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[Santa] Vingt mille lieues jusqu'au centre de la terre, part 2.

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Walt, t’viens avec nous, on va avoir besoin d’un larron. Pour manœuvrer la bestiole quand on s’ra torchés. Héhé, allez, ramène-toi donc, tu la r’verras ton afro-girl, tu la r’verras.

Ptain qu’y sont longs. Ah, ça y est, enfin on descend. On descend, on récupère trois sacs de vivres et un tonneau d’flotte pour la tambouille et la rincette, et on est partis, roule jeunesse. Enfin, jeunesse, t’parles. A part l’Noah et l’Alex, qu’sont pas à bord avec nous, jsuis l’doyen du trio. T’parles ouais.

Bon, Jack, t’continues sur ta lancée ? Guide-nous vers le grand dieu Berry, ô toi, maître ès vagues !

… Pas vu tout à l’heure en jouant au scribe, mais fait un putain d’cagnard c’t’aprèm, mieux vaut attendre un zeste avant la picole. Permettra d’retrouver les marques un peu au passage. D’inspecter la Santa pour voir dans quel état la maintiennent Linus et ses deux zouaves. C’la dit pour c’que j’en vois ça a l’air d’aller. Probablement qu’la milice ça forme à un peu d’discipline. Bien classe le r’flet rouge quand on s’penche par dessus bord n’empêche. Déjà de loin, d’puis l’Ecume, ça en j’tait, mais là par d’ssus l’bastingage c’est top. Avec une eau claire comme ça ça fait genre on roule dans une mare de sang. Gare, foule, la Sanglante arrive, héhé ! "Foule"… Hinhin, à qui donc je parle, là, la poiscaille ? Marf, j’f’rais mieux d’trouver un sombrero si jveux pas d’venir dingos avant d’avoir vu la couleur d’l’or vert. … Et merde, les costumes ram’nés par l’Second et la Maya sont dans les cales de l’Ecume, ‘videmment. Bon, tant pis, on f’ra avec c’qu’y a dans la cabine.

… Et évidemment y a rien. Bon, r’tournons sur l’pont après avoir, mh, tâté d’ce beaujolpif là-bas, jsens qu’tu m’fais d’l’œil avec ta belle couleur bordeaux, toi. Mh qu’tu t’emmerdes toute seule dans la d’mi-ombre pendant qu’les buveurs s’la sèchent à l’extérieur, mh ? Dis oui. Voilà. Eh bien foi d’Tahar j’ai entendu ton appel, ptite bouteille, et ça n’va pas s’passer comme ça, hop. Ah, ce doux bruit du bouchon qui saute, emporté par un sabre tranchant le verre comme le papier…

Re les gars, alors, qu’est-ce que j’ai manqué ? Rien ? Bon, à la bonne vôtre alors. Jvais m’allonger à l’avant pour bien bronzer et voir où c’que tu nous emmènes en avant-première, Jack et, eh, héé chier !

Ptain, un cru d’69 à la mer. Rah. Bon, c’est un signe. Pas d’trinquage avant l’soir. Au lieu d’ça… on va voir c’que c’te goélette à dans l’ventre. Yoho, faites péter les nouvelles voiles les gars ! Toutes d’un coup, ouais, allez. Va voir qui trace le mieux du gros qu’a deux hectares de voilure mais trente mille tonnes à bouger ou d’la ptite qu’a trois mouchoirs de poche d’surface mais deux grammes à tirer.

L’est temps d’se faire plaisir, on l’a pas fait d’puis qu’on est partis alors qu’les jouets sont tout neufs. Z’y êtes ?


[Santa] Vingt mille lieues jusqu'au centre de la terre, part 2.  661875SignTahar


Dernière édition par Tahar Tahgel le Ven 17 Oct 2014 - 8:28, édité 2 fois
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L'clinquant tape méchant. Sur l'pont, les vagues et les tronches. Et la mienne d'tronche, elle chauffe. Fur et m'sure qu'le mercure grimpe, j'perds du jus. D'la pensée. Et j'me laisse envahir. Par d'autres. Aujourd'hui, c'est l'Jamie Lee Croquette qui bave. Un sale con ce Jamie Lee. Une crasse d'première.

J'tourne douc'ment la barre, 'stoire d'prendre mieux la flotte. L'bateau répond. Et Croquette qu'intervient.

Alors Jacky Jack... On est plus seul toi et moi.


On a d"jà été seul toi et moi?


Tu fais l'innocent. Ça ne te va pas... T'as changé Jack.


Ouais c'est ça Croquette. T'as tout compris. T'es trop fort.


T'as changé Jack. Et tu t'es fait domestiqué.


La bonne blague.


Jack le sauvage, l'indomptable. Jack... le chien à Tahar.


Ta gueule Jamie Lee. Fallait bien ça pour avancer.


Ça? Tu veux dire perdre ton âme? Et lécher des bottes. Les cirer, comme une gouvernante. La prochaine étape c'est quoi? Une petite pipe?

Mon poing percute ma tronche. Faut bien ça pour qu'l'aut' s'taise. En espérant qu'personne m'ait vu. Ou pas. On s'en torche. Jamie Lee faut la lui fermer. Des trucs qu'y'a dans ma cart'mère, c'est l'plus pourri. Qu'intervient qu'en moment d'faiblesse. Et la j'suis faible. En manque. J'ai une grosse 'teille dans la tête. Qu'reste. Et j'peux pas penser à aut'chose.

Jack, tu files la roue à… A Noah, tiens, et tu m’suis sur la Santa. Les meilleures bouteilles sont là-bas.


L'beuglage m'sort d'la torpeur. Tahar qu'appelle.

Va donc. Le maitre appelle.

J'emprisonne mental'ment Croquette, pour m'diriger sur l'Santa. Les deux rafiots sont côte à côte. Quelqu'mètres d'écart. M'suffit d'un bond pour faire l'voyage. J'atteris tout en finesse sur l'pont du mastoc. L'Santa doit passer en tête. Facile pour Jack. Surtout avec l'tonnelet qu'vient d'débarquer. Et les bouteilles d'grandes classes. Enfin!

J'en fout partout sur mon singlet. Sentira l'vin maint'nant. Avant c'tait la transpi. Mais ça r'viendra. Puis j'aggripe la barre. Mon oeil est calme. Comme ma tête. Et la mer d'vient plus lisible. J'suis bien. Tahar fanfaronne, jusqu'à laissé tomber d'la bonne gnôle à la flotte.

C'sera pour Davy Jones!

J'dis, tout en virant les dernières crasses d'vinasse du coin d'ma gueule. Mon globuleux capte Hope qu'passe sur l'pont d'l'écume. Puis l'autre là, la Sonia. Et au Cap' d're-brailler.

Yoho, faites péter les nouvelles voiles les gars ! Toutes d’un coup, ouais, allez. Va voir qui trace le mieux du gros qu’a deux hectares de voilure mais trente mille tonnes à bouger ou d’la ptite qu’a trois mouchoirs de poche d’surface mais deux grammes à tirer.

L'défi est bon. Permettra d'savoir l'quels d'nos rafiots est l'lapin, l'quel est la tortue. Puis j'aime bien montré qu'suis bon. Alors gueule deux, trois ordres. Rapport aux voiles. L'vent est d'biais. Pas l'courant. Y a conflit. Mais les conflit ça donne pas mal. Pour peu qu'on lise un brin. Qu'on fasse questionne la flotte et qu'on la respect. C'est juste affaire d'ça.

L'Santa prend d'la vitesse. Et ça s'marre. J'en profite pour lâcher l'morceau. Un truc qui m'trotte. d'puis qu'on a embarqué. Une gêne.

Dites... Les gonz', sur les rafiots... V'cautionnez? Parce qu'ça porte la poisse.

Voilà. Ça c'est dit. Quelques rires. D'la picole qu'change de main. Et l'temps qu'est bon. L'clinquant qu'est moins chiant. Mais j'commence à m'demander. Y a un truc qui colle pas. Genre un doute. J'suis raide ou quoi? Parce qu'j'ai pourtant l'impression d'voir une ombre sur l'horizon. Big. D'ici. Merde... C'est quoi c'truc. C'trop loin pour vraiment l'mirrer. Mais soit c'te gnôle est enrichie à l'herbe magique, soit y a une montagne sur l'eau. Alors j'bave:

Quelqu'un pour checker la vigie? Ou une longue vue?

Tahar comme Walt' tique. C'dernier abandonne même l'mirage d'Hope, puis d'sa pelle, Hope, puis sa pelle. Non, c'est moi qui mate là.

Y a un truc sur l'horizon. A 1h d'nous. L'genre ultim'ment mastoc...
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Une longue-vue qui traine par-ci, une bouteille qui traine par-là... C'est pas un mélange qui fait toujours bon ménage, surtout quand on y ajoute l'humour moyen de Walters.

