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[FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion?

Le temps était au beau fixe et les conditions pour arriver avaient été favorable pour tous. Tous les scientifiques qui avaient accepté de partir vers Grand Line avaient déjà contacté Hiroko pour lui signaler qu'ils étaient arrivés sur l'Archipel. Ne restait plus que le groupe qui venait de la base sur un petit bateau de pêche. Ils avaient été quelque peu retardé par la chasse de la chef qui avait duré un peu plus longtemps que prévu. Elle n'avait rien précisé à ce sujet, mais son air satisfait à son retour signifiait clairement qu'elle s'était amusée. La quantité de sang d'animaux sur sa robe aussi d'ailleurs...

Lorsque Kyoshi Okabe lui avait transmis les doutes des gars des renseignements au sujet du Choucas, elle n'avait pas semblé plus perturbée que cela. Ou du moins, elle n'avait pas semblé plus perturbée qu'à l'ordinaire. Certes la nouvelle n'était pas des plus rassurante, mais cela donnait une chance au scénario d'évoluer de manière un peu plus animée que ce que le plan original laissait paraître. Il fallait espérer que les hommes demandés à Minos pour assurer la protection du navire jusque la réunion qu'ils avaient prévue seraient suffisant pour aider si grabuge il y avait.

Le petit navire de pêche était maintenant en vue de la destination du groupe de révolutionnaires. La chef était déjà sur la proue, le regard pensif. Le manchot vint se placer à ses côtés. Il ajusta son chapeau de manière à être moins gêné par le soleil. La vue était plutôt macabre. En effet, çà et là, tout autour de l'île étaient disposés des tas d'ossements, sorte de signal comme quoi tout n'était pas aussi rose qu'il n'y paraissait à première vue sur cette île.

- Vous... Vous êtes très en beau... Mmh pardon. Vous pensez que ce type est fiable?

- Je n'en sais rien, mon bon Kyky... Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est ce que je ne vous mettrai pas en danger dans cette histoire.


Elle avait parlé de sa voix douce et fluette, faisant preuve de calme. L'homme, lui, était aux anges comme chaque fois qu'elle l'appelait par ce petit diminutif. Il aimait tant sa supérieure lorsqu'elle était dans ses phases calmes. Le seul soucis était que plus sa phase calme durait longtemps, plus sa phase violente allait partir en live. Un peu comme un enchainement entre le troisième et le quatrième mouvement de la pastorale... Ça promettait déjà un brin de folie lorsqu'ils seraient sur l'île.


***


Tout le monde emportait ses énormes sacs remplis de matériel hors du bateau, pendant que Hiroko remerciait encore une fois les pêcheurs. Ils avaient été d'une précieuse aide tout au long de ces années passées sur Karuga. Maintenant, ils allaient enfin avoir de quoi se déplacer à leur guise. En tout cas, c'était le plan.

Dès lors qu'ils étaient à terre, il fallait retrouver les autres disséminés dans les auberges du coin. Treize scientifiques paumés au beau milieu d'un paradis réputé pour ses pirates, ça devait pouvoir se remarquer. Ils étaient cinq sans compter Hiroko. Celle-ci envoya Kyoshi chercher après Mark Étète Duff. Il était le seul à avoir vu le Choucas. Il valait mieux qu'il soit au courant du plan au cas où... Les ordres était de ne rien révéler aux scientifiques hors des six comparses venus de la base et de Mark, afin d'éviter toute fuite qui aurait mis le plan à mal. La folle partit quant à elle chercher après les hommes que Minos avait laissé à sa disposition.

Le manchot trouva finalement sa cible dans l'une des quelques auberges du village. Il était perdu dans ses pensées, le regard vide, assis à une table avec un café froid devant lui. Il fallut cinq baffes pour qu'il reprenne ses esprits. Après de brêves retrouvailles, ils convinrent de monter dans la chambre du chimiste pour être à l'aise. Alors que Mark montait déjà les escaliers, le chapeauté s'adressa discrètement au barman en lui glissant une bourse de mille berrys pour qu'il empêche quiconque de monter. Le bougre devait avoir l'habitude de messes basses avec tous les pirates qui rôdaient dans le coin et il acquiesça imperceptiblement.

Kyoshi demanda à son collègue s'il avait vu le Choucas dans l'auberge depuis le début de la journée, mais, bien sûr, le chimiste n'étaient pas une vigie très attentive et il était peu probable qu'il ait pu remarquer un éléphant rose se balader en bâtant des oreilles pour livrer du Jameson au tenancier de l'auberge. Il certifia ne pas l'avoir vu depuis leur contact, et le physicien, méfiant, redoubla de prudence en vérifiant que les fenêtres étaient bien fermées. Il commença à expliquer la situation, le plan et ses différentes étapes au chimiste. Le tout en ne donnant que les grandes lignes, et en parlant tout bas. Il lui fallut environ quinze minutes au bout desquelles Duff certifiait avoir tout compris. Kyoshi n'en crut pas un mot et décida de rester au plus près de lui pour le surveiller lorsqu'il aurait fait son rapport à Hiroko.


Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 26 Mar - 23:49, édité 1 fois
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Du fin fond de l'auberge, une ombre tentait de se dissimuler au mieux dans les ténèbres ambiantes. Enveloppé dans un sombre tissu, il jouait des entrelacs de lumière et d'obscurité pour se jouer du regard des inopportuns tout en décryptant chaque détail de l'endroit. À sa droite, une choppe à moitié pleine de bière lui tenait compagnie, ainsi qu'une assiette vide de ragoût. Il terminait de s'essuyer les doigts sur la serviette crasseuse qui lui avait été donnée. Loin sous l'allure innocente du personnage qui dégustait là un met particulièrement peu cher, il y avait ses yeux, bleus et vifs. Pareil aux vagues dont on entendait encore les lourds fracas contre l'avancée de granit du port. La mer était agitée, mais ce n'était que les résultantes de la lunaison. Rien d'inquiétant, rien de palpitant. Lorsque ses petits oiseaux lui avaient rapporté la nouvelle, il avait accueillit la chose avec un sourire qui n'avait rien eu de professionnel. Ce genre de petit rictus qui vous échappait de temps à autre lorsque l'occasion de faire couler le sang vous tirailler. Mais ce que guettait l'inconnu, ce n'était qu'une nouvelle façon de quitter cet endroit dénué d'intérêt : de faire voile à travers Reverse Moutain pour contempler à nouveau l'imprenable montagne et ses courants incroyables. Son désir de partir en chasse de sa proie, qui avait déserté Shell Town pour prendre le large à bord du Léviathan. Il avait alors mêlé son désir aux nuages et voyagé à travers la brume pour retracer cet étrange appel qui avait mis en branle plus de la moitié de ses hommes, sous Hinu Town. Le nom du Choucas avait encore une fois été prononcé. Ce nom qui avait autrefois fait échos à une sordide affaire à Saint Urea, mais qui avait rapidement sombré dans le néant d'où il était apparu. Cette affaire avait autrefois mobilisé la Confrérie, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il se tramait en cet endroit. Ses petits oiseaux lui avaient rapporté la présence de certaines hautes têtes de la Révolution, certaines personnes qui auraient préférer rester cachées ... mais on n'échappait pas au regard de la Confrérie. Dissimulés dans ses habits, quelques escargophones à l'allure anodine trônaient là, et lui assurait le relais avec les quatre Blues, tout en cryptant au mieux les conversations. Et ses hommes trônaient dans chacun des groupuscules de la Révolution, épiant et relatant pour son compte. Il ne croyait pas en l'incorruptibilité ni en la fiabilité de tous. Ainsi, mieux valait garder une oreille attentive en toute circonstance ... et le déplacement en valait la peine. Car il renouerait avec ce qu'il leur manquait au sein de l'Union, de ce dont Minos lui avait fait part, et il trouverait par là même un moyen de se faufiler à travers Reverse, maintenant que sa tête était mise à prix.

Une forme familière s'engouffra dans l'auberge, rassurant l'assassin quant à l'intérêt de la cible qu'il avait choisi. Le chapeau, la tunique : tout y était. C'était ainsi qu'on le lui avait décrit, c'était ainsi qu'il l'avait aperçu quelques heures plus tôt, sur le port. Quant au lieu de rendez-vous, il n'avait pas été difficile de le deviner, n'était-il pas au courant de tout ce qu'il se tramait à l'intérieur du mouvement ? Même les plus grands secrets étaient difficilement gardés aux oreilles du mentor de la Confrérie. Car personne ne faisait attention à ses espions, personne ne se doutait de leur existence. Le plus grand tour du Diable n'était-il pas de faire croire qu'il n'existait pas ? Ce fut avec un sourire sarcastique qu'il aperçut sa cible glisser une bourse au tavernier avant de s'éclipser avec le vieillard à l'étage. Farfouillant dans sa besace, Rafael en tira quelques berrys, s'acquittant du paiement de ses consommations, puis vida la choppe d'un trait. Rajustant sa cape, il posa les pièces sur la table et se leva sans un bruit. La chaise ne raclât même pas le sol, seul un bruit de tissu froissé révéla son mouvement. Mais dans l'ombre, personne ne le vit tant il était maître de son art. Passant devant le tavernier, il fit glisser une autre pièce le long du comptoir, l'envoyant tinter contre l'un des fûts disposés à l'autre bout. La pièce tinta juste assez pour attirer le regard du bedonnant personnage, qui détourna son regard à peine quelques secondes. Mais cela fut assez pour qu'il ne puisse voir la porte se refermer sur l'ombre qui grimpait déjà les escaliers, sans en faire craquer les planches. Un coup de vent aurait plus de bruit que lui. Pareil à un soupir, il s'engouffra dans le couloir de l'étage, se calmant quelques secondes pour étudier la scène, percevoir où avaient bien pu se réfugier les hommes qu'il épiait. Il s'arrêta ainsi devant une porte, posant la main contre celle-ci. Il percevait des vibration à travers le bois, comme des voix basses. Bingo. Caressant le bois, il en étudia le grain, décela ses faiblesses, puis esquissa un léger sourire en coin. La porte était massive, mais pleine de défaut, à commencer par le léger interstice entre le bois et le sol. De même, sa forme était mal cadrée et ne s'enfonçait pas entièrement dans le cadre. Inspirant discrètement, il passa sa main à travers le bois, se dispersant à travers les défauts de la charpente. En une fraction de seconde, la légère brume qu'il était devenue frissonna contre les murs de la chambre, gagnant les hauteurs à une rapidité qui n'avait à envier que son silence. Il se rassembla dans l'ombre de la pièce, percevant à présent parfaitement la discussion des deux habitants. La brume dessina grossièrement ses contours, adossé dans le coin de la chambre, comme un vase qui se remplissait. Et il n'attendit pas qu'on le remarque pour prendre la parole.


"Le Choucas. Membre connu de notre mouvement pour son action décisive lors des événements de Saint Urea, même si l'échec était de mise. Mais disparu depuis lors, sans aucune nouvelle ni trace de lui. Un retour bien étrange, nous ne négligeons pourtant pas l'aide qu'il nous apportât." soupira-t-il, toujours dans l'ombre.

Même s'il était d'une importance capitale que ces deux individus voient en lui un allié, l'assassin ne pouvait jamais résister à ses fameuses entrées en scènes. Et ses pouvoirs lui offraient toujours des opportunités qu'il était impossible de ne pas saisir. Pour un peu, on aurait presque vu ses yeux rougeoyer de plaisir quant à la tête que tirèrent ses interlocuteurs. Mais restaient à présent un seul détail à régler : allaient-ils le reconnaître ... ou pas ?
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Tout était maintenant calme dans la chambre. L'Empereur regardait son collègue assis sur un lis, perdu dans ses pensées. Réfléchissait-il au plan? Certes pas impossible, mais il était plus probablement en train de penser à une quelconque molécule de chimiste. Il avait un don, ce foutu faux-physicien. Il se serait appelé Edword que ça n'aurait pas été étonnant. Toujours à penser que sa science était la reine des sciences, le summum de l'utilité... Mais bordel de gamma, pourquoi la science doit-elle obligatoirement être utile pour être intéressante?! C'était une croyance qui échappait complètement au physicien pour qui la beauté de la nature imposait de l'observer pour la comprendre et non pour s'en servir.

