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Le marché du Mardi

Accoudé sur le bastingage, Camillius tournait un parchemin aux allures anciennes dans plusieurs sens. Dessus était écrit un long texte à l’encre et le papier avait jauni avec l’âge. Le dragon, une expression d’incompréhension fichée sur le visage, dressait un sourcil après l’autre alors qu’il retournait pour la vingtième fois le bout de papier.

- “Je ne suis même pas sûr de savoir dans quel sens ça se met ce truc.”
- “Tu devrais éviter de jouer avec la marchandise Camillius.”


Arondel passa derrière lui, toujours ce sérieux gravé à même le visage. Elle aidait les silencieux à transporter les caisses d’artéfacts trouvés sur l’Îlot Flottant et volé à un professeur et explorateur au milieu même d’un temple perdu. Il fallait dire que sur ce coup là, le destin leur avait tendu la main.

- “T’es sûr que ça à de la valeur ? C’est juste un morceau de papier avec du charabia dessus.”

Dans un soupire, la navigatrice posa sa caisse avant de se tourner vers le râleur. C’était elle qui les avait guidées jusqu'ici à Zaun. Elle leur avait parlé d’une connaissance auprès de laquelle l’équipage pourrait revendre leur butin salement acquis. Il était clair qu’Arondel avait traîné dans des affaires louches tout au long de sa vie.

- “Donne moi ça.” Demanda-t’elle en tendait la main au dragon.
- “ Ca ? Quoi ?

Le dragon roula le parchemin rapidement avant de le jeter vers l’arrière. Ce dernier fut réceptionné par Bartok, une petit et rabougris chauve-souris qui s’empressa de partir en courant avec le cadeau de son maître à travers le navire. La trois-Yeux n’eut qu’un levé des yeux au ciel comme réponse, suivit de :

- “Vous êtes vraiment insupportable.”

Puis elle dépassa Camillius, non sans lui coller un coup d’épaule, avant de remonter à son poste de navigation et de reprendre la barre au Silencieux auquel elle l’avait laissé. Le pirate, de son côté, ne dissimulait pas un sourire satisfait. Il se redressa, avant de rejoindre Bjorn un peu plu loin pour lui glisser à l’oreille :

- “Y’a vraiment trop de femelles sur ce bateau. Faut que ça change !”

Camillius était sûr que le gris partagerait son avis. Après tout, quel mâle rêverait de partir en mer avec une ribambelle de femelles râleuses. Aucun ! Mais cela, il ne le dirait jamais devant Davinia.
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La cabine du capitaine était plongée dans une lumière tamisée, les bougies vacillantes projetant des ombres dansantes sur les murs en bois poli. Des feuilles de parchemin étaient éparpillées un peu partout, certains portant des schémas complexes, d'autres remplis de notes et de chiffres gribouillés. Des encriers renversés laissaient des taches noires sur le bureau de chêne massif, et des plumes traînaient çà et là, certaines encore fraîches d'encre. L'odeur mêlée de cire de bougie, de vieux parchemin et d'encre fraîche emplissait la pièce, créant une atmosphère à la fois studieuse et oppressante. Davinia, assise à ce bureau encombré, avait l'air négligée, une apparence loin de son habituel charme soigner. Ses vêtements étaient froissés et tachés d'encre, ses cheveux autrefois impeccables étaient maintenant épars, quelques mèches tombant devant son visage pâle. Ses yeux, marqués par des cernes sombres, trahissaient de longues nuits de travail acharné. Elle s'était entièrement dédiée à la tâche de créer des contrefaçons parfaites, ses mains, aider de ses tentacules capillaires manipulant avec habileté les parchemins, les encriers et les plumes.

Chaque geste de Vinia était précis malgré sa fatigue visible. Elle trempait une plume dans l'encre, puis traçait des lignes délicates et des signatures impeccables sur les documents étalés devant elle. Entre les feuilles de contrefaçon, des éléments divers se mêlaient : des contrats de femmes-esclaves, des certificats d'authenticité pour des artefacts de valeur, et des documents relatifs à la riche garde-robe à vendre. La cabine, habituellement réservée aux stratégies navales et aux cartes maritimes, était devenue le centre de son entreprise de légitimation. Des artefacts brillants reposaient sur des étagères à côté des murs, tandis que des tissus luxueux et des vêtements somptueux étaient soigneusement rangés dans des coffres et des penderies ouvertes. Ces derniers jours, elle avait fait transférer les caisses de cargaison dans son bureau pour y faire le suivit plus facilement. Chaque pièce du trésor avait été soigneusement cataloguée et dotée de documents falsifiés, créant une illusion de légalité aux yeux de la populace.

Davinia avait épuisé ses réserves physiques et mentales pour accomplir cette tâche titanesque. Sa résolution à mettre tout ceci en ordre, à travers des moyens illégaux mais habilement dissimulés, montrait l'étendue de son dévouement. Elle savait que la moindre erreur pouvait coûter cher, mais son obsession pour le contrôle et la perfection la poussait à continuer, chaque faux document signé rapprochant un peu plus sa vision de la réalité. Ce qui avait grandement aider la tâche, était le signe de l’ancien compte Acula retrouver dans les bijoux voler à son château. La bague, lui avait permis de cimenter les contrats avec le sceau original de sa famille. Dans la lueur vacillante des bougies, Davinia se leva enfin de sa chaise, un léger tremblement dans les mains. Elle contempla son œuvre, les parchemins soigneusement falsifiés, les encriers vidés, et les plumes usées, un mélange de fierté et d'épuisement dans ses yeux ternes. Elle laisse un large soupire s’échapper de ses lèvres, un soulagement certain qui tombe sur ses épaules. Elle vient doucement souffler les bougies avant de se diriger vers la porte de sortie.

''Assez pour aujourd'hui... Tout est en règle.'' Marmonne-t-elle pour elle-même.

Quelques minutes plutôt, elle avait laissé sortir les deux chats qui s’étaient empresser d’aller taquiner Bjorn, puis le pauvre Bartok pour leur simple plaisir de chasser avant de retrouver la cuisine où se trouvait un semblant de cuisinier. À la vu des deux petits monstres de chaires, le Silencieux avait compris que leur maîtresse allait bientôt sortir de son enfermement volontaire. Tout en donnant quelques tranche de poisson bien frais aux félins, il s’occupa de préparer une carafe de café. Quelques minutes plus tard, il attrapa une large tasse à l’apparence plus raffiner pour y verser le goudron magique qui aiderait leur capitaine à survivre la journée. Il appela ensuite un autre Silencieux, lui signa d’apporter la tasse à sa destinatrice et le remercia.

