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L'Arrestation de la Prune [Quête]

L'Arrestation de la Prune
Quête validée sur ce lien


Le vent marin portait avec lui l’odeur familière du sel et de l’embrun, tandis qu’Eden Allister observait le port de Suna Land avec une concentration intense. La petite île de South Blue, pourtant tranquille en apparence, était aujourd’hui le théâtre d’une mission d’importance capitale. Zerenia Asterion, une jeune pirate aussi habile que redoutable, avait réussi à s’emparer d’un précieux butin appartenant au royaume de Bliss. Son arrestation avant qu’elle ne puisse s’enfuir par le Weatherport était désormais la priorité.

Eden passa une main dans ses cheveux, les yeux plissés par la réflexion. Le port, animé par les allées et venues des habitants et des voyageurs, ne laissait rien transparaître de la tension sous-jacente qui l’habitait. Chaque mouvement, chaque détail pouvait devenir crucial dans l’opération à venir. La moindre erreur pourrait lui coûter bien plus que la réussite de la mission. Ce n’était pas simplement un exercice de routine.

Le commandant avait déjà rassemblé les informations essentielles. Zerenia, connue pour son agilité et sa ruse, ne serait pas une proie facile. Elle avait déjà échappé à plusieurs reprises aux griffes de la Marine, exploitant les failles dans leurs dispositifs avec une insolence qui n’avait d’égale que son talent. Mais cette fois, elle ne s’en sortirait pas si facilement.

Eden réfléchissait à la manière de déployer ses hommes. Il savait que la discrétion serait la clé. Une attaque frontale sur le port pourrait provoquer un chaos indescriptible et offrir à la pirate l’opportunité qu’elle attendait pour s’échapper. Il fallait anticiper ses mouvements, comprendre ses intentions avant qu’elle ne les mette à exécution.

Mais une autre pensée troublait le commandant. Zerenia Asterion n’était encore qu’une jeune femme, à peine sortie de l’adolescence. Malgré les actes qu’elle avait commis, malgré l’ordre strict de l’arrêter, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui l’avait poussée sur cette voie. Était-elle une simple voleuse, ou y avait-il une histoire plus complexe derrière ses actions ?

Eden savait qu’il ne devait pas se laisser distraire par de tels questionnements, pourtant ils restaient ancrés dans son esprit. Il lui fallait réussir cette mission sans faillir. L’honneur de la Marine et la sécurité du royaume de Bliss étaient en jeu. Mais au-delà de l’uniforme, au-delà du devoir, il restait un homme, capable de percevoir les ombres cachées dans les cœurs de ceux qu’il devait combattre.

Finalement, Eden inspira profondément, laissant le vent balayer ses pensées. Le plan se dessinait peu à peu dans son esprit. Il organiserait un dispositif en deux temps : une surveillance accrue des entrées du Weatherport et une intervention rapide dès que Zerenia serait localisée. Ses hommes devaient rester en alerte, prêts à intervenir au moindre signe. Mais il veillerait également à la capturer vivante. Il devait comprendre qui elle était, et pourquoi elle avait choisi cette voie.

S’engageant sur le chemin du retour, Eden franchit les portes de la base de la Marine, ses pensées encore absorbées par les détails de son plan. Les couloirs, toujours aussi froids et impersonnels, résonnaient sous ses pas. Il se dirigeait vers la salle de briefing lorsque l’un des hommes venus avec lui de la base G-4 l’interpella.

« Eh, Commandant ! Vous savez que votre uniforme est à l’envers ? Encore ! » lança le soldat avec un sourire en coin.

Eden baissa les yeux, réalisant qu’effectivement, sa veste était boutonnée de travers et légèrement froissée. Ce n’était pas la première fois qu’il se présentait ainsi, perdu dans ses pensées, négligeant les détails de son apparence.

« On dirait bien que tu as raison, » répondit-il avec un rire léger. Il ajusta sa veste rapidement, sans réelle précipitation. Après tout, ce n’était qu’un uniforme. « Merci pour le rappel. »

Le soldat hocha la tête, amusé. Il connaissait bien Eden et savait que ce genre de distraction faisait partie du personnage.*

« Vous êtes encore parti cogiter, hein ? Vous vous prenez trop la tête, Commandant. Cette Zerenia sera capturée en un rien de temps. C’est une gamine, pas un corsaire. Elle ne nous échappera pas. »

Eden sourit, mais ses yeux trahissaient une inquiétude qu’il n’exprimait pas à voix haute.

