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[FB 1624] Là où tout a commencé [PV James]

On avait gagné un an ! Youpi, il doit arriver pleiiin de bonnes choses pour l'occasion, et pis papa et maman ils ont toujours dit qu'on doit prendre pleins de bonnes résolutions quand y a le début de l'année. Le concernant, il veut devenir un grand justicier super cool qui sera très connu, c'est pour ça qu'il a voulu devenir chasseur de primes, ainsi il peut tout faire tout seul comme un grand et pas besoin de grimper les échelons comme dans la marine, ça prend beaucoup de temps et puis il a pas envie de finir gros, vieux et moche quand il sera haut-gradé. C'est qu'il a une vision des choses bien à lui...

Et le voici débarqué pour la première fois dans une belle et grande ville, en tout cas l'ambiance y était vraiment différente qu'à Shimotsuki... Et pour Uriko qui n'avait pas l'habitude de voyager, l'excitation était au rendez-vous, une petite lueur brillait dans ses yeux, aussi bien qu'une fois sorti du navire marchand qui avait gentiment accepté de l'emmener à bord depuis sa ville natale, il courut rapidement en direction de la ville. Mais il faut pas oublier les bonnes manières non plus, aussi se retourna t-il en agitant le bras pour dire au revoir aux gentils marchands avant de reprendre sa course.

Maintenant qu'il voyage, il peut faire ce qu'il devait faire, devenir un chasseur de primes officiel, il lui fallait des papiers pour proclamer ce titre, il s'est renseigné, sans papiers, il ne peut pas récolter l'argent des pirates... Et si il a pas d'argent il peut pas acheter de bonbons, de gâteaux ou les différentes spécialités des villes et ca, c'était pas chouette... La ville possédant une base marine, il s y rendit vite fait. Cela ne prit que quelques minutes avant qu'il n'arrive en face des portes de la base, celui-ci y entra et demanda au premier Marine de lui indiquer où il pourrait trouver un bureau de renseignements ou d'administration. Et une fois conduit jusque là...

"Bonjour ! Moi je m'appelle Uriko ! Et je veux être un chasseur de primes ! Est-ce-que je pourrais avoir des papiers s'il vous plaît ?"

C'était assez direct... Les marines en face de lui se demandaient si il s'agissait d'une plaisanterie ou non... Il y eut un court moment de silence... Avant que le marine se chargeant de ces formalités ne prennent la parole :

"Hum... Tu es peut-être un peu jeune non ? Allez, va jouer ailleurs, on est très occupé tu sais, mais travaille dur et peut-être que quand tu seras grand tu pourras devenir un brave officier de la marine !"

Il aurait du savoir que les choses ne pouvaient pas être aussi faciles... Pourquoi c'est toujours les grands qui ont le droit de faire les trucs drôles ? Bon, c'est vrai qu'il fait beaucoup plus jeune que son âge en plus d'être vraiment jeune... Il ne veut pas se contenter de jouer aux chasseurs de primes, il veut vraiment en devenir un... Mais il n'avait même pas le temps de faire sa super technique des yeux larmoyants qu'un des marines vint l'attraper par les épaules pour le porter jusqu'à l'entrée.

"Naaaan ! Lacheeez moiiiieuuuuh ! Z'êtes méchant en fait ! Interdir à un petit garçon de réaliser ses rêves, bandes de sans coeuuurs !"

Fin de la négociation... Il ne se faisait même pas écouter... Les gens sont vraiment cruels dans ce monde... Etait-ce cela la réalité ? Si il avait su que cette terre était remplie d'aussi gros méchants il aurait peut-être mieux fait de rester chez lui.... Mais ce n'est pas son genre d'abandonner ! Il va leur montrer ! Son frère lui disait toujours de ne jamais abandonner... Ca a beau être un peu cliché il a un peu raison, donc il va leur ramener des brigands et comme ca ils verront bien qu'il est assez fort et qualifié pour être un vrai chasseur de primes (Et surtout être pris au sérieux.). Il a plus qu’à chercher... Et il n'aura pas fallu beaucoup de temps... En marchant, perdu dans ses pensées, il venait de bousculer un trio de personnes très louches...

"Eh gamin ! Alors comme ça on se permet de nous bousculer ?!"
"Ah... Euh... Pardon... Hmm ? Vous ressemblez... Vous êtes des méchants brigands pas beaux ?"
"Comment ?!"

Il n'aura fallu que cela pour que le gamin ne se fasse attraper par le col par le plus imposant des voyous... En vérité, il ne sait pas s’il s'agit de brigands, voleurs ou autres pirates... Mais ils faisaient peurs, donc ce devaient surement être des gens méchants (C'est quoi cette logique ?).

"Eeeh ! Lâcheeez moi ! Je le savais z'êtes des méchants ! Lâchez moi que je vous arrête !"

Uriko avait beau savoir se défendre, le problème était que dans sa position, sans armes et suspendu en l'air il ne pouvait rien faire du tout... Les choses pourraient bien mal se passer... Ses paroles avaient juste provoqués la moquerie du trio, tandis que l'enfant ne pouvait qu'agiter ses bras et ses mains. Besoin d'aide peut être ? Ah y a un monsieur qui passe, si il ne vient pas l’aider, Uriko le grondera alors il avait intérêt à l’aider, les enfants on doit les protéger, d’abord !


Dernière édition par Uriko le Sam 3 Mar 2012 - 19:36, édité 1 fois
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Journal de bord : 10 janvier 1624
Waouh! C’était trop cool! Même s’ils n’avaient pas de nuages, les humains avaient tout de même des bateaux permettant de voguer sur les mers. Ici, les mers étaient constituées d’eau. Uniquement d’eau ! Comme celle de la pluie, comme celle qu’on boit, mais dans des proportions phénoménales ! Jamais un ange n’avait pu voir autant d’eau d’un seul coup. Je regardais dans toutes les directions, et il n’y avait que de l’eau partout ! C’était vraiment impressionnant. Le seul problème, c’était ce sentiment... Le bateau montait, descendait, il tanguait à droite, puis à gauche de manière aléatoire et sans jamais s’arrêter. Honnêtement, je commençais à avoir envie de gerber... Vu le prix que j’ai du payer pour faire ce petit périple, la moindre des choses aurait été de me trouver un navigateur qui avance droit. J’avais l’impression d’être complètement bourré et mon déjeuner montrait une volonté tenace de retourner à l’air libre.

