[FB] Les ennemis de mes ennemis... peuvent parfois ressembler à des amis [PV Red]

L'église de Manée, un des centre religieux les plus connut des Blues. Paradoxalement, c'était aussi le centre le plus aimé par la mafia pour organiser ses diverses opérations de contrebande. Après tout, qui pourrait penser que tout ces hommes respactables, riches, et dans leur tenu du dimanche venait à la masse juste pour ouvoir échanger des plans maritimes, des listes d'itinéraire, et les quotes des différentes marchandises vendues au marché noir?

Surement pas la plupart des prêtres de la ville, qui se félicitaient tous les dimanches de faire des messes dans une église comblée.

TnT éclata de rire en y pensant. La capacité de l'être humains de se mentir à lui même était sans doute la chose la plus drôle de l'univers. Manuel lui répétait toujours : "dans la vrai rue, si tu promène un chien qui a son os à la bouche et que tu dis aux passants que tu promène un lapin nain, ils lui offriront une carotte". Il avait beaucoup de défauts, mais il fallait lui reconnaitre une chose, il avait une vision du monde qui faisait de lui un dirigeant né.

Le garçon prit une bouffée de sa cigarette, et détourna le regard du bâtiment religieux. La place était vide à l'heure actuelle. Il ne pourrait pas louper son correspondant. D'ici quelques minutes, les cloches sonneraient, et la place serait à nouveau pleine de monde. Tous les dimanches c'était ainsi. La fin de la messe sonnait le début de la reprise d'activité de la cité. Même les oiseaux venant régulièrement cherché quelques miettes sur le parvis de l'église semblaient le faire timidement, et avec énormément de respect pour le lieu de prière. Heureusement pour leurs entreprises, aucun Tempiesta n'avait été éduqué dans le respect de la religion en elle-même, et tous les membres de la famille qu'ils soient mafieux, commerciaux, où bénévols dans un centre d'aide aux orphelins, avaient apprit à utiliser la foi à leur avantage.

Dans le cas de Timuthé, la messe avait été le moment des négociations avec le gouvernement.

Cela faisait maintenant un mois que régulièrement, il prenait contact avec un agent ou un autre. Un mois durant lequel, jour après jour, il avait négocier, discuter, et prouver qu'il était digne de confiance. Le deal était simple, aux yeux du monde, il serait le redoutable TnT Tempiesta, criminel renommé, ennemis du gouvernement, et dirigeant de la mafia. Officieusement, il serait une des plus redoutables armes de l'union des rois. Son rôle serait d'infiltrer et de démanteler un par un tous les réseaux représentant une menace mondiale. Il serait la main gauche du gouvernement, un ennemis chargé de le protéger plus efficacement que ce que ne le pourrait n'importe quel amis.

Bien sur, on lui avait mentionner le Cipher Pol, on avait même mentionner des organisations plus sombres encore qui étaient capable de faire ce pour quoi il se proposait. Cependant, il avait jouer sa dernière carte, sans doute celle qui lui avait permis de convaincre ses interlocuteurs : le statut d'ennemis du gouvernement. Tout était bénéfique pour ceux qui règnaient sur le monde. Tout d'abord ils auraient les informations nécessaires à la destruction et la capture de groupes révolutionnaire, pirates ou simplement criminel, voir parfois les groupes se feraient détruire d'eux même. Ensuite, leur plus grande source d'information se comportant comme leur ennemis, elle aurait la marine et la plupart des agents gouvernementaux sur le dos, il serait donc très simple de ne plus fermer les yeux sur ses magouilles, et de le neutraliser.

On lui avait donné rendez-vous pour montrer la preuve de sa bonne fois. Il allait les aider, et ainsi se placer dans une situation délicate vis-à-vis de la mafia.

Manuel appelait ça "un as de pique dans une partie d'échec". L'action nétait pas forcément utile, mais politiquement, elle était rassurante, et elle donnait l'impression qu'on avait un bonus permettant de gagner la partie.

TnT jeta le mégot, et chercha dans sa poche son paquet. Il leva les yeux vers l'horloge de l'église. Il était 10 h 45. Il l'ignorait encore, mais dans pécisément 8 mois et 8 heures, il rentrerais attaquerait la ville avec Unwin Vail pour voler l'horlogerie. Il retira une des cigarettes de son paquet. Il en restait 8. Quand il y repenserais un an plus tard, il y verrait un étrange clin d'oeil que lui avait fait les probabilités.

En horlogerie, il aimait à appeler ça un point fixe à changement d'effets. C'était une situation où tous les engrenages du mécanisme avait la même configuration, et généralement, dans ses jouets, c'était les moments qu'il aimait pariculièrement programmé de tel sorte que tout ce qui se passerait après changerais profondément la structure du système.

Dans le cas présent, la mise en route du système n'aller pas tarder. Dans précisément 15 minutes, les mafieux sortiraient pour vaquer à leurs occupations. D'ici là, il aurait brieffer plus en détails l'agent avec qui il entrerait en contact sur le fonctionnement de leur cible du jour. Si ses calculs étaient exact, et si les engrenages de son plan fonctionnaient comme il l'attendait, d'ici 5 heures, dans le pire des cas, Manuel perdrait une importante source de revenu, et une partie de sa crédibilité.

Le mafieux ferma les yeux, et revisualisa l'intégralité de son plan. Il était tellement concentré qu'il en oublia le gout de sa clope, l'odeur du tabac, et la sensation du vent sur son visage.

Il revoyait petit à petit tous les engrenages du mécanisme, les système de dérivation primaire et secondaire et tertaire, les points de blocage, et les conséquences des mouvements de chaque poulie.

C'était ironique, même quand il réfléchissait, il le faisait via son double code, celui avec lequel il concevait ses inventions, ses plans, et tout ce qui le concernait. Pourquoi deux codes? Oh... Il avait une excellente raison d'en prévoir deux, en fait il essayait même d'en établir un troisième sur un schéma similaire. Mais malheureusement, celui qui pourrait être capable de comprendre ses raisons n'était pas encore né.

Un mouvement sur la place attira son attention.

Il rouvrit les yeux.

Son contact était là.

Les dernières pièces de l'engrenage étaient sur le point d'être greffées au système final.
    Pour l’agent Red la mission du jour à une signification précise. Et ce n’est pas très bon.
    Quand on bosse pour le Cypher Pol on peut classifier les missions en trois grandes catégories. D’abord il y a les missions blanches, les plus prestigieuses, les plus officielles. Jouer les gardes du corps des gros pontes du gouvernement, soutenir les opérations de la marine, convoyer des prisonniers dangereux ou exécuter officiellement des pirates connus. Les agents qui en sont chargés son les chouchous du Cypher Pol. Ils présentent bien, montent rapidement en grades et en côtoyant les grands de ce monde ils sont souvent appelés à occuper les fonctions les plus hautes…
    Ensuite il y a les missions grises, toutes ces missions qui sont le pain quotidien des agents Cypher, tous ces agissements dans l’ombre dont le public parle à voix basse mais ignore les détails. Renseignement, espionnage, sabotage, lutte contre les révolutionnaires, les pirates et toutes sortes d’ennemis du gouvernement…
    Et puis il y a les missions noires. Ces missions dont tout le monde doit ignorer l’existence, Gouvernement et Marine compris. Les opérations les plus sombres du Cypher Pol. De pauvres civils à éliminer avant de faire porter le chapeau à la révolution ? Mission noire. Un Tenryuubito qui a un sale boulot à effectuer ? Mission noire. Une alliance avec un pirate ? Le sabotage de projets de la marine ? L’utilisation des ressources militaires à des fins privées… Missions noires.
    Quand un agent commence à bosser la dedans il n’en sort plus et il en apprend vite beaucoup. Souvent trop. Et pour un agent qui en sait trop il n’y a que deux portes de sorties, Celle du haut, dans un des bureaux des directeurs du Cypher Pol, la main posée sur des dizaines de dossier secrets qui le rendent intouchable. Ou celle du bas, son nom rejoignant celle de tous les autres agents sur la très longue liste des disparus en mission…

    Depuis quelques temps Red fait un peu trop de missions noires à son gout. Un peu trop de briefings qui finissent par « si vous vous faites prendre nous nierons avoir connaissance de vos activités ». Il a de plus en plus de mal à se défaire de cette impression persistante et désagréable de n’être qu’un pion sacrifiable un peu trop prés du trou…
    L’impression qu’il est peut être temps de se prévoir un point de chute, temps de se préparer une porte de sortie annexe, une qui ne mène pas sur le tableau de l’entrée…
    Temps de se consacrer à la mission du jour…Une mission qui sent les ennuis à plein nez. Encore plus que d'habitude. Entre les ordres qui ne viennent pas du chef du CP5 mais directement de plus haut... Plus haut que le Cypher Pol... ça ne fait pas beaucoup de monde. Et un boulot qui consiste à épauler et conseiller un jeune chef mafieux à se tailler son propre empire...

    Alors qu’il avance vers l’église de Manée Red refait un point rapide sur l’homme qu’il va rencontrer et sur le travail qu’on lui a confié. Rejoindre, soutenir et obéir à Timuthée N Tempiesta. Frère cadet de Don CarboPizza et étoile montante d’une des grandes familles mafieuses des blues. Un ado à l’intelligence aussi complexe et dangereuse que les mécanismes de ses bombes. Un ado qui venait de passer un pacte d’égal à égal avec le gouvernement mondial et qui venait d’obtenir la bénédiction et le soutien de celui-ci pour s’emparer du contrôle des familles mafieuses du globe…
    Un ado a ne pas prendre à la légère et dont il pourrait être très profitable de s’attirer les bonnes grâces.

    Red vérifie une dernière fois le costume qu’il a acheté pour l’occasion, puis rejoint le porche de l’église ou il localise rapidement le garçon qui l’attend. Albinos, un costume strict constatant avec une mise aussi décontracté que possible … Impossible de confondre TNT avec quiconque.
    Red s’approche à pas mesurés, attentif à ne pas s’attirer la méfiance de son nouveau patron. Il s’arrête à trois mètres et le salue respectueusement d’une inclinaison du buste, main droite sur la poitrine.

    -Agent Red, à votre service Don Tempiesta…
      On dit qu'un grain de sable bien placé pourrait changer la structure économique du monde, pour peut qu'on le place au bon endroit dans l'horloge. Imaginez un peu ce qu'il se passerait si c'était un engrenage deffectueux ou inaproprié que l'on plaçait au mauvais endroit.