Mr. Tahgel avait demandé à mr. Scott de le suivre sur la Santa Roja, Mr. Scott avait suivi Mr. Tahgel sur la Santa Roja. Certains diraient à contrecoeur vu l'absence de sourire sur son visage alors qu'il passait d'un navire à l'autre après avoir tiré les bretelles des quelques tanches responsables des voiles de l'Écume, mais que nenni. Certes, il avait un petit pincement au coeur de se séparer de la belle cuisinière, mais il ne pourrait de toute manière rien en faire avant de retrouver la terre. Pour ceux qui se demanderaient pourquoi, ben parce que l'eau c'est pas l'idéal pour creuser un trou.
Toutefois (quel beau mot), la présence sur la goélette du contenu de nombreuses bouteilles pour lequel Walters avait eu le temps de développer un intérêt plus que certain lui mettait du baûme au coeur, donc pour le pincement, du vent ! Hop, méthode express made in Scott pour ouvrir un petit flacon: caser le goulot sur une marche qui passe par la et le casser avec un petit coup de masse. Certes ça laisse quelques morceaux de verre se planter dans les levres, mais c'est ce qu'on peut appeler un détail.
Sans plus attendre, le borgne à la masse (en comparaison du borgne à la hache) s'arrosa le gosier avec le contenu de la bouteille. Il faut dire qu'il avait développé une capacité épatante pour vider du pinar dans sa bouche sans en mettre une goutte à côté et en tenant le goulot à une dizaine de centimètre de son visage, et ce malgré les mouvements aléatoires du navire sur lequel il se trouvait. Bon, on peut admettre qu'il avait encore un peu de mal à rester propre sur la Santa Roja vu qu'elle était plus incline à tanguer que l'autre galion.
Maintenant, votre lecture du dernier paragraphe ayant largement laissé à Walt' le temps de terminer sa bouteille, il tend le bras vers une deuxième. Contre-ordre. Le Tahar vient bel et bien de lâcher sa bouteille par dessus bord. Solidarité oblige, le bosco va se retenir pour le moment. Au lieu de ça il va voir comment se comportent les deux lascars sous les ordres du lieut' Caldwel. Pas trop mal à première vue, pas quoi râler en tout cas, Walters va donc continuer de trainer ça et là en laissant les choses se passer jusqu'à ce que quelque chose se passe vraiment.
Et c'est en passant à côté du second qu'il voit passer l'occasion de sortir son grand moment d'humour de la journée annoncé en première ligne. La voix de Jack annonce qu'une ombre étrange passe au loin, ni une ni deux, Walters empoigne une longue vue et se la colle sur l'oeil droit. Ou plutôt sur son non-oeil droit, et lance d'une voix plutôt fière:

"T'as la berlue mon vieux, j'vois qued' !"

Mais à peine voit-il le temps de savourer sa blague passer qu'il aperçoit l'ombre en question. Et, son expression passant de la franche rigolade à un sérieux presque morose, la longue-vue passe du badeau à l'oeil de chair.

"Je sais pas ce que c'est, mais c'est trèèèès grand. Et si ça t'intéresse, j'peux aussi te dire que c'est pas une île, à moins que tu connaisse une île qui bouge et qui pourrait se promener dans le coin..."

Oubliant un instant les deux éléments lui servant de carburant à cet instant de sa vie, j'ai nommé le vin et une certaine cuisinière (il était d'ailleurs en train de composer une chason à ce propos, mais ce n'est pas le sujet qui nous intéresse), Walters se tourne vers son actuel patron. Beaucoup de choses étranges peuplent la mer, du moins c'est ce qu'on disait, et à cet instant, Mr. Scott se demande si la découverte des étrangetées marines fait partie des passes-temps de Mr. Tahgel.
    Z’en sont, c’est nice. Et on hisse, et on hisse. Et on accélère, et on accélère. Progressivement mais achement vite, ça fait genre une accélération d’malade. A côté les autres font pareil mais avec moins d’réussite. Faut dire qu’l’tonnage est pas l’même. Noah, ‘tention, tu vas perdre trop vite avec c’galion… Héhé. Wouhou, c’qu’elle en a dans l’coffre la tite. Jsavais qu’c’tait une bonne acquisition c’te Sublime. Enfin v’la qui confirme qu’à expérience égale c’est toujours les plus chtiots les plus rapides, parole d’Lafonthène, mon sergent instructeur d’vingt ans plus tôt. Ca t’dérange pas au fait que jrefasse à une narration externe en pleine action ? C’pour que tu voies mieux les choses.

    On est pas encore à fond mais presque. Tout l’vent est pour nous. La mer s’fend d’vant nous comme un crâne d’vant Narnak. Ca gicle pareil sur les côtés aussi. Si j’avais à choisir une zique d’ambiance j’prendrais un truc bien pêchu, genre jeune groupe de r’belles métalleux qu’ont qu’ça à foutre de leurs journées d’s’arracher la gorge en beuglant des insanités. D’l’énergie, y en a masse parmi nous. Un peu comme les percuss’ dans un morceau. Tellement y en a d’l’énergie, Walt s’permet une blagounette quand Jack y d’mande d’checker l’lointain à la longue-vue. Jack justement, jveux bien. Y vient bien d'en faire une aussi, sur les gonzesses et les superstitieux. Mais Walters. Wally, quoi ! Une putain d’blagouze ! T’y crois ?

    Moi j’y crois, puisqu’ j’le vois. J’ricane douc’ment, ça m’fait plaiz de l’voir s’détendre. L’pif qu’il a tété y est ptet aussi pour que’que chose mais tant mieux. Pis j’arrête d’ricaner, j’me souviens qu’y a urgence. Faut qu’j’intervienne. Jsuis l’cap’ après tout, et apparemment y a du trouble (prononce à l’anglaise sinon ça nique le rythme d’la phrase) devant. Tant mieux, j’me sentais con d’puis cette bouteille partie bib’ronner l’Kraken. Jsors mes doigts, jfais trois pas et jprends la lentille des mains du ptit. L’autorité, tu peux pas test. Et là j’juronne, ça part tout seul sans qu’jpuisse ret’nir.

    Pute nègre !

    Alors, j’t’arrête tout d’suite : j’ai rien cont’ les gens d’couleur, encore moins cont’ celles d’entre eux qui finissent par faire pute. Jdois dire, c’est même généralement des filles bien. Réglos. Quand t’en rencontres une c’la dit, pack’ sur les quatre zocéans faut r’connaître qu’c’est pas les animaux les plus répandus. Mais bref, t’façon c’est un tic de langage, l’est trop tard pour chercher à m’en défaire. Et puis ça colle bien aux situations exceptionnelles. Et là on est en pleine situation exceptionnelle.

    Tu veux qu’jte montre pour m’croire ? Okay, va donc m’lire ça pour voir.

    Ca y est, t’es r’viendu ? Ca t’a s’coué hein ? Ben imagine c’que c’est pour nous, qui vivons l’action. Qui fonçons en plein sur la zone de turbulences. Jsuis pas con, et comme le Scotty jsais bien qu’une île ça bouge pas. Jsais aussi qu’plus on file sur l’écume plus les détails qu’m’transmettent mon téléscope de poche sont précis. ‘fin moins flous. Un truc d’la taille d’l’Ecume, avec une majuscule c’te fois, qu’a deux bras et une tête et dont on commence à entendre les cris, c’est pas une île. C’pas l’coin d’ma mémoire où jvais l’plus souvent, mais j’en ai d’jà vu des trucs comme ça. M’faut pas cinq dixièmes d’minute pour identifier l’bousin. Qu’est-ce qu’y fout là ?

    Un géant. Un putain d’géant.

    Et un putain d’géant qu’a pas l’air tranquille. Y s’débat et y fait du r’mous. P’dant qu’l’œil droit r’garde au large ’vec sa prothèse d’verre métallisé, l’gauche avise des ondes contraires dans la baille juste à côté d’l’étrave. Qu’est-ce qu’y batifole ? Y a madame géante sous l’eau et y font des trucs d’vant les enfants du monde ? Pourraient s’planquer. En tout cas la dame doit aimer l’brutal. Déjà parce qu’les gargantuas sont pas des tendres, et d’autre part parce qu’là y fait mumuse avec… avec une ancre ?

    Okay, pourquoi pas. Un copain pour Walt et sa pelle. Mais plus tard, là s’agit d’enfin réagir. J’me tourne vers Jack. A sa gueule, jpense qu’il a pas eu b’soin d’la longue pour bitter c’qu’y s’passe et entraver qu’le plus sage c’est d’rester à distance. Mais on est rapides, faut manœuvrer subtil sinon on va s’le prendre, et les courants perturbés vont pas aider. Et on est presque d’ssus, putain.

    On vire les gars, on vire siouplaait…

    Presque blasé ouais, mais c’pour le style. J’ai l’palpitant qui s’réveille, c’pas qu’désagréab’ après c’te s’maine de rien. L’charme d’l’imprévu. J’me r’tourne, j’avise l’Ecume derrière. Trop loin pour beugler d’stopper la cadence, trop près pour pas avoir aperçu comme nous l’problème. Noah, Linus, j’compte sur vous les mecs. M’l’abîmez pas.


