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C'est ça faire la fête?

Jeu: Aucun, je reste tout simplement moi-même. Donc, je suis Aoi D. Nakajima
C'est ça faire la fête? Fille-feu-3154904288

Début d'année, 1623

20h30
Bon, je me la coulais douce depuis un moment, j'avais passée une journée fort sympathique, mais pas encore assez pour mes attentes. Je voulais bouger un peu, faire la fête et perdre du temps à boire. Seulement, je devais me calmer un peu et que la Marine ne me repère pas. Je décidai alors de me faire toute petite.

J'étais bien évidemment sous l'apparence d'Aoi D. Nakajima, c'est-à-dire une femme où on n'a rien à dire. Que diable pouvait-il m'arriver si jamais une discorde se créait à cause de mon imprudence? Avec le renforcement de la Marine dans ce paradis, il m'était important de ne pas sombrer dans la déchéance et la folie d'une quelconque bagarre. Cela me souillerait ma personne. Quel poisse!

Je marchais tranquillement dans la rue. La nuit était douce pour un mois de mars. C'était impressionnant de voir une telle activité dans cette ville malgré l'heure tardive. Les lampions éclairaient de mille couleurs. La bonne ambiance était au rendez-vous. Que demandait le peuple? Ainsi, je continuais mon cheminement jusqu'à que mes pas s'arrêtèrent sur une nouvelle substance. Sous mes bottes, je sentais le sable doux et fin. Il y avait encore des gens qui se baignaient. Voulaient-ils faire un bain de minuit? J’entendais leur rire de là où j'étais. Leur joie me rappelait mes chères enfants. Je ne les avais pas emmenés avec moi, aujourd'hui. Je ne voulais pas qu'ils leur arrivent malheur si un problème survenait.

J'avais perdu tout mon temps en cette radieuse journée. Je voulais finir tranquillement la soirée avant de revoir Yumi et Ichimaru. Certes, je ne faisais pas une bonne mère dans ces conditions, mais il y a des moments où j'ai besoin de me relaxé et d'oublier mes principales activités. Nous sommes tous humains et tout le monde sait que chaque individu ne peut pas être à la foire et au moulin.

Je voyais au loin sur ma droite une forte agitation. Curieuse, je décidais d'aller voir cela de plus près. Il y avait une bonne odeur de macaron et de barbe à papa. Je voyais des stands de marchands de glace et d'autre encore. Les enfants criaient, riaient et couraient. Tout le monde était ravi de faire la fête. En me rapprochant, je voyais nettement ce qui leur rendait si heureux. Il y avait un parc d'attraction. Je m'arrêtai cinq secondes et je réfléchissais:

*Mouais, pourquoi pas. Allons faire un tour dans une montagne russe ou deux et peut-être des auto-toronneuses aussi. Aahhh, je vais passer une magnifique soirée...*

Je repris ma route et m’amusai pendant un bon moment. Il était maintenant à ma montre 22h45. Il fallait dire que j'avais drôlement bien pris mon temps. "Ce sont mes gosses qui vont être jaloux!"


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Sam 29 Sep 2012 - 18:20, édité 7 fois
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« Soyez pas vache ! Je ne peux pas le laisser tout seul !
- Les animaux ne sont pas acceptés, mademoiselle, désolé.
- Mais ce n’est pas un animal ! »

L’homme me regarda avec des yeux ronds, se demandant si je me moquai de lui ou si j’étais folle. Devant mon air convaincu et la queue qui se faisait de plus en plus longue derrière moi, il fit passer quelques personnes pour les placer. Je ne bougeai pas de ma place, attendant patiemment qu’il revienne.

« Je vous ai dit, non. Il ne montera pas ! C’est un canard voyons ! »

Je levai les yeux au ciel. C’était plus qu’un canard, c’était mon meilleur ami. Il ne pouvait pas faire une exception ? Voyant qu’il ne céderait pas, je jetai un regard à Bee pour lui dire de prendre sa forme de Robot. Ce dernier s’exécuta et s’étendit de toute sa hauteur devant la queue de gens qui attendaient. Certains hurlèrent, d’autres reculèrent devant la hauteur du bestiau. Faisant fuir les clients, l’homme devint tout rouge, de peur et de colère :

« Mais enfin mademoiselle, il ne rentrera jamais dans l’attraction ! Il est bien trop grand, et probablement trop lourd !
- FAIS CHIER. »

Je fis volte-face et quittai les montagnes russes, sincèrement déçue de ne pas pouvoir en profiter. Nous avions fait le déplacement spécialement pour l’occasion et Bee avait l’air particulièrement enchanté de pouvoir profiter d’une fête foraine. Bien entendu, rien ne se passa comme prévu, tous les forains refusaient de faire rentrer Bee dans les manèges, parce que c’était un canard, parce que les animaux étaient refusés car ils pouvaient salir les sièges, parce que ce Canard était de toute façon trop gros et que ça ne pouvait pas être un canard normal.

« Attachez bien vos ceintures et attentions au départ !
- Greuh. »

Sous la colère, j’envoyai mon pied rencontrer un petit cailloux non loin de moi. La pierre vola sur plusieurs mètres avant de rencontrer sur son chemin le chapeau d’une jeune femme qui était devant moi. Le chapeau s’envola en arrière et tomba à terre près d'elle. Ayant suivi le chemin de la pierre et étonnée qu’elle ait atterri quelque part, je fis une moue désolée en m’inclinant devant la jeune femme, réalisant que j'étais allée trop loin sous la colère.

