Que fait Ange Del Flo sur le « Lady million », me direz-vous. Ou alors non, vous vous êtes simplement dit : tiens, une recrue de plus chez les KY. Ou alors vous ne vous êtes rien dit du tout.
Quoi qu’il en soit, on retrouve Ange allongé quelque part dans la cale, une grosse bosse sur la tête.
C’est le choc d’un tonneau mal arrimé contre son épaule qui réveilla le voleur. Il ouvrit les yeux : la pièce, entièrement faite de bois, était éclairée par une simple bougie protégée par du grillage afin de ne pas risquer d’y mettre le feu. Cette constatation faite, il se posa les questions d’usage quand on reprend connaissance.
Houlaaa… je suis ou ? Est-ce que… oui, mes deux bras sont encore là. Il tenta de remuer ses membres. Mes jambes aussi. Je… j’ai encore ma tête.
Cela permet aussi de tester l’ordre de ses priorités. Assuré d’être complet, le sauvage se redressa et s’assit, puis regarda autour de lui : il était dans ce qui semblait être la cale d’un bateau. Peu à peu, la mémoire lui revînt.
Il y a une durée indéterminée, ses pérégrinations l’avaient mené dans un petit port d’East Blue ou il espérait bien récolter un peu d’argent. L’occasion s’était présentée sous la forme d’un navire pirate qui avait accosté afin de s’approvisionner. Profitant de l’aube, le cambrioleur s’était introduit sans trop de difficultés à l’intérieur du bâtiment. Là, il avait visité la cale et avait au passage raflé quelques pistolets et autres armes laissées sans surveillance qu’il pourrait toujours revendre s’il ne trouvait rien d’autre. Selon toute logique, chaque équipage de pirates digne de ce nom possède un trésor, et notre voleur espérait bien mettre la main dessus, ou au moins sur une carte y menant.
Alors que toujours bredouille il explorait la réserve, une violente secousse l’avait projeté au sol et un caisson décroché par le choc avait heurté sa tête, l’expédiant dans le pays des songes.
Maintenant qu’il avait à peu près retrouvé ses esprits, l’albinos décida de reprendre sa recherche du trésor. Le navire tanguait, et ses courbatures n’aidant en rien il eût du mal à se remettre debout. Il était surement resté inconscient plusieurs heures.
Après une rapide inspection de la réserve, et après n’avoir mis la main que sur une bouteille contenant un liquide inconnu et un vieux sabre (le reste des provisions était stocké dans des tonneaux soigneusement fermés et bien trop lourds à embarquer), il se mît en tête d’aller voir ailleurs. Ayant lui-même été un aventurier de la mer pendant plusieurs années, il gardait un souvenir assez précis le la constitution habituelle d’un bateau.
Bon, le trésor n’est surement pas dans la cale à la portée du premier venu. Je vais aller visiter la cabine du capitaine. D’ailleurs, s’il y a une carte elle ne peut être que là-bas.
Tout en titubant, Ange remonta l’escalier qui menait au pont. La lueur du soleil qui se diffusait dans les parties inférieures du pont indiquait que le jour s’était levé depuis longtemps. Alors qu’il traversait l’un des sous-ponts ou se tenaient une rangée de canons un bruit de conversation l’arrêta. Vite, il se précipita vers l’une des pièces d’artillerie derrière laquelle il se cacha.
Il s’agissait de deux hommes, tous les deux avec des dégaines de pirates et des voix correspondant, du point de vue d’Ange.
- […] hahaha, ouais, j’suis d’accord.
- ‘Parait que Flynn affronte Jack aux fléchettes, la haut : on devrait aller voir ça !
Les deux matelots prirent l’escalier et montèrent sur le pont. Une fois assuré qu’il n’y avait plus personne, le cambrioleur escalada à son tour les marches et sortit sa tête au niveau du pont. Là, deux surprises l’attendaient, et la première n’était pas la moindre :
La terre ! Ou est passée la terre ?! On est au beau milieu de l’eau !!