      C'était là le plus gros risque qu'avait prit le garçon en acceptant de travailler avec un agent. La plupart du temps, même s'ils appréciaient la finnesse, les hommes du gouvernement, habitués qu'ils étaient à diriger, avait une certaine tendance à devenir arrogants, sur d'eux, tyrannique, et hyppocrites. Le dénommé Red, comme il s'était présenté semblait bien plus fin que cela, à en juger par son attitude.

      Habillé sur son trente et un, utilisant les appellations connus dans la mafia, montrant même le respect à la manière de ceux venant demander service, il maitrisait sans doute son sujet. C'était a n'en pas douté un homme d'expérience dans la pègre, ou bien quelqu'un qui savait tout calculer. Derrière ce respect, il pouvait cependant y avoir plusieurs choses, chacune impliquant de nombreuses conséquences sur les plans du jeune homme. Il lui fallait déterminer la forme de la pièce avant d'adapter la structure du mécanisme.

      Et le temps n'allait pas l'attendre...

      Une nouvelle bouffé de sa cigarette, une expulsion de fummée, et il s'avança, juste assez pour être à côté de l'agent gouvernemental. La promiscuité avait des effets très variés sur les individus, et ils révélaient beaucoup de choses sur eux, bien plus qu'ils ne pourraient le croire.

      Garde tes flagorneries pour ton boss ou pour les poulettes. A tes yeux, je suis, au mieux, un collaborateur temporaire qui te donnera l'occasion de lécher les pompes de tes supérieurs. Appelle moi TnT, comme tout le monde.

      Après cette réplique, le garçon fit deux pas en avant. Il veilla à avoir l'air d'ignorer totalement la réaction de son interlocuteur.

      Il garda son attitude manifestement désinvolte, fumant doucement faisant des clin d'oeils à cette jeune fille qui passait, ou chassant un pigeon qui venait picorer trop prêt de ses pieds. Manuel lui avait apprit que l'art de parler résidait principalement dans l'art de savoir garder le silence au moment opportun. Cela avait l'air paradoxal, mais le jeune faiseur de jouets avait très bien assimilé cette idée. En horlogerie, l'état de pause était un état où de très nombreuses choses pouvaient se passer.

      Un coup d'oeil à l'horloge de l'église plus tard, il se retourna vers l'agent et lui expliqua la situation, rien de superflue, pas de détails inutiles, on rentrait direct dans le vif du sujet. C'était comme ça qu'on écrivait l'histoire.

      Dans quelques minutes, mes "confrères" vont sortir de l'église pour vaquer à leurs occupations. Comme d'habitude, les familles Tattaglia, Corleon et Bovino vont réunir leurs hommes et lancer leurs opérations de contrebande. Corleon et Bovino sont très puissants et dangereux, Don Carbopizza ne s'assure leur loyauté que par la peur que leur inspire Tattaglia, et ses multiples tireurs d'élite.

      Si nous arrivons à brisé le réseau de Tattaglia, nous pousserons les deux autres à faire leur propre loi, ce qui affaiblira grandement la pègre.

      Pour cela, il y a trois solutions :
      - Capturer Tattaglia, qui sera sur son navire personnel, qui transporte l'intégralité de l'argent blanchit par ses hommes, ce qui permettra de rapporter une somme considérable.
      - Briser tout son réseau de contrebande en détruisant ses navires ou en s'enparant de ses caches, ça devrait neutraliser une grande partie des ressources de la mafia dans plusieurs iles, et risque même de provoquer les soulèvements de familles mineurs
      - Provoquer ouvertement les deux autres au nom de Tattaglia, ce qui provoquera une guerre de gang incroyable, poussera surement la marine à réagir de manière un peu plus virulente et permettra de neutraliser 3 des plus grands noms de North Blue.

      A toi de voir le plus "politiquement correct".


      Une emphase sur confrère, une autre sur politiquement correct, une exposition succinte des données et la possibilité du choix à l'agent, ces trois choses combinées permettrait au garçon d'avoir toutes les informations qu'il voualit avoir sur sa pièce.

      Dès que l'homme aurait répondu, Tempiesta serait capable de mettre un nom sur ce qu'il avait entre les mains, et de complèter les différent schémas possible.

      Bien sûr, il y aurait encore des inconnues, il n'avait par exemple jamais travailler avec Bovino, et tout ce qu'il en savait, c'était de simples rumeurs. De même, il ne connaissait rien des commerces de Corleon, qui avait toujours sut maintenir un grand mystère sur ses activités. En fait, seul Tattaglia n'avait aucun mystère pour lui, pour la simple et bonne raison qu'ils étaient rentrés en même temps sous les ordres de Don Carbopizza.

      Il n'y avait que deux choses dont il était sûr concernant les 3 cibles. Ils se détestaient profondément, et se préparait en permanence au conflit qui se déclarerait inévitablement au premier signe d'hostilité ou de faiblesse d'un des deux autres. La deuxième chose, c'était qu'ils disposaient de ressources financières et humaines aux quelles tous les pparrains aspiraient.

      Il suffisait juste de choisir le bon camp.
        Red est loin d’être aussi analytique que son vis-à-vis. Mais il a fait assez d’interrogatoire pour connaitre l’importance de l’espace vital d’un individu et les multiples façons dont on peut le pousser à bout simplement en le collant d’un peu trop prés. TNT le teste, c’est normal, il s’y attendait. Alors il reste soigneusement neutre, impassible, attentif. Laissant TNT s’approcher suffisamment prés pour lui souffler sa fumée dans le visage et ne bougeant que pour pivoter et regarder dans la même direction de lui.
        D’un signe de tête il signale qu’il a entendu et noté la remarque de TNT. Il ne l’appellera plus Don Tempiesta. Et comme seuls les flagorneurs et les faux culs éprouveraient le besoin de se justifier et d’assurer TNT de leur loyauté il ne dit rien. Il sera bien temps plus tard de laisser ses actes parler pour lui.

        Puis il attend. D’expérience il sait aussi qu’il est difficile de rester sans parler à coté de quelqu’un quand on a peur, quand on est nerveux ou quand on s’apprête à mentir. Encore un test…
        Mais Red n’est pas nerveux. Alors il respecte le silence du Don et attend qu’il soit décidé à parler.

        - Tant que nous ne touchons qu’aux intérêts des familles je ne crois pas que nous ayons à nous soucier du politiquement correct…

        Comme TNT, Red imagine les plus riches familles de la mafia se déployer comme à la parade devant l’église. Evoluant en une ronde complexe tout en symboles et en sous entendus. Affichant leurs alliances, leur pouvoir, leur richesse. Il note les groupes qui s’évitent ou se rapproche, ceux dont on cherche à se rapprocher ou au contraire qu’on isole. TNT à raison, Tout est la…
        Il laisse passer quelques temps, manière de montrer que sa proposition est le fruit d’une certaine réflexion. Manière aussi de montrer que les suggestions de son nouveau partenaire sont des ordres. Red est ici pour servir.

        -Je pense que nous pourrions cumuler plusieurs options pour une attaque aux effets optimums sur les intérêts de Tattaglia et de ses confrères. D’abord frapper la tête. S’assurer de Tattaglia en personne tout en mettant la main sur le nerf de la guerre. L’argent. Une fois le Don neutralisé, lancer une opération qui pourrait être de sa main. Avec l’argent volé nous engageons des tueurs qui exécuteront le travail que Don Carbopizza a confié à Tattaglia. Se faisant passer pour ses hommes nos tueurs attaqueront les représentants des familles Corleon et Bovino. Tattaglia entre nos mains il leur sera impossible de le trouver pour lui demander des comptes. Le fait même qu’il soit disparu les incitera à penser qu’il est bien à l’origine de l’attaque. Alors ils riposteront. Attaquant les intérêts et des hommes de Tattaglia pris par surprise et dépourvu de chef…
        A ce moment la nous devrions les contacter indépendamment en prétextant avoir subi les mêmes attaques qu’eux et en proposant une alliance contre l’agresseur. Cela nous permettrait de les diriger vers les sites les moins intéressants ou les plus dangereux pour nous tout en nous assurant que nos propres hommes n’aient que ceux de Tattaglia à combattre en s’attaquant à son réseau.

        Puis vous tuerez Tattaglia et mettrez fin à l’affrontement. La famille Tattaglia sera brisé, les Corleon et les Bovino seront affaiblis et resteront vos débiteurs. Il ne tiendra qu’a vous de vous attirer leurs bonnes grâces en leur offrant les miettes les moins intéressantes de la table de Tattaglia, tout en leur rappelant que le pouvoir qu’il détenait sur eux est désormais entre vos mains.

        A ce stade des opérations, il nous faudra aussi offrir à Don Carbopizza les preuves de la culpabilité de Tattaglia dans le déclenchement de la guerre. Il n’y croira probablement pas, mais pour peu qu’on l’assure de notre soutien fidèle il laissera courir. La paix lui est bien plus rentable que la guerre. Il exigera probablement une partie de vos gains pour asseoir ses prérogatives de chef mais ça ne devrait guère aller plus loin.


        Comme TNT Red est aussi concis et direct que possible. Il sait que son statut se joue sur l’analyse qu’il propose aujourd’hui. Nul doute que TNT sait déjà ce qu’il va faire et que cette question ne sert qu’a le cerner…

        Loin au dessus d’eux les cloches de Manée se mettent à sonner. La messe est dite…
          Le visage éternellement souriant du garçon était tourné vers l'église à présent. Son interlocuteur c'était montré particulièrement impassible. Il y avait deux possibilités : soit il était réellement sans coeur, soit c'était un expert en dissimulation. L'une comme l'autre des possibilités était envisageables si on considérait le fait qu'il était sans doute un agent du Cipher Pol...

          Une nuée de pigeon s'envola lorsque les cloches de l'église sonnèrent.

          Bientôt, ils allaient devoir passé à l'accomplissement de la première partie du plan.

