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♫ Qui a peur du gros monstre vert? ♪

L’archipel vert. Voilà un nom qui sonne bien. Les renseignements que lui avait donné Miki à propos de cette île lui avait immédiatement donné envie de s’y rendre. Une grande île entièrement recouverte d’une végétation luxuriante. Juste la nature, le sable et la mer. Un véritable petit paradis à première vue. Elle lui avait parlé d’un petit village peuplé, certes, mais d’une taille insignifiante par rapport à la superficie de l’archipel. C’était arrivé sur le tapis au cours d’une de leurs nombreuses discussions à propos de tout et de rien. Il pensait souvent à la demoiselle depuis qu’ils s’étaient quittés en si mauvais termes. Cela ne faisait que deux semaines après tout. Les membres de son équipage avaient eu vent de ses « déboires » sentimentaux et avaient eu le tact de ne pas faire de commentaires à ce propos, ni même de venir lui en parler. C’est ce qu’il aimait chez les marins. On pouvait rire de toute et de rien, raconter des énormités et se moquer, mais jamais il n’y avait d’empiètement sur la vie privée de chacun. On était tous dans la même galère, mais chacun avait sa vie derrière.

Toujours était-il que Miki lui avait parlé de plantes médicinales très rares qui ne poussaient que sur cette île. Bien qu’il ne s’agisse pas de sa spécialité, tout ce qui avait trait à la science l’intéressait et la médecine en faisait partie. Après tout, s’il parvenait à mettre au point des poisons, il pourrait bien faire une petite pommade cicatrisante ou quelque chose dans ce gout là. On verra bien ! Il s’accouda à l’avant du bateau et attendait patiemment d’arriver sur l’île. Cela ne lui ressemblait pas d’attendre patiemment. D’ordinaire, il sautait partout et enquiquinait tout le monde. Son capitaine le remarqua et vint se poster à coté de lui sans mot dire. Rain eu un sourire en coin. Il savait que James aurait voulu lui dire quelque chose de réconfortant, mais il était aussi à l’aise avec les sentiments qu’une huitre avec une kalachnikov. Il finit par tourner la tête vers lui avec un timide sourire.


-T’inquiète pas, je vais bien. Mon travail ne sera pas affecté.
-Je m’en branle de ton travail ! Je peux me charger de dresser ces mous du genou tout seul. Ce que je veux c’est que tu recommence à faire le con !

Le sourire de Rain devint plus franc. Il aimait vraiment cet équipage décidément. Il posa la main sur l’épaule de son capitaine avant de se retourner pour préparer ses affaires dans sa cabine. En vérité, il n’avait pas grand-chose à préparer. Il prit son souffleur, ses Ha no Gen'kotsu et quelques produits chimiques. Ramasser des plantes et des fruits ne devraient pas poser de problèmes majeurs, mais on ne savait jamais ce que l’on pouvait trouver dans une jungle sur une île abandonnée. Il sentit le vaisseau ralentir et sortit pour observer sa destination toute proche. Il fut impressionné par la densité de la végétation. Certains arbres s’élevaient à plus de vingt mètres de hauteur et dominaient la jungle en la recouvrant de leurs longues branches protectrices. En dessous, des arbres plus petits recouvraient toute l’île.

Ils débarquèrent enfin sur la plage et Rain fut le seul à débarquer. Personne ne s’intéressait aux plantes, lui mis à part et tous pensaient que de toute façon, il préfèrerait rester un petit peu seul. Tout le monde s’était trouvé une excuse pour le laisser partir seul, peur de se perdre, partie de carte en cours.... C’était adorable. Il leur fit un petit signe de la main avant de s’enfoncer à travers les feuilles. Il tomba nez à nez avec un tas d’ossements qui avaient jadis appartenu à des humains, sans l’ombre d’un doute. Après un rapide coup d’œil dans les environs, il remarqua d’autres tas, très nombreux et éparpillés un petit peu partout en lisière de la forêt. Il sortit ses poings tranchants de son sac et les serra. Après avoir déglutit difficilement, il reprit son chemin. Quelques minutes plus tard, il se retrouva presque dans l’obscurité tant le feuillage était dense au dessus de sa tête. Il fit la rencontre d’une colonie de moustiques d’une taille impressionnante qui s’acharnèrent à lui pomper un demi-galon de sang à chaque piqure. D’autres bestioles se baladaient mais il n’y prêta pas attention.


°°On y voit comme à travers une pelle là-dedans !°°

Soudain, il aperçut de la lumière à une dizaine de mètres. Zigzagant entre les troncs, il se dépêcha de l’atteindre. Il n’aimait pas se trouver dans le noir, on pouvait l’attaquer de n’importe où sans qu’il ne remarque rien. Il s’agissait d’un simple rond de lumière provoqué par un trou dans le feuillage. C’était étrange d’ailleurs. On aurait dit que les branches ne pouvaient pas pousser au dessus de ce petit terrain. Cela faisait à peine un mètre carré et même l’herbe n’y poussait pas. Pourtant, l’inverse aurait té plus logique, cet endroit étant touché par le soleil, elle devrait y proliférer. Mais là, rien, de la terre brute et une seule et unique tige. Il observa cette fameuse tige qui semblait repousser toute forme de vie. Il s’agissait d’un végétal à première vue, mais comme il n’en avait jamais vu. Il suivit la fine ligne qui poussait droit vers le ciel et aperçut à quelques mètres au dessus de lui un fruit.

-Quelle drôle de plante, une tige unique, pas de branche et un seul fruit.

Il se demandait d’ailleurs comment une tige aussi fine pouvait supporter le poids d’un fruit aussi volumineux. En tout cas, il s’échappait une aura très particulière de cet endroit. Rain tenta de plier la tige mais n’y parvint pas. On aurait dit une barre de titane. Il se saisit alors d’une branche, tout excité. Il était hors de question qu’il reparte sans ce truc. C’était surement ça la plante médicinale super rare de l’île. Et même s’il ne parvenait pas à l’utiliser pour un médicament, il pourrait le revendre un bon prix à quelqu’un qui saurait quoi en faire. Il se mit à sauter en l’air en donnant des coups avec sa branche pour tenter de décrocher le fruit. Il devait faire attention à ne pas l’éclater, ce serait dommage.

Après quelques efforts, il finit par taper à la base du fruit qui se détacha avec un petit « pop » sonore qui fit rire le marin. Il l’attrapa au vol et l’observa. C’était un fruit très bizarre, en forme d’hélice. La structure centrale faisait comme un tire-bouchon et était constituée d’un amas de grosses boules violettes, un peu genre grain de raisin. Il sentait que ce fruit était spécial et qu’il avait vraiment été chanceux de tomber dessus. Ce qui l’inquiétait, c’était cette absence de toute vie autour de cette pousse. Comme si pour pousser, il avait drainé l’énergie vitale des autres végétaux autour de lui. A moins qu’il ne dégage un produit toxique pour les autres plantes... Peu importe ! Il le mit dans son sac, tout excité par cette découverte et continua sa route.

Au passage, il profita de cet instant de lumière pour faire un repérage des autres plantes autour de lui. Après tout, il y avait des tas de fleurs et de fruits plus communs autour de lui. Enfin plus commun... Il ne les avait jamais vus non plus, mais au moins, il y en avait plusieurs de chaque espèce. Il cueillit une petite quantité de tout ce qu’il trouvait rigolo, qui sentait bon ou qui avait un aspect bizarre. S’ils ne comportaient aucun intérêt, il les jetterait, mais en attendant de savoir, ils resteraient bien au chaud. Une fois rentré, il pourra rejoindre son labo à Shell Town et faire tout un tas d’étude pour mesurer le taux de toxicité, les réactions cutanées que ces feuilles provoquent, les effets thérapeutiques de ces graines, les effets psychotrope du parfum de ces fleurs.... Tous ces tests chiants à faire mais tellement utiles après.

Après avoir marché pendant une bonne heure, il arriva dans une partie de la forêt moins dense et par conséquent mieux éclairée. Il remarqua des petits champignons qui pullulaient dans le coin. Il se baissa et les attrapa à l’aide d’une feuille pour ne pas entrer en contact direct avec. Certains champignons pouvaient être mortels par simple contact, une vraie saloperie. Il sursauta en remarquant une forme sombre posée à coté des champignons. Il s’agissait d’un bras humains. Il se releva brusquement et regarda autour de lui, un peu paniqué. Il aperçut les autres membres de ce qui avait du, il y a peu de temps, être un corps entier. Il décida d’un seul coup qu’il avait bien assez d’échantillons pour le moment et qu’il ferait bien de foutre le camp vite fait !


-Faut que je me barre avant de tomber sur celui qui a fait ça.

Mais un bruit retint son attention. C’était un bruit sourd et la terre vibrait à l’unisson. Fort heureusement, l’origine du phénomène semblait s’éloigner car son intensité diminuait lentement. Il y avait surement des bestioles énormes dans un tel environnement. Il tourna les talons et voulut partir lorsqu’il entendit un grand bruit, comme un coup de canon ou quelque chose qui frappe violement le sol. Puis des cris. Pas des cris de souffrance ou de détresse, plutôt comme un violent combat qui serait en train de se dérouler. Sans hésiter, il courut dans cette direction. Il ne savait pas ce qui avait causé la présence de tous ces cadavres autour de lui, mais il ne resterait surement pas sans rien faire pendant que cette liste risquait de s’allonger.
    Jsavais. Pour les moustiques. Ces salopes nous ont pompés toute cette putain d’nuit. Pompés grave. C’c’matin qu’j’me suis aperçu. J’tais tout sec. L’a fallu que j’me réhydrate. Alors j’ai bu. Ca fait bizarre d’avoir un prétexte. Pour une fois. J’aurais pu éviter, note bien. Ceux qu’ont pioncé pas loin d’Oz le géant ont pas été emmerdés. Sauf par les ronflements. Hinhin. Du pour, du contre, y en a partout.

    Chouette nuit sinon. Bien écrasé. J’aime bien la nature. Ca détend. Mon côté animal s’trouve chez lui.

    Pis l’réveil. Avant l’aube. F’sait beau. Et j’tais tout sec, donc. Sonja cont’ moi. M’souv’nais plus du soir. Pas loin, l’Jack qui gueulait encore après ses couleurs, l’œil fermé. Gris-bleu. L’wotan qu’était partout. L’Alex qui s’cachait. Gerbait ses tripes après son trip ? L’Hope qu’agitait ses poêles dans l’ombre. S’défendre jusqu’ dans l’sommeil cont’ le mâle ? Cauch’mar où elle cuisinait pour Masta-man ? L’bon Noah qu’triturait l’feu. Lui ai taxé sa bibine. Voulait m’tendre son grog. Meh. Walt qu’jvoyais pas. Creusait un trou ? Pour qui ? Maya flippante qu’m’fixait d’son orbite vide en serrant un truc. Une plaque d’chocotruc. Lucia qu’s’était tendue un hamac. Pas conne. Les jeunes qu’ronflaient ensemble, là-bas. Dart, Colm, Wil. Josh et Marisa. Des gosses en colo. Heureux. Encore cons et heureux. Pis les vieux, chacun sous une pierre ou dans un trou. Geese, Haar, Nolan. Des vieux qu’attendent plus rien. L’bras d’Legault qu’tombait d’la branche où il était perché. Pas d’trace d’Linus.

    Suis allé pisser près d’la plage, dans la nuit qui s’finissait. Vu l’Ecume au presqu’ jour. Oz et ses super-pouvoirs. ’part les voiles en vaisseau fantôme style, tout semblait bien. L’avait pas coulé. F’sait plaisir à voir. A côté, la Santa avec le Caldwel que jsentais d’dans. L’aime bien, la Santa, l’Linus. ’dra qu’j’lui r’dise qu’c’est ma goélette, un jour. Qu’j’ai pensé. Qu’on s’entende, lui et moi.

    J’y ai pas dit.

    L’est r’venu au camp avec moi. Pis on a réveillé l’peuple. Douc’ment. Coups d’botte et beuglante du matin. Fallait qu’on bouge. ’vais vagu’ment souv’nir d’avoir causé sur l’monstre hier. Fait un topo. « Y en a qu’on essayé. Ils ont eu des problèmes. Cela dit, il est très rapide. Mais nous on l’est plus que lui. Les mines sont d’l’autre côté. Sur l’chemin jusqu’là-bas, on va s’le faire. Baptême du feu pour les nouveaux du groupe. Des objections ? » C’genre de trucs. Y a pas eu d’objection. Ou alors j’ai pas écouté. J’aime bien pas écouter les autres. Et nous v’là partis. Nous les gros du groupe. Comme conv’nu, Walt a expédié l’reste sur les navires. Linus sacré apprenti chef en intérim. On les r’trouv’ra là-bas. Et s’y z’y sont pas, où qu’y s’soient tirés j’les r’trouv’rai. Et c’sra pas joli.

    Et jungle et forêt et jungle. Des arbres grands et des arbres petits. Oz qu’du coup peut nous servir d’tour d’orientation. Pis d’autres abres grands. Re-marche à l’aveugle. Pas d’sentier pas d’sente. D’la sève partout. D’la chaleur qui monte. Du mouillé. Les plantes, la rosée et l’soleil nous cuisent à la vapeur. Complot. On s’venge en coupant tout c’qui dépasse. D’temps en temps une carnassière qu’cherche à en bouffer un d’nous en r’présailles. Qu’exerce son droit d’défense. Qu’sfait taper sur la gueule et qui rentre dans sa niche. Toujours.

