Accord politique avec le peuple du désert

Suite à la mission menée conjointement entre les pôles du Cipher Pol numéro trois et numéro huit, la directrice Lewenheim Malin fit une nouvelle fois appel à la Déesse blanche. Bien que la tâche qu'on leur confia à elle et Nyx ne fut pas entièrement couronné de succès en raison de la mort de Palmer Rufus, l'albinos fit montre d'une détermination sans faille lors de la capture de ce traître. Un fait qui ne manqua pas d'être mentionné dans le rapport de mission.

Un trait de caractère fortement apprécié par la vieille femme à la tête de la huitième branche qui voyait en elle un potentiel certains pouvant la mener dans les plus grandes sphères du Gouvernement Mondial. De ce fait, avec l'accord de la supérieure de la Sœur de Lune, Lewenheim décida de l'envoyer sur une affaire de la plus haute importance demandant une attention bien particulière.

Ce fut pour cette raison que la demoiselle fut envoyée sur l'île désertique d'Alabasta à la place d'un quelconque membre de la huitième. Sur place, l'agente avait pour mission de mener à bien une affaire diplomatique qui avait pour but de renouer la confiance entre le Gouvernement Mondial et ce royaume.

Ainsi grâce à ce nouveau lien tissé entre ces deux puissances, le Gouvernement aurait place net pour chasser la cellule révolutionnaire de ces terres. Mais également, cela leur permettrait d'avoir accès à la grande source de gisements de Granit Marin se trouvant sous la surface des ruines antiques de la cité de Syrdaha. Le lieu même où fut découvert l'une des bases de l'armée de Freeman grâce aux agentes Amaryllis et Yorha il y a de cela plusieurs mois.

Une menace qui fut trop longtemps mise de côté et qu'il était grand temps d'arrêter avant qu'elle ne se propage davantage sur ces terres ensablées. Seulement, bien que cela faisait déjà plusieurs heures que l'espionne accompagnée de sa fille avait posé le pied sur Alabasta, les négociations tardaient à se faire. Toujours aussi suspicieux vis à vis du Gouvernement bien que la royauté ait accepté d'y laisser l'une de leur garnison s'y installer, le peuple du désert n'avait aucune confiance en eux.

N'étant pas spécialement pressé de savoir ce que pouvait bien encore leur vouloir ces derniers, le conseiller de la reine Nefertari les fit patienter plus que de raison. Une attente qui commençait sérieusement à se faire longue pour la Déesse blanche qui patientait bien tranquillement assise sur une chaise devant les portes closes de la salle du trône.

- " Tu penses qu'ils vont nous faire attendre encore combien de temps comme ça ? " Lui demanda son petit rayon de lune qui s'ennuyait fermement et qui ne tenait plus en place. " Je commence à avoir mal aux fesses à rester assise... " Se plaignit-elle légèrement bougonne avant que sa mère ne pose une main apaisante sur la sienne.

- " Je ne sais pas ma chérie. " Soupira de lassitude la Danse-lame qui n'appréciait nullement plus cette attente interminable bien qu'elle n'en montrait aucun signe. " Je suppose qu'ils sont en train de débattre de l'intérêt qu'ils auraient de nous recevoir. Et si cela vaut le coup de perdre leur temps avec nous. "

- " Mais je ne comprends pas.. " S'exprima la jeune fille en prenant un air d'incompréhension tout en tapotant le bord de ses lèves d'un de ses doigts. " Ne sont-ils pas dans l'obligation de donner suite à notre requête de les rencontrer vu qu'il s'agit là d'une demande du Gouvernement ? "

Un petit rire amusé accompagna les propos de l'adolescente qui haussa un sourcil en voyant sa mère se railler d'elle. Avec douceur, l'albinos traça les contours du visage de sa fille dans une caresse comme elle avait l'habitude de le faire tout en la regardant avec tout son amour.