Davinia ouvrit la porte de la cabine, la lumière éclatante du soleil la frappant de plein fouet, la forçant à plisser les yeux. Après des heures passées dans la pénombre, la transition était brutale. Elle se tint un moment sur le seuil, sa silhouette mince contrastant avec l'intérieur sombre et encombré de la cabine. Avec une lenteur presque douloureuse, elle s'extirpa de l'obscurité, chaque pas révélant davantage sa fatigue accumulée. Ses mouvements étaient hésitants, et un grognement mécontent s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se rapprochait de la proue du navire. Le soleil était éblouissant, mais la chaleur sur sa peau avait quelque chose de réconfortant après la fraîcheur confinée de sa cabine. Arondel, toujours vigilant, l'accueillit en silence. Son regard attentif suivait chaque geste de Davinia, prêt à répondre à ses besoins sans un mot. L’Énigmatique s'appuya contre le bastingage, fermant les yeux un instant pour savourer la sensation du vent marin qui caressait son visage et ébouriffait ses cheveux en bataille.

Peu après, le Silencieux fit son apparition, marchant avec une aisance feutrée. Il portait une tasse de café fumante, le liquide noir et épais promettant une dose de réconfort et d'énergie. S'approchant de Davinia, il tendit le breuvage sans un mot. Davinia attrapa la tasse avec un autre grognement, cette fois-ci d'approbation. Elle porta la tasse à ses lèvres, appréciant la première gorgée chaude qui glissa le long de sa gorge. La chaleur de la caféine se répandit en elle, atténuant quelque peu la fatigue qui pesait sur ses épaules. Elle resta là un moment, savourant le café et la chaleur du soleil, une pause bien mérité après tout ce travail. Le monde extérieur, avec ses cris de Camillius avec Bartok et le clapotis des vagues contre la coque du navire, semblait presque irréel comparé à l'atmosphère cloîtrée de sa cabine. Mais ici, sous la lumière du jour, entourée par la mer infinie, Davinia retrouvait un semblant de calme, même si ce n'était que pour un instant volé.

‘’Bartok, remet immédiatement ce parchemin sur mon bureau, ou je jure que tu finiras en repas pour les sphynx.’’ Souffle la noire qui observe le trio plus loin.

Les deux chats prirent cette instant pour faire leur apparitions de chaque côté d’elle en sautant sur la balustrade en se lichant les babines. Même s’ils n’avaient peut-être pas compris ce que leur maîtresse venait de dire, ils avaient particulièrement apprécié le poisson dévoré il y a quelques minutes à peine.

‘’Camillius, si tu veux apprendre les mots qui sont écrit sur le parchemin, je peux t’apprendre à lire, ça te sera utile pour découvrir les histoires de gloire qui ont été écrite à ton encontre. Je suis sûre d’avoir lu une ou deux histoires qui parle de dragon puissant…’’ Encourage-t-elle en direction du faux-trois yeux. ‘’Bjorn, comment vont les femmes ? Elles ne font pas de grabuge ? Elles ont été nourries et soignées comme demander ?’’ Demande-t-elle en retenant à peine un bâillement. ‘’Sinon on risque à avoir de la misère à vendre des femmes sales et malades.’’
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Après plusieurs jours de durs labeurs, les travaux de Davinia semblaient toucher à leur terme. Pour ma part, ne possédant pas de compétences particulière en arnaque et création de faux, je m'assurais que les deux chats de la capitaine restaient sain et sauf malgré leurs tentatives récidivistes d'embêter le dragon et la chauve souris. Je m'étais chargé également avec Arondel de garder toutes nos esclaves en bonne santé et en forme, si nos méthodes laissaient à désirer, nous n'étions pas non plus des monstres sadiques, pour la plupart.

"- J'ai fait au mieux avec Arondel, certaines avaient attrapé froid suite à notre escapade nocturne lors de notre fuite et au changement brusque de température une fois en mer. J'ai l'impression que ça c'est plutôt bien stabilisé." répondis-je à notre capitaine, tout en mettant un taquet à Camillius lorsqu'il me glissa sa remarque. "Vu la misère que la femelle t'a mise sur Boréa, je ferai attention à tes mots. Les silencieux écoutent à défaut d'être bavards." lui rappelai-je amicalement.

"- J'ai aussi fait au mieux pour organiser dans la calle nos artefacts par catégorie : bijoux, armes traditionnelles, vêtements cérémoniaux, ornements et décorations. Je n'ai pas ordonné les biens selon leurs valeurs, je n'ai aucune idée de comment les estimer." continuais-je.

"- On va bientôt arriver à Zaun, tenez vous prêts ! On va viser le port ouest, celui au sud grouille de marines, on s'évitera la vision de leurs museaux de rats peut être quelques heures de plus." annonça Arondel à tout l'équipage, tandis qu'elle ajustait minutieusement la trajectoire de la caravelle en accord avec le port.

Après que l'ensemble des Silencieux se soit attelé au bon déroulé de l'accostage, nous pouvions enfin mettre pieds à terre.

"- Bon, elles risquent d'avoir un peu chaud, mais on va remettre leur manteau aux esclaves, ça sera plus facile pour se déplacer. Et souvenez de ce qu'il se passe si vous osez nous désobéir." les intimidai-je pour éviter tout accident regrettable.

Alors que des dockers s'approchaient du navire, l'air menaçant, ils reconnurent Arondel et inclinèrent brièvement la tête en signe de respect, retournant à leur poste.

"- Contente de voir qu'ils oublient pas si vite qui leur a foutu une dérouillée. Suivez moi, le marché couvert est à quelques minutes de marche, mon contact y sera sans faute." nous guida Arondel, entre les allées crasseuses et aux airs peu fiables. Plusieurs virages plus tard, voilà que nous arrivions face à une porte où une fine plaque pouvait coulisser, laissant apparaître les deux yeux d'un vigile.

"- Dépêche toi d'ouvrir Brutus, j'ai rendez-vous avec Bristass." chuchota notre navigatrice.

Après un grognement d'acquiescement, on entendit les verrous se déclencher et la lourde porte s'ouvrit, dévoilant un endroit grouillant de monde. Le bâtiment entier n'était en réalité qu'une couverture, l'intérieur était totalement vide d'étages. A la place, un énorme nombre d'étales, d'escaliers et de grilles suspendues aux airs d'échafaudage sur lesquels s'accumulaient les commerces. J'avais beau regarder partout, chaque commerçant semblait troquer des choses que je n'avais jamais  observées ailleurs.