          Certe l'avis de l'agent avait apporté sa pièce à l'engrenage, mais l'albinos ne tenait pas particulièrement à appliquer un tel plan. Deux raisons flagrantes faisaient de l'idée de l'agent quelque chose d'ininterressant. Tout d'abord, créer un tel conflit entre les familles allait affaiblir les Corleon et les Bovino. Face à un combattant aussi talentueux et aussi bien implanté que l'était Don Carbopizza, c'était les comdamner à mort. Et s'il voulait pouvoir tirer parti de leurs compétences, il n'avait qu'un seul choix possible : réunir le plus de familles intactes que possible.
          La deuxième raison était une question qui lui semblait encore plus évidente. S'ils tuaient Tattavia, aucun membre de la mafia ne se poserait de question sur les informations qu'il pourrait donner, et donc il ne menacerait jamais la situation de son patron. Il comprenait mieux comment son frère avait put devenir si important, malgré toutes les informations qu'on pouvait obtenir sur lui quand on creusait. Aucun gouvernemental n'avait eu la jugeotte nécessaire pour garder les capturés assez longtemps en vie.

          Voilà pourquoi vous ne pourrez jamais nous avoir. Un cadavre ne peut pas balancer ses confrères. Enfermez-le à Impel Down, au moins, là, il sera utile.

          Le ton employé était volontairement condécendant. Pour avoir été envoyé prendre contact avec les familles mafieuses, Red ne devait pas être complètement idiot. La seule possibilité qu'il avait eu de penser immédiatement à liquider l'autre, c'était le formatage que faisaient les gouvernementaux, en rentrant dans la tête de leurs recrues que les méchant, fallait tous les tuer.

          N'avait-ils donc tirés aucune leçon du passé? N'avaient-ils donc pas compris que le meilleur moyen de neutraliser un ennemis du gouvernement était d'avoir des informations sur lui? Avaient-ils la moindre notion de guerre psychologique?

          Les portes de l'église s'ouvrirent, et en quelques battements de paupière, la place fut envahie.

          L'horlogerie était lancée.

          Maintenant qu'il en était là, le mafieux n'accorda pas le moindre signe d'attention à l'agent gouvernemental. Il avait repéré les long manteau noirs des membres de la famille dominante sur Manshon même. Cela voulait dire que les autres sortaient. Il ne devait pas louper son coup.

          Il rattrapa son porte monnaie, qu'une femme venait d'essayer de lui prendre en le percutant. Il n'eut pas besoin de se tourner pour sentir deux yeux se fixer sur lui au travers de longues mèches brunes. Il devina également qu'elle partit en courant quand elle le vit saluer avec un grand sourire Don Vindice. Celui-là c'était fait une réputation, en traquant la famille du dernier à s'être opposé à Don Carbopizza. Il avait fallut 2 mois pour enterrer les hommes, femmes, enfants et animaux morts qu'il avait laissé.

          Le bruit avait maintenant atteint son paroxisme.

          Les cloches sonnait, les bruits de pas se multipliaient. Les discussion commençaient, les cris des mendiants se faisaient entendre, l'odeur de centaines de corps enatssé les uns sur les autres commençait à se faire sentir : Manshon redevenait une ville vivante.

          Logiquement, Red devait être proche de lui. C'était un gouvernemental, on l'avait entrainé pour qu'il reste collé aux criminels comme deux amants le serait pour leur nuit de noce après 2 mois à plusieurs centaines de kilomètres l'un de l'autre. A cette pensé, le mafieux se raidit de manière nettement perceptible. Peut-être avait-il finit pas se persuader que la phrase "les gouvernementaux, c'est tous des tapettes" était plus littérale que ce que l'on pouvait croire...

          Un quatuor de mafieux manifestement hostile les un aux autres se présenta à sa vue. Ils étaient les derniers à sortirent de l'église.

          Le garçon s'avança vers eux, en espérant être suivit par l'agent du gouvernement.

          Dans son esprit, une roue tourna, et actionna le mouvement d'un crochet, qui agripa un ressort.

          Ces quatres hommes étaient tous plus ou moins impliqués dans son plan. Chacun d'entre eux était une pièce qu'il avait placé précautionneusement dans le circuit.

          Le plus grand était chauve, et avait un visage sombre. Il était suivit par Annabella Tattaglia, la soeur de Borsalino, qui à cette époque approchait du moment où un coup en traître provoquerait son arrestation et son enfermement dans la prison du QG de North Blue. L'homme tendit une main déformé par une très grave brulure à TnT. Il était poli, mais son regard indiquait une très grande haine vis-à-vis du bras droit de son chef, celui qui lui avait fait cette blessure, il y avait quelques mois.

          Atonio Capricelli!

          Les deux hommes suivant avaient un physique plutôt banal. Chacun avait une trentaine d'année, un crucifix en pierre autour du coup, et un regard profond qui vous donnait l'impression d'être transparant quand ils vous regardaient. La seule réelle différence entre eux était leur cevelure. Le premier était brun, et avait les cheveux mi-long, le deuxième était roux, et avait une longue queue de cheval.

          Comme à chaque fois, TnT ne put s'empêcher de constater leur ressemblance auvec son frère. Ce n'était pas pour rien qu'il se servait de leur noms autant que du sien. Aucun de ces deux là ne ferait tâche dans l'immense arbre généalogique des Tempiesta. Mais était-ce si étrange quand on savait qu'en plus de ses 14 frères et soeurs, TnT avait au moins 25 cousins (et encore il ne s'arrêtait qu'aux cousins germains)?

          Dons Bovino et Don Corleon!

          Après ces saluts brefs, qui n'avaient pour seul but que donner à Red des informations sur les identités des membres de la mafia, et donc des armes contre elle, TnT se tourna vers le dernier d'entre eux. Il ne devait pas être plus vieux que lui. Il avait une courte chevelure blonde, qu'il couvrait d'un bandana blanc lui couvrant les yeux. Son gilet ouvert, son pantalon en cuir et ses bottes doublés de fourrure le définnissaient clairement comme un chasseur, un de ces hommes qu'on imaginait clairement au milieu d'une prairie à chasser des lions. Il affichait le même sourire que Tempiesta.

          Borsalino Tattavia! C'est une joie de te revoir. Le boss m'a envoyé te soutenir, apparement, le gouvernement compte s'attaquer à toi. J'en ai profiter pour amener Battista Corsanuba, une de mes nouvelles recrues. Je suis sûr qu'il apprendra énormément des méthodes de combats de tes snipers.

          En faisant cela, le garçon s'était retourné, et avait clairement désigné Red. Il parlait relativement fort, assez pour que le gouvernemental puisse saisir l'intégralité de ses paroles.

          L'aveugle hocha la tête, montrant là son accord avec l'homme qu'il considérait comme son ami. Puis il s'avança, TnT à ses côtés, et commença à parler de choses sans réelle importance avec lui, de sa soeur, à la manière de faire les pâtes à la bolognaise. Pour Tempiesta, il était clair que Red devait les suivre, il était surement assez au courant sur les coutumes mafieuses pour savoir que les deux hommes qui suivaient Tattavia, et qui dissimulaient très mal leurs pistolets avec viseur, devaient être les derniers du groupe.

          Leur direction était le navire de Tattavia, dans le port de la ville.


          C'était maintenant au gouvernemental de montrer son savoir faire en tirant les informations qu'il estimerait utile pour accomplir son plan, ou pour agir si c'était ce qu'il voulait. Pour TnT le mécanisme était lancé et arriverait inéductablement au résultat qu'il avait calculé, par contre, l'état pouvait énormément varié en fonction du plan que déciderait d'appliquer le gouvernemental, et de la manière dont il arriverait à s'en sortir lorsque ce plan n'aurait plus lieu d'être. Après tout, un ne mesurait pas la valeur d'un stratège à sa capacité à mettre en place un plan, mais à sa capacité à s'en sortir lorsque que l'adversaire forçait le plan à changer.

          Dans l'esprit de TnT, le ressort se tendit et lança deux roulements à grande vitesse. Chacun des roulements aurait une influence sur le circuit, le tout était de savoir laquelle.

          HRP/Je te laisse l'initiative, à toi de voir la manière dont Red réagirait à cette situation. Dans le cas où tu veuille parler de TnT, jusq'au bateau, ou jusqu'à ce que quelque chose le pousse à réagir (hostilité etc) il se contente d'occuper Borsalino en discutant avec lui de choses secondaire, en gros t'imagine deux adolescents en crise qui se promènent dans la rue, t'as à peu prêt l'image/HRP
            Aie, le nouveau chef est déjà déçu du plan. Voila qui n’annonce rien de bon. A moins évidemment qu’il ne s’agisse d’un nouveau test pour voir comment il accepte la critique, voir s’il se rebiffe et explique qu’il est évident qu’il ne faut liquider Tataglia qu’une fois qu’on lui aura soutiré toutes les infos nécessaires… Et que l’avantage de liquider ses ennemis c’est qu’au moins ils ne reviennent jamais se venger. C’est peut être ça qui différencie les mafieux des agents gouvernementaux. Peut êtres qu’ils aiment bien les mauvaises surprises…

            Red ne se rebelle pas, ne conteste pas. D’un nouveau signe de téte il confirme qu’il comprend la critique et se fera un devoir de s’en souvenir. Et quand TNT descend vers la plage il lui emboite immédiatement le pas…

            Tenant à se montrer aussi irréprochable que possible, après tout c’est d’abord à son attitude et au respect qu’il manifeste qu’on reconnait un bon mafiosi, Red, alias maintenant Battista Corsanuba salue quand on le présente, salut juste un peu moins appuyé que celui destiné à TNT quelques minutes plus tôt, puis s’intercale dans le cortège. En retrait des deux hommes qui mènent la danse, mais quelques pas en avant des deux gardes du corps. Place normale pour quelqu’un qui n’est manifestement pas un caïd du coin tout en étant maintenant connu et suffisamment précieux pour être présenté au Don par un autre. Manière aussi de montrer qu’il ne craint pas de tourner le dos aux armes de la famille Tataglia…Ou qu’il est suffisamment efficace pour que ça n’ait pas d’importance…

            Tout en restant aussi discret qu’une tombe, et non sans échanger de temps en temps quelques regards ostensiblement désintéressés aux deux gardes qui les lui rendent bien, Red note tout ce qui se dit. Admirant au passage l’adresse de TNT qui sous prétextes de discussion entres amis arrive à faire évoquer (car un vrai mafieux ne balance jamais) au Don Tataglia une foule d’infos utiles pour la suite des opérations. Informations que Red note et archive aussi surement que s’il les couchait sur papier.