    Des tiques qu’attaquent. Après les ’stiques, z’ont aucune chance d’gagner. ’n’a plus aucune goutte d’sanguin à leur lâcher. Deux-trois araignées qu’bravent les maousses vibrations d’not’copain l’Reef. Reef ça veut dire récif. T’savais ? Moi pas. Les ararchnées aussi ont aucune chance. Sont pas tombées sur les bons gars. Finissent en purée ou en steaks. Suivant la taille.

    Pis l’silence. Le grand silence. C’ui qu’t’as jamais rencontré. C’ui qu’existe pas. C’ui des livres ou du royaume d’la Faucheuse. Plus un piaf pour protester quand l’géant arrache un arbre d’l’épaule. Plus un singe pour crier sa haine d’l’humain par où on passe. Enfin. Si, ptet un. Mais lui l’a l’air spécial.

    Premiers cadavres. On s’regard’ ent’ nous tous. L’jour qui s’fait soudain. Une grosse clairière. Genre une plaine, pour nos mirettes habituées aux troncs d’puis c’matin. Des macchab’. Un, deux, dix, quinze. Ptit carnage pour dead équipage. Naufrage terrestre. On s’rapproche. Ca tremble. J’zyeute derrière, mais Oz a pas bougé. Ca monte. La tension. L’attention.

    Pis ça.


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    Les retrouvailles avaient été géniales. De l'enfer étaient revenus certains morts. Un ennemi devenu ami. L'alcool avait coulé. Pas pour moi. J'avais pris quelque chose de plus ... spécial. De plus mieux. Mais la fête avait pas duré spécialement longtemps. Une dure journée, beaucoup d'émotions, d'la bistouille, un bon feu réchauffant, un repas correct préparé par la cuistote et tout le monde embrasse Morphée assez rapidement. Sauf que. Sauf que j'avais pris un p'tit queque chose qui m'a pas fait fermer les œils d'la nuit. Tout ça à cause de Jacky. Il voulait un truc. J'lui avais donné. J'avais pris la même chose. Normal quoi. Mais lui avait bu après. Cocktail bizarre et donc il dormait comme un bébé. Moi pas. J'en profite donc pour remonter dans l'Ecume. Pour prendre des trucs qui pourrait être utile pour la suite. La suite ? On va chercher l'or dans la mine. Mais pour aller jusque là, faut affronter un monstre. C'est l'Capitaine qu'a dit ça lorsque tout le monde était rassemblé. J'sais pas si c'est la bouteille qui a parlé à sa place mais autant prendre cette menace au sérieux. J'voudrais pas être celui qu'on sauve pendant c'te fight. Pas non plus celui qui est à la traine. Pas celui qui crève. Pas celui qui branle rien, qui s'cache.

    J'suis dans ma pièce. Le bateau est penché et toutes les armoires sont donc écrasées contre le même mur. Deux seringues de tchic, deux seringues de tchac. La dernière dose de curare. Un scalpel, arme redoutable qui a fait ses preuves par le passé. Et un paquet d'cigarettes. Au cas où. Ca y'est, tout est bon. Dans l'cochon. Uhuh. Et soudain, la terre tremble. On dirait qu'le bateau vole. Tout valdingue et j'me r'trouve coincé. Le bateau tourne sui lui-même. C'est maintenant l'armoire qui s'r'trouve coincée par moi. Et la valse continue pendant un p'tit temps. J'ai la tête qui tourne. Et puis le temps se suspend et on plane. On défie la gravité et on s'trouve en apesanteur. Génial. J'ai compris. La drogue te donne des ailes, tu frôles le ciel. Bizarre mais j'pensais pas avoir pris une aussi grande quantité. Le corps arriverait-il à saturation ? Beuh. Et la réalité nous rattrape. Le fond d'l'Ecume touche quelque chose. S'affaisse. Et remonte. Et s'abaisse à nouveau. Trampoline-like. Dis-moi Bishop, on s'rait pas sur l'eau. Un 'HUM' que perçoit mes oreilles me rappelle vaguement quelqu'un. Quelqu'un de grand. Oz a pris l'bateau en main et l'a remis sur l'eau ? Quel gars serviable !

    Le bazar régnant dans mon labo est encore pire. Sisi, c'est possible. Sisi, c'est aussi l'impératrice, mais ça c'est une autre histoire. Il est temps d'sortir. Une bouffée d'air frais me permettant peut-être d'empêcher de vomir le repas d'la veille. Car tout ces haut-le-cœur, c'est pas bon pour l'estomac. Prédiction correcte. Oz est là, le bateau flotte. Le bateau flotte. Encore une autre chose qui semble irréaliste. I'm'voit pas. J'décide de l'laisser dans son monde et j'trace ma route. Vers le camp.

    Arrivé là-bas, j'remarque que tout le monde dort encore. Bande de flemmards. Tout le monde, excepté l'Capitaine. L'est plus à coté de Sonja. Si la belle était plus là elle non plus, j'aurais compris. Mais là. Parti pisser p'tet. J'm'assoie et tente le dodo. Pas moyen. Alors j'pense. Car y'a que ça à faire. Plein de trucs me passe par la tête. Des trucs bien, des trucs mal, des trucs cons, beaucoup de trucs cons. Et c'est au moment où j'commence à fermer les yeux que l'Capitaine se pointe. Thanks dude. Il réveille l'équipage. Une fois le people prêt, on part tous en direction des mines. Ou plutôt, en direction du monstre. Enfin, pas tous. Seule l'élite y va. Et j'en fais parti ! C'est pas une couille molle le Bishop !

    Elle est horrible c'te jungle. Moustique, humidité, odeur nauséabonde. Une jungle quoi. Saut dans l'temps. Nous v'la devant un truc pas cool. T'as pas compris c'qui vient d'se passer ? Normal. En bref, i's'passe quedal sur la route. Personne qui parle. Silence radio chez les Saigneurs. Alors j'passe cette partie d'l'histoire et on atterri direct devant l'cimetière de l'île. Sauf que les morts sont pas enterrés. Au vu d'la décomposition des cadavres, j'dirais qu'ça fait un mois qui sont là. Et y sont quand même beaucoup. Alors j'me dis : si eux ont pas réussi, pourquoi nous on réussirait ? Ah j'suis con. Ils avaient pas un géant eux. J'me r'tourne vers Oz et j'suis content. Merci l'destin. On s'rapproche ensuite d'la clairière. Pas un arbre sur je sais pas combien d'mèt. What the hell ? Tout l'monde s'regarde. En mode suspense. Stress tu dis ? L'équipage attend, patiemment.

    Pis ça.
      Réveil facile après une nuit zarbi. J'ai erré tout l'sommeil durant d'rêves en rêves. Tous plus pourris qu'les autres. En sortir fait du bien. Même si c'est à coup d'geulantes. A coup d'bottes. Gné. Réflexionnement... On était ici pourquoi encore? ... Se faire du fric. Mais y avait un mais... Qui était... Arf ouais. Une histoire d'bestiole mastoc qu'aime les apéricubes goût "humain". Le genre qui peuple les contes pour chiards. Ouh. J'suis terrifié. Hormis qu'suis plus un gosse. Ni moi, ni les autres. Ça change la donne. Si cette bestiole existe, qu'elle est comme on dit et surtout, si on la trouve, c'est cadeau. Héhé. on va en faire un roti et on gard'ra la tête en guise d'épouvantail.

      On s'met en ch'min. Pour s'engager dans la forêt. Elle est verte la forêt. Verte, épaisse, profonde. Les p'tits sentiers sinueux disparaissent bien vite. Les arbres prennent la place. Sont chez eux. Ils le font sentir. L'avancée d'vient plus ardue. Mais facile pour les Saigneurs. A m'sure qu'on progresse, j'me sens mieux. L'effet d'l'air? La marche? Qui sait. Et avec la forme vient l’appétit. J'check les alentours pour r'pérer un arbre fruitant. Et j'en mire un beau. Belles feuilles, belle robe. Et ses dons nutritifs qui siègent bien haut, accroché aux branches. A plus d'vingt pieds de haut. Mh. L'est trop tôt pour envisager d'la grimpette. Par contre, c'est toujours l'heure d'une bonne cogne. J'arrive au bas du végétal, inspire un grand coup. Et

      MÔK.

      Mon pain s'écrase sur l'tronc. Qui commence à vibrer. Et s'écrase avec fracas dans la jungle. Ca fait un boucand 'enfer et tout les aut' Saigneurs me mate comme si j'étais un bête bizarre.

      Ben quoi?

      J'leur fais, tout en m'baissant pour cueillir le pourquoi d'cette violence inutile. L'est là, tout beau; un gros fruit juteux et bien mûre. Je vais enfin l'toucher, l'prendre pour lui faire sa fête, quand une 'tite bestiole noirâtre s'interpose entre moi et lui. C'est un p'tit singe. Genre lumérien. Qui m'fixe d'ses yeux sombres comme un cul, la gueule ouverte et les crocs menaçants. L'tit truc gesticule d'vant moi, comme pour m'reprocher mille maux. dont l'fait d'avoir raser sa baraque. J'imagine. Un vrai tas d'nerfs l'monkey. Mais qu'est-ce qu'il est moche.

      Toi Dame Nature t'a pas gâté. Non non.


      Y m'check, l'air vexé. Comme s'il avait compris. Pour ensuite se r'tourner, et partir. Grand prince. Et une nouvelle victoire d'l'homme sur la bête. Et une nouvelle victoire d'Jack sur la faim, qu'je m'dis en bouffant c'beau fruit bien mûre. L'jus d'vitamine qui m'coule dans l'gosier, mec, ça c'est plaisir. Mais plaisir vite sera gâché. J'viens d'me prendre un caillou dans la tronche. Ouais, en pleine gueule. Pas qu'ça ai fait plus mal qu'ça. Non. Mais ça s'fait pas! Furax, j'inspecte les alentours, les globuleux ouvert à 630 degrés! Et qui j'vois? L'putain d'singe! Qu'est là, en haut d'une branche. Et qui s'marre! Mec oui! Il se marre. Enfoiré! S'il croit qu'y va s'en sortir comme ça. J'suis Jack Sans Honneur moi! On m'lance pas des cailloux. Enfin si mais non! J'me comprend!

      J'me baisse et chope le caillou. J'entends l'singe qui beugle d'plus belle, et j'sens un truc humide. ... ... Enfoiré. C'est pas une simple pierraille qu'y m'a balancé. C'est une pierraille pleine de merde! Et d'sa merde, au vu des mimes grivois qu'singe le singe. ... Qu'à c'la n'tienne. J'l'ai déjà en main d'toute façon. Inspiration. Coup d’œil. Lancé! Et Vlam! La pierre crottée chope l'primate en pleine poitrine et l'envoie valser dix mètres plus loin. Et une nouvelle victoire de Jack sur la bête. De Jack les mains pleines de ... Soit. Passons. Oublions... Voilà, c'est fait.

      Nous marchons donc. Nous nous enfonçons. On suit l'Cap'. Il sait où il va? J'ai un doute. Mais il a d'l'instinct. Il nous mène p'tit à p'tit en prenant les pires ch'mins qui soient. Les plus laids. Les plus difficiles aussi. Et ça paie. L'salaire nous apparait, sous les traits d'une expo anatolique. Des squelettes. Partout, dans cette petite clairière toute surnaturelle, tant avant y avait qu'des plantes hostiles et fourbasses. Puis y a des corps aussi. A moitié machouillé. Encore en décomposition. Tu sens l'arôme? Non? T'as bien d'la chance. L'odeur est infect. Même si l'paysage prend, c'est indéniable, une p'tite plus-value charme avec ses occupants inadéquats.

      Ça bouge autours. Des piafs qu's'envolent. Des bestiaux, rares, qu'fuient dans les hautes herbes. N'allez pas dans les hautes herbes, n'allez pas dans les hautes herbes! qu'j'ai envie d'leurs dire. Rapport aux bestioles style tiques et autres insectes. Mais j'm'égare. J'vais quand même pas m'mettre à faire l'samaritain pour toute la chiée d'créatures qu'le monde a pondu. Non ? Et v'là qu'ça tremble. Haha. Elle exist'rait vraiment c'te légende. Ce monstre. Ben ça, si j'avais su. Allez, montre toi coquine. Que j'te bouffe. Que j't'épice à coup d'tatres et qu'j't'attendrisse à base de pains! Et.. Et... Et pis ça.


      Dernière édition par Jack Sans Honneur le Lun 5 Mar 2012 - 16:34, édité 1 fois
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      Après une rapide course au travers des arbres, Rain tomba nez à nez avec un cadavre tout frais. La décomposition n’avait pas encore eu le temps d’effectuer de gros ravages. Les dents du meurtrier, en revanche, oui.... Le corps était complètement déchiqueté, en morceaux reliés entre eux par de minces couches de chairs puantes. Une journée, grand maximum. Par endroits, le sang suintait toujours, preuve de fraicheur. Il fit un pas en arrière, à la fois repoussé par l’odeur et par le spectacle. Il s’agissait probablement d’un homme et les vêtements qu’il trouva sur le sol lui indiquèrent qu’il était relativement bien équipé. Un long sabre, deux révolvers, une ceinture contenant de nombreuses balles. L tait sans doute venu ici dans l’intention de combattre et avait perdu. Il se souvint avoir entendu des cris plus loin. Il devait faire quelque chose, il ne pouvait lasser ces inconnus subir le même sort. Il continua à avancer à travers la végétation dense qui lui griffait la peau.