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    J'avais ouïe baver sur les Géants. Genre qu'ça existait. Et qu'c'était masta. Mais j'dois dire qu'là, j'suis perplexe. D'abord, j'ai toujours cru qu'c'tait des contes pour chiards. 'Suite, parce qu'c'est sensé êt'big. Mais pas... si big? Si c'truc c'est un géant, on m'a rusé. Ou alors c'est pas un géant. Mais un truc qu'est pas un géant, qu'est plus géant qu'un géant, t'l'appelles comment?

    Hein ?! Haha !!

    Si t'en sais rien, moi c'est décidé. J'l'appelerai ... GEANT !! Hé ouais! Pas con le Jack! Parlant d'géant, y a une vague qu'arrive. Elle déboule, là. De face. Et nous qu'on est pleine vitesse. Aïe. Walt, Tahar? Ils l'ont vue aussi. Z'ont compris recta. Tahar gueule. On tire les voiles. Et la vague qu'en finit pas s'ramener. Et l'Santa qu'rentre dans l'ombre du GEANT. Il est vraiment... Grand. Maint'nant, j'le capte. De haut en bas, mais j'mire mal le haut. Faudrait être un putain d'aigle. L'est dans la flotte jusqu'au tich'. Son bide fait genre île flottante. Couvert d'écailles. Taille: voile. Ou voilinette. Limite. Et ses deux masta pattes s'abattent dans l'flotte. Sur un truc. Un copain, dont j'imagine l'genre.

    Nous, on perd un peu d'vitesse. Mais en face, la masse d'flotte à l'air d'en prendre. Héhé. Baisé.

    T'nez vous!
    , qu'je gueule.

    C'tait pas la peine. Z'avaient déjà tous un grip. On est à impact moins cinq. Quatre. Trois. J'mire un truc sans l'piger. Deux. Mes pattes braquent babord. brusqu'ment. A l'instinct. Un. J'sers très fort et j'prie Guy d'pouvoir piller joyeus'ment encore longtemps. Mais j'y crois pas.

    Impact.

    Une tornade d'flotte s'abat sur nos tronches. Deux énormes lames d'eau ceinturent l'Santa. Qui s'engouffre dans un brèche. Héhé. Merci l'instinct. On va pas mourir. C'qui veut pas dire qu'on a pas pris cher. Ni qu'on est tiré d'affaire. J'ai pas l'temps d'mirer si on a tout l'monde. Plus on s'rapproche du GEANT, plus qu'ça d'vient chaud. Les courants font nawak. Y a des tourbillons ça. Là. Sans oublier l'bestiau en lui-même. Ou son pote.

    L'Santa évite d'un doigt l'retournage. J'me sors tout d'la tête. L'big gus, son serpent, Tahar, Jamie Lee ou l'Ecume. J'me concentre. Une tâche à la fois. Et c'coup-ci, c'est la barre. Faut naviguer c'te mer qu'en est pas une. Du gros défi. J'y met tout c'que j'ai. J'pédale. J'pédale. Puis moins. Le bruit d'lutte m'indique l'monstre, pendant qu'j'mire la surface chaotique. Et j'm'y fais. Et j'm'y fais. On est d'moins en moins rèche. Les tourbillons sont évités. J'arrive même à en user pour prendre d'la vitesse. Pour en passer d'autres. Par contre, un truc qu'est sûr: le GEANT... va être velu pour passer ça. J'espère qu'l'est myopeux...


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    Walters, de son côté, regarde la lame de fond approcher avec un stoïcisme assez incroyable que seul un sourire plutôt inquiétant trahit. Il choppe la cape du gamin qui passe en courant pour s'abriter, Colm ou quelque chose du genre, et le tire devant lui. Il le fixe avec un seul œil, histoire d'être sûr d'avoir toute son attention.

    "Petit, avant de sauver ta mise, tu va me réduire cette putain de voilure. Si le mât se fait arracher, j'te fous à la flotte pour le retrouver."

    Puis il le relâche, avec tout le naturel imaginable. Malgré le fait d'être un idiot assez monumental, le travail de ferme a développé chez Walt' un sens pratique certain. Et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, quand il voit la grosse vague se dresser, il pense aux ailes d'un moulin arrachées par le vent.
    Par contre, il n'est pas sûr d'avoir utilisé la bonne ternimo... temirn... les bons mots. Et, en voyant le jeunot courir et presque pisser dans son froc, il se dit qu'il a été un peu rude, quand même. Bon, le gamin a tout de même compris de quoi il s'agissait et s'empresse de rabaisser la voile et de l'attacher solidement, et vu qu'il a un peu de peine, l'autre maneuillon lui donne un coup de main pour que le boulot aille plus vite. Si c'est pas beau la camaraderie ! D'ailleurs, ça donne envie au bosco de se vider un autre coup avec ses comparses. Et merde pour la compassion avec le Big Chief, apparemment...

    "ET APRÈS CA TU M’AMÈNES UNE OU DEUX BOUTEILLES GOSSE !"

    Et certains pensent que Walters Scott était un morne larron qui ne fait pas grand chose en dehors de tirer la gueule. C'est vrai qu'à la présentation ce peut être la première impression qu'il donne, mais bon, faut pas rester sur ses premières impressions.
    D'un pas tranquille, le borgne rejoint les côtés du maitre à bord. Il n'y a pas grand chose qu'il puisse faire à part attendre de voir venir droit là. Pendant un instant, il s'imagine le trou à creuser pour mettre le mastodonte sur lequel la Santa Roja fonce... Plutôt grand, autant trouver un trou naturelle et utiliser le géant pour le boucher à ce taux, bien moins fatiguant.
    Et voilà que le Colm arrive avec les deux bouteilles. C'est qu'il est bien éduqué le petit ! Walters les prends avec un grand sourire pour le remercier, ça sert plus à rien de parler, faudrait gueuler pour ça, et y'a des gens qui ont peut être quelque chose de plus important à dire que "merci ma couille". Donc, on dégoulotte les deux flacons et on se retourne pour en offrir un au gamin... Qui a déguerpi pour se planquer. Pas de vin à perdre, le bosco hausse les épaules et tend une bouteille au BC, ça ne peut que lui faire du bien...
    Surement.
    Peu importe après tout. Walters vide le flacon à côté de sa bouche en essayant de boire. Là, il se tend, il n'aime pas tant se renverser un demi litre de rouge, même si c'est pour la belle trombine d'un géant. Il jette la bouteille à la mer, cette grande déchetterie internationale, et prend sa masse en main.

    "Dites, patron, on en fait quoi du gros lascar là-bas ?"

    Non mais bon, parce que là, il fout un boxon pas possible l'animal, c'est pas que Walters est une sorte de psychorigide en ce qui concerne l'ordre, mais il vient quand même de flinguer son manteau y'a pas cinq minutes. Et ça, ça fout les glandes, même au pire des anarchistes.
      La carcasse du Dragon-requin tomba vers les profondeurs abyssales, le bruit craquant du crâne qui cède sous le choc des quatre tonnes de mouillage d’Oz avait dû résonner jusque Calm Belt. Notre géant passa sa main sur son bide fendu par les chicots de la bête, le sel lui piquait sa plaie et le gout de la chaire de son ennemi meublait encore son palais. Reef fit un large mouvement de brasse pour surgir en-dehors de l’eau en choisissant une zone où il avait pied. Son imposante carrure dépassait de vingt mètre de la surface marine, son ancre toujours dans la paluche, il réajusta les bouts et les voilures qui lui servaient de paréo, puis objecta de la situation.

      Ses doigts étaient encore crispés par le combat contre la bête, le vent refroidissait le sang giclant de son gros ventre et le soleil réchauffait son épiderme salé. Figé comme une statue de la liberté des poissons américains, Oz n’était pas le seul à arpenter les horizons, un bâtiment au fanion pirate se mugissait vers le Récif en galérant à cause des remous.

      Le wotan bleuté était dans un état des plus austères, alors qu’il prenait conscience d’une nouvelle finalité de sa vie, une salope aux dents longues lui avait pompé son oxygène comme une catin pomperait la maille d’un boucanier en manque d’amour. Il était maintenant balafré et dans l’incapacité de replonger avant un bon bout de temps, l’eau iodé n’aidant pas à la cicatrisation des plaies. Quant à ce navire de gentilshommes de fortunes, il fut un temps où il aurait envoyé son ancre en pleine tronche de ces reliures tueurs de sa mère, mais aujourd’hui il n’était plus sur de rien. De toutes manières, Reef se devait de réagir, il ne pouvait pas se contenter de marcher loin de l’embarcation, il aurait regretté de ne pas les avoir coulé.

      Le récif fixa son ancre à la taille, le regard perdu dans la voilure des pirates qui devait être à une centaine de mètres. Il saisit un des gouvernails accrochés à ses ceinturons de cordages, il prit une large inspiration et le disque de bois partit.

      TOUCHE PAS AU FRISBEE !!!! HAN !!!!


