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La torture physique n'est rien à côté de celle, psychologique. [+16]

Éléonore“Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées. ”
X jours plus tard après sa capture...

Dans l'obscurité étouffante des catacombes, les murs de pierre épais et humides semblaient absorber tout son, toute lumière. Au centre de cette pièce souterraine, éclairée faiblement par une torche vacillante, Éléonore gisait attachée à une lourde table de bois, les contours des instruments de torture brillant faiblement à la lumière tremblotante. Autour d'elle, un assortiment sinistre : des fers rouillés, des crochets suspendus, des couteaux effilés et des pinces dentelées, chaque outil évoquant une souffrance particulière.

Le Tortureur, une silhouette sombre dans l'ombre, contempla Éléonore avec un mélange de satisfaction et d'anticipation. Accoté au mur, il tira sur la bâton de goudron qui reposaient entre ses lèvres, le bout l’illumina un instant ses traits neutres. Ses vêtements autrefois impeccables sont maintenant tachés de sang, des gouttes écarlates perlaient de sa lame acérée alors qu’il jetait le mégot au sol, murmurant à voix basse, presque comme s'il conversait avec lui-même.

"Éléonore, ma chère, tu as survécu à bien des épreuves dans ces tunnels maudits. Mais ce soir, ta résistance prendra fin. Tu ne peux pas m'échapper cette fois. Ces outils..." Il désigna les instruments disposés autour d'elle, caressant le manche d'un fouet avec une tendresse malsaine. "Ils sont les instruments de ma justice. Ils révéleront tout ce que tu te refuses à dire."

La commandante, blessée et épuisée par les combats précédents, resta silencieuse, ses yeux fixés sur le plafond de pierre au-dessus d'elle. Son visage était marqué par la fatigue et la douleur, mais elle garda une volonté farouche qui exaspéra son tortionnaire. La Bloodhound avait connue bien pire que ses petits tours de passe-passe. Autant plus qu’elle redoutait davantage les souvenir du passée. Elle avait déjà été détruite physiquement, alors ceci ne la dérangeait pas. Lucian tourna autour de la table, s'arrêtant parfois pour vérifier la résistance des menottes en granite marin qui maintiennent Éléonore captive.

"Tu penses pouvoir me défier encore, mais ta ténacité ne durera pas longtemps. Bientôt, ces murs résonneront de tes cris et de tes confessions. Il me tarde de t’entendre chanter de douleur et de désespoir pour moi, ma douce Éléonore. Il n’y a rien de mieux que de briser les bout en train de ton genre." Glissa-t-il en se penchant sur elle, attrapant une mèche de cheveux maintenant écarlate.

Il s'approcha alors de la torche, dévoilant son visage qu’elle connaissait que trop bien. Ce visage sculpté, avec des traits anguleux et si bien définis allait la hanter pendant longtemps. Il portait plusieurs cicatrices visibles sur ses traits, suggérant un passé tumultueux. Son expression était nonchalante voir même un peu blasée, avec un œil partiellement fermé, à cause d’un duo de cicatrices. Ses cheveux d’un brun foncé était longs et attachés sur sa nuque et deux tresses épaisses reposaient de chaque côté de son visage. Il tira une cigarette qu’il porta à ses lèvres, avant d’approcher son visage de la torche. Ses mains s'attardant près de la flamme vacillante. Il pencha la tête sur le côté, faisant bouger les anneaux rouges qu’il portait aux oreilles. Une couleur qui contrastait avec son teint pâle. À l’un de ses doigts, il arbora une bague noire avec un design complexe, un objet de grande valeur pour lui.

Un sourire glacial étira ses lèvres pendant qu'il prenait quelque chose sur la table base. Il commença à chauffer une fine barre de métal décoré de manière artistique jusqu'à ce qu'elle luisance d'un rouge en fusion. Aider de son Fireheart, la chose se fit bien rapidement. Il venait ensuite se placer au niveau de la tête de sa cible, son regard remplit d’une étrange folie amoureuse se posa que le haut de la tête.

‘’Il est temps de te marquer comme mienne et cette ’couronne’ est mon anneau pour toi, pour toutes celles qui sont passer entre mes mains.’’ Marmonna-il avant de plier la barre décorative en un cerceau.