« Peut-être, mais je préfère ne pas sous-estimer mon adversaire. C’est souvent quand on le fait qu’on se prend une claque. »

Le soldat haussa les épaules, clairement moins concerné que son supérieur. Pour lui, cette mission n’était qu’une formalité. Mais Eden avait appris à ses dépens que rien n’était jamais acquis, surtout pas dans ce monde où même les plus jeunes pouvaient se révéler être de redoutables adversaires.

Ils échangèrent encore quelques mots avant qu’Eden ne prenne congé, se dirigeant vers la salle de réunion. Là, il retrouverait le Colonel en charge de Suna Land et les autres officiers de la garnison locale. Eden avait été désigné pour mener l’opération, mais il savait qu’il devait rendre compte de chaque détail à ses supérieurs.

En entrant dans la salle, Eden s’efforça de retrouver son sérieux habituel. Le Colonel, un homme d’âge mûr à l’air sévère, l’attendait déjà entouré de plusieurs lieutenants. Les regards se tournèrent vers Eden lorsqu’il prit la parole.

« Mon Colonel, » commença-t-il, tout en déroulant une carte de l’île sur la table centrale. « Voici le plan que j’ai élaboré pour l’arrestation de Zerenia Asterion. »

Il expliqua sa stratégie en détail, pointant les différents points d’accès au port et les positions où ses hommes seraient postés. Il insista sur la nécessité de la discrétion et sur l’importance de capturer la pirate avant qu’elle ne puisse atteindre le Weatherport. Le plan était simple en apparence, mais Eden savait qu’il devait être parfaitement exécuté pour éviter toute échappatoire.

Le Colonel l’écouta attentivement, les bras croisés. Lorsque Eden eut fini, il acquiesça lentement.

« Bien, Commandant Allister. Vous avez carte blanche pour cette opération, mais rappelez-vous que nous n’avons pas droit à l’erreur. Zerenia Asterion doit être capturée et ramenée ici pour être jugée. Faites ce qu’il faut pour réussir. »

Eden hocha la tête, sentant le poids de la responsabilité sur ses épaules. « Compris, mon Colonel. Nous ferons en sorte qu’elle n’échappe pas à la justice. »

La réunion se termina sur ces mots, et tandis que les officiers quittaient la salle, Eden resta un instant, fixant la carte. La nuit allait bientôt tomber, et avec elle, l’heure de l’action. Mais une part de lui ne pouvait s’empêcher de penser que cette mission serait plus compliquée que ne le laissaient croire ses hommes.
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La nuit était tombée sur Suna Land, enveloppant l’île d’une obscurité profonde seulement troublée par la lueur pâle des réverbères épars. Eden Allister, dissimulé à l’abri de l’immense tour qui surplombait le Weatherport, scrutait l’horizon avec une attention soutenue. Le moindre mouvement, la moindre ombre suspecte pouvait trahir la présence de Zerenia Asterion. À ses côtés, une dizaine de soldats armés se tenaient prêts, les yeux rivés sur les quelques habitants qui erraient encore dans les rues à cette heure tardive.

Le vent soufflait doucement, soulevant par moments des volutes de poussière qui dansaient dans la faible lumière. L’attente était lourde, pesante, chaque seconde s’étirant dans une tension palpable. Les informations qu’ils avaient recueillies sur Zerenia leur avaient appris une chose : cette jeune pirate était un maître du déguisement, capable de changer d’apparence et de se fondre dans la foule avec une aisance déconcertante. Ce soir, elle pourrait être n’importe qui.

Eden passa en revue les silhouettes qui se dessinaient dans la pénombre. Un vieil homme clopinant, un couple main dans la main, une femme portant un sac lourd. Tous semblaient ordinaires, trop ordinaires peut-être. Il y avait un danger à se fier aux apparences, surtout face à un adversaire aussi rusé que Zerenia. Le commandant savait que son plan reposait sur la patience, mais après plusieurs heures d’observation sans le moindre indice, l’incertitude commençait à s’installer.

Un de ses hommes murmura à voix basse.

« Rien à signaler, Commandant. Pensez-vous qu’elle ait déjà quitté l’île ? »

Eden secoua la tête, fixant toujours les alentours.

« Non, elle est ici. Quelque part. Je peux le sentir. Elle attend le moment parfait pour agir, mais nous devons la devancer. »

Il réfléchit un instant, ses yeux glissant sur les visages fatigués de ses hommes. Ils étaient aussi déterminés que lui, mais l’inactivité commençait à peser sur leur moral. Eden savait qu’ils devaient changer d’approche. Attendre passivement n’était plus une option. Soudain, une idée lui vint, risquée mais potentiellement efficace.