            Le nombre de gardes à bord du bateau, leur armement et l’endroit ou il est stocké, la position des appartements de Tataglia, des zones de vie et des zones sécurisés, l’endroit d’où provient la nourriture du Don et de ses hommes… TNT se fait même inviter à bord…Autant d’infos, autant de plans possibles qu’il pourra soumettre à l’approbation de TNT. Il devrait bien y en avoir un sur lequel ils arriveront à tomber d’accord.
              TnT appréciait la manière dont tournait la discussion. Borsalino transmettait exactement ce qu'il voulait que le gouvernemental apprenne. Peu de gens se méfiaient réellement du jeune albinos. Il avait une réputation qui lui servait. Après tout, qui pourrait penser que derrière cette brute sans cervelle qui disait toujours ce qu'elle pensait, il se cachait un manipulateur et un politicien hors paire.

              Personne ne savait qu'il était le frère de Don Carbopizza, personne ne savait qu'ils avaient eut 17 ans pour partager leurs savoirs.

              Ils arrivèrent devant le navire de Tatavia. C'était un navire petit et rapide, conçut pour avaler de très longues distances très rapidement, et pour battre à la course la grande majorité des navires de guerre de la marine. Au mieux, il y avait une trentaine de membre d'équipage, tous des membres de la famille du mafieux aveugle. Et pourtant, il y avait dans la calle assez d'argent pour que chacun d'entre eux puisse vivre dans le luxe jusqu'à la fin de ses jours.

              Et oui, Borsalino était la partie financière de l'immense réseau de contrebande, en plus d'être un des plus dangereux tueurs de son frère. A chaque fois qu'il y avait un problème de corruption, c'était lui. A chaque fois que des criminels monstrueux étaient rémunérés rubis sur l'ongle, c'était lui. A chaque fois que quelqu'un d'autre dans la mafia avait besoin d'argent pour lancé une nouvelle branche dans son réseau, c'était lui qui intervenait.

              Sa spécialité : le blanchissement. C'était ce qui le rendait indispensable. La moitié de l'argent à bord n'était pas le sien, et dans l'autre moitié, il y en avait un bon quart qui servirait à financer les activités illégales de son frère. Privé de Borsalino, la pègre de North Blue verrait perdre la moitié de ses revenus. Cela l'affaiblirait assez pour que d'autres prennent leur envol.

              L'agent gouvernemental se montrait particulièrement discret et bien dans son rôle. Du coin de l'oeil l'adolescent remarqua que son compère faisait très attentions aux informations qui étaient transmises. Finalement, il était probablement un homme compétent.

              Il ne fallait pas trainer, le navire était prêt à appareiller. Ils devaient impérativement prendre la mer avant que la marine ne commence ses patrouilles autour du port. Ca les aurait trop ralenti. Invités à bord par le groupe de pourris, le garçon s'avança, faisant confiance à son allier du jour pour rester sur ses talons. On l'informa que le trajet durerait entre une semaine et dix jours.

              Encore une fois les mécanismes de son esprit s'engrangère les uns dans les autres.

              Cette fois, il avait un plan qui serait logiquement accepté par l'agent Red.

              Bientôt il ferait sombrer la peur sur le navire. Il pourrait prendre la place qui lui était due. Bientôt, il allait pouvoir faire en sorte de prendre son envol. Bientôt, son frère allait perdre le monopole qu'il exerçait sur la pègre de North Blue depuis 3 ans.

              On les guida dans une petite cabine, située non loin de celle du capitaine du navire.

              Elle était luxueuse. Des meubles d'une qualité extrème soigneusement attachés au sol décoraient les quartiers. Lit, coin cuisine, bureau, tout y était pour assurer le maximum de confort aux passagers durant leur traversée. TnT releva les yeux. Il y avait des bareaux aux fenètres. Deux gardes se tenaient à l'entrée pour être sur de suivre les aller et venue des deux hommes.

              Et surtout, il y avait se fusil à long canon braqué sur eux depuis la proue du navire. L'agent devait l'avoir repéré. Ils n'étaient rien de plus que des prisonniers. Des prisonniers dont la prison était faite d'or.

              Après tout, quand on manipulait des sommes aussi grandes que ce que Tatavia était amené à utiliser, il fallait bien sécuriser un minimum, même si vous invitiez le bras droit de votre patron à bord.

              En fait, le duo n'avait qu'un seul bonus par rapport aux autres invités : il n'y avait personne dans la cabine elle-même. Le garçon avait compté là-dessus. Il connaissait assez bien Borsalino pour savoir qu'il respecterait l'intimité de ceux qu'il estimait être ses amis, même si cela voulait dire prendre des risques. Après tout, qui pourrait penser que la trahison viendrait du plus craint des messagers de Don Carbopizza? Qui penserait que celui qu'il présentait comme son homme de main n'était rien de plus qu'un des chiens du gouvernement qu'ils s'évertuaient à défier?

              La porte se referma.

              Le jeune mafieux se planta devant la fenètre à barreaux. C'était sciemment qu'il tournait le dos au gouvernemental. C'était une manière de lui montrer qu'il ne le craignait pas et qu'il avait confiance. Dans la mafia, cela voulait dire beaucoup. Dans la mafia, on n'était jamais à l'abris des poignards qui pouvait se coincer entre ses homoplates.

              Sans tourner la tête, le garçon suggéra un plan qui devrait leur permettre de détruire complètement Tatavia, voir de le capturer, s'ils s'en sortaient bien.

              Je te propose de les vaincre par la peur. Une semaine en mer va nous isoler du reste du monde. L'argent en dessous de nos pieds a naturellement tendance à mettre les esprits à fleur de peau.

              Il se retourna et s'approcha de la table en plein centre de la pièce. Il y avait un plateau de go. Par un astucieux procédé, chacune des pièces avait été aimantée afin de tenir sur le plateau malgré les mouvements de la mer. Se fiant à sa mémoire, le garçon positionna 15 pièces noirs sur le plateau, elles étaient située à peu prêt là où il avait repéré les hommes de Borsalino. Il en restait 15 à placer, mais il ne s'inquiétait pas outre mesure de ce détails. Ils avaient le temps.

              Là où ils étaient tous les deux, il plaça deux pièces blanches.

              Nous allons veiller à ce qu'au moins deux membres de l'équipage meurt chaque jour. Les premiers meurtres devront être fait en finesse et assez discrètement pour que nous ne nous fassions pas soupsonner. Si tu as une idée pour la méthode...


              Il ne laissa pas tout de suite l'agent répondre. Il avait de toute façon quelques idées en stock. La principale était de provoquer des conflits internes mineurs en jouant sur son statut de bras droit, mais il y avait aussi le sabotage d'arme en demandant bien sur aux tireurs de leur hôte d'apprendre au soit disant débutant à tirer. Ou bien même carrément simuler de prendre un des hommes la main dans le sac...

              Au fur et à mesure que la pression se fera plus importante, nous pourrons nous permettre d'être bien plus agressifs. Si nous sommes assez minutieux sur les premiers meurtre, personne ne nous soupsonnera. Nous devront également prévoir de tuer quelques personne d'empoisonnement, ou via des pièges, pour la mi-parcours. A long terme il sera même possible que nous devions simuler notre propre mort, mais cela ne sera peut être pas indispensable.

              Il s'arrêta un instant et examina attentivement le jeu de go placé devant lui. Il y posa la main et modifia l'emplacement de quelques pièces. Il en attrapa une autre et la plaça. Ca y était, il avait placé tout ce qu'il avait put voir. Ca semblait idiot, mais il était plus simple de visualiser la situation quand vous aviez clairement la position de vos cibles mise sur un plateau.

              Quand nous arriverons à notre destination, la tension devra avoir poussé ceux que nous n'aurons pas tuer à se battre les uns contre les autres. On ne devra pas toucher à Tatavia. Quand il sera le dernier, nous le capturerons. Tu l'emmèneras à Impel Down, loin de la portée de la mafia, et vous pourrez vous en servir pour mettre la pression sur mon "patron". Bien sûr, je le travaillerais aussi dans ce sens.

              Quant à l'argent...


              Le garçon releva la tête vers celui qui allait l'aider à faire un véritable carnage. Il avait le sourire machiavélique qui l'avait rendut si célèbre. Il fallait avouer qu'un sourire méchant, quand il était combiné à des yeux rouges sangs, ça marquait facilement les esprits.

              Je présume qu'il n'y a aucun mal à ce que nous nous le partagions afin d'obtenir un petit bonus sur nos paies!

              Il ne rajouta rien d'autre. Manifestement, il attendait l'avis de son collaborateur, ainsi que la réponse à la question posée plus haut. Après tout, s'il était, comme le garçon le supposait, un agent du Cipher Pol, l'homme devait disposer d'une très grande créativité dans l'art de commettre des meurtres.
                Un bateau fantôme, une semaine macabre pleine de disparitions en mer et de morts inexpliquées. Un plan dément mais au charme certain. Les paroles de TNT laissent entrevoir le scénario d’un véritable opéra du crime qui se déroule devant les yeux admiratif de l’agent Red. Cette façon de mêler théâtral et scène de crime est vraiment magistrale. Rien à dire, Tempiesta est un grand artiste. Un vrai génie du crime à des lieux au dessus des pirates que l’agent Red a déjà côtoyé…

                -Je présume qu'il n'y a aucun mal à ce que nous nous le partagions afin d'obtenir un petit bonus sur nos paies!

                Et en plus il est généreux. Pour un agent habitué aux magouilles administratives, et aux fonctionnaires spécialisés dans le tirage de couverture et la récupération de boulot c’est inespéré.

                -C’est un plan impressionnant TNT. Très… Très approprié. Et d’une esthétique délicieusement macabre. Je suis admiratif. Et tout à fait compétent pour ce qui est des meurtres discret. Poison, accident, maquillage de scène de crime.

                Red passe la main au dessus du plateau, mais aucun pion n’a besoin d’être bougé, TNT a aussi une sacré mémoire…

                - Je pense que la partie va se révéler horriblement désagréable pour les pions blancs. Il est toujours difficile de gagner quand on ignore jusqu’au lancement de la partie.

                Attrapant un des pions noir Red le fait glisser jusqu'à la zone qui représente la cuisine…

                -Je vais aller m’enquérir du menu de ce soir et ramener un rafraichissement. Après tout, je suis votre unique soldato ici, c’est mon rôle de m’occuper de vous…

                D’un signe de tête le soldat Battista salue Don Tempiesta et va toquer à la porte avant de sortir dans le corridor. Précaution d’usage pour ne pas brusquer les gardes assignés à leur protection et qui attendent patiemment dans le couloir. En quelques mots Battista leur explique que Don Tempiesta désire un verre de vin aux épices. Et qu’il lui a ordonné d’aller le préparer lui même. Rien de très surprenant, juste une question d’habitudes, et on ne plaisante pas avec les habitudes d’un Don de la famille.