À l'extérieur, un duo de gardes de la Cabale montait la garde avec une indifférence apparente, l'un d'eux occupé à manger une ration trouvée sur Éléonore. Ils échangèrent un regards entendu entre eux, Lucian, l’un des tortureur de la cabale avait toujours eu un penchant romantique, mais très malsain de son art. Tout le monde de la Cabale connaissait Lucien, il était un monstre qui appréciait beaucoup trop jouer avec ces proies, encore plus les demoiselles.

''Oh, en passant... Ta colonel est décédée et son corps pourrit au fond de ces mêmes catacombes... Personne ne viendra te sauver...'' Lui susurra à l'oreille Lucian.

Dans un mouvement calculé et cruel, l'homme prend la tige de métal chauffée à blanc et la fait lentement glisser autour de la tête d'Éléonore, tout près de sa peau pâle et meurtrie. La chaleur intense irradia à travers l'air confiné de la pièce, amplifiant l'angoisse silencieuse qui imprégnait l'air. Si la commandante avait tenue bon pendant de longues minutes, quand la chair commença à former des petites bulles au contact du fer, un long hurlement de douleur s’extirpa enfin de sa gorge.



Dernière édition par Éléonore Grey le Sam 20 Juil 2024 - 5:27, édité 5 fois
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Éléonore“Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées. ”
Dans le dédale sombre des couloirs des catacombes, les murs de pierre suintent d'humidité et l'air est imprégné d'une odeur de moisissure et de terre. Deux gardes montaient la garde près d'une porte en fer forgé, au-delà de laquelle résonnaient des sons étouffés, des murmures de souffrance à peine audibles. Pierre, visiblement fatigué, se reposa contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine. Il scruta l'obscurité, les yeux plissés, tandis que Marc, son compagnon, grignota distraitement une ration trouvée, assis sur une caisse en bois.

"Tu penses que ce sera encore une de ces nuits interminables, Pierre ?" demanda Marc d'un ton las, essayant de rompre le silence oppressant.

"Je ne sais pas, Marc. Mais je donnerais cher pour être ailleurs en ce moment. Ce boulot... ce n’est pas ce à quoi je m'attendais." Dis Pierre hochant la tête, les yeux rivés sur la porte.

"Ouais, je comprends. J'ai entendu des choses sur Lucian, tu sais. Des trucs qui te donnent des frissons dans le dos." Souffla Marc qui avait acquiescé, mâchonnant pensivement son morceau de barre tendre.

"Comme quoi ?" Demanda Pierre qui se redressa légèrement, son intérêt éveillé.

Marc jeta un regard furtif autour de lui, s'assurant que personne d'autre n'écoutait.

"Il paraît qu'il a une méthode spéciale, 'Le Supplice de la Tige'. Des tiges métalliques chauffées à blanc qu'il utilise pour infliger une douleur atroce sans laisser de traces permanentes. Les victimes finissent par craquer, peu importe leur résistance."

"Ça expliquerait les cris étouffés qu'on entend parfois. J'ai entendu dire qu'il avait une technique d'isolation sensorielle aussi, 'La Plongée en Abîme'." Demanda Pierre qui frissonnait.

"C'est quoi, ça ?" Demanda Marc en levant un sourcil, intrigué.

"Il enferme ses victimes dans une obscurité totale, les plongeant dans un état de désorientation complète. Parfois, il simule même des noyades pour briser leur esprit. Tu ne peux jamais savoir quand tu vas perdre ton souffle pour de bon."

Un silence pesant s'installa entre les deux hommes, perturbés seulement par les échos lointains des cris étouffés...

"Et puis, il y a 'L’Écorcheur de l’Âme'," Reprit Marc à voix basse. "C'est une forme d’interrogatoire psychologique. Il exploite les peurs et les traumatismes des gens, les poussant à se confesser sans même les toucher."

"Comment est-ce qu'on peut devenir quelqu'un comme lui ?" Demanda Pierre en avalant difficilement sa salive à l’idée d’être celui sur la table.

"Personne ne le sait vraiment. Certains disent qu'il a grandi dans les bas-fonds, qu'il a appris à survivre dans les pires conditions. D'autres pensent qu'il a été formé par la Cabale elle-même, forgé pour devenir une arme vivante." Dit Marc en secouant la tête.