« Écoutez-moi, » dit-il en se tournant vers ses soldats. « Si nous restons cachés, elle continuera de se fondre dans la masse, en attendant le moment idéal pour fuir. Mais si nous la poussons à se dévoiler, elle pourrait commettre une erreur. Je vais me montrer ouvertement, en uniforme. Cela pourrait la pousser à paniquer, à trahir sa couverture. Restez en position, mais soyez prêts à agir au moindre signe. »

Les hommes acquiescèrent, bien conscients du danger que cela représentait pour leur commandant. Mais Eden était décidé. C’était un pari, certes, mais un pari nécessaire.

Sans plus attendre, il quitta la sécurité de l’ombre, se dirigeant d’un pas ferme vers le centre du Weatherport. Le bruissement de son uniforme et le cliquetis de son sabre se mêlèrent aux bruits nocturnes de l’île. Les rares civils encore présents tournèrent la tête à son passage, certains s’arrêtant même pour observer la figure du commandant de la Marine.

Eden marcha lentement, offrant à chacun une vision claire de son uniforme, de son insigne de commandant. Il restait attentif, les sens en alerte, cherchant du regard le moindre comportement étrange, le moindre signe de panique. Il savait que si Zerenia ou l’un de ses complices le reconnaissait, cela pourrait les pousser à réagir de manière imprévisible.

Les minutes passèrent, étirées par l’attente, et l’atmosphère sembla se tendre davantage. Puis, enfin, il crut percevoir un mouvement à la périphérie de son champ de vision. Une silhouette qui se figeait, un visage qui se détournait précipitamment. Quelque chose d’anodin pour un simple passant, mais bien trop suspect pour un œil averti.

Eden se redressa légèrement, jetant un coup d’œil furtif à ses hommes restés en embuscade. Il espérait avoir trouvé ce qu’ils cherchaient.
Eden s’avança avec précaution vers la silhouette qui s’était figée à son approche. Il pouvait sentir la tension dans l’air, cette énergie palpable qui précède souvent les moments de confrontation. La femme qui se trouvait devant lui semblait ordinaire à première vue, mais quelque chose dans son comportement, dans la manière dont elle évitait son regard, trahissait une nervosité mal dissimulée.

« Bonsoir, » dit-il calmement, sa voix coupant le silence nocturne comme une lame. « Puis-je vous poser quelques questions ? »

La femme leva les yeux vers lui, esquissant un sourire maladroit.

« Bien sûr, monsieur l’Officier. Je suis juste… en train de rentrer chez moi. »

Eden la fixa, cherchant dans son regard la moindre faille, le moindre signe qui confirmerait ses soupçons. Son instinct lui criait qu’il avait enfin trouvé Zerenia Asterion. Pourtant, il devait être sûr avant de passer à l’action.

« Il est tard pour se promener seule, » remarqua-t-il, son ton faussement amical. « Vous n’avez rien à craindre, n’est-ce pas ? »

La femme secoua la tête, mais ses mains tremblaient légèrement. « Non, non… rien du tout. Juste… une longue journée. »

Eden s’approcha un peu plus, réduisant la distance entre eux. Il voyait bien que la femme cherchait désespérément à conserver son calme, mais ses efforts étaient vains. La façade se fissurait.

« Écoutez, » reprit-il, son regard perçant le sien. « Je sais qui vous êtes. Inutile de continuer ce petit jeu. Vous êtes Zerenia Asterion. »

La femme hésita, ses yeux s’écarquillant légèrement avant de se plisser, un sourire narquois se dessinant sur ses lèvres. Elle se redressa, abandonnant son masque d’innocence.

« Bravo, Commandant, » dit-elle d’une voix plus assurée, « vous m’avez trouvée. Mais je vous conseille vivement de ne pas faire de bêtise. »

Eden se tendit, prêt à donner l’ordre à ses hommes de l’interpeller, mais quelque chose dans l’attitude de Zerenia l’incita à rester prudent. Elle semblait bien trop confiante pour quelqu’un sur le point d’être capturé.

« Oh, ne croyez pas que ce sera aussi simple, » continua-t-elle, son sourire s’élargissant. « Voyez-vous, je ne suis pas venue seule. Mes hommes sont partout autour du Weatherport, cachés comme vous l’étiez il y a quelques instants. »

Eden serra les dents, un frisson de méfiance parcourant son échine. Il resta silencieux, attentif à chaque mot qu’elle prononçait.