      Il sentit la terre vibrer à nouveau sous ses pas. Il leva la tête et vit une ombre passer devant le soleil. Par-dessus les branches ou bien juste au dessus de sa tête ? Impossible à dire, mais il était certain que quelque chose venait de bouger. Une autre vibration, plus proche cette fois. Il leva à nouveau la tête, s’attendant à ce que la chose repasse mais ne vit rien cette fois. Il entendit un bruissement de feuilles juste derrière lui, fit demi-tour juste à temps pour voir une masse sombre foncer vers lui. Ce n’était pas un animal, c’était vert sombre, ça se tortillait dans tout les sens, une sorte de tentacule, ça bouge vite, Rain ne sait pas où donner de la tête, ça change de direction en permanence, ça arrive et PAF ! Une violente douleur au niveau du flanc droit.


      -Ha putain !!! Saloperie !

      Rain attrape le tentacule qui est encore planté dans son ventre et le tranche d’un coup de Ha no Gen’kotsu, ses poings tranchants. Le tentacule se mit à se convulser et un cri aigue se fit entendre, bien plus loin. Peut-être plus de cinquante mètres de là. Rain tomba sur le sol et rampa pour s’adosser à un arbre, le souffle court. Il regarda l’étendu des dégâts. La chose faisait plus de dix centimètres de diamètre et l’avait transpercé de part en part. Il sentait la pointe dépasser dans son dos. Il perdait peu de sang, le tentacule bloquant la plaie. Mais si cette chose était d’origine végétale, il y avait de grandes chances qu’elle soit vénéneuse. Il devait la retirer de son corps le plus rapidement possible, même si cela impliquait une perte de sang plus abondante. Il tenta de tirer dessus mais cela ne venait pas. Un système d’épines disposées comme des écailles permettait la pénétration mais pas l’extraction. Quelle merde !

      -Oh non, putain... Je veux pas crever là, comme une merde !

      Il tenta de faire le tour de son corps et de tirer le tentacule dans l’autre sens. Le faire entièrement traverser en vérité. Dans ce sens, cela bougeait mais la douleur était insupportable. La simple idée de devoir faire bouger toute cette masse de part et d’autre de son corps lui souleva le cœur. Et puis la position pour tirer dans son propre dos était vraiment délicate. Il ne put s’empêcher de vomir, les contractions abdominales ne faisant qu’accroitre la douleur. Il finit par reprendre ses esprits. Il n’allait pas crever là quand même, au beau milieu d’une forêt où personne ne foutait jamais les pieds. Ajouter son nom à la liste de tous les cadavres qu’il avait croisé. Et puis s’il ne revenait pas, son équipage allait partir à sa recherche. Cela les mettrait en danger à leur tour, il ne pourrait pas supporter d’être responsable de leur mort. Il prit son courage à deux mains et se releva. Il y a des moments où il faut avoir des couilles !

      Il repéra une branche basse qui avait l’air solide. Du moins suffisamment pour soutenir son poids, il n’était pas en position de faire le difficile. Il planta le bout de tentacule qui dépassait de son dos à la branche grâce à son arme. Plus moyen de bouger dorénavant. Le seul moyen de partir était d’avancer, tirant par la même occasion le bout hors de son ventre. Rain tenta de faire un pas et chancela sous la douleur. Il sentit la tête lui tourner, écrasa une larme sous sa joue et se stabilisé. Il devait le faire ! Et vite ! Ce n’était pas le moment de se comporter comme une femmelette ! Il inspira un grand coup et tenta de courir en criant pour oublier, le temps de la course, sa douleur. Il fut vite stoppé par son inconscient, il fit un petit pas, puis un autre et refusa de s’arrêter, par fierté, par nécessité, par devoir... Et surtout par instinct de survie. Après deux pas, la douleur fut trop grande et il tomba complètement inconscient.

      Il se réveilla doucement, la vision troublée par les larmes qui avaient jaillit durant son inconscience. Il porta une main à son ventre et ne sentit rien, à part le froideur du sang séché. Il était complètement perdu, presque étonné d’être encore vivant. Il tenta de se rassoir et regarda autour de lui. Il n’avait presque plus mal, les nerfs n’étant presque plus opérationnels ! Il vit un tentacule pendouiller et tout lui revint alors en mémoire. En tombant face contre sol, il avait finit de retirer la totalité de ce qu’il avait en lui. Il le prit d’une main tremblante et l’approcha de lui. Impossible de dire si c’était végétal ou animal. En tout cas, cette saloperie l’avait bien niqué. Elle était recouverte de son propre sang, le sien, qui s’étalait partout autour de lui ! Il était faible et continuait à perdre du sang. Il allait mourir ici, il en était certain maintenant. Il décrocha son Ha no Gen’kotsu et le rangea dans son sac. Autant s’organiser un minimum avant le grand départ. En ouvrant son sac, il vit toutes les plantes qu’il avait cueillit depuis le début de son exploration dans la jungle.


      -Ah...putain.... Qu’est ce que je risque ?

      Il chopa toutes les feuilles qui lui tombait sous la main et les engouffra dans sa gorge, n’ayant presque plus la force dé mâcher ni de déglutir. Le gout était dégelasse mais au point où il en était, il n’allait pas se soucier de ce genre de détails. Il avala tous ce qui lui tombait sous la main, et finit par tomber sur le gros fruit étrange qu’il avait trouvé une heure auparavant. C’était il y a une heure ? Mon dieu, cela lui semblait si loin maintenant. Il mordit dans dedans, une larme se mettant à couler. A quoi bon se nourrir quand on à plus que quelques heures à vivre. Et encore, quelques heures, c’était pour rester optimiste.

      Il finit d’avaler tout ce que contenait son sac. Peut-être y avait-il dans le lot des plantes médicinales qui seraient assez puissantes pour lui sauver la vie. Il se laissa glisse au sol et s’allongea, son bras comme oreiller. Il se sentait fatigué et il avait froid. Il ferma les yeux et se sentit partir. Il était bizarrement assez bien. Il sentait une source chaude dans son bas ventre qui lui faisait du bien. C’était probablement du au sang chaud qui coulait le long de sa plaie ou bien juste l’importante perte de sang qui le faisait délirer. Mais il sourit en sentant qu’il sombrait dans un sommeil dont il ne se réveillerait peut-être pas.


      -Rain ! Putain ! Réponds bordel de merde !

      La voix grave et tonitruante de James Pataghel, son capitaine sur le navire. Cette voix familière le fit sortir de son état d’inconscience. Il ouvrit les yeux et avait les idées étrangement claires. Il passa sa main sur son ventre et sentit qu’il avait cessé de perdre du sang, bien que la plaie ne soit pas refermée. Mais au moins, il ne se vidait plus. Un mince espoir revenait devant ses yeux. Il tenta de crier mais ne parvint qu’à émettre un faible son. Il attrapa ses deux poings américains et essaya de les frapper l’un contre l’autre pour faire un bruit métallique qui permettrait de se faire entendre. Il lâche un des deux accidentellement et vit avec stupeur l’arme rebondir contre le sol, s’envoler au milieu des arbres, rebondir contre tous les troncs qu’il rencontrait et disparaître de son champ de vision.

      -Oh putain, c’est quoi ce truc !! Baissez vous !

      Rain les entendit tout près de lui, même s’il ne les voyait pas. Il tenta de crier à nouveau sans beaucoup plus de succès. Mais il avait été entendu.

      -Vous avez entendu ça ? C’est son arme qu’on vient de voir passer, il ne s’en sépare jamais habituellement ! Et je suis presque sur d’avoir entendu sa voix à l’instant. Dispersez vous !

      Il poussa un dernier petit cri, mais prendre une inspiration tirait sur les tissus déchirés. Il lui était presqu’impossible de faire un son, alors crier, n’en parlons pas. Mais il vit des feuillages bouger près de lui et se redressa. Il vit alors la petite bouille de sa vigie, Jany Voiger !

      -Rain ? Ca va? C'est toi qu'à balancé ton arme à travers toute la forêt? Comment t'as fait ça putain?
      -J'en sais rien....

      Il n’avait jamais été aussi heureux de le voir qu’à cet instant. Il tendit les bras devant lui et Jany se baissa pour tenter de le soulever. Mais Rain n’avait pas la force de se lever. Il serra simplement son ami dans ses bras et se laissa aller. Il savait qu’il était en sécurité à présent, ses amis l’avaient trouvé et allaient le ramener. Il laissa la fatigue accumulée, la souffrance et la perte de sang avoir raison de lui et il s’endormit instantanément dans les bras de Jany.

      -Hey !! Je l’ai trouvé ! Venez m’aider !
      -Putain mais comment ca se fait qu’à chaque fois qu’on te cherche, on te retrouve à moitié mort ! C’est chiant ! Il est conscient ?
      -Je crois pas....
      -Il m’emmerde ce con....
        Ca...

        Quelle descriptif pouvait mieux convenir à la Bête?

        Posée sur son perchoir un peu plus loin, entourées des lapins qui l'accompagnaient tout le temps et de sa progéniture, elle finnissait son sixième repas de la journée.

        La chaire humaine était à ses yeux, ce qu'il y avait de mieux dans le domaine. Puis, comme vous le savez sans doute, l'homme est un des seuls êtres vivants qui n'ai aucune réelle protection au niveau épidermique, à par des fois un ou deux vêtements. Cela faisait une belle différence au moment le choisir le menu quand vous étiez un monstre éternellement affamé.

        Tel sera l'introduction de notre documentaire passionnant sur la Bestis Enormitas Mamanjaipeurus, plus connu dans le folklore locale sous le nom de "la Bêeeeeeeeeete". Noté d'ailleurs dans ce nom l'importance de l'accentuation du e, qui illustre parfaitement la peur que génère la bestiole chez les indigènes de l'archipel vert. Vous l'aurez déjà devinez, la Bêeeeeeeeeete vit dans un milieu troglodyte, à l'auré de la clairière personnelle qui protège son antre.

        Un tel choix peux s'expliquer de plusieurs manières, les plus probables étant le fait de disposer d'un terraine d'envol, ou bien simplement de zone de surveillance de son repère. Bien sur, certains spécialistes supposent que la véritable raison de la présence du telle clairière à une si petite distance de la tanière du monstre repose sur un fait scientifique reconnu, qui est que sa taille a renversé il y a fort longtemps la plupart des arbres des environs.

        Et admirez le soin avec lequel l'animal a éparpillé les os de ses victimes un peu partout. Il semble faire partie intégrante de l'amas de branche et tronc morts qui constitue la zone dégagée sur laquelle sont tombés les braves de l'équipage des Saigneurs.

        Encore une fois de nombreuses hyppothèses pourraient être émises sur les raisons de la constitution d'une tel aire. Certains géants ayant une vu d'ensemble suggérèrent plusieurs fois la possibilité que cela soit un nid de proportion éxagérément mastoc, mais à l'heure actuelle aucune de nos investigations n'ont put confirmer ou infirmer cette hyppothèse.

        Le principal argument permettant de douté est l'omniprésence de lapins blancs carnivores, cachés au milieux des cadavres des précédents aventuriers.

        Il semble en effet parfaitement absurde que des lapin vivent dans un nids. Même des lapins carnivores, connus de longue date, depuis les enquêtes très poussées du célèbre Roi Arthur premier, qui a accepté sciemment de sacrifier plusieurs membre de sa cour afin d'étudier le comportement en milieu hostile d'une telle terreur.

        Mais ne nous écartons pas du sujet, car voici un fait interressant. Un groupe d'individus apparement humanoïde semble s'approcher du lieux qui sert de résidence à Bestis Enormitas Mamanjaipeurus. D'ici, il me semble qu'ils peuvent distinguer un amas de rochers de forme ovoïde en plein centre de la clairière. Ce sont dew rochers grisâtres, lègèrement tachetés de noir, entouré d'une véritable nuée de lapins blancs.

        Le titant accompagnant le groupe, avec sa vu imprenable, pourra sans doute y voir des oeufs, ce qui serait une possibilité relativement plausible, mais la prudence nous encourage à être circonspect sur ce point. L'étude de la Bêeeeeeeeeeete n'en est hélas qu'à ses premiers tatonnements.

        Bon, pour nos chers cobayes aventuriers, il y a une bonne nouvelle : pour l'instant, aucun monstre titanesque et ravageur en vue. Par contre, une petite dizaine de lapin se dirige tranquillement vers eux en sautillant. Pas de bol, c'est bientôt midi douze, et il y a plus un morceau de chaire comestible sur les cadavres autour d'eux.

        Voyons les choses positivement, ça leur donnera une occasion de s'échauffer un peu!

        Hrp/Comme vous l'aurez compris, les lapins ne sont pas la bête, juste ses bestiole de compagnie, en terme de puissance caillou, ils sont entre 20 et 40 dorikis le lapin, ce qui fait un total qui fleurte avec le 700. La seule vraie difficulté dans un affrontement avec eux, c'est leux vitesse, et leur dents particulièrement acérée, mais bon, les massacrer dans la joie et la bonne humeur servira au mieux de défouloir en attendant que Rain rejoigne un peu la partie./Hrp
          Une clairière. Des ossements. Et des lapins. Trouvez l'intrus*. C't'un silence d'mort qui règne chez les Saigneurs. Pas d'la peur, non. Ni même quelque sentiment. Juste... c'était pas vraiment l'tableau qu'était attendu. Sur nos tronches, on peux lire une belle onomatopée. Nos claques-bave affichent un cercle parfait. Qui laissent passer le vent. Qui laisse voir les dents. Et nous file un air benêt.