- " Tu as tant de choses à découvrir encore ma puce. " Répondit chaleureusement la mère de famille avant de lui tapoter le bout du nez tout en lui souriant tendrement. " Les Alabastiens n'ont aucune obligation envers nous. Il s'agit d'un royaume indépendant qui n'a aucun compte à nous rendre. S'ils le souhaitaient, ils pourraient même décider de nous chasser de leurs terres. Voir même nous tuer. " Ajouta la jeune femme avec tant de sérieux que Lulutsu en déglutit à cette simple idée. " Rassure-toi, il faudrait vraiment un cas exceptionnel pour en arriver à une telle extrémité. Surtout que s'ils venaient à nous tuer sans la moindre raison, ils couraient le risque de déclarer la guerre au Gouvernement Mondial. Ce qui n'est pas dans leur intérêt. "

- " De toute façon, je sais que je n'ai rien à craindre tant que je suis avec toi. " Affirma l'agente en formation au moment de poser délicatement sa tête sur l'épaule de sa mère qui l'accueillit d'une caresse dans les cheveux. " Tu me protégeras toujours. "

En effet les paroles de l'adolescente étaient emplies d'une vérité incontestable. L'amour que l'albinos portait à son enfant était si fort que jamais au grand jamais elle ne laisserait qui que ce soit lui faire du mal. Pour y parvenir, celui ou celle cherchant à ne serait-ce égratigner le doux visage de sa petite lune se verrait confronté à son courroux. Une fureur qui la pousserait à tuer n'importe qui voulant s'en prendre à son tendre amour. Comme une lionne protégeant son lionceau.

Soudain, alors que mère et fille partageaient un moment complice qui ne fit que renforcer leur lien déjà si indestructible, l'immense porte se trouvant devant elles s'ouvrit. Derrière elle, un homme richement vêtu apparu avant de les inviter à le suivre en leur indiquant que la reine était prête à les recevoir.

Suivant ce nobliau au service de la famille Nefertari, la Déesse blanche et sa fille pénétrèrent dans la salle du trône dans le plus grand silence. Un lieu majestueux témoignant de la richesse de ce peuple où de nombreux gardes armés de lances se tenaient prêt à se battre jusqu'à la mort pour protéger leur souveraine. Une simple vision qui fit légèrement blêmir l'adolescente qui en se remémorant les dernières paroles de sa mère se cacha à moitié derrière elle pour ne pas croiser leur regard.

De son côté faisant montre d'un calme apparent, l'albinos n'y prêta pas la moindre attention. Continuant d'avancer d'un pas assuré, la jeune femme préféra se concentrer sur les deux protagonistes qui les attendaient patiemment. Parmi eux se trouvait la plus vieille femme encore vivante en ce monde. Une figure antique ayant connu les débuts de la grande vague de piraterie en quête du One Piece. Un âge sombre dont résulta chaos et mort qui ne cesse de se propager encore aujourd'hui.

À ses côtés se trouvait son plus imminent conseillé. Un homme dont la position privilégiée le plaçait en tête de liste pour hériter un jour du trône de ce royaume. Un futur dirigeant qui n'était autre que l'un des petits-fils de la suzeraine. Ymdebekht deuxième du nom. De tous deux se dégageait la même aura de bienveillance malgré les regards suspicieux qui déposaient sur les deux nouvelles venues qui se présentaient à eux.

- " Majestés, voici les représentantes envoyées par le Gouvernement Mondial. " Déclara le nobliau d'une voix forte et cérémonieuse tout en indiquant d'un geste théâtral les deux espionnes qui s'inclinèrent respectueusement dans une révérence gracieuse. " Dame Chang'e et sa fille Lulutsu. "

Un grand silence s'abattit dans la salle du trône après les présentations des deux agentes qui attendirent qu'on leur fasse signe de se redresser. Pendant ce laps de temps, la reine et son conseillé observèrent mère et fille à tour de rôle. Quand enfin, d'un simple geste de la main, Vivi leur en donna l'autorisation qui fut reléguée par son serviteur.