« Pardon, pardon pour votre chapeau. »

Bee fit quelques pas vers elle sous sa forme animale et ramassa son couvre-chef avec son bec, pour le tendre à la dame. Sa coiffe avait découvert une charmante tête presque blanche sur un visage très expressif et très bien fait. Une femme charmante, notai-je envieuse.
Bon et avec tout ça, pas possible de pouvoir s’amuser. Greuh.


Dernière édition par Lilou B. Jacob le Mar 22 Mai 2012 - 18:17, édité 1 fois
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- Aïe! Quel est le con qui m'a fait ça?!

Je venais de recevoir une sacrée pierre sur mon crâne. La vache, j'avais beau avoir un chapeau, ça n'a pas amorti suffisamment le choc, grrr. Je vis immédiatement le responsable. Enfin "LA". C'était une ravissante jeune femme qui se désigna comme étant l'auteur de cet acte. Ses excuses ne me faisaient ni chaud, ni froid. Je répliquai sèchement en reprenant mon tricorne du bec de son vulgaire canard!

- Pardon, pardon pour votre chapeau. T'es marrante, toi! Et pour ma tête tu ne dis rien?!

Bon, en principe, je n'aimais pas trop créer de polémique quand je voulais tranquillement m’amuser. J'observais quelques que secondes la gamine et son animal. Mouais, c'était mon côté féministe qui prit le dessus. Je ne voulais pas transformer ma soirée en une baston entre femme. Et qu'allaient penser les stupides gens qui observeront la scène. Non, je me voyais mal faire comme certaines femmes faisaient dans les magasins quand il y a les soldes. Ahah, je n'étais pas de leur espèce. Une idée me vint à l'esprit. Puisqu'elle devait réparer son erreur et que j'étais fauchée avare, je voulais qu'elle me paye un dernier coup avant de rentrer revoir mes enfants. Ça lui apprendra.

- Hmm, je réfléchi deux minutes. Ok, je te pardonne, mais tu me payes un coup.

J'étais pas d'humeur pour les querelles, car je risquais d'exploser. Et cela n'était pas bon du tout, car on ferait très vite le rapprochement avec ma fausse personnalité. Une bonne bière pour oublier cet incident ne pouvait que me calmer. Après, je rentrerais à l’hôtel. Les montagnes russes m'avaient un peu épuisée. J'étais curieuse. Je trouvais cette garce, plutôt mignon. Dommage, qu'elle est un stupide animal. En tout cas, j'étais impatiente de voir à qui j'avais affaire. Je me présentai sous mon vrai prénom, mais pas mon vrai nom.

- Bon, ma poule, moi c'est Aoi et toi? Tu es du coin? Je n'ai franchement pas envie que tu me conduises dans un coin minable. Les tavernes sont plutôt mal vues. Ça te dit plutôt de boire dans un endroit assez tranquille? Genre, où on pourrait se relaxer en même temps? Je ne sais pas, sois inventif!

J'ajoutai de manière à qu'elle n'oublie pas.

- C'est bien parce que tu es une fille que je ne t'allume pas. Je te trouve plutôt sympa. Alors, bon.


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Ven 8 Juin 2012 - 9:20, édité 1 fois
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Ouille ouille ouille ! La dame n’avait pas l’air contente, mais alors pas du tout, du tout. Ça m’apprendra à ne pas savoir me temporiser. L’air un peu piteuse et ne sachant pas vraiment réagir, elle se tourna vers moi avec l’air encore plus fâché que je ne l’imaginai. Le con, c’était bien moi, vi. Elle signifia que j’avais tapé assez fort pour qu’elle le sente sur sa tête. Flute, c’était encore plus la merde que je ne le pensais. Les joues rouges de honte, je baissais la tête avec l’impression soudaine de me faire gronder par ma mère. Bien la première que ça m’arrivait.
Rah, cette soirée était vraiment nulle ! Elle avait mal commencé, elle était partie pour très mal terminer. Tout ça parce qu’on n’acceptait pas les animaux ! On avait fait tout ce chemin pour lui faire découvrir ce qu’était réellement une fête foraine, pour qu’il puisse lui aussi vivre ce genre de sensation, même si c’était un peu ce qu’on ressentait à chaque fois qu’on tombait dans une aventure absolument sordide… Enfin, tout ça pour dire que pour le coup, ça partait très mal parce que la donzelle en face n’avait pas l’air d’humeur à pardonner.

« Hmm, j'ai réfléchi deux minutes. Ok, je te pardonne, mais tu me payes un coup. »

Wait ? Quoi ? Euh bah, pourquoi pas. Je n’avais pas une thune, j’osai au moins espérer qu’elle courrait vite pour quand viendrai l’addition. Sinon, ça serait encore plus la merde, mais après, ça ne me regardait plus. Relevant la tête en lui faisant un sourire ravi de voir qu’elle le prenait mieux que tantôt, je lui trouvais un air plutôt sympathique. Elle était très belle, c’était indéniable. Bee battit des ailes pour signifier sa bonne humeur de voir que les choses se résorbaient toutes seules

« Enchantée Aoi. Désolée pour ta tête, j’étais juste un peu énervée et je n’imaginai pas que ça t’arriverais dessus. Alors, ok, je t’invite. Suis-moi, on va bien trouver un endroit où s’installer. Je suis Lilou, et non, je ne suis pas du coin. Enfin, je suis de South Blue, mais pas d’ici en tout cas. Je viens exclusivement pour la fête foraine… Et toi ? »