          OOOOOO

          L'temps qu'on réalise, les p'tits mignons tout pleins sautillent gentil gentil, en not'direction. Avec leurs grandes mires rouges toutes vides. Et leurs deux p'tites dents d'devant toutes pointues. ... ... C'est viandivore un lapin? Pas l'temps d'penser ça tout haut. Et d'confirmer l'info auprès des éduqués d'l'équipage. Non mec. Parce qu'un d'ces p'tits trucs mini m'arrive en pleine tronche. J'en crois queud, mes mires! Il déboule façon super-boost! Sa gueule ouverte, remplies d'lames qui confirment qu'l'est viandivore! Réflexe. J'cueille l'bestiau d'une bonne droite. Impulsive mais brouillonne. Suffisante pour qu'la boule d'poil aille s'affaler sur l'herbe verte, quelques pas plus loin.

          Kîîîîk

          laisse-t-il échapper, avant son dernier soupire. Les autres le regardent. Me regardent. Le regardent. Nous regardent. Commencent à baver. Leurs mires rouges sang plissées comme des cul. Et c'est l'déluge qui commence! Dans tous les sens! Ça bondit. Ça vole. Des lapins blancs. Leurs p'tits crocs acérés au vent. Leurs yeux haineux. Qui tentent de nous becter. Moi, j'suis pas un hors-d’œuvre. Pas un rumsteck, un hachis ou un civet. J'entame donc d'claquer les chicots d'un des mammifères volants. Qui m'pointe, l'air méchant. D'un pas, j'sors de sa trajectoire. D'une patte j'le chope. Accompagnant son vol. En l'dirigeant la tronche droit dans un tronc. Ça craque. Le tronc gagne. Héhé.

          Mais pas l'temps d'se réjouir. Des lapins, y en a. Encore et encore. Qui vole, là, ici, là, là et là. Qui m'écorchent les fringues et la peau. Avec les salop'ries d'rasoirs qu'habitent dans leur gueule. J'en casse. J'en broie. J'en écrase. J'arrache des oreilles longues, blanches avec mes dents. 'Stoire d'montrer qu'moi aussi, j'peux. Mais toujours il en r'vient. Par nuée. Autours, j'aperçois les autres. Les humains. Ou apparentés. Qui découpent et cassent et cognent. Ça s'amuse chez nous, Saigneurs. A cœur joie, compagnon! HAHAHA! Quel pied! Prend ça l'p'tit mimi! Héhé . ... Gné? Une soudaine pluie v'nue d'nulle part m'fait tiquer. M'rafraichit la trogne. C't'alors qu'j'remarque j'suis dans l'ombre. Merde! Mon cerveau grille! J'ai juste l'temps d'bondir. Vite! Loin! Et d'éviter un masta poing d'la taille d'une baraque. Qui s'écrase, serré, sur l'sol. Aplatissant par la même deux fois douze lapins. Plus ou moins. Héhé. Oz, Oz, Oz. Les GEANTS, faut croire, ça à ses avantages et ses inconvénients.

          *Les ossements.
          • https://www.onepiece-requiem.net/t2407-jack-sans-honneur
          • https://www.onepiece-requiem.net/t2380-jack-sans-honneur
          C'est ça la terrible bête qui a tué tous ces gusses là ? Des meugnons p'tit lapins ? J'voudrais pas dire mais on en va en faire qu'une bouchée. A vrai dire j'pencherai plutôt pour deux. Une maintenant, synonyme de pétage de gueule de ces p'tites bêtes. Et une deuxième plus tard, avec un bon gratin de patates que Micha aura préparé. J'en salive d'avance. Mais à peine que j'ai l'temps d'me rappeler l'goût qu'ça a que les bestioles foncent sur nous. Allez mon bichon, viens voir tonton. J'vais pouvoir t'faire le coup du lapin tiens. Uhuh, bonne idée tonton.

          L'animal sort les dents. Petites incisives mais elles m'ont l'air aiguisées. Alors j'lui fais voir les miennes. Pas sûr que ça lui fasse de l'effet. Par contre, j'dois avoir l'air con avec une gueule ainsi. Change pas d'd'habitude t'façon. Mon futur repas s'avance, l'est plus qu'à quelques mèt. J'fais un pas, deux pas, trois pas et tente un coup de pied du style joueur de Groggy Ring. J't'ai d'jà dit qu'i faisait mouillé par ici non ? Bah sinon j'viens d'te l'rappeler. Et y'a des feuilles dans le coin. Logique car y'a des arbres. Et une couche de feuille bien trempée ça glisse non ? Tu connais la suite ? La jambe d'appui part en sucette et le pied droit part bien en l'air, en ratant sa cible, inutile de le préciser, même si j'te l'précise. Boum, Bishop le cul par terre et la tête qui claque le sol. Aïïïie. Le salopiaud en profite pour me mordre le mollet. J'bouge la jambe pour le faire dégager et me relève. Je le regarde. Il me regarde. Le duel a commencé. Rapide ces lapinous. Mais trop peu fort pour quelqu'un comme moi. Uhuh. Il s'approche. Je m'apprête à l'recevoir. J'fais marcher mes neurones. J'le laisse attaquer et quand i'm'touche, Babam ! Sauf que l'corniaud file par la gauche. Mouvement de rein rapide du Bishop, déplacement de la jambe gauche, appui sur les feuilles et projection vers bunny. Appui sur les feuilles ... qui glissent ... Merde. Face la première. Comme on s'retrouve le sol ! Et non content d'me faire échouer une seconde fois, le v'la en plus qui ose me mordre le doigt. Se relève d'un bond et s'débarrasse du lapin.

          "TU M'CASSES LES COUILLES !!!!"

          Me voyant énervé et poussant une gueulante, bestiole en profite pour m'atteindre au visage. Bouge pas les jambes mon gars et tout est bon. Un p'tit mouvement de tête en arrière et on envoie la sauce. Bam. Coup d'boule.

          "WAAAHHH"

          Te v'la bien moins vivace étalé là sur le sol. P'tit con. Pas l'temps d'voir c'que les aut' font qu'un deuxième ennemi s'amène. J'ai l'front chaud p'tit gars. 'Fonce vite, comme son cousin. 'Zigzag, comme si ça pouvait m'déstabiliser. J'ai ramassé un os taleur. Doit faire mal un coup de ça sur le crâne. J'attends l'dernier moment. Je sais bien qu'tu vas pas attaquer direct, qu'tu vas passer sur le coté. Gauche ? Droite ? Première option. J'prépare le geste et abat l'tibia, vers ma gauche donc. Fais chier ! Le zigzag m'a déstabilisé. Nouvelle morsure sur le mollet. Garde ton calme, garde ton calme. J'lance le bout de squelette, de rage. Et il vient s'abattre en pleine dent d'la bestiole. Knock Out. Je souffle. Tu vois Bishop, sert à rien d'se foutre en colère. J'prends le lapin par la patte et me saisis du corps par l'autre main. J'triture la chose dans tous les sens possible. A gauche, à droite, en haut, en bas, on l'fait tourner et crac crac. Déchirure. Soupir. Voila une patte de lapin. Parait qu'ça porte bonheur. J'la contemple et la fous dans ma poche. Saigneurs 1, le terrible monstre de l'île 0. Mine d'or, nous voici ! A moins que ...
            Bon, la nuit fut pourrave pour Walters mais il espérait que la journée irait en s'améliorant. La marche dans la forêt fut pour lui vraiment plaisante. Les autres se plaignaient des moustiques mais il n'avait jamais eu de soucis avec ce genre d'insectes. Son sang ne devait pas leur plaire voilà tout. Enfin bref, cela lui permit de suivre tranquillement le groupe tel le mouton de base. Sa tête tournait encore et il des effluves déplaisantes lui remontaient de l'estomac. Durant le voyage, il se promit intérieurement de ne plus toucher à ce genre de saloperie de sa vie. Les bonnes résolutions, c'était pas son genre, même à nouvel an, mais il savait apprendre de ses erreurs, lui.

            Donc, le creuseur de trou officiel du groupe prenait ses airs de zombis en ce début de journée. Et il ne comprit pas tout de suite pourquoi tout le monde bavait devant le troupeau de lapin qui sautillait gaiement vers eux dans cette clairière. Que des rongeurs de base pour le petit paysan qu'était Walty. Il en avait reçu un quand il était jeune, son nom aurait dû être Ragoût, mais comme c'était une femelle on l'appela Blanquette.

            Le point où les choses se gâtent, par contre, c'est au moment où une de ses boules de poils se ramassa le poing de l'ami Jacky, toutes les autres s'en trouvèrent bien mal accommodées visiblement, si bien qu'elles décidèrent de refaire le portrait à la délégation de Saigneurs venue les saluer. Une d'entre se jeta sur le poignet du bosco, qui ne réagit pas. C'était pas le jour pour lui chercher des noises il faut dire, et le lapin le comprit quand le bras qu'il mordait se leva et qu'il croisa le regard de sa "proie". Les oreilles se baissèrent en signe de pardon, mais le mal était déjà fait. La main droite attrapa le corps rattaché à la mâchoire de la bête et lui fit faire un petit tour. Le cadavre, nuqué, fut balancé en arrière avec dédain. Devant les pieds de Walters se trouvaient quelques bestioles restées bouche bée devant l'horreur qui venait de se dérouler sous leurs yeux. De son côté, le tortionnaire de petites boules blanche se dit en empoignant sa masse qu'un petit peu d'exercice le remettrait peut-être d’aplomb...

            ...Walters aime le golf...

            ...Et le base-ball aussi.
              J’avais préparé c’qu’il fallait à la joyeuse troupe pour qu’on y passe la journée sans encombre. L’but ? Explorer l’île. P’t’être même ramener un petit quelque chose qui f’rait plaisir à tout le monde. Après une nuit courte, une soirée particulièrement agréable avec des retrouvailles bien festives, tout l’monde était parti s’pieuté (même si « pieuter » était un bien grand mot, dans notre situation. C’était un peu à la « grand n’importe quoi que j’me couche là », si vous suivez c’que j’veux dire. Parce qu’les gus étaient tombés comme des masses après quelques verres-bouteilles-pilules, et qu’rien aurait pu les faire bouger tant ils étaient KO). Réveil matinal pour moi après une nuit pleine d’angoisse (Vous avez jamais eu à nourrir un estomac géant, vous, ça s’voit), histoire d’concocter un déjeuner correct à mes coéquipiers, donnant des p’tits tuyaux à Marisa pour remettre la cuisine de l’Ecume en état et pas laisser les gus approcher du frigo malgré l’bordel infâme qui trainait aux fourneaux. A peine le temps d’terminer qu’c’était l’départ, juste quelques minutes pour fourrer les casse-croûtes dans un sac, une poêle pour m’défendre si besoin est, et nous v’là mis en route.

              Pas la peine d’raconter la route jusqu’à l’enfer. Vous vous doutez bien qu’en compagnie d’énergumènes comme eux, il s’passait forcément des trucs. L’plus notable, c’est probablement l’nouveau copain d’Jack, qu’il s’fit en route. Un singe, plutôt moche qui savait bien visé. Un signe, ça s’mange. Mais vu qu’la situation était vachement amusante, j’ai même pas précisé à Jack qu’j’pouvais faire rôtir son nouveau copain à la broche s’il prenait l’temps d’le dépoiler. Bref, j’vous avais parlé d’enfer, et c’est p’t’être temps d’vous décrire un peu c’que c’est. J’pensais pas qu’on pouvait tomber plus bas dans l’genre « putain putain putain, j’suis dans la merde », mais faut croire qu’avec les Saigneurs, c’est un don. J’dirais même : un talent. Voir, un abonnement ? Bref, pour l’dire, on cherchait quelque chose…

              Et on avait bien cherché, ouais. On y avait passé quelques heures. Et on avait bien trouvé aussi, mais pas c’qu’on voulait. En bref, on était tombé sur des emmerdes. Des grosses emmerdes. En fait, des emmerdes qui ressemblaient à un poulet géant qui f’sait copain-copain avec des lapins carnivores. Une sorte de grosse blague, mais une blague bien réelle, et donc, vachement moins drôle que quand on vous la raconte. Surtout qu’le volatile, il faisait sa taille. Et les lapinous avait l’air ultra-choupi, et de ce fait, ultra-chiants.
              J’regardai l’machin avec les sourcils arqués, attrapant la poêle de mon sac. Très vite, mes yeux firent l’aller-retour entre les deux, allant du poulet à la poêle, avant que l’évidence ne m’apparaisse. Fallait bien qu’on l’cuisine, l’machin. On allait en faire une magnifique dinde fourrée. Noël avant l’heure. Mais pour l’instant, c’était les p’tits lapinous à ses côtés qu’fallait s’occuper. Et cuisiner l’lapin, c’était aussi ma spécialité (à n’pas douter qu’Lia les aurait trouvé super adorable, mais on a pas idée d’offrir des lapins à des gosses, c’est dangereux c’truc-là, ç’te bouffe un bras avant qu’t’ai le temps d’comprendre c’qui t’arrive). Bref, pas l’temps d’ajouter quoiqu’ce soit qu’on s’fit attaquer par une bande de lapins-choupi-carnivores (plus dangereux qu’une bande d’motards à qui t’dois d’la drogue), du genre farouche et pas si choupi lorsqu’ça ouvre la gueule (j’dis ça pour les dents, tu suis ?). C’fut Jack qui envoya l’premier son poing rencontrer la gueule d’une des bestioles.