"- Bon, avant de dépenser tous votre fric dans des arnaques et autres conneries, on va aller voir l'homme que je cherche. Ensuite vous ferez ce que vous voudrez de votre temps libre et de vos économies." nous rappela à l'ordre Arondel, alors que Camillius et moi-même commencions déjà à nous éparpiller.

Trouvant des escaliers descendants, nous empruntions tous le chemin sombre, et après avoir traversé un lugubre couloir et poussé légèrement un rideau occultant, nous étions à présent dans une pièce suffisamment grande pour contenir tous les esclaves et nos caisses de marchandises.

"- Eh ramène toi Bristass !" se mit à crier Arondel, perdant patience après s'être évertuée sur une clochette qu'elle lança contre un mur.

"- Un instant, tu veux. J'enfilais mon plus beau costume pour nos retrouvailles Arondel." chuchota un homme élancé qui apparut dans notre dos. Arrivant au niveau d'une bougie, son visage mutilé nous apparut tel un mauvais rêve.


Dernière édition par Bjorn le Mer 3 Juil 2024 - 2:36, édité 1 fois
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L’odeur de renfermé prenait au nez de Camillius, lui tirant une sale grimace. Il était pas particulièrement content de suivre le groupe dans une pièce en sous sol alors que dehors, l’air était plus frais et l’espace plus grand. Après des années de captivité, rester dans des endroits clos n’était pas vraiment une chose appréciée par le dragon.

- “Que m’apportes-tu de beau cette fois-ci Arondel ?” Demanda Bristass avant de s'asseoir sur le rebord d’une table.
- “J’ai entendu dire que tu recherchais des cobayes en ce moment.”

A ces mots, les esclaves récupérés chez le comte Acula tremblèrent. De toute évidence, elles n’étaient pas volontaires pour servir de sujet d'essai au scientifique de Zaun. Elles étaient une vingtaine dont l’équipage avait pris soin justement pour les vendre au prix d’or, alors ce n’était pas maintenant que les Erynies allaient se décourager et surtout pas devant les mines tristes et chouineuses des femmes. Bristass se redressa pour venir scruter les femmes qui s’étaient alignées au fond de la pièce. Il en saisit une à la mâchoire, tournant sa tête avec force. Puis il souleva les bras d’une autre. Docilement, elles se laissaient toute faire. Puis d’un air satisfait, il dit :

- “Elles sont très biens. Je te les prends.”
- “On a d’autres choses aussi.”
Ajouta Arondel avant de se tourner vers Camillius qui portait deux sacs contenant des artéfacts de l'îlot Flottant. Elle dressa la main pour l'inciter à venir.
- “Je suis pas ton chien !” grogna-t’il.
- “Ne commence pas.” répondit la trois-yeux en serrant les dents. Elle n’avait aucune envie de gérer les excès d’humeur du dragon pour le moment.

Et alors que Camillius s’apprêtait à répondre à nouveau, ses yeux croisèrent ceux de Davinia et son air sévère le fit se raviser. Il lui revint en mémoire le bastingage contre son crâne et le jeté dans la mer gelée de Boréa qui lui donna une frisson le long de l’échine. Alors sans plus de râles, il vint poser les deux sac en toile sur la table en les ouvrant pour laisser l’homme les observer. D’une main, le Zaunien s’équipa d’un monocle avant de saisir un vase en terre cuite aux motifs colorés et anciens. Puis dans l’autre sac, il attrapa des bijoux brillants et scruta le moindre détail. Il fit alors le tour de la marchandise et à son tour, Bjorn vint déposer un troisième sac sur la table pour que celui-ci aussi soit passé au peigne fin par Bristass.
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Bristass se déplaçait avec une lenteur calculée, ses yeux scrutant chaque pièce de la marchandise avec une attention minutieuse. Ses gestes étaient précis, presque comme ceux d'un artiste examinant son œuvre, chaque détail examiné avec une précision glaciale. Davinia, restée en retrait, en profitait pour observer l'homme avec une attention particulière.

Tout chez lui dévoilait une certaine élégance, mais ce n'était pas l'élégance liée au respect ou à la noblesse. C'était une élégance qui imposait par l'intimidation, par une peur naturelle. Bristass était l'incarnation de cette présence qui capturait l'attention, même dans le silence. Sa posture, droite et fière, contrastait étrangement avec l'atrocité de sa figure. Une partie de son visage était défigurée, les cicatrices profondes témoignant d'un accident terrible, et cela n'aidait en rien à adoucir son apparence.

Davinia remarqua les cicatrices qui zébraient son visage, la plus notable étant la perte de son œil frontal, une marque indélébile de l'imprévu qui l'avait transformé. Elle se rendit compte, après une exploration minutieuse de son faciès, que Bristass était lui-même de sa race. Cette découverte fit naître en elle une curiosité mêlée de malaise : il était d’une race qu’elle connaissait bien, mais ses traits étaient ceux d’un individu marqué par l’horreur et la souffrance.

Il finit par s'arrêter devant le vase en terre cuite, le tenant à bout de bras, l’observant sous toutes ses coutures avec une concentration presque religieuse. Il leva les yeux, ses prunelles sombres se posant sur Davinia, et un sourire froid se dessina sur ses lèvres mutilées. Ce sourire n'avait rien de réconfortant, il était plus une expression de pouvoir et de contrôle, comme s'il pouvait lire dans son esprit.

"Intéressant," murmura-t-il, sa voix grave résonnant dans la pièce. "Des artefacts anciens, de qualité. Il y a des histoires dans ces objets, des secrets à découvrir."
"D'autres encore sont restés sur notre bateau, ceux-ci ne sont que des exemples de ce que nous avons," glissa Davinia, sans quitter l’homme des yeux.

Davinia, tout en observant son comportement, réalisa que Bristass ne se contentait pas d’acheter des marchandises ; il les analysait, les décortiquait pour en tirer des informations, des connaissances. C’était un chasseur de secrets, et chaque artefact, chaque créature qu'il examinait, était une pièce dans le puzzle de ses expériences. Quelque chose qui venait alimenter sa curiosité. Elle se demanda combien de fois il avait utilisé des esclaves comme cobayes, combien de vies avaient été brisées entre ses mains expertes. Ce mélange d’élégance perverse et de cruauté glaciale faisait de Bristass un personnage à la fois fascinant et terrifiant.

"Ces artefacts seront parfaits pour le marché noir," conclut-il enfin, son ton ne laissant place à aucune négociation. Il jeta un coup d'œil à Davinia, ses yeux s’attardant sur elle, comme pour sonder ses pensées. "Je prends les esclaves, et je vous mets en contact avec des clients au marché noir. Cependant, je prendrai un quota pour l’aide offerte."
"Ça me va, mais pas plus de 5%. 500 000 Berries par tête d’esclaves, elles ont été très bien traitées."
"Hmm, expérimentée et ferme dans ses demandes... Ça me va aussi."
"Direction le marché noir, alors."