Lui rendant sa liberté par-dessus le bastingage, je maudissais celui qui m’avait lancé dans cette galerie. J’avais rien demandé à la base moi ! J’étais en train de râler, assis tranquillement au bar. J’avais réussi à tuer un révolutionnaire dangereux et on m’avait refusé ma prime, sous prétexte que, dans le même coup, j’avais tué de nombreux civils. C’était pas écrit sur l’affiche ça, c’est vrai quoi ! Ils avaient qu’à écrire « mort ou vif et sans dommages collatéraux » ! Là au moins, ce serait explicite ! Toujours est-il qu’un mec est venu me voir. Apparemment, il m’avait entendu maugréer.

-Vous êtes chasseur de prime ? qu’il me dit.
-Ben ouais ! Pourquoi ? que je lui répond.
-Je peux voir votre licence ?

Et là, j’ai pas du tout su de quoi il me parlait. Une licence ? Il m’a alors expliqué que je devais faire partie de la guilde des chasseurs de prime, si je voulais pouvoir toucher ma récompense. Et pour ça, je devais avoir une licence. C’était obligé. Quelle merdier ces humains ! Du coup, je devais aller m’inscrire auprès d’un mec de East Blue. La mer la plus à l’Est. C’est d’ailleurs là que j’ai découvert qu’il y avait plusieurs mers. Le voyage était long et heureusement que le paysage était beau, sinon j’aurais craqué depuis longtemps. Je regardais le fruit de mes entrailles former une belle plaque rosâtre à la surface des vagues quand on me dit qu’on allait bientôt arriver.

Le bateau ralentit et finit par s’immobiliser. Je fus le premier à courir pour enfin arrêter ce sentiment de nausée qui ne me quittait pas. Dés que mon pied se posa sur un sol ferme et stable, je commençais à me sentir mieux. Comment faisaient-ils ? Les gens, à bord, agissaient normalement, imperturbables. A croire qu’ils avaient l’habitude. Je finirais surement par chopper le truc, il suffisait de beaucoup voyager. De toute façon, ces humains ne semblaient pas avoir d’autres moyens de transports. Pas même des bulles ou des vélos à dials. D’ailleurs, je m’étais renseigné, ils n’avaient pas de dials du tout ! Comment pouvaient-ils vivre sans dials ? Chez les anges, c’était la ressource numéro un dans presque tous les domaines ! Enfin, je n’étais pas prêt de retourner à Skypiea, donc autant que je m’habitue aux coutumes humaines, même si c’était légèrement dégradant.

Je remarque alors que la ville où je viens de débarquer est bourrée de marins ! Y en a partout, par petits groupes de trois ou quatre et même plus parfois ! La base que je cherchais était surement proche. Je m’approchai d’un marin et lui demandai où je pourrais m’inscrire comme chasseur de prime. Il me regarde avec un drôle d’air, me dévisageant des yeux à la tête, si je puis dire. Il me répond avec un air hautain que l’on pouvait s’inscrire dans n’importe quelle base marine du monde. Il m’indique la plus proche d’un geste du doigt et reprend sa conversation en rigolant avec ses camarades. Quel con ! N’importe quelle base ? Mais alors pourquoi je venais de subir des kilomètres de voyage à gerber tripes et boyaux ? J’aurais pu aller à une base plus proche. Après réflexion, je me souvins de ce que l’homme avait dit exactement.

-Moi, mes papiers je les ai eus à la base de Shell Town, sur East Blue.

Il n’avait pas dit que c’était le seul endroit où en avoir... Quel con ! Quel con ! Quel con ! Soyons franc, je l’avais mauvaise ! Et en plus, j’avais faim ! Je suis rentré dans un magasin à proximité et j’ai acheté plein de trucs différents. La vendeuse m’a dit que tout se mangeait, mais je restais sceptique. Des boules de toutes les couleurs, un disque multicolore et poisseux planté au bout d’un bâton... Ca ressemblait plus à des bibelots qu’à de la nourriture. Elle appelait ça des « bonbons ». Ne voulant pas avaler un truc pareil, j’engouffrais un pain au chocolat. Ca au moins, c’était consistant. Le goût divin du fameux « chocolat » eut tôt fait de calmer mes nerfs et je me détendis presque immédiatement.

Après avoir vaguement visité la ville qui ne comportait pas vraiment d’intérêt, je finis par trouver la base marine. Un attroupement devant retint mon attention. Trois grands gaillards entouraient un plus petit. A quoi ils jouaient ? Je m’approche alors et passe ma tête par-dessus l’épaule du plus grand. Il était en train de porter le plus petit par la taille. C’est alors que j’ai remarqué qu’il ne s’agissait pas d’un petit homme, mais d’un tout jeune ! C’était la première fois que j’en voyais un ! Trop mignon !

-Oohhhhh un bébé humain ! Tu me le prêtes, dis ? demandais-je au gorille qui le portait.

Celui-ci déposa l’enfant au sol et se retourna vers moi, l’œil mauvais. Il grogna et tenta visiblement de me frapper, mais je venais de me baisser pour regarder le petit garçon. J’ai toujours aimé les bébés animaux, mais les bébés humains étaient adorables, presque autant que les bébés anges. Il lui manquait plus que des ailes. Mais j’avais sentit le poing passer au dessus de moi, se frottant aux plumes de mes ailes. Et ça, c’est vraiment pas cool. On ne touche jamais aux plumes d’un ange ! Règle n°1 ! Je me relève d’un coup, décroche la batte de mon dos et le frappe avec le manche au milieu du ventre, le forçant à se plier en deux. Un bon coup derrière le crâne et il a son compte. Les deux autres me regardent bizarrement. De la peur, pas vraiment, plutôt de l’incompréhension. C’était surement les ailes qui leur faisaient cet effet-là. Ou alors le fait que je vienne d’étaler leur camarade et que la batte soit toujours entre mes mains. Le sac de bonbons me gênant, je le donnai au bébé humain pour avoir plus de liberté de mouvement.

-Tiens petit gars, tiens moi ça, ils ont l’air de vouloir chercher la bagarre ! que je lui ai dit.

    Au secours ! A l'aide ! Appelez la marine, appelez le gouvernement, appelez les power rangers ! On attaque une personne légalement mineure et sans défense en plus ! Mais heureusement, il y avait ce monsieur qui se rapprochait et qui allait peut-être l'aider ! Mais... Est-ce qu'il serait assez fort pour pouvoir se débarrasser des trois ici présent ? Hmm... Dans le pire des cas il servira de sacrifice, diversion, bouc-émissaire (Rayer la ou les mentions inutiles) pour permettre à Uriko d'avertir quelqu'un... Parce que là tout de suite, combattre trois bonshommes en même temps sans armes, il a pas envie d'avoir bobo...

