*Bon, comment je vais m'en sortir ?*
Une pensée assez récurrente lorsqu'on se retrouverait dans une situation difficile. Notre bonhomme, du nom de Noroma D.Seido, Seido pour les intimes, était encerclé par une vingtaine d'homme armé jusqu'aux dents. Tous, sans exception, voulaient sa mort. Mais qu'avait-il fait pour en arriver là ? Revenons plus tôt dans la journée, afin de mieux comprendre cette situation qui n'augurait rien de bon pour le pirate.
Seido, un peu avant midi, était arrivé sur l'île à bord d'un petit navire marchand, afin de l'observer de plus près. Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait voir une île flottante ! Ayant faim, mais surtout à cause d’une soudaine envie de boire, le pirate se dirigea vers une taverne, et y rencontra un autre pirate, dénommé Grey. Par un concours de circonstance, les deux pirates durent s’allier afin d’échapper à la marine, principalement. Honnêtement, vu le grabuge qu’ils avaient fait, la marine agissait en juste cause, pour une fois. Mais c’était une autre histoire. Même si les deux jeunes hommes s’étaient liés d’amitiés, ils avaient malheureusement dû se séparer. Le destin pouvait parfois se montrer bien cruel envers ceux qui cherchaient, avec acharnement, de la compagnie. Un peu déçu, et afin d’éviter la petite bande de marine qui lui courrait après, Seido décida de se reposer à bord d’un navire, le temps de laisser ces poursuivants se calmer. Heureusement pour lui, le bateau était presque vide, la plupart des gens étant allé manger, chose normal à cette heure de la journée. Discrètement, le pirate se faufila à l'intérieur, et trouva finalement l'infirmerie au bout de quelques minutes. Les lits n’étaient pas des meilleurs, mais c’était mieux que rien.
Le jeune pirate dormit une bonne heure, avant de se réveiller en sursaut à cause d'un bruit sourd venant du couloir. Il s'étira brièvement avant de se lever, puis s'arma de son revolver, par précaution. Il eut beau tendre l’oreille, rien de suspect à l’horizon. Encore un peu ensommeillé, le jeune homme décida de retourner se coucher, lorsqu’il entendit des voix, cette fois-ci. Reprenant ses affaires, arme en main, il sortit de la pièce et s’éloigna dans l’autre direction jusqu'à ne plus entendre les voix, ce qui prit quelques minutes. Cependant, il ne savait pas trop où il se trouvait et était incapable de retrouver la sortie. C’était cocasse.
Afin de trouver la sortie, Seido décida d’ouvrir les portes du couloir une à une, lorsqu’en tendant l'oreille, aucune bruit ne se faisait entendre. Les premières tentatives furent vaines, jusqu'à un changement dans la disposition du couloir. Celui-ci était mieux entretenu et on n'y voyait qu'une seule porte, indiquant une pièce plus spacieuse selon les estimations du pirate. Que pouvait bien contenir cette pièce ? Par curiosité, Seido essaya de l’ouvrir, mais elle était malheureusement fermée à clé. Logique, me diriez-vous.
- T’imagine, on va bientôt être riche !
- Ouais, tout ça grâce à la carte au trésor qu’a choppé le capitaine sur le navire marchand de l’autre jour. Le mec a cru qu’on allait le laisser en vie s’il donnait la carte, quel idiot !
- Le capitaine n’a jamais épargné personne, aussi, même pas son propre fils…
Cet échange parvint jusqu’à Seido, accompagné de bruit de pas allant dans sa direction. Il constata assez rapidement que ce navire devait appartenir à des pirates, du type pas très cool et sanguinaire. Une petite voix dans sa tête lui conseilla de se cacher, histoire de ne pas avoir toutes les pirates sur le dos. Ainsi, il retourna en arrière, et se cacha dans une remise à balai remarquée un peu plus tôt. Collant son oreille contre la porte, Seido analysait les déplacements des deux gars, essayant même d'entendre un peu plus leur conversation. Mais rien n'arrivait à son oreille. Les pirates devaient s'être arrêté dans une autre pièce, ou même passé devant lui à cause de la mauvaise sonorité de la pièce. Le pirate décida d'attendre quelques minutes, puis, il retourna vers la porte qui attisait sa curiosité.
Suite à un examen, Seido constata que la porte n’était pas aussi résistante qu’elle ne le laissait entendre. En effet, à de nombreux endroits, elle était assez fragile. Le pirate pouvait les user, mais ce faisant, le bruit causé attirerait sans doute les pirates. Il décida de procéder de la manière la plus silencieuse et radical, tirer sur la poignée. Pour couvrir la détonation, il lui suffisait de couvrir le canon de l’arme, avec un vêtement ou autre. Pour se faire, le jeune homme se rendit une nouvelle fois dans le placard, afin d’y prendre un drap usé qu’il avait vu. Son plan fonctionna à la deuxième détonation, ayant mal visé la première fois. Souriant, le pirate entra, abandonnant le drap à l'intérieur.