Elle se tourna vers un des Silencieux et signa quelque chose avec sa main. Elle ne connaissait pas encore parfaitement leur langage, mais elle apprenait, au plus grand plaisir des larbins. Le Silencieux quitta immédiatement après avoir répondu d’un hochement de tête.

"Arondel, tu peux accompagner les Silencieux avec le reste de la cargaison ? Essayons de gagner du temps. La dernière fois qu’on a fait un tour sur une île civilisée, ça s'est terminé avec des cris d’agonie et des flammes. Évitons de rester trop longtemps pour que ça se reproduise," glissa finalement Davinia en jetant un regard entendu à Bjorn et Camillius.

"Pas de problème, Capitaine. Bristass va vous guider à travers le marché noir. Sois bon avec elle, tu as l’avantage de l’avoir de ton côté," déclara Arondel avant de s’éloigner.
"Bon, et bien si tout le monde est prêt, allons-y. Je vais juste dire à mon assistante de s’occuper des esclaves et nous partons." Annonce-t-il en faisant signe aux esclaves de le suivre plus loin.

Il revient quelques minutes plus tard avec le prix exacte des esclaves qu'il donne à Davinia. Cette dernière en donne une partie égale à Bjorn et se tourne vers Cam.

"Si vous voulez faire des achats, profitez-en. Camillius, si quelque chose t'intéresse, fais moi signe et je négocierais pour toi. Avec un peu de chance, on pourra trouver des choses très intéressantes sur le marché noir," marmonna-t-elle aux hommes.
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Bristass nous accompagna de retour à la surface du marché noir. Montant lentement quelques escaliers, il nous conduisit à un stand débordant déjà d'objets aussi anciens qu'inutiles à mes yeux. Cependant les prix de ses articles étaient élevés, il y avait donc bon à parier que nous pourrions tirer un bon prix des artefacts en notre possession. Après plusieurs minutes de négociations ardues, et une fois que les Silencieux aient fini de ramener l'entièreté des caisses, escortés par Arondel, nous pouvions voir la couleur de nos Berries ardemment gagnés. Bristass se mit entre le vendeur et nous, interceptant les 5% prévus dans le deal initial, puis nous tendit le reste.

Les affaires étaient désormais faites, il était maintenant temps de dépenser ses économies. Moults bijoux, esclaves et autres objets évidemment volés. C'était à se demander comment un tel bazar pouvait paraître aussi organisé et tenir debout. Malgré les divers appels des commerçants, je ne laissai mon œil se baladait que sur les stands qui m'intéressaient, à savoir ceux proposant des armes de toutes parts. Haches de mauvaise facture, épées d'occasion ou encore des dagues mal affûtées, visiblement, il valait mieux s'assurer de la qualité des produits que l'on achetait.

Un homme possédant des ceintures de munition en travers du torse interpela mon attention. Un large panel d'armes à feu habitait les tables, ainsi que de larges caisses de munitions. Ces armes avaient définitivement représenté une épine dans le pied lorsque nous étions sur Hat Island.

"- Intéressé par un calibre en particulier ?" me demanda le vendeur.

"Un calibre ?"

"-  C'est à dire que je suis loin d'être un connaisseur. Je cherche quelque chose d'assez particulier... Une arme pratique, et potentiellement discrète mais qui fait de bons dégâts." renseignai-je.

"- Hmmm je peux vous proposer des armes à une main, style magnum, glock, mais leur taille reste conséquente. Après, j'ai toujours des prototypes en cours d'expérimentation, mais je peux pas vous garantir à 100% que ça ne vous explosera pas les doigts à l'utilisation..." me répondit l'expert.

Il sortit une mallette de sous son comptoir, et après l'avoir déverrouillée, de nouvelles armes apparurent toutes à l'apparence plus étrange que la précédente. Un des articles attira mon attention. Des armes à feu, revêtant l'apparence d'une paire de gants.

"- Les Pistol Gloves ont eu votre attention ? C'est une invention originale, c'est le moins que l'on puisse dire. 300 000 Berries l'unité, rajoutez 200 000 pour compléter la paire et ils sont à vous, offre limitée alors ne tardez pas à vous décider ! " argumenta le vendeur.

Un demi million, c'était largement dans mes moyens, surtout avec ce que nous avions pu piller chez le comte Acula et avec notre très récente arrivée d'argent. Sans hésiter davantage je lui glissa la monnaie, qu'il m'échangea volontiers contre la paire d'arme, me rappelant une dernière fois que si mes doigts y restaient, il n'y aurait aucun remboursement effectué.

Me retournant, je finis alors par trouver Camillius près d'un stand où divers animaux et créatures étranges semblaient en vente, la plupart dans des cages ou des bocaux.

"- Tu sais que si tu ramènes à nouveau un animal à bord de la caravelle, Davinia va vraiment pas être de bonne humeur, n'est-ce pas ?" lui glissai-je.
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Camillus s’était accroupi devant la cage d’un étrange animal. S’il pouvait vraiment appeler ça comme ça. Il s’agissait plus d’une substance jaune, mol et pateuse, avec deux billes noirs le fixant comme s’il s’agissait d’une paire de yeux.

- “Je suis pas sûr que ce soit comparable.” répondit-il à Bjorn. “Regarde.”

Il ramassa un caillou qui trainait sur le bord du chemin pour le jeter au travers des barreaux. Le morceau s’enfonça dans la masse jaune, glissant à l’intérieur doucement comme dans de la gelée. Et alors que les deux Erynies voyaient la roche couler, dans un bruit pétillant, la pierre se désagrègeait petit à petit jusqu’à qu’il n’en reste plus aucune trace.

- “On dirait pas tellement un animal. Je me demande si ça peut dissoudre une personne ?”

Un sourire amusé et carnassier se dessinait sur son visage alors qu’il tournait la tête pour observer au loin Arondel en proie au négociation avec un marchand. Cela n’était un secret pour personne, il n’aimait pas beaucoup la navigatrice. Et s’il avait souvent des idées odieuses à son encontre, il ne faisait jamais rien de bien grave, de peur de se faire reprendre par la capitaine.

- “Puis-je vous renseigner ?” Demanda alors le vendeur en se rapprochant du duo.