    Celui-ci fit une entrée plutôt originale, bien que la réflexion sur le fait qu'il soit un bébé lui ait moyennement plu (Parce qu'Uriko il est graaand ! C'pas un bébé d'abord !), au moins il avait eu le mérite de le faire poser à terre. Et puis... Cet inconnu était drôlement bizarre... Mais ne semblait pas si faible qu'Uriko le pensait... Car il venait tout juste d'esquiver un coup... Avant de le fixer bizarrement après quoi... Euh, est-ce qu'il a quelque chose sur la figure ? Et puis c'était quoi ces trucs derrière son dos ? Des ailes ? Aucun doute possible... Cet homme était :

    => Réponse A : Un bonhomme avec un poulet ou un oiseau caché dans son dos
    => Réponse B : Un cosplayer ou quelqu'un de déguisé
    => Réponse C : Un mec complètement fou

    Dans tous les cas, il était pas normal... Et peut être ferait il mieux de partir maintenant vu qu'il en a l'occasion... Mais alors qu'il était en pleine réflexion, le monsieur tout bizarre se releva et mit à terre un des voyous avec deux bons coups ! Cette soudaine réaction l'avait surpris et effrayé... Il faut qu'il parte... Mais alors qu'il s'apprêtait à prendre ses jambes à son cou, voilà qu'il venait de lui tendre un sac de bonbons... Il n'en fallu pas plus pour que le petiot s'immobilise, une lueur dans les yeux :

    *J'ai trouvé ! Réponse D, c'est un ange !*

    A son âge, il n'était pas encore assez cultivé et ne croyait pas à toutes les histoires qu'on lui racontait, il n'avait ainsi aucune connaissance sur les iles flottantes exceptés ceux servant de dessert. Aussi l'appellation d'ange était principalement le fait qu'il lui ait donné des bonbons et l'avait sauvé, une personne qui donnait des bonbons étaient forcément gentille, il avait une tout autre vision des anges actuellement. Ainsi, c'est tout un film qui se développait dans la tête du jeunot. Il se demandait alors s’il pouvait voler, s’il pouvait porter des auréoles, si il avait des pouvoirs magiques ou si sa grand-mère se portait bien là haut. Car logiquement, un ange c'est mort.

    D'ailleurs il se rappelle... Ses parents lui avaient bien dit de multiples fois (Et bien plus encore) qu'il ne fallait pas accepter de bonbons d'un inconnu, il n'a jamais compris pourquoi... Alors il ne va pas se priver ! Après tout Uriko est en pleine crise d'adolescence, et comme tout enfant atteint de la puberté, il fait son méchant ! Et il écoute pas ses parents (Ouh la la...). Aussi il en profite pour prendre un bonbon avant de le manger. Même si M'sieur l'ange lui avait juste demandé de tenir le sac... Les choses devenaient plus gais, Uriko en train de regarder un personnage digne d'un super héros en train de combattre des méchants, et lui, en train de regarder la scène en grignotant des bonbons.

    "Allez m'sieur l'ange ! Ils sont méchants ! Pas de pitié ! Revers du droit ! Revers du gauche ! Revers du nord ! Mawashiter...shige...ri ? Ouh... C'compliqué les noms des coups..."

    Réflexions inutile mais c'était mignon de sa part de l'encourager... Mais maintenant qu'il y pense... Un ange c'est des super gentils au final... Donc ils ont pas le droit de se bagarrer... Et pis ils évitent le conflit, doivent suivre des règles et penser très fort à Dieu... Si jamais il combat il risquerait de devenir un ange déchu ! Et avoir les ailes toutes noires ! Et le noir c'est sombre (Logique...), et ça va pas du tout avec ses vêtements ! Il devait empêcher cela ou alors arrêter de se faire des films...

    *Peut être que je devrais appeler la marine ? Mais... Il va croire que je pars avec ses bonbons...*

    L’esprit d’un enfant est parfois tellement dur à analyser… Et surtout particulièrement chaotique, il est difficile de savoir à quoi il pense, ni même quels sont ses sens des priorités. Et le voilà maintenant piéger dans un cruel dilemme… Partir ou ne pas partir… S’il part prévenir quelqu’un, il pourrait se faire traiter de voleur ! Et ça c’est pas chouette… Et s’il ne part pas, m’sieur l’ange pourrait devenir déchu ! Et ça c’est pas chouette non plus… Bon… Il serait temps que l’ange en question mette un terme à tout ça histoire qu’on en finisse non ?


    Dernière édition par Uriko le Dim 29 Jan 2012 - 1:59, édité 2 fois
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    -Hé l’emplumé, tu crois que tu vas t’en tirer comme ça ?

    Voilà tout ce que le primate avait trouvé à me sortir. En tant normal, j’aurais tenté le home-run mais je me suis souvenu de la réaction de Sören à ce propos. Les humains n’aiment pas la vue du sang. Je ne voulais donc pas lui faire sauter la tête devant l’enfant humain. J’attrapai une balle accrochée à ma bandoulière et l’enfonçai dans la bouche du gros malpoli. Celle-ci resta bloquée entre ses deux mâchoires. Ce simple fait peut provoquer une très vive douleur, la crampe de la mâchoire étant une des plus fulgurantes. L’homme se mit à gémir en se tortillant mais le son qui sortait était atténué par la sourdine improvisée. Comme s’était agréable, il ne pourrait plus me sortir de conneries dans le genre.

    Regardant l’enfant, je vis qu’il avait mangé un de ces bonbons. Les humains mangent vraiment ces cailloux multicolores et poisseux ? Quelle bande de rustres. Pas le moindre raffinement. Mais je n’aurais pas du détourner mon attention. Pendant que je regardais le petit garçon se nourrir, je reçus un violent coup de poing au niveau de la tempe droite. Ça m’a sonné pendant quelques secondes mais je pus éviter le second. Le troisième gugusse semblait bien décider à venger ses deux camarades. Je ne pris pas la peine de me salir les mains et lui envoya simplement mon pied dans les valseuses. Cela me permettrait de reprendre complètement mes esprits. Ha ba non, en fait, ça a suffit à clore le combat. Le spectacle qui se tenait devant moi était vraiment pathétique.

    -Un qui se tortille en se tenant le ventre, l’autre les bijoux de famille et le dernier qui tente encore d’enlever la balle de sa bouche. Ridicules, les gars.