              Armée d’ma poêle, j’frappai l’premier qui s’approcha, avec force. La bestiole vola sur plusieurs mètres avant de s’écraser, mangeant quelques-uns de ses copains au passage. Bref, d’quoi nous échauffer un peu avant d’passer au gros poulet qui attendait plus loin. Parce que si les lapinous étaient coriaces, l’monstre qui attendait derrière l’avait l’air tout autant, si c’n’est plus. Bref, la p’tite bande avait l’air bien contente de s’qui se passait. Ça f’sait bien une bonne grosse semaine qu’on avait pas casser la gueule à des trucs trop mignons et trop gentils, fallait s’remettre dans l’bain. On avait gardé la main, en s’entrainant à s’taper les uns sur les autres mais c’était pas aussi stimulant qu’d’éventrer, assommer, éviscérer des p’tites boules de poils qu’en avait après nos tripes, hein.

              En tout cas, y’avait moyen d’faire un bon repas. C’l’équipage qu’allait être content.
              Et de régler tous les problèmes d’alimentations pour notre copain-l’géant Oz. Là, c’moi qu’étais plutôt contente.
              • https://www.onepiece-requiem.net/t3856-la-recette-de-la-reussite
              Bon. Jte la r’fais pas une cinquième fois, t’auras compris qu’en guise d’apéro on s’est tous bien donnés sur ces putains d’bouffeurs de carottes humaines. Le « ça » dont il était question, ouais. On allait pas s’priver, écoute. D’puis l’temps qu’on était sans exercice, c’tait parfait pour s’dérouiller les masseuses. Perso j’ai hésité à sortir l’coupe-coupe, mais à m’sure que l’danger s’précisait j’ai jaugé qu’c’tait pas forc’ment la peine et qu’moi aussi j’tais en dèche d’activité d’puis un bail. Et donc à grand renfort d’pognes pour les puristes comme moi-même ici présent, d’pelle ou d’poêle pour les artisans comme Hope, d’masse ou d’hache pour les bourrins comme Noah, z’ont tous fini en pâté.

              Les crevures lapines, pas les saigneurs. A part des égratignures on a en gros pas grand-chose.

              Un masta pâté un peu liquide qu’aurait manqué d’graisse figée pour lier l’bordel. Au final la clairière s’est r’trouvée tapissée d’autant d’chtiotes carcasses que d’squelettes d’humains. Et ça c’t’une figure pour dire qu’y en avait masse. Et qu’là on marche d’ssus en f’sant des bruits indécents à t’faire perdre le sommeil à un gars bien. Heureus’ment, les gars biens, ça court pas les coursives sur mes bateaux, donc y en a pas un qu’a l’air prêt à tomber dans les pommes. Tant mieux. Même la cuistote, qu’est c’qui doit l’plus se rapprocher d’une fille bien dans l’tas, a l’air d’tenir le coup. C’est cool. J’me marre un coup en pensant à la réaction qu’auraient eu le sœur et la frère, la Marisa et l’Josh Mononobe.

              Et puis j’réalise qu’nous v’là donc maint’nant qu’l’averse de neige est passée et qu’faut bouger.

              ’fin, juste pour finir, sur les détails. J’parlais d’pommes. Ouais. Ben jte raconte pas l’tableau qu’la Maya est en train d’nous pondre avec les deux connils là-bas et un, euh, truc que jsais pas c’que c’est. Mais elle le. Dans. Enfin. Bref. Tain j’ai eu raison d’faire que bibinner d’puis c’matin. Si j’avais goûté au plat qu’sont sortis des cuisines avant qu’on s’mette en branle comme la bande de joyeux drilles qu’on est, faudrait ptet j’m’accroche l’estomac pour pas qu’y défaille. C’est gore.

              Et j’viens d’dire « pondre ». Oui, jsais, c’est moche comme mot. Ou les images qui t’viennent quand tu l’entends sont dég’. L’œuf, la poule, l’passage de l’un à l’autre. Ouais. Mais c’pas l’sujet. L’sujet c’que, et t’admir’ras mes transitions, « pondre » ça m’fait penser qu’en arrivant j’me suis fait la réflexion qu’toutes les carnass’ s’folâtraient l’arrière-train comme les lapins qu’y sont. Etaient. En plein centre d’la masta plaine, vers c’coin où c’qu’les pierrailles sont plus nombreuses qu’ailleurs. Tu vois pas l’rapport ? Attends ça vient.

              Les pierrailles, c’est des hautes pierrailles. Hautes d’façon à c’qu’y ait qu’Oz qu’peut nous dire c’qu’y a en haut. J’le hèle, y m’entend, y m’comprend, pis y m’répond. Enfin d’abord y finit d’se lécher la patte qu’y s’est maculée du sang noir des suppôts du diable local, et ensuite y m’répond. Y a des ptits cailloux noirs et gris, qu’y m’dit. Tu piges ? Pas encore ? Si j’te dis qu’y rajoute qu’sont ronds ?

              … Si jte dis qu’en fait il a pas dit « ronds » mais « ovales » ?

              Tain t’es lent. Des œufs. C’des putains d’œufs, gros. Des gros putains d’œufs. Aussi. Enfin ç’pourrait, juste un pressentiment. Etablissons un protocole expérimentatoire pour vérifier l’hypothèse, tiens.

              Hoy, chopes-en un et lâche-le, tu veux ? Ouais, juste tu l’lâches ! Par terre, ouais !

              C’est un peu relou d’causer à un géant. Ca oblige à beugler en permanence. Rapport que l’espèce a plutôt les esgourdes en hauteur. M’fin ça a aussi un ptit côté cool, ça m’rappelle mes années d’command’rie sur des bateaux. Avantage et inconvénient, toujours. Héhé.

              Gare, les autres !

              Et y lâche. L’dolmen s’plante dans l’sol. Façon désespéré qui s’jette d’un immeuble de quinze étages. Salement, ouais. Y en a encore plus partout qu’avant. Avec les fluides divers v’nus d’la bataille, l’jaune et l’blanc qu’étaient à l’intérieur s’mélangent en un truc infâme qui doit tirer vers l’om’lette aux tripes. C’pas tant les couleurs qui gênent en fait, mais l’odeur d’l’ensemble. C’te bonne odeur d’fin d’carnage, tsais. Non, tsais pas ? Ptet mieux pour ta santé mentale d’pauvre lecteur innocent.

              Et floutch et floutch. Et froutch et froutch. Pas l’temps d’dire une conn’rie pour commenter auprès des collègues que.


              ♫ Qui a peur du gros monstre vert? ♪ 661875SignTahar
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              Ah, le poutrage de lapins nain carnivore, quelle activité saine et plaisante. C'était ce genre de manière de commencer une journée qui vous mettait de bonne humeur pour toute la journée. Et il fallait reconnaitre que ces fichu saigneurs savaient s'y prendre les bougres. Dans leurs méthodes de tabassage, le massacre des lapin devenait presque un art.

              Malheureusement pour eux, la Bêeeeeeeeeeeeeete n'avait jamais été très réceptive aux activités aussi saines que le fait d'exploser une horde de petits lapins.

              Non pas qu'elle avait quelque chose de particulier contre le massacre gratuit, mais la consistance du sang de lapin faisait qu'il était difficile à enlever lorsqu'il était répartit sur les plus. Et notre chère bêeeeeeeeeeeeeeeeeete n'aimait pas se laver avec beaucoup d'attention, malgré une coquetterie certaine. Que voulez-vous, on a tous nos défauts, que ce soit les humains, ou les monstre titanesques assoiffés du sang de leurs victimes.

              Notre magnifique monstre, quelque peu furieux qu'on massacre ainsi sans vergogne ses amis, plissa deux yeux monstrueux pour observer avec plus d'attention les action du groupe de supôt de Satan qui osait arpenter ainsi sa clairière. Il lui faudrait se méfier du géant. Il était gros, puissant, bourrin, c'était une valeur à compter dans l'affaire.

              Mais que?

              Que pouvait faire cet étrange et vil individu en attrapant un de ses oeufs chéris?

              Il ne fallait absolument pas le lâcher, sa progéniture était on ne peux plus fragile, ne serait-ce qu'à cause du poids du fétus qui...

              Le sale petit batard de *censure* de *censure* de *censure* *censure* et *censure* que sa *censure* soit *censure* et *censure* *censure*.

              Bien sûr, vous méprenez pas, une Bêeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeete, ça ne sait pas parler, et encore moins jurer, par contre, des étdues très poussées nous ont ammené à croire que si jamais une telle bestiole avait put s'exprimer, c'est un discours relativement équivalent qui serait sortit de son becs. Bon, il y aurait bien sur eu quelques nuances, notemment l'absence de censure, mais bon, comme je l'ai déjà mentionné, notre étude du monstre n'en ai qu'à ses débuts.

              Particulièrement furieux, il décida que cela ne se terminerait pas comme ça. Qu'ils le veuillent ou non, ces cruels tueurs allaient payé leur infanticide sur le chant, dutt-il en mourir. Enfin, nous supposons qu'il était capable de comprendre ce concept, et je suis sur que le lecteur ne nous tiendra pas rigueur d'un tel amalgame.

              Le monstre étendit ses immenses ailes, et s'envola, objectif : se diriger droit sur les fabricants d'omelette pour mamouth.

              Un clin d'oeil plus tard, poussé par la puissance incroyable de ses apendices volant, il s'abattit au milieux des saigneurs. Tellement vite qu'il ne laissa même pas à Tahar de finir son post. Vous imaginez sa fureur et sa cruauté pour être aussi impolie avec un homme qui voulait juste se livrer à une expérience rigoureusement scientifiques avec ce qui au premier abord ressemblait à des cailloux?

              Ah, je vous jure, ces monstre, aucun sens du savoir vivre.

              Notre terrifiant monstre se dressa sur ses 10 mètres de haut, contempla la piétaille en contre-bas, et décida même qu'il était temps de lui passer le savon de sa vie.

              PIOU PIOU !

              Euh? Attendez, faites voir la photo de la Bêeeeeeeeete!

              Spoiler:

              AH...

              Ben oui, comme vous le pouvez le voir, la Bêeeeeeeeeete n'était ni plus ni moins qu'un pigeon. Mais part n'importe lequel, avec 10 mètres de hauts, 3 de large un poids atteignant la dizaines de tonnes, et un cerveau de la taille d'une noix de cajou trop cuite, le bestiaux entrait dans la catégorie peu enviable des Putain de Pigeon. Les pigeons burnés, les pigeons qui tâches, les pigeons Norrissiens...

              Et le gros problème pour l'équipage des saigneurs, c'était que le pigeon sus-nommé était en colère. Vraiment très en colère. Tellement aen colère que sans prendre le temps de voir si ceux qui lui faisaient face étaient prêt ou non, il leva son immense patte et l'abattit. Les pauvres Saigneurs, s'ils ne trouvaient pas un très rapide dispositif d'extraction d'urgence, ils allaient tous maigrir un grand coup.

              Comme quoi on déconne pas avec un Pigeon de dix tonnes....

              Hrp/ Alors comme vous êtes à peu prêt à 7000 dorikis si on fait la somme, vous pourrez compter que la bête a 6500 dorikis. En gros ça veut dire qu'individuellement parlant, elle vous explose, par contre, à vous tous, si vous vous en sortez, vous devirez réussir à la battre sans trop de problèmes tout dépend de vous/Hrp
                Saigneurs 1 - Monstres de l'île 0 ? Ah ... Vraiment ? Je ne pense pas non. Voila la vraie bête de l'île. Un pigeon ... Sauf que quand il te chie sur la gueule c'lui là bin tu risques l'asphyxie. Seulement si les déjections sont directement proportionnelles à la taille de Bobby. Ouep, j'ai décidé d'l'appeler ainsi. Passe-partout comme nom. C't'un fameux bestiau que voila. Oz a trouvé un camarade de jeu tiens. Z'ont tous les deux les mêmes dimensions grosso modo. Doit pas être content comme y'est là Bobby. En même temps, notre monstre à nous a tué un de ces futurs gosses. J'crois que j'srai plutôt en rogne moi aussi. Malheureusement pour lui, il a choisi le mauvais équipage. J'suis bien en jambe là avec ce p'tit échauffement que nous a fourni les lapinous. Je vais y'aller premier, histoire de montrer c'est qui le patron. L'entrainement va payer mon Jacky !

                On avait déjà rempli les stocks de bouffe avec les lapins mais là, j'crois qu'on va en bouffer du pigeon. On va en bouffer le lundi, le mardi, le mercredi, le curdi, le jeudi ... Bref, tous les jours d'la semaine quoi. J'espère juste que Micha connait différentes recettes car toujours le même, c'est pas cool. Maintenant que j'y pense. Une fois qu'Oz aura pris un repas, il restera p'tet plus qu'la moitié d'la volaille. Je sais pas s'il a bon appétit l'wotan mais j'espère pour lui qu'y'a de quoi bouffer sous la mer, car c'est pas avec nos trois patates et quatre carottes qu'on va lui remplir l'estomac.