Prenant le pas vers elle, prête à l’embarquer vers un coin sympathique ou l’on pourrait discuter tranquillement, sa dernière phrase m’interrompit. Comment ça « allumer » ? Euh oui pourquoi de quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

« Je comprends pas ? Autrement, tu m’allumerais ? T’es du genre direct dis-donc, on vient à peine de se rencontrer. Enfin, c’est ton souci, je ne suis pas du genre à me laisser ‘séduire’ par la première personne qui passe, malgré sa sympathie apparente. On tombe trop souvent sur des barjots. »

Enfin, c’était du vécu. Un témoignage. J’avais pris l’habitude de croiser des illuminés. Le taureau, Jamie, l’Autre psychopathe ou même Tahar… Ah non, j’avais réellement enchainé ces derniers temps avec les tarés.
Pourvu que ça change.


Dernière édition par Lilou B. Jacob le Mar 12 Juin 2012 - 20:30, édité 3 fois
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- Beh, justement je revins de la fête foraine. Tu comptais t'y rendre?

J'observais son canard.

- Avec ça, tu risques de ne pas pouvoir passer. Ils sont du genre indulgent. Enfin bon.

Alors qu'on commençait à marcher j'eus presque un haut-le-cœur. Quoi, elle veut dire par là que je suis barjot? "Gare à tes fesses". Mais comme j'avais déjà dit tout à l'heure, je ne voulais pas de problème pour cette soirée. Je n'ai pas envie que mes enfants me surprennent à rentrer au milieu de la nuit. Je regardai Lilou droit dans les yeux.

- Ecoute. Avec moi c'est clair et net. Je n'aime pas me répéter et au moins, en fixant les points sur les "i", tu fais vite fait le tour de ma personne.

On se dirigeait dans l'allée principale qui distribuait les différents manèges. On passait devant des stands de nourriture dont l'odeur nous appelait. En chemin, je lui demandai quand même un truc, car ça me chiffonnait depuis tout à l'heure. À l'instant où je l'avais vu.

- Et... euh, tu te promènes toujours avec cette chose?

Je lui désignai son animal ambulant du doigt. Ce n'était pas tous les jours qu'on croisait quelqu'un avec un volatile aussi original. Il y a des gens parfois qui m'étonneront toujours.

Après quelques minutes on se retrouvait hors des montagnes, de retour à la ville qui semblait être aussi joyeuse. Les bars ne manquaient pas dans ce coin. Je lui demandai si on serait dans une de ces tavernes.

- Il faut encore user de nos pieds ou on prend un verre ici?


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Ven 8 Juin 2012 - 11:16, édité 1 fois
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« Tu l’as dit bouffi, ils ne m’ont pas laissé passer parce que Bee était avec moi. Boarf tant pis, une prochaine fois, peut-être. »

Je dis cela en me passant la main dans les cheveux, honnêtement frustrée de la tournure qu’avait pris la soirée. Avoir fait tout ce chemin pour ne pas pouvoir profiter des attractions, ça faisait vraiment suer. Mais on ne pouvait pas forcer les choses, au risque d’attirer un peu trop l’attention, et pour une fois que l’on compter passer une bonne soirée, simple, sans se prendre la tête ni passer pour un aimant à soucis… On faisait simplement profil bas, déçus, certes. On ne pouvait pas changer un règlement seulement pour nous, ça se comprenait.
Puis, la femme réagit à ce que je venais de dire, au sujet des gens que je rencontrais en générale et qui n’étaient pas du genre très nets. Je la regardai avec des yeux ronds, l’impression qu’elle avait mal compris ce que j’avais dit. Ce n’était pas contre elle, il fallait le savoir. Je ne pensais pas que ça pouvait prendre une interprétation différente :

« Calme, calme ! Ce n’est pas contre toi, promis ! Je disais juste que jusqu’ici, j’avais croisé des gens vraiment bizarres et pas fréquentables, et que mise à part ta franchise hors normes, tu n’avais pas l’air spécialement… euh... Dangereuse ! »

Marquant une pause, agitant les mains pour signifier mon inoffensivité, Bee nous regardait tour à tour, un peu surpris de la tournure des choses.

« Je ne cherche pas d’ennuis ce soir, pas la peine de s’énerver. Je suis limite qu’une gamine avec un canard comme compagnon, tu crains absolument rien de nous, hein. »

Au moins, c’était clair. Et d’ailleurs, la conversation s’orienta sur Bee, alors qu’elle le fixait avec une sorte de mépris-dégout-surpris-qu’est-ce-que-c’est-que-ça-et-pourquoi-elle-se-promène-avec-un-canard-celle-là-? Je répondis rapidement à son interrogation, lui faisant comprendre que Bee n’était pas qu’une chose, mais un véritable ami dans notre aventure.