    D’ailleurs, à moins de se déboiter la mâchoire, ou de la découper, il ne pourrait sûrement pas l’enlever. Avec l’élan, la balle avait pu se déformer pour rentrer en ne cassant que quelques dents au passage, mais là.... Il allait en chier. Bof, m’en fout. Je me retourne et me dirige vers le petit enfant. Il était vraiment trop chou. Mais à quel âge un enfant humain peut-il parler et réfléchir ?

    -Hey petit ! Toi comprendre ce que moi dire ? Toi garder bonbon ! Moi aller faire papier chasseur de prime chez messieurs les marins. Toi pouvoir partir si toi vouloir !

    Une syntaxe simple, ainsi que du vocabulaire courant, comme ça, il me comprendrait surement. Il me regardait avec ses grands yeux ronds et semblait comprendre tout ce qui venait de se passer, mais il ne bougeait pas et ne disait rien. Difficile pour moi de savoir s’il avait intégré ce que je venais de dire. En plus, il avait une tête parfaitement ronde et des cheveux qui ne faisaient qu’accentuer cet effet. Je dus réprimer une grosse envie de shooter dedans juste pour profiter de cette parfaite sphéricité. Je lui fis une caresse sur la tête et entrai dans le bâtiment juste derrière.
      Wow... Incroyable, il avait battu ces trois gugusses avec une facilité déconcertante... Il était vraiment cool ! Ou alors juste qu'ils étaient vraiment trop faibles... Du coup, Uriko se sent un peu honteux d'avoir été mis en situation de faiblesse face à eux... Mais tout de même, c'est drôlement étrange que les ailes du m'sieur ne soient pas devenus noires... Quelle déception... Gâcher ainsi l'image fantaisiste d'un enfant... Ah voilà que m'sieur l'ange s'approche de lui... Il parlait bizarrement, peut être qu'il ne parle pas la même langue ? Et si il venait d'un autre monde ? D'une terre lointaine ? Peut-être qu'il est le dernier survivant d'une civilisation antique désormais disparue ! Et sa mission consisterait à prévenir les gens d'une importante catastrophe à venir, et cette batte de baseball contiendrait peut-être un mystérieux pouvoir sacré capable de fermer la porte de l'au-delà et... Ah non, on s'est trompé d'histoire là... Retenons juste qu'il lui a donné un paquet de bonbons, et ça c'est chouette. Il attacha alors la poche à sa ceinture.

      Maintenant que m'sieur l'ange lui a facilité le travail, il va pouvoir remettre ces méchants à la marine en priant pour qu'ils soient effectivement des bandits, pirates ou autres voyous. Tout d'abord il fallait les "achever", n'ayant pas sa masse avec lui il ramassa un gros cailloux qui traînait là (Le hasard fait bien les choses...), puis les trois étant déjà à terre, il n'eut pas à faire trop d'effort pour leur donner un bon gros coup sur la tête pour les assommer, ceci étant fait, il ramassa une corde disposée au-dessus de tonneaux non loin de là, et enfin les attacha solidement vite fait bien fait. Heureusement que sa maman lui avait enseigné comment faire de bons nœuds. Il n'avait plus qu'à les amener au bureau de la marine pour récolter les mérites. Ce n'était pas très glorieux, mais tous les moyens sont bons pour obtenir ce que l'on veut après tout. Et pis m'sieur l'ange, il avait dit qu'il devait aussi chercher des papiers pour être chasseur de primes, pas étonnant qu'il soit si cool, les chasseurs de primes ils ont la classe, c'pour ça qu'il veut en être un d'ailleurs.

      Le gros problème était que ces gugusses étaient vraiment lourds mine de rien... Il devrait peut-être demandé à quelqu'un de l'aider... Hmm... C'est bon, il a une idée, il "range" les méchants de côté, dans un endroit discret, il n'aura qu'à se diriger vers le bureau de la marine pour ainsi leur donner la localisation après quoi. En plus il verrait surement m'sieur l'ange ! Il se précipita ainsi dans la base... Et vit alors m'sieur l'ange et l'intercepta, lui agrippant la manche, il avait quelque chose qu'il voulait lui dire vu qu'il était trop occupé précédemment pour le lui dire.

      "M'sieur l'ange ! Merci pour bonbons ! Moi être Uriko ! Uriko dire merci ! M'sieur ange s'appeler comment ? M'sieur ange être trooop cool ! Uriko vouloir être comme m'sieur ange ! Et Uriko vouloir être chasseur de primes aussi ! Est-ce que Uriko parler bien ?"

      L'adolescent essayait d'adapter sa façon de parler à celle de l'ange, peut être qu'il ne comprendrait pas autrement. Uriko voulait en savoir plus sur ce mystérieux personnage. Et si il devenait chasseur de primes ne serait-il pas bien qu'ils deviennent amis ? Le petiot ne raterait pas cette occasion de devenir ami avec cette personne, entre chasseurs de primes on doit se serrer les coudes non ? En plus il lui avait donné des bonbons, donc si ils deviennent amis ça veut dire qu'il pourrait en avoir encore plein d'autres. Non, ce n'est pas une motivation ultérieure égoïste qui le pousse à devenir ami avec lui... Quoique...

      "Uriko aller faire papier ! M'sieur ange vouloir suivre ?"

      Ce serait plus simple de le guider plutôt qu'il demande à quelqu'un, ça fait perdre du temps... Et le temps c'est de l'argent, et avec de l'argent on peut acheter des bonbons donc faut pas perdre de temps. Il se dirigea alors vers le bureau précipitamment, sans même se retourner voir si l'ange le suivait, arrivé à destination il se présenta de nouveau en face du marine avant de lui déclarer :

      "Re-bonjour ! Je peux devenir chasseur de primes maintenant ? J'ai même capturé des méchants ! Et pis m'sieur l'ange là-bas il m'a aidé ! Alors est-ce qu'il peut avoir des papiers aussi ?"