Cependant, avant même que Camillius ait le temps de l’envoyer paître, un fracas détonnant se fit entendre du bout du marché. Dans une explosion du mur de l’entrée suivi d’un nuage de poussière, une trentaine de marine déboula dans l’allée principal, fusils dressés, et se mit à mettre en joue les vendeurs les plus proches. Au centre du groupe se démarqua une femme à la tenue plus soignée et sans arme à feu dans les main.

- “Salutations à vous zaunien et étrangers, je suis la Commandant d'élite Bathory et je vais vous demander de lever les mains et de nous suivre sans discuter.”

Devant un silence, produit par la surprise de voir la marine débarquer ici alors que ce marché avait toujours était aussi secret que tranquille, personne ne réagit véritablement. Camillius se releva, fixant les hommes qui, doucement, progressaient au travers les étales en arrêtant petit à petit les marchands. Il ne manquait qu’un élément déclencheur pour lancer les hostilités tant l’air était chargé de tension. Et cela tombait bien, car lancer les combats, c’était la spécialité du dragon.

Saisissant avec force et rapidité la cage en métal de la créature gélatineuse sous le regard terrifié du vendeur, il la jeta sur le premier marine à portée. L’homme se la prit en plein poire, l'assolement sur le coup. Les barreaux cédèrent, laissant la gelée jaune se déverser sur l’homme à terre. Et si les vêtements de se dernier semblait être attaqué par le corps acide, il ne présentait guère plus de blessures dû au contacte avec le slime.

- “C’est vraiment décevant.”

Au côté du marine inconscient, son collègue surpris et paniqué tourna alors son arme à feu vers le trois-yeux avant de tirer et de laisser la balle se loger dans un morceau de bois non loin. Les marchands virent une occasion pour s’enfuir, retournant leur étale en jetant sur les marines de la marchandise et rapidement, le chaos s'installa. Au loin, la commandante armée ses poings, loin d’être décontenancée par l’ambiance bordélique, comme si elle s'attendait à ce que les choses tournent ainsi.

Camillius, lui, se transforma d’instinct en dragon pour sauter dans la mêlée et commencer à déchirer du marine.
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"Salutations à vous, Zauniens et étrangers. Je suis le Commandant d'élite Bathory, et je vais vous demander de lever les mains et de nous suivre sans discuter."

À peine les mots avaient-ils été prononcés par la voix féminine, que Davinia savait que ceci annonçait des en merde de première. Décidément, Davinia commençait à croire que son groupe était prit d’une grande poisse. Alors qu’elle se tournait vers la porte d’entrée où se tenait la Commandante d’élite, l’espionne laissa un grognement s’échapper de sa gorge quand elle remarquait que son beau dragon allait encore frapper. Camillius, lui, se transforma d’instinct en dragon pour sauter dans la mêlée et commencer à déchirer du marine. Les crocs et les griffes du dragon faisaient des ravages parmi les soldats, semant la terreur et la confusion. Le marché secret se transforma en un véritable champ de bataille, où la fumée des explosions et les cris de combat se mêlaient dans un chaos assourdissant. Davinia, voyant la situation dégénérer, chercha des yeux Arondel et les autres membres de l'équipage. Elle devait agir vite pour éviter une capture désastreuse. Elle sortit ses dagues et se mit en garde, prête à défendre leurs compagnons d'infortune.

"Arondel, on doit sécuriser l’argent et l’équipage avec nous ! On ne peut pas les laisser nous prendre au piège !" cria-t-elle en se frayant un chemin à travers la mêlée.

La commandante Bathory, au milieu du chaos, repéra Camillius sous sa forme de dragon. Elle se fraya un chemin jusqu'à lui avec une hardiesse froide, ses poings serrés et ses yeux brûlant d'une résolution implacable. Maintenant qu’elle était installée sur Zaun, elle avait bien l’intention d’y faire le ménage et de rétablir l’ordre !

"Vous pensez vraiment pouvoir échapper à la justice de la marine ?!" hurla-t-elle en s'élançant vers le dragon avec une vitesse surprenante.

Davinia, d'un coup d'œil avisé, remarqua la nouvelle cible de la commandante. Le dragon pourpre, attirait toute l'attention. Sachant que l'affrontement serait critique, elle réagit immédiatement. Elle se tourna vers Arondel, son regard perçant transperçant le chaos.

"Arondel, prends les Silencieux et quittez immédiatement ce lieu et dirigez-vous vers notre point de repli. Nous vous rejoindrons dès que possible !" cria-t-elle par-dessus le vacarme ambiant.

Sans attendre une réponse, Davinia se fraya ensuite un chemin à travers la mêlée, ses dagues sorties. Elle fendait l'air, repoussant les soldats de la marine qui tentaient de l'entraver. Les mouvements de Davinia étaient fluides, presque dansants, chaque coup porté avec une efficacité habituelle. Sa silhouette agile se déplaçait avec une rapidité, évitant au maximum les combat tout en se rapprochant de Camillius et Bjorn. Un marine tenta de l'attaquer par derrière, mais elle se retourna rapidement, esquivant son coup et lui plantant sa dague dans le flanc. Un autre s'approcha de côté, mais un habile coup de pied le fit tomber au sol, son arme glissant hors de portée.

"Camillius, Bjorn, on doit se regrouper et battre en retraite maintenant !" hurla-t-elle en parvenant à leur hauteur.

Bjorn, aux prises avec deux marines, donna un coup de hache pour les écarter et jeta un regard à Davinia.

"Compris, capitaine !"

Camillius, sous sa forme de dragon, rugissait et balayait les marines avec sa queue massive. Il tourna la tête vers Davinia, ses yeux de dragon luisant de détermination.

"Tu penses qu'on va juste partir comme ça ?" marmonna Bjorn à ces côté.
"On se replie pour mieux frapper plus tard. Ne fais pas l'idiot Camillius !" répondit Davinia, ses dagues toujours en main, prêtes à repousser toute nouvelle attaque.
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En quelques minutes le marché s'agitait dans tous les sens telle une fourmilière. Certains marins plaquaient au sol les marchands les plus lents, les menottant férocement. L'heure n'était plus à la négociation. Sentant que la situation dégénérait de plus en plus, Davinia ordonna un repli stratégique. Ce n'est pas que j'étais contre, mais il restait une bête sauvage à convaincre d'abandonner le combat, et ça n'allait pas être une chose aisée. D'un geste de main, je fis sortir du manche de mon meitou l'eau claire que ce dernier comportait. Faisant au moins, je l'appliqua sur l'extrémité de ma hache de manière à la transformer en hache à double tranchant. Après un coup d'Ice Heart pour maximiser les dégâts, je me remis à balayer devant moi, tranchant aveuglément les marines arrivant à la chaîne. Puis dans un cri qui se faisait de plus en plus proche, une paire de poings vint s'abattre sur mon arme, réduisant en éclat la structure de glace que je m'étais appliqué à réaliser. Ne comptant pas s'arrêter là, la commandante d'élite ne laissa pas ses mains se reposer et enchaîna les coups, certains que je parvins à éviter, tandis que d'autres firent mouche et me forcèrent à cracher quelques gouttes de sang.