« C’est Bee. C’est un robot-canard, en fait. Un robot qui a mangé le fruit du démon du canard. Préalablement, mon meilleur ami, et pas « cette chose ». C’est comme un frère pour moi, il m’a sauvé la vie des dizaines et des dizaines de fois. »

Voilà. Ça, c’était fait. Si elle avait d’autres questions, qu’elle ne se gêne pas. Elle me demanda s’il fallait encore marcher. Je lui indiquai du doigt un des bars pour savoir s’il lui irait. Et puis, sans vraiment attendre de réponse, je pris le pas vers lui pour entrer à l’intérieur. C’était un bar pas trop louche, bien fait, tout de bois. Les chaises étaient recouvertes d’un coussin verre, le bar servait une bonne centaine de boisson différente. De quoi satisfaire tout le monde. Pour l’heure, il était plein de monde, mais on trouva rapidement de quoi nous assoir en fond de salle, alors que sur la scène jouait un petit groupe qui animait les lieux.

« Commande ce que tu veux, l’amie. »

Le serveur ne tarda pas à s’approcher. Je lui pris un diabolo citron, demandant une bassine d’eau pour Bee, si cela était possible. L’homme hocha la tête pour confirmer tandis que la jeune femme en face de moi passa à son tour commande. Lorsqu’il repartit, je me décidai à un peu plus questionner mon interlocutrice :

« Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? T’as de la famille ? Tu viens d’où ? Pourquoi t’es là à part pour la fête foraine ? Et… Et je pose trop de questions. T’es pas obligée de répondre à tout ça en même temps, hein. »

Devais-je la prévenir maintenant que je n’avais pas une thune et que l’on allait devoir partir en courant dès la consommation prise ? Mh, ça attendrait un peu.
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La taverne était complètement minable pour moi. Vu que je voulais passer une soirée plutôt agréable, il n'était pas question de piquer une crise de folie ou quoique ce soit. Non, je fis tout simplement semblant d’apprécier ce lieu. Je ne pouvais pas supporter ce vert, mais bon. Je me contentais de regarder la jeune fille qui m'avait invitée. Bon qu'allais-je prendre?

- Une chope.

Voyant son diabolo citron, dans l'étonnement je m'empressai de poser la question suivante à Lilou.

- Tu ne prends pas d’alcool, ma mignon?

Après que le serveur nous passa notre commande on commençait à siroter nos verres. J'observais à nouveau vite fait l’intérieur. La jeune femme me posait une multitude de questions. Il s'agissait de faire très attention à ce que j'allais dire. Comment lui faire croire sans révéler de soupçon. "Hmm, réfléchissons". J'avais encore une certaine méfiance.

- Je ne vais effectivement pas répondre à toutes en même temps. Commençons par le début. Je suis femme au foyer et je suis actuellement en vacance, plus ou moins. Juste le temps qu'il fasse ces affaires ici. Et toi?

Je m'arrêtai deux secondes. Puis, je continuai.

- En fait, je ne sais pas si tu as bien suivi, mais je t'ai répondu à toutes tes questions sans me rendre compte. Sauf une.

Pendant qu'on parlait, je réfléchissais à ce que je pouvais lui demander par la suite. Finalement, elle commençais à me plaire cette gamine, même si je me méfiais encore. Je regardais à nouveau son robot. J'avais moins de dégoût que tout à l'heure. Je relevai la tête et je repris la parole.

- Euh... c'est Bee? C'est ça? Tu sais à qui il me fait penser? Tu as déjà entendu de Grande Line, j'imagine? Il y a une île sur la première voie du nom d'Alabasta. Il y a dans ce royaume des créatures très divers et varié. Et on ne trouve que là-bas une espèce qui ressemble à ton animal. Enfin je trouve. Les supers-canard ça te dit quelque chose?

Sans attendre une réponse j'enchaînais pour aller là où je voulais en venir.

- Et c'est toi qui l'a crée? Tu es technicienne?

Après tout ce long mono-dialogue, je finassai ma chope pour désaltérer mes papis. Il fallait dire que je pouvais avoir la langue bien pendante, des fois.

- Garçon! Une autre!


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Ven 8 Juin 2012 - 11:23, édité 1 fois
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« Deux autres ! »

Je levai la main à mon tour pour signifier que je prenais un verre pour suivre ma nouvelle camarade de boisson. Elle m’avait soulignée tantôt que je ne prenais pas d’alcool, pas par dégout mais parce que j’avais peur que la gnole me joue des mauvais tours. Je ne sais pas, une sorte de crainte au fond de mes entrailles de me mettre à danser sur la table en hurlant à plein poumon des secrets enfouis et indicibles… Vous savez, ça, ce genre de chose… Pour aujourd’hui, il me suffirait de me restreindre. Je n’avais pas une grosse descente, alors un simple verre me suffirait pour être un peu plus dans l’ambiance et me laisser plus facilement aller à la discussion.

« Femme au foyer, donc ? Ça consiste en quoi qu’ce machin-là ? En gros, tu restes chez toi et tu t’occupes de ta maison ? Ça veut dire que t’as des gamins, non ? Il faut des gamins pour être femme au foyer… et un mari, je suppose ? »

Il me fallait rebondir là-dessus. Dans mon univers, j’avais croisé très peu de femmes au foyer, à un tel point que je ne savais pas vraiment ce que c’était en fin de compte. Des femmes, j’en connaissais, des mères, beaucoup moins. Alors, pour une fois que j’en avais une sous la main, je me laissais aller aux questions. Le serveur revint avec nos consommations et un sourire ravi de voir deux femmes se joindre à son comité. A bien y regarder, il y avait surtout des hommes, dans le coin, pas étonnant que pour une fois qu’il y ait des donzelles, il en soit ravi.