- " Approche mon enfant. " Furent les premiers mots de la reine Néfertari en direction de l'agente en formation qui d'un pas hésitant gravit les trois petites marches menant au trône où la souveraine était confortablement installée. " N'aie pas peur, je ne vais pas te manger. " Ajouta-t-elle d'une voix chaleureuse au moment de lui prendre les mains dans les siennes toutes ridées. " Est-ce que tu aimerais un bonbon ? "

Surprise par la proposition de la vieille femme, la petite lune ne sut quoi répondre sur l'instant. Ne sachant pas quoi faire, cette dernière tourna la tête vers sa mère pour requérir son avis. Seulement, alors qu'elle détournait les yeux, la matriarche la réprimanda d'une légère tape sur les doigts avant que la jeune fille sursautant ne reporte aussitôt son attention sur elle.

- " Jeune fille, on regarde les adultes droit dans les yeux quand ceux-ci s'adressent à toi. " Gronda l'ancêtre avec sévérité tout en fronçant les sourcils avant que finalement ses traits marqués par sa longévité ne s'adoucirent à nouveau. " Alors, veux-tu une petite friandise ? Ce n'est pas un piège que je te tends. Cela me ferait juste très plaisir de t'en offrir une. "

- " Euh... oui, je veux bien votre majesté. " Répondit timidement la novice de la lune avant de recevoir une confiserie qui fut accueillie d'une nouvelle révérence pour la remercier de son geste.

- " Vous avez une fille bien charmante, ma chère. " Souffla Vivi au moment de congédier la jeune Geim qui ne se fit pas prier pour retourner se réfugier auprès de sa mère.

- " Vos paroles me touchent Reine Néfertati. " S'exprima la Déesse blanche en inclinant la tête avec une main posée délicatement sur sa poitrine. " Il s'agit en effet là de mon plus beau trésor et il ne se passe pas un jour où je ne remercie pas le ciel de m'avoir offert une telle merveille qui emplit ma vie de joie. " Affirma-t-elle le plus sincèrement du monde devant sa fille qui la regarda avec beaucoup d'émotion. " Jouissant vous-même de l'amour d'une grande fratrie qui ne manque pas de magnifique joyaux en la présence de vos arrière-petites-filles, je suis très honoré par de tels propos de votre part. " Ajouta la Danse-lame qui arbora un doux sourire de gratitude sur son visage de poupée. " D'ailleurs, j'espère que les princesses Cloclo et Nina ont su se remettre des tristes événements qu'elles vécurent durant la guerre sur Jaya. "

Habilement et subtilement la Parisienne commença à placer ses pions sur l'échiquier de la diplomatie. Tout avait été pensé jusqu'au moindre détail par la tueuse à la lune pourpre pour réussir à mener à bien cette affaire politique dont elle avait la charge. Alors qu'habituellement la jeune femme taisait la relation qui la relié à sa fille durant leurs missions, Chang'e n'avait pas cherché à le cacher cette fois-ci.

Bien au contraire même. La demoiselle espérait bien profiter de ce lien pour amadouer la dirigeante d'Alabasta. Car après tout, qui d'autre qu'une mère de famille pouvait mieux comprendre une autre.

Le sujet qu'évoqua la Déesse blanche fut accueilli comme elle l'espérait par la souveraine des terres désertiques. Affichant un large sourire, la reine Vivi acquiesça tout simplement d'un hochement de tête pour lui assurer que ses descendantes se portaient bien. Cette dernière n'hésita même pas à rajouter que les princesses étaient restées égale à elles-mêmes malgré ces événements. C'était à dire de véritables chipies qui ne cessaient de se chamailler au sujet des garçons comme si rien ne s'était passé.

