses lèvres envoûtantes, elle se perdit dans ses pensées les plus profondes.

Soudainement, sa vue lui joua un sacré tour. Sans s'en rendre compte au départ, le monde lointain devint presque floue. La mère de Wanda était obligée de plisser ses rubis pour aiguiser la netteté de sa vision. Une perte de vue soudaine ? Un défaut, un handicap qui devait naître un jour ou l’autre à cause de son albinisme.

Soupirant silencieusement, la Ravengeuse sortit de table pour aller payer au comptoir. Elle ajouta un gros billet pour permettre à sa fille de reprendre du rab. Sachant pertinemment que son louveteau était assez compétente pour se débrouiller seul, Jaina lui indiqua qu'elle retournait à l'auberge, dans sa chambre afin de s'y reposer. D'un doux baiser sur le front à sa gamine, l'albinos tira sa révérence.

Il ne fallut pas trop longtemps pour permettre au Capitaine de rejoindre ses quartiers temporaires. Dans le long couloir arborant différentes portes de chambres, l'albinos décida de s'arrêter devant le numéro qui correspondait à celui de Jessica Hellhound. Peut-être que la blonde pourra lui apporter son aide afin de remédier au problème de vue de la desperada.

Elle choisit de frapper à l'obstacle plutôt que de le franchir sans permission. Machinalement, repenser à une Jessica énervée lui remémora son ancien œil au beurre noir. Des picotements fantômes la gênèrent et l'obligèrent à se frotter la zone ciblée. Après avoir cogné modérément la porte avec son poing, Jaina Rosenberg reçue la permission du médecin d'entrer dans ses quartiers.

Prenant le soin de retirer son chapeau, de fermer l'accès derrière elle, l'albinos afficha un léger sourire à son médecin d'équipage. Elle retira ses lunettes de soleil, plaça sa monture sur une table et attrapa son ceinturon comme le faisait les nombreux cow-boy. Son harmonica qui pendait à son cou, tapota légèrement le creux de sa poitrine.

« Je ne voulais pas te déranger. » avoue la louve qui inspecta le titre du roman. Impossible pour ses mirettes d'y lire le titre de l'ouvrage, sa mauvaise vision lui faisait encore défaut. « J'aimerais savoir si tu es capable de corriger un problème venant de ma maladie. Un albinos souffre généralement d'une mauvaise vue. Ce défaut qui aurait dû s'enclencher dès ma jeunesse, a commencé à me faire chier depuis l'année dernière. » informa la malade qui soupira d'agacement.

Jaina ne pourra jamais devenir la Reine des tireurs avec des yeux aussi misérables. Il y avait des exceptions comme son mentor aveugle Pierce, mais c'était un des cas rares.

« Es-tu capable de me faire une monture pour corriger mon handicap ? » demanda la Louve Blanche qui détourna son regard qui avait malencontreusement osé reluquer les formes généreuses de la blonde. « Ton prix sera le mien, dans la limite du raisonnable bien entendu. Je peux te donner des berrys. Ou bien ceci. » La cow-girl sortit d'une des sacoches accrochées à sa ceinture un collier détenant une améthyste de ton Sibérie taillée ronde en son centre. Un cadeau qu'on lui avait offert...qui ne lui servait plus à présent...



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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Lun 27 Mai 2024 - 20:35, édité 1 fois
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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Tu regardais interloquer la breloque que te tendait ta capitaine. Tu arquas ton sourcil fendu et soupiras de nouveau. Tu te levas de ton lit et allas vers ta trousse de praticien contenant tout ce dont un docteur digne de ce nom avait besoin pour officier. Tu en extrayais une loupe binoculaire que tu ceignis autour de ta tête.

— Range-moi ça. Qu’est-ce tu veux qu’j’foute avec ? Et viens plutôt poser ton derche sur c'bureau, qu’j’t’ausculte. J’suis médecin d’bord, non ? C’est mon job de pas t’faire tuer.

Tu lui désignas le meuble du menton, il était face aux fenêtres de ta chambre pour te permettre de mieux regarder ses pupilles. Elle prit finalement place devant toi. Bien que votre rencontre remontait à presque deux mois, c’était la première fois qu’elle te consultait concernant son affliction.

Tu avais étudié l’albinisme de façon théorique. Quelques ouvrages assez pertinents sur cette maladie, mais aucun cas concret. Ainsi avoir un sujet comme elle à porter était une occasion des plus grisante. Tu t’approchas d’elle et baissas les lunettes devant tes propres globes. Tu étais si près de son visage, tu parvenais à en détailler chaque trait, ses rides naissantes sur le coin de ses yeux, son grain de beauté au milieu de sa joue. Tu saisis des deux mains son faciès pour l’empêcher de bouger de trop et plantas ton regard dans le sien.

Ce que tu cherchais, c’étaient des signes de toutes défaillances de la cornée, de la rétine ou même du nerf optique. Ses globes étaient fortement remuants, du nystagmus. Sa vie stressante et agitée n’aidait en rien. En passant des lumières devant elle, tu remarquas que la focalisation ne se réalisait pas de façon optimale.

— T’as aucun aut’e problème pour l’instant ? Tu mets d’la crème solaire lorsque on est en mer ? J’te rappelle qu’le soleil c’est clair’ment pas pour toi. Tu vas t’cramer plus vite qu’Valkia ou moi. Et d’jà qu’j’l’évite quand j’peux.

Tu plaças un doigt devant son nez et relevas tes lunettes pour observer à taille réelle.

— Suis mon index, lui ordonnas-tu en le mouvant de droite à gauche.Bien, la réponse motrice semble normal. Elle vient d’où c’te babiole qu’tu voulais m’refiler ?

Tu posais la question pour meubler le silence qui s’imposait en préparant les prochains instruments d’analyse. Ça devait être quelque peu anxiogène pour elle. Bien qu’au fond, tu t’en foutais un peu, votre collaboration réveillait l’empathie de la médecin qui dormait en toi. Ainsi, soulager ta capitaine dans cette situation ne demandait pas trop d’effort de ta part.

— R'garde la lumière.

Tu orientas la source nitescente dans sa direction pour en observer la réfraction, la aussi un souci se montra. La pigmentation de ses yeux, déjà pas des plus vive, avait régressé. Il n’y avait qu’une seule conclusion possible, mais pour quelle soit attestée complètement, un tableau de Snellen était nécessaire. Bien évidemment, dans ce bouge, tu n’en possédais pas.

— J’reviens.

Tu sortis de ta chambre et réapparus quelque instant plus tard avec une pile de feuilles vierge, du scotch et un crayon. Tu griffonnas des lettres de toutes tailles dessus et les accrochas au mur en face de Jaina.

— On va déterminer ton acuité visuelle. Lis une ligne après l’autre. D’abord avec l’œil droit, ensuite avec l'gauche.



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

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Dernière édition par Jessica Hellhound le Lun 27 Mai 2024 - 20:55, édité 1 fois
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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



Elle obéit sans broncher à l’ordre de sa chère et resplendissante doctoresse. Comment refuser à cette femme autoritaire, à la voix si séduisante et surtout parce que c’est grâce à Jessica que Jaina vit encore. Donc, la cow-girl posa ses fesses sur le meuble en bois désigné par la logeuse provisoire des lieux. Une fois installée, l’albinos rangea le pendentif dans sa sacoche accrochée à sa cuisse droite. Suite à cette action qui ne lui demanda aucun effort, Jaina ressentit un pincement dans son palpitant. Un électrochoc lui signalant le début d’un malaise. Il ne s’agit pas d’amour, mais de stress. Ce fut la première fois, ou plutôt la deuxième, que Rosenberg montra une de ses faiblesses à cette femme qu’elle connaissait depuis deux mois.

Autant l’avouer, la desperada ne connaissait absolument rien de son médecin de bord, que ce soit, à propos de sa vie privée, de ses faiblesses. La seule fois où la Ravengeuse était témointe d’un mal de la blonde, fut le moment où les demoiselles furent enfermées dans une des nombreuses cellules de la Banshee. Sa détresse ? Ne pas avoir son équipement sur elle. Ses ailes sur son dos par exemple. Au lieu de lui venir en aide, de tenter de la réconforter, l’albinos était malheureusement encore plus désemparée…

Si l’histoire venait à se répéter, la Capitaine des Ravengeuses ferait tout son possible pour corriger le tir et ainsi pouvoir aider à son tour la blonde… D’ailleurs, en mentionnant cette dame, qui se rapprocha pour mieux ausculter les rubis de Jaina, Rosenberg put mieux admirer le maquillage autour des cristaux d’une couleur bleue céleste. Le noir permettait de mieux ressortir cette pigmentation d’iris qui fascina pendant quelques secondes la cow-girl. Ses lèvres quant à elles, immaculées d’un rouge à lèvres très sombre, ne disposaient d’aucun défaut, donnant une envie irrésistible pour Jaina de s’en emparer afin de les goûters.

Une pensée, un désir que Jaina ne mit pas à exécution. Ce serait déclaré la guerre au monde entier et la future Reine des tireurs n’était pas encline à commencer ce lourd combat. Souhaitant détourner son regard pour oublier ses idées interdites, son médecin attrapa sa bouille pour le repositionner correctement, en face de son propre visage pour lui permettre de poursuivre son auscultation.

« J’évite d’exposer la nudité de ma peau au soleil oui. » répond d’une note misérable l’albinos qui sentait un poids immense s’abattre sur ses épaules. L’envie de céder à ses pulsions qui étaient du chagrin et de la colère furent toutes deux à son paroxysme. Elle n’en pouvait plus de cette saloperie, de ce virus qui l’empêchait de vivre en toute liberté. Contrainte de devoir se cacher du soleil, de régler son problème de vue, d’oublier les sessions de bronzage sur le sable et surtout…de se sentir fautive d’avoir donné cette même maladie à sa propre fille. « Fais attention Jessica, on va finir par te confondre avec une vampire, comme moi. » exclama Jaina qui tenta de chercher de l’humour pour oublier ses maux. C'est alors que la blonde lui pose une question. Que c'était peut-être ce que cherchait sa timonière. Être une vampiresse.

Jaina soupira par la suite, ne souhaitant pas divulguer que sa rupture rapide avec Grey la tiraillait encore…un peu...

« Mais sache que la blancheur de ta peau te rend très belle. » dit-elle sincèrement sans trop insister. Jessica lui jeta un regard et souffla légèrement.

Suivant de son regard carmin l’index de Hellhound, Jaina sentit un sursaut de son cœur face au questionnement de la babiole. Après tout, la pirate souhaitait l’offrir à la blonde afin de s’en débarrasser. Peut-on appeler cela un cadeau ? Non.