                Accompagné d’un des hommes Battista traverse le bateau jusqu'à la cuisine. Une petite salle ou évoluent en parfaite harmonie trois cuisiniers surchargés de travail. Un pour les hommes de main, deux pour Tattaglia et les invités à sa table. Et un apprenti complètement débordé pour le sale boulot. Ici l’ouverture et le vidage des poissons issues de la pèche du jour et destinés aux matelots.
                Le guide de Battista fait les présentations et reste à la porte pendant que l’un des cuistots guide l’homme de TNT vers la cave à vin, puis vers les épices.
                Déployant tout ses talents de maitre d’hôtel Battista prépare un plateau, débouche une bouteille d’un geste d’expert avant de préparer dans un grand verre un savant et précis mélange d’épice.
                Un exercice suffisamment long et ennuyeux dans l’environnement survolté de la cuisine pour que l’agent Red puisse agir à son tour. Et déposer d’une main experte de prestidigitateur quelques gouttes de poison dans le mélange de poisson des matelots. Juste quelques gouttes, juste sur les poissons les plus proches…
                L’agent Red est un expert et son apparition ne dure que le temps d’un battement de cils. Puis Battista revient, termine le verre de vin de Don Tempiesta et le ramène avec précautions et diligence à la cabine de son patron…

                (…)

                Deux heures plus tard, au repas des marins.

                Une table unique juste assez grande pour que l’équipe de quart puisse manger au complet en se serrant. Les hommes mangent vite, fatigués et pressés d’aller se coucher. La bouffe n’est pas terrible juste un ragout de poisson. Mais le cuistot leur à fait un gâteau de mélasse en dessert et ils ont droit à un verre de rhum…
                Soudain un homme porte la main à sa gorge, bousculant ses deux camarades avant de tomber du banc en suffoquant. Le visage subitement aussi rouge qu’une brique. Il se griffe la gorge, bave, ses potes essayent de l’aider mais sans succès, en moins de deux minutes il est mort…

                C’est Battista le premier qui va jeter un œil dans son assiette au milieu des hommes pétrifiés. Il trifouille dans le ragout et en sort un bout de poisson…

                -Du fugu… Il y avait un poisson fugu dans le ragout.

                Difficile d’identifier quoi que ce soit dans le bout de viande que tient le soldat. Mais les faits sont la et l’homme mort est éloquent.

                -Comment du fugu s’est retrouvé la dedans ?
                -Péché avec les autres et oublié au tri… Qui a préparé les poissons ?
                -C’est Tony, l’apprenti !
                -Comment on peut être aussi con !
                -Allez me choper ce ptit con !

                Pendant que les esprits s’échauffent le soldat Battista quitte les lieux. TNT l’attend à la table de Tattaglia…

                (…)

                Trente petits mafieux s’en allèrent diner
                L’en d’eux en vint à s’étrangler
                N’en resta que vingt neuf
                  Et Don Carbopizza est sûr de la présence d'un traitre parmis nous?

                  En temps que bras droit, je devrais te pendre pour avoir oser dire ça!

                  Mais, je veux dire, je connais chacun des hommes sur le pont personnellement, aucun n'aurait l'âme d'un traitre.

                  Je n'ai pas le souvenir d'avoir dit que le traitre faisait partie de l'équipe de jour...


                  TnT ne put réprimer un sourire en repensant à ce dialogue qu'il avait eu avec son gardien attitré quelques heures plus tôt, lorsque que le gouvernemental était aller lui "chercher" de la nourriture.

                  Il avait calculer son coup très finement, et il était fier de lui. Cette discussion qui avait de prime abord sembler parfaitement informative était la clé de voute du carnage qui allait bientôt avoir lieu. Et il commencçait déjà à en voir les fruits.

                  Suite à l'incident de la salle à manger, il avait été convoqué par Borsalino, et avec "Battista" afin de discuter de l'attitude à adopter. Bien sûr, la décision ne revenait pas à Timuthé, et encore moins à son soit-disant soldat, mais les capacités intellectuelles du jeune homme étaient largement réputée, et tout chef mafieux un minimum sage faisait en sorte d'écouter son avis avant de prendre une décision. Quel dommage que dans ce cas l'avis ai pour but de faire sombrer l'équipage dans la psychose.

                  A l'heure actuelle, il se contentait d'écouter sagement la discussion qu'il y avait entre Tattavia et le garde assigner à la protection de l'albinos.

                  Apparement, il soupsonnait que la présence du poisson-lune dans les repas n'étaient pas tant un hasard que ça. Il supposait qu'il y avait des traitres, et probablement des traitres dans l'équipe de nuit. Après tout, on ne savait rien d'eux, ils dormaient la grande majorité du temps où eux étaient réveillés. Ils aspiraient sans doute à s'enrichir aux dépends de la pègre. N'étaient-ils pas la lie de la famille Tattavia? Les vrai Tattavia, les plus compétents, n'étaient-ils pas assigné à l'équipe de jour, parce que justement, le jour était le moment où il y avait le plus de chance d'être attaqué?

                  Bien sur si le garde disait cela c'était aussi pour se faire bien voir d'un des deux seuls hommes qui connaissait la véritable identité du Don, et le seul qui avait réussit a passé en un an du stade de nouvelle recrue à la position de bras droit.

                  La discussion ne mit pas longtemps pour dériver et tourner à l'accusation pure et simple. On prononça même quelques noms. Le capitaine du navire essayait de pousser son bras droit à la modération. Après tout il n'y avait pas de preuve, mais le silence et le regard amusé de TnT suffisait pour conforter le garde dans son choix et le poussé à aller un peu plus loin dans sa réflexion.
                  Nul doute que l'agent Red saurait apprendre beaucoup de cela. Peut-être même que l'avenir ferait que cette technique de sape serait utilisée contre l'albinos. Au moins cela voudrait dire qu'il rencontrerait un adversaire de valeur, un adversaire qui pourrait peut être rivaliser avec le seul homme que TnT estimait comme son égal : Toji Arashibureï.

                  La parole de trop franchit les lèvres du gardien : il en vint à proposer la mise à mort de certains des membres assigné à la veille nocturne.

                  Bien sûr, se furent les dernières paroles qu'il prononça avant de se faire congédier par un Borsalino enragé. Mais le mal était fait. D'ici une heure ou deux, la rumeur qu'il y avait un traitre parmis les nocturnes se répendrait, tout comme celle que les diurne voulaient massacrer les nocturnes. Bientôt, les deux groupes se chercheraient des pous dans la tête, guettant la moindre faille chez les autres. Il ne manquait plus qu'une étincelle pour enflammé la poudre.

                  Et TnT était brillant pour faire des étincelles.

                  (...)

                  Une fois que le soir fut venut, et que les deux équipes se soient interchangées, le jeune Tempiesta sortit de sa cabine. Il était bien sur accompagné du garde de nuit sensé le surveiller, tandis que l'agent Red, sous ses instruction était partit faire une promenade sur le pont avec son propre gardien.

                  Le noir était complet. Par soucis de discrétion, aucune lumière ou feu n'était allumé tant que ce n'était pas indispensable. Le rôle des membres de l'équipe était surtout de guetter les mouvements de l'eau, du vent, et les éventuelles lumières des autres navires. Un seul était chargé de tenir la barre afin de permettre au navire de suivre un mouvement rectiligne.

                  Il n'y avait pas besoin de plus. Le but était surtout d'avoir une présence, et l'oisiveté c'était installée bien avant que les deux traitres n'arrivent à bord du bateau. Personne ne faisait réellement attention aux autres. Ils ruminaient tous dans leur coin à propos des accusations qui trainaient sur eux. Pourtant ça ne pouvait être que Tony, il était apprenti et incompétent après tout...

                  Bien sur le garde discuta beaucoup de ça avec celui qu'il devait surveillé. Le jeune parrain n'était pas un monstre, il parlait gentiement pendant qu'il fumait sa cigarette.

                  Ne vous en faites pas mon amis, je ne suis pas injuste, je sais que vous n'êtes impliqués en rien dans ce crime.

                  Ce n'est pas vous qui m'inquiétez Don Tempiesta, c'est plutôt Don Tattavia le problème. Je le respecte énormément, mais, il est parfois trop à l'écoute de ses hommes de confiance.

                  J'ai par la volonté de Don Carbopizza une autorité totale sur votre patron. Il ne faut pas l'oublier...

                  Mais qu'est-ce que c'est?


                  Interpelé par la dernière question de son interlocuteur, et le fait que le regard de TnT se portait vers la mer, l'homme se retourna d'un bond. Il ne vit jamais le garçon attraper un de ses yoyos à deux mains, chacun à un bout de la ficelle.

                  Le lendemain, un cadavre ornait le pont. Un des gardes de Don Tempiesta était mort, la gorge écrasée, la nuque brisée et son propre poignard enfoncé dans sa bouche. Sa peau était bleuté, preuve qu'en plus il avait été étranglé.

                  Sur le plateau de go de la cabine des deux invité, il y avait deux pions blanc en moins...
                    Alors que Battista et TNT sont ostensiblement retournés dans leurs cabines pour la nuit l’agent Red lui se réveille et se prépare à sortir. On est trop nombreux à bord et la promiscuité commence à peser sur les esprits, ce soir il est donc temps de faire œuvre utile et de réguler activement la densité de population à bord…Ce qui est quand même plus sympa qu’aller juste tuer des gens. Comme quoi même au Cipher Pol on peut parfois faire dans le politiquement correct.

                    Laissant TNT dans la cabine Red ouvre avec de multiples précautions la fenêtre censément fermée qu’il a délicatement déverrouillée quelques heures auparavant et se glisse à l’extérieur.
                    Ramper de nuit contre la coque d’un bateau est un travail glissant, dangereux. Le moindre faux pas peut vous précipiter directement dans la flotte juste en dessous, et aucun marin n’a jamais été récupéré en pleine nuit dans la mer. Bien sur, et contrairement à la plupart des matelots l’agent Red nage plutôt bien, mais il sait aussi parfaitement qu’après une chute à la mer savoir nager n’est jamais qu’une façon de faire durer l’agonie un peu plus longtemps…Mieux vaut parfois se noyer vite.