Effectivement, la pièce était plus spacieuse, normal pour la cabine du capitaine. Bibliothèque d’un côté, bureau de l’autre et un immense lit en face. Le désordre et la crasse gâchaient ce qui aurait pu être un beau cabinet, ce qui Seido aurait bien voulu avoir un jour. Après une bonne dizaine de minutes passés entre les ordures, le pirate perdit tout espoir de trouvaille utile. Il s’assit donc sur le fauteuil du bureau et poussa un long soupir. Ces yeux s’attardèrent une nouvelle fois sur la table, et finit par voir une chose intéressante… la carte que les deux pirates citaient ! Satisfait, Seido décida qu'il était temps de ne plus trainer dans le coin. Imaginez sa surprise lorsqu'il percuta deux personnes en sortant de la pièce !
- Mais qui…
Sans perdre un instant, il envoya son pied droit au milieu des jambes du premier et lui décrocha un coup de poing qui l'envoya contre le mur dans un bruit sourd. De ce même pied, il frappa le tibias de l'autre et le frappa également au visage. Sans vérifier leur état, le pirate se mit à courir, sans s'arrêter, même en attendant un sifflet. L'alarme avait été donnée, ça allait se gâter d'un moment à l'autre. Durant sa course, Seido essaya d'éviter les gens, changeant immédiatement de couloir, mais, se faisant, finit par s'égarer. Un choix inapproprié. C'est ainsi que notre pirate se retrouva prit au piège d'une bande de pirate sanguinaire.
- Mais qu'avons-nous là, un clandestin ? Non, un voleur ! Tu ferais mieux de poser ça tout de suite petit.
Le gars était sans doute le chef, plus moche, mais mieux armé que les autres, mais surtout avec une odeur un peu moins écœurante. Au lieu faire ce qu'on attendait de lui, Seido rangea la carte dans son manteau, et dégaina son sabre, ainsi que son katana. En réponse, une dizaine de gars firent pareil, le reste attendant les ordres, comme de brave petit soldat. Il était clair que l'avantage numérique était de leur côté, mais son esprit tactique comblait la différence. D'abord, il fit mine de se rendre, pointant ses armes vers le haut. Cependant, il laissa partir un coup en l'air, ce qui cassa brièvement que ce petit monde portait à son égard. Vif comme l'éclair, il fonça droit devant lui, trancha, de manière superficielle, la jambe du premier venu, envoya le manche de son épée dans le nez du suivant et se protéger grâce au pirate les plus proche des coups de feu qui fusaient dans sa direction. Le capitaine, mécontent, cria à ses hommes de lui ramener la tête du petit Seido, qui mettait déjà hors d'état de nuire ses hommes rapidement.
Habituellement, dans ce genre de cas, Seido utilisait habituellement ses balles fumigènes, ou les flash, afin de faire diversion pendant qu'il prenait la fuite. Cependant, occasion de mettre le barillet approprié lui manquait, l'obligeant à user des balles standards. Il eut bientôt l'opportunité de sortir de la pièce, ayant éliminé les pirates gênant, et se précipita donc vers la sortie. Durant sa course, le jeune doc en profita pour mettre son barillet fumigène, réussissant ainsi à semer ses poursuivants. Parfois, il dut s'arrêter pour combattre quelques personnes, mais la tâche n'était pas trop complexe. Imaginez sa surprise lorsque, en arrivant sur le pont, il trouva le capitaine.
- Rend moi ma carte, sale petit morveux !
La rage de l'homme se faisait ressentir dans les moindres coups qu'il portait avec sa lourde hache. N'ayant plus de balle à disposition vu sa course précédente, Seido rangea son revolver, qui ne servait à rien dans ce cas. Le jeune pirate se focalisa d'abord sur la défense, identifiant le rythme des attaques de son adversaire afin de pouvoir le neutraliser sans souci. Étant complètement sous l'effet de la fureur, la tâche fut aisée, ce qui facilita le travail de Seido, et la marche à suivre. Grâce à une coupe oblique de haut en bas, Seido fit mine de vouloir trancher le buste, l'homme se pencha en arrière. Changeant légèrement la trajectoire de sa lame, le jeune pirate enfonça sa lame dans le pied de son adversaire et la retira ensuite pour donner un puissant coup de pommeau dans le visage du vieux pirate, qui chancelait. Un autre puissant coup mit knockout le capitaine pirate. Rengainant en vitesse, Seido s'en alla, avant que d'autre puisse arrivé. La journée n'était pas si mal, en fin de compte.