« D’un village détruit par une bande de pirates nommés les Saigneurs. On m’a dit qu’il ne restait plus rien de cet endroit. » commença à avouer l’albinos qui repensa à la bienveillance des villageois. Ils étaient tous très accueillant, chaleureux, donnant presque l’envie à Rosenberg de laisser tomber ses armes pour y vivre avec ces derniers. Cela aurait été une possibilité si sa fille Wanda avait été à ses côtés. Chose qui n’était pas du tout le cas à cette époque. « Je pourrais le garder en souvenir, le mettre autour de mon cou, je l’ai déjà fait dans le passé pour me rendre compte que ça me gênais plus qu’autre chose. »

Lorsque Jessica s’éclipsa pour rechercher du matériel, Jaina ne céda pas à la tentation de fouiner pour en apprendre plus de cette femme. Non. Elle avait beaucoup trop de respect pour son médecin après son incroyable fidélité depuis ces deux derniers mois. Alors, elle resta sur la table, à attendre le retour de cette belle timonière, tout en se remémorant le doux parfum qui se dégageait tout à l’heure de cette dernière, au moment où son visage était à proximité du sien. Jamais ô grand jamais, la tueuse avait connu un tel arôme qui pouvait presque hypnotiser la tireuse. Cela pourrait devenir une drogue…une dépendance…qui ne détruirait pas ses organes…

Balançant ses pieds dans des mouvements de va-et-vient, Jessica revint dans ses quartiers pour poursuivre les soins de la malvoyante. Elle fit une chose pas inconnue pour Jaina. Autrefois, sur Hat Island, le regretté Doc McCoy, le père de son amie Freya O’Hara, avait effectué le même exercice pour Jaina. À savoir lire des lettres dans des tailles différentes. Aujourd’hui…ce test fut encore plus difficile…

Les deux premières lignes partant des plus grosses lettres furent déchiffrables, les autres quant à elles, impossible à lire. En colère, frustrée, échappant par mégarde deux perles dans chacun de ses cristaux, Jaina Rosenberg frappa de son poing le meuble en bois tout en jurant d’innombrables insultes à l’encontre de sa maladie.

« Tu sais ce qui me fait encore plus chier Jessica ?! » rouspéta Jaina qui mangea au passage une goutte salée. « Que ma fille soit née albinos comme moi !! » Machinalement, elle recroquevilla ses jambes contre son ventre, enfouit son visage à l’intérieur et céda à la tristesse. Oui…une redoutable pirate pouvait avoir ses moments de faiblesse. Vivre albinos n’était pas une bénédiction, mais une malédiction. Inspirant profondément en gonflant son ventre, elle fit apparaître sa tête, son visage et essuya ses larmes avec la manche de sa chemise blanche. « Pardon, quand je suis seule avec toi, j’ai l’impression de redevenir…plus humaine. La fois quand nous étions prisonnières et désormais dans ta chambre. Je voulais te dire Jessica, je suis désolé de ne pas avoir été présente quand tu n’étais pas dans ton assiette. Tu m’as sauvé je ne sais pas combien de fois et je ne t’ai rien donné en retour. Tu vas sans doute me dire que c’est ton job en tant que médecin de bord, sauf que j’aimerais vraiment faire quelque chose pour toi en retour. »



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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Ton trait d’humour n’avait pas fait mouche. Tu t’étais montrée maladroite, il fallait dire. Ce genre d’affaire ne t’était plus familier. Quand on avançait seule sur le chemin de la vie, à qui faire des plaisanteries ou partager quelque chose ? Ce choix demeurait le tien et il te convenait. Mais dans un cas comme celui-ci, cela démontrait d’une capacité sociale très réduite, voire inexistante.

Bien, elle ne s’exposait pas outre mesure au soleil, c’était une bonne chose. Tu réfléchissais déjà à son problème tandis que tu désignais une lettre après l’autre ou au hasard sur ce tableau de Snellen de fortune.  

Soudainement, une réaction que tu n’avais pas prévue te vola un sursauter. De la colère, du désespoir. C’était un sentiment récurrent chez les Ravengeuses. Être de véritables sociopathes se montrait souvent en totale opposition avec de la stabilité émotionnelle et mentale. Tu soupiras un peu, et essayas de rester aussi contenue que possible.

— Tu sais ce qui me fait encore plus chier Jessica ?! Que ma fille soit née albinos comme moi !!
— Tu n’y peux rien. C’est lié à ton facteur d’lignage. Un gène récessif. Il faut des conditions particulières pour qu’c’la s’transmette. Mais tu n’y peux rien. L’daron d’Wanda devait le porter aussi et c’est c’qui lui a donné c’te maladie. Ne t’sens pas fautive dans l’histoire.

C’est là qu’elle tomba en pleurs. Tu posas la baguette que tu tenais sur l’armoire non loin et te dirigeas vers elle. Après t’être calé contre le rebord de la table, tu levas les yeux au ciel et appuyas une main contre son dos.

Il y a bien longtemps que tu avais coupé les ponts avec tes sentiments, tu avais donc du mal à comprendre totalement ce qu’elle vivait. À sa place, tu n’aurais aucunement hésité à remplacer tes globes oculaires par des implants cybernétiques, moins sujet à des afflictions. Surtout qu’à terme elle deviendra complètement aveugle.

Mais en cet instant, elle n’avait pas besoin du cœur de pierre, de cet organe empli de froideur qui était le tien. Il te fallait surtout lui dispenser des mots réconfortants, qu’elle se sente comprise.  

— Et pourtant c’est mon job. J’suis là pour écouter et soigner. C’est « nouveau » pour moi, mais on doit s’sout’nir en tant qu’membre d’équipage. J’t’ai sauvé parc’que c’est mon devoir. Et puis c’est pas arrivé si souvent. J’t’ai soigné sur Hat island, l’îlot flottant et l’après Banshee. J’ai rien fait quoi.

Encore une preuve irréfutable que le social, même avec une instruction en psychologie, ne représentait pas ton domaine de prédilection. Et alors que tu te levas pour aller chercher ton livre, J’apparus sur ton flanc droit. Silencieusement, tu jetas un regard dans Ma direction.

— Pauvre enfant, personne ne devrait subir une dégénérescence comme la sienne. Mais en quoi est-ce ton affaire ? Lâche là, c’est le bon moment pour ça. Elle ne fait que te ralentir. Tu serais déjà loin d’ici à répandre Ma parole au lieu d’endurer ses désirs niaiseux.


— Pour l’instant, elles restent utiles Me répondis-tu mentalement pour ne pas éveiller ses soupçons. J’progresse à leur côté, c’est c’que voulait Lady Hécate. Alors autant allier les deux, dispenser la mort et évoluer.

— Très bien, ne me déçois pas. Tu sais quelles en seraient les conséquences.

Alors que tu acquiesças à Ma réplique, Je M’évaporai et repris ma contemplation externe.
Tu te saisis de ton roman et reviens près de ta capitaine pour le lui tendre.

— Et quand une crise s'empare d'moi, personne peut rien pour moi. J’aurai p’te être apprécier l’geste après coup, mais j’l’aurai fait quoi qu’il arrive. On r’fait pas l’passé. Mais j’t’en veux pas. J’vis avec ça. C’est ma croix, mon combat.  Aller, lis-moi c’paragraphe. Qu’sache si t’es un taupe jusqu’au bout.

Quand elle retranscrivit parfaitement les phrases que tu lui avais indiquées, cela rassurait sur un point.

— Bon, bonne nouvelle, t’es juste bigleuse. La mauvaise, c’est qu’même pendant une rixe, faudra qu’tu portes une paire d’besicles. J’possède aucune compétence en verr’rie. Donc j’peux seulement écrire des r’comendation pour celui en ville et pareil pour le ferronnier pour qu’il t’créer une monture adaptée.

Tu repris de nouveau son visage entre tes doigts et l’observas pour déterminer quel type de lunette lui irait le mieux. Elle avait les traits assez anguleux. Tu la manipulas sans ménagement, étudiant ses deux profils avec attention.

— J’pense qu’des rondes seraient l'plus indiquées, voire des ovales. Meilleure vision périphérique et comme t’es souvent dans la mêlée. Si j’me débrouille, on pourra les avoir pour notre départ. C’qui serait quand même l’idéal.

Tu retournas sur ton lit et t’assis, les jambes tendues, à la recherche d’un bloc-notes et d’un crayon. Tu commenças à griffonner quelques instructions et dessins à la voler tandis que tu réfléchissais. Faudrait-il que tu lui en parles, te demandas-tu.

— T’as jamais pensé à te cybernétiser ? Tu serais plus efficace et tu pourrais avoir de nouveaux yeux qui ne te feront pas défaut.



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

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Dernière édition par Jessica Hellhound le Mar 4 Juin 2024 - 19:27, édité 1 fois
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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



Personne ne pouvait plus rien pour Jessica à propos de ses crises ? Elle semblait sincère dans son propos et cela fit froncer les sourcils de la bigleuse. Si la blonde était persuadée qu’il en était ainsi, l’albinos ferait tout son possible pour changer cette destinée. De la détermination, Jaina en avait à revendre même si actuellement, son état mental laissait cruellement à désirer. Elle préféra ne rien rajouter sur ce sujet, prenant note mentalement d’être là pour Jessica, quand il le faudra.

Bien assise sur le bureau pour permettre à ses jambes d’être croisées sous forme de méditation, elle récupéra le roman de Jessica et y inspecta la couverture puis le titre de cet ouvrage. Un tome des aventures de Mia Corvere. Elle n’avait pas l’habitude de toucher ces choses durant ses péripéties. Princialement, Jaina gardait dans ses paluches des pétoires, des munitions, de l’alcool et surtout des cigarettes. Ah oui, le thé devait en figurer, surtout si ce dernier lui permettra à l’avenir de stopper sa dépendance d’alcool.

Ouvrant le roman, là où le marque-page y était installé, les billes sanguines de l’albinos se focalisèrent sur le premier paragraphe. Ses doigts frôlèrent le papier de cette page, le toucher était nostalgique et fort agréable. L’odeur que dégageait le livre lui rappela les nombreux ouvrages de sa mère Daisy. Cette dernière disposait d’une incroyable bibliothèque dans le ranch, lisant continuellement lorsque son temps libre le lui permettait. Selon cette dernière, cette pièce correspondait à son cocon, à son paradis pour retrouver le moral.

Doucement, d’une voix ni trop forte, ni trop faible, elle fit la lecture du paragraphe choisit sans aucune difficulté. Sa vue ne lui posait pas de problème de près. C’est ce que constata Jessica Hellhound qui ne perdit aucun instant pour reprendre le visage de l’albinos entre ses mains. Automatiquement, la prédatrice redécouvrit la bouille de son médecin. Son cœur en morceau se mit à réagir, à émettre une douce sensation qui ne causa aucune souffrance à l’âme de Jaina. Ce fut à ce moment, que Rosenberg s’aperçue qu’un poil de cheveux mort reposait sur sa joue. Tenant le roman d’une main, la Capitaine se servit de l’autre pour retirer cette infime partie de pelage d’or qui aurait pût la gêner à l’avenir.

« Ronde, ovale, je me fiche de la forme tant que je peux voir correctement. » lâcha Jaina qui reposa délicatement le roman sur la table, à côté d’elle. « Justement, je vais devoir corriger mon tir. Un sniper est généralement en retrait pour couvrir ses alliés. Je vais devoir freiner mes sauts d’humeur, surtout si je dois porter en permanence des lorgnons sur mon nez. » Elle marqua une pause et détourna son regard des enfers lorsque la blonde s’assit sur le lit, les jambes tendues en recherchant de quoi écrire. Nom d’un Drognar, la simple vue sur les échasses de son médecin augmenta la température de son corps. Elle soupira discrètement, chassant les images de cette resplendissante diablesse. Puis, Jaina fut assez surprise de la question de Jessica. Des yeux cybernétisés ? C’était réellement possible ce genre de truc ?