Et puis, Mark avait une affreuse tendance à ne pas avoir conscience du monde réel, paradoxalement. Il cherchait à se rendre utile, mais tout en restant extérieur au monde sur lequel il agissait. Ça faisait un peu vieux dieu miteux... Kyoshi s'apprêtait à prendre congé, histoire d'aller faire son rapport à Hiroko et de prendre des directives au passage, lorsque une voix s'éleva derrière lui.

- Le Choucas. Membre connu de notre mouvement pour son action décisive lors des événements de Saint Urea, même si l'échec était de mise. Mais disparu depuis lors, sans aucune nouvelle ni trace de lui. Un retour bien étrange, nous ne négligeons pourtant pas l'aide qu'il nous apportât.

Le scientifique le plus alerte se retourna d'un mouvement voulu fluide et rapide, mais finalement un peu maladroit. Il avait eu le réflexe de se mettre en position de combat, poing gauche levé à hauteur de son visage, affichant clairement ses lames à quiconque dans la chambre. Il ajusta la position de sa jambe gauche qui, déplacée rapidement, ne lui fournissait qu'un équilibre précaire. Pendant toute cette mise en place calamiteuse, il avait au moins pu faire ce qu'il savait encore le mieux faire: observer. Le type portait un capuchon qui laissait apparaître le bout d'un visage mal rasé. Il se donnait un vieil air mystérieux assez cliché... Mais en fait, il était quand même un putain d'mystère! D'où il sortait ce con? De plus, ce mec semblait transpirer la confiance en lui, adossé à un mur genre les bras croisés dans une situation où un ennemi lui aurait sauté dessus aussi vite que possible... Mais en fait, était-il un enemi?

La situation physique étant rapidement analysée, Kyoshi réfléchit à ce que son opposant venait de dire. Une description du contact qui était soupçonné d'être un espion... Description que les renseignements ne lui avaient pas donné d'ailleurs. Était-ce une ruse, un piège? Tendu par des félons du gouvernement pour semer le chaos dans les rangs de la révolution? Mmmmmmh... Ou simplement un allié qui pesait le pour et le contre dans ce qu'on savait du Choucas? Difficile à dire pour le moment. Mieux valait rester prudent et essayer d'en savoir plus. Sans relâcher sa garde, le physicien demanda froidement:

- D'où tu sors, le ténébreux? T'es pas censé être là et t'y étais pas y'a... Mmmh... Ok, j'ai pas vérifié toutes les secondes, mais t'étais pas là y'a un temps non-nul de ça! Et d'où tu tiens tes informations? Selon ce que tu répondras, je...

Encore une fois... Cet insolent...

- BORDEL D'OMÉGA!! C'est pas possible ça! Même les types qui s'amènent en schmet là où ils sont pas attendus ne peuvent pas s'empêcher de reluquer mon handicap avec un air dégoûte?! C'est bon quoi! Genre parce que tu t'la joues "tu-me-vois-tu-me-vois-plus", tu peux être dédaigneux? Eh bien non, fiston, non! Les handicapés sont des être humains comme toi, ils ont les mêmes droits sur cette Terre, quoi que puisse en dire le gouvernement mondial! Jamais au grand jamais nous ne laisserons l'oppression et la répression psychologique triompher! Et pourquoi nous sommes des hommes me diras-tu?? Eh bien parce que, selon La Petite Rousse, édition 1618, l'homme, en tant qu'espèce, est un mammifère de l'ordre des primates, à locomotion bipède, doté d'un langage articulé et d'un cerveau volumineux doué de la pensée abstraite, et vivant en sociétés très structurées... Alors, les handicapés tels que moi, je pense, rentre dans cette catégorie! Et si on considère la définition de l'espèce, je suis bien de la même espèce que toi puisque je suis semblable par mon aspect, mon habitat, et on est féconds entre nous!! À BAS LE GOUVERNEMENT QUI NOUS OPRESSE!

Le physicien ne reprit pas son souffle, il ne savait pas combien de temps le Brait du Petit ferait effet sur cet étranger. Et il valait mieux rester prudent vu la situation... Kyoshi fit un bon en avant pour tenter de placer ses lames sous la gorge de son opposant.

- Enfin... On est fécond entre nous... Oui et non, si tu vois c'que j'veux dire...


Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 26 Mar - 23:50, édité 1 fois
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Bon, l'effet de surprise était total, ça marquait déjà un point. Par contre, heu ... parfois faut assumer les conséquences. Rafael décroisa les bras et observa son interlocuteur avec un sourcil relevé, la situation était cocasse au possible. Lui, le grand assassin de la Confrérie venait de se faire rabattre le caquet par la diatribe de son contact. Et tout ce qu'il retint vraiment, c'était qu'on le traitait de primate. Et aussi de petite rousse ? ça allait un peu vite, là ... Il en resta bouche bée, ne sachant quoi dire ni penser. Cette situation le mettait mal à l'aise, il s'attendait pas à se faire engueuler, à vrai dire. Plutôt une apparition distinguée qui suintait la classe et la profondeur de son ego. Le style assassin ultime, celui qui s'faufile et qu'on ne voit jamais avant qu'il soit trop tard. Mais là, là ça dépassait les bornes. Il en fut tellement surpris qu'il voulut reculer lorsque le drôle de type lui sauta dessus, oubliant qu'il était adossé à un mur. Cela donna lieu à un spectacle presque pitoyable, où l'assassin se cogna contre le bois, puis, reprenant ses esprits, il se glissa sur le côté, attrapant le poing levé du scientifique et crochetant sa main derrière sa nuque. Il passa derrière lui et le laissa cogner le mur puis soupira longuement pour tenter de reprendre le dessus. Perplexe, il se gratta le crâne puis secoua la tête. Aïe aïe aïe ...

"Primate ? Petite rousse ? Non mais c'est quoi ce bordel, 'taiiiin ..." murmura-t-il, en reculant d'un pas.

"Comme si y'avait pas assez d'affiches avec ma gueule déjà : je suis ... un des leaders de l'Union, crétin de Physicien." grogna l'assassin, perdant de sa superbe.

Et, en plus de cela, il n'adhérait pas à ce harcèlement sexuel à caractère sodomite. Il adressa un regard interrogateur à l'autre individu présent dans la pièce, puis revint à celui qui avait la plus grande gueule. Il se mit en position de combat, faisant saillir une de ses deux lames secrètes, la pointant vers le bas. Il était prêt à tout ...

"Bon, on se calme. J'suis des renseignements, et ça fait trois heures que j'attends un moment pour discuter au calme avec vous. Je m'invite dans votre voyage, et ça, c'est non négociable. Ensuite, j'viens chercher des informations sur le Choucas, dans le détail, car c'est ici que j'aurais le plus de chances de le rencontrer." continua-t-il, accompagnant ses paroles d'un geste apaisant de la main.

Mieux valait poser direct les cartes sur la table, avant que les quiproquos ne s'en mêlent. Il soupira de nouveau, attendant avec attention la réaction du grand gars à l'imper noir.

"On est du même côté, Kyoshi ... hein ? Et heu ... j'ai rien contre les manchots, ça te va ?"
marmonna Rafael, un peu pitoyable.
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Avec surprise, Kyoshi observa son opposant tenter de reculer et se cogner la tête. Cela le fit sourire. Il n'était pas peu fier de sa performance sur cette immobilisation gênante du ténébreux. Il avait eu assez peu de temps à consacrer à son entraînement, et les missions confiées par Hiroko n'étaient pas assez régulières pour qu'elles lui permissent d'améliorer sa maîtrise de ses lames. Du coup, c'était un exploit qu'il n'ait pas égorgé involontairement son opposant, autant que c'était un exploit qu'il ne se soit pas planté la gueule à terre en bondissant.

Cependant, sa fierté fut de courte durée. Cet instant de déconcentration permit à l'intrus de saisir le poing armé du scientifique en le tirant vers le mur. Après un pas de côté, il passa derrière le maladroit Kyoshi et saisit sa nuque en prolongeant le mouvement vers l'obstacle. Le choc s'annonçait plutôt sec et étourdissant. Quand il reprit ses esprits, il se retourna aussi vite que possible et entendit le type grogner une phrase qui avait la capacité de faire réfléchir un peu plus le manchot.

- Comme si y'avait pas assez d'affiches avec ma gueule déjà : je suis ... un des leaders de l'Union, crétin de Physicien.

Mmmmh, comment savait-il qu'il s'adressait à un physicien? Ce mec semblait être beaucoup trop bien informé. Mmmmmh... HEIN?! Un des leaders de l'organisation révolutionnaire que la cellule scientifique rejoignait sur Grand Line? Mais... D'après ce que Hiroko leur avait raconté sur l'Union Révolutionnaire, il restait deux groupes actifs en son sein: l'un plus axé guerre et grandes actions, l'autre axé renseignements, infiltration, assassinat - celui-là même qui leur avait mis le doute sur le Choucas. Ce type était leur leader?!? Aïe, aïe, aïe... S'il disait vrai, ce premier contact n'était pas optimal. Mais s'il mentait?

Le prétendu leader révo se mit en position de combat, sortant une lame de poignet. Mark Étète Duff, lui, restait le regard vide, perdu dans ses pensées. Il n'avait sans doute même pas réalisé qu'il se déroulait un combat juste devant lui.

- Bon, on se calme. J'suis des renseignements, et ça fait trois heures que j'attends un moment pour discuter au calme avec vous. Je m'invite dans votre voyage, et ça, c'est non négociable. Ensuite, j'viens chercher des informations sur le Choucas, dans le détail, car c'est ici que j'aurais le plus de chances de le rencontrer... On est du même côté, Kyoshi ... hein ? Et heu ... j'ai rien contre les manchots, ça te va ?

Eh bien, ce type avait le mérite d'être clair. Kyoshi resta un peu suspicieux. Certes, l'arrivée était stylée - et il savait reconnaître le style là où il le voyait -, mais niveau diplomatie, on avait connu plus engageant que de s'introduire furtivement dans le dos des gens. Enfin, il semblait sincère quand il disait qu'il n'avait pas de soucis avec les handicapés.

- Alors trois questions, fiston... Ou chef, j'sais pas encore trop. Et tu continues de jouer cartes sur table et de t'expliquer. Face à des scientifiques, enfin, un, l'autre étant un peu absent, c'est ce que t'as d'mieux à faire pour te faire accepter. D'abord, ton nom? C'est la moindre des politesses. Ensuite, comment on... Non, comment je ne t'ai pas vu entrer? Et enfin, tu comptes faire quoi à propos du Choucas?

Le mec voulait jouer plus clairement que sur son entrée, bien. Il allait devoir le faire jusqu'au bout. D'ailleurs, s'il était là, il devait bien y avoir une raison, non? Un dirigeant de l'Union Révolutionnaire ne pouvait pas être un imbécile qui faisait des actions insensées.
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L'assassin fit remonter sa lame d'un coup sec, tout en se redressant. C'était bon, situation critique désamorcée. Il soupira avant de faire basculer sa capuche en arrière, révélant son visage aux yeux du Physicien. Sa tête était placardée 36 lieues à la ronde, alors il pouvait bien se permettre de faire confiance à un p'tit gars de l'Union. Il soupira puis se passa une main songeuse sous le menton, caressant sa barbe naissante, puis étudia quelques instant l'autre comparse de Kyoshi. Il était comme ailleurs, perdu dans quelques réflexions. Ignorant cet impotent, Rafael fit un pas sur le côté, vers le centre de la pièce puis tira une chaise vers lui avant de s'asseoir. Mieux valait qu'il s'explique rapidement, il n'avait pas fait ça sans réelle arrière pensée après tout.