Un autre silence s'installa, cette fois plus lourd, imprégné de la gravité des révélations.

"Il paraît qu'il est méthodique, qu'il prend un plaisir sadique à explorer les limites de la douleur humaine," murmura Marc. "Et pourtant, il est charismatique. Comment quelqu'un comme ça peut-il avoir du charisme ?"

"C'est peut-être ça le plus effrayant. Sa capacité à manipuler les gens, à briser leurs esprits tout en les charmant. On dit qu'il peut faire parler n'importe qui. Absolument n'importe qui." Souligna Pierre en hausse les épaules.

Les deux gardes échangèrent un regard, chacun se perdant dans ses propres pensées. Le murmure des souffrances derrière la porte continua, comme une sinistre mélodie qui accompagnait leurs échanges.

"Tu penses qu'on finira par devenir comme lui, si on reste ici assez longtemps ?" demanda Marc, presque à voix basse.

"Je ne sais pas. Mais j'espère que non. Vraiment." Dit Pierre en le regardant, les yeux empreints d'une gravité nouvelle.

‘’Tout ce que je peux dire, c’est de pas cherché Lucian, ni aucune des hautes têtes de la Cabale. On est que des soldats, écoute les ordres et tout ira bien.’’ Marmonna le premier soldat qui se plongeant dans un silence pensif.

Ils restèrent silencieux, écoutant les échos des cris, chacun méditant sur le destin sombre qui les liait à ce lieu sinistre et à l'homme qu'ils gardaient.


Dernière édition par Éléonore Grey le Sam 20 Juil 2024 - 3:52, édité 1 fois
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Éléonore“Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées. ”
Xx jours plus tard…

À nouveau à l'intérieur de la salle de torture, Éléonore lutta contre la douleur, son souffle saccadé, son visage marqué par l'agonie. Les bruits de ses propres cris et les sensations brûlantes du métal contre sa peau résonnaient encore dans ses oreilles, tandis que Lucien murmurait dans son éternel monologue silencieux, émerveillé par sa résistance.  L'obscurité des catacombes sembla se refermer sur eux, enveloppant leur destinée dans un silence lourd de conséquences. Les gardes à l’extérieur n'étaient plus les même. Ils se tenaient immobiles et professionnels dans les profondeurs humides. Les derniers avaient été remplacer, trouver trop bavard au gout de Lucian…

À quelques pas de la porte derrière laquelle résonnaientt des cris étouffés de souffrance, les deux hommes échangèrent un regarde, mais ne soufflèrent aucun mots ou ne firent aucun bruit. Ils avaient maintenant l’habitude des séance de torture, alors ceci ne les dérangeait plus. Autant plus que ce n’était pas la première fois qu’ils ‘travaillaient’ sous la supervision de Lucian, ils étaient donc très familiers avec ses habitudes. Ainsi ils gardaient le silence, attendant patiemment que leur patron termine de jouer.

À l'intérieur, Éléonore, luttait contre la douleur et la terreur, un reste fragile d’un symbole d'une résistance acharnée, tandis que Lucian, immergé dans son propre monologue de domination, poursuit ses efforts pour briser son esprit. Il avait bien réussi à briser son corps, que se soit avec les différentes sévices qu’il lui avait fait subir, la dernière avait été de récupérer ces yeux, il avait particulièrement apprécié la couleur, mais surtout, il ne pouvait plus supporter de voir la flamme de la détermination haineuse envers lui. C’était comme si, plus il continuait ses sévices physique plus il lui donnait une haine grandissante et cette haine semblait lui offrir une quelconque énergie… Lucian se recula, observant le chef d’œuvre de scarifications qu’il avait fait dans le dos de la demoiselle. La dépecer de manière artistique avait été beaucoup plus plaisant qu’il ne l’aurait cru…