« Et puis, tu n’as pas répondu. Tu viens d’où, donc ? »

Haha, pas folle, hein. Si elle pensait pouvoir se dérober à la question comme ça, c'était mal me connaitre. Et puis, elle me parla des super-canards de Grand Line. En bref, une mer que je n'avais pas encore exploré, mais que je devrais bien attaquer un beau jour...

« Je ne suis jamais allée sur Grand Line, alors… Non, je ne sais pas de quoi tu parles. Mais ça doit être chouette, des super-canards. Bee, c’est aussi un peu en super-canard, mais en mieux j’crois bien. »

Euh… Attendez ? Qu’est-ce que j’étais en train de dire, là ? Je n’avais même pas torché un quart de mon verre que je commençai à sortir des conneries pas fraiches. Mh… Bon, retrouver ses esprits. Bee s’agitait dans sa bassine, y plongeant la tête pour se rincer les plumes et jouer. Il en foutait partout, sous le regard attentif du gérant qui ne savait quoi penser du machin sous ses yeux. Voyant que l’animal était inoffensif, il préféra ne rien dire.

« Je ne l’ai pas créée toute seule, bien sûr. Mais j’ai fait les plans et choisis les pièces pour le monter, tout ça tout ça. Je suis désolée de ne pas trop pouvoir te montrer le résultat, mais en public et surtout dans un endroit aussi étroit, il ne peut pas prendre sa forme hybride. Tout à l’heure peut-être, en sortant, tu pourras admirer l’œuvre. Hinhin. »

J’étais fière. Mais j’avais de quoi, en même temps. On ne croisait pas souvent un robot-canard, n’est-ce pas ? Reprenant mon verre pour en vider la moitié, mes joues commencèrent déjà à se teinter de rose. J’avais un sourire béat, des petits yeux pétillants et une très bonne raison pour ne surtout plus toucher à l’alcool… Enfin, une prochaine fois.

« Je t’ai dit que je tenais pas l’alcool ? Hihi. Toi, en tout cas, t’as une sacrée bonne descente ! C’est chouette, j’suis trop fan ! »
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- C'est exactement ça. Je m'occupe de ma maison. Ce qui veut dire, que je prépare la nourriture, je fais la lessive et je nettoie les locaux. Enfin, vu qu'on bouge souvent mon marri et moi, j'ai rarement le temps d'avoir un appartement à bichonner. On prend souvent des hôtels.

Je m'attendais à ce genre de question sur ma vie. Je ne voulais pas me dévoiler, certainement pas! Même si j'étais assez confient en elle, ce n'était qu'une première rencontre. Je devais avant tout, tester le terrain.

Aoi D. Nakajima prit un petit air triste.

- Eh, non je n'ai malheureusement pas d'enfant. Je suis une pauvre femme stérile malgré mon âge. J'envie les autres qui peuvent porter en leur sein la vie. Je rêve depuis l'adolescence d'être maman. Toi tu as de la chance, tu es belle et pleine de charme. Tu devrais pouvoir trouver facilement un homme qui te convient et ainsi, avoir des gosses.

Je regardai mon verre vide. Le garçon, n'était pas encore arrivé. Je repris doucement afin de répondre à la demoiselle.

- Eh, non. Il n'est pas nécessaire d'avoir des gamins, car c'est le conjoint qui rapporte l'argent et tous les biens à la famille. Moi, je m'occupe de ce qu'il ne peut pas faire durant la journée. Entretenir une maison, ni pas aussi facile qu'on pourrait le croire, surtout si elle grande. Mais bon, je n'ai pas à me plaindre. C'est seulement lors qu'il fait de petits voyages que je reste seule chez moi.

Le serveur arriva enfin. Il sourit et nous donna notre commandant. On était deux belles femmes au milieu d'hommes. Cela pouvait prendre de mauvaise tournure. Je n'avais pu m'empêcher de voir l'expression dans ses yeux. À mon avis, il nous désirait celui-là. Il faudrait s'en méfier...

- Et voilà pour vous.

Visiblement, la petite Lilou était assez admirative et intéressée par mon passée. S'était-elle trouvée une seconde maman avec qui le courant passait très bien ou m’espionnait-elle? Dans ce cas, elle s'y prenait très mal. En revanche, si je devais prendre un peu plus de recule, je devais me trouver une grande ville et vite. Je continuai.

- Je suis originaire d'Alabasta, ma jolie. Et j’habite maintenant dans le royaume de Luvneel avec mon mari. Tu devrais attendre d'en voir avant de dire que les super-canards sont moins bien que Bee. Depuis tout à l'heure, il ne fait que te suivre. Je ne vois pas trop à quoi il sert, ne serait-ce que pour te tenir compagnie. Bien sûr, je ne critique pas, hein. Il ne faut pas dire ce que je n'ai pas dit. Il n'empêche que j'avais déjà eu la chance d'en pouvoir monter un. Ils sont super rapides!

Je regardai ma montre, il était 21h45. Je ne voyais pas le temps passer. Le charme de cette petite m'avait bien accrochée. Je passais du bon moment. Je ne me saoulais pas trop, c'était ce que je voulais. En revanche, elle ne semblait pas tenir l'alcool. Ahah, la pauvre. Un peu plus, je pourrais la manipuler. Enfin, bon, je n'avais absolument pas envie pour ce soir.