« Si vous essayez de me capturer, » ajouta-t-elle en inclinant la tête, « ils s’en prendront aux civils. Tous ceux qui traînent encore dehors ce soir. Une attaque soudaine, violente, et ce sera le chaos. Pensez-vous vraiment pouvoir les protéger tous ? »

Elle l’observait, cherchant à lire ses réactions. Eden savait qu’elle disait la vérité. Une attaque coordonnée en plein port provoquerait des pertes innombrables parmi les innocents, et il ne pouvait se permettre de prendre ce risque.

Zerenia fit un pas en avant, se rapprochant encore un peu plus de lui. « Alors, Commandant, que ferez-vous ? Me laisser partir pour sauver des vies, ou tenter votre chance et voir jusqu’où va votre autorité ce soir ? »

Eden la dévisagea, ses pensées tourbillonnant dans son esprit à une vitesse folle. Il savait qu’il ne pouvait pas se laisser manipuler, mais la vie des civils devait primer. L’audace de Zerenia n’avait d’égal que son talent pour se sortir des situations les plus désespérées. Mais cette fois-ci, il était déterminé à ne pas la laisser filer.

« Vous semblez oublier que je ne suis pas seul non plus, » rétorqua-t-il avec un calme maîtrisé. « Mes hommes sont prêts à intervenir, et vos pirates n’auront pas l’avantage longtemps. »

Zerenia plissa les yeux, son sourire s’évanouissant légèrement. « Peut-être, » concéda-t-elle, « mais vous savez aussi bien que moi que le moindre affrontement ici coûtera cher. »

Un silence tendu s’installa entre eux. Eden réfléchissait à la manière de désamorcer cette situation explosive. Il devait agir rapidement, trouver une solution qui lui permettrait de protéger les civils tout en capturant Zerenia. Mais pour cela, il devait d’abord gagner du temps, et surtout, découvrir où se cachaient les autres membres de son équipage.

Eden soutint le regard de Zerenia, cherchant une faille dans son assurance. Il savait qu'il devait gagner du temps, la faire parler pour comprendre davantage la situation. S'il jouait bien ses cartes, il pourrait obtenir les informations nécessaires pour neutraliser ses hommes sans mettre en danger les civils.

« Vous savez, Zerenia, » commença-t-il doucement, adoptant un ton presque désinvolte, « vous me surprenez. Je m’attendais à plus de panache de la part de celle qui a dérobé un trésor au royaume de Bliss. Mais tout ce que je vois, c’est une jeune femme entourée d’une bande de pirates qui se cachent dans l’ombre. C’est un peu… décevant, non ? »

Zerenia haussa un sourcil, clairement intriguée par cette remarque. Elle s’attendait à ce qu’il cède à ses menaces, mais il semblait prendre un plaisir étrange à continuer la conversation.

« Vous pensez que c’est facile ? » rétorqua-t-elle, sa voix trahissant une pointe de fierté. « Échapper à la Marine, tromper vos hommes, et tout ça avec seulement quelques pirates sous mes ordres ? C’est beaucoup plus compliqué que vous ne l’imaginez. »

Eden hocha la tête, feignant l’admiration. « Je n’en doute pas. Mais tout ça pour quoi, au juste ? Vous avez ce trésor, vous pourriez fuir, disparaître à jamais. Pourquoi prendre le risque de rester ici, sur cette île ? »

Zerenia plissa les yeux, méfiante. Elle était maligne, mais l’orgueil la poussait à répondre. « Parce que j’ai des choses à prouver, Commandant. À moi-même, à mon équipage. La Marine n’est pas invincible, et je suis là pour leur montrer qu’on peut toujours la défier, même avec une petite bande de pirates. »

Eden acquiesça lentement, prenant soin de rester détendu.

« Intéressant. Mais je me demande, combien de ces hommes sont vraiment loyaux ? Vous êtes là, seule, à discuter avec moi, pendant qu’ils se cachent… où déjà ? »

Il l’avait dit comme en passant, un air d’innocence feinte sur le visage. Mais Zerenia, malgré sa prudence, laissa échapper un léger sourire satisfait.

« Mes hommes sont fidèles. Ils me protègent, même en ce moment. Certains près des entrepôts, d’autres dissimulés autour de la tour… vous ne les trouverez jamais avant qu’il ne soit trop tard. »

Ce fut fugace, un instant de vanité qui lui coûta cher. Eden ne perdit pas une seconde, son regard impassible masquant la satisfaction qui montait en lui. Il avait ce qu’il voulait.

« C’est bon à savoir, » répondit-il simplement, feignant l’indifférence.