"L'affrontement s'annonce tendu, un repli ne serait en effet pas de trop..."
"Chochotte, ça fait des semaines que j'attends une baston du genre, enfile tes gants si tu veux pas te battre, je le ferai pour toi !"

Ne voyant pas d'autres solutions pour le moment, j'enfilai mes gants sombres, qui s'emparèrent rapidement de mon meitou et d'une épée courte attachée dans mon dos. Une demi douzaine de mains entouraient la commandante, frappant puis passant l'arme à un autre gant, tout aussi prêt à frapper. L'ennemie était coriace et résistante mais elle restait quelque peu déboussolée face à un tel spectacle. Il fallait profiter de l'effet de surprise pour se tirer d'ici. Soudain, à mon pied droit, je sentis comme des picotements, désagréables mais non douloureux. L'espèce de gelée vivante m'avait rejoint et comptait visiblement rester ici.

"- Bon, viens là dedans toi, on verra bien ce qu'on peut faire de toi." murmurai-je en râclant le sol avec un bac en métal, avec un peu de chance, celui-ci ne se dissoudra pas sur la route.

Au même instant, Sissy comprit qu'elle pouvait simplement frapper les mains pour les faire disparaître, et elle n'hésita pas plus longtemps. Je rapatriai mon meitou en le téléportant dans ma vraie main, juste avant que ce dernier ne tombe au sol.

"- Camillius, attention !" hurlai-je en voyant que la capitaine semblait avoir changé de cible.
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- “Trop tard.” rajouta simplement la Commandante d'Élite.

Un poing armé avec force vint frapper dans la mâchoire du dragon alors que ce dernier avait commencé à tourner la tête, son attention attirée par les mises en garde de Bjorn. Avec une puissance insoupçonnée, l’animal fut projeté au travers les étales, s’écrasant contre un mur, enfonçant la roche et fissurant grandement la pierre dans un fracas détonant. Le dragon sentait tous ses muscles le faire souffrir mais plus précisément sa mâchoire qui, par miracle, ne s’était pas brisée. Il n’y aurait rien eu de pire à ses yeux qu’une gueule fracturée.

En se redressant, laissant les quelques débris tomber de son corps, il prit un air furieux. Les flammes recouvrirent chacune de ses écailles de nacre et de sang alors qu’il se remettait sur patte en rugissant avec force. Et si quelques marines affichaient un air terrifié par la rage et l’allure imposante du dragon, la Commandant d'Élite se contentait d’essuyer les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur son front. Ce qui ne manqua pas d’énerver davantage Camillius. Il avait complètement oublié les consignes de leur capitaine, ou les avait sciemment ignorées, mais pour lui, il était hors de question d’abandonner ici, devant cette honteuse provocatrice.

Un marine tenta sa chance tant que l’animal n’avait pas encore fait de pas, dressant une épée pour venir trancher un morceau entre les écailles de l’animal. Seulement, sans que la bête ne bouge, lorsque la lame entra dans les flammes, elle fondit sur le sol dans une flaque de métal. Le dragon dévoila alors ses dents au malheureux désarmé avant de lui saisir le crâne, plantant profondément ses crocs dans sa boîte crânienne, et de le jeter par-dessus la foule pour l’entendre s’écraser plus loin dans le bruissement de ses os fracturés.

Puis un nouveau marine lui fonça dessus, il finit empalé par la queue de l’animal. Puis un troisième homme, écrasé sur les pattes imposantes de la créature. Et tout cela se passait vite, les marines s’enchainaient, puis l'attaquaient à plusieurs et lui, il ne cherchait qu’à avancer pour prendre sa revanche sur la Commandante qui avait déjà détourné son regard de la bête pour se concentrer sur les autres membres des Erynies. Et alors qu’elle avait commencé une nouvelle passe d’arme avec Bjorn, le dragon sauta à son contact, la balayant au sol avec sa queue imposante.

Camillius n’attendit pas un instant que la marine comprenne qu’il était revenu pour dresser les piques de sa queue et venir essayer d’embrocher le crâne de la provocatrice. Cependant, dans une roulade agile, elle évita l’attaque qui vint percer la dalle rocheuse du sol. Et alors que la bête essayait de la retirer du sol, Bathory en profita pour donner un uppercut à la bête qui recula d’un bout mètre et réussit enfin à sortir son pique de la pierre.
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Le chaos autour d'eux continuait de s'intensifier. Les marchands fuyaient, les marines tentaient de reprendre le contrôle de la situation, et la commandante Bathory, se frayait également un chemin à travers la foule en direction d’eux. Davinia se retrouva soudainement entourée par une vague de soldats de la marine, isolée de Bjorn et de Camillius. Obligée à combattre, elle resserra sa prise sur ses dagues, prête à affronter la marée humaine qui se jetait sur elle. Les soldats l'encerclaient, leurs lames brillant sous les lumières vacillantes du marché. Elle se déplaçait avec grâce, esquivant les coups et ripostant avec une exactitude létale. Mais la pression des marines ne faiblissait pas, et pour chaque soldat qu'elle neutralisait, deux autres semblaient surgir de la mêlée.

"Vous allez regretter de m'avoir sous-estimée," murmura-t-elle, son regard brillant d'une volonté glaciale.

Se sentant acculée, Davinia décida de recourir à un atout supplémentaire. Elle concentra son énergie et ses cheveux commencèrent à s'animer, se déployant comme des tentacules sombres et sinueux. Avec une fluidité étonnante, ils attrapèrent divers objets autour d'elle : des armes abandonnées, des étals brisés, tout ce qui pouvait servir d'arme ou de bouclier. Utilisant ses cheveux comme des extensions de ses bras, elle attrapait des lames, des morceaux de bois, et même des bouteilles brisées, les lançant sur les ennemis. Ses dagues volaient, repoussant les marines trop proche d’elle tandis que ses cheveux s'enroulaient autour des poignets de certains soldats, les désarmant avant de les frapper avec force.