L'atmosphère dans les catacombes restait lourde de prégnance, chaque moment de silence un prélude à une nouvelle intensité de douleur et de suspense. Les blessures d'Éléonore étaient visibles même à travers les vêtements déchirés et tachés de sang qui la recouvrent à peine. Son visage, habituellement fier et souriant, était maintenant marqué par des ecchymoses violettes et des coupures profondes. Ses mains, attachées fermement aux poignets de la table, étaient couvertes de traces de torture : des brûlures rouges, des éraflures et des contusions. Elle luttait pour respirer, son souffle sifflant entre ses lèvres gercées. Par moments, des haut-le-cœur la secouaient, la faisant se tordre de douleur contre ses liens. Son regard fixait le plafond de pierre au-dessus d'elle, ou sur les murs malgré l’absence de pupilles pour réellement voir. Pendant ce temps, le Tortureur observa Éléonore avec une fascination morbide mêlée à du respect. Son aparté, murmuré à voix basse pour lui-même, refléta une admiration teintée d'irritation pour sa captive qui refusait de céder.

"Comment fais-tu ça, Éléonore ?" dit-il doucement. "Après tout ce que je t'ai infligé, tu continues à te battre. Ta résistance est... impressionnante… Tu es le deuxième cas que je croise de la sorte."

Il s'approcha lentement de la table, ses yeux scrutant chaque centimètre carré de peau meurtrie.

"Mais cela ne peut pas durer éternellement. Tes secrets finiront par sortir, que ce soit de ta bouche ou de ton esprit brisé."

Un sourire fin et cruel se dessina sur ses lèvres alors qu'il caressa légèrement la joue d'Éléonore, ignorant ses hoquets de douleur.

"C'est juste une question de temps, ma chère. Personne ne peut résister indéfiniment."

Son regard resta fixé sur elle, prêt à poursuivre cette lutte psychologique jusqu'à ce que la victoire soit sienne. À l'extérieur, dans les couloirs sombres, les gardes de la Cabale continuent leur veille, inconscients des émotions intenses qui se jouent juste derrière la porte fermée, entre Lucian et la soldate qui refusait de rompre… En même temps, à ses yeux, elle n’avait plus rien à perdre, alors autant tout emporter avec elle dans la tombe.

"Dis-moi, qu'est-ce qui te pousse à ne rien dire ?" demanda-t-il en soulevant sa tête et en observant son visage meurtri.

"Ne pas avoir peur de la mort… Quand tu n’as plus rien à perdre… Tu n’as plus peur de mourir." marmonna-t-elle faiblement.

"La mort ?" Il la relâcha, explosant dans un rire maniaque. "Bien joué… Je comprends mieux… Il est vrai que d’ordinaire mes proies ont quelque chose à perdre, mais toi et lui… Hmm, intéressant," termina-t-il dans un murmure pensif.

Un son sec et métallique résonna brusquement dans la salle, obligeant Lucian à se tourner vers la porte.

"Patron ? Désolé du dérangement, mais le chef vient d’annoncer qu’on change de position. C’est le moment de prendre le navire. On retourne directement au QG."

"Tsss," Lucian laissa échapper un claquement de langue mécontent, avant de s’avouer vaincu. "Parfait, amenez mes deux prisonniers. Qu’ils reçoivent le minimum de soins pour qu’ils survivent la traversée. J’ai encore beaucoup de choses à explorer avec eux," annonça l’homme avant de quitter la pièce sans un regard en arrière.



Dernière édition par Éléonore Grey le Sam 20 Juil 2024 - 3:49, édité 2 fois
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Éléonore“Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées. ”
Xx jours plus tard…

Dans l'atmosphère étouffante de la cale, l'odeur âcre des cheveux, de la chair brûlés et de narcotine s'infiltrait encore l'air humide et stagnant. Chaque bouffée de souffrance s’accompagnait de cette senteur pénétrante qui imprègne les narines, rappelant la proximité de la douleur physique avec chaque seconde qui passe. La commandante était étendue le sur le ventre, sur le lit, elle feignait l’inconscience. Pour Éléonore, les sons de l'horreur se mêlaient dans un tourbillon chaotique de sensations désagréables. Ses oreilles bourdonnaient encore du son de ses propres cris, des échos qui résonnaient à travers ses oreilles ensanglantés. Le crépitement de l'électricité, utilisée de manière sadique sur son corps meurtri, avait ajouter une stridence discordante à cette symphonie de terreur. Ses doigts, engourdis par la douleur et l'angoisse, ressentent encore la sensation brûlante des instruments de torture. Chaque contact avec sa peau à vif était comme un rappel cruel de sa captivité et de la lutte désespérée pour résister.