Il n’avait pas pu s’en rendre compte, mais la secousse qui avait causé sa perte de connaissance avait été due par le navire qui quittait le port pour reprendre le large. Le sauvage-cambrioleur se retrouvait maintenant coincé au beau milieu de l’océan sur le « Lady Million », un navire pirate, en tant que passager clandestin. Quant à la deuxième surprise…
- Ahem, bonjour messieurs-dames.
Il se trouvait autour d’un cercle d’une quinzaine de matelots occupés à se distraire, et qui avait été assez surpris de voir une tête inconnue surgir de leur cale. Une tête à l’air ahuri qui réfléchissait à toute vitesse.
J’vais mourir, j’vais mourir, j’vais mourir ! Ils sont nombreux, ils ont tous l’air méchant, et maintenant qu’ils m’ont vu je n’ai plus aucune chance d’attendre la nuit pour leur voler un canot et filer avec. J’vais mourriiiir !
Du calme, je vais bien trouver quelque chose pour nous sortir de la.
Ah oui ? Du genre : fuite et course poursuite à travers tout le bateau jusqu'à ce que je tombe de fatigue ? Ensuite, ces affreux m’attrapent, me découpent les orteils, me mangent les yeux, et me jettent à la mer avec une pierre attachée au cou, tout en me laissant attaché à leur bateau par les pieds. Puis une fois que je suis noyé et rempli d’eau, ils me repêchent, me font fumer sur un feu de bois et me mangent assaisonné avec du piment. Et pour finir ils accrochent mon crâne à leur mat après y avoir fait des peintures rituelles ?!
Mais non, ce sont les guerriers de la tribu des têtes rasées de l’île d’où tu viens qui font ça. Maintenant, on va réfléchir posément et… Tu n’as qu’à leur dire que tu t’es trompé de bateau !
Ils ne sont pas suffisamment bêtes pour gober ça !
Toi, tu en es capable, alors pourquoi pas eux ?!
- Euh... je suis bien sur un navire de croisière ? Il faisait noir quand je suis monté, et…
Le tout, c’est qu’ils ne remarquent pas à ta ceinture la douzaine de pistolets que tu leur as volé.
Et la bouteille.
Quoi qu’il en soit, on retrouve Ange allongé quelque part dans la cale, une grosse bosse sur la tête.
C’est le choc d’un tonneau mal arrimé contre son épaule qui réveilla le voleur. Il ouvrit les yeux : la pièce, entièrement faite de bois, était éclairée par une simple bougie protégée par du grillage afin de ne pas risquer d’y mettre le feu. Cette constatation faite, il se posa les questions d’usage quand on reprend connaissance.
Houlaaa… je suis ou ? Est-ce que… oui, mes deux bras sont encore là. Il tenta de remuer ses membres. Mes jambes aussi. Je… j’ai encore ma tête.
Cela permet aussi de tester l’ordre de ses priorités. Assuré d’être complet, le sauvage se redressa et s’assit, puis regarda autour de lui : il était dans ce qui semblait être la cale d’un bateau. Peu à peu, la mémoire lui revînt.
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Il y a une durée indéterminée, ses pérégrinations l’avaient mené dans un petit port d’East Blue ou il espérait bien récolter un peu d’argent. L’occasion s’était présentée sous la forme d’un navire pirate qui avait accosté afin de s’approvisionner. Profitant de l’aube, le cambrioleur s’était introduit sans trop de difficultés à l’intérieur du bâtiment. Là, il avait visité la cale et avait au passage raflé quelques pistolets et autres armes laissées sans surveillance qu’il pourrait toujours revendre s’il ne trouvait rien d’autre. Selon toute logique, chaque équipage de pirates digne de ce nom possède un trésor, et notre voleur espérait bien mettre la main dessus, ou au moins sur une carte y menant.
Alors que toujours bredouille il explorait la réserve, une violente secousse l’avait projeté au sol et un caisson décroché par le choc avait heurté sa tête, l’expédiant dans le pays des songes.
