Cela faisait dix jours que Kael était enfermé dans cette cellule froide et austère à bord d’un navire de la Marine. La cellule était située dans les cales du bateau. L'air y était humide et la seule lumière qui éclairait faiblement l’espace provenait d’une lanterne située devant les barreaux.
Les murs de la cellule étaient faits de barres d’acier qui étaient solidement fixées dans la structure du navire. Une paillasse sale lui servait de lit. Les menottes qui enserraient ses poignets étaient attachées à un anneau fixé au mur, ce qui limitait ses mouvements à un mètre cinquante autour du centre de la cellule.
Le sol était en bois qui s'était humidifié avec le temps, rendant l’atmosphère glaciale la nuit. Les seuls visiteurs qu’il voyait étaient les soldats de la Marine qui venaient lui apporter de quoi manger deux fois par jour. Il n’avait parlé à personne depuis le jour de son arrestation et il ne pensait qu’à une chose, comment s’échapper ?
Chaque fois qu’il entendait des bruits de pas approcher, il savait que c’était les gardes qui effectuaient leurs rondes. Toujours le même binôme de soldats. Kael les observait discrètement en étudiant leurs habitudes afin de trouver la moindre faille dans leur routine.
Il avait réfléchi à toutes les façons possibles de s’évader et la meilleure solution possible selon lui était d'attirer un garde à portée.
Le soir du nouvel an, il savait que la Marine avait plus le cœur à la fête qu'à la gestion des cellules, surtout sur Tanuki. Il s’allongea sur le sol, les mains contre son ventre. Il commença à simuler une respiration difficile, comme s'il souffrait énormément. Il se mit à gémir doucement puis il augmenta la force de ses cris afin que le bruit soit suffisamment fort pour alerter les gardes.
"A l’aide, je me sens mal." grogna-t-il la voix comme étouffée par la douleur.
Kael en continuant de gémir, frappa doucement le mur avec son pied pour attirer davantage l’attention. Il savait très bien que les geôliers ne prêteraient pas attention à un simple mal de ventre. Il devait leur faire croire qu'il était vraiment mal en point à cause des conditions de détention.
Un des gardes apparut devant la cellule. Il fronça les sourcils en voyant Kael recroquevillé sur le sol.
- "Qu'est-ce que t’as ?" lança-t-il, méfiant.
Kael continua de gémir en laissant son corps trembler pour avoir un effet dramatique.
- "Je crache du sang" murmura-t-il. Pour joindre les faits aux mots, Kael s’était mordu très fortement l'intérieur des joues afin d’avoir réellement du sang à cracher.
Le garde soupira et fit un signe à son collègue.
- "Viens ici, on va voir ce qu’il a”
Le second garde approcha avec les clés de la cellule en main et l’ouvrit avec prudence. Il se pencha pour examiner Kael de plus près. Kael laissa passer une fraction de seconde, puis d’un geste rapide, il enroula la chaîne de ses menottes autour du cou du garde. Le garde, surpris par la rapidité de l’attaque, essaya de bouger mais Kael resserra l’étreinte. Son collègue dégaina son épée mais hésita à attaquer, de peur de voir son camarade mourir.
- "Fais un geste , un cri et je le bute compris ? " lança Kael
Le militaire fit un léger mouvement de tête pour acquisier.
- “Jette-moi les clés." ordonna Kael
Le garde hésitait, regardant avec inquiétude son camarade dont le visage commençait à virer au rouge sous la pression de la chaîne.
Dans un geste nerveux, il lui jeta les clés. Kael s’en saisit et retira ses menottes, tout en les gardant en main pour maintenir l'étranglement.
-"Maintenant, tu vas jeter ton épée à mes pieds.” lança Kael
Le pauvre Marine était impuissant et accepta pour protéger l’otage. Mais Kael n’avait pas prévu de les laisser en vie. Avec un geste vif, il brisa la nuque de son otage. Et dans la seconde qui suivit, il ramassa l’arme. Stupéfait et en état de choc, le Marine n'eut pas le temps de réagir que Kael lança une estocade rapide et mortelle. La lame le transperça avec une telle vitesse que le soldat s’effondra au sol, mort avant même d’avoir compris ce qui venait de se passer.
Kael s'avança dans les cales en sachant qu’il devait faire vite. C'était la nuit du jour de l’an, et en effet une grande partie de l’équipage était occupée à célébrer, comme il se doit, ce passage de la nouvelle année. Cela donnait à Kael un léger avantage : il y avait moins de soldats que d'habitude.