Pendant ce temps, Lucian, impassible face à la souffrance qu'il avait infligée, contemplait avec une satisfaction perverse les effets de ses actions en fumant lentement son bâton de goudron. Pour lui, chaque cri étouffé, chaque frémissement de résistance, avait été une preuve de son contrôle absolu sur cette sombre scène. Dans l'obscurité claustrophobe de sa minuscule chambre dans les entrailles du bateau mouvant vers un horizon inconnu, les sens d'Éléonore étaient assaillis par les stimuli ancien de la torture, le combat pour sa survie prenait une dimension sensorielle terrifiante. Chaque instant avait été un combat contre la douleur, contre la peur, contre l'agonie qui avait menace de la submerger complètement à quelques reprises.

Dans la pénombre obscure de la conscience de la fausse albinos, l'odeur métallique du sang et celle de la cendre de cigarette se mêlait à la mouillure ambiante, imprégnant l'air d'une intensité poisseuse et suffocante. Chaque respiration était une nouvelle immersion dans ce mélange d'odeurs, rappel constant de ce qu’elle avait vécue. Des gouttes d'eau perlaient du plafond de bois, venant s’écrasés sur son dos sensible en une danse incessante, leur éclatement régulier sur sa chaire résonnait comme un écho régulier. C’était une nouvelle torture donc la blanche était incapable de s’extirper par manque cruel de force et d’énergie. Chaque goutte semble marquer le temps qui passait, chaque impact une nouvelle pulsation désagréable dans son corps. Entre les éclats des gouttes d'eau, les pas mesurés de Lucian qui résonnaient dans sa chambre et un ballet sinistre entre les outils disposés qu’il bougeait parfois, rendait l’esprit d’Éléonore paranoïaque. Chaque pas résonnait comme un prélude à une nouvelle phase de douleur, une promesse d'agonie renouvelée.

Pour elle, les sons et les odeurs se mêlaient dans une symphonie cauchemardesque, chaque sensation renforçant la réalité implacable de sa captivité. Chaque instant était une épreuve sensorielle, où la douleur, la terreur et l'indignation se mêlait dans un crescendo infernal. Lucian, quant à lui, bougeait avec une idée bien calculée, ses pas résonnant comme une horloge macabre qui marquait le décompte inexorable vers l'issue inévitable de cette confrontation. Il revenait vers elle, passant très lentement ses phalanges sur son dos meurtri dans une caresse doucereuse.

"Comme tu as été sage et chanté pour moi, je vais demander à mon autre jouet de venir prendre soin de toi. Repose-toi ce soir, mange, hydrate-toi et profite de ton repos bien mérité. Tu me résistes si bien que je redoute le moment où je te briserai pour de bon…" termina-t-il dans un soupir.

Il s’éloigna vers la sortie, ordonnant à quelqu’un à l’extérieur de prendre soin de sa précieuse patiente. Il y eut un vague échange avant que le silence ne s’installa pour de bon, le corps de la soldate se détendant à peine en l’absence de son tortionnaire. Une large main se posa sur sa hanche et elle poussa malgré elle une plainte de douleur.

"Fuck… Éléonore ?" marmonna une voix masculine familière.

En la retourna doucement, des nouvelles plaintes s’échappèrent de ses lèvres gercées. Le peu de force qui lui restait vient essayer de repousser le corps massif mais amaigri de l’homme.

"Chut, tout va bien mama, c’est moi."

Les yeux clos, des larmes perlèrennt aux coins de ceux-ci. L’eau saline glissant sur ses joues amincies. Même si elle avait toujours détesté ce surnom, il n’y avair qu’une seule personne pour la surnommer ainsi.

"Kyllan…"
"Yeah, j’ai merdé… Ne parle pas trop, repose-toi plutôt, ok."
"Comment ?"
"Hmm, c’était la dernière mission que je devais faire, mais j’ai réalisé trop tard qu’il y avait un traître… Je n’ai pas été assez rapide et on m’a chopé. Disons que moi et Lucian, on a un lourd passif. Il a toujours été une tâche dans ma vie."
"J’suis… désolée."
"Chut, oublie-moi, j’vais prendre soin de toi, mais ça va être douloureux, ok…"

Elle hocha la tête faiblement, son corps, se sachant entre de bonnes mains, sembla se liquéfier, ses muscles se relâchant brusquement pendant qu’il la soulèva lentement pour l’installer assise et commencer à lui donner de l’eau, puis un peu de nourriture, avant de finalement s’occuper de lui faire des soins, recouvrant son corps de bandages.