« Je…non c’est hors de question ! » gronda la cow-girl qui remua négativement son visage, faisant ainsi danser ses grandes mèches blanches recouvrant la partie gauche de sa joue. « Recourir à de la technologie pour devenir la Reine des tireurs serait de la triche. Écoute Jessica, j’ai rencontré sur Hat Island mon mentor, Pierce. Il a les yeux crevés et arrivait à tuer une mouche en plein vol. Ce genre de capacité est sûrement accessible après un entrainement sévère. » Elle leva son index. « Un pirate du nom d’Aquila Risenkaul était capable de soumettre ses ennemis par un simple regard. » Son majeur vient rencontrer son voisin pour désigner un deuxième cas. « Valkia m’a parlé d’ennemis pouvant augmenter la résistance de leurs membres et même de leurs armes. » Son auriculaire gauche, qui aura peut-être un jour, une bague, révéla le dernier cas. « Mon mentor pouvait ressentir l’aura des âmes qui l’entouraient. »

Il fut clair et net que Jaina souhaitait acquérir les mêmes facultés que son maître qui était reparti sur Grand Line. Si lui a réussi à remplacer ses yeux par cet étrange pouvoir, alors la pistolera arrivera à faire la même chose. Sans cet atout, elle n’aura jamais le titre de Reine des tireurs.


Se remettant debout, droit dans ses santiags, elle écarta ses bras pour s’étirer puis sourit doucement à la Hellhound.

« Puis-je te proposer une virée en ville pour que nous puissions trouver une personne compétente à la fabrication de lunettes de vue ? » demanda-t-elle avant d’entendre un son reconnaissable entre mille et fort amusant pour Jaina. L’albinos préféra ne pas se moquer de la faim naissante de Jessica, pour éviter d’être blessée inutilement. Repérant une ombrelle près de la porte de sortie, Rosenberg se permit de la récupérer puis de la tendre à la dame. « Il paraît qu’un vampire n’aime pas le soleil. » susurra d’une voix douce, charmante et audible à l’ouïe de Jessica. « Allons aussi trouver un bon restaurant, ou une simple auberge. Je te paie ton repas et tu n’as aucunement le choix, c’est un ordre de ta capitaine qui est également cuisinière. »

En calant son chapeau sur sa tête, outil indispensable pour un Chapeauté d’Hat Island afin de survivre contre le soleil, la desperada sortit du bâtiment où logeait toutes les Ravengeuses. Jaina préféra ne pas manger à cet endroit, la nourriture était infecte et beaucoup trop coûteuse. Attendant que sa partenaire la rejoigne, les deux demoiselles finirent par entreprendre une marche dans la ruelle qui regorgeait énormément de boutiques divers et variées. Un enfant passa entre les deux femmes, il se faisait poursuivre par un marchand, plus exactement un vendeur de fruits et légumes. Le gamin avait sûrement volé une pomme ou une poire…

L’albinos s’attarda devant une vitrine de vêtements qui présentait une magnifique robe pourpre. L’habit était magnifique, mais le prix trop exorbitant. Jaina eut subitement un doute. Est-ce que sa fille qui désirait à présent se battre, rêvait encore de porter de magnifiques robes ? Puis, son regard s’orienta sur un corset noir, porteur de lacets et de dentelles dorés.

« Ce vêtement t’irais à ravir Jessica. Noir, comme ton âme. Quand penses-tu ? » Elle lorgna sur le prix, une somme dont Jaina pouvait dépenser afin de donner quelque chose en retour à celle qui l’avait soigné à plusieurs reprises.


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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Elle avait répondu si promptement à ta proposition de cybernétisation. Mais finalement, sa pensée ne faisait pas très sens non plus. Elle t’arracha un léger rire.

— Jaina, tu t’entends ? C’que tu m’décris là, c’est le Haki. Et qu’est-c’que le Haki si c'n'est des pouvoirs surnaturels ? Tu veux réell’ment être la reine des tireurs sans artifice ? Passe-toi même d’ça. Si tu réfléchis d'la sorte, c’est d’la triche aussi. Tu d’vrais compter qu’sur des compétences légitimes. Et crois-moi bien, tes adversaires n’vont pas penser comm’ ça. La technologie, c’est quoi en comparaison ? Un outil comm' un autre. T’s’ras pas moins méritante parce qu’t’as vaincu ton handicape par des capacités exotiques ou par l’ingénierie. Mais, tu fais c’que tu veux. J’hésiterai pas à te charcuter si tu m’le demandais.

Soudainement, ton ventre émit un sa caractéristique. La faim s’était invitée chez toi. Jaina n’avait pas encore entendu celui-là. Mais le prochain gargouillement ne serait pas être aussi discret. Tu sortis donc de ton lit à la suite de Jaina qui souhaitait déjà aller en ville alors que tu n’avais nullement fini les croquis pour ses montures.

Tu pris tes affaires d’écriture que tu fourras dans ton sac en forme de cercueil que tu rangeas dans ton dos. C’est là que ton estomac se rappela à vous. Un peu embarrassée, alors qu’il n’y avait pourtant rien pour l’être, tu saisis ton ombrelle que Jaina te dentait et vous rejoignîtes la rue, tandis que tu levais une nouvelle fois les yeux au ciel. Cette femme se révélait exaspérante quand elle voulait.

Une fois arrivée à l’extérieur, vu que le cagnard commençait à taper fort, tu déployas ton pare-soleil et te réfugias dessous. Ce simple spectacle assez incongru arrachait des regards des badauds, mais tu n’en avais cure. Tu assumais ton style des plus atypique avec la plus grande fierté.
Alors que vous progressiez dans la ville, Jaina s’arrêta sur une échoppe de vêtement. Tu attendais qu’elle reparte, cependant, elle pointa un corset.

— Ce vêtement t’irait à ravir Jessica. Noir, comme ton âme. Qu’en penses-tu ?

Tu t’approchas à ton tour de la vitrine et observas cette guêpière. Tu profitas de ton reflet dans la glace pour que tes courbes épousent ses lignes.

— Il est beau, j’dois avouer. J’en ai pas encor’ des comm’ ça. J’vais l’essayer.

Tu replias ton ombrelle et entras dans le magasin suivi de ta capitaine. Le tenancier, un homme un peu rondelet, à l’air affable, comme tout bon commerçant, vous accueillit avec toute l’aménité dont il pouvait faire preuve.

— Mesdames, bienvenue dans mon humble boutique. Que puis-je pour vous ? Le bazar de Alesto possède tout ce dont vous pouvez rêve ici à Lundveel et bien plus encore.

Il sortit de derrière son comptoir et s’approcha de vous, les mains jointes d’une élégante façon, avec une démarche des plus assurée. Il s’arrêta à une distance respectueuse et attendit une réponse de votre port. Tu regardas Jaina un instant avant de reporter ton attention sur le marchand.

— J’aim’rai essayé l’corset dans vot’e d’vanture.  Et mettez l’boléro qui va avec.
— Bien sur, tout de suite madame.

Il avait répliqué d’un ton prévenant, s’il s’était offusqué de tes manières peu avenantes, il n’en avait rien montré. Il s’absenta quelques instants et revint avec les vêtements. Toujours précédé de ta cheffe, tu te rendis près des cabines et t’arrêtas avant de la considérer. Tu plissas les paupières en croisant son regard.

— Si tu tentes quoi qu’ce soit, gare à toi.

Tu entras donc et refermas le rideau derrière toi. Là, face au miroir, tu t’observas un moment. Tes grands yeux bleus étaient parfaitement maquillés et tes lèvres noires de baumes. D’aucuns diraient que tu demeurais une femme magnifique. Et on ne saurait leur donner tort. Ta complexion laiteuse avait de quoi titiller le regard. Tes formes auraient pu en faire chavirer plus d’un.

Tu dézippas la tirette de ton blouson, dévoilant en cette intimité toute relative un ventre plat, légèrement musclé à force de combat et d’entraînement, ainsi qu’un soutien-gorge à dentelle sombre. Tu les ôtas tous deux en plus de ton col ras de cou. À demi nue, tu sentis le fond de l’air froid, ce qui t’arracha un frisson.

Tu enfilas donc ce corset en bonne et due forme, sans brassière. Sa coupe et ses coloris resplendissaient, pensas-tu. Un bleu nuit, et non un noir comme le laissait entrevoir la lumière du jour, parsemé de dorure. Il était constitué d’une seule pièce, il n’y avait dès lors qu’une seule ouverture possible et il se refermait grâce à un laçage dans le dos.

Ayant l’habitude de ce genre de manœuvre, cela ne te demanda que quelque instant pour y arriver. Tu réajustas ta poitrine et serras en conséquence. Une fois satisfaite, tu passas le boléro par-dessus tes épaules. Tu t’observas de nouveau.

La dentelle couvrant tes seins, ainsi que la poche du corset, les mettait assez bien en valeur, ta taille de guêpe était encore plus affinée, au point qu’on pourrait penser que tu ne parvenais plus à respirer. Jaina avait raison. Il te seyait à merveille. Bien que la sombre jupe longue que tu portais dénotait un peu.

Après un soupir à l’idée des commentaires que Jaina pourrait te faire, tu sortis pour l’affronter.

— T’en penses quoi ? lui demandas-tu.

En vérité, son avis ne t’importait pas vraiment. Mais comme tu sentais qu’elle voulait ardemment te l’offrir, et que bien évidemment, tu ne pourrais refuser, tu as eu la décence de la questionner sur ton port. Tu pivotas lentement sur toi-même, lui laissant tout le loisir de te détailler.  



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



Jaina entra la dernière dans la boutique faisant chanter la sonnette en haut de la porte. L'établissement était parfaitement soigné, l'albinos n'y découvrit aucune poussière dans les environs. Le vendeur avait sans doute effectué le ménage avant d'ouvrir. Ses éperons résonnèrent dans l'établissement ne donnant aucune discrétion sur l'arrivée de la cow-girl. En même temps, Jaina adorait se faire remarquer durant ses entrées.

Par signe de courtoisie, la Ravengeuse inclina son chapeau pour saluer le propriétaire du bazar de Alesto. Elle mit ses iris carmins en amende, cachés derrière ses verres solaires en étudiant la silhouette du tenancier. Rien n'indiquait une quelconque arme sur lui. Il représentait le parfait civil inoffensif. Contrairement aux accoutrements des Chapeautés d'Hat Island, le vendeur respirait la propreté. Bien rasé, bien fringué et sûrement marié au vu de la bague à son annulaire gauche. Ce fut en découvrant ce petit détail qu'une étrange sensation obligea Jaina à frôler de par ses phalanges la crosse de Lilith. La Faiseuse des Veuves avait cruellement faim.