      Le gouvernail de deux mètres de diamètre fila en rasant la surface maritime en direction de l’embarcation. Puis dans le même élan, Oz levait ses lourdes jambes pour courir vers les ennemis, les remous précédaient son avancé rapide et le cri des mouettes sonnait le glas.




      !!!! HAN !!!!   ►  Affirmation/Rage

      .... HEM .....  Doute/Gêne

      ???? HUM ????
      ►  Interrogation/Surprise

      ?!?! HOM ?!?!
       ►  Incompréhension/Hésitation
        Ca chaloupe, ah ça ouais putain ça chaloupe. Jack fait ses preuves, nous tire des griffes d’la première vague à nous agresser. Jdis vague, jdvrais dire raz-de-marée. Sauf qu’on est encore en pleine mer. Bref, on s’en réchappe, et la Santa avec. Vache d’intuition l’Walt, à réduire la voilure au bon moment. Bon choix pour un bosco c’gamin. Colm dans l’genre réactif était pas mal non plus tant qu’on est aux r’merciements silencieux. Mais pas l’temps d’faire dans la déclaration comme quoi jsuis fier d’mes gars. Pas l’temps non plus d’répondre au borgne sur la stratégie à adopter. En face la bête continue à s’agiter, nous beugle un truc qui m’fait péter les tympans tellement il y met du coeur. Pendant qu’j’imagine la taille du palpitant au masta, j’ai les esgourdes qui s’mettent en veille. Shut down total. Ca plus la mer qui m’dégouline d’partout, c’est fun. Possible qu’jgrogne.

        Ca m’prive pas d’la vue pourtant. 'reusement ptet. Sinon j’aurais pas vu l’plat qu’y nous envoie. Un bon plat, un plat à venaisons. L’genre de truc qu’y faut une grande table pour le poser d’ssus. Masta bonhomme, masta projectile, la logique est respectée. La logique ouais, nos intérêts pas trop. Jsais pas pourquoi y fait ça. On passait juste, nous. Son problème avec madame son épouse, c’est pas l’nôtre. Mais ça il a l’air d’s’en foutre comme d’sa première ancre, d’notre innocence. Jsais pas non plus si t’as une idée d’la vitesse qu’un bougre de cent vingt pieds d’haut peut donner à c’qu’y balance. Ca va vite. Super vite. Nous au contraire, on continue d’avancer avec l’élan d’base, mais on est lents, lents d’chez lents. Pas moyen qu’Jack évite ça, pas moyen maint’nant qu’on s’est pris deux mille tonnes d’écume sur la caboche et qu’les voiles sont tombées. Aucun moyen.

        T’as d’jà été dans ces situations d’urgence où tu sais qu’tu peux pas t’en tirer si tu fais pas que’qu’chose mais tu sais pas quoi ? Non hein ? Jpense bien, t’as pas l’type. Moi si. Et si y a un truc que jpeux t’dire sur ces moments-là, c’est qu’c’est un pied pas possible. C’est un pied pack’ c’est toujours au dernier instant, à la dernière fraction d’seconde qu’après ç’aurait été trop tard, que tu fais c’qu’y faut pour t’en tirer. Peut y en avoir d’autres des solutions, et y en a même généralement des qui s’sraient mieux passées, mais ça tu t’en fous. L’important c’est qu’t’as agi et qu’tu sais qu’t’as sauvé tes miches in extremis. Et t’as survivé, et t’es happy, et ça t’a fait ton shot d’adré pour la journée.

        Là c’est c’qui s’passe. Jsuis sur le beaupré. Jvois un truc large comme ta mère qui nous arrive d’ssus à la vitesse du son (jsuis sourd dans l’moment, jte rappelle, donc c’tait d’l’humour… rigole). Jpense à des trucs, mais y en aucun qui m’va. Jpense à sauter d’ssus à la s’conde où y d’vrait toucher l’étrave, ’stoire de l’dévier d’sa trajectoire horizontale et d’le faire plonger sous la quille. Jpense à sauter et à laisser la Santa s’faire couper dans la hauteur, adieu pirates, ç’a été une chouette aventure. Mais les deux m’vont pas, du coup jsais pas quoi faire. Et puis ça y est, soudain il est là, l’masta plat, à cinq mètres de moi qui suis à la proue d’mon navire que jdois l’sauver. Y a urgence. Quatre. Et puis ça y est, ça s’court-circuite dans la matière grise. Jvois clair. Jpeux l’faire. Jsuis assez fort pour ça. J’le fais.

        J’sors Narnak et j’le tranche dans la foulée. Pas Narnak : le masta plat. Masta plat qui s'révèle en fait être une roue d'gouvernail. Avec la vitesse ça f'sait genre planche uniforme. Mais bref. Une taille, nette, directe, d’bas en haut sans fioriture. A part les morceaux tranchés qui partent dans tous les sens. Un à droite, un à l’autre droite, et les autres n'importe où. Ca raie la mer comme des boulets tirés à ras. Stylé. Jsuis d’venu assez fort pour ça j’t’ai dit. Fort dans l’genre balaise, t’sais. Dans l’genre over fort. Dans l’genre classe aussi. Jcrois j’ai pris deux niveaux d’charisme, saigneur comme jsuis à l’éperon d’mon navire avec une patte sur l’amure du foc. Ca m’rappelle une image du passé, Crimson Betty qui fonce sur mon navire y a dix ans. L’genre de trucs qui marquent la rétine. Maint’nant jcomprends à quel point.

        Pour profiter d’c’t instant d’grâce, j’tourne pas la tête et jcontinue à bigler vers d’vant. Mais j’entends pas non plus les réacs d’mes sauvés dans mon dos, pas plus qu’les vagues ou l’bois qui craque. Ca veut dire qu’j’ai toujours pas l’son. Alors une idée m’vient. Paraît qu’on guérit l’mal par le mal. Ptet que c’ui qu’m’a ‘xplosé les feuilles peut les déxploser. Ca s’tente. J’l’alpague. Sans m’capter toujours. Du coup jsais pas si j’fais des fautes ou pas, mais c’pas ça l’pire. L’pire, c’est surtout qu’j’aime bien l’son d’ma propr’ voix, et qu’jpeux pas en profiter alors qu’c’est l’instant rêvé. Putain d’dieux.

        OY ! MASTA-MAN ! C’QUOI TON PUTAIN D’PROBLEME !? TU VEUX EN CAUSER !?

        En causer en mode viril, comme t’as vu, moi et mon coupe-coupe on est open. En causer à la cool autour d’un rhum, jpense parler au nom d’tout l’monde derrière en disant qu’ça nous convient aussi. Pendant que j’mire sa face de gargantuscaille qui s'rapproche, j’ai des pensées bizarres qui m’viennent. D’genre comment on fait pour causer avec un géant autour d’un rhum ?


        [Santa] Vingt mille lieues jusqu'au centre de la terre, part 2.  661875SignTahar


        Dernière édition par Tahar Tahgel le Ven 11 Nov 2011 - 20:36, édité 1 fois
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        Tahar coupe l'truc en deux. Prouve ainsi pourquoi l'est l'Cap'. Ferme la gueule à Jamie Lee Croquette par la même. Et ouais, pourriture d'conscience ! Voilà pourquoi j'traine derrière c'type là.

        C'la dit, c'est pas l'moment d'penser. J'ai toujours du taf. Rapport qu'on est toujours sur la flotte. Et qu'elle est pas amiqueuse. Rapport au GEANT aussi. La voilure est mince, l'vent nous port'ra pas loin. Mais les courants sont forts, et j'les prend bien. On garde notre vitesse. On en prend même. J'braque à nouveau. L'Santa commence à décrire un cercle autours d'la bestiole masta. 'Fin. De loin quoi. J'ai pas envie d'finir accroché à un bout d'bois, dans la flotte. Alors on va éviter le stand by. J'ai dans l'idée qu'notre GEANT nous transformerait bien en radeau d'la méduse. Et j'aime pas l'romantisme. C't'un truc de fiotte.

        Donc. On commence à tourner autours du GEANT. J'écoute les braillages du Cap'. Y prend la bestiole à parti. Facile. Walt', toujours impassible, mire la situation. Distant. Réactif mais lointain. Drôle de type. J'aimerais pas croisé son Jamie Lee Croquette à lui. Doit être total'ment ch'tarbé. Parie.

        J'capte une 'teille qui roule roule roule sur l'bois. Pas loin d'moi. J'la choppe. Évidemment. J'la vide. Littéral'ment. Puis, m'raclant la gorge, j'fais à Tahar:

        T'crois qui t'entends ? C'est qu'ses pavillons sont plutôt aériens... J'serais toi, j'irais lui susurrer ça au creux d'l'oreille. Héhé. T'veux qu'j'te lance?