Continuant sur cette lancée, les deux mères de famille échangèrent joyeusement sur l'éducation de leurs chers chérubins qui leur donnaient parfois plus de soucis qu'autre chose. Une tâche sans fin sur laquelle les deux femmes s'accordèrent pour dire qu'il n'y avait pas plus beau métier que celui d'être maman et de voir ses enfants grandirent et s'épanouirent dans ce monde pourtant parfois hostile.

- " Il est vrai que nous serions prêtes à tout pour protéger nos enfants du mal qui règne dans ce monde. " Déclara la Sœur de Lune en caressant tendrement la longue chevelure violette de sa fille tandis qu'elle la regardait avec tout son amour. " Rien que de penser que quelqu'un puisse un jour chercher à faire du ma fille m'horrifie plus que tout. Je n'ose pas imaginer ce que je deviendrais sans elle. " Ajouta-t-elle au moment de faire glisser ses doigts sur la joue de sa petite lune dont les yeux brillés de petites larmes en entendant les mots de sa tutrice. " Elle est ma vie et sans elle je n'aurai pas de raison de continuer à exister. "

- " Maman... " Laissa s'échapper d'entre ses lèvres l'adolescente de façon inaudible tandis que sa mère lui souriait avant de lui glisser discrètement qu'elle l'aimait.

- " Je ne peux qu'aller dans votre sens, Dame Chang'e. " S'exprima la doyenne des Néfertari qui elle de son côté jeta un regard à son petit-fils qui inclina tout simplement la tête en signe de respect pour sa chère grand-mère. " Ils peuvent parfois se montrer ingrats, et même nous décevoir. Mais ils restent notre chair et notre sang et pour eux nous serions prêtes à soulever des montagnes et même à nous sacrifier pour assurer leur bien-être. "

D'un geste fébrile, la vieille femme porta la main en direction de son héritier qui s'empressa de la saisir chaleureusement entre les siennes. Avec un immense respect, mais également beaucoup d'amour, Ymdebekht planta ses yeux dans ceux de son aïeul sans prononcer le moindre mot.

- " Seulement parfois, nous devons nous rendre à l'évidence que nous ne pouvons pas toujours les protéger comme on le souhaiterait... " Soupira tristement Vivi qui faisait référence à ce qui s'était passé sur Jaya. " Sans l'intervention du Gouvernement Mondial, qui sait ce qui serait arrivée à mes précieuses petites filles entre les mains de ces révolutionnaires. " Avoua-t-elle le cœur serrait à l'idée même de ne plus les avoir jamais revues. " Je ne les remercierais jamais assez de me les avoir rendu saine et sauve et je me sais redevable envers eux. "

- " Veuillez me pardonner mon manque de tact votre majesté. " S'exclama la Danse-lame qui vit là la parfaite opportunité de rentrer dans le vif du sujet. " Il s'agit là justement de ma présence en ces lieux. Nous savons que dans les ruines de Syrdaha se trouve justement un campement de la révolution. Le Gouvernement m'a envoyé ici pour négocier votre accord de nous laisser nous charger de leur cas. " Annonça-t-elle sans détour avec le plus grand respect avant de reprendre avec détermination. " Nous savons que votre royaume est totalement indépendant et que vous n'avez pas besoin de notre présence sur votre île pour mettre notre grain de sel dans vos affaires. Mais comme vous l'avez évoqué, la révolution s'est rendu coupable de crime contre votre famille. Nous souhaitons donc vous aider à les chasser de vos terres. "

- " Et que gagneriez-vous à faire une chose pareille ? " Intervint tout d'un coup le prince qui n'était pas dupe au point de se faire endormir par de belles paroles. " Nous savons très bien que l'aide du Gouvernement n'est jamais gratuite. La dernière fois que d'autres représentants sont venus à nous, ils ont exigé qu'on les laisse installer une garnison de la Marine sur nos terres en échange de la promesse ramener les princesses Cloclo et Nina. " Ajouta-t-il avec une légère pointe d'amertume avant de reprendre sur le même ton sec. " Cette fois-ci qu'elles seront les conditions pour accepter votre offre de vous occuper de cette cellule révolutionnaire qui certes ne souhaitons plus sur notre île pour diverses raisons. "

Délibérément l'agente du Cipher Pol laissa un silence planer dans la salle du trône. Durant cette petite pause pendant laquelle elle fit semblant de réfléchir à la suite des événements, la demoiselle laissa le conseillé reprendre son souffle.