"Mon nom ... importe peu. Je suis 'Il Assassino', t'as juste besoin de retenir ça mon gars. Quant à mon arrivée, je devais bien m'assurer de tomber sur les bonnes personnes avant de me présenter, on ne sait jamais sur qui on peut tomber dans ce coin du monde, pas vrai ?"
tenta-t-il de plaisanter.

Voyant que son humour ne faisait pas l'unanimité, il se renfrogna, et continua sa réponse. Bon, mieux valait reprendre un ton sérieux et donner à cette rencontre tout la profondeur qu'elle méritait. Il fouilla dans sa bourse et en tira une série de papiers, ratifiés à la va-vite, où la mention du nom du Choucas apparaissait. Ce n'était que ce qu'il avait pu glaner et avait noté afin de ne rien omettre. Cela n'indiquait ni traîtrise de la part du corvidé, ni manquement à sa tâche de Révolutionnaire. Seulement ce que l'on savait de lui. Ce n'était qu'une enquête mineure qui n'était principalement motivée que par sa volonté de traverser Reverse Moutain. Mais une enquête tout de même.

"Un magicien garde toujours le secret de ses tours, l'ami. Et les miens sont enterrés avec mes victimes."
trancha-t-il, sur un ton qui ne laissait aucune équivoque.

Ce n'était pas une menace, ni une mise en garde. Il énonçait tout simplement un fait, une conséquence irrévocable de son statut d'assassin : moins on en savait, mieux c'était. Et cela valait aussi pour ses alliés. Après, s'il grattait assez, il finirait par l'apprendre de la bouche des hauts gradés, ou même de la Marine. Mais il fallait aussi entretenir ce semblant de légende, de son incroyable talent à disparaître et à réapparaître. L'assassin posa un doigt sur les papiers qu'il venait de poser sur la table.

"Voilà tout ce que l'on sait sur lui. Il apparaît de nulle part puis s'en va tout aussi mystérieusement. J'en dis que nous avons là un formidable allié ... un peu trop louche à mon goût. Mais peu m'importe : tout ce que je veux, c'est qu'il nous fasse traverser, et si ça se passe mal, je couvrirais nos arrières. Voilà pourquoi je me renseigne sur le Choucas. Donc je veux savoir tout ce que vous avez à me dire sur lui, car c'est moi qui irait négocier avec lui. Si nos scientifiques tombent, c'est la fin. Alors que ma section est formée pour ce genre de situation. Vous auriez du nous attendre avant de contracter de tels arrangements. Non pas que je doute de vous, mais prudence est mère de sureté." expliqua-t-il, d'un ton professionnel.

Levant les yeux vers Kyoshi, il ne lui fit pas l'insulte de lui expliquer pourquoi c'était lui qui était venu le voir : selon ses informations, l'appel concernant le Choucas venait de lui. Alors c'était lui qui était le mieux placé pour le définir et l'identifier.

"Bien entendu, je n'ai aucun autorité sur votre section, mais je suis venu pour votre propre sécurité. Et pour profiter du trajet." conclut-il, se redressant sur sa chaise, tout en poussant du bout des doigts la paperasse vers le physicien, au cas où il voulait se pencher dessus.
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Le ténébreux répondit plutôt étrangement. Il rentra sa lame de poignet et réfléchit quelques secondes en regardant autour de lui. Il finit par s'asseoir tranquillement sur une chaise qui passait par là. Visiblement, il n'avait pas d'envie belliqueuse et semblait vouloir à tout prix instaurer un climat de confiance. C'eût été tellement plus facile s'il avait frappé à la porte au lieu de... De quoi au juste?

- Mon nom ... importe peu. Je suis 'Il Assassino', t'as juste besoin de retenir ça mon gars. Quant à mon arrivée, je devais bien m'assurer de tomber sur les bonnes personnes avant de me présenter, on ne sait jamais sur qui on peut tomber dans ce coin du monde, pas vrai ?

Aux deux premières questions, il venait de répondre sans répondre. Le filou essayait de se dérober, de conserver son air mystérieux et de faire passer pour normal le fait qu'il s'infiltre dans le dos de ses alliés. Enfin, en même temps avec un pseudonyme comme le sien, Kyoshi commençait à comprendre sa spécialité. Peut-être une déformation professionnelle. Mais bordel, ça n'expliquait en rien comment il avait fait! Le scientifique, moyennement satisfait, fronça les sourcils. Devant cette obstination, l'assassin se braqua et commença à faire une vieille métaphore sur les magiciens, ces personnages aux pouvoirs surnaturels dont on s'obstine à conter les exploits aux enfants pour éveiller leur imagination. En son jeune temps, le physicien avait toujours essayé d'en savoir plus, mais au final, soit ses parents abandonnaient, soit ils se fourvoyaient en incohérences multiples. Et lorsque plus tard il était revenu sur ces contes, il était arrivé à la conclusion que la magie n'existait pas et que tout pouvait être expliqué par la science. Mais pour l'heure, il n'était peut-être pas temps de se faire obstiné.

Kyoshi rangea ses interrogations sur le leader révolutionnaire dans un coin de son esprit alors que ledit leader sortait un dossier de sa sacoche. Il le poussa vers le scientifique en s'expliquant. Le physicien écouta attentivement en jetant vaguement un oeil sur le dossier que tenait le ténébreux. Il y avait matière à s'informer visiblement. Une chose tapa dans son oreille. Il y allait y avoir comme un kwak.

- ... Donc je veux savoir tout ce que vous avez à me dire sur lui, car c'est moi qui irait négocier avec lui...

Le scientifique laissa son interlocuteur terminer. Celui-ci avait vraiment l'air de vouloir se joindre au voyage.

- Mmmmh... D'abord, pour te répondre, j'en sais sans doute beaucoup moins que toi sur le Choucas. Tout ce que je sais, c'est que notre bon ami absent, ici présent, cherchait un navire dans l'coin, et que ce Choucas l'a contacté en lui proposant un navire de taille correcte pour un prix dérisoire. On ne l'a pas encore revu depuis, mais on devait le chercher ce soir dans le port avec dame Lifchitz.

L'assassin eut l'air contrarié que rien de très nouveau lui soit révélé. Il n'avait décidément pas l'air très sympathique. Encore une déformation professionnelle sans doute.

- D'ailleurs, au sujet de ma ravissante et délicieuse chef, j'ai le regret de vous annoncer qu'elle ne vous laissera certainement pas vous charger seul de la prise de contact. Elle est du genre... Aventurière intrépide, si vous voyez c'que j'veux dire. S'il doit y avoir de l'action, elle ne la manquera pour rien au monde. Et dix minutes après avoir clôturé cette conversation, quand je lui aurai fait mon rapport, elle sera sur le pied d'guerre à chercher le Choucas pour se faire son opinion sur le type. Peut-être même le cherche-t-elle déjà.

Le mec avait eu l'air franc avec Kyoshi, celui-ci faisait donc de même. S'ils étaient alliés, il valait mieux ne pas se marcher sur les plates-bandes des autres.
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Les réponses ne satisfaisaient pas du tout le physicien, et Rafael le sentait. Mais il ne pouvait en livrer plus. C'était une question de survie pour lui, s'il ne prenait pas de telles précautions, ses couvertures ne servaient à rien. Quant à ses capacités, il avait peur que cela ne s'ébruite que trop rapidement. De toute manière, Hiroko était au courant alors s'il était un suivant aussi fidèle qu'il le semblait, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne sache. Et l'assassin sentait très bien la curiosité de Kyoshi déborder jusqu'à lui. C'était à la fois dérangeant et flatteur. Mais chacun ses vieilles habitudes. Malheureusement, l'entrevue avec le principal témoin, si on pouvait dire ainsi, ne se révéla pas aussi fructueuse qu'il ne le désirait. Tout ceci sentait la moutarde à plein nez. Si le Choucas n'avait pas réellement existé, il aurait cru à un piège, un bon gros piège. Peut être quelqu'un qui avait usurpé son identité, qui savait. Ce rendez-vous nocturne ne lui disait rien de bon, et comme toujours il avait un mauvais pressentiment. De plus, il connaissait bien l'animal qui dirigeait la section scientifique de l'Union, et savait qu'elle était au moins aussi têtue que lui. Rafael s'arrêta quelques secondes, réfléchissant à la suite des événements puis, avisant que Kyoshi ne touchait pas aux papiers qu'il venait de poser, il entreprit des les ramener à lui et d'uniformiser le tas.

"Oui ... je connais Hiroko. Enfin, pas directement, mais c'est tout comme." murmura-t-il, en allégation aux paroles du physicien.

"Je pensais qu'elle aurait eu la sagesse de se tenir à l'écart, elle n'a pas réellement l'air de comprendre à quoi nous servons, nous assassins. Nous ne sommes pas les pigeons qui envoient à la mort le moindre imbécile qui aurait l'audace de parler plus haut que les autres. Mais je ne vais pas discuter de ça avec toi. Vous aimez bien les faits, dans votre section alors je vais t'en énoncer quelques uns : les rendez-vous nocturne, c'est mon domaine. Alors n'allons pas exciter Hiroko avec ce genre de choses, sinon nous savons très bien comment ça va finir. Nous irons nous présenter à elle ensembles, pas besoin de lui faire un rapport. Nous avons la même autorité concernant les décisions, et elle sera certainement ravie de me voir ... hé hé." continua-t-il, se laissant aller à un petit sourire.

Il avait déjà eu quelques échanges à la jeune femme, et lui devait certaines inventions bien utiles, comme les bombes qui se collaient à leur adversaire, par exemple. Ou encore les divers mécanismes qui cachaient ses planques. Bien que la plupart de ses hommes soient des humains authentiques, certains aimaient s'aider des prothèses mécaniques de la 'Folle furieuse', comme ils l'appelaient. En bref, ils maintenaient une correspondance plutôt abondante. Même s'il reconnaissait l'instabilité du comportement de la jeune femme, il mesurait intuitivement l'étendue de son génie. Rangeant ses papiers, Rafael se redressa brusquement et ramena sa capuche sur son crâne. Il se racla de nouveau la gorge puis glissa ses pouces dans sa ceinture, adoptant une posture nonchalante.

"Sortez par là où vous êtes venus, je vous retrouverais à destination une fois que je me serais assuré que vous n'êtes pas suivis. Fermez bien la porte derrière-vous, messieurs." termina l'assassin, indiquant d'un geste de la main la sortie à Kyoshi, tandis qu'il se tournait vers la fenêtre.

Et dès que son interlocuteur se serait esquivé de la pièce, il passerait à travers le volet, de la même manière qu'il était rentré. Alors, se glissant sur les tuiles, il reprendrait sans attirer l'attention son apparence, suivant des hauteurs son allié et surveillant les potentiels dangers du port. Et, enfin, il se présenterait à Hiroko.
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L'assassin bredouilla quelques trucs, comme s'il avait mal pris le fait qu'Hiroko ne le laisse pas faire ce qu'il disait être son job. Et c'était pas faux, c'était sans doute son job. Mais voilà, dame Hiroko n'était pas du genre à se faire aider, surtout pour aller taper la causette avec un piaf. Enfin, il avait l'air de comprendre ça, au final. D'ailleurs, il avait l'air de déjà traiter les gens de la future section scientifique de l'Union Révolutionnaire comme ses égaux. Sous ses airs sombres et un peu m'as-tu-vu, il semblait ne pas être si mauvais.

Il proposa à Kyoshi la voie de la diplomatie: aller s'expliquer avec Hiroko lui-même, en présence du physicien. C'était sans doute la meilleure option pour ne pas froisser la chef, et la meilleure pour que cette même chef n'entre pas dans une phase de folie prématurée face au Choucas. Pour l'heure, il s'agissait donc de sortir Mark de ses pensées. Il fallut une dizaine de baffes pour que le type émerge en criant "Euréka!". Un mot qui n'avait sans doute de sens que pour lui, mais ce mot semblait s'accompagner d'une dose de bonne humeur et de bonne volonté.