                J'm'avance et évite le truc gluant qu'est sorti d'l'oeuf. L'est pas tout tout frais le pigeonneau là. Ca doit pas faire longtemps qui a été pondu à mon avis. Et puis paf ! Illumination ! Imagine un peu que je prends un oeuf pour moi. J'trouve un moyen d'le couver. Nouvelle pensée à Oz. Couvaison : check. Une fois qu'il est né, j'l'élève, je deviens son "père" et je domine le monde du haut d'mon super pigeon. Comme il aura un col vert comme le monstre là en face, j'l'appellerai Pesto, car c'est vert et car j'aime bien l'pesto sur les pâtes. Et aussi paceque c'est le premier truc qui me vient en tête. P'tet à cause aussi d'la vue du truc dans l'oeuf. Fin bon, on s'en fout du nom. Le truc qui compte c'est moi, sur le dos du pigeon, survolant les océans. On t'as déjà dit que t'étais un génie mon Bishop ? Pas souvent hein, pas souvent. Je s'rai l'homme pigeon. Je posséderai une armée d'oiseaux et le monde sera à mes pieds. Seul le Capitaine sera au-dessus dans la hiérarchie.

                Je m'avance, parlons affaire mon p'tit Bobby.

                "Hum hum ... Roouuu Rou Rrrouuu Rrrouhouu"

                T'as compris ! Et sinon ca va mal se passer ! J'regarde Jack, pour avoir son approbation. Et pour savoir s'il me soutient. Pourquoi j'ai pas regardé le Capitaine d'ailleurs. Merde, il risque de mal le prendre. En plus le Capitaine est plus fort, c'est à lui que j'dois faire confiance, c'est lui qui doit être mon équipier. J'suis au pied du mur. Fait un truc ...

                "Mais putain dit qu'eque chose Jack !"

                J'ai pas osé m'tourner vers le Capitaine, il m'aurait foudroyé du regard. Et s'faire électrocuté, ça fait mal. J'attends. Jack pige pas. T'es con ou quoi ? Et puis Micha pas loin qui m'regarde d'un air bizarre, sourcil relevé. J'pensais avoir été clair pourtant. J'me retourne et j'vois l'pigeon qui m'fonce dessus. Alors comme ça on refuse mon offre ? Ah bah bravo ! Je n't'applaudis pas mon vieux Bobby. Mais c'est qui va vachement vite. Mais c'est qu'il est vachement près ...

                Mais maintenant, qu'est-ce que j'fais ?
                  Difficile celui-là, à prendre en gaucher c'est pas évident... Mais on se concentre, bonne prise sur le manche eeeeet...

                  HOME RUN !

                  Enfin, voilà ce qu'aurait crié un stade entier en voyant le lapin gicler tel une hyène bouchant un geyser dans vieux dessin animé. Il a vite pris le coup de main le Walt', et il est visiblement satisfait de son massacre, la masse posée sur l'épaule, la main gauche au dessus des sourcils pour que la pluie ne gêne pas son regard, fixé sur l'amas de poils volant. Le borgne a d'ailleurs repris des couleurs, comme on pouvait l'imaginer. Un peu d'exercice fait toujours du bien.
                  Et la petite boule blanche qui fuse à travers cieux telle une comète laissant derrière elle une queue de sang frais. Tout ça pour quoi ? Pour aller s'écraser sur la poitrine d'un pigeon géant qui a du se lever du pied gauche et rebondir dessus comme une éponge gorgée d'eau lancée sur un tableau. Pas de très bonnes nouvelles tout ça, tout comme les couleurs que prennent le visage du bosco d'ailleurs. C'était du bleu durant la marche, dès qu'il s'était mis à bouger un peu ses joues étaient teintées de rouge, et là ça passait au jaune, puis au vert. Toute une palette que c'était.
                  Son estomac, pris d'une envie urgente de vidange, et qui avait du être tellement secoué qu'il ne faisait plus la différence entre le haut et le bas, envoyait des signaux alarmistes annonciateurs d'une nouvelle gerbe de couleurs. Pas le temps d'en dire plus: need a medic !
                  On lui avait dit que c'était le gars en blanc qui distribuait des pillules le doc de choc du coin. Il n'en fallu pas plus à Walters pour qu'il l'embarque dans sa mésaventure stomacale, le sauvant in extremis de la charge d'un volatile courroucé. Emmené dans la forêt, Bishop eut tout le loisir de voir l'intérieur de l'estomac du borgne s'étaler devant ses pieds.

                  "'M'faut un truc là... S'pas bon, pas bon du tout..."

                  Ni une ni deux, le blouseux lui tend une pillule que le masseux ingurgite sans réfléchir. Pas le temps de prendre le temps dans ce genre de cas, même si on a déjà pu voir quels effets avaient les "médocs" du doc lors des traversées. De toute manière, vu le bestiau qui piaillait dans la clairière, il avait meilleur temps de ne pas se foirer dans ses dosages s'il ne voulait pas flinguer un coéquipier avant son heure. Mais apparement ça va, l'estomac se calme et le sieur Scott est prêt à retourner au front. Ce qu'il s'empresse de faire d'ailleurs, avec l'Alex le suivant de près. Jusqu'à ce qu'ils se trouvent à portée de voix du volatile histoire de le provoquer un coup. Tendance suicidaire ? Pas tant que tactique élémentaire. On lui avait souvent dit de ne pas faire de mal aux pigeons dans sa jeunesse, il s'était donc empressé d'essayer. Il avait donc appris deux-trois trucs sur eux, comme la fragilité de leurs jambes par exemple. Bon, ça ne les empêchait pas de voler, mais il devenait plus dur pour eux de picorer par la suite. Et y'avait aussi le côté diversion qu'il fallait prendre en compte, après tout, le département cervical était pris en charge par le sieur Tahar à ce qu'on disait. Donc allez, le borgne prend une grande respiration, retient son souffle deux seconde histoire d'y mettre la pression, et lâche tout en un seul mot:

                  "MORNECOUILLEDHYDROASFALTVIENWOUARPARLASAALBEETTE!"

                  Autrement plus connu comme le "le son d'un Scott qui fait comprendre au taureau qu'il ferait mieux de laisser le gamin devant lui peinard et se charger en premier de l'autre gus". Plutôt long comme appelation, je le reconnais, mais bon, j'ai du taf qui m'attends et j'vais pas le repousser à encore plus tard. Allez hop, les balises, et envoyez c'est pesé.
                    Walt' sauve la mise au Doc'. Beugle un truc. Et attire l'attention du piaf monosyllabique. C'est l'moment qu'j'attendais. Mon attaque est prête. Prête et toute neuve. Mes paluches crépites, j'mire le bestiaux méga (plus gros qu'masta) et ...

                    Flying Krapax

                    Ma droite cogne l'air. Y prend cher. Et une onde d'choc mystique nait d'la claque. Pour filer droit vers la poitrine de "Pigeon t'es con", l'oiseau géant. Lui, il fixe droit l'Walter, d'un oeil torve et sans intelligence. Prêt à bouffer l'volatile. Héhé. Mais non. Alors qu'mon cadeau est à impact -1, l'piaf relève une aile, qui couvre son thorax. Et qui mange ma patate volante. Ça fait un bruit doux, comme si les plumes absorbaient l'choc. Pour directement m'le renvoyer dans les dents.

                    MOK


                    J'valse en arrière. Pleins d'doutes et d'surprises. C'est la première fois que j'me prend mon propre coup. Ça fait mal. Vachement. Suis fier. Héhé. T'es trop fort Jack. J'me taule vingt pieds derrière. Pof. Sur mon cul. Dans les feuilles. Les buissons. Etc. J'crache une dent. Une à moi. Je r'lève la tronche, et j'ouvre une gueule toute ronde. L'pigeon est là. L'arrive, pleine vitesse. M'déboule d'ssus, prêt à m'avoiner. L'utilise pour ça l'organe qu'est l'moins vitale: la tête. Et BANG !

                    Argh! C'est... c'est pas un gnon d'fillette. Mon krapax à coté, c'est du saindoux. Fais un effort mec! Tombe pas dans les vappes! Non, évite! L' noir qu'emplit mes yeux s'casse peu à peu. Tandis qu'mon dos m'fait souffrir. Encore. Et encore. Et encore. Un mal d'gueux, comme si on m'claquait toutes les s'condes l'arrière avec un parpaing. Faut encore deux chocs pour qu'j'grille. Qu'je r'marque mon état. Un état d'apensenture. J'file. Au d'ssus du sol. Les chocs? Les arbres qu'mon corps s'prend les uns après les autres. En les défonçant. Eux et moi. A vue d'pif, j'fait l'oiseau d'puis bien une d'mi lieue... Pfffffff...

                    Moi? J'suis pas un avion. D'ailleurs c'est quoi un avion? N'empêche. J'suis un homme près d'la terre. Les panards enracinés dans la boue d'la vie. Droit dans mes bottes. Alors fini l'voyage volant, y a du pigeon au menu. Ma droite chope un tronc au vol. Ça secoue. Et j'arrête ma course et r'trouve l'confort d'un sol immobile et stable. Me r'lève. Froissé. Cassé. Mais j'ai encore du jus. Facile pour Jack.
                    Alors, direction la clairière. Mais pas comme ça. Pas simplement désarmé. L'piaf m'a donné l'ton. L'est pas jouasse. Et j'doute que nos pich'nettes le crève si on n'y va à la bonne franquette. Non, faut du complexe. Du finot. C't'un piegon. C'est con, un pigeon. c'est avec la tête qu'on va l'poutrer. Même s'il a la tête dure. Ce qu'il me faut, c'est un outil. C'qui a fait d'l'homme c'qu'il est. Ouais. Un outil permet d'faire des truc impossibles sans. L'outil, c'est simple et complexe. C'est Utlime.

                    Hmmm... réflexionnons. Outil, outil, outil... Genre, une liane? Nop... Outil, outil, outil... Puis merde. A cinq pied d'vant, un tronc mastoc. Qui git au l'sol. Fera l'affaire. Humpff! Contracture musculante, et j'chope l'truc sur l'épaule. L'bout d'bois tape sa bonne tonne, pour cinq bon mètre de long. Me v'la paré, j'retourne vers la clairière. Au trot. J'arrive à peine qu'j'vois l'Doc' qui vole. On pourrait croire qu'il a essayé de ... monter la bête. Pas dans un sens sexuel zizi toussa. Dans l'sens de la dresser! S'il l'a tenté, c'est panache, pour sûr. C'est aussi connerie faut dire. Arf. Laissons le, y s'relev'ra bien. Un solide le Bishop. Au centre d'la verdure, l'piaf. Toujours méga. Toujours en rogne. Dos à moi. Occupé avec l'Cap', à tous les coups. Héhéh. Profitons en.

                    Run Away pas away!


                    J'file vers l'bestiaux, vif comme le plaisir précoce d'un jeune adulte! En mois d'un souffle, j'suis sur la bête, le tronc brandit vers l'arrière! Et je frappe! J'vise les pattes. La masta brindille siffle, découpant les têtes d'herbe, pour fauché les panards du bestiaux. Qu'on l'air moins costaud qu'l'reste. L'piaf est surpris. déséquilibré. S'viande le parterre. Et derrière moi, j'capte un bruit d'monkey. De sale monkey.

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                    Putain. Un Pigeon.
                    Un con de pigeon.

                    On ne voyait pas ça tous les jours. Un truc qui faisait dans les 10mètres, à une tonne près. Un truc sur lequel on pourrait manger pour quelques semaines. Et pour le coup, j’suis bien sérieuse. Si y’a moyen, je prends.
                    Mais avant de le bouffer, fallait le tuer. Ou au moins ne pas crever bêtement avant, c’qui était une toute autre paire de manche. Surtout avec l’équipe de branquignoles qu’on faisait… Surtout quand on voyait le doc essayait de causer Pigeon, à se demander qui était la tête de piaf dans le lot. Désespère pas, Micha, ils sont cools ces bonhommes-là. Tu t’es engagée, assume ma grande. Assume bien, parce que tu ne peux pas faire grand-chose, sinon.
                    Son roucoulement ne plait pas au pigeon, y’a peut-être une erreur de traduction. Mais quand je dis que ça ne lui plait pas, c’est genre pas du tout, de quoi lui foutre les nerfs en boule. Il s’élance, plonge sur le doc. Et merde. On a besoin d’un doc, peut pas le laisser crever. Walt est plus réactif, plus proche aussi. Ça nous laisse le temps de penser à une contre-attaque, ou tout du moins de limiter la casse. Une stratégie ? Non, dans l’équipage, le mot « stratégie » ne parle pas à grand monde, mais c’est clair que pour avoir le bestiau et le terrasser, va falloir s’y mettre à plusieurs, et y mettre beaucoup surtout.

                    Y’avait une petite chance qu’on l’ait ; même plus qu’une chance. Fallait avoir confiance, on était assez couillon pour s’en sortir.
                    Et au pire, il nous restait ma coupe afro, héhé.

                    Je sors deux couteaux de cuisine de mon sac et les aiguise. Fronçant un sourcil, je fixe Jack qui profite de la diversion de Walt pour s’élancer. Pas bête, mais pas évident que ça réussisse. Le bestiau fait sa taille, le propre des plumes de la bêêêête est de lui fournir une meilleure pénétration dans l’air, ainsi qu’une étanchéité à toute épreuve. Si celui-ci est du même genre que les pigeons qu’on cuisine…

                    « Bon, quand vous aurez fini vos conneries, on l’empêchera de voler, d’acc ? que je lâche avec l’air dédaigneux. »

                    Comme pour répondre, Jack se voit renvoyer sa fulgurante offensive dans les dents. Ça sera limite plus dur que je le pensais. Putain. J’regarde autour de moi et tire sur une liane. Elle tombe dans mes mains ; assez solide ? Probablement. Y’a bien un des gus qui va réussirent à me le faire tomber, genre le Tahar. Il a l’air bien parti. Jack s’envole loin, très loin. Il n’a pas très bien compris c’qu’il lui arrive, c’est plutôt drôle à regarder. Et l’oiseau ne me calcule pas des masses. J’pose mes couteaux à ma ceinture, pour qu’ils tiennent et je teste la liane que j’ai.
                    Et à ma grande surprise, Jack a une bonne idée. Enfin, pas dit qu’ce soit vraiment une « idée », peut être un gros coup de chance. Pas le temps de réfléchir plus, j’envoie l’autre bout de la liane à Noah, et lui hurle de bouger son cul.