Rapidement et silencieusement, il atteignit la porte d’une salle de repos. Il se cacha contre le mur pour observer l'intérieur. Deux gardes discutaient en riant, ne prêtant pas attention aux alentours. Kael décida de les contourner en passant rapidement devant la porte afin d’éviter un affrontement inutile. Il savait qu’il n’avait aucune chance, en cas d’attaque directe, contre la 412e et le colonel Citizen Felix. En continuant sa traversée des cales il songea “Il ont forcément des barils de poudre noire pour utiliser leurs canons. Une explosion serait une diversion parfaite”. Kael trouva en effet une petite pièce qui servait d'entrepôt de munitions, remplie de barils. La lueur d’une lanterne suspendue éclairait la pièce. Kael analysa les lieux et de façon méthodique. Il plaça plusieurs barils les uns à côtés des autres, afin de créer un ensemble compact qui pourrait provoquer une grosse explosion. Il mit de l’huile sur des cordes qu’il avait trouvé dans la réserve puis il relia la mèche à une lampe à huile.
Il savait qu’une fois l’explosif allumé, il aurait une ou deux minutes maximum pour quitter le navire.
Il alluma la mèche puis il quitta la pièce en silence. Il lui restait peu de temps pour atteindre le pont et s’enfuir. Kael monta les escaliers menant au pont supérieur. Chaque pas le rapprochait de la liberté. Sur le pont, il entendit les rires des marins, distraits par les festivités. Soudain la terreur l’envahit, Le Colonel se tenait devant le mât principal, un verre à la main, dominant le pont avec une incroyable prestance. Son regard se posa immédiatement sur Kael et il lui adressa un sourire amusé.
- " Le rat est sorti de son trou," dit le Colonel avec un air moqueur. "Je me demandais combien de temps tu allais mettre avant de tenter quelque chose de stupide."
Kael savait qu'il avait peu de temps avant que le piège explose. “Merde pourquoi il pas dans la caserne”, Le Colonel se mit à marcher lentement vers lui pas du tout inquiet par la situation. Il se savait largement supérieur au pirate.
-“Toujours la même histoire avec vous, les pseudo pirates : des grands rêves de liberté et de gloire ! Et toujours la même fin. La mort.” Il s’arrêta à quelques mètres de Kael, amusé par la situation, et sûrement un peu ivre de sa soirée.
-De toi à moi Kael, tu pensais vraiment que tu pourrais t'évader du navire ?" lança Citizen Felix, comme s’il parlait à un enfant qui ne comprenait rien.
Kael jeta un rapide coup d’œil aux chaloupes à l’arrière du pont. L'explosion était imminente.
-"Décidément, mon lieutenant s’est trompé sur toi" reprit le Colonel, "Il n’y a rien à espérer de toi. Rend toi et meurt par pendaison ou bat toi et meurs de ma lame.
-"Je ne vais pas mourir aujourd’hui." dit Kael doucement.
Le Colonel plissa les yeux, mais avant qu’il ne puisse réagir, une forte détonation retentit. Un violent souffle vint éventrer le pont supérieur, par dessous, projetant des éclats de bois dans toutes les directions. Kael et bon nombre de marins furent projetés à la mer. Rouvrant les yeux à quelques mètres de profondeur, il vit le bateau en proie aux flammes. Il remonta à la surface et en reprenant ses esprits, il nagea en direction d’une petite sloop. Ni une ni deux, il baissa la voile pour fuir le plus rapidement possible. Assis contre la barre, une douleur le saisit au niveau de la cuisse. Un morceau de bois avait fini sa course dans sa jambe. Il le retira et fit un bandage en arrachant un morceau de sa chemise. Kael était libre ! Mais pour combien de temps ? Et pour aller où ?
Apres plusieurs jours en mer, il avait entièrement récupéré de son évasion. Il avait eu le temps d'analyser une carte maritime afin de choisir sa prochaine destination. Il irai sur l'ile Inu Town pour se cacher et trouver de quoi s'enrichir rapidement. Le temps était au beau fixe avec une légère brise marine. Plus inquiet par une éventuelle poursuite avec la Marine, il ne fit pas attention qu'au loin, un orage se préparait. Après son déjeuner, il décida de s'octroyer une sieste.
Un fracas assourdissant déchira la quiétude de sa sieste ! Il sursauta et sorti rapidement de la petite cabine. Merde les Marines sont déjà là ?! Le bateau tanguait dangereusement au milieu des vagues. Cependant Kael ressenti un soulagement quand il comprit que seule la tempête était responsable du boucan ambiant. Il lutta contre les éléments pendant plusieurs heures, manquant de passer par dessus bord à plusieurs reprises. Le vent s'estompa au fil du temps puis la mer retrouva son calme et enfin au loin, il aperçu à l'horizon les côtes de l'ile d'Inu Town. Malheureusement la tempête avait causé des dégâts sur les flancs du navire. Dégâts qui finirent par faire couler le bateau à une centaine de mètres du rivage. Tant pis, ce n'était pas la première fois que Kael finirait à l'eau. Il sauta, puis commença à nager vers la plage. Arrivé sur place il se déshabilla et s'allongea dans le sable le temps que ses affaires sèchent.