Il fit mine de réfléchir, laissant le silence s’étirer un instant de plus.

Puis, avec des gestes lents et subtils, il leva légèrement la main gauche, signalant à ses hommes restés en arrière. Un léger mouvement de la tête indiqua l’emplacement des entrepôts, puis un autre vers la tour. Ses hommes, entraînés à interpréter ces signaux discrets, comprirent immédiatement. Ils se dispersèrent silencieusement, prenant position pour encercler les pirates cachés dans l’ombre.

Zerenia ne remarqua rien, trop concentrée sur la conversation. Elle continua de parler, sans se rendre compte qu’elle venait de condamner son équipage.

Eden, quant à lui, restait stoïque, maîtrisant chaque parole, chaque expression.

« Vous parlez de loyauté, Zerenia, mais que se passera-t-il lorsqu’ils réaliseront que vous les avez menés droit dans un piège ? Que vous leur avez demandé de risquer leur vie pour une cause perdue ? »

Le sourire de Zerenia se figea, un éclat de doute traversant ses yeux.

« Vous bluffez… » murmura-t-elle, mais l’assurance dans sa voix vacillait.

« Peut-être, » répondit Eden, un sourire calme et assuré sur les lèvres. « Ou peut-être pas. Voulez-vous vraiment en courir le risque ? Vos hommes sont-ils prêts à mourir pour une cause qui les dépasse ? »

Le doute grandissait en elle, et Eden le voyait. Elle jeta un coup d’œil nerveux autour d’elle, cherchant à repérer ses hommes, mais il était trop tard. Eden avait déjà donné les ordres nécessaires. Les pirates étaient en train d’être pris au piège, leur position compromise.

Zerenia ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Eden la devança.

« C’est terminé, Zerenia. Rends-toi, et je m’assurerai que vos vies soient épargnées. Continue ce jeu, et tu perdras tout. »

Elle le fixa un long moment, pesant ses options, avant de finalement baisser les yeux, vaincue. Elle savait qu’elle n’avait plus d’échappatoire.
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Zerenia, dos au mur, laissa échapper un rire amer.

« Tu crois vraiment que je vais me laisser capturer aussi facilement, Commandant ? »

Sa voix vibrait de défi et de détermination. Les yeux brillants de colère, elle serra les poings. Eden comprit qu’elle n’avait pas l’intention de se rendre sans se battre.

Sans crier gare, elle se lança sur lui, la rapidité de son mouvement prenant Eden par surprise. Son poing s’abattit violemment sur lui, et avant qu’il ne puisse réagir, il sentit l’impact brutal le frapper en plein torse. L’air chassé de ses poumons, il fut projeté en arrière, atterrissant durement sur le sol à plusieurs mètres de là. Le choc lui fit voir des étoiles, et il lutta pour reprendre ses esprits.

Zerenia se redressa, un sourire carnassier sur le visage. D’un geste rapide, elle sortit deux poings américains en acier de sa ceinture et les enfila, le métal froid reflétant la lueur des réverbères.

« Je n’ai pas peur de la Marine, » lança-t-elle, sa voix emplie de défi. « Et tu vas comprendre pourquoi. »

Eden se redressa, grimaçant sous la douleur qui irradiait de son torse. Elle était bien plus forte qu’il ne l’avait imaginé. Mais il n’avait pas le temps de s’apitoyer. Il se remit en garde, se préparant à l’affrontement. Cette fois, il savait qu’il ne pouvait pas sous-estimer son adversaire.

Zerenia fondit sur lui avec une vitesse déconcertante, ses poings frappant avec une force qui semblait disproportionnée pour sa taille. Eden esquiva de justesse le premier coup, sentant le vent du métal fendre l’air à quelques centimètres de son visage. Le deuxième coup suivit immédiatement, et il dut se tordre pour l’éviter, manquant de perdre l’équilibre.

Chaque mouvement de Zerenia était fluide, précis, et Eden peinait à suivre son rythme. Elle enchaînait les attaques, ne lui laissant aucun répit. Le métal de ses poings américains brillait à chaque mouvement, menaçant de le frapper à tout moment. Eden comprit qu’un seul coup direct pourrait le mettre hors d’état de combattre.

Elle attaqua à nouveau, son poing gauche décrivant un arc rapide vers sa tête. Eden se baissa, esquivant de justesse, mais un coup de pied rapide lui faucha les jambes. Il roula sur le côté pour éviter un coup de poing qui s’écrasa sur le sol à l’endroit où il se trouvait quelques secondes plus tôt. La force de l’impact fissura le pavé.