        J'suis comme ça moi. Prêt à rendre service. Chaud à aider niveau communication inter-espèce. Une main secourable mais inflexible. Ouais. Tout ça, c'est Jack.
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        FIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

        Voilà qui, de manière assez complète, résume ce que le système auditif de Walters Scott envoie à son cerveau alors qu'un gouvernail de taille respectable fonce sur l'engin flottant qu'il occupe avec ses congénères. Plutôt destabilisant, direz-vous ? Certes, mais compréhensible au vu de la force sonore qui vient de lui écraser les tympans. Sinon, dans les faits, le borgne ne bouge pas d'une semelle, il reste les bras croisés en observant le gros morceau de bois approcher à une vitesse alarmante. Au plus, le son lui fait serrer les dents.
        Par contre il prend la mouche pour le manque de réponse de son patron. Il y a beau y avoir deux stères de bois ouvragés lancés à plusieurs dizaines de noeuds, la politesse reste un élément important pour que la vie en communauté se déroule sans accrocs. Enfin, on admettra facilement que Walt' présente d'autres soucis plus grâves en ce qui concerne la vie en communauté, mais lui ne semble pas en avoir conscience.
        Petit apparté linguistique, encore un mot de la langue anglaise qui n'apparait pas dans ma connaissance de francophone, tout du moins, qui ne sonne pas du tout de la même manière. Si vous réussissez à me boucher mon coin sur ce coup, je vous serais reconnaissant pour l'apport à mon vocabulaire que vous pourriez apporter.
        Tahar manages to (que l'on pourrait traduire plus ou moins par "arrive finalement à se démerder pour" en ce qui me concerne) écarter le danger fonçant sur la Santa. Son ardoise en matière de politesse est effacée par la même occasion. Walters a beau avoir un esprit chaotique au possible, il sait quand on vient de le sauvegarder pour la prochaine menace mortelle qui croisera sa route.

        OY ! ASTA-A ! WOI ON U-AIN 'ROLEME !? U EUX EN CAU-ER !?

        Le bosco se retourne vers le grand type chevelu avec une expression d'incompréhension bien ancrée sur le visage. C'est quoi ce putain de charabia merde ?! Il a beau gueuler fort le sifflement insuportable continue d'interferer avec les ondes sonores du monde. Ce dernier a tout de même bien faibli en quelques secondes, et il continue sur sa lancée d'ailleurs. Et avec ça, Jack, ou un truc du genre, apparait au coin de son oeil. Lui aussi dit quelque chose que Walters peine à enregistrer. La seule chose qu'il parvient à comprendre plus ou moins clairment, c'est la toute fin.
        Quelle riche idée toute de même ! Lancer le patron vers le bestiau pour lui apprendre qu'on ne pourrit pas les manteaux des autres comme ça, sans raison. Du coup, le borgne se plante le petit doigt dans l'oreille et le secoue afin de chasser le grinçage de merde qui a de la peine à totalement se déloger et se tourne vers le second.

        "Un coup de main pour le départ du vol plané ? Tu veux quel bras ?"
          « Ce ne sont pas des petites frappes !!!!HAN !!!! »

          Le gouvernail venait d’être coupé en deux parties égales d’un coup de lame, ce n’était pas la première fois que son projectile ne touchait pas sa cible, mais la couleur était annoncée. La grosse masse bleutée continuait sa course un peu gauche vers le bâtiment pirate, il peinait à décrire une courbe pour aller à sa rencontre. Le navigateur savait y faire, face à une telle masse déplaçant autant de lames d’eaux, changer de cap n’était pas qu’un truc de super héros, mais presque.
          Il ne restait au wotan qu’une vingtaine de mètres avant de frapper la proue du navire, il leva sa jambe pour mettre son gros pied tatoué à hauteur du bastingage, le mât était à peine plus petit que sa ligne de vision. Son dessein était relativement simple, écraser, broyer, concasser et annihiler ce qui s’avérait être des pirates lorsqu’il stoppa son mouvement, en équilibre sur un pied.

          « Hein Prince Star ? Ils pourraient m’aider ????HUM ???? »

          Puis fixant son gros poignet avec interrogation.

          « Peach Star, tu penses qu’il a raison ????HUM ???? »

          Voilà donc la situation, la grosse voix abyssale du géant parlait à ses crustacés comme s’ils venaient de l’interrompre. Notre flamand rose se tenait sur une guibolle, près à anéantir de l’autre un navire qui n’avait rien demandé à personne, en oubliant même qu’il y avait des occupants.




          !!!! HAN !!!!   ►  Affirmation/Rage

          .... HEM .....  Doute/Gêne

          ???? HUM ????
          ►  Interrogation/Surprise

          ?!?! HOM ?!?!
           ►  Incompréhension/Hésitation


          Dernière édition par Oz Reef Jr le Lun 14 Nov 2011 - 20:08, édité 1 fois
            L’Jack nous évite la montagne et fait l’grand tour. D’mon côté, à mon poste d’classieux en chef jsuis toujours dans un monde de coton où j’entendrais pas un bébé chialer. Ah, attends, j’ai les basses qui commencent à m’rev’nir. Ouais ouais, nice. C’doit être les gars derrière, j’me r’tourne juste pour vérifier. C’bien ça, Sans Honneur m’jacte un truc avec sa gueule des plans pas nets. Complice, quoi. J’essaie d’imaginer les contours d’son idée d’malade et aussitôt jsens mes lèvres qui s’plissent. Une sorte d’sourire appréciateur, ouais. C’est là qu’j’réalise qu’jdois v’nir de donner l’impression d’approuver le truc. Jack s’approche. Le problème c’est qu’j’ai rien bitté à c’que j’approuvais. Et cerise sur le gâteau Walt aussi a l’air dans l’coup. ’c’qui m’préparent les deux, là ?

            Mais j’ai pas l’temps d’leur dire que putainminutelesgars qu’tout tremble de nouveau. L’bestiau nous a mis quinze brasses dans la vue malgré la manœuvre en cercle. Ouais, jsuis d’accord, pour lui c’sraient plutôt des moitiés d’pas. Mais l’résultat est l’même : du coup l’est à distance raisonnable pour nous serrer la paluche. Et ça, j’ai beau v’nir de lui casser un d’ses jouets avec l’panache du vieux Luffy, jle sens moyen. J’ai raison : quand jvois sa cuisse qu’commence à sortir de l’eau jme dis qu’va bientôt falloir que j’me résolve à canner en dehors d’mon navire, comme tout bon capichef. A fuir, ouais. Et en plus il est moche comme une puce. Un géant poiscaille, de près, jte laisse imaginer l’tableau. Y a des sacs sous les sièges si tu t’sens mal.

            Pis y s’met à beugler et là l’mystère de la création s’opère. J’capte à nouveau. Clear as day. Ouh yeah. Jkiffe mon instinct. Ca résout rien vu qu’il a soudain plus l’air d’savoir qu’on existe, mais au moins j’avais raison là-d’ssus. Jme kiffe aussi au passage. Pis des gouttes grosses comme mon poing s’mettent à nous tomber sur la gueule d’en haut. Pourtant f’sait encore beau trois chandelles ’paravant. Jrelève les yeux et jvois un masta pied qui m’nace d’nous aplatir. Un masta pied que, j’ai beau avoir confiance, je sais pas si Narnak peut trancher la ch’ville qui l’tient. J’aime pas dire des gros mots mais jme sens humble l’espace d’un d’mi-clignage d’mirettes.

            Et quand j’les rouvre, les mirettes, j’recommence. Ouvertes, fermées, ouvertes. Fermées. Ouvertes. Dans l’arrêt du temps qu’jsais pas si c’est l’gros qui pense ou quoi, y a eu un paquet d’varech poisseux et lourd comme ton père qu’fait splouch sur l’pauvre Colm. Mais ça j’y prête pas attention, pis y a Geeze qu’s’occupe de lui d’toute façon. Où c’qu’il était d’ailleurs pendant tout c’temps, lui ? ’dra qu’j’y cause plus tard… Bref. Un mast’arpion dans l’ciel. Et des étoiles qui m’poussent dans les globuleux. Des vraies qui brillent. C’pas d’la crasse qu’y a sous la s’melle d’Titan, non non.

            [Santa] Vingt mille lieues jusqu'au centre de la terre, part 2.  Oz_foo10

            Direct jle sais, ça. Et jsais aussi qu’ça aura pas échappé à l’autre des gusses que jsuis sûr qu’il aime le pognon pour en avoir chassé avec lui dans l’passé. Jack ouais. J’l’alpague sous l’manteau. On a l’temps, c’est prévu avec les scénaristes.

            T’sais quoi mon Jack ? Sais pas c’qu’y a vraiment dans les mines d’l’Archipel, là, mais même si on y trouvait keud semblerait bien qu’Dame Fortune veuille qu’j’aie les moyens d’te payer l’paquet d’Goa quand même. T’la vois la carte, là ? Ca t’parle ?


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            Moi et les cartes, Cap'... Mais y a un truc qu'je sais: les dessins bien obscures ramènent des trésors bien mastocs!

            C't'un vieux type qu'm'avait bavé ça. Un truandeur d'première. P't'être l'seul truc vrai qu'il ait balancé c'soir là. Mais on va laisser les souvenirs derrière. Pour l'instant. Parce qu'on a un problème d'la taille d'un giga pied sur l'moment. Et même si les braillages du GEANT annonce un chang'ment, j'suis quand même pas rassuré. On sait jamais. L'type pourrait glisser sur une épave. Qui trainerait dans l'fond. Et nous on l'rejoindrait. Le fond. C'serait une bête mort. Arf!