Maintenant, elle me parlait de mécanique. Même si elle avait créée à plusieurs son robot, c'est du boulot qui n'était pas donné. Et je trouvais cela très impressionnant. Je faisais des mouvements de tête pour acquiescer ses propos. Zut, elle n'osait pas montrer en public. Et je n'avais pas envie d'imposer mon autorité en cette magnifique soirée.

Ça y était, elle était ivre, la vilaine. Je compris, pourquoi elle ne souhaitait pas en prendre, tout à l'heure. S'il lui arrivait quelque chose, se sera de ma faute. Je pensais qu'il vaudrait mieux pour elle de la décuver. Je finis ma chope cul sec. Je ne lui répondis pas. J'appelai le barman.

- Bon, on souhaite payer. Vous avez une chambre de libre? Il faut qu'elle dorme! Et un verre d'eau.

- Venez au comptoir. Je vais vous dire cela.

Le patron avait l'esprit assez malsain. C'était une occasion pour lui de se taper la pauvre Lilou pendant son sommeil. Elle qui était encore jeune et plein de charme. C'était très facile de violer une jeune femme quand elle était ivre. Aoi se sentait presque obligée de la surveiller un peu. Elle se disait qu'elle attendrait un peu durant la nuit ou cas et, puis partir discrètement.


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Ven 8 Juin 2012 - 11:41, édité 2 fois
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« En fait, je ne t’envie pas tant que ça. Mise à part pour la possibilité que tu as de voyager partout, ça doit pas être marrant tous les jours d’attendre après le retour de quelqu’un. Mh, désolée pour toi, un peu. »

Je ne savais pas quoi lui dire, mes idées commençaient à s’embrouiller progressivement, à mesure que mon verre se vidait. J’essayai de rester attentive à ce qu’elle me disait pour ne pas la mettre en colère, ou autre…

« Après, si c’est le genre de vie qui te convient, tant mieux pour toi. Je reste assez admirative. »

Elle reprit la parole, arborant un air très triste vis-à-vis de ce qu’elle commença à me dire. Elle m’annonça sa stérilité malgré son jeune âge, son désir d’être mère qui ne pouvait être réalisé à cause de sa pathologie, et puis, elle détourna la conversation sur moi, ajoutant que j’étais jeune et jolie et que j’avais de la chance de pouvoir mettre au monde, que je n’aurais aucun mal à trouver un époux… Et rien qu’en imaginant la chose, j’explosai littéralement de rire. Manquant de me casser la figure de ma chaise, l’alcool me montant à la tête, je me tenais les côtes tant je rigolais devant ce qu’elle venait de me sortir :

« Moi ? Hahahaha ! Avoir des gosses ! Huhuhu, c’est bien la chose la plus drôle qu’j’ai entendu de ma vie ! Sérieusement… hahahaha. »

Je tentai de retrouver mon calme. M’arrêtant quelques secondes, appuyant le poing contre mon ventre pour faire passer les crampes que j’avais aux abdominaux, je lui dis :

« Excuse-moi, mais c’est sincèrement très drôle ! Le jour où je me trouverais un mari, ça sera un miracle… Hahaha ! »

Et c’était reparti pour un tour. L’alcool devait sûrement aidé à me faire rire autant. Il fallait avouer que sa réplique avant de quoi m’amuser. Et tous les hommes qui me connaissaient un minimum auraient probablement rigolés avec moi. Ça se voyait que cette femme ne savait pas grand-chose de moi, en particulier au niveau de mes relations tordues avec la gente masculine en règle générale.
J’avais du mal à respirer à force de rire à gorge déployée, le souffle était court, mais je ne pouvais m’arrêter. Prenant une grande bouffée d’air, levant les yeux au ciel, essuyant une larme à l’œil, je repris petit à petit contrôle de moi-même. Ce fut dur. J’avais peur qu’elle prenne mal ce que je venais de faire, surtout parce qu’avec ça, elle avait ajouté qu’elle était stérile et qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfants.

« Ce n’est pas contre toi. Je suis désolée pour toi que tu ne puisses pas mettre au monde comme tu le souhaites. Et j’espère que ta situation pourra changer à l’avenir et que tu obtiendras ce que tu voudras. Moi, je n’ai pas envie d’être mère, ou mariée. C’est pour les autres. Qu’elles en profitent pour moi.
- Et voilà pour vous. »

Je fis un grand sourire niais au serveur, calculant à peine sa présence mais le remerciant quand même de m’apporter de quoi me saouler un peu plus. La conversation reprit sur Alabasta. Descendant un quart de mon verre, j’écoutai avec des yeux brillants ce que me disait la jeune femme à propos de son île natale. Luvneel, Alabasta, ça devait être des chouettes coins à vivre. Vivement que je puisse m’y rendre, songeai-je en sirotant ma chope.

« Oui, mais Bee peut voler et tirer au canon ! »

Je dis cela en tapotant la tête du canard à mes côtés qui fut surpris du geste. Lui regardait autour de lui depuis tout à l’heure sans prêter l’oreille à ce qu’on disait, analysant, découvrant les pochtrons du coin en étant méfiant vis-à-vis de tout ce beau monde. La conversation partant dans tous les sens, Aoi finit par appeler le Barman en disant qu’il était temps de payer et éventuellement d’aller me pieuter dans une chambre libre. Un sourire béat aux lèvres, j’hochai la tête, sans me rendre compte que le lendemain allait être carrément catastrophique pour moi et ma petite tête.
L’alcool, moi, tout ça, ça n’allait pas ensemble. Je le regretterai amèrement. Mais pour l’instant, je profitai simplement.