- Allez, viens l'chimiste. On va voir la chef, peut-être que tu pourras lui expliquer ta théorie.

En plus d'un an passé dans la cellule d'Hiroko Lifchitz, Kyoshi avait appris comment gérer ses collègues enfermés dans leur monde. Tendre la carotte restait un technique sûre, tout comme s'intéresser à ce que les autres faisaient. En particulier, quand Duff était dans cet état suite à ce qui semblait être une découverte, lui proposer d'en parler à quelqu'un était un excellent moyen de le faire bouger vers une personne quelle qu'elle soit.

Les deux scientifiques prirent donc congé de l'assassin. L'Empereur restait quelque peu sur ses gardes. Il n'avait dans le fond pas de preuve formelle que ce type était ce qu'il prétendait être, seulement son instinct. En marchant dans les rues du petit village, il tenta de trouver l'assassin autour de lui. Il aperçut çà et là quelques ombres mouvantes, mais dans la pénombre qui naissait doucement en ce début de soirée, il ne put en identifier aucune à celle d'un homme. Un doute le saisit un instant. Et s'il menait un espion droit sur Hiroko? Bah, aucune inquiétude. Certes, il n'était pas trop apte à défendre la classieuse dame, mais en revanche, elle pouvait très bien se défendre seule. Il n'avait jamais rencontré quiconque avec le potentiel de combat de sa chef... Cet enfoiré de marine sanguinaire rencontré trois ans auparavant? Mmmh, peut-être... Mais non, impossible qu'une femme du tempérament de la Folle se laisse battre.

Des étoiles dans les yeux, Kyoshi marcha avec un bête sourire à cette pensée. Il arrivait aux abords est du village. Très vite, la forêt prenait le pas sur la civilisation. C'était dans une orée non loin du village qu'ils devaient se rendre pour faire leur rapport. C'était aussi là-bas que les bras forts envoyés par Kahezaro Minos devait rejoindre les scientifiques. Douze hommes forts pour protéger une bande de scientifiques. Les deux hommes arrivèrent enfin en vue d'un petit campement. À la lueur d'un feu, on apercevait l'élégante dame qui faisaient les cent pas, visiblement impatiente. Derrière elle, des hommes qui ressemblaient pour la plupart à des brutes riaient et buvaient joyeusement. En approchant, le physicien entendit une blague grasse sur les scientifiques qui le froissa un peu.

- CHEF! CHEF! J'ai trouvé! La sol...

- Une minute Mark... Gen... Gente da.. Dame. Vous allez être quelque peu surprise. Un... Un type qui se dit être un chef de l'Union Révolutionnaire nous a contacté. Il ne de... devrait pas tarder à montrer le bout d'son nez ici et ça va pas forcément vous plaire.


Hiroko le regarda avec une lueur folle dans l'monocle. Enfin, plus folle que d'habitude... Elle avait l'air quelque peu contrariée. Sans doute trouvait-elle offensant d'obtenir tant d'aide pour aller chercher un simple navire. Elle se remit à faire les cent pas, sans ajouter un mot, pendant que le chimiste parlait dans le vide en exposant une théorie farfelue.
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Une fois la porte fermée derrière ses deux comparses, l'assassin ouvrit la fenêtre en grand. Posant la main sur les volets encore clos, il inspira profondément puis les contours de sa silhouettes commencèrent à devenir flous, et peu à peu il perdit de sa substance, emporté par le courant d'air qui filtrait à travers le bois presque vermoulu. Dirigeant le flux, il frôla les derniers étages et gagna les hauteurs pour reprendre substance sous un Soleil éclatant. Là haut, il était à l'abri de tout regard, bien que la rumeur de la cité en ébullition fut omniprésente. Seules les mouettes lui criaient sa présence, et la chaleur commençait à le faire étouffer dans ses habits. Il n'était, il fallait le dire, pas vraiment habillé en conséquence pour passer l'été. Ce n'était pourtant pas une raison à ce qu'il se montre aussi douillet, il avait enduré bien plus de privations et de blessures qu'un homme lambda, alors ce n'était pas le beau temps qui allait avoir raison de lui. Rajustant sa capuche, il se remit en marche, amusé d'être encore préoccupé par des notions aussi futiles. Glissant presque sur les tuiles, il s'avança vers le bord du toit, cherchant dans la masse le chapeau si caractéristique de Kyoshi. S'assurant qu'il soit bien suivit de l'autre tête d'ampoule, il commença à les escorter du haut de son promontoire. Ce faisant, le Soleil commençait à légèrement décliner, passant derrière les plus hautes bâtisses du port, offrant un peu de répit à l'assassin qui suait à grosses gouttes. Abandonnant le couvert de sa capuche pour quelques minutes, Rafael sautait de toits en toits sans qu'une seule âme ne prenne garde à son existence. Marcher au milieu de la rue en affirmant aussi clairement sa tenue et sa tête recherchée à des lieues à la ronde n'était pas une bonne idée. Mieux valait la joueur discret et faire profil bas jusqu'à arriver à destination, et profiter du couvert de la pénombre pour se faufiler en toute sécurité. Puis vint la fin des structures régulières, un bâtiment au bout duquel l'assassin n'eut d'autre choix que de rejoindre la terre ferme pour continuer son avancée. Se laissant glisser contre la paroi d'une énième façade, il atterrit dans une ruelle à l'abri des regards et des fréquentations. Puis Kyoshi sortit de la ville.

Une fois assez éloigné de la ville, Rafael se laissa aller à fréquenter des endroits de plus en plus proches de la route, la nuit avait enfin embrassé le ciel et il se confondait à merveille avec les ombres. Suivant plus la piste laissée par Kyoshi que l'individu en lui même à cause de la difficulté à le conserver dans son champ de vision, l'assassin aperçut bien assez vite la lumière dégagée par un feu, ainsi que des éclats de voix. Que ce fussent des chansons à boire ou de simples chants marins, il trouvait cette agitation déplacée. Ils n'étaient pas ici en territoire conquis et devaient se montrer discrets au possible. Mais ce n'était très certainement qu'une déformation personnelle, pour quelqu'un qui ne laissait jamais de traces de son passage. Il était en permanence sur le qui vive, et commençait à sombrer dans des semblants de paranoïa. Lorsqu'on savait avec facilité il était possible de traquer un être humain, on devenait vite suspicieux lorsqu'on savait sa tête mise à prix. Qu'est ce qui lui disait que la Marine n'envoyait pas régulièrement des hommes de même formation que lui ? Césare n'avait-il pas rejoint cette obscure organisation d'élite appelée le Ban, qui cherchait à former la Marine ? Il connaissait toutes ses techniques, et pour peu qu'il lance des hommes à sa recherche, il serait en bien mauvaise posture. Depuis la trahison de son frère, l'assassin avait fait changer toutes les planques qu'il connaissait, modifier la plupart des structures et mis en place des services d'identification bien plus stricts qu'auparavant. L'ennemi pouvait potentiellement savoir tout cela ... de même que ses origines. Un jour, il retournerait sur sa terre natale, dans l'archipel Adriatique sur Grand Line, pour voir ce qu'il en était réellement devenu. Se glissant silencieusement entre les saoulards et les fêtards, l'assassin eut l'impression de passer au travers d'un troupeau d'aveugles. Pas un seul ne le remarqua ou ne sembla l'avoir fait. De même, il avait esquivé la patrouille avec une telle facilité qu'il en était presque vexé. Mais il repéra rapidement Hiroko, qui semblait écouter attentivement ce que Kyoshi lui contait. À ses côtés, le chimiste semblait tirer la tête, rien de grave en somme. Contournant le petit groupe, Rafael passa par l'arrière de la tente de la jeune femme, afin de ne pas se faire inutilement arrêter par ses chiens de garde.

"Salutations, mia signoria." fit-il, en sortant de l'ombre en écho aux dernières paroles de Kyoshi.

Il savait Hiroko Lifchitz cinglée, mais pas à ce point. L'apercevant du coin de l'oeil, la dame se retourna et vit jaillir ce qui semblait être un entrelacs mécanique de sa manche, terminé par un canon. Un sourire sadique se dessina sur ses lèvres pulpeuses, alors qu'elle appuyait sur la détente, le canon de l'arme à quelques centimètres à peine du crâne de Rafael. Celui-ci eut un mouvement de recul et déclencha les pouvoirs inhérents à son fruit une fraction de seconde avant que la bille de plomb ne lui traverse le crâne. La détonation résonna quelques secondes dans les bois, alors que le trou creusé par la balle restait vide au centre de la tête de l'assassin. Celui-ci fit un pas en arrière, puis rapidement les bords de la blessure se mirent à fumer pour colmater la brèche en moins d'une seconde. La couleur grisée s'estompa, tandis qu'un léger filet opaque s'exhala du font de Rafael, incrédule. Le son de la fête se stoppa quelques instants, puis reprit peu à peu, constatant qu'il n'y avait rien de grave. Rengainant son fatras de métal tout aussi étrangement qu'elle l'avait sorti, Hiroko se laissa aller à un sourire ravi qui fendit son visage.

"Ra-fa-el !" épela-t-elle, toujours aussi charmante "La tenue noire, le logia, et cet air si sérieux ... mais oui, c'est bien toi !"

Puis, tout aussi brusquement, elle perdit son air enjoué et l'oeil dans son monocle s'emballa follement.

"Qu'est ce que tu viens faire par ici ? Je n'ai pas demandé d'aide." grogna la scientifique.

Un peu mal à l'aise, l'assassin fit glisser sa capuche en arrière et rendit son sourire à Hiroko. Il aurait du penser à sa réaction, et bon Dieu, il lui faudrait arrêter de surgir comme ça à l'improviste un de ces jours. Peut être qu'il finirait par se comporter normalement ... ou pas.

"Heu ... à vrai dire, je traverse Reverse avec vous, je vous accompagne pour le voyage, j'ai à faire sur Grand Line." s'excusa-t-il, pathétique "J'ai juste su que vous alliez appareiller, alors j'ai sauté sur l'occasion, mon dernier passage par Reverse a failli me coûter la vie, alors je me suis dit que j'allais arrêter les excès de zèle."