                    « On le ligote ! »

                    Les pattes, mon gros. On lui ligote les pattes.
                    On passe la liane le long de ses jambes, je saute, passe dessous, dessus, je fais des nœuds pour être sûre, Noah m’imite. Et on sert bien fort, grâce au grand qu’à plus de muscles que moi, histoire qu’il ne s’échappe pas, ou au moins qu’il ait du mal ! Voilà mon mignon, t’es à terre, tu bouges plus t’vas galérer à te relever. Crois-moi que maintenant tu vas déguster.
                    Le pigeon est étalé de tout son long sur le ventre, et il agite les ailes violemment pour tenter de prendre le dessus. J’vais prendre l’initiative de l’empêcher de voler. J’attrape mon couteau et saute sur le dos de l’animal. L’est balaise, ça faisait un moment que je n’étais pas montée si haut. Et ça gigote sévère...

                    « Ça vous direz pas de l’assommer, bordel à cul ?!! »

                    J’dis ça en sortant ma poêle de mon sac et en la balançant au premier venu. Au capitaine, tiens, c’est son boulot, ça. Et puis, j’fais en bond sur l’aile en plantant la lame au niveau de l’articulation, je m’accroche aux plumes au passage, histoire de ne pas me casser la gueule trop sévèrement. Le volatile a décidé de pas se laisser faire, il bouge dans tous les sens, mais je m’accroche, je n’ai pas le choix. L’idée, c’est d’en arracher une. La lame a du mal à percer, mais je pousse fort, je tire aussi pas mal, et finalement, j’arrive à couper la plume que je cherche. La douleur le fait réagir, il saigne. Il s’agite de plus en plus.
                    Con d’oiseau. Y’a pas un couillon pour me sortir de là ? J'vais vomir.
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                    C’t’encore moi poto. Tu t’souviens d’là où j’t’avais laissé ? Non, non, te casse pas, r’monte pas, jsuis d’humeur généreuse et jte la r’mets. Ca f’sait : "Et floutch et floutch. Et froutch et froutch. Pas l’temps d’dire une conn’rie pour commenter auprès des collègues que."

                    Que plein d’trucs. Que un pigeon d’abord. Une putain d’palombe, ouais. Mais masta. Masta masta. Un méga ramier, ça doit s’appeler. Ouais, c’tait un peu pour te montrer que jconnaissais pas mal d’noms pour ces putains d’bestioles. Bref. Que un doc dans les choux puis dans les bois avec un Walt qu’aura essayé, ensuite. Que un Jack qui joue au flipper avec lui-même dans l’rôle de la bille, enfin. Que moi aussi qui r’garde tout ça d’un air coolos pack’ jsuis l’boss et qu’forcément, même si j’en branle pas une en attendant d’passer en dernier, faut qu’j’ai l’air coolos, c’est mon boulot, c’est mon fardeau et, hum, voilà. Pis que Jack qui s’rebiffe sous les yeux rieurs d’un putain d’macaque de r’tour qui trouve rien d’mieux à faire que d’nous balancer des cailloux pour l’distraire. Pour s’distraire. Pis que la Michaela et le Noah qu’ont l’air d’avoir un plan suite à ça. Enfin jdis un plan… Ca commence comme un plan, ça pourrait être un plan, mais ça finit… un peu s’coué on dirait.

                    L’assommer ? Comment tu veux qu’on l’asso-Hé !?

                    Putain mais ça va pas d’balancer tes poêles comme ça, chérie ?! T’veux m’buter, c’ça ? Bordel, t’vas voir comment ça va s’passer quand on aura fini, toi, jpense… Tes casseroles, t’vas y passer d’dans, ouais… Rogntudj-Bwarf, ça aura au moins eu l’mérite de m’bouger on dirait, v’là qu’le Kan est d’hors et qu’il en veut masse à s’secouer comme y fait dans ma paluche. Héhé, okay, fais ta prière le biset, tonton Tahgel va t’plumer encore mieux qu’la miss. Maya, t’m’accompagnes ? T’dois bien avoir un truc en stock pour c’genre de situation. Si, si, réfléchis… Un truc appris dans les caves sordides du gouvern’ment… Non ? Allez, viens, quoi, fais pas ta pute. Merci, t’es une chic fill-euh. T’es chic, Maya.

                    Oz, t’es d’la partie ? Oz ? Putain mais qu’est-ce que tu fous à terre, là ? Ah, c’est la bave d’œuf qui t’a fait t’casser la gueule ? Bon, ben sorry mais on t’attend pas, hein. La prochaine peut-être.

                    Allez, puisqu’on en est au patinage artistique : double axel, fourreau à gauche, lame à droite, saut de l’ange, triple salto pour gagner en altitude, hop, on monte, on monte, et on redesceeeennnnd.

                    Greuuuuhufeegredfgv !!

                    Putain la salope. La putain d’salope de sa mère. Qui a laissé une putain d’aile en état d’marche à c’putain d’bestiau ?! Hope, bordel ! Nickel ton putain d’boulot sur l’aile droite, mais là ça chie ! Cet empaffé vient d’me parer une superbe attaque d’la mort qui tue ! Rah, bordel, mais c’pas vrai ! Et, et, mais, hé ! Mais cette putain d’poularde vient d’me baiser mon fourreau en prime ?! Non mais je rêve ? Pince-moi Maya, pince-moi fort. Aïe, oh, pas si fort non plus fillette, tu s’ras gentille.

                    … Mais ouais mais ouais, pute borgne ! Ce con d’piaf vient d’m’éclater ta gaine. Ca va toi, Kan ? Jsuis désolé mec. Promis j’t’en rachèterai une autre. Tu m’fais pas la gueule, hein, dis ? Eh, mais glisse pas, rest’-là, resteuh ! Steup ! Oh ! Boude pas, quoi, ça arrive, merde… Eh chier.

                    Hmf.

                    Okay l’faisan. T’m’as cherché, t’t’en es même pris à mes proches pour ça… résultat t’m’as trouvé.

                    Jvais t’réduire en bouillie tu vas pas comprendre. Jack, Hope, Noah, Maya vu qu’t’as atterri pas loin d’eux, vous pr’nez l’dessous. Walt, Alex, l’flanc. Oz, tu r’lèves ta graisse illico et t’m’enfonces un d’tes trucs pointus dans son arrière dodu. Moi, jprends l’devant. Ouais, c’est ça, gigote-le bien ton bec, l’enflute, y va t’faire pas mal mal bientôt. Deux s’condes et j’arrive. Juste l’temps d’trouver un truc pour t’l’enfoncer dans l’crâne comme y faut. Kanny, c’décidé, tu m’fais toujours la nique ? Soit, on en discut’ t’tàl. Bouge pas d’là.

                    Oh, une poêle. Hein ? C’celle qu’tu m’as balancée y a deux minutes, Hope ? Shclong, idée.

                    Hinhin. Z’êtes prêts les enfants ? On l’rate pas, là. A la une, à la deux, à la… deux et d’mie…

                    Envol. Salto. Lame d’air pour t’faire chauffer la gueule avant l’impact.

                    Eeeeeet à laaa trooiiisss !!

                    Bam, mange-toi ça l’animal. Et déguste un peu ton propr’ museau, t’me diras si c’est bon.


                    ♫ Qui a peur du gros monstre vert? ♪ 661875SignTahar
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                    Oula... Ca vous voyez, dans mon pays on appelle ça une avalanche de beignes. Et là c'était pas les 3 cm de neige qui peuvent tomber du toit de votre baraque un mois de février un peu frisqué. Non, là c'était l'avalanche Taille XXL, modèle de lui avec blizzard et neige tourbillonante. La pauvre Bêeeeeeeeeeeeeeeeeeeete en a partout, elle en peu plus. Elle se crois dans un véritable match de catch, sauf que là, ya pas de ring.

                    Bobby se retrouve donc dans les cordes durant ce match handicap titanesque. Il est seul contre 5, ya de la Diva, du poids lourd, du poids léger, du provocateur, voilà que même l'infirmier de la team saigneur se jette dans le conflit. Pour vous donner une idée, le concurrent à plume n'a même pas le temps de répondre au malotru qui a trouver malin d'insulter sa mère qu'un malin attrape un tronc et lui fauche les jambes.

                    Et derrière c'est la diva qui fait des siennes en lui enlevant une plume. Et en guise de final, double dose dans sa face après la combo lame d'air, casserole, combo rarement utilisée, mais diablement efficace lorsqu'il s'agit de mettre au sol un mastodonte de cette taille.

                    Bobby est complètement dans les cordes face au surnombre de ses adversaire, et bien sur il n'y a pas d'arbitre correct pour compter et pénaliser l'utilisation d'objets sur le ring.

                    Mais Bobby, est un pigeon burné, un pigeon velu, un pigeon qui va pas se laisser faire sous prétexte que 5 rigolos on été capables de faire un peu de coopération pour l'avoir. Non, Bobby à un autre tour dans son sac. Jusqu'à présent, il a agit avec lenteur, comme une bête surpuissante qui se sert de son poids, mais il aurait pas terroriser un archipel complet pendant si longtemps s'il avait été condamné dès que quelques gars un peu costaud lui avait attaché les pattes et immobiliser une aîle.

                    Certes le coup dans le visage l'a franchement amoché, mais de là à le mettre KO, il y a encore un poils de marge.

                    D'ailleurs, au cas où l'autre ne soit pas assez vif, un titout coup de tête. Espérons que Tahar avait pas décidé de se prendre une tasse de thé après son coup de poelle, parce que mine de rien, le coup de boule de plusieurs centaines de kilo, même quand on est puissant, ça pique un peu. Et zou, juste derrière opération rouler sur le dos. Souhaitons à Hope d'avoir eu la jugeotte de réagir assez vite, ou bien d'avoir un compagnon fossoyeur assez efficace pour faire le trou qui va bien. A moins bien sur qu'elle fait partie de femmes obsédés par leur largeur, et dans ce cas, ben, ne bouge pas ma grande, tu fera une magnifique crèpe.

                    Hop et nous voilà sur le dos. Et en plus il reste une aile non endomagée, comme c'est pratique. Imaginons que nous placions cette dite aîle collée sur son bide. Avec l'option de renvoi de coup déjà testée par Jack, ça peut être très interressant. Ensuite, qu'est-ce qu'il reste... La tête? Comment? je vous ai pas dit qu'il se mets à claquer du bec comme un maboule, dans l'espoir de chopper un des éléments perturbateurs? Quelle tête en l'air !

                    Et le bas, à mais vous savez monsieur, Bobby reste un pigeon, et qui plus est un pigeon complètement paniqué parce qu'il se rend compte que ses adversaires sont pas des villageois effrayés... Et vous savez tous aussi bien que moi ce qu'il se passe quand un animal à peur. Non vous ne voyez pas ? Et si je dit dragée FUCA, ça vous parle ? Et gastro ?

                    A oui, vous avez compris.

                    Et oui, voilà que Bobby soulage tranquillement son sphincter, sphincter d'une taille parfaitement respectable, vous imaginez bien, vu la taille de la chose. Au final notre Team saigneur va devoir donner un peu d'elle même si elle veut concrétiser un peu. Et si possible, relativement vite. On dirait pas, mais à force de gigoter, le Bobby, à force de gigoter, il est en train de créer un mouvement de balancier qui risque de le redresser, pattes attachées ou pas.
                      « CHTONK ! ». Mayaku Miso, Gouvernementale de son état, bientôt ex-agent du Cipher Pol, essayait de se redresser difficilement. Elle se souvenait du choc du navire atterrissait durement sur l’île, porté par une graaaande vague. Elle se souvenait s’être réveillée courbaturée, pleine de bleus et de petites coupures sans gravité. Elle avait été vite fait voir le Doc, mais à part quelques pansements/bandages, il n’y avait rien à faire. Et puis ça lui faisait même pas mal. C’était gênant, sans plus. Elle se souvenait aussi vaguement de la soirée. Ça avait bu, ri, chanté, dansé. Et ça s’était endormi. Comme une masse, ou progressivement. Chacun à une place différente. Maya avait bu aussi. Un peu. Et elle avait mangé une tablette de chocolat pour accompagner l’alcool et les quelques ration d’manger qu’il y avait. Et puis elle s’était roulée en boule, pour échapper au maximum aux moustiques, et elle s’était endormie. Et voilà qu’elle se réveillait avec, en tête, le bruit qu’elle avait entendu avant de s’évanouir, sur l’Écume. Le bruit de sa tête heurtant le pont. La bosse qu’elle avait à l’arrière du crâne en témoignait.