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Éléonore“Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées. ”
Xx jours plus tard...

Après des jours en mer, le navire accosta finalement dans un port clandestin, enveloppé de brume et de la nuit fraîche. Les prisonniers, affaiblis par le voyage, furent conduits hors du bateau, leurs pas traînants résonnant sur les planches humides du quai. La brise salée fouettait leurs visages émaciés, ajoutant une touche d'ironie cruelle à leur situation. Éléonore et Kyllan, enchaînés par des menottes en granit marin et surveillés de près, ils furent poussés sans ménagement à travers des ruelles sombres jusqu'à une structure imposante et austère qui se dressait comme une forteresse. Le regard fatigué de Kyllan croisa brièvement la silhouette de la soldate qui peinait à avancer. Dans une manœuvre brusque de la part de l’un des gardes, Éléonore perdit l’équilibre. Alors qu'elle s'attendait à ressentir la morsure de la pierre sous elle, la sensation ne vint jamais. Des mains familières l’attrapèrent et la soulevèrent simplement, continuant la route en silence. Dans ce simple contact, les deux êtres trouvèrent une once de réconfort.

Une fois à l'intérieur de la forteresse, ils furent réinstallés en hâte dans une nouvelle cellule, un espace aussi lugubre que les précédents. Les gardes refermèrent lourdement la porte, laissant les deux soldats dans une semi-obscurité. Éléonore s’allongea sur la paillasse miteuse, laissant ses doigts effleurer la peau de Kyllan lorsqu'il s'approcha pour vérifier ses bandages et s’installer à ses côtés.

C'est à ce moment-là qu'elle réalisa l'étendue de la détresse de l’ancien agent. En examinant subtilement les blessures de Kyllan, elle découvrit des signes alarmants : son corps était plus amaigri que jamais, des plaies récentes se transformaient lentement en cicatrices, preuve qu'il était entre les mains de la Cabale depuis un moment. Elle comprit alors que son absence prolongée était due à sa capture. Sa prothèse cybernétique, habituellement fixée à son bras gauche, était absente, laissant un moignon bandé. Elle avait tellement été dans les vapes qu’elle n’avait pas réalisé l’état de son compagnon. Elle en vint à comprendre pourquoi elle ne ressentait qu’une seule main à la fois.

"Ça fait combien de temps que tu as été capturé ?" demanda-t-elle.

Il s'arrêta un instant, ses doigts hésitant sur le bandage qu'il était en train de poser. Il leva les yeux vers elle, un soupir s'échappant de ses lèvres.

 "Un peu plus d’un mois," répondit-il finalement, sa voix rauque trahissant l'épuisement. "Je pensais que ça ne durerait pas si longtemps, mais il semblerait que Lucian avait des plans pour moi."
"Je suis désolée... Je n'avais aucune idée que tu étais aussi proche. Si j'avais su..."
"Ce n'est pas ta faute," coupa Kyllan, posant doucement une main sur son épaule. "Personne ne pouvait prévoir ça. Et puis, on est ensemble maintenant. C'est tout ce qui compte. Maintenant, je n’ai plus le choix que de survivre et de te sortir d’ici."

Elle offrit un faible sourire, le genre de sourire qui ne se rendit pas à ses yeux. Elle posa silencieusement une main sur la sienne, venant appuyer sa tête sur leurs mains jointes.

"On va s'en sortir, mama. On doit juste tenir bon un peu plus longtemps."
"Seigneur, il suffit avec ce surnom, c’est ridicule," marmonna-t-elle faiblement, agacée.
"Nah, tu vas entendre ce surnom jusqu’à ce que je crève. T’es prise avec moi."
"Ne parle pas trop vite..."