Il exagérait un peu, mais c'était bien la vérité. Les pirates avaient essayé de le monnayer à l'entrée sur Whisky Peaks ... mais ils y avaient laissé leur vie. Et il préférait garder ses doutes sur le Choucas entre lui et Kyoshi pour l'instant, ce qu'il chercha à lui faire comprendre en lui adressant un regard entendu.
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    Et pendant ce temps la à Vera Cruz…-Y con eso, señora?-No, eso es todo gracias. Cuánto le debo? -13,95 berryos(…)Du coté de l’agent Red comme du coté révo ça discute ferme. Mais comme c’est une discussion gouvernementale, c’est forcément plus hiérarchisé et surtout nettement plus efficace. -Bureau du Cipher Pol j'écoute ?-Ouais c'est urgent, passez moi le service matos !-Allo qui demandez vous ?-Le service matos ! j'ai besoin d'un bateau !-Qui êtes vous ?-Rhaa... Je suis l'agent Red... Passez moi le Service matos vite...-L'agent Red donc... Mais encore ?-Quoi mais encore ?-Votre vrai nom... C'est la première fois que vous appelez depuis les nouvelles procédures ou quoi ?-Hein ? Nouvelles procédures ? Je suis l'agent Red, tout le monde m'appelle comme ça..-Il me faut votre vrai nom, pas votre nom de code.-Bordel... Rossignol... Rossignol Édouard Désiré-Au service de ?-Cipher Pol cinq, Rei Yakatsuki... Passez moi le service matos vite...-Et vous étes ?-L'agent Rossignol Edouard Désiré, Cipher Pol cinq, sous les ordres de Rei Yakatsuki-Et vous demandez ?-Le service Matos-C'est un nouveau service sans doute ?-Mais non, c'est le service Matos, Département Logistique, Attribution du Matériel-Ahhh fallait le dire... Et vous êtes ?-Rossignol, au service de Rei Yakatsuki-Votre numéro de mission ?-Quel numéro de mission ?-Haaaa... Pas de numéro, pas de communication...-Mais je ne suis pas en mission officielle, je suis tombé sur un truc par hasard et j'ai besoin d'un bateau !-Et vous êtes ?-Rhaaaaa ! ROSSIGNOL ! Du CP5 bordel !-Et vous demandez ?-Matos... Snifff... Le service Matos-Ne quittez pas...-Pulu pulu pulu...(Une longue heure de tractations parsemée de chausses trappes administratifs plus tard...)-...Je leur vends le bateau, ils montent tous à bord et la paf, on n'a plus qu'a les choper tous d'un seul coup, avec leur matos, leurs plans leurs codes... Même plus besoin de chercher leur base ces abrutis de révo vont tout nous amener directement dans le sac. C'est pas génial comme plan ? Mais pour ça il me faut un bateau maquillé et une solide bande de gros bras pour m'aider à refermer le piège une fois qu'ils auront foutu la téte dedans...-Oui j'ai bien compris votre problème agent Red mais l'archipel vert c'est plutôt loin d'ici... Dans une semaine, ça vous irait ?-Une semaine ? Non mais ça passera jamais, je leur ai dit que j'avais le bateau. Si je les fait poireauter ils vont partir sur GL à la nage et on chopera que du vent.-...-Et y'aurait pas un bateau de la marine dans le coin que je pourrais réquisitionner plus vite que ça ? C'est une affaire rapide... On les embarque on les enchaine au fond de la cale et on est reparti immédiatement.(Une longue recherche plus tard)-Alors ?-Ben, y'a bien l'irréductible qui doit arriver au Qg ces jours ci ... Vu qu'il revient de Calm Belt il doit traverser l'archipel. Vous avez de quoi noter je vous passe son identification den den et le code de réquisition....-Yes !Quinze minutes plus tard, département Logistique, service d'attribution du matériel-Dis Timmy ? Le gros triangle rouge à coté du nom du bateau il veut dire quoi ?-Oh ça ? C'est un transport prioritaire, ça veut dire qu'il ramène un truc salement important de GL. On ne doit y toucher sous aucun prétexte et on est censé avertir tous les agents qui croisent sa route de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. L'irréductible ? Non ça me dit rien ? Pourquoi cette question ? -Euh, comme ça... Juste pour savoir... Bon euh... Je vais aller voir si les escargophones qui enregistrent les appels vont bien, y'en a un que j'ai trouvé bizarre tout à l'heure.-Ouais d'accord...

    Il ne fallut pas longtemps pour que l'assassin se pointe face aux scientifiques. Malheureusement, il eut à nouveau cette fâcheuse manie d'arriver en vrai schmet. Le type en mode furtif.... Toujours presque aucune notion de bienséance. Enfin, certes, il arriva avec une vieille formule pompeuse et, il est vrai élégante, mais arriver derrière une dame en robe, en lui murmurant presque à l'oreille, c'est presque indécent. D'ailleurs, l'arrivée théâtrale faillit tourner au drame lorsque dame Lifchitz eu le réflexe détonant de se retourner en sortant un canon de sa manche et en tirant à bout portant dans le crâne du pauvre homme.

    Enfin... Kyoshi était certain qu'elle avait tiré en plein dedans. Et pourtant, à part un léger recul de la cible, rien n'avait changé. À part peut-être, une légère volute de fumée grise au niveau du front de l'assassin. Que diable s'était-il passé? Le physicien tenta d'entrevoir les différents événements possibles, mais le seul dont la mesure était non-nulle était l'explosion du crâne. Kyoshi ne fit absolument pas attention au début de l'échange entre les deux adversaires. Ils semblaient faire comme si rien ne s'était passé. Le physicien, lui, restait dans un épais brouillard mental de fumée grise et rien ne laissait entrevoir une sortie. Ah, un point lumineux très faible indiquait peut-être le bout de la nappe de confusion: lorsque tu ne comprends pas quelque chose, peut-être quelqu'un peut-il te l'expliquer. C'était important pour un scientifique de ne pas rester seul dans son coin pour résoudre les mystères. C'était juste bon pour les détectives privés.

    - Par... Pardonnez-moi, ma dame, mais... Parlez-vous à un mort?

    - Plus tard, mon p'tit Kyky. Plus tard, s'il te plaît... Je parle à Rafael.

    Elle ne l'avait pas regardé un instant et restait braquée sur le type qui aurait dû être étendu. L'oeil dans son monocle s'agitait, puis se calmait, se réagitait, et ainsi de suite... Hiroko semblait indécise sur la situation à adopter. Elle analysa la venue de l'assassin, ce qu'elle savait de lui et de son rôle, la situation avec le Choucas et décida en conséquence, d'une voix étrangement calme:

    - Je présume que tu veux aller discuter avec le Choucas toi-même. Et bien nous irons ensemble. Et c'est non-négociable. Qui qu'il soit, il s'attendra à me voir. Et j'ai tout de même un prime suffisamment grosse pour qu'il sache probablement me reconnaître. Toi de même d'ailleurs, et tu n'auras rien à faire là. Tu devras t'arranger pour ne pas être reconnu.

    Pendant qu'elle parlait, alors que l'assassin fronçait déjà les sourcils, on pouvait voir qu'elle réfrénait autant que possible sa folie. Kyoshi ne l'avait pas souvent vue dans cet exercice. Généralement, la jolie chef se laissait complètement aller. En l'occurence, le manque de pratique ne lui permit pas de se contenir indéfiniment.

    - Et si jamais c'est un connard d'espion, on lui défonce sa gueule avec mes nouvelles armes! Hahahahaaa!

    Et voilà... Elle commençait à péter une durite. Folle ou pas, cependant, Kyoshi la trouvait toujours aussi élégante. Il la regarda avec un air de groupie du groupe Bébé Blonde.

    - Ouaiiiis, dame Hiroko!! Vous êtes la meilleuuure!

    Elle réfléchit encore quelques instants avant d'ordonner aux brutes de terminer de rechercher tous les scientifiques qui se cherchaient déjà les uns les autres. Il fallait les réunir non loin du port et que tout le monde se tienne prêt. Peut-être ne partiraient-ils pas tout de suite, mais si les choses dégénéraient, il fallait que la joyeuse bande soit sur le pied de guerre. Elle termina en s'adressant à Kyoshi en lui demandant de retrouver le type qui devaient leur amener un log pose ainsi que le précieux café. Ils avaient failli l'oublier celui-là! A priori, il devait avoir eu le temps d'arriver et se trouver quelque part dans le port. Ou peut-être dans une auberge... Il fallait espérer qu'il soit au port, ce serait beaucoup plus facile à repérer avec ses 300kg de graines de café. Il était même possible que l'odeur attire le nez du scientifique directement si les conditions étaient favorables.
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    C'était évidemment à prévoir. Elle n'était pas sotte au point de penser que l'assassin était venu ici se reposer sur les seules épaules de la jeune femme. Elle savait sa manie, le contrôle qu'il cherchait à exercer sur toutes les choses qui interagissaient avec sa mission, et combien la perte de cette maîtrise avait tendance à lui faire voir rouge. Ainsi, il réprima au mieux son agacement, dans le fait qu'elle avait réussi à percer ses idées aussi facilement. Mieux valait ne pas prendre les scientifiques pour des billes, après tout elle était son égale d'un point de vue implication et responsabilités. Il n'adressait une confiance absolue à personne d'autre que lui même, les inconvénients d'avoir été trahi par son frère jumeau ... Mais monter une Union Révolutionnaire avec autant d'intervenants était déjà un bon pas vers la cicatrisation de cette blessure. Et il n'avait pas le choix. Mais ce qui inquiétait le plus l'assassin dans cet histoire, c'était l'inconstance de la jeune femme. Son oeil jouait dans tous les sens ce qui lui faisait froid dans le dos. Si elle essayait d'apparaître comme impassible, c'était raté. Il la sentait frémir à la simple idée de cette entrevue, de la bataille et du sang versé. Mais il fallait reconnaître qu'elle avait tout à fait raison. Il était temps pour lui de changer d'apparence. De se fondre dans la masse et de changer de visage. Rien de bien compliqué pour un assassin sur-entraîné. Il fallait avouer qu'il prenait aussi son pied à duper les gens et à mener les discussions sur son terrain. Alors voyager aux côtés de Révolutionnaires reconnus et se faire passer pour un troufion de base jusqu'au moment opportun, rien ne serait plus amusant que cela. Que le Choucas soit un des leurs ou non, son heure viendrait. Il devait savoir ce qu'il s'était réellement passé à Saint Urea et peut-être ainsi recueillir des fonds et un allié supplémentaires.

    "Voyons, Hiroko, tu connais très bien l'étendue de mes talents." se gourmanda-t-il, non sans retenir un sourire amusé.

    "Et comme il est évident que tu as vu clair dans mon jeu, je n'ai pas d'autre choix que celui de t'accompagner. Je suppose que tu auras besoin d'un collègue à tes côtés pour négocier avec le Choucas ?" continua l'assassin, non sans adresser un regard à Kyoshi, guettant sa réaction.

    Vu comment il la contemplait, il était certain qu'il aimait la côtoyer de près. Peut être ne verrait-il pas d'un bon oeil le fait que Rafael ne s'immisce dans leur relation mais il ne voulait pas lui laisser l'embarras du choix. Il était hors de question qu'il lâche Hiroko à partir du moment où ils auraient quitté le camp. Comme il n'avait cessé de le répéter, la section scientifique était trop précieuse pour être sacrifiée. Il fallait à tout prix pallier à l'avancée technique dont faisait preuve le Gouvernement par rapport à eux. Mais il ne put se retenir de plisser les yeux sous sa capuche, lorsque Hiroko parla de massacrer l'espion ... En temps qu'expert dans ce genre de diplomatie, l'assassin préférait de loin l'interroger si cela se révélait être un piège. Et par diplomatie, il entendait bien sûr un tête à tête privé avec la Lune seule comme témoin.

    "Si c'est un espion, on l'interrogera d'abord, y'a deux trois affaires qui méritent un éclaircissement ... et plus on peut en apprendre sur le Gouvernement ou la Marine, mieux c'est. L'information reste le meilleur pouvoir en ce monde." trancha-t-il, bien moins excité par la perspective du combat que les deux scientifiques.

    "Bien, je vous laisse vous préparer, laissez moi simplement le temps de changer de robe et je vous retrouve." murmura-t-il, en leur adressant un clin d'oeil.