                    Suivant la lisse et la ligne des sabords Red se glisse mètre après mètre vers l’avant du bateau et les quartiers de l’équipage. L’absence de lumière ne facilite pas le déplacement mais a l’avantage de le rendre complètement invisible aux quelques hommes qui sinon pourraient l’apercevoir.
                    Red progresse lentement mais finit par atteindre son but, le local du bosco. La ou sont entreposés les matériaux de remplacements, voiles, cordages, bois… La aussi ou l’équipage à banni le mousse après son erreur en triant le poisson. Non sans l’avoir sévèrement tabassé avant…

                    Aussi discret qu’une ombre Red se glisse sur le pont puis dans le local. Comme prévu le mousse est la. Recroquevillé dans un coin de plancher laissé libre par le matos le môme n’a pas l’air d’arriver à dormir. Entre les coups qui marbrent ses cotes, les promesses de nouvelles raclées et les esquilles de bois qu’il se plante dans les membres à chaque fois qu’il bouge, difficile de trouver un sommeil réparateur.
                    Totalement inconscient de la présence de Red, il n’esquisse pas le moindre geste de résistance quand les deux bras de l’agent lui saisissent la tête et les épaules et lui brisent la nuque d’une violente torsion. La mort qui stagne dans le coin depuis un moment le chope immédiatement.

                    Red prend le temps de desserrer les doigts du môme pour récupérer le couteau qu’il y tenait serré avant de s’occuper de se débarrasser du corps. Il déshabille le môme et range soigneusement ses affaires dans son coffre avant de le lester le cadavre d’un boulet et d’une corde et de le balancer avec son coffre par le sabord. Le laissant glisser tout en douceur vers l’eau pour ne pas créer d’éclaboussures suspectes avant de le laisser s’engloutir dans le fond de la mer. En quelques secondes le mousse pourrait aussi bien n’avoir jamais existé.

                    (…)

                    Vingt huit petits mafieux s’en allèrent en mer naviguer
                    L’un deux voulut y demeurer
                    N’en resta que vingt sept


                    (…)

                    Red se glisse à nouveau le long de la coque, cette fois dans le but d’atteindre l’un des sabords qui mène dans la soute ou dorment les contremaitres. La température et l’odeur qui règne dans l’entrepont ou dorment tout les hommes lui assurent de le trouver ouvert et c’est toujours sans un bruit qu’il se faufile dans la couchette avant.
                    Le temps de déplier le couteau du mousse, de coller une main sur la bouche de la première cible pendant que le reste du bras la maintient solidement dans son hamac, et Red frappe au torse. Enfonçant à plusieurs reprises sa lame dans la poitrine de l’homme endormi qui se réveille, roulant des yeux fous et tentant désespérément d’échapper à la poigne de fer qui le bloque et à la lame qui le poignarde…Rapidements ses tentatives se font molles pendant qu’un sang rouge vif commence à remplir son hamac.. Puis il s’immobilise et Red passe à la cible suivante.

                    Au matin on découvrira les corps sans vie des trois hommes qui ont battu le mousse, tués par un couteau que tout le monde pourra identifier. Du mousse aucune trace, juste cette lettre indiquant qu’il s’est vengé avant de se jeter par-dessus bord.

                    (…)

                    Vingt sept petits mafieux se couchèrent à minuit
                    Trois d’entre eux ne passèrent pas la nuit
                    N’en resta que vingt quatre


                    (…)

                    Pour l’agent Red la nuit est quasiment terminé, ne reste au programme qu’une excursion rapide du coté de l’armurerie. La ou l’on stocke les armes déchargés à l’opposé de la sainte barbe ou sont rangés les munitions. Une vieille tradition navale pour pallier aux mutineries. Les armes sont stockées a proximité des marins qui n’ont pas de poudres. Et la poudre est stockée a coté des officiers qui ont des armes.
                    Ce qui fait aussi qu’on garde nettement mieux la poudre que les armes.

                    L’agent Red n’a besoin que d’une petite diversion pour pénétrer dans l’armurerie, juste de quoi retarder de quelques minutes la ronde du garde qui passe régulièrement dans le coin. Quelques minutes pour ouvrir une porte fermée c’est l’enfance de l’art…
                    Et une fois à l’intérieur le sabotage d’un des fusils des tireurs d’élite de tataglia ne prends guère de temps non plus. Juste le temps d’un détail, un trou discret à la base du canon, en plein dans la chambre d’explosion et un remplissage minutieux d’une partie de la chambre avec une poudre que Red a amené lui même….
                    Son sabotage terminé Red repart aussi discrètement qu’il est arrivé. Et une nouvelle séance d’escalade il est revenu auprès de TNT qui continue d’enlève des pions… Vivement la séance d’entrainement au tir du matin…. Cette séance ou le premier mafieu à faire une démonstration de ses talents va charger son fusil comme d’habitude sans se douter qu’il contient déjà nettement plus de poudre que prévu et que la chambre censée canaliser l’explosion vers le bout du canon est faussé…C’est un coup à se faire sauter la tête.

                    (…)

                    Vingt quatre petits mafieux firent du tir aux canards
                    L’un d’entre eux s'en retourna en brancard
                    N’en resta que vingt trois


                    Dernière édition par Red le Mer 7 Déc 2011 - 10:59, édité 3 fois
                      Tic...

                      Tac...

                      Tic...

                      Tac...

                      Le mécanisme tournait. L'horloge était lancée. Les cadavres commençaient à se multiplier. La peur naissait dans le coeur des hommes.

                      La traversée durait maintenant depuis 4 jours maintenant, et tous avaient l'impression de revivre un filme d'horreur.

                      TnT jouait tranquillement aux échecs avec Don Tattavia. Il dominait la partie, il avait sut voir précisément toutes les failles de son adversaire. Et puis, l'homme n'avait pas l'esprit dirigé sur le jeu. Il parlait de la situation catastrophique du navire. Et quand on y pensait il y avait de quoi.

                      (...)

                      Le lendemain du meurtre dont il était lui même le responsable, on avait pendu haut et court leur "protecteur", le même qui était venu réclamer la mort des membres de l'équipe nocturne. Après tout, comment pouvait-on croire à ses déclarations disant qu'il était innocent? Tout l'acusait. Bien sûr cela n'avait pas plut du tout aux autres membres de l'équipage, particulièrement l'équipe de jour. Sur la décision du bras droit de Don Carbopizza, on avait même été obligé de mélanger les équipes pour éviter que des clans trop flagrants ne se forme, et que les tueurs ne se montent les uns contre les autres.

                      Par contre le jeune Tony avait été tabassé, pour apprendre un peu ce qu'il en coutait de mal trier le poisson. Il était le survivant, et le responsable de ces trois morts. Il devait payer.

                      Bien sûr on n'avait pas put laisser un tel crime impunit, et c'est aux yeux de tous que le leader du groupe de brute avait été égorgé et attaché à la proue du bateau pour être dévorré par les oiseaux. Les autres avaient été mis au pas après cela. Borsalino était un chef qui détestait qu'on ne lui obéisse pas, TnT Tempiesta n'éprouvait aucune pitié vis-à-vis de ceux qui le défiaient. Le mélange des deux était assez effrayant pour que personne ne persévère.

                      Mais il était trop tard, l'horloge était lancée, et la tention avait commencée à s'imposer.

                      C'est les quatre morts suivants qui avait mis le feu aux poudres. Trois brutes au tapis, plus le suicide de Tony, s'en était trop. Le lendemain, alors qu'il ne restait que 22 pions blanc sur le plateau de Go, Borsalino avait été forcé d'organiser un concours de tir pour renforcer le moral de ses hommes et leur faire oublier le massacre qui avait lieu. Hélas, un surplus de poudre dans le canon tua le premier tireur à vouloir s'y essayer.

                      Certains supersticieux avaient parler de fantômes, d'autre de cargaison maudite. L'un avait osé mettre cela sur le dos des deux invités du navire.

                      Bien sur le tuer n'aurait fait que renforcer son hyppothèse, tout comme le fait de ne rien faire du tout. Ainsi TnT commis l'acte le plus cruel qu'il avait en stock, et aux yeux de tous. Il attacha le malheureux, la tête en bas, au mât du navire. Bien sur on veillerait à ce qu'il soit nourrit pour éviter sa mort, mais une telle situation lui ferait comprendre qu'on ne portait pas ce genre d'accusations sans fondement, la souffrance de ne pouvoir manger et boire qu'en quantitée très limités (gravité obligeant) serait la pire des torture.

                      Et ses gémissements n'allait qu'accroitre encore la pression psychologique.

                      Qui plus est, cette accusation fut également sanctionnée par Borsalino, qui n'appréciait guère que l'on remette en cause son ami, et accessoirement, l'homme le mieux placé pour lui faire sauter sa place dans la famille. Une diminution des rations quotidienne pour tous les hommes fut la sanction. Cette sanction généra la colère vis-à-vis de l'accusateur attaché au mât.

                      Le lendemain, on lui avait arraché la langue. Il n'avait survécu que parce que le sang avait coulé à l'extérieur de sa bouche, à cause de la gravité.

                      (...)

                      Telle était la situation qui inquiétait le chef du navire.

                      Les hommes se méfiaient tous les uns des autres. On ne s'approchait que du malheureux retourné que pour lui donné de quoi manger. Certains parlaient même de fantôme ou de démons revenus pour les hanter.

                      Seul la mine toujours détendue de l'albinos permettait de rassurer les esprits. Tant que Don Tempiesta ne montrerait pas de peur, cela voulait dire que la situation était sous son contrôle et qu'il espérait un mieux. Il avait même prit contact avec Don Carbopizza pour lui faire un bilan de la situation. Bien sûr les instructions du patron avaient été formelles : ils devaient trouver le traître a tout prix. Lui et "Battista" avait pour cela l'autorité totale sur le navire.

                      Après tout, le seul digne de confiance sur le navire n'était-il pas le bras droit du parrain?

                      (...)