      Les marines avaient bien du mal à saisir les informations... Mais Uriko leur précisa la localisation du trio de loosers... Le marine appela via un escargophone un de ses collègues pour vérifier les dires. Il n'avait plus qu’à attendre... Et sur le coup, il n'avait pas fait attention a l'ange à ses côtés, c'est vrai qu'il s'est un peu servi de lui... Mais c'pas grave hein ?
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      Alors... Un grand bâtiment blanc avec pleins de marins qui en sortent... Mon petit doigt me dit que ça doit être la base que je recherche. J’entre sans tenir compte de tous les regards qui se tournent vers moi sur mon passage. Si je devais faire attention à chaque fois, je choperais des torticolis à force de me retourner et des foulures à force de distribuer des tatanes. Les humains ne méritent pas qu’un ange se fatigue non mais franchement. Mais des fois, comme maintenant, ils ont quelque chose qui est important pour moi, donc, profil bas. Sinon je n’aurais jamais ces foutus papiers de chasseurs de prime. Je m’approche du comptoir d’accueil. Une fille me regarde, jette un regard dans mon dos et m’offre le sourire le plus artificiel qu’il m’ait été donné de voir. J’ai cru pendant un instant qu’elle s’était fait mal, mais non, c’était bien un sourire.

      -Vous cherchez quelque chose ?

      Sa main se dirigeait vers le téléphone pendant qu’elle me parlait. C’était vraiment malpoli, je trouve. Je lui demande rapidement où je pourrais me faire recenser en tant que chasseur de prime et elle m’envoie au troisième étage en vitesse avant de décrocher le combiné. Le troisième étage... Je fais rapidement le tour du hall avant de trouver les escaliers. Purée... Ils pouvaient pas faire leurs bureaux au rez-de-chaussée ? J’arrive dans un grand couloir tout blanc, avec simplement deux rangées de portes noires indifférenciables les unes des autres. Je toque à la première. Pas de réponse. La seconde non plus. Pas plus de chance à la troisième. Bon, je vais pas faire ça toute la journée non plus ! Je me mets à courir dans le couloir en donnant un grand coup dans toutes les portes. Arrivée au bout, je me retourne et voit trois portes qui se sont ouvertes. Deux hommes et une femme. Je m’adresse aux trois à la fois, pas de temps à perdre.

      -Je cherche l’endroit où je pourrais obtenir des papiers de chasseurs de prime !

      Les trois individus se regardent, haussent les épaules et referment la porte sans dire un mot. Quelle bande d’enfoirés ! Mais pour qui ils se prennent ? A ce moment, je me mets à bouillir intérieurement et utilise toute ma volonté pour ne pas foutre le feu au bâtiment. Furax, je redescends à l’accueil et tombe nez à nez avec un jeune homme. Celui-ci me regarde surpris.

      -Monsieur ? Un problème ?
      -Oui ! La fille qui était là m’a envoyé au troisième étage pour obtenir mes papiers de chasseurs de prime et personne ne m’a renseigné là-haut !
      -Au troisième ? Il s’agit du quartier comptabilité, vous ne trouverez rien là bas. Vous devez aller au secrétariat administratif, deuxième sous-sol, salle B4.


      Les doigts crispés sur ma batte de base-ball, je fonce dans les escaliers et les descend en trombe. Deux étage plus bas, je vois écrit « Section recherche » sur l’écriteau accolé à la porte d’entrée. C’est là que je me suis franchement demandé s’ils se foutaient de ma gueule, même si c’était une idée inconcevable pour moi. Je fous un grand chassé dans la porte qui sort de ses gonds et je me retrouve face à quatre chercheurs figés, me regardant tous dans le blanc des yeux. L’un deux tenait une éprouvette, l’autre avait les mains dans un truc qui semblait vaguement vivant. Les deux autres étaient penchés sur un dossier. Pas un ne bougeait ou ne parlait, tous choqués par mon arrivée. Et là, parlons franchement, je me sens con...

      Je fais demi-tour et remonte les escaliers, énervé et complètement perdu. C’est un labyrinthe l’administration humaine. J’y comprends rien. Deuxième sous-sol, c’est bien deux étage en dessous du rez-de-chaussée, non ? Ba apparement non... Arrivé à l’accueil, le jeune homme n’est plus là. La fille non plus. C’est une troisième personne, j’ai l’impression de ne pas être au bon étage. Je sens la tension monter en moi. L’homme d’une quarantaine d’année me regarde arrivé avec le même regard débile que les deux autres. Je lui laisse même pas le temps de parler et l’agresse directement.

      -C’EST OU LE RENSENCEMENT POUR LES CHASSEURS DE PRIMES !?!?!?!?!

      L’homme a un mouvement de recul et pointe le doigt vers le plafond.

      -Ben au deuxième, avec toutes les activités extra-marines.

      Une veine se met à palpiter au niveau de mon front. Je sers les poings sur ma batte. C’en est trop... Je vais me le faire !!! Je m’apprête à lever ma batte lorsque je sens quelque chose qui me tire à la manche. Je regarde rapidement ce qui me gène et reconnaît le petit humain qui était dehors. Sa vue me calme immédiatement. Il est trop chou !

      "M'sieur l'ange ! Merci pour bonbons ! Moi être Uriko ! Uriko dire merci ! M'sieur ange s'appeler comment ? M'sieur ange être trooop cool ! Uriko vouloir être comme m'sieur ange ! Et Uriko vouloir être chasseur de primes aussi ! Est-ce que Uriko parler bien ?"
      -Euh...Oui U..riko. Toi bien parler ! Enfin pour un humain quoi. Moi, James !


      Il voulait devenir chasseur de prime ? Héhé, il voulait faire comme moi, c’est compréhensible. On ne croise pas une personne comme moi sans en être influencé jusqu’à la fin de sa vie. Je dirais même qu’il aurait été étonnant qu’il en soit autrement. En tout cas, je lui souhaitais bien du plaisir, rien qu’obtenir les papiers étaient une véritable épreuve. Une épreuve ?! Mais bien sûr, c’était un test ! Ils testaient ma patience, mon sens de l’orientation, ma capacité à enregistrer des informations... Ce genre de chose, c’était pour ça ! Je me disais bien que cela ne pouvait pas venir de moi.

      "Uriko aller faire papier ! M'sieur ange vouloir suivre ?"

      Je le regarde avec des yeux ronds pendant quelques secondes qui semblent durer une éternité. Il savait où fallait aller ? Mais qu’est ce qu’on attend ! Oh purée, d’ailleurs, il n’attend pas ! Je le vois foncer vers un bureau situé à quelques mètres de l’accueil. En jetant un regard noir au réceptionniste, je le suis. Quand j’arrive, il est déjà en pleine discussion avec un officier. Je me place à ses cotés et demande des papiers au mec. On va pas y passer la journée non plus. Il me fait un geste de la main pour me dire d’attendre et enclenche son escargophone.