            Alors qu'le panard siège toujours au zénith, j'braque l'gouv'. 'Stoire qu'on soit plus dans la ligne d'chute. Les vagues sont toujours sauvages. Le job est rude. La barre rame bien. On a bien fait d'pimper les rafiots. J'me dit. Sur la barque, ça s'affaire. Tout l'monde s'bouge. Personne veut couler.

            Et l'GEANT, toujours en suspend. Le truc qu'il a bavé m'reste en tête. J'me d'mande si la bestiole était sérieuse. L'aider? Nous? Jouable. La bête doit avoir un potentiel destruction plutôt sympa. Si on pouvait l'estampiller Saigneurs, moi j'dis, ça aurait d'la gueule. Alors j'fais à Tahar:

            Cap', tu t'sens d'galvaniser la bête? Toute seule comme ça, elle doit chercher des copains. Et t'as l'talent des discours.

            Puis, t'nant bien le cap, j'check le Walt'.

            Mecton, si l'boss convainc pas, faudra êt'prêt à grimper l'monstro. Si t'as des idée sur la façon d'faire pour crever une montagne, hésite pas à faire partager!



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            Tout ce qui répondit à Jack fut le son du vent soufflant sur le pont de la Santa Roja. Walters était bien incapable de répondre, occupé comme il était. Tout son attention était focaliser sur l'objectif qu'il s'était mis en tête. Son manteau flottait doucement dans les courants d'air, et les occupants de la goélette qui auraient voulu se tourner vers son propriétaire auraient vite compris qu'il était inutile d'attendre une quelconque réponse pour la simple raison qu'un manteau vide suspendu à un mât ne vous dira pas grand chose.

            Walters est, comme dit au dessus, bien occupé. Son objectif, qui focalise toute son attention, se trouve plusieurs mètres au dessus de lui. Au bout de la corde à laquelle il est suspendu se trouve un pied monstrueux qui n'a d'égal que l'odeur qu'il dégage. C'est tout du moins ce qu'en pense le borgne qui, ne voyant pas d'initiative de la part de ses coéquipiers pour approcher le géant sorti des abîmes afin de lui dire que ce n'est pas très gentil de vouloir écraser les gens sur leur bateau ou de leur faire renverser du vin sur leurs manteaux décida de se sortir les pouces des poches. Il avait donc accroché sa veste souillée au mât, attrapé la bouteille refusée par Tahar un moment plus tôt pour lui attacher une corde et avait balancé ce grappin improvisé sur le pied de la créature au moment où elle avait fait émerger un pied de l'océan. Il atteignait maintenant son but et se hissait tant bien que mal sur les écailles du wotan.
            Ignorant tant bien que mal l'odeur pestillencielle de ce corps passant le plus clair de son temps sous l'eau, Walters estima qu'il devait encore escalader un morceau du monstre s'il voulait être entendu. Il entreprit donc de récuperer le flacon de vinasse et de le relancer afin de monter jusqu'à la cuisse, espérant aussi quitter les effluves pedestre l'entourant.
            Reconnaissons tout de même la dexterité du garçon. Il se tient sur un pied certe très grand mais néanmoins glissant et parvient lancer une corde autour d'un des gouvernails émergeant d'on ne sait quel recoin de l'abissal (joli surnom, non ?). Il faut avouer qu'il a toujours été plutôt doué pour ce genre de manoeuvre impliquant un lien d'une quelconque nature relier à un objet quelconque. Il aurait d'ailleurs pu développer ce don plus profondément si on ne l'avait pas découragé très vite alors qu'il se faisait des amis à l'aide d'un lasso.
            Une fois la cuisse atteinte, certainement grâce à l'immobilité du monstre sur lequel il grimpe, le bosco s'accrocha solidement come il pouvait avec ce qu'il pouvait, et tenta d'établir un contact avec la créature. Il prit donc une grande inspiration (pas trop désagréable: l'odeur au niveau de la taille lui paraissait aussi agréable qu'un champ fleuri en comparaison à celle des pieds) et dit d'une seule traite:

            "HOOOOOOOY !? T'AS LES CHOUX-FLEURS ASSEZ OUVERTS OU BIEN FAUT QUE JE MONTE ENCORE UN BOUT POUR QUE T'ARRIVES À CAPTER C'QUE J'DIS ?!"

            Pas vraiment certain d'avoir attiré l'attnetion du mastodonte, Walters continua de grimper tant bien que mal au pagne de l'abissal (ouais, moi j'aime bien). Il savait que plus il monterait mieux il pourrait être compris. Il ne prévoyait pas de sortir les poings, tout du moins pas encore, mais avait remarqué une certaine difficulté du machin en ce qui concerne la communication inter-espèce et était bien motivé à lui donner un coup de main dans ce domaine. Quelques mètres plus haut, il fit une deuxième tentative.

            "J'AURAIS TROIS-QUATRE MOTS À TE DIRE EN CE QUI CONCERNE LA POLITESSE MAIQUE !! TU VIENS DE FLINGUER MON MANTAL ET J'TROUVE PAS QU'UN PARDON T'ECORCHERAIT LA GUEULE TANT QUE CA !!"
              L’Jack a l’air décidé à m’envoyer là-haut d’t’façon. Et avec l’Walt qu’fait dans l’initiative risquée, j’me sens acculé. Grimper sur la zone gesticulaire d’un masta-man qui à coup sûr connaît ni Dave l’chanteur ni Dadan la famille d’bandits d’East… l’est sacrément burné c’gamin. Mais moi aussi. Alors jfais signe à mon cher s’cond qu’ouais jsuis okay pour un mega discours of the dead. Pas qu’j’veuille spécialement m’faire un pote du loustic, mais faut avouer qu’si par hasard y s’sent vraiment tout seul au milieu des flots, l’avoir à nos côtés peut permettre de défoncer pas mal d’obstacles en cas d’besoin. L’idée a d’quoi faire sourire, donc jsouris. Aucune idée encore de c’que jvais bien pouvoir baver, par contre, mais j’pas bien l’temps d’faire un brouillon en deux parties et deux sous-parties.

              Okay mon Jack. Et si dans un an et un jour jsuis pas r'venu, la Santa est à toi. Hinhin, allez, balance quand t'es ready.

              4, 3, 2, 1, Envol.

              Tout l’monde peut pas dire ça, mais j’ai déjà volé dans ma vie, moi. Volé dans l’ciel jveux dire. Deux fois déjà, qu’j’ai fait ça. Une fois c’tait y a longtemps, et j’tais sur un bateau qui s’occupait d’planer pour moi. L’aut’ fois c’tait y a pas si longtemps qu’ça, avec c’gamin sur c’t’île chelou. Et j’avais des putains d’vraies ailes qu’m’avaient poussé pour l’occaz. Là, j’ai rien. Du coup, ça a beau durer pas longtemps, j’aime pas la sensation. Pas du tout. M’enfin. L’Jack a pris du biceps on dirait, m’a bien lancé comme y faut. Jvais direct là où il a visé. L’éclanche du père poisson.

              C’pas que la classe mais j’t’avoue, jmanque de m’casser la gueule. Pas qu’j’aie l’vertige mais ça glisse foutrement là-haut. Reus’ment qu’il a la couenne pas régulière et pleine d’coraux incrustés. Et les épaules d’Nötr, le bossu d’Dam. Jtrouve à m’accrocher sur l’plat presque au niveau d’sa tête. Limite jsuis plus haut qu’ses yeux. Et, surtout, j’ai toutes ses esgourdes pour moi. La vue vers l’lointain aussi, mais hélas jpeux ’core une fois pas trop prendre le temps d’repérer les environs. Rapport qu’ça s’fait pas quand t’es d’bout sur l’épaule d’un inconnu, tsais. On est civilisé ou on l’est pas. Du coup, avant qu’y cherche à nous virer avec ses palmes, moi et N’a Qu’un Œil en bas, ou qu’y décide soudain qu’l’en a marre d’avoir la guibole en l’air, direct j’le chope aux sentiments. Tchac, tchac, t’as vu ?

              Hey, mon ami ! Tu l’vois l’gars en bas qui t’fait bonjour, là ? Y s’appelle Walters. T’peux l’app’ler Willi Waller si ça t’fait plaisir... Et c’est mon pote. Comme l’gars qu’m’a lancé jusqu’à toi, t’as vu. Lui c’est Jack, un chouette bonhomme qu’t’aimeras bien. Pis là sous l’tas d’algues, t’as le ptit Colm, et à côté avec les hachettes t’as Geese le clown d’service. Et tous ces gens-là c’est les copains d’moi-même, Tahar d’mon ptit nom que jme prénomme. On est comme une ptite famille, t’sais. Et, euh…

              Magot direct ou pas magot direct ? Mh. Enchaîner, en tout cas. Au pire ça donnera du temps à Walt pour grimper jusqu’à des parties d’corps où y peut faire du dégât si b’soin.