Les murs de la cellule étaient faits de barres d’acier qui étaient solidement fixées dans la structure du navire. Une paillasse sale lui servait de lit. Les menottes qui enserraient ses poignets étaient attachées à un anneau fixé au mur, ce qui limitait ses mouvements à un mètre cinquante autour du centre de la cellule.
Le sol était en bois qui s'était humidifié avec le temps, rendant l’atmosphère glaciale la nuit. Les seuls visiteurs qu’il voyait étaient les soldats de la Marine qui venaient lui apporter de quoi manger deux fois par jour. Il n’avait parlé à personne depuis le jour de son arrestation et il ne pensait qu’à une chose, comment s’échapper ?
Chaque fois qu’il entendait des bruits de pas approcher, il savait que c’était les gardes qui effectuaient leurs rondes. Toujours le même binôme de soldats. Kael les observait discrètement en étudiant leurs habitudes afin de trouver la moindre faille dans leur routine.
Il avait réfléchi à toutes les façons possibles de s’évader et la meilleure solution possible selon lui était d'attirer un garde à portée.
Le soir du nouvel an, il savait que la Marine avait plus le cœur à la fête qu'à la gestion des cellules, surtout sur Tanuki. Il s’allongea sur le sol, les mains contre son ventre. Il commença à simuler une respiration difficile, comme s'il souffrait énormément. Il se mit à gémir doucement puis il augmenta la force de ses cris afin que le bruit soit suffisamment fort pour alerter les gardes.
"A l’aide, je me sens mal." grogna-t-il la voix comme étouffée par la douleur.
Kael en continuant de gémir, frappa doucement le mur avec son pied pour attirer davantage l’attention. Il savait très bien que les geôliers ne prêteraient pas attention à un simple mal de ventre. Il devait leur faire croire qu'il était vraiment mal en point à cause des conditions de détention.
Un des gardes apparut devant la cellule. Il fronça les sourcils en voyant Kael recroquevillé sur le sol.
- "Qu'est-ce que t’as ?" lança-t-il, méfiant.
Kael continua de gémir en laissant son corps trembler pour avoir un effet dramatique.
- "Je crache du sang" murmura-t-il. Pour joindre les faits aux mots, Kael s’était mordu très fortement l'intérieur des joues afin d’avoir réellement du sang à cracher.
Le garde soupira et fit un signe à son collègue.
- "Viens ici, on va voir ce qu’il a”
Le second garde approcha avec les clés de la cellule en main et l’ouvrit avec prudence. Il se pencha pour examiner Kael de plus près. Kael laissa passer une fraction de seconde, puis d’un geste rapide, il enroula la chaîne de ses menottes autour du cou du garde. Le garde, surpris par la rapidité de l’attaque, essaya de bouger mais Kael resserra l’étreinte. Son collègue dégaina son épée mais hésita à attaquer, de peur de voir son camarade mourir.
- "Fais un geste , un cri et je le bute compris ? " lança Kael
Le militaire fit un léger mouvement de tête pour acquisier.
- “Jette-moi les clés." ordonna Kael
Le garde hésitait, regardant avec inquiétude son camarade dont le visage commençait à virer au rouge sous la pression de la chaîne.
Dans un geste nerveux, il lui jeta les clés. Kael s’en saisit et retira ses menottes, tout en les gardant en main pour maintenir l'étranglement.
-"Maintenant, tu vas jeter ton épée à mes pieds.” lança Kael
Le pauvre Marine était impuissant et accepta pour protéger l’otage. Mais Kael n’avait pas prévu de les laisser en vie. Avec un geste vif, il brisa la nuque de son otage. Et dans la seconde qui suivit, il ramassa l’arme. Stupéfait et en état de choc, le Marine n'eut pas le temps de réagir que Kael lança une estocade rapide et mortelle. La lame le transperça avec une telle vitesse que le soldat s’effondra au sol, mort avant même d’avoir compris ce qui venait de se passer.
Kael s'avança dans les cales en sachant qu’il devait faire vite. C'était la nuit du jour de l’an, et en effet une grande partie de l’équipage était occupée à célébrer, comme il se doit, ce passage de la nouvelle année. Cela donnait à Kael un léger avantage : il y avait moins de soldats que d'habitude.