    Et il recula dans l'ombre, attendant d'être hors de vue pour transformer le bas de son corps en fumée et voler à vitesse grand V vers la ville. Ses affaires se trouvaient encore dans le grenier d'une vieille baraque qu'il avait investi pour plus de tranquillité. Une tuile branlante avait suffit à lui creuser un accès vers celui-ci, et le couple de vieux qui y vivait n'avait plus la force de monter là-haut depuis longtemps. Ce fut ainsi que l'assassin s'engouffra sans se faire intercepter dans la baraque et retrouva avec un sourire son sac. Il fouilla rapidement dedans et en tira une mallette, contenant assez de postiches pour toute une vie. Dégrafant d'une main l'attache, il sortit en toute hâte une grande écharpe bleu et rouge puis entreprit de rassembler à ses pieds ce dont il avait besoin. Lunettes noires, chapeau noir, veste décorée, écharpe en soie et, accessoire indispensable, une pipe. De même, il en tira du maquillage et un petit miroir en acier, ainsi qu'une paire de ciseau. Et dix minutes plus tard, il était devenu méconnaissable.

    image du relooking:

    Tout le monde semblait prêt à partir lorsqu'un étrange personnage montra le bout de son nez au camp des Révolutionnaires. Il portait un grand baluchon et une mallette grise, tandis que la pipe qu'il portait au bout du bec fumait dans le noir, illuminant son visage fatigué d'une lueur rouge. Il semblait légèrement voûté et le nombre de cheveux blanc qu'il arborait trahissait un âge avancé. Cependant, alors que le Soleil s'était couché depuis longtemps, il portait des lunettes noires qui tentaient de cacher au mieux ses cernes et le teint cireux qu'il arborait. Sa veste verte était constellée de tâches de gras ou de suie, à l'instar de sa chemise, jaune au niveau de ses poignets. Un homme à la fois désinvolte et étonnamment serein, comme détaché de ce monde. Pourtant, ses yeux noirs ne laissaient rien échapper et observaient tout le monde avec la même vivacité. Aucune arme ne semblaient pendue à sa ceinture, si ce n'était un mousquet rangé aux côtés de son gilet. Son écharpe en soie bleue protégeait son cou des intempéries, mais elle paraissait aussi mitée que son chapeau. Négligé, voilà qui aurait pu qualifier à merveille ce nouvel individu, dont la chemise était à moitié débraillée. Il s'arrêta face à la sentinelle et s'inclina d'une révérence moqueuse, levant son chapeau.

    "Bien le bonjour mon ami. Je viens chercher milady Lifchitz. Dites-lui que son vieil ami Hollock Shermes l'attends." se présenta-t-il, non sans un sourire en coin.

    Hollock Shermes n'était autre qu'un de ses multiples personnage, qu'il aimait à revêtir lorsqu'il frayait avec Chasseurs de primes ou autres détectives, mais un personnage qui restait Révolutionnaire. À la différence du pirate Ivélias Naïlo ou de l'impétueux Gabriel Belmont. Ainsi, il affichait un visage connu, mais pas autant que le véritable, ni aussi craint. Hollock était connu pour son aide dans plusieurs affaires importantes, en temps que détective privé, mais sans être un génie dans son domaine non plus. Il n'était qu'un homme parmi tant d'autres ... et une fausse identité parfaite.


    Dernière édition par Rafaelo Di Auditore le Sam 14 Avr - 21:57, édité 1 fois
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    Après l'emballement d'Hiroko, l'assassin parut devenir encore un peu plus sombre. Indubitablement, son style n'était pas celui de la demoiselle et il faudrait que les deux se concilient, au moins un temps. Kyoshi observait le jeu de Rafael qui tentait de s'imposer subrepticement, de prendre le dessus sur la chef. Il réaffirma sa volonté d'interroger le Choucas. Il n'avait décidément pas tant l'habitude que cela de travailler avec Hiroko. Elle pouvait se montrer folle aux yeux du monde, elle n'en restait pas moins chef d'une cellule de révolutionnaire depuis des années. Elle savait parfaitement quand il fallait et quand il ne fallait pas agir précipitamment. Après, il convenait de garder une image dont les gens se souvenaient et qui imposait du respect.

    L'assassin finit par laisser le camp s'organiser afin de changer de tenue. Visiblement, il avait un repère non loin, supposa le physicien. En tout cas, s'il devait marcher jusque la ville, se déguiser, et revenir, il ne trouverait certainement plus personne à son retour. Dame Lifchitz restait impatiente de découvrir le Choucas et de se faire une idée sur le personnage.

    Deux minutes après le départ de l'assassin, elle s'adressa à Kyoshi et Mark avec un calme retrouvé:

    - Si le Choucas est un révolutionnaire, il ne s'attendra pas à voir une seule personne venir lui acheter son navire alors que nous sommes censés être nombreux. Et je ne voudrais pas qu'il pense que nous sommes suspicieux... La suspicion et le manque de confiance poussent les gens à commettre des actes inconsidérés... Et s'il est un espion... Eh bien, je pense que de voir plusieurs personnes sera plus intimidant. Vous viendrez tous les deux avec moi et notre maître de la fumée, plutôt que de chercher notre livreur de café. Il nous trouvera bien de lui-même.

    Ils acquiescèrent tous les deux, pour des raisons différentes bien sûr. Là où le chimiste avait une confiance totale, et sans doute un peu excessive, en ses capacités à aider, le physicien, lui, voyait la confiance de sa chef comme une bénédiction. Il n'y avait rien à ajouter, ils devaient simplement suivre les ordres. Donc ils n'ajoutèrent rien... Jusqu'à ce que Kyoshi repense aux étrangetés qui tournaient autour de Rafael et de sa personnalité fumeuse. Il repensa à cette étrange apparition, à cette balle tirée par Hiroko.

    - Ma... Madame. S.. Si v... vous le per... permettez... Rafael... N'a-t-il pas pris une balle en plein crâne, tout à l'heure?

    Elle se retourna et le fixa de son oeil virevoltant.

    - Hahahahaaa! Avec cet homme, tu apprendras que la science est à cent lieues d'expliquer presque tout le monde connu, comme le prétendent certains de nos collègues.

    Le physicien ne s'attendait pas à une réponse claire, mais pas plus à une réponse semi-philosophique sur l'avenir de la science. Finalement, il n'était pas plus avancé. Tout ce qu'il savait de plus, c'est qu'il y avait bel et bien une part d'inconnu dans le mystérieux homme. Enfin, s'ils voyageaient ensemble jusque Grand Line, une partie de l'inconnu serait sans doute un peu dévoilé. Le manchot tentait de chasser ses interrogations de son esprit en ajustant les attaches de son poing gauche lorsqu'un homme fit son apparition.

    L'homme avait quelque chose de connu. Un je-ne-sais-quoi qui laissait penser que cet inconnu lui était familier. Le type fumait la pipe, avait un visage mal rasé, des traits usés, des lunettes, une écharpe... Globalement, il semblait un peu miteux, mais plus par négligence que par manque de moyens d'après la qualité que semblaient avoir ses vêtements à leur origine. Quoiqu'il en fut, ce chapeau, même élimé, donnait à ce type de la consistance. Ça sentait l'homme qui avait vécu... L'homme sourit, la pipe à la main, en s'adressant à Kyoshi.

    - Bien le bonjour mon ami. Je viens chercher milady Lifchitz. Dites-lui que son vieil ami Hollock Shermes l'attends.

    Cette voix... Bon sang, mais c'est bien sûr! C'était déjà Rafael qui revenait, encore en schmet, comme à son habitude. Le physicien ne savait trop s'il pensait faire illusion. Après tout, ça avait presque fonctionné. Toujours était-il que, dès qu'elle aurait les yeux rivés sur lui, Hiroko le reconnaîtrait instantanément. Et en parlant de la louve...

    - Je ne suis pas encore sourde, cher Rafael. Et oui, je sais que je ne dois pas briser tes couvertures. Ne t'inquiète pas...

    Le manchot remarqua qu'elle faisait preuve de beaucoup de retenue. Il était difficile pour lui de dire en quoi, mais elle agissait étrangement avec cet homme. Elle aurait probablement hurlé dans un élan de folie sur un homme qui l'aurait fait attendre dix minutes et qui se serait présenté à elle sous une fausse identité, même sachant que c'était par jeu. Mais non, elle se contenait, presque facilement. Elle fixa l'assassin quelques secondes dans les yeux... Enfin, dans un oeil. Passé cet étrange moment, elle se mit en route, suivie de près par les quatre hommes. Pressentant la question de Rafael, elle dit doucement:

    - Oui, ils viendront avec nous... Tous les deux.

    Encore ce calme dans sa réponse... Décidément, que pouvait-il se passer dans la tête de sa chef que Kyoshi ignorait? Certes, le fait qu'il ne soit sans doute pas des plus doués avec les femmes faisait sans doute qu'il s'en prenait un peu plus dans la vue que la moyenne des hommes... Mais elle avait à peine levé la voix contre lui. C'était flagrant. Une pointe de jalousie et d'amertume naissait dans le coeur et l'esprit du scientifique.

    Ils continuèrent de marcher jusqu'au port. Il n'était pas gigantesque, en dix minutes, on en avait fait le tour. Il fallait qu'il soit marqué tête d'oeuf sur le front pour pouvoir tourner pendant trois plombes dedans. Une quinzaine de navires, petits et moyens, étaient amarrés. Il semblait que le navire du Choucas était de taille correcte et pouvait accueillir l'ensemble de la section avec quelques hommes supplémentaires. Cela éliminait déjà une bonne partie des bateaux. Ils jugèrent que sept navires pouvaient encore convenir. Trois d'entre eux arboraient fièrement un inquiétant Jolly Roger qui leur rappelaient qu'ils étaient sur une terre peu abordée par la marine et qu'ils devaient rester prudents. Restaient donc quatre voiliers...

    Mark proposa de monter sur chacun d'eux demander s'ils connaissaient le Choucas. La proposition fut complètement ignorée et l'homme continua en déballant une théorie sur l'électrolyse de molécules complexes. Le manchot n'avait pas trop d'idée à proposer et, alors qu'ils repassaient pour la troisième fois devant l'un des navires candidats, Hiroko demanda discrètement:

    - Mon cher Shermes, avez-vous des renseignements qui nous seraient utiles?

    Encore une fois, bordel de sigma!!! Pas un pico... Un picotruc de folie furieuse dans sa voix! Nom d'un gamma au carré!
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    J'arrive de là

    Le voyage jusqu'à West Blue, fut d'un ennui comparer à l'agitation qu'il avait régné à Manshon. Sur le navire, il n'y avait pas grand chose à faire. Pas d'animation à par les intempéries qu'ils essuyèrent, mais pas de tempête monumentale, juste une mer qui secoue bien. Il n'y eut donc pas dégât matériel. Ils firent une halte ou deux sur des îles qu'ils croisèrent. Ce fut de loin les moments les plus drôles. L'alcool coulant à flot le soir, c'est leurs tripes qui coulaient dans les flots le lendemain. Bref, un voyage longue distance sur les blues. Ils crurent bien à moment qu'un navire pirate allait les attaquer au détour d'une île, mais un navire de la marine les attendait en embuscade et les prit en chasse. Pour une fois qu'ils font leur boulot, ils privaient l'équipage de l'intrépide d'un peu d'animation. Ils regardèrent cependant la bataille naval tant qu'ils purent. Ils arrivèrent sur l'archipel verte sans gros problème.

    Un jour passa et toujours pas de trace de leur acheteur de la section scientifique. Les matelots commençait à s'impatienter, ils voulaient rentrer au plus vite sur Inu pour retrouver leur femme et leurs enfants. Car oui, la plus part des membres de révolution avait une véritable vie avec maison, femme et enfant, une couverture plus que parfaite, mais qui rendait les missions de longues durées pénible pour certain. Ce n'était pas vraiment la durée, mais l'inaction qui rongeait les hommes. Au soir de la première journée où l'intrépide était à quai sur l'archipel verte, le capitaine reçu un appel lui demandant de passer par La Nouvelle Ohara, car il y avait un item à transférer sur North Blue. Wallace se mit à la recherche de Yukikurai, pour faire un point sur la situation.