      -Lieutenant ! Le gosse disait vrai ! Ils sont dans un sale état mais tous vivants ! Ils étaient connus pour des rackets, vandalisme et cambriolages. Un joli coup, même s’ils n’étaient pas primés.

      Le lieutenant raccroche et sourit à l’enfant. Il trifouille dans ses affaires et en sort un objet que je reconnais immédiatement ! C’est un visiodial ! Ca vient de chez moi !! Je me prends une vague de nostalgie sans précédent. Il fait une image presque instantanée d’Uriko et frappe plusieurs fois, très fort, sur son bureau pour tamponner divers papiers. Il les tend ensuite à l’enfant avec un grand sourire.

      -Voilà mon bonhomme, tu es chasseur de prime maintenant !

      Je donne une tape dans le dos du garçon et m’avance à mon tour. L’homme me regarde dans les yeux. Son sourire à disparu. Il me demande ce que je veux et secoue la tête quand je lui demande des papiers également. Mon sang ne fais qu’un tour, je donne un grand coup de poing sur le comptoir et m’écris :

      -COMMENT CA NON ? LUI IL PEUT ET PAS MOI ?! VOUS NE SAVEZ PAS À QUI VOUS AVEZ A FAIRE VOUS !!

      Il se lève, je sens que le combat est très proche.
        Ouf, cela fait un poids en moins, les trois méchants étaient bien de vrais méchants ! Uriko a donc fait le bien pour la première fois ! Décidément il s’étonne lui-même… Même si c’est James qui lui avait fait tout le travail…. James c’est un peu… Simple… On va l’appeler Jajam (Nom provisoire), ca sonne mieux. Uriko adoooore donner des surnoms à tout vent. Et pis M’sieur l’ange c’était un peu trop long…

        Donc, pour le récompenser d’avoir capturé trois méchants, monsieur le Marine fit une photo de lui… Il aurait pu prévenir quand même… Il a même pas pu prendre la pose ! C’est super important ça en plus ! L’image avait intérêt à être belle alors… Parce que sinon il va avoir droit au gros caprice… Quelques coups de tampons plus tard, Uriko pouvait désormais être reconnu comme un chasseur de primes, un vrai de vrai. La liste des rêves avaient diminués, même si il y en avait encore beaucoup à réaliser. Il était si content qu’il resta figé avec un sourire en train de regarder ses papiers. Mais l’ambiance fut rapidement gâchée par la colère de Jajam qui s’est vu refusé le droit d’avoir des papiers… C’était pas très sympa de ruiner ce doux moment… Il fallait remédier à cela.

        « Merci ! »

        Le jeune garçon sortit alors du bureau pour regarder avec son air béat ses papiers, mais cette fois-ci dans le silence et en toute tranquillité. Ne se souciant même pas des problèmes de son sauveur ni même en essayant de le soutenir, pour l’instant sa priorité c’était lui-même… Deux minutes plus tard il venait de se rendre compte de quelque chose… La réaction de Jajam ! Il ne pouvait pas laisser passer cela, sous aucun prétexte, ainsi dans la précipitation il retourna dans le bureau criant de sa petite voix.

        « JAJAM IL PEUT PARLER BIEN ?! »

        Et il croyait qu’il allait passer à coté de cela ? C’est mal connaître Uriko (Vous vous attendiez à autre chose ?). Ah d’ailleurs… Peut être qu’il vaudrait mieux les calmer tous les deux… Entre gentils on ne doit pas se battre… Même si les marines c’était des méchants au début et qu’ils viennent tout juste de redevenir gentil lorsqu’ils ont donnés les papiers à Uriko. Mais pourtant, il leurs avait bien dit que Jajam l’avait aidé et si il pouvait avoir droit à des papiers… Hmm… Que faire ?

        « Euuh… Sinon… Je peux partager aussi… Si je casse la carte et que je déchire les papiers en deux… Nan ? »

        Bien qu’on ait des doutes sur le fonctionnement de cette méthode c’était gentil de sa part de se préoccuper un peu de ça quand même… Même si il y a encore deux minutes il s’en fichait complètement… On va accuser la jeunesse, c’est tellement plus simple à expliquer… Touché par cet acte, le marine rigola légèrement avant de tapoter à la tête du petit.

        « Ha ha ha, c’est gentil mon petit. C’est ton ami c’est ca ? Eh bien j’ai encore des doutes si il est assez qualifié comme Chasseur de primes. »

        Il fixa d’un regard moins amical l’ange au moment de ces paroles. Uriko lui avait un peu volé le mérite… même si toute bonne logique aurait fait croire que vu le physique du jeune, il n’aurait sans doute pu faire cela… Peut être qu’il n’était plus étonné de rien… Beaucoup de gens devaient se présenter comme chasseurs de primes sûrement…
        Cependant Uriko ne voulait pas en rester là… Il se sent un peu coupable maintenant… Et il voulait pas que Jajam soit en colère après lui…

        « Mais il est super fort Jajam ! Allez s’vous plaît ! Il m’a vraiment aidé en plus ! Pas vrai ? Allez, demande pardon et demande-lui gentiment. Maman elle m’a dit que quand on demande les choses bien gentiment bah on reçoit les choses ! »

        A moins que le Marine ne puisse pas blairer la tête de James, il ne devrait pourtant pas lui refuser le papier…. Enfin logiquement… Puisque au vu de son allure on devinait bien qu’il était plus costaud comme chasseur de primes qu’Uriko… Cela aurait été plus simple si il avait tout simplement dit que c’était lui qui les avaient attrapés… Sauf que si il fait ça… Il pourrait perdre ses nouveaux papiers… Cruel dilemme…
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        Ma batte entre les mains, je fixais le marin droit dans les yeux, tout en sentant une veine palpiter contre mon front. L’homme en face n’avait pas l’air de vouloir calmer les choses non plus. J’allais pouvoir lui faire une démonstration de mes talents au combat. J’avais pas fait tout ce chemin pour me voir refuser ces papiers juste parce que ma gueule ne revient pas à ce mec ! J’avais traversé tout North Blue pour venir ici, même si apparemment, ca n’avait pas été utile, je n’allais pas repartir les mains vides. Surtout que le bébé humain venait de les obtenir sans rien faire ! C’était vraiment pas juste !