Fermant un instant ses paupières, elle balança aux oubliettes ce mauvais frisson puis entrepris l'inspection des vêtements. S'attardant sur des habits accrochés à des cintres, elle s'arrêta sur un pantalon sombre. Calant le bien contre elle pour y mesurer la taille, Jaina décida de l'ajouter dans son panier qu'elle avait récupéré dès sa petite exploration. La cow-girl essaya plusieurs chapeaux pour potentiellement remplacer son ancien traînant toujours sur sa tête. Résultat ? Aucun ne valait le coup.

Son panier se remplit au fur et à mesure par diverses robes aux couleurs favorites de Wanda. Trois quarts des trouvailles furent destinées à son bourgeon de rose. Pour Wanda, Jaina verserait le moindre Berrys. Son défaut d'être une maman poule. Soudainement, elle plissa ses paupières bien maquillés suite à la menace de Jessica. Ne rien tenter pendant que cette dernière se changeait.

« Moi ? Tenter quelque chose ? Tu me poignardes dans le cœur en m'accusant à tord ange ténébreuse. » répondit Jaina qui eut un air presque choqué d'être accusée en avance par cet acte irrespectueux, pervers. Lorsque le rideau fut tiré, Jaina rit toute seule dans sa barbe inexistante.

« Vous voulez un deuxième panier, madame ? » questionna le propriétaire des lieux qui ne pouvait pas cacher sa joie d'avoir une cliente très intéressée par ses vêtements de marque. « J'ai une nouvelle gamme de robe au fond de la boutique. Idéal pour les bals voire les soirées mondaines. »

« Montrez-moi, je suis curieuse. » déclara Rosenberg qui suivit juste après le tenancier. Effectivement, les vêtements cités dégagèrent une grande élégance. Une robe rouge se refléta sur les verres sombres de l'albinos, surtout le prix exorbitant. Peut-être que ce tissu pouvait épouser ses formes, elle qui préférait porter des pantalons.

Caressant du bout de ses doigts osseux le tissu qui était extrêmement doux au toucher, Jaina sursauta presque lorsque Jessica retira le rideau pour lui dévoiler le corset sur sa peau. La cow-girl haussa ses sourcils pendant que ses rubis furent en admiration totale. Souhaitant lui témoigner des mots, de la douceur pour mettre en valeur cette muse, le vendeur eut le toupet de la couper dans son élan.

« Hm...pas mal. Si je puis me permettre, vous devriez essayer une robe pour... »

Il se stoppa lorsque la main de Jaina se posa fermement sur son épaule. Elle exerça une pression forte désagréable pour le vendeur. Jaina n'aimait pas qu'on lui coupe la parole, surtout quand une personne lui demandait son avis.

« Tu es magnifique Jessica. Ça te va à ravir. » Elle rapprocha ses lèvres de l'oreille du tenancier. « Vous disiez à propos de cette charmante dame ? »

« Splendide. Je cherchais le mot haha. Vous êtes splendide mademoiselle. » dit-il en écartant le col de sa chemise, embarrassé et bientôt dominé par la peur.

« Je t'offre l'ensemble Jessica. Cadeau de ma part. » fit la Ravengeuse qui se dirigea au comptoir pour déposer son panier remplit d'affaires. Faisant mine de chercher son portefeuille, elle déposa Lilith sur le comptoir, ce fut à cet instant que le gérant se mit à pâlir grandement.

« Vous...vous...est-bien la légendaire arme Lilith ? Lilith la Faiseuse de Veuves ? »

« Hein !? Ah oui. Légendaire ? À ce point ? Plutôt une arme maudite, monsieur Alesto. » expliqua d'une voix bien sombre la cow-girl qui avait fait exprès de poser son calibre sur la table. Pourquoi ? Pour marchander le prix des articles, bien entendu. « Vous savez, pour lever une malédiction, il faut faire un gros geste pour la détentrice. Voyez-vous, si vous me faites la moitié du prix de l'ensemble de mes articles, la malédiction de Lilith s'abaissera, mais ne disparaîtra pas pour autant. »

Croyant beaucoup trop à ce prétendu malheur donné par une arme à feu, le commercial décida d'offrir l'intégralité du panier de l'acheteuse. Jaina ne versa pas un berrys. Radine jusqu'au bout ? Oui. Elle l'était. Sauf bien entendu pour le plaisir de sa fille.

Heureuse comme tout, la Ravengeuse sortit de la boutique, les mains prises par deux sacs de vêtements. Elle attendit Jessica puis reprit l'exploration des rues de Luvneel. Prochaine destination ? Un restaurant pour calmer l'appétit de sa chère et resplendissante Jessica. Finalement, ses pas l'emmenèrent entre deux restos. Le premier avait l'air chic et très coûteux. Sûrement pour les plus fortunés. Le deuxième correspondait au mot : classique.

« Je t'en prie Jessica. Choisis celui que tu veux. C'est moi qui paie la note. » dit-elle en lorgnant les différents menus.


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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Décidément, cette femme recelait de ressource insoupsonnée. Rien qu’avec la réputation de son arme, elle arrivait à faire trembler le commerçant et dévaliser son échoppe. Tu souris, un brin amusée.  Après t’être rhabillé dans tes vêtements d’origine, tu avais ajouté un ras de cou en résille dans le panier de Jaina.

Tu avais quitté le bazar sans une once de remords au vu du braquage que vous veniez d’opérer et suivis soigneusement ta capitaine. Il était vrai que tu avais très faim. D’ailleurs, actuellement, vous étiez attablées à la terrasse d’un restaurant non loin de là. Évidemment, pour votre bien à toutes les deux, tu avais insisté pour être à l’ombre du store-banne. La carte affichait des plats intéressants. Du poisson, des viandes, quelques recettes de pâtes et même des spécialités exotiques. Tu apercevais également une ou deux pensées pour les végétariens.

Alors que tu observas le menu, indécise par tant de choix, tu levas discrètement le nez pour guigner Jaina. En définitive, tu ne parvenais pas à comprendre son esprit d’un point de vue personnel. Pourquoi ce repas ? Pourquoi ce cadeau au bazar ? Ça n’avait pas de sens.

Elle ne faisait pas ça avec Valkia. Enfin, elle aurait du mal vu qu’elle a été dans les bras de Mère Opium un long moment. Mais tout de même. De plus sa justification, « pour te remercier de l’avoir sauvé », ne tenait pas vraiment la route selon toi. Ton esprit très cartésien et brisé, ainsi que ton cœur de pierre, aussi froid que les banquises, ne parvenait pas à interpréter ce que Jaina désirait.

Après avoir soufflé légèrement, tu reportas ton attention sur la carte devant toi. De quoi avais-tu envie ? Un assortiment de sushi et maki ? Cela sonnait bien en vérité. Le garçon de table finit par arriver quelques instants plus tard.

— Mesdames, avez-vous fait un choix ? Ou bien je vous laisse regarder plus en détaille et je ne prends que les boissons.
— J’n’sais pas toi, mais j'suis prête. Des sushis et des makis. Et de l’eau, un litre.

Jaina commanda ce qui lui faisait envie, un poulet crème avec du riz. C’était étonnant de sa part, curieusement. Est-ce qu’ici aussi, elle allait dévaliser les lieux à coup d’arme légendaire, « maudite » d’après ses propres termes ? En qualité de pirate, il serait naturel pour vous de repartir dans la violence et le meurtre. En temps plus normal, tu affectionnais assez ce mode de fonctionnement. Mais cela attirerait bien trop l’attention sur vous.

Tu cogitais donc, réfugié dans un mutisme certain, après avoir croisé les jambes sous la table, les yeux rivés sur ta partenaire. Tu l’analysais à chaque instant qui passait, sans vraiment parvenir à déduire une quelconque pensée ou intention.

Un silence lourd et pesant s’était instauré entre vous deux. C’était un ami de longue date pour toi. Avant tout l’aventure ravengeuse, plusieurs jours s'écoulaient parfois sans que tu ne parles avec quelqu’un. Cela t’allait bien. Cependant, ce vide devenait presque insupportable pour une raison qui t’échappait. Tu t’apprêtas à le rompre quand le barman arriva avec la boisson de ta capitaine et ton eau. Tu t’en servis un verre et le portas à tes lèvres pour la savourer.

— Bon, Jaina, qu’est-c’tu veux d’moi ? D’abord ces fringues ? Maintenant, ça. J’veux pas d’traitement d’faveur. Valkia aussi elle a sauvé tes miches, et pourtant j’la vois pas à table. T’as un truc à m’demander ?

Tu l’avais interrogée d’un ton assez froid. Alors qu’elle n’essayait que d’être charmante. La vie t’avait appris à te méfier des gens aimables. Tu ne voulais aucune personne comme ça près de toi. Tu avais fait une croix sur tout ça. Ce n’était pas pour toi, et en vérité cela ne l’avait jamais été. Ce n’est pas maintenant que cela allait changer. Et pour mener ce monde à sa ruine, c’était mieux ainsi.



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



Le choix du menu fut difficile. Il proposait tout un assortiment de plats avec cette merveilleuse viande du nom de poulet. Au bout de cinq minutes, dans un interminable combat, Jaina décida de regoûter au poulet à la crème accompagné de riz. Lorsque le serveur vint prendre les commandes, la cow-girl lui rendit la carte et croisa ses bras sous sa poitrine généreuse. Elle attendit que Jessica choisisse son plat ainsi que sa boisson avant de faire de même. Jaina ne commanda pas d'alcool, préférant opter pour un Cola, boisson dont elle raffolait étant gosse.

Patientant dans le calme, dans le silence, ce qui provoqua un terrible blanc malaisant, l'attention de l'albinos se dirigea sur une famille plutôt nombreuse. Un père, une mère et trois sœurs. Ils avaient l'air tous très heureux, surtout les gamines qui devaient être âgés d'à peine huit ans. Leurs rires, leurs complicités lui remémorèrent des lointains souvenirs de ses frangines, Annie et Pearl. Elle soupira silencieusement, mélancolique de ne plus pouvoir profiter de cela au côté de sa grande sœur. Elles ont choisi un chemin différent. L'une était Juge, du côté de la loi, l'autre une Pirate, du côté opposé.

Sa rêverie disparue aussitôt à l'arrivée du serveur qui distribua le Cola de Jaina et l'eau de Jessica. L'albinos préféra ne porter aucun jugement au breuvage de sa partenaire. Chacun ses goûts après tout. Attrapant la bouteille en verre, elle versa du contenu dans son gobelet et faillit en renverser à côté par les questions de la blonde. Nom d'un cheval, Jaina ne s'y attendait pas.

« Jessica ! » gronda la Louve Blanche qui posa fortement la bouteille sur la table, ce qui provoqua la curiosité de certains avant que ces derniers reviennent à leurs discussions. « Est-ce mal de vouloir apprendre à te connaître ? » demanda à son tour Jaina. « Tu as accepté de me suivre, de faire un long voyage à mes côtés, pourtant je n'ai même pas pris la peine de passer du temps avec toi. » Elle trempa ses lèvres hypnotisantes dans ce liquide sombre, sucré et pétillant.