              … T’vois mon gars, ça s’fait pas trop d’essayer d’écraser les ptites familles comme la nôtre sans leur d’mander leur avis. Nous en plus on a ptet pas l’air mais on est généreux, l’cœur sur la main et t’jours prêts à aider, ouais. T’l’as pas trouvé l’trésor d’ton peton jparie, hein ? T’srais pas ici autrement, vu qu’ça pointe vers une île qu’est pas dans l’coin… Jveux pas avoir l’air d’saisir l’occaz, et j’ai des trucs à faire ici avant, mais on peut t’y emm’ner stu veux. Allez, ça t’dit pas un peu d’compagnie ? Un grand gaillard comme toi, tout seul sur les océans d’puis chais pas combien d’temps, ç’doit t’manquer nah ?

              Jlaisse un ptit silence. J’ai pas mal bavé mine de rien, et jcrois m’souv’nir qu’faut leur laisser l’temps aux zigues d’son espèce. Pour tout intégrer à la conversature. J’en profite pour aviser une putain d’déferlante qui s’abat au loin sur une terre qu’nous cachaient et les vagues et la masta silhouette d’Enorme-guy. L’Archipel. On y était bordel. Une putain d’déferlante avec un putain d’galion tout en haut. MON putain d’galion. Rahhhh- Arf, pas l’temps d’voir le naufrage s’faire, jsens comme un muscle qui s’contracte là où jsuis. Et l’ail’ron qui lui sert d’barbe s’met à frétiller. Bon signe ? Mauvais signe ? Une seule façon d’le savoir, hein. T’t’en doutes. L’invitation, la vraie.

              Allez, jte serre pas la patte mais on est okay, big guy ? Toi et nous, pour un bout ?

              Paie ta rime, gars. Poète jusqu’au bout l’Tahar.


              [Santa] Vingt mille lieues jusqu'au centre de la terre, part 2.  661875SignTahar
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              C’était l’invasion des David chez notre Goliath, le premier à l’entre-jambe et le second sur la bosse frontale. Pour le petit grimpeur, il serait de bon de prier sainte mère des baleines pour qu’aucune Wotan de quarante-pieds ne déboule pour exciter le braquemart et expulser le morbac. Pour l’albatros, il valait mieux que la débilité chronique des géants ne soit pas si récurrente et qu’Oz n’ait pas à se gratter la caboche pour jouir de sa réflexion.

              Dans la vie, il est possible de faire son trou et s’enterrer bien au fond jusqu’à ce que la grande cape noire de la faucheuse vous recouvre ou bien d’être au premier plan de sa propre histoire et de se faire finalement recouvrir quoi qu’il arrive. Pour le coup, les zouaves qui venaient de l’accoster avaient fait le choix d’être acteurs et non pas spectateurs. En plus, ils savaient lire.

              Reef avait toujours la patte en l’air, le regard pointant vers le ciel, cherchant à loucher pour regarder les deux pirates et ce n’était pas chose facile. La scène aurait viré en combat si les étrangers étaient des Marines, mais la vie du géant avait de bonnes raisons de changer, encore que la décision ne lui appartenait pas. Il fallait LUI en parler, LUI demander, à LUI.

              Sa barbe écailleuse frétilla, ce qui ne manqua pas d’expulser une fine pluie de gouttelettes au-dessus de l’embarcation. Junior grommela longuement, d’un bruit sourd qui raisonnait depuis son bide algueux.

              « Petits Pirates, laissez-moi le temps de LUI demander conseil …. Hem …. »

              L’eau arrivée aux genoux du géant, sans crier gare il rabaissa sa guibolle à moins d’un pet de calamars de la coque du Santa. Et se laissa tomber en arrière, comme un hippocampe mort, envoyant une sacrée vague qui allait mettre encore à mal leur navigateur. L’eau saline recouvrait la quasi-totalité du géant, ne laissant apparaitre que quelques bosses bleutées de-ci de-là, son surnom de récif prenait tout son sens. Il porta ses mains à ses esgourdes, il ne voulait plus rien entendre, il était rentré en conférence avec LUI.

              « Tu es là ???? HUM ???? »

              Une écrevisse à la longue antenne déboula lentement, paisiblement, depuis la fente auditive droite du géant et se plaça contre sa paume. C’était LUI, le plus vieux des crustacés d’Oz, son plus précieux conseiller et le plus respecté de tous.

              « Tu crois que je… Oui, mais… Ah ???? HUM ???? »

              Une minute coula comme une huitre au soleil, Oz objecta, nuança, acquiesça puis finalement ria. Attention, ce n’était pas choses courante qu’il rigole sans que Jouille l’oursin face des siennes, cinquante quatre années très exactement, le jour de la rencontre avec LUI.

              « OUAHAHAHA ! T’es sûr ? Je dois faire ça ?!?! HOM ?!?! »

              L’idée de son vieux conseillé lui plaisait follement et il manquait de péripéties lui aussi. Oz se releva, l’eau dégoulina comme si on déplaçait un océan entier et une nuée de mouettes gueula de perdre leurs rocailles pour se reposer. Le géant tirait la gueule comme ce n’est pas permis.
              Récupérant le fameux Tahar et le petit Scott dans le creux de ses paluches, les deux hommes étaient trempés jusqu’aux os. Oz se rapprocha de l’embarcation, patibulaire au combien et toisa l’ensemble des compères. On aurait entendu une baleine voler.

              « OUAAAAAAAAAAAAAAHAHAHAHAHA … T’avais raison, c’était marrant d’leur faire peur ! OUAAAAAAAAHAHAHA ----HIM ----»

              La gueule déboitée par une rangée de dents, un sourire aussi ridé qu’une mère supérieur qui prend sa cuite, le Wotan avait fait une BLAGUE. Pis une nouvelle petite assonance en fin de phrase en guise de rire, complétant ainsi les voyelles de son vocabulaire de fin de phrase.

              « Oz Reef Jr, fils d’Oz Junior, Petit-fils d’Oz Senior, je serais heureux de vous suivre si vous savez me mener là où mon papa l’a écrit ! … Mais laissez-moi vous présenter mes amis, là c’est Jouille, c’est un comique, là c’est Prince Star et Peach Star, deux sacrés bavards, là c’est RedPik… »

              C’est ainsi que le Géant allait leur parler plus de vingt minutes pour présenter ses 54 compères tout en marchant aux cotés du bateau des saigneurs. Ses nouveaux… Pote’ à’ Oz ?




              !!!! HAN !!!!   ►  Affirmation/Rage

              .... HEM .....  Doute/Gêne

              ???? HUM ????
              ►  Interrogation/Surprise

              ?!?! HOM ?!?!
               ►  Incompréhension/Hésitation
                La jambe, comme l'temps, sont suspendus. Y pendent dans l'univers. Walter, endiablé, parait minus. Tahar, ze boss, parait plus. L'est plus là. Trop loin. Pour mes mires. C'qui s'palabrent là haut? No sè. C'est l'secret des dieux.

                Moi, pauv'mortel, j'platide à mort. Niveau sol. Sur la flotte. Aux prises avec l'quotidien. Ses p'tits accrocs. Style des vages d'la taille de... Des vagues dignes de c'nom. J'me dis, tant qu'rien n'bouge, qu'en haut et en bas, c'est vach'ment différent. Tout l'monde s'en doute. Ouais. Mais là j'conceptualise. J'imagine A MORT! Eux. La haut. Dans l'clinquant d'la boule jaune. Baigné d'chaleur et d'aventures. Bavant avec la bête. Politique, social, grande conversation. Et moi. En bas. A bouffer l'crachin. Par chiade. Qu'me gèle les os et m'crame la peau. Battu par l'roulis d'une mer qu'aime pas qu'on l'envahisse. Ombré par le mastoc qui la squatte.

                Ouais y a deux vitesse. Et j'me dit. J'me dit :Mecton! En bas ça a quand même d'la gueule! Un monde qui m'sied mec.

                C'est là qu'tout r'prend. Qu'le temps r'part. Et qu'la jambe démarre sa chute. Très vite. Trop.

                La patte s'écrase. Les flots tempêtent. Fuient l'panard. Moi j'braque. Un tour. Deux. Et une masta vague s'abat sur ma tronche. J'ai juste le temps d'fermer les globuleux. L'eau salée m'envahit l'bec. Le pif. Elle part. J'respire grand. Et rouvre les mires. Droit sur un tableau d'dingue!
                L'GEANT r'joins les vivants. Le bas. De toute sa masse. Sans pincette. Et l'bruit en est fracassant. La mer en est plus une. Autours, c'est la force à l'état pur. L'hostilité suprême, universelle. Et sans concession. C'sont toutes mes facultés qu'j'dois déployer pour y avoir ma place. A éviter tourbillons et lames d'eau. J'ai l'impression d'mourir mille morts. Et d'les éviter sans savoir comment. Mais j'suis pas au bout d'mes peines.