- " En effet messire le Gouvernement souhaite en contrepartie quelque chose de votre peuple. " Déclara la Sœur de Lune d'une voix posée se voulant respectueuse comme depuis le début de la conversation. " D'après nos renseignements, un riche gisement de Granit Marin se trouve sous les ruines de cette cité antique. La seule chose que nous souhaitons, c'est que vous nous laissiez installer un petit campement minier pour l'extraire. " Avoua-t-elle avec sincérité avant de reprendre rapidement pour rassurer le conseillé et la reine sur les conséquences qu'une telle action aurait sur leur royaume. " Nous nous engageons à respecter au maximum ce lieu historique qui fut jadis le berceau de la civilisation d'Alabasta. De plus, nous sommes prêts à accepter que les ouvriers y travaillant ne soient que des personnes originaires de votre patrie. Tout comme c'est déjà le cas des Marines qui constituent la garnison. D'ailleurs nous comptons laisser les reines de ce projet à la Colonelle Bashir Yasmeen et ses hommes. "

Un nouveau calme régna dans la salle du trône après les aveux de la Parissienne. En silence, la demoiselle observa la reine et son héritier débattre de la proposition. Une discussion animé opposant les deux antagonistes qui n'étaient absolument pas d'accord. Alors que Vivi était à même de leur accorder l'accès aux mines tout en se débarrassant des révolutionnaires, le prince exprimé des réserves sur le fait de laisser le Gouvernement s'installer encore plus sur leurs terres.

Seulement, bien que les arguments qu'il apporta auraient eu de quoi inquiéter la Sœur de la Lune qui savait depuis le début qu'il serait le plus dur à convaincre, la souveraine trancha net le débat en lui indiquant qu'elle était la seule à prendre la décision finale. Voyant qu'il n'avait aucune chance de faire entendre sa voix, Ymdebekht tenta malgré tout une dernière chose. Une simple condition que sa grand-mère accepta, n'y voyant en effet là qu'une bonne opportunité de voir si le Gouvernement pouvait se montrer digne de confiance.

- " Le royaume d'Alabasta accepte de donner suite à votre requête. " Déclara la suzeraine après plusieurs minutes de parlementassions. " Mais nous souhaitons y imposer une condition. Ici sur notre île nous nous refusons au meurtre gratuit et nous savons pertinemment que le Gouvernement n'hésite pas un seul instant à faire couler le sang pour avoir ce qu'il souhaite. " Cracha-t-elle avec une légère pointe de mépris pour les actions passés dont firent preuve les forces de la Marine et du Cipher Pol. " De ce fait, nous voulons que vous agissiez dans le respect de nos règles en les appréhendant pour les traduire en justice. Bien sûr je ne vous demande pas de mettre vos vies en danger et nous comprendrons qu'il puisse y avoir un minimum de perte suite à de la légitime défense. "

- " Comme vous... " Voulu répondre l'ange aux cheveux blancs avant de se faire interrompre par la reine qui leva la main pour la faire taire afin de lui indiquer qu'elle n'avait pas fini.