« Des trucs à te demander ? Oh oui Jessica, j'en ai des tas. » Elle reposa son verre près de la bouteille à moitié vide. La dame se pencha, les coudes croisés contre la table après avoir retiré ses lunettes solaires de son nez. « Pour une fois, je voudrais éviter de recourir à la violence. De profiter de cette proximité pour rompre ce froid entre nous deux. Ne voit pas cela comme des avances Jessica, même si ton joli minois ne me laisse pas indifférente. »

Elle sortit de sa poche un paquet de trente-deux cartes de Poker. La cow-girl s’amusa à mélanger son jeu d’une manière très théâtrale, digne d’une grande joueuse ou plutôt tricheuse. L’albinos souhaita au fond de son être, impressionner la blonde qui à leur première rencontre avait révélé son talent divinatoire.

« Jessica ! » interpella Jaina qui dévoila un dix de pique de son paquet. Elle posa la carte sur la table. « Nous venons d’achever notre première épreuve. Récupérer la Banshee. Nous avons franchi une marche de l’escalier, ensemble. » dit-elle en ne quittant à aucun moment ses rubis sur les cristaux bleus gris de sa partenaire de table. En effet, le carton représenta plusieurs choses. Le chiffre annonçait un accomplissement. La couleur noire révélait l’évènement qui était survenu. La traque, l’emprisonnement puis la riposte des Ravengeuses contre Drangezul. Le tout mélangé à des émotions, des impressions et des sensations.

Jaina tira un huit de cœur et le plaça à côté du dix. « Après cette aventure, de ce périple au côté de Valkia, de Sherry ainsi que de Wanda, tu es devenu à mes yeux, une partenaire de crime que j’apprécie. Tu m’as dit à notre première rencontre ne pas avoir confiance en moi, de ne pas vouloir faire partie de la famille. Sans oublier, que tu désirais semer la mort sur ton chemin et retrouver un sombre fils de pute. » L’ongle noir de l’index de Jaina caressa la carte de cœur qui évoquait une nouvelle histoire. Son rouge rivalisant avec les billes de l’albinos signifiait une vitalité, une énergie. Le cœur quant à lui pouvait être considéré comme la famille, mais en aucun cas de l’amour pour cette partie de l’histoire. Le chiffre huit représentait une femme blonde de moins de trente-cinq ans. « Je voulais savoir si à l’heure d’aujourd’hui, tu partageais toujours ce point de vue. Si le cas n’a pas changé, je voudrais renverser la donne. Mon rôle en tant que capitaine est de prendre soin de mon équipage. Encore une fois, tu m’as rafistolé quand j’en avais besoin, tu m’as écouté dans mon désespoir, parce que pour toi tu es le médecin de bord, que c’est ton job. »

La Ravengeuse soupira doucement et aperçu le serveur se rapprocher avec les différents plats commandés. L’odeur du poulet réveilla son appétit qui n’avait aucunement chantonné de plaintes. Ce fut le cas lorsque le parfum de cette merveilleuse viande caressa les nasaux de la louve. Lorsque l’homme servit la nourriture, la cow-girl le remercia poliment et planta sans aucune retenue son couteau dans la barbaque.

« Je voulais te dire, que je serais toujours là si tu as des soucis et que si tu désires quitter l’équipage, par respect pour que ce que tu as fait pour moi et les autres Ravengeuses, j’accepterais à contre-cœur cette conclusion… Qu’est-ce que je veux de toi ? » Elle déplaça son paquet de carte et mit de travers un As de pique. À l’endroit, la carte allait dire une validation, d’un contrat par exemple. Pour ce cas présent, que Jessica avait désormais confiance à Jaina, ou bien que c’était en bon chemin. En revanche, l’envers de la carte signifiait le contraire, un frein administratif, un ralentissement. Grossomodo, Hellhound refusait de s’ouvrir entre guillemets à l’albinos. « Pourquoi pas être une amie à tes yeux. Est-ce trop demander, Jessica Hellhound ? »

Retirant le couvert de la bidoche, la cow-girl débuta son repas en ne mangeant aucunement comme une sauvage. Elle n’avait pas très envie d’être le centre d’attention, surtout qu’une albinos…ne passait généralement pas inaperçue.


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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Vouloir te connaître, vouloir être ton amie ?  C’était si louable de sa part, si charitable. Tu l’avais écouté sans broncher tirer ces cartes de poker une à une, elle jouait avec le feu, avec tes plates-bandes. Mais il fallait reconnaître une chose, son honnêteté dans ses sentiments, dans ses revendications.

La famille, elle n’avait que ce mot au bec. Ce besoin irrépressible de combler un vide affectif. Et tu la comprenais en soi. Si ton cœur n’était pas devenu entièrement de pierre, les probabilités que tu suives le même chemin se seraient montrées élevées.

En silence, tu te saisis des baguettes devant toi et ramenas le plateau au niveau de ton visage. Tu ne trempas pas tes sushis dans la sauce soja, tu les appréciais nature. Et avec dignité, tu mangeas. Après quelques bouchées, tu pris la peine de lui répondre.

— J’vais être franche avec toi. Non j’ai toujours pas confiance en toi. Ni en Valkia, ni en Wanda, et encore moins en Sherry qu’on vient d’rencontrer. J’suis comm’ ça Jaina. La vie m’a forgé ainsi. Mais j’dirais pas non plus qu’en deux mois, on a pas évolué. J’peux m’en r’mettre à vous, ça, j’l’ai capté. Mais j’reste méfiante. Et j’pense qu’malheureusement j’s’rais incapable d’refaire entièr’ment confiance à qui qu’ce soit. J'demeure à bord. J’ai aucune raison d’partir.

Tu pris une pause pour de nouveau profiter de la nourriture et de l’eau devant toi. En dehors de Lady Hécate et de Cinder, dure était de gagner ta fidélité. Et ton amitié, presque une mission suicide. Mais il était aussi rare que quelqu’un le désirait à ce point. N’était-ce pas l’occasion rêvée pour enfin briser cette barrière que tu avais mise entre les autres et toi ?

Tu reposas ton plat et soupiras avant de reprendre la parole.

— J’suis pas prête à m’faire une amie, Jaina. P’t-être une part’naire, pour commencer. Mais si tu décides d’t’aventurer sur c’sentier, il sera long et périlleux. Sois consciente d'ça.

J’apparus à tes côtés, Mes non-yeux te jaugeant. Je croisais les bras, ne sachant pas vraiment comment réagir face à cet élan de considération de ta part. Cela ne te ressemblait pas. Pas après tout ce que tu as vécu, tous les évènements que tu as traversés.

— Tu t’abaisserais à ça ? Avec elle ? Cette moins que rien ?
— Qui pourrait l'dire ? Elle pourrait m’surprendre. Jusque là, elle s’est obstinée dans cette direction,
Me répondis-tu mentalement, pour ne pas éveiller les soupçons.Je demande juste à voir où ça nous mène.
— Tu te ramollis en leur présence, mon enfant. Ou bien ta conviction n’a jamais été aussi puissante que je le pensais ?
— Ne doutez pas d’moi. Jamais. J’suis entièrement dévouée à not’e cause. J’le jure.
—Ne me donne pas de raison pour me méfier de ta foi.

Comme à Mon habitude, Je M’évanouis dans le lointain pour vous laisser à votre tête à tête.
Tu regardas ta capitaine, celle qui essayait de se rapprocher de toi et un sourire malicieux apparus sur ton visage.

— Par contre, Jaina, j’dois t’rappeler qu’l’art du tarot et d’la divination, c’est mon domaine ?

Tu te saisis des cartes et du paquet de ta cheffe et, par un habile tour de prestidigitation, les l’échangeas en ton propre jeu. Tu sortis le talon de son emballage, amenages de la place sur la table pour y accueillir ce que tu allais tirer. Tu manipulas les cartons, les fis volter entre tes mains, les mélangeant en formant des figures complexes. Arrivée à satisfaction, tu posas le paquet devant toi.

— Voici ton présent, Jaina, énonças-tu distinctement en extrayant la première arcane, le Chariot à l’endroit, que tu disposas au centre. Tu avances avec déterminations vers ton objectif.  Entrer dans la légende, devenir la plus farouche tireuse au monde.

La deuxième carte à se montrer était le Jugement. Tu le plaças en position de croisement sur le sommet du Chariot.
— Les obstacles sur ton chemin. Tu vas devoir réévaluer tes actions d'autrefois, comprendre tes erreurs. La mort de Pearl, par exemple, pour enfin accéder à une libération et un renouveau.

Ainsi, vint le Pendu à l’endroit également. Elle rejoignit ses sœurs, à la gauche du Chariot.

— Les influences de ton passé. Tu vas devoir aborder une période de réflexion, peut-être même un sacrifice volontaire, ce qui te permettra d’accepter la situation et de grandir.

La suivante fut le Soleil, renversé cette fois, à la droite du Chariot.

— Ton futur ne sera pas des plus glorieux. Un bonheur éclipsé, un succès retardé. Tu vas rencontrer des obstacles temporaires pour que tu puisses t'épanouir et atteindre ton objectif final.

Ici, c’est la Force à l’endroit qui pointa le bout de son nez. Elle alla au-dessus du Chariot.

— Tes motivations conscientes. Tu es mue par ton courage sans faille, ta détermination à toutes épreuves et tes pouvoirs hors norme.

Pour les motivations inconscientes, une carte qui la représentait assez bien se montra. Tu la posas en dessous du Chariot.

— La Roue de la Fortune, renversée. Tu n’aimes pas le changement, et tu as un sentiment de blocage provenant de forces extérieures. Tu vas lutter intérieurement pour ne pas progresser.

Tu entamas la dernière ligne droite du tirage. La colonne qui donnerait des pistes pour aborder la situation.

— Pour tes propres influences, L’Empereur à l’envers t’indique que tu manques de stabilité, ou que tu désires ardemment contrôle ce qui t’entoure. Que ton combat avec le Gouvernement Mondial t’empêche d’évoluer. Pour celle de l’environnement, le Monde à l’endroit nous révèle que ton équipage sera l’un des plus grands soutient que tu as pour réaliser tes objectifs.

Et enfin, les deux cartes les plus complexes du tirage, les espoirs et les craintes ainsi que la situation finale.

— La lune à l’endroit, source d’angoisse et d’illusions. Tes peurs et tes incertitudes vont être une immense cause de conflits pour atteindre tes ambitions. Pour conclure, La justice renversée. Tu vas subir un sentiment d’iniquité oppressant. Il va falloir batailler et prendre des décisions importantes pour t’en sortir…

Alors que tu achevais ta prédiction, en posant la dernière carte sur le sommet de la colonne.  Je fis apparaître une main flottante dans ton esprit et saisis ton épaule. Directement, tes yeux s’illuminèrent d’une aura étrange et sombre, tes cheveux devinrent aussi noir que le jais, ta voix adopta un timbre d’outre-tombe et lointaine et des motifs arcaniques parsemèrent ta peau. À travers toi, Je fis ma propre prophétie à ta capitaine.

— Fais attention à toi, Rosenberg. Tes actions vont causer ta perte. Et celle des autres par la même occasion. Ton irresponsabilité vous fera tuer toutes. Crains la corsaire ou ton âme Me reviendra de plein droit…

Je te lâchai enfin et tu retrouvas la conscience de ton environnement.
Ton apparence toujours altérée, tu haletais, luttant pour la moindre bouffée d’air et tu regardas ta cheffe. Tu savais très bien ce que ce moment de flottement signifiait et tu attendais avec gravité un retour de Jaina.