                      Vingt-deux petits mafieux firent confiance à l'agent traitre
                      L'un d'eux le vénéra comme un prêtre
                      N’en resta que vingt et un

                      (...)
                        Sur le vaisseau l’ambiance s’est faite franchement pourrie, genre mortelle. Des cadavres partout, des accidents, des types qui s’entretuent et d’autres qui se balancent à la mer. Y’a aussi le type sans langue qui vous mate en bavant d’un air de reproche dés que vous montez sur le pont. C’est sur que niveau humeur et tension faut avoir des nerfs d’acier pour pas se laisser aller à une petite déprime. Du coup tout le monde tire la gueule, se ballade avec ses potes et garde une main sur le couteau en croisant des mecs qui n’en sont pas.
                        Y’a guère que Battista qui semble parfaitement immunisé à l’angoisse qui semble maintenant suinter des coursives comme une infiltration malsaine. Normal, contrairement aux autres, lui est protégé du mal. Ainsi qu’il le répète a chaque fois que surgissent les vieilles légendes sur les bateaux maudits et les équipages disparus en mer. A chaque fois que les marins de repos évoquent à voix basse des noms aussi terrible que celui de Davy Jones et du hollandais volant Battista est la pour les rassurer. Et il exhibe innocemment l’objet qu’il porte en permanence autour du cou sans voir les regards de plus en plus envieux et avide de convoitises des hommes qui l’entourent. Deux statuettes de la sirène noire, la divinité protectrice des naufragés, la seule créature marine qui puisse faire reculer Davy Jones une fois qu’il a choisi sa proie. Les statuettes que porte Battista viennent de son sanctuaire, il les a fait bénir et à offert une fortune en échange de cette protection surnaturelle, pour étre sur de la protection il en a même pris deux. Et à le voir si serein, même les loups de mer les moins superstitieux se prennent à douter. Et si ces amulettes avaient vraiment le pouvoir qu’il prétend ? Alors seul son porteur pourrait sauver sa vie et son âme de cette croisière maudite…

                        Et tous d’élaborer des plans pour s’emparer de l’objet. Hélas Battista se ballade toujours avec son surveillant et il n’est pas question de s’en approcher quand il reste au coté de TNT. Alors les regards jaloux et fiévreux le suivent mais ne tentent rien de plus, attendant l’occasion propice.

                        Alors quand Angelo, gabier de misaine de sont état trouve une des deux statuettes trainant sur le sol il comprend que la siréne a décidé de le protéger lui et la récupére immédiatement avant de la conserver soigneusement contre sa peau. Tout contre sa peau. A l’endroit parfait pour que le poison dont l’a recouverte l’agent Red agisse lentement. Ce n’est méme pas un poison vraiment mortel. Juste un léger sédatif, le genre qui rend les paupiéres lourdes, ralentit les réflexes et rend le geste hésitant… Et quand on travaille tout la haut dans les voiles, de mauvais réfléxes sont plus mortels que la plus méchante des lames.

                        (…)

                        Vingt-deux petits mafieux firent confiance à l'agent traitre
                        L'un d'eux le vénéra comme un prêtre
                        N’en resta que vingt et un

                        (…)

                        C’est un matin blafard de plus qui se lève sur le bateau silencieux. La nuit a été difficile, rythmé par des vents brutaux et difficiles à maitriser autant que par les gémissements de l’homme attachés au mat. Les hommes qui ont luttés toute la nuit sont à bout, les nerfs à fleurs de peau et n’ont plus qu’une hâte, échanger leurs couchettes avec les marins qui les remplacent. Mais le quart suivant se fait attendre et les hommes commencent à grogner. Et quand les premiers dormeurs finissent par émerger sur le pont une insulte fuse, et immédiatement une autre lui répond. Pour les hommes poussés à bout il n’en faut pas plus. Avant que les contremaitres n’aient le temps de calmer le jeu des poignards sont sortis et on s’empoigne déjà sur le pont.
                        Le pont ou Battista vient d’émerger pour sa promenade matinale. A peine le temps de comprendre qu’il est pris dans la rixe et laisse la place à l’agent Red. Un agent Red qui a soigneusement préparé ce moment en s’arrangeant pour fausser le sablier qui régit les changements de quart. Juste assez pour provoquer le retard du matin.
                        Sentant l’aubaine et l’amulette convoitée à portée de main les hommes les plus proches changent de cible et se tournent vers l’agent Red pour lui faire la peau. Le soleil est encore loin d’être levé et dans la semi pénombre il est impossible de distinguer ce qui se passe vraiment dans cette mêlé confuse d’où ne s’échappent que des râles et des éclats de lame.
                        Le tout ne dure qu’une minute. Déjà un contremaitre à sorti son pistolet et tiré en l’air pendant que son collègue hurle aux hommes de s’arrêter. La rixe cesse aussi vite qu’elle a commencé et les hommes s’écartent.

                        Au sol, cinq corps ne bougent plus. Battista est l’un d’eux. Et la seule trace de son amulette est la corde cassée qui reste sur son cou.

                        (…)

                        Vingt et un petits mafieux se battirent au surin
                        Quatre d’entre eux ne virent jamais le matin
                        N’en resta que dix sept

                        (…)

                        En mer les cérémonies mortuaires sont souvent rapides. Pas de place à bord pour un cadavre pourrissant. On coud le mort dans son drap en prenant soin de passer le dernier coup d’aiguille dans son nez pour s’assurer qu’il soit bien mort. On le leste d’un ou deux boulet puis on le colle sur une planche direction les abysses. Ne reste ensuite qu’a partager son coffre, ses affaires personnelles sont conservés pour la famille, tout ce qui est utile est réparti entre ses amis…
                        Mais pour Battista on a fait une exception. D’abord parce qu’exceptionnellement il y a de la place à bord. Ensuit pour faire plaisir à Don Tempiesta, très mécontent de la mort de son homme et qui tient à le ramener à terre pour le rendre à sa famille. Après tout. Battista n’était pas un marin…

                        Alors on a fait de la place dans la glaciére ou sont conservés les vivres de Tattavia et on y a posé le corps en attendant d’arriver à terre…
                        Mais pour l’heure il est minuit, et si Battista est bel et bien mort, l’agent Red lui a encore du boulot. Maintenant débarrassé de la surveillance mafieuse et des effets de la drogue qu’il a pris et qui lui a donné toutes les caractéristiques d’un cadavre, Red prend le temps de se faire un rapide casse croute, puis part se mettre au taff. D’abord un passage rapide par l’endroit ou il a convenu que TNT déposerait ses éventuelles instructions. Rien de particulier pour l’instant, Red a carte blanche pour la soirée.
                        Depuis quelques jours la circulation nocturne s’est réduite au minimum sur le bateau, dés qu’on est de repos on s’empresse de s’enfermer ce qui facilite grandement les mouvements de l’agent. Celui-ci rejoint silencieusement l’une des chambres des matelots. La chambre ou se trouve le type qui lui a volé le pendentif ce matin méme, et trois de ces potes. Une vaine serrure délicatement forcé plus tard et Red déboule à l’intérieur et s’occupe du ménage. En quelque secondes trois des marins sont mort et le quatriéme est assommé pour le compte. Ne reste qu’a parfaire la mise en scéne.
                        D’abord le carnage. Red met du sang partout, comme si les hommes avaient été attaqués par un démon, griffant, mordant. Il les éventre, tranche les membres, brise les os et transforme la cabine en un véritable charnier. Puis il met les touches déco. D’abord le symbole au sang sur le mur, celui de la siréne noire. Puis il arrache le sabord et le fait glisser à la mer. Comme si l’ennemi était arrivé par la. Puis il s'occupe du marin encore vivant, le baillonne et le travaille rapidement en lui plantant deux épées trainant dans le coin sous chaque épaule, et lui ouvrant des plaies un peu partout. il attache ensuite la corde qu'il a amené aux lames dans le corps du type avant de le passer par le hublot. demain matin on le trouvera suspendu au sabord, froid, vidé de son sang et les yeux probablement déja bouffé par les goélands . En sortant il met la touche finale et referme soigneusement le verrou…
                        Demain matin les partisans de la superstition auront du grain à moudre. Et le pendentif continuera de courir…

                        Ne reste qu’a se glisser à l’arriére du bateau pour pouvoir atteindre l’eau discrétement et se nettoyer du sang. Puis regagner la chambre froide. Heureusement que TNT a pensé à le faire habiller et à lui filer une couverture…

                        (…)

                        Dix sept petits mafieux rencontrèrent une siréne
                        Quatre d’entre eux la trouvèrent bien vilaine
                        N’en resta que treize
                          Le compte à rebour était finit. Les engrenages s'étaient tous activés. Bientôt l'explosion finale retentirait. TnT contemplait serainement son jeu de go qui lui avait servit de table de travail. Les treizes pions restants étaient réunis au centre du plateau. La moitié avait changé de couleur. L'albinos avait dans la main une pièce noire, qu'il avait retiré du jeu bien plus tôt.

                          Tout se passait comme il l'avait prévu. Il la posa sur un espace vide à l'arrière d'un des pions blancs. Il devinrent tous noirs.

                          Le jeune garçon se releva et reprit son regard neutre. Depuis la mort de Battista, il était devenu la pièce centrale du mécanisme animant le navire. Borsalino n'écoutait plus que lui. Les hommes ne se fiaient qu'à son autorité, défiant de plus en plus souvent celle dont était sensé disposé leur vrai parrain. Un vent de rebellion soufflait parmis les hommes. Vent que le jeune tueur n'hésitait pas à entretenir en martelant qu'il était le représentant de l'autorité de Don Carbopizza.

                          Bien sûr, Tattavia avait une demi-douzaine de ses hommes qui auraient donnés leur vie pour lui, mais la répartition des forces était équivalente. Un conflit tournerait nécessairement au massacre des deux côtés. Et bien sur, l'agent Red serait là pour récupérer les restes. Il n'y avait pas besoin d'être puissant ou sauvage pour dominer ses paires, il suffisait juste d'être oportuniste, et de détourner les esprits du véritable danger.

                          Timuthé s'avança sur le pont, sous le regard des six hommes ayant décider de le rejoindre.

                          Ils contemplaient sans bronché les oiseaux dévorer les cadavres des différents mort, en commençant par les yeux. Depuis le meurtre de Battista, et la disparition de son amulette, plus personne n'osait touché aux cadavres. TnT leur avait bien signifier que ces cadavres étaient la vivante image de ce qu'il arrivait à ceux qui osaient défier son autorité. Et plus le temps passait, plus son sourire machiavélique s'agrandissait.

                          Il devenait un démon. Il se construisait une réputation. Dans quelques temps, on parlerait de lui comme d'un être infernal plus que comme d'un homme. Personne n'osait défier un homme issu des enfers. Le bateau lui-même deviendrait un navire maudit. Ses voiles flottaient négligement, ornée du sang laisser par les disputes des oiseaux sur les meilleurs morceaux humains. Elles seraient le point de départ de l'apothéose de son art... Elle seraient la source de sa peur.