                La bête s'immerge presque totalement dans l'bouillon. Elle prend ses aises. qui s'traduise sur ma superbe coque de noix par des emmerdes. L'Santa Roja monte au zénith. Sur une vague d'la taille d'un mont. Un gros mont. Un mont-stro! D'ici, j'vois l'étendu. L'crane d'la bestiole qui dépasse. Une 'tite île nue. Au milieu des enfers. Des courants démentiels. Du roulis, du ressac, et des remous. Réellement flippant. Héhé. Mais Jack tiens bon. Jack se bat plus avec la mer. Il l'épouse. La caresse comme si elle était une femme hystérique. Comme si elle était une femme tout court donc. Le navire se heurte plus aux grandes eaux. Il les lèche. Prenant d'la vitesse sur une chute, il s'en sert pour passer le mont suivant. On s'habitue à tout. et m'est avis qu'si l'Cap' fait bien son boulot, j'vais d'voir sérieusement m'y faire. Au chaos. Aux vagues folles. Au courant dingue. Parce que le GEANT ne montra pas sur l'pont. Pour sur. Il sera derrière. Devant. Sur l'coté. Au choix. Mais sur l'fond, aucune différence. Faudra naviguer avec, pas contre. Héhé.

                J'profite d'un vague calme pour allumer une tige. Calme on s'entend. Les enfers sont devenu la dèche. Évolution. Certes... Une clope donc. Mais pas d'chance. C'est l'moment qu'trouve le monstre pour r'pointé vers le clinquant. La bête r'monte d'tout son long. Et déchaine d'plus belle l'océan déchainé. ... 'Tain. A bien y r'gardé, l'masta héberge des mouettes sur sa gueule. Des vrais. Avec plumes. ... Et doit pas y avoir qu'ça. Doit grouiller d'copain l'animal. Parfait. Si nous r'joins, on pourra bouffer sa faune. En cas d'coup dur. Mais j'arrête d'penser. Pas l'temps! Un tourbillon d'la taille d'l'ego d'Tahar s'fait à une d'mi-lieue du Santa. A peine l'temps d'braquer. D'geuler à Colm d'lacher la voilure principale. D'brailler à Geez de s'bouger l'train pour nous sortir dl'a. R'venir à la barre. Et voir qu'on passe à trois pouces! ... T'fais pas aspirer.T'fais pas aspirer... Merde! L'tourbillon nous aspire. Arf. Quelle surprise. Boarf... Puis merde. C'est la vie. Ce sera ma fin. Mort au boulot. En navigo. Face à un GEANT . Pas mal pour un gamin qu'avait rien. Pas mal... Il me reste plus qu'à attendre. J'mate le Colm. L'a l'air terrifié. C'est inéluctable. Le Geez? Tranquille. Fais des blagues à lui-même. Et j'grelote. Commence à faire froid. ...? Pourquoi y a d'l'ombre tout à coup. J'tourne la trogne! Haaaaaaaaaaaa!

                « Oz Reef Jr, fils d’Oz Junior, Petit-fils d’Oz Senior, je serais heureux de vous suivre si vous savez me mener là où mon papa l’a écrit ! … Mais laissez-moi vous présenter mes amis, là c’est Jouille, c’est un comique, là c’est Prince Star et Peach Star, deux sacrés bavards, là c’est RedPik… »


                La tronche du monstre est à moins d'un quart d'lieue. Et pour un masta d'ce gabarit, c'est pas loin! En gros plan y fout bien les boules. Avec ses dents d'la taille d'une maison. Et pas que ça! Son haleine est un putain d'ouragan. Ça tonne tellement fort qu'le Santa fait un bond! Soufflé qu'il est! Soufflé par du vent d'bec! La coq d'noix quitte l'tourbillon! ... merde, j'ai été sauvé par l'haleine d'un type! Haha! Y a de quoi s'bidonner. Suis plié sur l'pont. En deux, quatre, cinq, douze. Rire. Héhé. Sur la main ouverte du Oz, puisque c'est son nom, j'vois les deux compères. Z'ont l'air... soulagé? exténué? Flotté à mort? J'sais pas trop... Mais en tout cas, y sont vivants. Tous les deux. Et maintenant, nous sommes quatre! J'entends l'Cap' braillé un truc genre:

                On dit qu'c'est pas la taille qui compte, mais la façon dont on l'utilise. Tu connais l'île verte, Oz Reef Jr. ?

                Héhé toujours l'mot pour rire le Cap'. Y m'fait un signe. J'fais signe aux deux autres. L'message est clair. Direction la terre verte. Au milieu des remous d'Oz. Que je commence à bien appréhender. Entouré des bruits d'notre nouveau compère, qui "parle". Suis content d'être en bas. Ça à l'air rasoir à écouter. L'soleil commence à décliner. Les étoiles apparaissent. Parfait. J'aime bien les étoiles. Sont plus fiables que ces saloperies de cartes illisibles.

                On s'ra là bas d'ici la nuit. La nuit totale.

                Que j'gueule. Héhé. En avant mauvaise troupe!
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                De son côté, Watlers se dit que de continuer sur ses lancés de bouteilles n'est pas la meilleures des idées qu'il soit. Le prochain point d'accroche se trouvant bien au delà de sa portée, il lui faut vite trouver une nouvelle astuce. Le boss, en revanche, prend le raccourci fusée pour le doubler, que du cheat ! Et avec ça il arrive à ramener le bleu marin à la réalité et du coup il se la pose sa jambe, ce qui ne laisse pas des masses formdables de temps au bosco d'l'équipe pour la trouver son astuce.
                Contraint à se laisser pendre après les morceau d'algues formant le pagne du wotan. Autant dire que pour s'accrocher, il existe mieux dans le monde que des végétaux humides et glissants, alors quand votre but est de prendre de l'altitude, un coup de pied dans l'arrière-train pourait être nettement plus efficace. Etonnament, le borgne ne s'en sort pas trop mal, à croire que de redesccendre de trois mètres tous les deux qu'il grimpe est pour lui un challenge à ne pas refuser, l'optique du défi lui donnant littéralement des ailes. Il arrive finalement à atteindre une région semblant plus calcaire qu'organique. Bien meilleur terrain de grimpe si vous voulez savoir. L'ascention du jeune Scott prend directement une toute autre allure, une allure allant bon train même. Jusqu'au moment où le monde entier bascule autours d'un centre de rotation inconnu au bataillon. Le borgne sent ses pieds s'envoler, le morceau de récif auquel il s'accroche tente de lui échapper et y parvient. Si bien qu'il se retrouve très vite en suspention dans les airs, Enfin, en chute libre plutôt. Il a à peine le temps de voir le Tahar le survoler avant de plonger dans l'océan.
                S'ensuit alors un véritable ballet de petites bulles créant une sorte de créature blanche et éphémère danssant autours de Walters. Ce dernier apprécie, d'ailleurs, ça le chatouille un peu partout et il se sent comme un peu suspendu dans un autre monde. Un monde où il ne peut pas respirer, et où le haut n'est pas très bien définit. Les courants l'emportent et jouent avec lui et il se trouve un peu débousollé. Il voit toutefois une seconde créature blanche apparaitre au loin, entourant un être beaucoup plus sombre. Il parvient à reconnaitre Tahar et décide de s'approcher de lui tant bien que mal alors que l'air commence à se faire rare dans ses poumons. Son instinct lui dicte de quitter ce monde auquel il n'appartient pas et de rejoindre coute que coute la surface. Il accroche son capichef en passant et arrive à rejoindre le royaume des mouettes: l'oxygène fait son grand retour dans ses poumons, on ne l'emerera pas de si tôt.

                L'abyssal a, quand à lui, quasiment disparu. Seules quelques parties de son corps émergent ça et là, à quelques mètre du point de chute des deux pirates. Laissant Tahar se débrouiller (il est grand non ?), Walters nage vers la plus proche avant de se sentir emporter par un nouveau courant. Puis, soudainement, plus rien, si ce n'est que la surface rugueuse de la paume du wotan. Il parle, il répond, il compren. Chouette non ? Il a d'ailleurs montré une partie de son monde au borgne, et ce dernier lui en est reconnaissant. Au diable le manteau, c'est qui tes poteaux ? Les noms entrent par une oreille et ressortent par l'autre. À quoi bon connaitre le nom d'un oursin ? Le crustacé n'est pas une langue connue donc aucun scrupule à ne pas s'en souvenir. Seules les deux lettres du nom du monstres s'accrochent dans l'esprit chaotique du borgne: Oz tu es, Oz tu seras.
                Et Walt' reste là à se fendre la poire en écoutant la drole de voix de son nouveau copain. Plus encore, il s'y met aussi. Décrivant avec le même entrain que le Récif les différents membre des Saigneurs: Hope la belle cuisinière, Jack le second, Miss Miso la dame qu'on ne sait pas ce qu'elle fait là, Alex le toub' cinglé pas net, Noah la brute et Tahar le tueur, tous y passent. Sauf sa propre personne, il n'est pas à l'aise avec l'auto-description le Scott, ou alors il oublie simplement qu'il existe, mais c'est pas important non ? Ce qui est important, c'est les gens qu'on aime...