Zerenia se redressa, ses yeux brûlant d’une fureur contenue.

« Tu ne pourras pas m’échapper éternellement, Commandant. »

Eden savait qu’elle avait raison. Il ne pouvait pas compter uniquement sur l’esquive pour s’en sortir. Il devait trouver une ouverture, exploiter un moment de faiblesse. Sa force brute et sa vitesse la rendaient dangereuse, mais chaque mouvement puissant de sa part nécessitait un instant de récupération, aussi bref soit-il. C’était dans ces micro-intervalles qu’Eden devait frapper.

Alors qu’elle préparait un nouvel assaut, Eden fit mine de trébucher, feignant un instant de faiblesse. Zerenia, croyant avoir enfin trouvé une ouverture, fonça sur lui avec un sourire victorieux. Mais Eden avait anticipé son mouvement. Au dernier moment, il pivota sur le côté, évitant le coup et tendant sa jambe pour la faire trébucher.

Zerenia, surprise par la manœuvre, perdit l’équilibre et chuta lourdement sur le sol. Ce n’était pas suffisant pour la mettre hors de combat, mais c’était l’ouverture dont Eden avait besoin. Profitant de l’instant où elle se relevait, il se redressa rapidement, dégainant son sabre dans un mouvement fluide.

Elle était déjà debout, mais cette fois, Eden était prêt. Il avança prudemment, gardant la lame entre eux, prêt à parer ou à frapper. Zerenia, malgré sa chute, semblait toujours aussi féroce, mais Eden voyait maintenant la légère hésitation dans ses mouvements. Elle comprenait qu’il ne se laisserait pas avoir à nouveau.

« Tu es plus coriace que je ne le pensais, » admit-elle, ses yeux plissés d’une nouvelle détermination.

Eden ne répondit pas, se concentrant sur la suite du combat. Il savait que la clé pour la vaincre était de continuer à exploiter les moments où sa force se retournait contre elle.

Eden tentait de maintenir une distance sécuritaire entre eux, sachant que chaque coup porté par la pirate pouvait être fatal. Zerenia, quant à elle, frappait avec une force et une précision effrayantes, chaque coup de ses poings américains résonnant comme un tonnerre dans l’air nocturne.

Eden, sabre en main, parvenait encore à parer ses attaques, mais il sentait la fatigue s’accumuler. Zerenia était implacable, ses mouvements devenant de plus en plus agressifs à mesure que le combat se prolongeait. Lors d'une attaque particulièrement violente, elle abattit son poing avec une force redoublée. Eden leva son sabre pour parer, mais la puissance du coup fut telle que la lame se brisa net, envoyant des éclats métalliques voler autour d’eux.

Eden chancela sous l’impact, son regard se fixant sur la poignée de son sabre désormais sans lame. Un sentiment de désespoir l’envahit. Désarmé, il n’avait plus d’autre choix que de se concentrer sur l’esquive, mais il savait qu’il ne pourrait pas tenir longtemps à ce rythme.

Zerenia ne perdit pas de temps à savourer sa victoire partielle. Elle continua d’enchaîner les attaques, ses poings américains fendant l’air, visant Eden sans relâche. Lui, désormais acculé, se contentait de reculer, d’éviter ses coups par des mouvements désespérés. Chaque impact manqué du poing américain créait de nouvelles fissures dans le sol, témoignant de la force dévastatrice derrière chaque coup.

Le dos d’Eden finit par heurter un mur. Il était coincé, sans échappatoire évident. Zerenia, sentant sa victoire proche, avançait avec un sourire cruel sur le visage.

C’est alors qu’Eden aperçut quelque chose au sol : les fragments brisés de sa lame. Un éclat d’espoir traversa son esprit. Il se baissa rapidement, saisissant dans sa main une poignée d’éclats métalliques, tranchants et irréguliers.

Zerenia leva son poing, prête à porter le coup final. Mais au moment où elle attaqua, Eden réagit. Il jeta violemment les éclats de métal en direction de son visage. Les fragments atteignirent leur cible, se plantant dans sa peau et l’aveuglant temporairement.

« Aaaah ! » hurla Zerenia, reculant sous la douleur, une main portée à son visage. Déstabilisée, elle perdit l’équilibre.

Eden ne laissa pas passer cette chance. Rassemblant toutes ses forces restantes, il bondit en avant et décocha un uppercut dévastateur. Son poing rencontra violemment le menton de Zerenia, l’impact produisant un bruit sourd. La pirate fut projetée en arrière, son corps volant sur plusieurs mètres avant de s’écraser lourdement au sol.