Un marine s'approcha d'elle par derrière, mais l'un de ses cheveux saisit un morceau de métal et l'abattit sur la tête de l'assaillant, le mettant hors de combat. Un autre soldat tenta de l'attaquer de côté, mais une bouteille brisée, lancée par ses cheveux, s'enfonça dans sa gorge, le faisant tomber en arrière en se tenant la plaie ensanglantée. Malgré son efficacité, la fatigue commençait à se faire sentir. Les marines étaient nombreuses, et leur assaut semblait sans fin. Cependant, Davinia refusait de céder du terrain. Chaque mouvement de ses cheveux était calculé pour maximiser l'impact, chaque coup porté avec une idée précise.

"Repliez-vous ! Il n'y a rien à gagner ici," ordonna un officier de la marine, réalisant que leurs efforts pour capturer Davinia étaient vains face à ses capacités.

Profitant de ce moment de répit, Davinia jeta un regard autour d'elle, réalisant que plusieurs marchant, vendeurs ou encore des acheteurs qui avaient profité de la situation. Elle secoua la tête, sa priorité était de retrouver Bjorn et Camillius et les faire sortir de ce chaos. Ses cheveux se rétractèrent, relâchant les objets qu'ils avaient saisis, et elle se fraya un chemin à travers les marines restants, cherchant désespérément à rejoindre ses compagnons. Chaque pas était une lutte, chaque mouvement une danse de survie.

"On doit sortir d'ici, maintenant !" lança-t-elle en atteignant enfin Bjorn, repoussant un dernier marine d'un coup de dague précis dans la jugulaire, envoyant une jolie ligne écarlate traverser son propre visage. ‘’Je ne vais pas risquer vos vie pour quelques berry !’’

Cependant, avant qu'ils ne puissent s'organiser pour une retraite, un cri de désespérance échappa à Davinia. Elle tourna la tête et vit la scène qui se déroulait plus loin : Sissi, la Commandante d'Élite, attaquait Camillius avec une férocité redoublée. Le dragon, déjà affaibli par ses précédents combats, semblait avoir du mal à repousser les assauts. Davinia sentit la colère monter en elle. Ses yeux se durcir alors qu'elle voyait son compagnon en difficulté. Elle savait qu'ils devaient agir vite. La situation était critique, et chaque seconde comptait.

"Reste près de moi, Bjorn," ordonna-t-elle, sa voix trahissant sa tension. "Nous devons le sortir de là et sortir d’ici, y’en a marre !’’

Elle se lança en direction du combat entre Camillius et Sissi, sans hésiter. Les marines tentèrent de la bloquer, mais ses dagues volaient, tranchant et repoussant tout obstacle sur son chemin. Bjorn la suivait de près, sa hache abattant les ennemis qui tentaient de les arrêter. La scène devant elle était chaotique. Camillius, se battait vaillamment, mais Sissi, agile et impitoyable, semblait avoir l'avantage. Les coups pleuvaient, et chaque impact résonnait comme un coup de tonnerre dans la cacophonie du marché.

"Camillius ! Tiens bon !" cria Davinia, sa voix se perdant presque dans le tumulte.

D'un mouvement fluide, elle se glissa derrière Sissi, profitant de l'effet de surprise. Ses dagues étincelèrent sous la lumière vacillante, et elle les abattit. Sissi, prise au dépourvu, recula en esquivant de justesse l'attaque de Davinia, laissant souffler un instant le dragon. Bjorn s’interposa immédiatement, attirant l’attention de Sissi.

"Tu vas payer pour ça," murmura Davinia, sa voix froide et amère.
"Tu crois pouvoir me battre ?" Annonça la commandante qui se tourna vers elle, ses yeux flamboyant de rage.
"Je crois qu'ensemble, nous avons une chance," répondit Davinia, lançant un regard à Bjorn qui attaquait. ‘’De plus, personne n’a le droit de toucher à mon équipage sans avoir de représailles.’’ Crache l’espionne en venant attraper des armes tombées au sol avec ces cheveux.

Pour toute réponse, Sissi laisse un large sourire s’étirer sur son visage et elle frappe dans ses poings mécanique, prête à reprendre le combat de trois contre un.
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J'avais rapidement jeté sur le côté le bac contenant le slime pour dégainer une de mes haches et bloquer les coups pour soutenir ma capitaine et le dragon. Nous attaquions cette fois-ci à trois, presque à l'unisson, tandis que des marines tentaient de venir en aide à leur commandante. Nous étions forcé de constater qu'aucun des deux camps ne semblaient perdre en fougue, à la seule différence que les forces marines semblaient bénéficier de renforts, chose dont nous manquions. Du moins, ce fut ce que je pensais avant qu'une multitude de résistants masqués et légèrement armés ne sortent des sous-sols menant au repère de Bristass, à l'opposé de notre position. Il fallait encore tenir le temps que nos alliés atteignent notre niveau. Sans réfléchir davantage, je me mis à saisir tout type d'étale, qu'ils soient faits de bois, de métal ou tout autre matériau, et à les lancer sur Sissi, tous s'éclataient sur les poings de la commandante d'élite. Cependant la stratégie semblait fonctionner, la distance avec elle se creusant alors que nous reculions en l'étouffant sous les projectiles imposants.

"- Continuez de reculer !" dis-je à mes alliés, tandis que j'extrayais ce qu'il me restait comme réserve d'eau depuis mon meitou.

Recouvrant mes gants du liquide transparent, je solidifiai la structure, de manière à créer deux griffes épaisses de près de dix centimètres de long sur chaque gant. Cette fois j'allais continuellement appliquer mon Ice Heart pour que la glace tienne autant que possible. Il ne fallut pas plus de temps pour que Sissi brise en miettes la pile d'étales s'étant accumulés. Je ne lui laissai pas l'initiative cette fois et je sautai à pleine vitesse en sa direction, échangeant coups pour coups. Mes griffes éraflaient son visage jusqu'à présent encore immaculé, ses poings s'abattaient sur mes flancs, fracturant sans grand doute certaines de mes côtes. En jetant un bref regard en arrière, je vis mes compagnons au niveaux des renforts, comprenant qu'il était temps de se tirer.

Une douzaine de gants flottants apparurent autour de nous, et saisirent à nouveau des étales et tout objet encombrant, se mettant à plusieurs pour les lancer et les maintenir contre la marine qui peinait à tenir le rythme.

La nouvelle émeute mit rapidement un terme à notre duel avec Sissi, la foule s'épaississant entre nous et la maintenant sur place malgré les criminels qui fusaient dans les airs à coups d'uppercuts. Je récupérai le contenant avec la gelée vivante à l'aide d'une paire de mains flottantes, puis je rejoignis Camillius et Davinia qui me fit un signe de tête. Non loin derrière, un passage dérobé avait été ouvert, par nulle autre que Bristass qui finissait encore de tirer la lourde porte en acier.