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



Être une amie, c'était ce que désirait le cœur de cette cow-girl pour Jessica Hellhound. Pouvoir casser ce mur de glace qui la sépare de son médecin. De tout son équipage, la blonde était la plus mystérieuse, la plus intrigante et celle qui cachait une part d'obscurité qui attisait la curiosité de Jaina. Sa confiance envers elle était assez construite, car grâce aux compétences de médecine de Jessica, Jaina vivait encore. Il fut clair et net que sans cette femme, Rosenberg n'irait pas loin. Alors oui, c'était une raison de pourquoi Jaina souhaitait être une amie pour Jessica. Car contrairement à d'autres personnes qu'elle avait rencontré, l'ange de la mort en valait la peine.

La sincérité de la réponse de sa partenaire de table fut en partie plaisante à entendre. La dame resterait à bord de la Banshee ce qui soulagea intérieurement la capitaine des Ravengeuses. Néanmoins, Jessica n'avait toujours pas confiance en l'albinos. Cela se comprenait, en deux mois une relation que Jaina attendait ne pouvait pas se construire de la sorte. Sauf bien évidemment pour Valkia. L'albinos et la Cornue partageaient toutes deux une relation solide. Pas parce que les deux femmes eurent couché ensemble. Nullement. La réponse fut simple, elles étaient des âmes sœurs. Aucunement de l'amour, simplement deux âmes identiques pouvant battre à l'unisson...

Coupant son poulet en plusieurs morceaux, plantant sa fourchette dans un bout de barbaque, elle le trempa dans la crème, mais ne le mit pas encore à l'intérieur de son gosier. Jaina sourit malicieusement à Jessica, se pencha pour rapprocher son visage du sien. Ses billes brillèrent ou plutôt brûlèrent d'une grande détermination. Jessica vint la prévenir, que devenir son amie ou plutôt sa partenaire deviendrait une épreuve difficile, longue et périlleuse. Le genre de défi que la pirate adorait cruellement.

« Je ne reculerais pas devant cette épreuve Jessica, soit-en consciente également. Je suis bornée et têtue. » fit-elle d'un ton envoûtant, limite provocatrice digne d'une prédatrice cherchant à mordre sa proie. Elle expira silencieusement le dioxyde de carbone fabriqué par ses poumons et se remit correctement sur sa chaise. Maintenant, elle mordit son poulet et savoura le goût grâce aux papilles de sa langue. La crème se mariait à la perfection avec la viande. Le riz était bien salé et croquant. Enfin un plat à la hauteur des espérances de Rosenberg. « Nom d'un Drognar, je suis conquise. » exclama la mangeuse qui ferma ses paupières, s'accouda à la table et fit des arcs de cercle avec sa fourchette.

La suite des événements pris de court Jaina à l'instant où Jessica joua au même jeu que cette dernière. La divination de l'art du tarot. L'albinos ouvrit une couverture d'un de ses rubis et fut charmée, conquise par le sourire malicieux du médecin. Ses joues prirent presque des couleurs. En réalité, au sujet de la divination, la Chapeauté d'Hat Island n'avait pas pioché au hasard ses cartes, elle les avait préparé à l'avance, par une remarquable tricherie pour tenter de briser ce fameux mur entre les deux femmes.

Posant ses couverts, reprenant une gorgée de sa boisson gazeuse, Jaina Rosenberg eut une légère crainte quand la blonde commença à exercer son talent sur la dame blanche. Pas que l'avenir peut-être effrayant, mais il l'était et Jaina détestait cela. Elle ne dit rien, affrontant cette épreuve qui apparut sur sa route.

Tout d'abord, Jessica prédit les intentions de Jaina. Devenir une redoutable tireuse et surtout entrer dans la légende. Bien que la Ravengeuse aimait redire vouloir être la Reine des tireurs, jamais ô grand jamais elle avait mentionné être une légende. C'était son ultime but, que son nom, son prénom soit craint comme Gold Roger. Étonnamment, contrairement à d'autres pirates, le One Piece ne l'intéressait guère. D'autres révélations de Jessica clouèrent la gueule de la prédatrice. Elle fit en sorte d'entendre puis de ressortir les infos de ses oreilles. Cela pourrait la nuire, l'empêcher d'avancer en gardant dans son esprit ces choses qu'elle n'aimait pas du tout. En revanche, quelques informations ne purent pas être effacés. La dernière révélation très étrange d'une Jessica nullement normale. Elle n'était plus la même que d'habitude et prévint de faire très attention à la corsaire. Ses actions causeraient sa propre perte. Son irresponsabilité fera tuer les Ravengeuses...

Tournoyant son couteau entre ses doigts, frissonnant à cause d'un léger froid à son échine, Jaina perdit sa langue et poursuivit son repas, en silence. Ce n'était pas la première fois qu'on lui indiquait que son comportement nuirait à son entourage. La preuve la plus infligeant ? Pearl, sa sœur qui était morte par la faute de l'albinos.

« Je vais t'avouer que j'ai horreur des gens qui se permettent de lire un prétendu avenir à mon sujet. » avoua finalement la cow-girl après de longues minutes de silence. « Tu attises ma curiosité sur ta dernière prédiction et tu n'es pas la première à me dire que mes agissements mettent en danger les gens qui m'accompagnent. En même temps, tu devrais le savoir depuis que tu es dans mon équipage. Nous avons que des problèmes et nous en ressortons plus forte. »

Finissant son repas, elle poussa son assiette et déposa ses couverts sur cette dernière. Jaina essuya ses lèvres et découvrit un petit morceau d'aliment à la commissure des lèvres de sa timonière.

« Tu as un morceau de ton truc ici. » avertit la dame blanche en montrant l'endroit indiqué sur soi-même. « As-tu déjà tenté de prédire ton avenir à toi ? Ou préfères-tu le goût de la surprise ? »

« Mesdames, avez-vous terminé ? Souhaitez-vous un dessert ? » questionna un jeune serveur, pas le même que tout à l'heure qui osa reluquer le décolleté de Jessica. Rapidement Jaina donna un violent coup de pied dans la cheville de l'employé du restaurant en faisant mine de vouloir croiser ses majestueuses jambes.

« Oh pardon ! Je ne vous ai pas fait mal j'espère. Une part de brownie pour moi. » Elle sourit faussement au garçon qui avala difficilement sa salive en croisant le regard froid de Jaina. « De plus, nous prendrons deux cafés après les desserts et qu’ils soient noirs comme l’âme de ma charmante compagne. » commanda l'albinos qui sourit malicieusement à la blonde. « Les boutiques ouvrent généralement à une heure précise les après-midi, nous avons encore le temps de traîner au restaurant. D'ailleurs, je me demandais, qui t'a appris à naviguer aussi bien ? Tu manies la Banshee comme une déesse, chère Jessica. Tu pourras m'apprendre à l’occasion ? »


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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Tu pris le grain de riz sur ta joue et l’avalas. Elle n’affectionnait pas qu’on joue avec son avenir, mais se permettait de faire la lecture à quelqu’un d’autre. Quelle ironie.

— T’apprendras que tirer les cartes n’est pas un acte anodin. Si t’aimes pas qu’on t’le fasse, ne t’amuse pas à l’faire à autrui. Rien d’plus irrespectueux pour l’art d’la divination. J’ai déjà prédit quelques interactions mineures m’concernant. Mais, mon avenir proche comm’ lointain m’reste inaccessible. Un tribut pour c’don.

Quand Jaina commanda un café pour toi, tu la dévisageas durement, mais ne bronchas pas. Pourquoi se permettait-elle de décider pour toi ? C’était inapproprié. Tandis que le garçon débarrassa, tu as pris la place nouvelle pour ranger ton jeu, rendre le sien à ta supérieure et sorti ton papier et ton crayon pour revenir à tes dessins et calculs pour la monture des lunettes.

Au vu de l’heure qu’affichait l’horloge du restaurant, il ne resterait plus ou moins une grosse demi-heure pour que les échoppes ne réouvrent. Soudain, elle te questionna sur tes compétences. Perdue dans tes traits, tu levas un œil intrigué vers elle et arquas un sourcil.

— La Marine. J’ai fait deux ans chez eux avant d’massacrer mon unité. Mais t’as encore rien vu. On avait un bateau endommagé, attends qu’il retaper. J’peux t’en parler, mais tant qu’j’serais à bord, personne’ d’aut’e que moi foutra les mains sur la barre, sinon il finit six pieds sous terre. C’est clair ?

Votre commande arriva sous peu. Tu en savouras l’effluve qui s’échappait de la tasse. Un fumet de noisette se dégageait, on en humait toute sa puissance rien qu’en portant le nez à lui. La première gorgée révéla un côté fruité qu’on ne soupçonnait pas. Un bon café.

Tu continuas de griffonner sans vraiment prêter attention à ta supérieure. Les calculs et leur répercussion sur le schéma se montraient une étape délicate que tu ne pouvais pas te permettre de te tromper si tu voulais qu’elle reste en vie et parviennet à se battre.

La demi-heure passa, et tu avais commandé un autre café pour aller avec cet effort. Tu savais que ta compagne du moment faisait de son mieux pour te laisser en paix le temps que ça durait. Une fois que ton entreprise terminée, tu te relevas et fit signe à ta capitaine. Elle alla régler la note, en liquidité ou en menace, c’était son choix à elle. Toi tu réouvrais ton ombrelle pour sortir sous ce cagnard.

La rue piétonne retrouvait peu à peu son habituelle rumeur. Les badauds déambulaient çà et là entre les étals. Les commerçants essayaient de leur vendre bien et service ou de les rameuter en criant comme sur la place du marché. Pour celui qui savait observer, il existait aussi des signes de marcher parallèle. Tantôt des échanges discrets de main en main, tantôt des promesses de meurtre se concluaient dans des venelles plus obscures.  

Cela te rappela l’époque où tu avais séjourné sur Rokade. Là-bas, ce genre de chose était monnaie courante et ne s’embarrassait pas de se cacher. Il n’était pas rare non plus de voir des civils à la morale douteuse s’approcher du rocher et se payer les services d’une pirate de mauvais aloi pour leur profit personnel.

Cela arrivait d’ailleurs que Lady Hécate accepte l’un ou l’autre contrat et vous le confie à Cinder et toi. L’une des raisons qui t’avait conduit à Orange et fait rencontrer cette insupportable Haiko. Tu reportas ton attention sur Jaina quand elle ressortit du restaurant.

— Et toi, qui t’a appris à tirer ? Tu t’défends pas mal à la gachette.

Ses compétences étaient indéniables dans ce domaine. Tu maniais admirablement bien le revolver, cependant il était patent qu’elle te surclassait. Tu avais l’intuition, en tout cas de ce qu’avait laissé entrevoir ton tirage, que son passé avait été mouvementé, rempli d’embûche et de défis. Mais il était bon d’en apprendre plus sur elle de sa bouche que par le tarot.