Rapidement et silencieusement, il atteignit la porte d’une salle de repos. Il se cacha contre le mur pour observer l'intérieur. Deux gardes discutaient en riant, ne prêtant pas attention aux alentours. Kael décida de les contourner en passant rapidement devant la porte afin d’éviter un affrontement inutile. Il savait qu’il n’avait aucune chance, en cas d’attaque directe, contre la 412e et le colonel Citizen Felix. En continuant sa traversée des cales il songea “Il ont forcément des barils de poudre noire pour utiliser leurs canons. Une explosion serait une diversion parfaite”. Kael trouva en effet une petite pièce qui servait d'entrepôt de munitions, remplie de barils. La lueur d’une lanterne suspendue éclairait la pièce. Kael analysa les lieux et de façon méthodique. Il plaça plusieurs barils les uns à côtés des autres, afin de créer un ensemble compact qui pourrait provoquer une grosse explosion. Il mit de l’huile sur des cordes qu’il avait trouvé dans la réserve puis il relia la mèche à une lampe à huile.
Il savait qu’une fois l’explosif allumé, il aurait une ou deux minutes maximum pour quitter le navire.
Il alluma la mèche puis il quitta la pièce en silence. Il lui restait peu de temps pour atteindre le pont et s’enfuir. Kael monta les escaliers menant au pont supérieur. Chaque pas le rapprochait de la liberté. Sur le pont, il entendit les rires des marins, distraits par les festivités. Soudain la terreur l’envahit, Le Colonel se tenait devant le mât principal, un verre à la main, dominant le pont avec une incroyable prestance. Son regard se posa immédiatement sur Kael et il lui adressa un sourire amusé.
- " Le rat est sorti de son trou," dit le Colonel avec un air moqueur. "Je me demandais combien de temps tu allais mettre avant de tenter quelque chose de stupide."
Kael savait qu'il avait peu de temps avant que le piège explose. “Merde pourquoi il pas dans la caserne”, Le Colonel se mit à marcher lentement vers lui pas du tout inquiet par la situation. Il se savait largement supérieur au pirate.
-“Toujours la même histoire avec vous, les pseudo pirates : des grands rêves de liberté et de gloire ! Et toujours la même fin. La mort.” Il s’arrêta à quelques mètres de Kael, amusé par la situation, et sûrement un peu ivre de sa soirée.
-De toi à moi Kael, tu pensais vraiment que tu pourrais t'évader du navire ?" lança Citizen Felix, comme s’il parlait à un enfant qui ne comprenait rien.
Kael jeta un rapide coup d’œil aux chaloupes à l’arrière du pont. L'explosion était imminente.
-"Décidément, mon lieutenant s’est trompé sur toi" reprit le Colonel, "Il n’y a rien à espérer de toi. Rend toi et meurt par pendaison ou bat toi et meurs de ma lame.
-"Je ne vais pas mourir aujourd’hui." dit Kael doucement.
Le Colonel plissa les yeux, mais avant qu’il ne puisse réagir, une forte détonation retentit. Un violent souffle vint éventrer le pont supérieur, par dessous, projetant des éclats de bois dans toutes les directions. Kael et bon nombre de marins furent projetés à la mer. Rouvrant les yeux à quelques mètres de profondeur, il vit le bateau en proie aux flammes. Il remonta à la surface et en reprenant ses esprits, il nagea en direction d’une petite sloop. Ni une ni deux, il baissa la voile pour fuir le plus rapidement possible. Assis contre la barre, une douleur le saisit au niveau de la cuisse. Un morceau de bois avait fini sa course dans sa jambe. Il le retira et fit un bandage en arrachant un morceau de sa chemise. Kael était libre ! Mais pour combien de temps ? Et pour aller où ?
Apres plusieurs jours en mer, il avait entièrement récupéré de son évasion. Il avait eu le temps d'analyser une carte maritime afin de choisir sa prochaine destination. Il irai sur l'ile Inu Town pour se cacher et trouver de quoi s'enrichir rapidement. Le temps était au beau fixe avec une légère brise marine. Plus inquiet par une éventuelle poursuite avec la Marine, il ne fit pas attention qu'au loin, un orage se préparait. Après son déjeuner, il décida de s'octroyer une sieste.
Un fracas assourdissant déchira la quiétude de sa sieste ! Il sursauta et sorti rapidement de la petite cabine. Merde les Marines sont déjà là ?! Le bateau tanguait dangereusement au milieu des vagues. Cependant Kael ressenti un soulagement quand il comprit que seule la tempête était responsable du boucan ambiant. Il lutta contre les éléments pendant plusieurs heures, manquant de passer par dessus bord à plusieurs reprises. Le vent s'estompa au fil du temps puis la mer retrouva son calme et enfin au loin, il aperçu à l'horizon les côtes de l'ile d'Inu Town. Malheureusement la tempête avait causé des dégâts sur les flancs du navire. Dégâts qui finirent par faire couler le bateau à une centaine de mètres du rivage. Tant pis, ce n'était pas la première fois que Kael finirait à l'eau. Il sauta, puis commença à nager vers la plage. Arrivé sur place il se déshabilla et s'allongea dans le sable le temps que ses affaires sèchent.