Elle y resta un instant, sonnée, la respiration haletante. Eden reprit son souffle, se préparant à une contre-attaque, mais l’impact avait clairement affaibli son adversaire. Zerenia, cependant, n’était pas encore vaincue. Elle se redressa lentement, titubant légèrement, une main tremblante portée à son visage. Lorsqu’elle l’enleva, ses doigts étaient tachés de sang.

Elle fixa sa main, ses yeux écarquillés d’horreur en voyant son propre sang. Son visage autrefois fier et sûr d’elle était maintenant marqué, le sang ruisselant de ses plaies. La panique laissa rapidement place à une rage folle. Son regard devint glacial, une flamme de haine brûlant dans ses yeux.

« Tu… as osé… » murmura-t-elle, sa voix tremblant de colère. La fureur l’envahissait totalement, transformant son désespoir en une colère aveugle.

Zerenia se redressa entièrement, serrant les poings si fort que ses jointures blanchirent. « JE VAIS TE TUER ! » cria-t-elle, avant de se lancer sur Eden dans un élan de rage incontrôlable. Cette fois, elle n’était plus seulement une adversaire dangereuse ; elle était une furie déchaînée, prête à tout pour venger son honneur.

Eden comprit alors que le combat venait de franchir un nouveau seuil. Il n’avait plus affaire à une simple pirate ; c’était une bête enragée qu’il devait maintenant affronter.
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Le combat entre Eden et Zerenia atteignait son paroxysme. Zerenia, en proie à une rage incontrôlable, se déchaînait avec une force et une violence accrues, chaque coup porté avec l’intention de tuer. Eden, désormais seul face à elle, savait que ses hommes étaient encore occupés à neutraliser l’équipage de la pirate. Il devait se débrouiller seul, et chaque seconde de cet affrontement rapprochait l’issue de plus en plus près du gouffre.

Zerenia attaquait avec une fureur redoublée. Ses coups pleuvaient sans relâche, le métal de ses poings américains frappant avec une force brutale. Eden parvenait à en esquiver certains, mais la vitesse et la puissance de la pirate le rendaient de plus en plus vulnérable. L’un de ses coups finit par le frapper de plein fouet au niveau du flanc. Le craquement sinistre d’une côte qui se brise résonna dans son corps, et une vague de douleur intense le submergea.

Eden s’effondra au sol, le souffle coupé par l’agonie qui pulsait dans son flanc. Il peinait à respirer, sonné par l’attaque. Zerenia, les yeux brûlants de haine, s’avançait lentement vers lui, prête à porter le coup de grâce. Mais alors qu’elle levait le poing pour un dernier coup, un souvenir s'imposa à lui : son entraînement au sein de la Marine, des heures passées à apprendre à survivre même dans les situations les plus désespérées.

Eden, malgré la douleur lancinante dans son flanc, puisa dans ses dernières forces. Alors que Zerenia s’apprêtait à abattre son poing sur lui, il roula sur le côté, évitant de justesse l’attaque. Profitant de sa position au sol, il rassembla toute l’énergie qui lui restait et lança un coup de pied circulaire avec sa jambe valide. Son pied frappa violemment le genou de Zerenia, la faisant basculer en arrière.

La pirate, prise par surprise, tomba lourdement au sol, sonnée par l’impact. Sa rage aveugle avait diminué sa vigilance, la rendant vulnérable à ce genre d’attaque. Eden, malgré la douleur qui lui déchirait le flanc, ne perdit pas une seconde. Il se redressa tant bien que mal et se jeta sur elle, prenant soin de la maintenir au sol.

Il se mit à califourchon sur elle, utilisant son poids pour la clouer au sol. Zerenia, encore sous le choc de sa chute, tenta de se débattre, mais Eden était plus rapide. D’un geste assuré, il tira son pistolet à silex de sa ceinture et le pointa directement sur la tête de la pirate.

Le souffle court, le visage couvert de sueur et de sang, Eden fixa Zerenia dans les yeux. Sa rage incontrôlable s'était transformée en une peur visible alors qu'elle se rendait compte que le combat était terminé.

« C’est fini, Zerenia, » déclara Eden d’une voix ferme, mais empreinte de la fatigue du combat. Ses yeux, pleins de détermination, ne quittèrent pas ceux de la pirate. Elle avait combattu avec acharnement, mais désormais, la situation était sous contrôle.

Zerenia, respirant avec difficulté sous le poids d’Eden, tenta de bouger, mais la froideur du canon contre son front la figea. Elle savait que tout mouvement brusque serait fatal. Un mélange de frustration et de résignation déformait ses traits.