    « YUKIII, ramène tes fesses! »
    Bakasaru passa entre deux matelots et apparu devant le capitaine.
    « Oui, capitaine je suis là. »

    « Bon sang que je déteste quand tu fais ça. »

    « Quand je fais quoi? »

     « Quand tu sorts de nulle part et que tu apparais devant moi. »

    « Je ne sorts pas de nulle part, j'étais juste là... »

    « Je m'en fous en fait où tu étais... Bon, on ne sait pas quand la section scientifique arrivera sur ici. Elle doit avoir plus difficile de se déplacer que nous. Cela fait déjà un jour que l'on attend ici et l'inaction ce n'est pas bon pour les hommes. Il leur faut de l'action sinon il peut arriver des trucs pas bon. On vient de me demander de passer récupérer un objet à la nouvelle Ohara toute proche. C'est toi le responsable de la transaction, on va te laisser attendre ici avec la cargaison. Ne sachant pas quand ils vont arriver, on va aller jusqu'Ohara. On te récupérera quand on a fini. »

    « Heu, oui et comment je vais les reconnaitre moi? »

    « Ne t'inquiètes pas, un scientifique en général c'est pas difficile à reconnaitre, ça a la tête dans la lune et ça ne ressemble à tous sauf à un marin. En plus, ne t'inquiète pas leur chef, Lifchitz, c'est une beauté un peu folle. La folie se lit sur son visage tu ne devrais pas avoir de mal à la reconnaitre. »

     « Ok, chef. Je vous confiance, mais n'oubliez pas de venir me rechercher. »
    *J'ai quand même l'impression, de me faire avoir. Mais il faut prendre ses responsabilités quand on nous en donne. *


    Ils déchargèrent les dix-huit sacs de café contenant les trois cents kilo de cafés. Ils entreposèrent les sacs contre un mur à l'abri du vent et des intempéries, mais avec une vue sur le port. Yukikurai cacha le précieux log pose dans la poche secrète à l'intérieur de son choipow magique. Il vérifia son équipement de combat également. Dans son sac à dos, son barda habituelle et son manteau sur le dos Yukikurai s'installa sur les sacs de cafés pour attendre et guetter les gens qui passaient.

    * Des gens bizarres, des gens bizarres, mais il n'y a que ça qui passe ici. Ceux-là? Non ils n'ont pas l'air intelligent. Ceux là? Peut-être.*

    Il passa son temps à regarder les gens passer et à se demander s'ils étaient des scientifiques ou pas. Il venait de voir passer plusieurs fois un groupe qui correspondait à l'idée qu'il s'était fait à partir de la description reçue. Il les observa pour voir ce qu'il faisait. Il y avait une dame, assez jolie, mais avec un petit je ne sais quoi qui vous fait penser quel n'est pas toute nette. Il y avait avec elles deux hommes, qu'il trouvait assez excentrique. L'un des hommes lui rappelait vaguement quelque chose. Peut-être l'avait-il déjà croisé?


    [FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion? 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2[FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion? Kuroko.no.Basuke.600.1903798 [FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion? Steamp10
    "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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      Sur le port lui aussi, Red procède à ce que dans le jargon on nomme un rapide contrôle visuel. Inspection des hommes, inspection du matériel…
      Depuis qu’il a mis la main sur le bateau et son escouade de marines les choses ne tournent pas aussi bien que prévu. D’abord les marines trainent carrément des pieds. Depuis que Red a débarqué sur leur bateau pour leur expliquer son plan génial ils font la gueule et leur officier joue régulièrement les brises burnes sous prétexte qu’il est soit disant en mission prioritaire… Plus prioritaire qu’une mission du Cipher Pol ? Qu’est ce qu’il ne faut pas sortir comme prétexte bidon pour éviter de bosser…

      Bref, les marines n’obéissent qu’à contrecœur, et Red est obligé de tout vérifier plusieurs fois. Le camouflage des parties les plus marines du bateau, étrave, nom, voiles, figures de proue, tout à disparu, gratté, abimé, repeint... De l’extérieur tout parait correct et le bâtiment est maintenant un navire d’un certain âge, bien entretenu et parfaitement anonyme. L’inspection des cabines a aussi fait disparaitre tout ce qui rappelait un peu trop le gouvernement, et les uniformes sont soigneusement rangés dans un coffre de la chambre du capitaine.
      Du coté de l’équipage les habitudes sont plus difficiles à perdre. Apprendre à ne plus saluer ses supérieurs, à laisser le bateau se salir sans le nettoyer en permanence, apprendre à se laisser aller et a oublier la discipline…D’autant plus difficile que les efforts que fait l’agent Red pour leur inculquer des manières de marin de base sont sans cesse contrecarrés par cet abruti de lieutenant et ses consignes à la noix… Techniquement, ça devrait suffire à abuser des révos, surtout des révos comme cet abruti de scientifique. Mais s’il a des comparses plus malins, la surprise risque de faire long feu…

      Plongé dans ses pensées, l’agent Red regarde machinalement les hommes qui trainent sur le pont…

      -Les gars, faites un effort, essayez de ne rien faire pour une fois, dites vous que vous étes en vacance quoi… Et toi, Tommy, qu’est ce tu fous avec ce seau de peinture ?
      -J’ai repeint le nom chef, la peinture bavait un peu…
      -Repeint le nom ? Comment ça repeint le nom… Quel nom tu as mis ?
      -Ben le double jeu chef. Comme vous l’avez dit...
      -Tu as appelé mon bateau le double jeu ?
      -Ben oui… C’est ce que vous avez dit non ?
      -Réfléchis sombre crétin… J’ai dit qu’on jouait un double jeu, pas qu’on devait appeler le bateau comme ça… Pourquoi pas le piège révolutionnaire pendant qu’on y est ?
      -Ben si vous voulez, il me reste de la peinture…
      -Non ! Non ça ira…
      -Ben moi pour c’que j’en dis…
      -Non la aussi, c’est plus la peine de dire quoi que ce soit… En fait si tu ne disparais pas tout de suite, ou que tu ouvres encore la bouche, je te démonte…

      Et c’est un agent profondément désespéré qui se tourne vers le port pour essayer de se libérer de sa tension… ET qui repère immédiatement l’immanquable tête d’œuf… Et ses comparses…

      -Hé mon gars ! Par ici, c’est celui la !

      « Rien n'est petit pour un grand esprit. » répondit le mystérieux personnage, mâchonnant le bout de sa pipe.

      Son regard se perdait dans la nuit, sondant la Lune et ses mystérieux cratères. Par derrière ses noires lunettes, il voyait le monde avec un masque sombre, encore plus que ne le projetait les étoiles. Il laissa sa tête pencher vers l'arrières, inspirant à grandes goulées l'air frais du port, chargé des flaveurs de l'océan. Son tabac sentait curieusement peu, et une odeur piquante d'épices et d'onguent planait dans l'air. Le mélange fumait abondamment, mais semblait se consumer à la vigueur d'un peu poix. Un sourire s'épancha sur ses traits, alors qu'il adressait un regard malicieux à Hiroko. Il ôta l'embout de sa bouche et déglutit paisiblement, stoppant l'avancée de la petite troupe. Retournant sa pipe, il fit sortir de sa manche une dague comme si elle s'était toujours trouvée dans sa main et entreprit de curer l'outil, négligent.

      « Ne trouvez-vous pas que ça sent le café mouillé à des lieues à la ronde ? » marmonna-t-il, à demi-mots.

      Derrière ces paroles énigmatiques se cachait bien entendu un sens plus profond, mais il n'avait pas le coeur à poursuivre plus loin les élucubrations fantasques de ce rôle qu'il arborait, signifiant tout simplement à Hiroko que sa petite 'commande' était là, quelque part dans le port. Soupirant de nouveau, il fit remonter son arme dans sa manche, puis se saisit d'un paquet qui pendait à sa ceinture. Y introduisant l'index et le pouce, il en tira une petite boule d'herbes sèches qu'il enfonça de l'auriculaire dans l'orifice de sa pipe, dardant un regard amusé sur la scientifique. Elle aurait pu être terriblement belle sans tout cet attirail macabre qui ornait les angles de sa personne. Mais peut-être était-ce mieux ainsi. Rangeant son paquet à sa ceinture, il en tira un vieux briquet en amadou, et porta le bois à ses lèvres. D'un geste sec, il embrasa l'herbe et tira une bouffée du doux mélange. Les braises allumèrent sont visage d'une lueur inquiétante. Il répéta l'opération plusieurs fois avant de s'estimer satisfait et de ranger son briquet dans la poche de son veston.

      « Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité. »
      développa-t-il, désignant de la tête le port où trônaient les quelques bateaux éligibles pour leur transport.

      Ce faisant, il ignora superbement la remarque de l'autre ahuri de scientifique et planta son regard océan dans le monocle de la belle. Le vent semblait s'être décidé à mêler ses embruns à la discussion, en faisant voleter l'écharpe du détective, lui ramenant le morceau de tissu droit sur le visage, ruinant son effet de style. S'étouffant à moitié avec la fumée de sa pipe, il ramena l'étole en arrière, toussant et crachant la fumée puis parti à quelques pas pour terminer de s'époumoner. La scientifique ricana, un son qui aurait fait crisser les oreilles de plus d'un homme, tandis qu'elle dardait son oeil mécanique vers les vaguelettes du port. Shermes lâcha un juron à l'encontre des Dieux des océans, levant haut son écharpe où trônait à présent un trou de la taille exacte de sa pipe. Il grommela quelques secondes puis tourna le dos à Hiroko.

      « Hum. Non, je n'ai rien. J'ai juste aperçu un navire qui s'appelait 'Double Jeu', et j'ai trouvé ça assez cocasse. Enfin bon, dix minutes que je travaille le bon moment pour sortir ma réplique et ... » commença-t-il à s'expliquer, tout penaud lorsqu'une voix rocailleuse l'interrompit.

      Levant les yeux au ciel, Shermes laissa tomber sa tête sur le côté et tourna sur place pour dévisager l'impudent qui avait osé lui couper la parole. Oh, la belle rouge. Allons bon. La belle posa une main sur son épaule, le flattant comme s'il n'avait été qu'un chien. Le détective leva un sourcil, puis ouvrit la bouche alors que la scientifique passait devant lui. Oui, il était sous couverture, mais était-ce vraiment la peine de le ménager dans ses effets ?

      « Bon travail, Shermes. » minauda-t-elle, son monocle s'emballant dans une folle course.

      Et en plus, elle avait l'audace de rentrer dans son jeu. Ce ne fut que lorsqu'il lui emboîta le pas qu'il comprit l'ironie de la situation : le Double Jeu les accueillait à bras ouvert. Non, c'était trop gros, et terriblement stimulant. Il reparlerait au Choucas de son sens de l'humour ... Rattrapant Hiroko en trottinant, Rafael se laissa aller à un sourire. Les choses commençaient enfin à devenir intéressantes.

      « J'espérais seulement mettre un peu plus d'emphase ... » répondit-il, mimant un combat d'escrime de ses deux bras.

      Se faisant une nouvelle fois distancer par la lady, il la rejoignit au pas de course alors qu'elle arrivait à peine au bas du navire, l'ombre du Choucas s'étalant jusqu'à leurs pieds. Tirant une nouvelle latte sur sa pipe, le détective relâcha la fumée du coin de sa bouche, fronçant les sourcils face à cette apparition. Il emboîta le pas à la lady et se permit de la seconder sur le premier contact avec l'étrange personnage. Non pas qu'il désirait donner de l'importance à son rôle, mais une phrase lui brûlait la langue depuis qu'il avait enroulé cette étoffe autour de son cou. Coinçant sa pipe entre ses dents, il attrapa les deux bords de son gilet et cambra son dos. Il s'arrêta juste à côté de la jeune femme, alors qu'elle dévisageait le Choucas de son oeil, qui s'était calmé pour l'occasion. Le vieil Henry, quant à lui, était encore en train de se demander s'il devait suivre ou non le petit groupe, tant Hiroko était partie vite suite à l'appel de l'homme en rouge. Elle lui tendit la main, de la manière la plus formelle qui soit.

      « Choucas ? » questionna-t-elle, un sourire inquiétant sur le visage.

      Un frisson parcouru l'échine de Rafael, mais Shermes ne se laissa pas ébranler. Il offrit son plus beau sourire à l'assemblée et les régala d'une de ses répliques les plus célèbres. Bien que jamais l'existence de celle-ci ne fut textuellement prouvée.