                      Elle grommela un peu, et alla se chercher une tablette de chocolat dans son sac resté sur le navire. Elle en profita pour relire le rapport commencé. Elle était fière de son travail. Le compte-rendu était aussi précis et net que possible, relatant la dangerosité et l’ingéniosité des Saigneurs avec soin. Elle ne niait pas s’être livrée à des activités peu recommandables avec eux, mais elle expliquait que c’était pour soigner son infiltration. Elle s'est assise en tailleur et reprit son stylo. Après une brève hésitation, elle rajouta la fameuse dernière phrase qui scellera son destin lorsque ses supérieurs l’auront lue après avoir reçu le rapport. "Pour conclure ce rapport, l’agent Miso informe bien aimablement qu’elle se retire du gouvernement et du Cipher Pol 5, prenant sa retraite en quelques sortes. Elle remercie les agents du gouvernement pour leur accueil chaleureux, et les prie d’accepter l’expression de se sentiments distingués."

                      Non, non, ça ne faisait pas trop soutenu, pas trop littéraire. C’était juste aimable. Elle sourit, satisfaite. Et elle prit une tablette de chocolat, avant de ressortir et de retourner avec le groupe, sur la plage. Puis c’était l’heure de partir à l’aventure. Maya avait quelques souvenirs d’une discussion la veille sur un monstre à s’faire. Y a pas d’soucis. Elle est partante elle. Et pendant que quelques uns étaient envoyés sur les navires, le reste y alla. Marcher sous les arbres, de bon matin, rien de mieux, non ? Elle ne vit pas le temps passer, plongée dans ses pensées. Elle avait emporté le cylindre hermétique avec le papier noirci de son rapport. Il était glissé à sa ceinture, maintenu par un petit élastique bien attaché. Songeuse, elle cherchait un moyen d’envoyer ce rapport au QG. Mais elle ne voyait pas de pigeons par ici. En fait, maintenant qu’ils s’étaient arrêtés, elle ne voyait que des cadavres dans une clairière. Et une espèce de tas de rocs. Et des lapins. Des lapins. Des lapins.

                      Maya regardait fixement les petites bêbêtes blanches, l’air mimi tout plein. Leur longues oreilles, celles qui servent à réguler la température de leur corps, de chaque côté de leur tête, frétillant comme la queue d’un chien tout content. Et ils avancent. Comme ça, comme pour venir quémander des caresses. Et puis, aussi soudainement qu’un éclair déchire la nuit lors d’un orage, en voilà un qui saute, et qui s’ramasse le poing de Jack. Hm. Maya songea à rajouter dans le rapport que le second des Saigneurs n’est pas seulement dangereux, mais vif. Puis elle laissa tomber l’idée, n’ayant pas envie de raturer le papier. Et puis elle avait autre chose à penser. Parce que les bestioles ne semblaient pas contente, et se sont mise à bondir sur l’équipage, comme des projectiles blancs et rouge. Et acérés. L’un d’eux avait réussi à planter ses crocs dans le bras de la miss. Tournant sur elle même, elle secouait son bras en tout sens, essayant de s’en débarrasser, tenant son reste de chocolat de l’autre main. Un carreau de bon chocolat noir, ça s’gaspille pas. D’ailleurs, pour se faire, elle l’engloutit. Et tout en tournant sur elle même, elle évita deux bestioles albinos en les frappant avec leur congénère. Puis chopa le truc par la peau du dos et tira. Tira. Le lapin refusait de lâcher prise. Testant autre chose, elle remonta ses doigts de quelques centimètres et serra. Serra. Serra. Crac, fit la nuque en cédant. La chose à présent molle relâchait son étreinte et la gouvernementale le balança avec d’autres cadavres qui traînaient par là.

                      Elle n’a pas eu le temps de souffler que deux autres bestioles cherchèrent à déguster de la blonde. Malheureusement pour eux, Maya n’est pas comestible, et elle se chargea de leur faire savoir. Elle en attrape un par la nuque et le frappe contre le second. Clonk, que ça fait. Et v’là deux autres choses. En souriant, Maya tire sa dague et Vlouf ! V’là qu’les tripes d’un bestiau tombent sur l’autre. Étrangement, et contrairement à ce que pensait la gamine, ça n’était pas si différent d’un humain. Et un p’tit coup de découpe par-là, par-ci, on étire la fourrure, on examine tout ça. Et on rejette le cadavre plus loin. Les. Parce qu’en fait, les deux y sont passés.

                      Et au final, prise dans sa découverte des similitudes Léporidés/Humains, elle se retrouva dépourvue d’cobayes. Déjà fini ? Agenouillée entre plusieurs restes de cadavres, elle semblait déçue. Mais elle se rattrapa vite. On dit bien qu’une patte de lapin c’est un porte bonheur, non ? Alors elle en découpa trois demi-douzaine. Et si on compte bien, ça fait à peu près dix-huit. S’attelant ensuite à la délicate tâche d’ordinaire réservée aux tanneurs, se mordant les lèvres ou tirant la langue selon son niveau de concentration, la borgne finit tant bien que mal par avoir sa fourrure blanche presque nickel qu’elle étale soigneusement devant elle avant d’y poser les pattes. Et elle rabat le tout, nouant les bouts pour en faire une sorte de sac. C’est-y pas magnifique ? Elle offrira les porte-bonheur aux gens après. Pour l’instant, y a Oz qui... Lâche un œuf. Un énorme œuf. Le truc que Maya croyait être un roc et qui au final n’en est pas un. Un œuf ? Mais qui c’est qui ponds des trucs pareils ?


                      Piou Piou !

                      ... Un pigeon ! Un énooooorme pigeon !

                      La blonde sourit. Enfin ! Elle allait pouvoir se débarrasser du cylindre métallique hermétique en le confiant au pigeon. Elle ne doutait pas qu’il allait pouvoir l’amener bien gentiment au QG. Mais avant qu’elle ne tente quoi que ce soit, c’est le Doc qui s’en charge, roucoulant comme s’il parlait le zozio. Et le-dit zozio, il aime pas. Et il fonce. Le Doc est sauvé de justesse par un borgne volant pas très bien en point. L’attention de Maya ne s’attarde pas longtemps sur ce tableau, allant poser son petit sac en fourrure derrière un gros œuf. Elle y fourre aussi le cylindre. Elle récupérera tout ça après. Pendant ce temps, Jack teste le vol plané. Et ça à pas l’air de lui plaire des masses vu comme il revient. Et en quelques actions, voilà que le pigeon est à terre. Ni une, ni deux, la cuistot choppe une liane, la balance, et réussit à ligoter les papattes avec l’aide de Noah.

                      Et Maya, qu’est revenue non loin du Capitaine, elle assiste avec un amusement non feint au lancer de poele de Michaela. Jouant avec sa dague, elle se tâte à se lancer dans l’action elle-aussi. Elle aurait bien aimé avoir ce pigeon comme livreur de courrier. Gros comme ça, il ferait le trajet en un tir d’aile. Mais bon. Suivant Tahar, la blonde escalade tant bien que mal le pigeon, évitant habilement de glisser dans l’oeuf cassé qui s’écoule à terre. Mais même en s’agrippant aux plumes du bestiau, elle est pas à l’abri d’un coup d’aile. La valide, pas celle que Michaela découpe. Et sansa voir le temps de trancher quoi que ce soit ou de plonger sa dague dans la chair, Maya voltige et s’écrase -lamentablement- près de la cuistot, de Noah et de Jack. Ouch. Le sol est plus dure qu’elle pensait. En plus, elle a atterrit sur des cadavres de lapins arrosés à l’oeuf. Pas cool. Pas cool non plus l’épaule qui se déboîte sous le choc. Une grimace et un bruit sec plus tard, la gouvernemental a réussi à se la remettre en place. C’est que ça fait pas aussi mal qu’à un humain lambda, mais ça démange méchamment.

                      Bref, une fois ce petit désagrément passé, la frêle borgne se redresse et récupère sa dague plantée un peu plus loin pour suivre les instruction du Cap’tain. Mais c’est que la Bêeeeeeeeeeete est tenace. Et bien qu’un peu con, elle trouve le moyen de basculer et de rouler sur le dos. Hop hop hop, trois petits sauts et on s’écarte. Faudrait pas se retrouver en-dessous quand même. C’est qu’ça doit peser lourd ce truc.


                      _ Ouch !

                      Oui, outch. Le bec de la bestiole claque en tout sens, et Maya était un peu trop près. Mais pas assez pour que son bas soit arraché. Juste assez pour qu’il soit salement amoché. Genre une belle entaille ouverte qui pisse le sang sur des vêtements qui avaient été propre un jour pas si lointain. Et là, elle l’a sentit un peu la douleur. C’était tellement inhabituel qu’elle en reste comme deux ronds de flan, à observer le sang qui coule. Bah merde alors !

                      Relevant la tête, elle voit le bestiau gigoter encore, et encore. Et une putain d’odeur émana tout à coup de l’autre côté de son corps. Une odeur à vous soulever le cœur. Heureusement que le Pigeon n’était pas en vol, parce qu’il n’est pas de la même taille que les trucs qui chient sur les passant à Logue Town. Il est genre dix fois plus gros au moins, alors le passant, il ne sera pas juste incommodé, mais tué sur le coup. Les Saigneurs ont de la chance dans leur malheur...

                      Distraite du spectacle un instant, Maya a une idée. Pas une idée brillante. Mais une idée venue avec l’observation de Michaela en train de plumer et de découper l’aile du pigeon. C’est joli les plumes. Mais lui, il a pas eu l’air d’apprécier quand la plume est partie. Un peu comme si on lui avait arraché une poignée de ces petits cheveux qui bordent le front, les tempes ou la nuque. Le genre de trucs qui vous tire une sale grimace quand même. Et qui vous donne des réflexes de malade. Alors imaginons qu’un individu sans peur ou conscience du danger s’amuse à déplumer l’aile valide à la base, risquerait-il de se faire assommer par un réflexe de l’oiseau, permettant à un ou plusieurs de ses coéquipiers d’aller planter des trucs dans le bide du piaf ? Sans avoir la réponse à cette question, la blondinette s’élance, dérapant sur le visqueux de l’oeuf, patinant un peu majestueusement maladroitement jusqu’au point voulu. Crispant les doigts autour de sa dague, elle s’agrippa d’une main aux plumes de manière aussi ferme que possible et chercha à en arracher une pleine poignée, un peu secouée par les mouvements désordonnées de la Bêeeeeeeeeeete. Sa main glissa sur les plumes malgré toute sa bonne volonté, aussi elle plongea sa dague dans la chair pour essayer de se retenir. Peine perdue. Elle réussit toutefois à en choper deux ou trois qui cédèrent et retombèrent au sol avec la borgne qui avait lâché le manche de la dague. Chouette.

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                      Le match se trouve à un point critique, le pigeon est dans une mauvaise posture mais tente une riposte désespérée avec son attaque fécale surdimensionnée. Malheureusement pour lui, ses cibles sont plus touchées par l'odeur qui s'en dégage que par les divers excréments. Pour sa défense, il se couvre aussi le ventre et tente d'éviter les attaques qu'on lui porte grâce à la tactique dite du rouleau compresseur. Assez efficace, elle permet au gigatile (giga + volatile = gigatile, faites gaffe, y'en aura d'autre du même genre) des mouvements larges et rapides qui pourraient bien écraser ses opposants. Seulement voilà, les dits mouvements sont aussi assez prévisibles et donc aisément évitables avec un minimum de réflex.

                      La balle est dans le camp des borgnes.

                      C'est au tour de la blonde de service de jouer. Après s'être étalée dans l’œuf, elle réussit à grimper sur l'aile valide de l'archigeon et d'y arracher quelques plumes. Le bestiau se secoue et repousse la joueuse loin de la ligne d'essai, mais c'est trop tard le ballon est déjà passé. Transformation à venir donc, et la balle est toujours aux borgnes. Ce sera donc à Scott de tirer afin de ramener quelques points supplémentaires à son équipe.
                      Le bosco charge, il prend son élan droit sur le pigéant mais ne semble pas vouloir éviter le docteur de l'équipe qui se trouve sur son chemin. Il saute, mais le bond est un peu court pour ne pas foncer dans son coéquipier à moins que... Oui ! Il a atterrit sur les épaules de Bishop et ce jette encore plus haut dans les airs ! C'est du jamais vu mesdames et messieurs ! C'est la première fois qu'on voit un joueur être assisté par un autre dans le but d’effectuer une transformation ! On pourrait croire que le borgne vole ainsi en direction des poteaux avec le ballon ! C'est une action formidable qui se déroule sous nos yeux, mais voyons plutôt comment elle va aboutir.
                      Dans les airs, Walters Scott soulève sa masse au dessus de lui, on dirait qu'il s’apprête à donner un grand coup dans l'estomac de son adversaire qui était jusque là couvert par une aile rendue invalide par la joueuse Mayaku Miso. Il compte donc sur une frappe directe, mais a-t-il oublié l'échec du second de l'équipe qui c'était fait repousser très loin dans son camp ? Il chute vers l'ultramier et va bientôt pouvoir frapper. Va-t-il lui aussi connaitre l'échec ?

                      -Death Needle-

                      Le joueur fait là preuve d'une astuce à peine croyable, il profite à la fois du poids de sa masse ainsi que de l'atout de pénétration que son manche possède grâce à la pointe qui se trouve à son bout pour percer les défenses de son adversaire. L'attaque passe directement au travers des plumes pour atteindre la chaire du megoiseau. Ce dernier n'est cependant pas touché par toute la puissance qui a été mise dans le coup, une partie s'étant dissipée dans son épais plumage.

                      Transformation réussie, sept points supplémentaires pour les Saigneurs des Mers. Balle au centre.
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