★ ★ ★


Les heures s’étirèrent lentement, se transformant en jours abstraits pour le duo qui n’avait aucune manière de savoir quel jour il était exactement. Toutefois, dans l’étrangeté de la situation, ils étaient laissés à eux-mêmes, recevant un repas par jour. Ainsi, leurs échanges peu nombreux se réduisaient à quelques pressions de main, une simple caresse légère suffisant à les ancrer dans la réalité et à les empêcher de sombrer dans l'abîme de la détresse. Ils s’étaient retrouvés par pure coïncidence, liant leurs destins d'une manière malsaine mais inoubliable.

Étrangement, la base était en effervescence, comme si une menace ou un événement majeur occupait Lucian, les éloignant momentanément de ses tortures quotidiennes. Éléonore profita de cette accalmie sous les soins de Kyllan. Il trouvait toutes les raisons possibles pour continuer de soigner ses blessures, mais surtout de la nourrir, sachant que son corps affaibli nécessitait constamment de l'énergie pour guérir. Au moins, les gardes s’étaient montrés plus réceptifs sous les menaces de l’homme qui assurait que si le jouet préféré de Lucian venait à mourir, ils allaient tous le regretter.

Puis un jour, la base bruissait d'une activité frénétique. Des voix s'élevaient, des ordres étaient aboyés dans les escargoparleurs, et des silhouettes se déplaçaient rapidement dans les couloirs. Cette agitation inattendue allait leur offrir une possibilité tant attendue. Soudain, une voix masculine inconnue d'Éléonore retentit dans les escargoparleurs, résonnant dans chaque recoin de la base :

"Attention à tout le personnel. Une flotte militaire est en approche. Le colonel Pandore a été signalé comme étant de retour d'entre les morts. Le Charybde est en route, accompagné d'une escouade d'élite. Tous les effectifs sont immédiatement demandés au point de rassemblement pour se préparer à une éventuelle confrontation. Je répète, tous les effectifs au point de rassemblement. Ceci n'est pas un exercice."

Les mots résonnaient dans l'air, provoquant une agitation encore plus grande parmi les soldats et les gardes. Les prisonniers, eux, ressentaient un mélange d'espoir. Après le message, une alarme d’urgence retentit, battant l’air. Éléonore se souleva de sa place, secouant ses bras toujours menottés. C'était peut-être leur chance de fuir cette forteresse et de retrouver leur liberté. Les bruits de pas précipités et les ordres criés se mêlaient aux pensées tourbillonnantes dans son esprit.

Au même moment, des corps extérieurs se bousculèrent, des cris furent échangés, et un cliquetis métallique retentit au sol. Après un éclat de voix, quelqu’un sembla frapper quelque chose de son pied, envoyant valser à l’intérieur ce qui était tombé au sol. Un trousseau de clés fit son apparition sous la porte devant le duo qui se figea, restant silencieux. Tandis que l’alarme sonnait toujours, étouffant le miracle qui s’était produit, des voix à l’extérieur s’exclamèrent avant de reprendre leur course. Kyllan s’approcha, attrapant le trousseau de clés avant de se poster devant elle.

"Eh bien… On aurait demandé un miracle et on ne l’aurait pas eu."
"Je ne vais pas me plaindre. Mais je doute que ce soit une simple coïncidence…"
"Tiens, tu devrais te sentir mieux sans ça," marmonna l’homme en libérant enfin ses poignets meurtris.
"Putain que ça fait du bien… Mieux qu’un orgasme."
"Pardon ?"
"Rien… Mais elles avaient l’air de devenir toujours plus lourdes à chaque moment… Laisse-moi un peu de temps pour récupérer et je devrais avoir assez de force pour défoncer la porte… Et puis attendons le signal de Pandore, je suis sûre qu’elle a une bonne idée."
"Comme tout faire sauter ?" souligna Kyllan.
"Comme tout faire sauter," répéta Éléonore dans une confirmation froide en levant la tête vers la porte de métal close. "Kyllan, une fois à l’extérieur, faudra me guider."
"Ne t’inquiète pas, je serai ton guide."

Ce n’était qu’une question de temps avant que Pandore ne fasse quelque chose. Même si elle savait qu’elle n’était pas au maximum de ses capacités, au moins elle n’était pas seule et le fait de pouvoir prendre sa revanche sur ces salauds de la Cabale lui infusait une nouvelle énergie qu’elle avait bien envie de dépenser.
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