"- Beaucoup de gens ont des dettes envers moi vous voyez, aujourd'hui est le moment de les rembourser." nous souffla-t-il..

"- Cheh !" cria le dragon arrogant, suite à quoi je le tirai par la peau du cou pour qu'il nous emboîte le pas.

"- Raaahh retrouvez moi qui sont ces criminels, s'ils ne sont pas primés alors je vais vite faire changer ça !" je pus entendre Bathory rager alors qu'elle castagnait ses opposants.
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Sans perdre une seconde de plus, ils se faufilèrent dans le passage dérobé, Bristass refermant la porte derrière eux avec une efficacité surprenante. Le tunnel s'étendait devant eux, faiblement éclairé par quelques torches. La tension restait palpable, mais ils avaient maintenant une bien meilleure chance de survie. Davinia serra la mâchoire; il lui coûtait de devoir quitter aussi rapidement le marché, elle qui avait repéré du matériel exotique…

"On doit avancer vite," ordonna Davinia, sa voix résonnant dans le passage étroit. "Nous avons assez attiré l'attention pour une journée… Ne t’en fais pas, Camillius, on se reprendra pour le combat."

Ils se mirent rapidement à courir, chaque pas résonnant contre les murs de pierre du tunnel. Derrière eux, les bruits du combat s'estompaient peu à peu, remplacés par le silence oppressant des profondeurs. Certains des résistants masqués couraient à leurs côtés, formant une étrange alliance dans cette fuite désespérée.

"Depuis quand la Marine se trouve-t-elle sur Zaun ? J’avais entendu dire que c’était une terre de criminels ?" demanda finalement l’espionne à Bristass.
"Depuis l'année dernière, elle se fait plus présente. Tout a commencé avec des petites incursions ici et là pour affaiblir les forces ennemies. Depuis quelques mois à peine, ils se sont installés près du port, et la commandante est connue pour continuer à faire des incursions agressives…"
"Je croyais que l’endroit était secret ?" renchérit l’Énigmatique, qui n’appréciait pas la mauvaise mésaventure.
"Moi aussi… Cela veut simplement dire que j’ai été trahi et que j’ai une taupe parmi mes proches." marmonna l’homme en grinçant des dents.
"Désolée de l’apprendre."
"Dans tous les cas… Vous n’auriez pas une place de disponible ? Je suis un bon médecin, et je suis sûr qu’on pourra trouver notre bonheur." déclara l’homme, continuant à regarder devant lui.
"Pourquoi pas, on n’a toujours pas de Doc’ et je suis sûre qu’Arondel sera heureuse d’avoir de la bonne compagnie autre que les silencieux. Cependant, va falloir respecter les règles; on est peut-être des pirates, mais on n’est pas des truands mal élevés… Quoique certains travaillent toujours sur cette dernière partie," marmonna la capitaine en jetant un coup d’œil entendu en direction de Camillius.

En traversant le tunnel, elle repensa aux événements qui s'étaient enchaînés si rapidement. La sortie avait pris une tournure inattendue, mais ils étaient toujours en vie. La femme aux cheveux noirs soupira lourdement, sa respiration devenant un peu plus rapide à chaque minute que la course prenait.

"Continuons encore un peu, on va finir par déboucher sur un bout de plage, sous les docks du port où vous êtes stationnés," encouragea Bristass. "Connaissant Arondel, elle est déjà sur place; elle a quand même une bonne connaissance de Zaun, presque aussi bonne que la mienne."
"On espère, parce qu’il faudra quitter rapidement… Je doute que la Marine s’arrêtera à cause d’une trappe," marmonna Davinia.

Après de longues minutes de course effrénée, ils débouchèrent enfin à l'endroit exact où Bristass avait mentionné. L'air salin frappa leurs visages alors qu’ils émergeaient sur un bout de plage dissimulé sous les docks du port. Les bruits assourdissants de la bataille s'étaient évanouis, remplacés par le ressac apaisant des vagues se brisant doucement contre le rivage. Les autres continuèrent leur course vers le bateau dont la coque était désormais visible, se découpant nettement contre l'horizon. Davinia ralentit, les regardant s'éloigner, Bjorn et Camillius en tête, les résistants masqués à leur suite, Bristass au centre de ce fouillis humain. Chacun se mouvait avec une urgence dictée par la récente évasion, déterminés à quitter ce lieu avant que la marine ne les rattrape.

Cependant, Davinia s’arrêta complètement, prenant une faible pause pour reprendre son souffle. Ses yeux dérivèrent vers l'océan, et un spectacle inattendu et saisissant s'offrit à elle. En plein jour, l'horizon et la mer semblaient se fondre dans une mer d'or. Les rayons du soleil baignaient l'eau d'une lumière dorée, créant une illusion d'infinité. Les vagues scintillaient, chaque crête capturant et reflétant la lumière comme si l'océan entier était fait de métal précieux. Au milieu de cette mer d'or, un bateau semblait paisiblement naviguer, se balançant doucement au rythme des vagues. C'était une vision poétique, presque irréelle, comme une scène sortie d'un conte. L'immensité de l'océan doré contrastait avec l'agitation et la violence qu’ils venaient de quitter, offrant un moment de calme et de beauté pure, un moment dont la femme avait besoin.

Pour un instant, le monde sembla s'arrêter. La fuite, les combats, la tension, tout cela se dissipa dans la contemplation de cette scène d'une beauté poignante. Le bateau, avec sa coque robuste, avançait lentement sur cette mer blonde, comme un navire fantôme glissant sur une mer de rêves. Mais la réalité la rattrapa rapidement. Ils n'étaient pas encore en sécurité. Prenant une profonde inspiration, elle se redressa et rejoignit les autres. Le soleil continuait à briller, inondant l'horizon de lumière. La mer d'or, avec son calme et sa splendeur, était un rappel que même dans les moments les plus sombres, la beauté et la paix pouvaient encore être trouvées.

"Tout le monde à son poste, on dégage rapidement avant qu’ils soient sur nous ! Arondel, bien contente de te voir ici, les silencieux, foutez-moi ces sacs dans mon bureau, Camillius, tu sais où aller, Bristass, tiens-toi près de Bjorn et ne passe pas par-dessus bord," déclara fortement la capitaine qui rejoignit Arondel à la barre. "Allez, fais-moi flotter ce bébé sur cette mer dorée."
"Oui capitaine," souffla simplement Arondel avec un sourire aux lèvres devant le ton affectueux de Davinia envers les droits gracieux. "Quelle direction ?"
"Tanuki, j’ai besoin de vraies vacances…" marmonna l'espionne.
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