        « JAJAM IL PEUT PARLER BIEN ?! »

        Hein ? Ha oui, je l’avais presque zappé, lui. Parler bien ? Comment ça ? Et puis c’est quoi ce surnom débile ? Il m’a alors proposé de partager ses papiers avec moi, en la déchirant. C’était très gentil de sa part, mais ca n’aurait aucun intérêt. A moins que l’administration humaine ne soit vraiment étrange. Perturbé par la proposition, je perdis toute ma haine. Je regardais le marin avec un regard interrogateur ? Je n’ai pas osé demander si on pouvait faire ça, de peur de passer pour un con. Et j’ai bien fait car il se mit à rire. Apparemment, on ne pouvait pas faire ça, chez les humains non plus. Ca semblait logique, mais depuis que j’étais tombé sur Terre, tout ce que faisaient ces gens me semblaient absurde... Pourquoi attraper les pirates, les mettre dans une cage, attendre et les relâcher ? Chez nous, ceux qui foutaient la merde étaient balancés dans la mer blanche et on les revoyait jamais ! Comment ça, un peu comme moi ? Pas du tout, c’est une erreur judiciaire en ce qui me concerne ! Enfin bref, l’autre moustachu doutait de mes capacités à être chasseur de prime. On croit rêver ! Lui, il ose me dire ça, avec son ventre bedonnant et ses cheveux plus gris que le cul d’une souris ! Je suis sur qu’il est à peine assez souple pour s’asseoir aux toilettes ! Je fus interrompu dans mon flot de pensées insultantes par la petite voix fluette d’Uriko.

        -Mais il est super fort Jajam ! Allez s’vous plaît ! Il m’a vraiment aidé en plus ! Pas vrai ? Allez, demande pardon et demande-lui gentiment. Maman elle m’a dit que quand on demande les choses bien gentiment bah on reçoit les choses !
        -Hein ? Mais je...


        Demander pardon à ce gros porc ? Pardon de quoi d’abord, je lui ai rien fait ! Du moins pas encore. L’enfoiré profita de l’intervention de l’enfant pour me regarder avec dédain. Cette situation le faisait rire intérieurement, j’en suis sûr. Il attendait, en plus ! Les sourcils relevés, l’air satisfait, il espérait vraiment que j’allais ramper devant lui ! Je baissai la tête et vit les grands yeux humides d’Uriko qui me fixaient. Argh... Je pouvais rien faire, il était trop chou !

        -Pfff... Bien, on va le faire pour ta maman, j’imagine.... Est-ce que je pourrais avoir des papiers de chasseur de prime, S’IL VOUS PLAIT !

        L’homme ricana un instant, puis ce déplaça sans même me répondre. Il tamponna quelques papiers, et sortit son visio-dial. Ce n’est que quelques instants avant le déclenchement que je vis qu’il y avait associé un lumino-dial. Le flash m’aveugla juste avant que l’image ne soit enregistrée. Il me tendit mes papiers et je vis mon visage, tout blanc, avec les yeux plissés et une mimique de gêne. En gros, j’avais vraiment une tête de con sur mon permis. Je serra le poing sur la carte et tourna les talons sans rajouter un mot car j’aurais pu finir en prison pour outrage, puis refus d’obtempérer, violence, homicide parfaitement volontaire puis enfin destruction d’un bâtiment du gouvernement entraînant la mort de nombreux fonctionnaires. Visualiser la scène dans son intégralité suffit à me redonner le moral. Je quittais alors la pièce après avoir laissé à l’autre abrutis un souvenir malodorant qui le dérangerait un bon moment. La violence, c’est pas toujours nécessaire. C’est toujours plaisant, certes, mais des fois, il faut trouver d’autres moyens.

        Une fois sortit, je vis qu’Uriko était toujours derrière moi. Je me retourne et le porte sur mon épaule pour qu’il voie la vie comme je la voyais. J’aimerais pouvoir l’adopter. Après tout, il ne semble pas avoir de parents, vu qu’il chasse déjà le primé à son âge. Sa tête toute ronde me rappelle un melon, un fruit terrien. C’est fou le nombre de truc qui pousse dans la terre. Je comprends pourquoi ça a tant de valeur chez moi. Tu peux y foutre une graine de ce que tu veux, ca va en créer d’autres ! La « Vearth » est tellement rare dans le ciel que j’avais mis du temps à comprendre que la terre, abondante à l’excès ici, et la Vearth, d’une rareté prodigieuse dans les îles célestes, étaient la même chose. Bref, je décide l’appeler « tête de melon ».

        -Dis donc tête de melon, tu parles normalement en fait ! Pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ! Ca te dirait de venir avec moi ? J’ai un copain qui s’appelle Sören et qui chasse le pirate aussi. Et puis il a un chat qui vibre quand on lui gratte le ventre ! Ca te dit ?
          Il savait bien qu’en demandant les choses calmement et avec politesse, Jajam obtiendrait ce qu’il veut, maintenant ils sont tous les deux chasseurs de primes ! Mais Uriko est son ainé de quelques minutes hé hé…. Jajam il lui doit le respect, même si il reste quand même plus grand que lui… Quoi que mentalement il a peut-être plusieurs choses à apprendre, après tout, les anges doivent pas avoir la même culture que les humains… Peut être qu’il connaît pas tout ce qui est politesse, respect et autres valeurs… Après tout, le gamin ne connaît rien du mode de vie des anges, si ça se trouve ils ont même pas de parents pour leur apprendre les choses ! Bah oui, soyons logiques, les cigognes elles peuvent pas voler assez haut dans le ciel pour déposer les bébés à des parents ! Donc ils doivent naître et grandir dans des choux et des fleurs, mais c’est bien sûr ! On en arrive à cette conclusion lorsque les parents mentent sur « comment on fait les bébés ? ».

          Bref, revenons-en à nos moutons. Toute la paperasse était terminée, et ils pouvaient s’en aller, Jajam était déjà parti… Uriko avait mis dans le mille, l’ange ne connaissait pas grand-chose à la politesse, il n’avait même pas dit au revoir… mais ce n’était pas sa faute. C’était décidé, Uriko se porte garant de lui ! Il va lui apprendre toutes les coutumes de la terre et il va l’éduquer ! Il sera sa nounou ! Son grand-frère ! Mais… Comme il est petit… ça ferait de lui un petit frère ? Donc en gros il sera son petit grand-frère ! Oh oui ça sonne bien ! (Ca devient un peu compliqué tout ça… Les pensées des gosses sont si complexes...)

          « Merci beaucoup m’sieurs les marines ! Au revoiiiir ! »

          L’enfant fit une petite courbette et sourit par politesse avant de prendre congé, c’était ce genre d’attitude qu’il devait inculquer à l’ange. Une fois dans les couloirs, il se mit à trotter un peu pour rattraper Jajam avant de reprendre une allure normale. Il était content, aujourd’hui il avait reçu ses papiers, mais en plus, il s’était fait son premier ami en dehors de sa ville natale ! C’était un jour à marquer d’une pierre blanche.