En dépit du bon repas que tu avais fait en sa compagnie, l’odeur alléchante d’une gaufre au sucre titilla tes nasaux et en achetas une et en proposant une à ta capitaine un peu malgré toi. Tu savourais ta gâterie quand la ferronnerie arriva en vue. Depuis l’extérieur, l’écho de son martèlement régulier sur le métal vous parvenait distinctement.

En pénétrant dans l’atelier, une personne aux antipodes du cliché de la profession vous accueillit. Un blanc-bec, un sourire plutôt affable sur le visage, travaillait sur un portail aussi sublime que complexe. Cela t’arracha un rictus amusé en reposant à au vieux bourru qui t’avait enseigné la forge sur Carcinomia des années plus tôt.

En vous remarquant, il vous fit signe de patienter le temps qu’il finisse de donner forme à une volute. Une fois fait, il s’approcha en se frottant les mains dans un chiffon crasseux.

— Bonjour mes demoiselles ! s’exclama-t-il, un ton enjoué et gaie, qui se voulait totalement sympathique. Comment puis-je vous aider en cette charmante après-midi ?
—Bonjour. Ma cap’taine commence à être aussi myope qu’une taupe, expliquas-tu en sortant ton croquis de ton sac. J’suis l’médecin d’bord. J’lui ai fait un design d’lunette. Vous pourriez vous charger d’créer la monture. Voici l’papier avec les dimensions.

Il s’en saisit et l’étudia avec intérêt. Il observa ensuite Jaina. Il réalisa ainsi quelques allers-retours entre tes notes et la pirate.

—Je peux m’en occupé oui. Malheureusement avec mon travail en court, ca me prendra une semaine pour se faire. Cependant, j’aimerai vérifier quelques mesures, puis-je ma demoiselle ?

Il s’était approché de l’intéressée avec un mètre ruban pour en définir certains contours. Mais ne voulant pas se montrer discourtois, il attendit son approbation.



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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



Un rictus survint sur le visage de Jaina Rosenberg en apprenant que la blonde avait bossé pour la Marine. Si cette femme n'était plus engagée dans les rangs des gardiens de la paix, l'albinos se demanda si son palpitant n'était pas déréglé. En effet, la première fois il courrait pour une femme travaillant en tant qu'officier d'élite. Maintenant, cet organe battant pourrait avoir des penchants pour Jessica Hellhound. Un comble d'apprendre qu'elle était du mauvais camp. Il fallait croire que le destin souhaitait lui faire comprendre que Jaina avait des goûts prononcés pour les demoiselles en uniforme... Son cerveau osa imaginer la blonde dans un accoutrement de soldat et autant l'avouer, ça lui irait plutôt bien.

« Bizarrement, je ne suis pas surprise de ton passé de toutou de la loi. » déclara l'albinos qui s'arrêta devant une boutique de parapluie et d'ombrelle. « Je reviens. » Elle entra dans les lieux et en ressortit cinq minutes plus tard. La Ravengeuse avait acheté une ombrelle détenant des motifs de roses, sa fleur préférée. L'ensemble était en noir. Grâce à sa nouvelle acquisition, Jaina ne redoutait plus vraiment les rayons du soleil.

« Va tout de même falloir que tu me donnes des cours de navigation. Tu ne seras jamais à cent pourcent à ton poste Jessica, il te faut au moins une remplaçante. Je t'avoue avoir envie de conduire un peu notre bateau. Tu n'auras qu'à être derrière moi si tu n'as pas confiance en moi. » Elle lui adressa un doux sourire pendant que ses mirettes se perdaient dans les cristaux de sa timonière.

Ce fut au tour de Jessica de questionner sa capitaine. Sa curiosité se porta dans un premier temps sur les compétences de tir de Jaina.

« J'ai commencé mon baptême du feu très jeune. Un homme ressemblant à une montagne, porteur d'un cœur adorable m'avait donné des leçons. Puis, mon mentor qui est aveugle a terminé ma formation. » Son esprit se tourna sur Hutch et Pierce. Ces deux hommes pouvant être considéré comme des membres de sa famille lui manquaient cruellement. Si le grand vivait toujours sur Hat Island au côté de sa femme, ce ne fut plus le cas pour son maître. Pierce était désormais sur Grand Line pour retourner sur ses terres, chez lui. « Cela dit, je ne suis pas satisfaite de mes compétences de tirs. Tant que je n'aurai pas surpassé mon mentor, je ne pourrais pas prétendre au titre de Reine des tireurs. Si tu veux des cours, je pourrais t’apprendre. »

Elles s'arrêtèrent en chemin, devant un stand de gaufres. Une sucrerie totalement inconnue pour la cow-girl. Cette dernière accepta la proposition de Jessica et reçut cette confiserie recouverte de chocolat. Au tout début, Jaina se demanda comment s'y prendre pour dévorer ce mets sans se salir les doigts et le visage. Le vendeur avait été très généreux sur la dose de cacao. Ce fut donc impossible de manger proprement. Le goût de cette gaufre fut une incroyable découverte. Ses papilles gustatives raffolaient de ce tout nouveau parfum. Très alléchant, obligeant presque la Ravengeuse à gémir de plaisir, elle se retint et ferma ses paupières en savourant cette petite collation...

Les deux femmes finirent par arriver à leur objectif. Un atelier où le propriétaire pourra fabriquer une monture de lunettes adéquates au visage blanchâtre de Jaina Rosenberg. Elle salua le vendeur par une inclinaison de son chapeau. Silencieuse, elle laissa son médecin prescrire les instructions au forgeron. Ce dernier pouvait s'occuper sans problème de la monture de Jaina. En revanche, il mettra une bonne semaine pour cette conception. La faute à son travail surchargé. Au moins, le forgeron possédait de la clientèle ce qui laissa une suggestion positive envers la cow-girl. Si ses clients étaient nombreux, cela résultait de son bon travail.

Jaina accorda son autorisation au vendeur pour prendre les mesures. Elle ne broncha pas d'un poil, cachant son mal à l'aise des hommes. N'aimant plus vraiment côtoyer la gent masculine, l'albinos fut presque terrorisée entre guillemets depuis sa mésaventure à bord de la Banshee. La torture subite, le traitement de Wanda accordé par Drangezul la rendit encore plus méfiante. Jaina se tendit. Elle garda une respiration calme pendant que ses nasaux sentirent l'odeur de la transpiration de l'homme. Aucune hostilité ne se dégageait du monsieur, mais plus il prenait son temps et plus le malaise dominait la capitaine des Ravengeuses.

« Voilà, j'ai ce qu'il me fallait. » informa le propriétaire des lieux. Il se recula et afficha une bouille légèrement inquiète en observant sa nouvelle cliente. « Vous êtes toutes pâles. Vous voulez un verre d'eau ? »

« Non merci. Voici une avance pour ma commande. » répondit la tireuse qui préféra ignorer la question de l'homme. Elle lui tendit une liasse de billets. « À dans une semaine et bonne journée. » Pas un mot de plus, Jaina tourna les talons et dégagea de l'établissement. L'odeur des aisselles du type agressait encore le nez de la femme. Cela lui rappela McLaughlin, l'officier de la Marine qui l'avait fait tant souffrir.

Se stoppant dans un coin de la rue marchande, Jaina retira son Zippo de sa sacoche après avoir attrapé une clope entre ses dents. Brûlant la tête de sa drogue, la pistolera prit une grande bouffée de sa saloperie pour se vider l'esprit. Tenant fermement la poignée de son ombrelle, l'albinos entreprit le chemin d'une boutique compétente dans la fabrication de verres de lunettes. Il ne fallut pas longtemps pour trouver ce magasin.

Lorgnant sur les diverses présentations du vendeur, sa curiosité bifurqua sur un gosse de rue au accoutrement pauvre qui donnait de la peine au palpitant de la mère de Wanda. Elle s'approcha du petiot, plia ses genoux et retira ses lorgnons de son nez.

« Où sont tes parents ? » questionna l'albinos qui détenait des déductions évidentes sur ce jeune garçon. Soit un abandon, soit ses parents furent morts. Ou alors, il s'était enfui.

« J'ai pas de parents. »

Suite à cette déclaration, trois hommes rejoignirent la Ravengeuse. Tous sourirent sournoisement, machiavéliquement en entourant le petiot. Le plus âgé du trio frotta ses mains et se baissa pour être à la hauteur de l’enfant âgé de moins de dix années.

« On te retrouve enfin Billy ! » Il empoigna les cheveux du petiot pour que ce dernier puisse regarder les yeux du mécontent. « Rends-moi l’argent que tu as volé dans la caisse pendant que je m’occupais d’un client. » Comprenant que l’enfant n’eut plus rien sur lui, un du groupe sortit discrètement un couteau de sa poche. « Avec quelques doigts en moins, tu comprendras la leçon Billy… » Lorsque Jaina souhaita semer son grain de sel, le chef se tourna dans sa direction. « Pousse-toi la vieille, tu vois bien qu’on est occupé là ?! »

Jaina craqua sa nuque après avoir entendu une insulte sur son âge. Encore une fois, on l’avait traité de mamie à cause de la couleur de ses cheveux. Pinçant sa cibiche, pliant son ombrelle et la donnant à Jessica, elle succomba à une colère noire, la Ravengeuse fit ce qu’elle faisait de mieux… Irritée, Jaina administra d’une précision remarquable sa santiag sous le menton du chef. Son Demonic Chin Queen entra en action pour mettre KO l’odieux antagoniste de cette petite histoire. Les deux autres prirent la poudre d’escampette. Tirant l’homme inconscient dans une venelle à l’extérieur de la ruelle marchande, l’albinos ne se préoccupait plus de sa compagne Jessica. Elle avait des comptes à régler, surtout en apprenant de la bouche du gamin que cet homme lui avait fait faire des choses ingrates. Sortant le poignard de son père Lawrence qui était caché dans sa botte, la capitaine des Ravengeuses bâillonna sa victime.

« Ferme les yeux Billy ! » ordonna la pirate au gamin qui s’exécuta. « Avec quelques doigts en moins, tu comprendras la leçon ! » répéta la pirate qui coupa net trois phalanges de sa proie. Puis, non soulagée, aucunement rassasiée, Jaina planta son couteau à l’endroit où dansait son organe battant. Percé par cette arme blanche, il fit pâle figure et entraîna la mort du tortionnaire. Retirant son outil, elle essuya le sang recouvrant la lame sur les vêtements du type avant de ranger son arme dans sa santiag. Se reculant, caressant les cheveux du môme comme une mère le ferait avec son enfant, Jaina Rosenberg essuya les larmes du gamin en prenant soin de ne pas lui montrer le cadavre plus loin.

« Évites de fréquenter les mauvaises personnes bout de chou. Maintenant file. » Elle revint auprès de Jessica, reprit son ombrelle et ne pipa aucun mot. Jaina avança dans la direction de la ruelle marchande afin de trouver la fameuse boutique créant des verres de lunettes. L’endroit se trouvait en bas de la rue, entre une boulangerie et un poissonnier. La pistolera ouvrit la porte et fit chanter la cloche de la boutique. Aussitôt, une vendeuse sortit de son sommeil, de la bave coulait encore depuis ses lèvres et ses cheveux roux étaient ébouriffés.