- " Afin que vous respectiez cette clause, je vais donc demander à deux de mes gardes personnels de vous suivre. " Annonça la vieille femme en faisant signe à un homme et une femme de s'avancer. " Ils seront mes yeux et mes oreilles lors de votre mission et veillerons à son bon déroulement. Si par malheur ils venaient à m'apporter que vous n'avez pas honoré cet engagement, je mettrai fin directement à cet accord. Me suis-je bien faire comprendre ? "

- " Parfaitement votre majesté. " Répondit tout simplement la Danse-lame en s'inclinant une fois encore en signe de respect. " Je m'engage personnellement à ce que vos méthodes soient respectées à la lettre et nous tâcherons de faire le moins de victime possible. Que cela soit dans nos rangs ou dans ceux de la révolution. "

Sur ces mots, la Reine Néfertari les congédia en leur souhaitant bonne chance. Suivi des gardes royaux, mère et fille quittèrent donc le palais. Une fois dehors, la mère de famille ordonna à sa fille de se rendre à la garnison sur le champ en compagnie de leurs invités. Pendant que cette dernière préparerait le terrain en rentrant en contact avec les forces de la Marine, Chang'e avait l'intention de faire un premier rapport. Sans attendre une fois se trouvant seule, la jeune femme se plaça dans un lieu isolé avant d'appeler le quartier général à l'aide de son Den Den Mushi.

- " Hé Chang'e !! " S'éxclama rapidement la voix de son amie Jessie à travers le petit gastéropode se trouvant à son poignet. " Alors ça se passe bien votre mission sur Alabasta ? Il ne fait pas trop chaud ? Tu ne râles pas trop ? Lulu va bien ?! "

- " Je ne râle jamais... " Se plaignit-elle avec une telle mauvaise foi que la coordinatrice en pouffa de rire avant de lui stipuler qu'elle était justement en train de le faire. " Bon... C'est justement à ce sujet que je te contacte. Le royaume d'Alabasta nous a donné son accord pour occuper les ruines de Syrdaha une fois que nous nous serons occupés du cas des révolutionnaires. Elle y a posé une condition, mais rien d'insurmontable. Disons juste que les prisons du Gouvernement risquent de vite se remplir si tu vois ce que je veux dire. "

- " Comme quoi la directrice de la huitième à bien fait de te charger de cette mission. " Souffla la blondinette sans cacher la fierté qu'elle ressentait de savoir que son amie gérer parfaitement bien les choses. " Si ça continue tous les directeurs du Cipher Pol vont vouloir travailler avec toi. Surtout qu'en menant à bien ces négociations tu fais également le travail du CP1 et avec le Granit Marin celui du deuxième pole. " Ajouta-t-elle tandis que l'albinos réalisait en effet des nombreuses éloges que lui apporterait cette mission. " Tu vas vite devenir indispensable pour le Gouvernement à ce train-là. "

- " Oui enfin si la septième pouvait m'oublier par contre je ne serais pas contre... " Soupira-t-elle à la simple idée de devoir jouer les nounous pour un Dragon Céleste. " Sinon dis-moi, tu as eu des nouvelles de Nyx ? " Demanda la Parissienne en rougissant légèrement mal à l'aise de lui poser la question.

- " Oooh ! " S'écria Jess en entendant le nom du beau ténébreux pour qui le cœur de la Déesse blanche battait. " On s'inquiète pour son amoureuuuuuuuuuuux ?! Comme c'est mignon ! " Ricana-t-elle avant de s'arrêter brusquement en entendant les grognements de la Sœur de Lune qui n'appréciait pas de se voir être la victime de ses railleries. " Non je n'en ai pas. Tu sais il est très occupé avec sa mission concernant le Soleil Écarlate. Mais dès que j'en ai, je te les donnerai aussitôt ! " Ajouta son amie en captant malgré la distance la déception de la Danse-lame.

Après quelques échanges sur le reste de la mission et sur comment allait sa fille, Chang'e raccrocha finalement avant de se mettre à son tour en route pour la garnison. Bien qu'elle aurait aimé avoir des nouvelles de son amant, le temps n'était pas à ce genre de frivolité. Du travail attendait encore l'albinos qui comptait bien mener à bien cette mission jusqu'au bout.