« Naaaaaaaaaaan Aoi ! Allons danser ! »

Pardon ? J'attrapai la main de la jeune femme et me mit à tournoyer autour d’elle, l’entrainant avec moi sans savoir pourquoi est-ce que je faisais cela. Et puis, emporter dans mon mouvement, je percutai un homme à ma droite en le faisant tomber de sa chaise. L’homme emporta la table avec lui ou il y avait toutes les bières qu’il avait commandées. Ses collègues me regardèrent avec des yeux ronds, pas certains de comment est-ce qu’ils devaient réagir. Un homme derrière se pencha vers moi pour me demander si j’allai bien. Un autre vint se joindre à Aoi pour vérifier qu’elle n’avait rien de casser. L’on se bouscula. Et un mouvement en entrainant une autre, un mot plus haut que celui d’avant, un homme lança en grimpant sur la table un tonitruant :

« BATAILLE GENERALE ! »

Je me relevai en vitesse, le sourire aux lèvres, Bee commença à caquètement bruyamment en évitant les assauts d’une bande de pochtron. J’attrapai la main de Aoi et lui soufflai à l’oreille :

« Je n’ai pas d’argents, en fait ! Alors, on en profite pour se tirer d’ici ! »

Je n’étais pas certaine qu’elle le prendrait bien, mais pas le choix. Alors que je m’apprêtai à tourner les talons, je sentis un bras autour de ma taille : c’était le patron qui me lançait un air mi-malsain mi-vicieux

« Gni ! »

Ne comprenant pas le pourquoi du comment, il me tira vers lui alors que je tenais toujours la main d’Aoi fermement. Non, je n’avais pas envie qu’il m’embarque je-ne-sais-ou. J’agitai mon autre bras pour attirer l’attention de Bee qui escaladait de ses pattes palmées les têtes de ses ravisseurs saouls, tentant de s’approcher d’où nous étions.

Ça sentait pas mal mauvais, cette histoire.


Dernière édition par Lilou B. Jacob le Mar 12 Juin 2012 - 20:29, édité 1 fois
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Chacun avait bernée l'autre. Moi qui croyais qu'elle payerait vraiment la tournée pour se faire pardonner. Et mon mensonge sur ma vie. Quel poise! Je n'avais pas besoin d'elle pour provoquer des bagarre ou pour me mettre dans de mauvaises situations. Je me demandais comment j'allais m'en sortir. Autour de moi, ça s'agitait déjà dans tous les sens. Je sentis l’entrain de la belle encore me serrer la main qui m'entraîna avec elle. Ne sachant que faire pour le moment je lui adressai fermement la parole. Un peu à la manière d'une maman qui gronde ses enfants. J'étais assez furax intérieurement. J'avais presque honte de m'être fait rouler dans la farine.

- Tu trouves ça drôle d'avoir acceptée de consommer ici alors que n'avais absolument pas un rond? Est-ce que tu es conscientes de ce que tu fais, au moins? Tu sais quoi? Tu te débrouilles toute seule pour rendre les comptes au patr...

L'homme qui venait de crier baston général tout à l'heure m’empoigna. Je ne savais ce qu'il me voulait spécialement, car c'était un peu la petite qui n'était pas dans son état et surtout qui n'avait pas de quoi payer. Derrière lui, ça se tapait déjà. Certains prenaient notre défense, d'autres plus pervers voulaient nous violer et enfin, il y en avait qui soutenait le barman. Un vrai bordel! Je me concentrai pour ne pas le frapper, car j'avais une forte envie de le faire pour le calmer. Je continuai alors ma conversation... enfin... tentai, quoi.

- Tu sais ce qu'il va penser mon mari s'il apprend ce qu'il se passe ici alors que je suis dans le coin? Il ne va...

Saacerace! L'autre abruti persistait. Sans compter que ces acolytes alcooliques s'y mettaient également. Je gueulai fort sans me retourner. J'avais malheureusement perdue mon sang-froid. Moi qui ne voulais pas avoir d'embrouille... Je fixais encore du regard Lilou.

- Tu vas arrêter, sale chien??!

Je pivotai en en serrant le poing. Avec la force de la rotation, je lui administrai un puissant coup dans sa face. À ce moment-là, la pagaille dégénéra en une vraie zizanie. Je reçue une bouteille qui venait de traverser toute la pièce. J'engageai alors avec frénésie dans le combat. J'ignorais ce qui se passait avec la jeune fille et son canard. Peut-être que le patron la rosait déjà? De toute manière, je m'en foutais. Je devais maintenant, me frayer un chemin parmi ces fous en espérant faire le moins de dégât possible. Malheureusement, j'avais des cons qui se jetaient sur moi, alors il fallait bien que je me défende un peu...

Je n'y allais pas de main morte. J'étais concentrée sur mon objectif. Je voulais vraiment quitter ce maudit endroit. Encore, si je n'avais pas mes enfants et Rose qui m'attendaient à l'hôtel, se serait amplement différent! Il était hors de question de partir de Suna Land en faisant du bruit. Ichimaru et Yumi adoraient cette ville avec ses parcs attractions. Déjà que j'étais pas spécialement une bonne mère, je pouvais au moins faire ça pour eux.