      « Elémentaire, ma chère Lifchitz. »
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      Hiroko avait demandé des suggestions pour trouver le navire du Choucas, et ce Rafael venait répondre avec ces vieux airs de deux airs quelque chose qui n'avait rien avoir en se la pétant à mort. Il croyait pouvoir se la péter en se prétendant un grand esprit? Il croyait pouvoir séduire la belle chef de Kyoshi en faisant remarquer qu'il y avait dans l'air une odeur de café? Ce mec commençait de nouveau à devenir assez insupportable. Tout l'monde l'avait remarqué cette odeur de café! Enfin, peut-être pas tout l'monde, mais Kyoshi bien! Presque... Et Hiroko était beaucoup trop fortiche pour ne pas l'avoir remarqué.

      - Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.

      Mmmh... Oui. Mais encore? Il continuait à des choses sans queue ni tête. On reprochait parfois aux scientifiques de ne pas être suffisamment pragmatiques, on leur préférait l'esprit concret des ingénieurs... Au final, ce type battait tous les records en matière de manque de pragmatisme. Le physicien ne savait trop si c'était l'assassin qui aimait ce genre de phrases inutiles, ou si c'était Hollock Shermes seulement, mais est-ce que cela était si différent que cela? Il était très probable que Rafael ait créé ce personnage avec derrière l'esprit l'idée qu'il pourrait emballer des femmes avec des phrases pseudo-philosophique. Mais non! Cela n'arriverait pas avec Hiroko, Kyoshi en fit le serment en son for intérieur.

      Comme pour confirmer ces pensées, une bourrasque vint heurter de plein fouet le quai où ils se tenaient. L'homme à la pipe ne manqua pas cette occasion pour se ridiculiser avec sa pipe fraîchement allumée. Son écharpe aussi fut brièvement allumée lorsque le vent la fit voler sur la pipe. Magnifique! Shermes pestait contre le vent, en affichant un peu plus un air de clochard avec un trou en forme de pipe dans son écharpe miteuse. Un sourire d'intense satisfaction naquit rapidement sur les lèvres du scientifique.

      - Hum. Non, je n'ai rien. J'ai juste aperçu un navire qui s'appelait 'Double Jeu', et j'ai trouvé ça assez cocasse. Enfin bon, dix minutes que je travaille le bon moment pour sortir ma réplique et...

      Mmmmh... Était-ce là une remarque intéressante? Non. Il avait trouvé un nom qui lui semblait drôle pour un navire et ne manquait pas l'occasion de le faire remarquer. Et franchement, double jeu, vous trouvez ça "cocasse", vous? Non seulement il importunait hautement dame Lifchitz, mais en plus il le faisait avec un humour décadent. Dans la vie, il y avait selon Kyoshi trois types d'humour: l'humour marrant, l'humour pas marrant qui fait rire, et enfin l'humour raté. Il était bien conscient de n'avoir lui-même qu'un sens de l'humour peu développé, mais nom d'une tension de surface de 0.100 N/m, ce type était aussi drôle qu'un chimiste... Enfin, non, peut-être pas à ce point.

      Au fait, pourquoi c'était-il interrompu dans sa réflexion, ce nigaud? Il remarqua que l'élégant œil de sa chef était tourné vers l'un des navires. Rafael, et même Mark, faisaient de même. Le manchot se tourna alors dans la direction pointée par les sept autres yeux. Sur le pont d'un navire - tiens, c'était justement le 'Double jeu' - un homme semblaient leur faire signe de venir. Dans la nuit, on le distinguait mal, mais il semblait habillé de rouge, avec un chapeau... Oh, ce chapeau avait pas mal de style. Même de loin, on pouvait distinguer clairement qu'il ressemblait à un haut de forme. Cependant, il s'en distinguait par sa hauteur moins importante, et par un rouge qui, à n'en pas douter, devait être d'un rouge chatoyant sous la lumière du soleil. Le Choucas, si c'était lui, semblait être un homme de goût. Peu probable qu'un tel homme soit un espion...

      Rafael était déjà sur les pas de dame Lifchitz qui menaient ses gens avec assurance vers le navire. Kyoshi, admirant le style de l'homme, fut largué quelques instants avant de rattraper les autres. Lorsqu'il rejoint les autres, Hiroko était en train de se tourner vers l'assassin, lui demandant s'il s'agissait du Choucas. La question était rhétorique, sans nul doute! Depuis quand la dame avait-elle besoin de l'avis d'un assassin? Bien évidemment, il ne comprit pas cela et répondit d'une vieille réplique qu'on aurait crue sortie d'un film.

      Ils se dirigèrent donc vers la rampe qui menait au pont principal en haut duquel se trouvait leur hôte. Il semblait satisfait. Maintenant que la petite bande se trouvait plus proche, l'Empereur distinguait un peu mieux le visage du Choucas. Il était très banal; un vieux baroudeur parmi tant d'autre. Hiroko mena la bande à sa rencontre, pleine de confiance, sans montrer le moindre doute. Mark s'imposa étrangement... Enfin, ils comprirent tous très vite quel était son but.

      - Monsieur le Choucas! Bonjour, bonjour, voici mes amis dont je vous ai parlé. J'ai une toute nouvelle théorie dont je dois absolument vous faire part sur...

      Hiroko posa la main gauche sur l'épaule du chimiste avant qu'il ne s'emballe. Elle présenta le dos de sa main droite à son interlocuteur, montrant toute la bienséance dont elle était capable, et prit sa voix la plus douce, ne montrant aucun signe de folie.

      - Monsieur... Enchantée de vous rencontrer. Vous êtes donc le maître actuel du 'Double Jeu'. Un bien beau jouet. Nous ferez-vous l'honneur de présenter ledit 'Double Jeu' avant que vous ne nous en cédiez la barre?

      Et voilà que la chef mettait en place son jeu à elle. Qui était le Choucas? Sa réponse serait peut-être un premier indice quant à sa nature véritable.


      Dernière édition par Kyoshi Okabe le Mar 24 Avr - 14:00, édité 1 fois
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      Yukikurai continua à les observer un petit moment depuis son tas sac. Il lui semblait qu'ils soient à la recherche de quelque chose. Et puis, l'homme au chapeau et à la cape noir, il ne savait pas pourquoi, mais il lui rappelait quelqu'un. Il avait le sentiment que c'était un révolutionnaire qu'il avait déjà rencontré, même s'il était incapable de se souvenir de la situation dans laquelle il l'avait déjà vu. Vu que c'était la première piste vraiment un peu sérieuse qu'il avait depuis qu'il avait été débarqué sur ce port, il commença à les suivre et à se rapprocher.

      Ils agissaient quand même d'une façon assez étrange. A les voir, on aurait dit qu'ils avaient perdu leur bateau dans le port et qu'il le cherchait, comme si celui-ci c'était caché. Ils avançaient de manière assez désordonnée, ce qui permit à Yukikurai de se rapprocher suffisamment pour les héler. Mais pas de chance, visiblement quelqu'un sur un bateau venait de leur faire signe et ils montaient à bord. Il était trop tard pour les interpeller, il décida de les suivre sur leur bateau. Il se demanda si le groupe qu'il suivait était trop bourré pour retrouver leur navire, ce qui aurait expliqué leur mouvement désordonné et qu'un de leur collègue les appels.

      Bakasaru se hâta de monter à bord pour prendre contact avec ce qu'il pensait être ses clients. Cependant, il restait un gros problème à surmonté. Il est super discret et n'aime pas interrompre les gens. Je ne vous explique même pas les ennuis que ça peut causer. Il lui est déjà arrivé d'attendre plus de dix minutes pour arriver à s'introduire dans une conversation. Et là en plus, à peine arrivé au contact, ils se mettaient à bouger.

      Monsieur... Enchantée de vous rencontrer. Vous êtes donc le maître actuel du 'Double Jeu'. Un bien beau jouet. Nous ferez-vous l'honneur de présenter ledit 'Double Jeu' avant que vous ne nous en cédiez la barre?

       « Heu.... »

       « Suivez-moi, je vous prie »

      Il venait de rater une occasion de faire remarquer, il attendait tout penaud derrière le groupe que sa chance se représente. Pour ajouter au tout, il était confus, entre la conversation qu'il venait d'entendre et le sentiment à présent bien présent d'avoir déjà rencontré l'homme avec le chapeau noir.

      * Cédez le bateau? Quoi? Pourtant, je suis sûr que ça doit être eux. Ce type-là, il est révolutionnaire. J'en mettrai ma MAIN à couper. Oui....*

      Spoiler:


      [FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion? 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2[FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion? Kuroko.no.Basuke.600.1903798 [FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion? Steamp10
      "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2613-fiche-de-yukikurai
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2519-bakasaru-yukikurai-presentation-terminee
        - Monsieur le Choucas! Bonjour, bonjour, voici mes amis dont je vous ai parlé. J'ai une toute nouvelle théorie dont je dois absolument vous faire part sur...

        -Choucas... Pas monsieur le choucas… Choucas c’est mon vrai nom, C’est pas machin quelque chose le choucas voyez ? Alors si vous mettez monsieur en plus, je vais avoir l’impression que vous parlez à quelqu’un d’autre.

        Red tend la main, dit bonjour, aide les gens à monter à bord. Note mentalement qu’il ne faut jamais sous estimer le pourcentage de tarés dans les équipes scientifiques. Et en bon professionnel il ne bronche pas en saluant la fille bizarre aux yeux fureteurs et au sourire fou, le type a la main en moins, le type aussi déguisé que lui et le scientifique à la rue qu’il a déjà rencontré. Et le … Bizarre, a un moment Red est sur d’avoir compté cinq types, et en fait non, juste quatre.

        - Monsieur... Enchantée de vous rencontrer. Vous êtes donc le maître actuel du 'Double Jeu'. Un bien beau jouet. Nous ferez-vous l'honneur de présenter ledit 'Double Jeu' avant que vous ne nous en cédiez la barre?

        - Vous n’êtes pas marin non ? Pour un bateau on dit plutôt capitaine que maitre, c’est la tradition quoi… Venez je vous faire le tour du propriétaire. Et ensuite il faudra qu’on parle un peu affaire, il y a quelques points que nous n’avons pas eu le temps d’aborder avec Marc…


        Suivi par le groupe Red commence à faire le tour du bateau, non sans jeter de regards noirs aux quelques marins qui ne font pas assez marins à son gout…
        Le double jeu est un cotre de taille moyenne tout ce qu’il y a de plus classique. Il est gréé pour la course plutôt que pour la guerre ou le transport lourd. C’est donc un bateau relativement robuste, rapide, et maniable… Un peu léger pour servir de navire marchand vraiment rentable, mais parfait pour éviter des pirates. En cas de problèmes il est malgré tout équipé de quatre caronades, toujours utile pour repousser un ennemi un peu trop sur de lui…

        -… En particulier les modalités de changement de bord. Je m’explique. Le Double jeu n’est pas vraiment un navire facile à prendre en main. Et rester avec mes hommes sur l’archipel Vert ne m’intéresse pas tellement… Je sais que vous partez sur GL. Alors ce que je vous propose c’est de vous accompagner jusqu'au cap des jumeaux. Comme ça vous aurez le temps de prendre le bateau en main, et de mon coté j’ai des intérêts qui m’appellent la bas. Ce serait gagnant gagnant…

        Encore ce cinquième type…Cette fois ci c’est sur Red a bien localisé le dernier révo, et il est super bon pour passer inaperçu. Et pourtant Red en connait un rayon sur le sujet. Ce type n’a même pas l’air de se cacher, il a juste l’air d’être… absent… Redoutable Surtout ne pas le quitter du coin de l’œil, c’est surement le plus dangereux du lot, comment on peut se rendre assez insignifiant pour que les gens ne vous remarquent même pas ?

        -Et puis Marc n’a pas vraiment abordé les modalités de paiement non plus, ni les détails du chargement... Le plus vite possible je suppose ?

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