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Maintenant qu’il avait à peu près retrouvé ses esprits, l’albinos décida de reprendre sa recherche du trésor. Le navire tanguait, et ses courbatures n’aidant en rien il eût du mal à se remettre debout. Il était surement resté inconscient plusieurs heures.
Après une rapide inspection de la réserve, et après n’avoir mis la main que sur une bouteille contenant un liquide inconnu et un vieux sabre (le reste des provisions était stocké dans des tonneaux soigneusement fermés et bien trop lourds à embarquer), il se mît en tête d’aller voir ailleurs. Ayant lui-même été un aventurier de la mer pendant plusieurs années, il gardait un souvenir assez précis le la constitution habituelle d’un bateau.
Bon, le trésor n’est surement pas dans la cale à la portée du premier venu. Je vais aller visiter la cabine du capitaine. D’ailleurs, s’il y a une carte elle ne peut être que là-bas.
Tout en titubant, Ange remonta l’escalier qui menait au pont. La lueur du soleil qui se diffusait dans les parties inférieures du pont indiquait que le jour s’était levé depuis longtemps. Alors qu’il traversait l’un des sous-ponts ou se tenaient une rangée de canons un bruit de conversation l’arrêta. Vite, il se précipita vers l’une des pièces d’artillerie derrière laquelle il se cacha.
Il s’agissait de deux hommes, tous les deux avec des dégaines de pirates et des voix correspondant, du point de vue d’Ange.
- […] hahaha, ouais, j’suis d’accord.
- ‘Parait que Flynn affronte Jack aux fléchettes, la haut : on devrait aller voir ça !
Les deux matelots prirent l’escalier et montèrent sur le pont. Une fois assuré qu’il n’y avait plus personne, le cambrioleur escalada à son tour les marches et sortit sa tête au niveau du pont. Là, deux surprises l’attendaient, et la première n’était pas la moindre :
La terre ! Ou est passée la terre ?! On est au beau milieu de l’eau !!
Il n’avait pas pu s’en rendre compte, mais la secousse qui avait causé sa perte de connaissance avait été due par le navire qui quittait le port pour reprendre le large. Le sauvage-cambrioleur se retrouvait maintenant coincé au beau milieu de l’océan sur le « Lady Million », un navire pirate, en tant que passager clandestin. Quant à la deuxième surprise…
- Ahem, bonjour messieurs-dames.
Il se trouvait autour d’un cercle d’une quinzaine de matelots occupés à se distraire, et qui avait été assez surpris de voir une tête inconnue surgir de leur cale. Une tête à l’air ahuri qui réfléchissait à toute vitesse.
J’vais mourir, j’vais mourir, j’vais mourir ! Ils sont nombreux, ils ont tous l’air méchant, et maintenant qu’ils m’ont vu je n’ai plus aucune chance d’attendre la nuit pour leur voler un canot et filer avec. J’vais mourriiiir !
Du calme, je vais bien trouver quelque chose pour nous sortir de la.
Ah oui ? Du genre : fuite et course poursuite à travers tout le bateau jusqu'à ce que je tombe de fatigue ? Ensuite, ces affreux m’attrapent, me découpent les orteils, me mangent les yeux, et me jettent à la mer avec une pierre attachée au cou, tout en me laissant attaché à leur bateau par les pieds. Puis une fois que je suis noyé et rempli d’eau, ils me repêchent, me font fumer sur un feu de bois et me mangent assaisonné avec du piment. Et pour finir ils accrochent mon crâne à leur mat après y avoir fait des peintures rituelles ?!
Mais non, ce sont les guerriers de la tribu des têtes rasées de l’île d’où tu viens qui font ça. Maintenant, on va réfléchir posément et… Tu n’as qu’à leur dire que tu t’es trompé de bateau !
Ils ne sont pas suffisamment bêtes pour gober ça !
Toi, tu en es capable, alors pourquoi pas eux ?!
- Euh... je suis bien sur un navire de croisière ? Il faisait noir quand je suis monté, et…
Le tout, c’est qu’ils ne remarquent pas à ta ceinture la douzaine de pistolets que tu leur as volé.
Et la bouteille.