[HJ : Pas très fière de ce RP', en espérant que tu auras de quoi faire quand même ^^']
« J'AI SOIF ! Merde impossible de trouver un bar ici ou quoi ?! »
- Quelle déchéance, quel outrage, une souillure, une ignominie. C'était honteux ! Une telle attitude tellement grossière, si … disgracieuse, si vulgaire ! Que l'on aurait presque pu croire que ces mots ne venaient pas de la bouche de la si jolie et innoc… koff koff, pardon je disais donc innocente Ceres. Qui d'ailleurs, comme vous avez pu le comprendre était en train de déambuler dans les rues de Logue Town à la recherche d'un endroit où elle pourrait combler son besoin qui devenait assez urgent de boire. Et vous vous serez doutés aussi que la jeune marine ne désirait pas sur l'instant présent boire de l'eau. Non, la jeune femme était une dure. Une vraie de vrai ! L'eau c'était pour les femmelettes, ceux et celles qui chialaient à la première occasion. Elle, elle n'était pas de ce genre-là. Elle, elle descendait des verres de vodka cul sec et toujours avec une classe singulière. Ce qui faisait d'elle un être tout à fait paradoxal : un caractère de cochon dans un corps de femme qui était, fallait le dire, assez bien fourni, doublé par des caprices de petite princesse insupportable. Une vraie peste à qui on ne pouvait rien refuser quoi.
Notre héroïne préférée arpentait donc les ruelles de la ville à la quête d'un bar et ce fut finalement qu'au bout d'une trentaine de minutes qu'elle finit enfin par trouver son bonheur dans un bâtiment à l'allure négligée d'où se dégageait une odeur nauséabonde. On y apercevait facilement quelques fenêtres fissurées par des jets de pierre ou autres objets provoquant le même genre d'impact. Ce qui donnait en passant un petit côté glauque à l'endroit qui n'était déjà pas très rassurant à la base, de par sa position, mais aussi par sa fréquentation qui se révélait de plus en plus suspecte. Il faut dire en fait que toute la rue était en réalité malfamée. Des pirates ? Sûrement. Heureusement pour elle, la demoiselle n'avait pas son uniforme ce jour-là. Car même si elle se révélait plutôt douée au corps à corps et même au maniement des armes blanches et à feu, seule dans un endroit aussi peuplé elle n'avait aucune chance. Et cela même si elle essayait de se servir de son influence en tant que représentante de la justice qu'il ne fallait surtout pas faire chier.
Deux perspectives se dessinaient pour notre petite peste : la première étant la plus logique, se forcer à entrer dans le bar malgré sa fréquentation douteuse et son manque de raffinement évident afin d'éponger sa soif ; ou bien tout simplement rebrousser chemin afin de trouver cette fois-ci un établissement digne de ce nom à l'allure beaucoup plus correcte et aux clients plus élégants. Après une brève réflexion, elle se décida. Il était urgent de se désaltérer. Elle devait donc laisser ses caprices et ses manies de côté. Ceres franchit alors enfin la porte d'entrée pour directement se diriger vers le comptoir et s'asseoir de telle sorte à être en face du barman. Tournant furtivement la tête derrière elle afin de se donner une rapide idée des personnes qui se trouvaient là et du décor, la jeune femme put observer qu'ils étaient tous bien comme elle l'avait prévu : bestiales, brutes et rustiques. La marine regrettait presque son choix. C'est vrai, elle qui rêvait de gloire, d'argent et de prestige. Elle n'avait rien à faire dans ce genre d'endroit qui allait complètement à l'encontre de ses idéaux.
Quant au décor, il ne valait pas mieux que celui visible de l'extérieur. Un matériel usé à priori, des recoins assez sales, des verres qui avaient pris la poussière, des fuites, des fissures, des murs délavés … Bref la totale dans une ambiance sinistre. Et à première vue malgré le fait que l'endroit était bondé, le propriétaire avait l'air d'avoir bien du mal à faire des bénéfices. Ou alors il consommait ce qu’il gagnait ailleurs que dans la gestion du bar. Quelle vie misérable. Ceres le dévisagea, il avait le visage malheureux et pâle, les traits durcis ainsi que le regard sombre et triste. Il n'avait pas l'air d'apprécier ce qu'était devenu son bâtiment mais continuait tout de même sans broncher de s'en occuper. Se raclant la gorge histoire de faire remarquer sa présence au vieil homme qui comprit aussitôt qu’une cliente s’impatientait derrière lui et finit enfin par venir vers elle d’un pas nonchalant.
« J’vous sers ? »
- Il avait une voix rauque et fatiguée provoquant presque involontairement un sentiment de pitié dans l’esprit de la jeune femme. Il avait tout de déplorable en même temps : lui, son commerce, sa vie toute entière n’était qu’un échec cuisant. Et tout ça pouvait facilement être déduit rien qu’en regardant l’expression qui figurait sur son visage décharné. Mais cela n’était pas suffisant pour provoquer un quelconque acte de gentillesse de la part de la jeune Marine. Non ; rien n’était assez pitoyable pour qu’elle devienne gentille. Elle n’était gentille que par intérêt. Seulement quand c’était bénéfique et surtout lucratif. A quoi bon être gentil si ce n’était pas que pour servir ses propres intérêts ? Finissant de le dévisager pour enfin comprendre ce qu’il venait de lui demander, la belle fut soulagée de comprendre qu’elle allait enfin pouvoir boire. Elle regarda brièvement les boissons qui se trouvaient sur les étagères derrière lui et décréta d’une petite voix cristalline mais claire ce qu’elle avait choisi.
« De la bière s’il vous plait. »
- Elle accompagna ses paroles d’un clin d’œil, avec le petit espoir de réussir à charmer le vieil homme pour ne pas avoir à payer. D’autant plus qu’elle n’était même pas sûre d’avoir sa bourse d’argent avec elle sur l’instant présent. Mais cela n’était pas un problème, dans le pire des cas, elle n’avait qu’à demander à quelqu’un de payer à sa place en échange d’un quelconque service que bien sûr elle ne rendrait pas. Ahlala, vicieuse comme elle était, on pouvait presque se demander ce qu’elle faisait dans la Marine, elle qui n’était absolument pas serviable, gentille et tout le reste. Posant son verre devant elle en ayant quand même pris soin de l’avoir essuyer au préalable, le barman murmura un rapide « voici » avant de retourner s’occuper de ses affaires, ne laissant même pas à la demoiselle le temps de le remercier, chose bien sûr qu’elle n’aurait pas fait de toute manière. Preuve qu’il était certainement désespéré et ne s’attendait même plus à ce qu’on lui accorde une quelconque attention.
Dernière édition par Ceres O. Fall le Ven 3 Fév 2012 - 5:55, édité 1 fois