          Puis, tandis qu’ils marchaient vers la sortie, voilà que Jajam se met à le porter sur ses épaules… C’est ce genre de choses qui lui font penser qu’être petit et léger c’est vachement pratique, cela lui rappelle les fois ou son père le porte sur son dos ou ses épaules ! Il aime se sentir en hauteur, d’ailleurs dans sa liste des rêves à accomplir, il y a son souhait de pouvoir voler ! Qui n’en rêverait pas ? Ah, Jajam se met à lui parler…. Tête de melon ? Mais c’est très moche et très long comme surnom ! Ca va pas du tout du tout !

          « Parce que Jajam je pensais qu’il savait pas parler comme c’est un ange ! Et pis c’est suuuuuper moche comme surnom tête de melon ! Trouve autre chose ! »

          Uriko avait répondu seulement à cela, pour le reste, il devrait prendre un temps de réflexion, c’est que c’était tout de même une proposition qui pourrait changer son avenir proche. L’idée était toutefois très intéressante, après tout, voyager en groupe pourrait être très amusant, au niveau dépense, il pourra faire plus d’économie aussi, et au sommet de tout ça… Il y a un chat intégré ! Uriko adoooore les animaux, sauf les serpents et les crocrodiles (Ca se dirait pas plutôt Crocodile ?).

          « Ouiii ! Je veux venir avec vouuus ! Mais… Pour l’instant j’ai beauuuucouuup de choses à faire tout seul… Et pis Maman m’a dit de jamais suivre les inconnus sauf si ils ont l’air riches. Mais si on se revoit bah Jajam ce sera plus un étranger ! Donc est-ce que c’est grave si j’accompagne Jajam plus tard ? »

          Uriko avait certaines choses à régler de son côté avant de rejoindre un groupe. L’adolescent est encore faible, il n’a pas envie d’être un fardeau pour le moment, en agissant seul il pouvait évoluer plus vite. Il venait tout juste de quitter le cocon familial, alors si il pouvait aussi profiter d’un peu d’indépendance ce serait bien aussi… Evidemment, il ne pouvait pas exprimer cela par des paroles, aussi c’était-il contenté d’exprimer les choses… A sa manière. Ainsi, en prenant appuie sur l’épaule de l’ange, le jeunot se mit de nouveau pieds à terre.

          « Jajam il est gentil ! Merci beauuucoup pour m’avoir aidé à avoir des papiers et pour les bonbons aussi ! »

          Uriko s’approcha de l’ange avant de lui faire un grooos câlin ! Il était grand quand même Jajam… Il se sent tout petit à côté… Lorsqu’il relâcha son emprise, le petit sourit avant de faire de nouveau une petite courbette, il voulait vite commencer son aventure, et puis un jour si il revoit Jajam alors il aimerait bien l’accompagner si il reste de la place dans son groupe !

          « Dis dis ! La prochaine fois, je veux que Jajam il soit plus poli ! Et c’est moi qui te donnerais des bonbons ! Et pis je vais attraper tout plein de méchants pirates ! Donc toi aussi ! Celui qu’en attrape le moins à un gage ! D’accord ? Babyeee M’sieur l’ange ! »

          Avant de se séparer, Uriko lui avait proposé en gros un genre de défi, et puis il n’oublie pas non plus son nouveau rôle de tuteur dans l’éducation de cet ange ! Et avant même de lui laisser le temps de répondre, Uriko se mit à courir au loin, il devait partir, à cette heure-ci, beaucoup de navires partait, avec de la chance il pourrait trouver un bateau qui accepterait de le prendre à bord, et puis, avec ses nouveaux papiers si il trouve un bateau du gouvernement il pourrait facilement s’embarquer. Il avait bien trop hâte de pouvoir commencer à chasser le pirate. Pour lui, c’était un grand jeu qui venait de débuter.
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          Le petit humain avait promis à sa mère de ne pas suivre les inconnus. C’était une logique idiote, mais j’étais bloqué sur Terre, il allait donc bien falloir que je finisse par m’habituer à ces coutumes de non-ailés. Si tu ne parle à aucun inconnu...comment tu fais pour le connaître ? Tu restais enfermé chez toi toute ta vie avec uniquement tes parents ? Enfin bref, même l’esprit humain avait sa logique. S’ils revenaient à se croiser, Uriko et moi ne serions plus des étrangers et il pourrait alors venir avec nous. Pfffooouuuuu.... Sören sera déçu d’apprendre ça. Enfin quoique, pour lui, un enfant humain ne devait rien avoir d’exceptionnel. Soudainement, le petit s’approche de moi et me serre au niveau des jambes comme s’il voulait me faire une prise de catch. Bizarre, qu’est ce qu’il espérait ? Je faisais trois fois sa taille et au moins quatre fois son poids. Ca me fit rire.

          -Héhé, il va falloir que tu grandisses encore un peu si tu veux te mesurer à moi têt’de m’lon !

          Ha oui, non, il aimait pas que je l’appelle comme ça. Pourtant, c’est bon le melon. Décidément, je comprenais pas grand-chose et ca commençait à me saouler de rien capter !

          -Dis dis ! La prochaine fois, je veux que Jajam il soit plus poli ! Et c’est moi qui te donnerais des bonbons ! Et pis je vais attraper tout plein de méchants pirates ! Donc toi aussi ! Celui qu’en attrape le moins à un gage ! D’accord ? Babyeee M’sieur l’ange !

          Là, mon esprit s’est immédiatement mis en ébullition. On me propose un défi ? A moi ? Mouahahaha ! Comme si qui que ce soit avait une chance face à moi. Un ange de surcroit ! Et provoqué par un enfant ! Impossible que je perde. Je prit ma position du « gros vantard » et lança à la population alentour.

          -D’ici là, j’aurais attrapé au moins dix pirates ! Dont au moins deux seront primés à plus de 10 millions de Berry !

          De nombreux passants s’arrêtèrent pour m’observer. C’était un pari très risqué, mais j’adorais ça. J’entendis un applaudissement dans le fond qui me fit chaud au cœur. Au moins un qui est sympa ! Je laissais partir Uriko, les paris étaient ouverts. Je sentis l’adrénaline monter en moi. Il fallait que je prévienne Sören et qu’on se mette au boulot. On avait des pirates à tabasser et pis à coffrer aussi.