Le silence s’étira entre eux, seulement troublé par le bruit de leur respiration haletante. Eden resta immobile, le pistolet toujours pointé sur elle, attendant qu’elle admette sa défaite. Finalement, les yeux de Zerenia se fermèrent, un soupir de défaite s’échappant de ses lèvres.

« Tu m’as eue, » murmura-t-elle, son ton chargé de regret et d’amertume.

Eden ne relâcha pas sa garde, mais il sentit la tension s’évacuer lentement de son corps. Il savait qu’il avait remporté ce combat, mais la victoire n’avait rien de triomphant. Elle était teintée de douleur et de fatigue, marquée par l’intensité de l’affrontement. Zerenia, malgré sa défaite, restait une adversaire redoutable, mais elle était enfin vaincue.
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Le retour à la base de Suna Land fut marqué par un silence pesant. Eden et ses hommes, épuisés par le combat, avançaient lentement sous le clair de lune, escortant Zerenia et les membres de son équipage capturés. La pirate, désormais enchaînée et désarmée, gardait la tête basse, son visage encore marqué par le sang de leur affrontement. Son regard de défi avait disparu, remplacé par une sombre résignation.

À leur arrivée, les soldats de la garnison locale se précipitèrent pour prendre le relais, menant les pirates capturés vers les geôles de la base. Le Colonel en charge de l'île, un homme massif à la barbe grisonnante, les accueillit d’un hochement de tête approbateur, mais Eden n'avait plus la force de répondre. La douleur sourde de sa côte brisée le rappelait à l'ordre à chaque respiration.

Sans un mot, deux soldats se placèrent de chaque côté d'Eden pour l’aider à marcher. Il accepta leur soutien avec un faible sourire, sa fierté éclipsée par la fatigue écrasante. Ils le conduisirent directement à l'infirmerie, où une équipe médicale se mit aussitôt à s'occuper de lui. La blessure à sa côte fut confirmée, et après avoir nettoyé et bandé ses plaies, ils lui prescrivirent plusieurs jours de repos complet.

Allongé sur un lit d'infirmerie, Eden ferma les yeux, laissant la tension du combat se dissiper peu à peu. Le calme de la pièce contrastait avec le tumulte des heures précédentes. Ses pensées vagabondèrent un moment, se remémorant chaque instant du combat, chaque décision prise, chaque mouvement esquivé de justesse. Il savait qu'il avait frôlé le pire, mais l'essentiel était accompli : Zerenia Asterion et son équipage étaient sous les verrous, et le trésor volé au royaume de Bliss serait bientôt restitué.

Quelques jours plus tard, alors qu’Eden récupérait encore de ses blessures, un soldat de la base frappa doucement à la porte de l'infirmerie avant d'entrer. Il tenait une enveloppe cachetée portant le sceau de la base G-4. Eden se redressa avec précaution, grimaçant légèrement sous l'effet de la douleur qui persistait, et prit la missive.

Il reconnut immédiatement l’écriture de son supérieur. Les mots étaient concis, comme à l’habitude, mais ils portaient en eux une satisfaction tangible.

« Commandant Allister,
Je tiens à vous féliciter pour l’arrestation de Zerenia Asterion. Grâce à votre détermination et à celle de vos hommes, le trésor volé par ces pirates sera restitué aux autorités du royaume de Bliss. Vous avez accompli votre mission avec succès, et cela ne passera pas inaperçu au sein de la Marine. Prenez le temps de vous rétablir, votre service est précieux pour la base G-4.
»

Eden relut la lettre plusieurs fois, un léger sourire se dessinant sur son visage. Les mots de son supérieur résonnaient comme une récompense après les épreuves qu’il venait de traverser. La mission, bien qu’éprouvante, avait été couronnée de succès, et la reconnaissance de l'Amirale Adjoint en était la preuve.

Il se laissa retomber sur son oreiller, un sentiment de satisfaction l'envahissant peu à peu. L’idée que le trésor serait bientôt en sécurité, loin des mains des pirates, le rassurait. Il savait que ce n’était qu’une étape parmi tant d’autres dans sa carrière au sein de la Marine, mais celle-ci avait un goût particulier. C’était une victoire arrachée de justesse, et cela rendait son repos bien mérité.

Tandis que la lumière du jour filtrait à travers la fenêtre de l’infirmerie, Eden se permit de fermer les yeux, laissant enfin la fatigue l’emporter vers un sommeil paisible, satisfait de la réussite de sa mission et prêt à affronter ce que l'avenir lui réservait.
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