« Oui…euh…c’est le soir déjà ?! » La propriétaire des lieux se frotta le menton et soupira désespérément. « Oh bonjour ! Je vous demande pardon, je n’ai pas très bien dormi cette nuit. Vous désirez mesdames ? »


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Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Tu avais pouffé à son commentaire. Malgré ce qu’elle pensait, ce n’étaient pas tes valeurs, ta morale ou tes convictions, qui t’avaient poussé à t’engager. Plutôt ce besoin de fuir ton père devenu un trop gros poids à supporter avec tes obligations à l’hôpital. Ton échappatoire ne s’était montrée que dans un moment de lucidité de ton paternel.

— Tu t’méprends sur cette histoire. Mais ca s’ra pour une prochaine fois. J’ai pas envie d’en parler.

Tu t’étais renfrogné quand elle avait insisté sur les cours. C’était ta place, et ta place seule. Tu n’avais confiance quand tes capacités pour diriger une embarcation sur laquelle tu te trouvais. Tu claquas ta langue d’agacement.

— Tu fais comm’ tu veux, tu m’regardes faire, tu prends des notes, tu restes près d’moi, tu t’fous dans les hommes pour suivre mes ordres, j’en ai rien à carrer. J’te donn’rai pas une indication. Pouvoir tourner une roue, c’est facile. Savoir dispenser les instructions et connaître les manœuvres, manipuler le vaisseau qui nous porte, s’en est une autre. J’ai mis deux ans acharnés pour maîtriser un métier qui en demande minimum sept. T’apprendras à la dur.

Tu l’avais écouté ensuite parler de ses compétences, de son mentor. Et de te proposer des cours, à toi ? Alors qu’elle t’avait déjà vu deux révolvers à la main. En fin de compte, bien qu’elle prétendît le contraire, faisait-elle vraiment attention à toi ? Une sérieuse incertitude poignit à l’instant.

— Je sais tirer, j’te f’rais dire. J’dois t’rappeler Hat island ? J’ai prouvé ma dextérité avec Poussière et Désespoir. J’doute pas qu’tu sois meilleure que moi. Mais ca ira, j’ai pas b’soin d’leçon.

Et après cet échange, vous étiez rentré dans la boutique du ferronnier. Tu avais commandé deux paires pour la semaine prochaine en fin de compte. Une solaire et une classique. À la suite de quelques instants de marche dans la rue après être ressorti de là, Jaina n’avait su résister à l’envie d’intervenir dans une affaire qui ne la concernait en rien.

Jouer les justiciers pour un môme alors qu’elle tuait à tour de bras. Quelle ironie, quelle contradiction dans son comportement. Tu n'avais soudainement plus cure de la situation. Si ça ne tenait qu’à toi, tu aurais clairement laissé le gamin subir les sévices que lui réservaient ses tortionnaires. Pire, tu les aurais même abattus pour assouvir ta soif d’âme. Pourtant cela n’aurait pas rempli vos intérêts ici.

Alors, tandis que ta capitaine passait à tabac les adultes, tu cherchais des yeux le verrier. Il n’était pas loin, à plus ou moins trente-cinq pas de là.

— Oui…euh…c’est le soir déjà ?!  Oh bonjour ! Je vous demande pardon, je n’ai pas très bien dormi cette nuit. Vous désirez mesdames ?
— Non, il est à peine quatorze heures, répondis-tu en regardant ta montre à gousset. Vous seriez fabriqué des verres d’lunettes ? Ma cheffe est myope comme une taupe. J’lui ai fait une prescription, mais j’ai aucune compétence en façonnage de ce matériaux. On est d’jà passé cher l’ferronnier pour la monture.
— Oui… commença-t-elle penaude, en se servant une tasse de café dans un thermo pour en boire une lampée et pour s’éclaircir la gorge. Oui c’est clairement dans mes cordes. J’fais souvent ça pour les gens du coin. Il vous faut quoi ?

Tu lui tendis tes croquis et calculs adaptés à la vision de ta supérieure et elle les observa à son tour. Elle se saisit d’un crayon et annota certains endroits, griffonna des dessins supplémentaires sur d’autres. Nonobstant la fatigue patente qui émanait d’elle, on devinait sans peine l’incroyable efficacité et les compétences qu’elle avait emmagasinées avec les années.

—Combien de délais  vous a donner mon collègue ?
—  Une semaine.
— Très bien, je peux m’aligner sur lui. Je devrais avoir fini en même temps. Un détail avant de finaliser la commande ?
— Il nous faudrait deux paires. Une classique et une solaire. Voyez avec elle pour la solaire.  Elle sait c’qu’elle veut.

Elle acquiesça et réalisa une rapide addition pour déterminer le prix. Elle te l’annonça et tu payas. Vous aviez de quoi. Vos dernières prises avaient été généreuses sur le butin en fond de cale. Autant en profiter au mieux. Tandis que Jaina s'accordait sur les ultimes détails avec la commerçante, tu sortis pour retrouver l’air frais.

Ces poignées d’heures avaient été riches en contacts sociaux et tes batteries se vidaient à grandes eaux. Tu soufflas et déambulais un peu en évitant les badauds, à l’abri de ton ombrelle. Une sensation d’angoisse se manifesta subitement. Tu voulais être loin, retourner à l’ombre de ta chambre, rejoindre le confort de ton lit et l’imaginaire de ton roman. Tu fuyais. Qu’importe Jaina, qu’importe le monde, mais tu partis sans demander ton reste.

Tu remontas la rue piétonne à vive allure, bousculant les gens, les projetant à terre s’il le fallait, tu n’en avais cure. L'univers s’obscurcissait autour de toi. Ton champ de vision ne parvenait plus qu’à se focaliser sur ton objectif émotionnel, l’auberge qui vous abritait.

Là où faire la descension de l’artère vous avait demandé quelques heures, ta course t’avait ramené à son sommet en cinq petites minutes. Tu te retenais de pleurer le temps de passer la porte d’entrée et de gravir les degrés de l’escalier quatre à quatre. Tu rentras en trombe dans ta pièce et refermas le battant, que tu verrouillas d’instinct.

Sans y faire attention, tu lâchas ton ombrelle, te laissas choir contre le mur de bois et t'abandonnas aux ténèbres. Tu replias tes jambes contre ta poitrine et permis enfin à tes larmes de rouler sur tes joues, ne sachant pas comment combattre ces émotions parasites en toi. Malgré l’habitude, tes connaissances et ta conviction, tu restais quelqu’un de brisé, d’irréparable. La folie faisait partie de toi et tu faisais partie de la folie. Tu ne serais plus jamais totalement maîtresse de ce que tu ressentais.



Le narrateur est la faucheuse, elle fait partie intégrante à l'histoire, quand elle intervient, le texte est en italique (sauf dans les dialogues)

Moissonneuse et Désespoir/poussière:



  • https://www.onepiece-requiem.net/t26598-la-mort-l-etre-aux-mille
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26537-la-mort-est-la-seule-juge-de-la-vie-redoutez-la-comme-vous-me-redoutez-jessica-l-ange-de-la-mort-hellhound#275056
             





Médecin sans folie, cow-girl sans maladie ?

Jessica Hellhound



Une semaine venait de s’écouler sur Luvneel. Jaina Rosenberg n’avait pas revu sa timonière et ne souhaitait aucunement la déranger. Son mal venait d’être réglé, ses deux paires de lunettes étaient terminées. Donc, l’albinos ne prit pas la peine d’avertir la blonde qu’elle allait chercher sa commande.

Sortant de sa chambre d’hôtel, Jaina attrapa une clope de son paquet et l’alluma par le biais de son briquet à l’effigie de Sogeking. La pistolera emprunta la même ruelle marchande d’il y a sept jours. La foule était plus importante. L’albinos eut presque du mal à s’aventurer librement dans le quartier. Parfois, un citoyen la bousculait et par moment un passant coupa sa route. Heureusement que la pirate primée avait des nerfs d’acier aujourd’hui, car elle aurait fait un carnage.

L’heure n’indiquait pas de faire parler la poudre. La Ravengeuse souhaitait faire profil bas, surtout durant les derniers préparatifs avant de décamper de cette île. Normalement, au lendemain, l’équipage pourra partir de cet endroit. Grand Line devint subitement si proche…

Soudainement, un petiot qui n’était pas si indifférent à la mémoire visuelle de Jaina, vint à ses côtés avec un sourire dévoilant une dentition presque parfaite. Quelques dents manquaient à l’appel. Soit la petite souris devait bientôt passer, soit ses crocs d’adultes furent déjà tombés. La fumeuse ébouriffa les cheveux du petit Billy et plia ses jambes pour être à la hauteur du garçon.

« Merci encore pour la dernière fois madame. J’ai trouvé un travail, je sire les chaussures de mes clients. » se réjouit l’enfant qui était impatient de connaître la réaction de la pirate. « Vous êtes fier de moi madame ?! »

« Absolument. Tâche de ne pas faire de bêtise en mon absence. Je ne serais pas là pour te sauver la prochaine fois. » Sa main caressa l’une des joues du petiot. Elle était remplie de taches de rousseur. « Avons-nous un accord Billy ? »

« Bien-sûr madame. J’espère vous revoir. »

Souriant comme une mère le ferait à son gamin, Jaina se releva en dépliant ses jambes et reprit sa route. Elle lui adressa un petit signe d’adieu par l’inclinaison de son Stetson. Ses joues à elle, normalement blanche comme celle d’un cadavre, prirent un peu de couleur. Au fond de son être ? la mère aurait bien voulu avoir un deuxième enfant. Sa fille Wanda puis un garçon. Se retournant légèrement à l’endroit où le môme était censé y être, elle soupira légèrement en ne voyant plus le concerné.

Finalement, elle rejoignit la boutique de la vendeuse qui avait confectionné les verres. Cette dernière avait pris la peine de récupérer les deux montures pour pouvoir terminer la commande de Jaina. La sonnette de l’entrée avertit sa présence et réveilla une fois de plus la verrière.

« Déjà la soir ?! »

Jaina soupira, rejoignit le comptoir et déposa son chapeau noir sur ce meuble. Immédiatement, la propriétaire des lieux reconnue sa cliente. Elle se précipita pour retrouver la boîte contenant la commande, balançant de droite à gauche du chantier se trouvant sur son chemin. La dame se tapa également le petit orteil. L’albinos ferma une paupière, s’imaginant la douleur ressentit par la vendeuse qui jura d’innombrables gros mots.

Au bout de quelques minutes, la verrière déposa les deux articles. Une paire de lunettes normales et une monture solaire dont les verres furent teinté d’une magnifique couleur rouge. Jaina remercia la vendeuse et lui demanda de transmettre ses remerciements au forgeron qui avait construit la forme des montures. Reprenant son chapeau en le plaçant sur le sommet de son crâne, la pistolera repartit de la boutique avec sa commande. Sur son nez ? Sa paire solaire lui donnait une magnifique allure.

En revenant à sa chambre d'hôtel, sa santiag marcha sur un mot, glissé sous sa porte. Un morceau de papier où Jessica s'excusait simplement d'être partie l'autre jour. Jaina eut un maigre sourire et déposa le mot sur une table avant de retourner à ses occupations.


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