                          Il fit un signe de tête aux mutins.

                          Ce signe avait de nombreuses interprétations possibles, allant du simple salut à l'invitation au crime. Et il savait que les autres y verrait un encouragement. Il était de leur côté, il les soutiendrait en cas de conflits. De tous il était le seul que Borsalino écoutait maintenant, et donc, le seul qui pourrait neutraliser leur chef.

                          Le jeune homme s'approcha du malheureux attaché au mât, et planta son regard rouge sang droit dans les yeux à l'envers de l'homme qui manifestement souffrait le martyr. Derrière lui, il entendit les pas et les ricanements des rebelles. Ils passaient à l'action. C'était le faute de leur boss si maintenant ils avaient été massacrés. Les enfers s'étaient ouverts sur le bateau. Un spectre vengeur les avait massacré. Un démon tuait sans vergogne dans le bateau.

                          Leur seul chance était de suivre leur roi, celui qui invoquait des explosion assez puissantes pour fermer la bouche des enfers. TnT murmura à l'oreille du malheureux retourné. Il n'avait plus besoin d'artifices maintenant. Il pouvait révéler ce qu'il faisait. Il avait besoin que tous sache. L'agent Red était bien vivant, et avait besoin de savoir que d'ici peu tout serait finit. Et surtout, la pègre avait besoin de vivre dans la peur s'il voulait accomplir ses desseins.

                          Le port était déjà en vu, même s'il faudrait encore quelques heures avant d'y arriver.

                          Le visage horrifié du malheureux sans langue ravis l'albinos. La dernière carte était jouée. Il était temps d'admirer le bouquet final. Il se détourna, et se rapprocha des deux groupes qui maintenant se faisaient face. Borsalino l'aveugle avait le visage tourné vers TnT, même s'il l'ignorait. Il essayait encore une fois de dissuader ses anciens soldats d'en arriver à cette extrémité. Il n'y avait ni démon ni fantôme à bord. Ce n'était que pure superstition, il fallait se resaisir.

                          Ils lui rappelèrent comment les malédictions s'étaient multipliée, comment Don Tempiesta avait protégé ceux qui avaient décidé de se fier à lui. Car bien sur, tous les morts étaient parmis ceux qui voulaient rester loyaux à l'aveugle. Ils lui demandèrent encore une fois d'avouer ses fautes, et peut être que la magnanimité du garçon lui assurerait une mort sans souffrance.

                          Tattavia encore une fois s'opposa, leur parlant du soutient inconditionnel que lui montrait TnT. Il avait la confiance de l'homme de confiance du parrain de la pègre. Qui étaient-ils pour oser remettre en doute une loyauté que même Timuthé n'avait pas remis en question?

                          Le concerné s'amusait beaucoup. Il n'avait rien changer dans son attitude, que ce soit vis-à-vis des rebelles où vis-à-vis des autres. Depuis le début du voyage, il n'avait absolument rien changé dans son comportement. Il appréciait temps la beauté de la psychologie humaine. Manuel avait raison. La manipulation réelle ne se faisait ni par le mensonge, ni par l'hyppocrisie. Pour manipuler quelqu'un, il suffit juste de ne pas démentir ce qu'il veut percevoir.

                          Bien sûr, la dispute dégénéra en bataille. TnT resta en retrait, se contentant d'allumé une nouvelle cigarette. Il admirait en souriant le carnage qui se déroulait devant lui, caressant même du bout des doigts le corbeau qui s'était placé sur son épaule pour contempler son futur repas.

                          Les arcs mortelles des lames traçaient dans l'air de fine trainées sanglante. Une fine pluie écarlate qui tombait sur les corps encore chauds de ceux qui ne comprenait pas encore qu'ils étaient mort. Rouge, orange et jaune s'unissaient à chaque fois qu'un mafieux utilisait son pistolet ou son fusil. Les poignards de lancé que manipulaient l'aveugle luisaient avant de frapper leur cibles, comme si la foudre s'imprégnait en eux avant de de foudroyer leurs victimes.

                          Dans ce jeu d'esquive, de meurtre et de parade, l'albinos voyait une véritable chorégraphie. Une valse d'un autre temps. Une valse maudite qui condamnait chacun à sombrer dans l'oublie. Mieux encore, c'était sans doute le meilleur exemple de ce qu'étaient les mécanismes de ces jouets : un ensemble de roues et d'engrenages qui interragissaient les un les autres, jusqu'à finir par causé leur propres destructions.

                          Et pendant que ces hommes tombaient, lui devenait plus fort.

                          (...)

                          Treize petit mafieux voulurent sauver leur âme
                          Douze d'entre eux ne purent éviter le drame
                          N'en resta que un

                          (...)

                          C'est sans surprise que Borsalino survécu, entouré des cadavres de ceux qui l'avaient suivit si longtemps. Il souffrait de nombreuses blessures, n'importe qui pouvait le neutraliser sans qu'il offre la moindre résistance.

                          Le plan arrivait à sa conclusion.

                          Agent Red, puis-je vous suggérer de récupérer ce monsieur, et de veiller à ce qu'il comprenne bien que la réputation qu'à Impel Down d'être la porte des enfers est loin d'être exagérée?

                          Il n'avait toujours pas vu le gouvernemental, mais il savait que l'homme devait être à portée de voix. Après tout, ils avaient prévu cet évènement de longue date. Et il était temps que leurs projets portent leur fruits.

                          Ils allaient récupérer l'or et emmené l'ancien parrain en prison. Ils allaient semer la peur dans les esprits de toute la pègre, car bientôt, on découvrirait un bateau n'habritant que des cadavres dévorés par les carognard, aux ailes complètement calcinées. Le seul survivant serait cet homme affaiblit et mutilé que l'on allait retrouver attaché au mât à l'envers, et qui aurait pour rôle de transmettre un message terrible...

                          TnT sourit de plus belle en repensant à ce qu'il avait murmuré à l'oreille du malheureux.

                          Lorsque tous seront tombés et que l'on te libérera, va ! Et raconte à tous comment ma fureur c'est déchainée sur les traitres de la famille Tattavia ! Raconte comment j'ai maudit ce navire en le faisant sombré dans la folie ! Dit à tous comment je vais ramener le chien du gouvernement d'entre les morts pour qu'il puisse guider Borsalino jusqu'aux enfers sur Terre ! Informe tout le monde de la disparition de cet argent damné que Tattavia se faisait sur le dos de ceux qui lui faisaient confiance ! Et fait bien comprendre qu'il n'y a nul endroit où les alliés de cet enfoiré pourront se caché, car je suis le fils du diable, le premier parmis les démons ! Il n'y a rien qui ne me soit impossible !

                            -Agent Red, puis-je vous suggérer de récupérer ce monsieur, et de veiller à ce qu'il comprenne bien que la réputation qu'à Impel Down d'être la porte des enfers est loin d'être exagérée?

                            L’agent Red sort de la zone d’ombre d’où il a observé avec attention la fin du combat. Prêt à intervenir pour protéger TNT en cas de besoin. On ne sait jamais avec les plans complexes, surtout ceux qui reposent sur un gros facteur humain.
                            Mais pour le coup tout s’est passé sans aucun problème, ne reste à l’agent qu’a faire le boulot de nettoyage. Agent Red nettoyeur, comme d’habitude.

                            D’abord la cible. En type consciencieux Red commence par s’assurer de la mort des mafieux sur le pont, quelques coups de dagues dans l’œil plus tard c’est au tour du chef. L’agent vérifie que le boss n’est pas trop abimé, bande rapidement ses plaies puis le menotte et lui enfile une jolie cagoule. Inutile qu’il voie ou entende quoi que ce soit à partir de maintenant, le patron de la mafia est mort, place au prisonnier sans droits en route pour Impel Down.

                            Mission suivante l’évacuation. Pendant que TNT vaque à ses affaires et prépare ses bagages Red descend une des chaloupes à la mer et y installe rapidement un gréement léger et quelques vivres, juste de quoi atteindre la cote qu’on voit déjà poindre à l’horizon.

                            Puis il passe au boulot le plus lourd. Le transfert du pognon depuis la chambre forte de Tattavia. Une chambre forte pleine de gros sacs remplis de piles de billets neufs et craquants. De gros sacs bien lourd qu’en l’absence d’autres larbins il revient à Red de transporter jusqu'à la chaloupe. Alors il se met au taff et joue les déménageurs. Il lui faut une heure pleine pour transporter jusqu’au dernier Berry hord du yatch. Et une demi heure de plus pour faire le tour des objets de valeur des cabines du boss. Ce serait con de laisser ça aux autorités locale.

                            A l’horizon la cote s’est suffisamment rapprochée pour qu’on aperçoive nettement les lumières du phare qui indique l’entrée du port. Juste le temps de terminer comme d’habitude par la touche artistique. Celle qui va avec le navire fantôme... Accrocher les corps dans les haubans pour qu'ils continuent de s'agiter bêtement à chaque mouvement de houle, coller un type accroché à la barre avec une mèche fumante dans la bouche et un chapeau de capitaine, supprimer tout les livres de bord pour qu'on continue de s'interroger, et décapiter la figure de proue pour y colle la tête fraiche et saignante d'un marin, juste pour le style. Et encore une heure de taff avant de pouvoir enfin foutre le camp.

                            L’agent Red bloque la barre, pointant la proue du bateau droit vers le chenal qui mène au port. Au vu du vent et de la voilure minimale le navire devrait continuer tout droit sur sa lancée avant de finir par heurter un des quais. Entre l’état du bateau, du navire, et le type toujours cloué à l’envers sur son mat, l’ambiance devrait être garantie en ville pour la soirée. Il est maintenant vraiment temps de foutre le camp.
                            Red rejoint TNT dans la chaloupe, prend la barre et se sépare du Yacht en obliquant vers la masse sombre de la cote. Cette masse sombre ou clignote par intermittence une faible lumière signalant la présence des hommes que TNT a posté la bas pour les récupérer eux et le pognon.
                            Le reste ne sera que routine. Séparation du pognon, séparation des hommes. Un concurrent de moins pour TNT, une capture de plus sur les états de service de l’agent Red…


                            Rien de personnel contre Tattaglia, c’est juste le boulot.