Saloperie! J'avais beau avoir des convictions fortes, la réalité m'arracha vite de mes rêves. Il y avait un des hommes qui tiraient ma robe qui se déchira un peu. Ma colère ne le laissa pas impunie. En quelques secondes, je sortis Senkō kirameku kasai qui trancha un premier vilain bonhomme. Pas de pitié pour ce genre de cloportes. Je ne cherchais plus à comprendre ce qu'il se passait, car j'étais vraiment en colère. D'abord, cette garce, ensuite la bagarre et après ces avortons. Moi qui voulais être discrète, me voilà dans de beau drap. "Aller, autant ouvrir le balle, histoire de faire ça jusqu’au bout et bien. Que la fête commence!!"


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Ven 8 Juin 2012 - 11:59, édité 1 fois
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Bordel.
C’était le bordel. Le gros bordel. Les gens s’étaient levés et envoyaient de tous les côtés des chaises et des tables pour se mettre sur la tronche, le serveur-barman m’avait attrapé et hissé sur son épaule pour m’amener dans un endroit « sûr » et ma campagne d’aventure s’était retrouvé au milieu de tout ce capharnaüm sans pouvoir s’en échapper, prise entre deux feux, entre des hommes stimulés par l’envie de se foutre sur la tronche et de « séduire » la demoiselle, sans parler de Bee qui caquetait à tue-tête pour se défaire de l’étreinte de ses assaillants qui avaient fermement décidé de le manger.
Au passage, ma campagne d’aventure n’avait pas apprécié mon entourloupe, et je comprenais pourquoi. Sans la connaitre, j’avais supposé qu’elle était une femme plutôt ouverte d’esprit avec un caractère bien trempé, certainement pas la ménagère posée en voyage qu’elle se disait être. Si sa situation disait vrai et qu’elle était en effet cette femme au foyer sans problème, sans doute que les péripéties, qui s’annonçaient, n’allaient pas lui plaire, mais alors pas du tout. Embourbée dans mon mensonge, je n’avais pris la peine de le lui dire que lorsque la situation dégénéra et que le bar entier commença à s’en coller dans le nez. Moi, éméchée pour pas grand-chose, le foie n’assimilant absolument pas l’alcool comme il devrait le faire, j’avais les idées folles et le sourire aux lèvres, la bouteille joyeuse pour l’occasion, je prenais le tout avec une risette amusée, les yeux pétillants et sans être vraiment consciente de ce qui se passait : tout était prétexter à jouer.
Pourtant, la situation ne prêtait pas du tout à être joyeuse, puisque, sans vraiment le vouloir, j’avais attiré les faveurs d’un serveur un peu trop proche de ses clientes, aux pensées lubriques et centrées sur moi, ce qui n’était pas pour m’arranger. En sac à patates sur les épaules du brigand qui se glissait vers l’arrière-boutique, j’appelai Bee sans qu’il ne puisse m’entendre ou m'aider, dans les griffes de ses ennemis, en train de se débattre avec l’interdiction formelle de prendre sa forme de robot pour la soirée, histoire de s’éviter les ennuis. C’était raté, mais le canard respectait l’ordre que je lui avais donné, à mon grand regret.

L’objectif maintenant était de me débrouiller toute seule, autrement dit : me défaire de mon agresseur, lui bourrer le pif à coup de poing/tête/pied, retourner dans la salle adjacente, récupérer Bee, éventuellement tirer la ménagère de ce bourbier et m’en aller d’ici à toute vitesse. Quitter l’île, aussi. J’allai y être contrainte avec toutes ces bêtises. Agitant les jambes, je glissai des mains de l’homme qui me rattrapa de justesse, il se stoppa dans sa course et me regarda avec étonnement, surpris de voir que j’avais encore cette faculté, malgré l’alcool que j’avais ingéré, de réagir. J’atterris sur le sol dallé et me mis sur le dos pour voir à qui j’avais à faire. Le serveur se pencha vers moi avec un air vicieux et ferma son poing pour me l’assener au niveau du visage. J’esquivai de justesse en roulant sur le côté, me collant au mur adjacent. D’un mouvement habile, mon pied rencontra son genou, lui faisant perdre l’équilibre en l’obligeant à se plier. Je me relevai en vitesse, m’aidant du mur à côté et attrapai le bras de mon adversaire pour l’immobiliser et le tordre. J’appuyai mon genou contre sa colonne vertébrale en tenant fermement le coude de mon agresseur.

« Désolée mon gros, t’es pas mon genre ! »

Et PAF. La semelle de ma chaussure s’imprima sur l’arrière de sa tête et le tint au sol par la même occasion. Un second coup, pour l’assommer définitivement. Et hop ! Je le lâchai après avoir bien vérifié qu’il était dans les vapes et repris la direction du bar.

Première partie, accomplie.
Au suivant.

Je rentrais dans la salle et constatai la zizanie environnante. C’était monstrueux, un peu comme à chaque fois que je déclenchai quelque chose sans vraiment le vouloir. Je cherchai des yeux la couleur jaune vive du canard. Et je le vis, là, au milieu de tous en train de battre des ailes pour se défaire d’un vieillard affamé qui tenait absolument à le dévorer sans le déplumer. Traversant la salle en escaladant les quelques inconscients qui jonchaient le sol, les tables retournés et autres débris, j’arrivai bien rapidement à son niveau en bondissant de la table ou j'étais pour m’accrocher aux épaules du papi. Sous la surprise, il lâcha mon ami. Nous nous écrasâmes tous les deux sur le sol, de pas bien haut, fallait le dire (nous évitant à tous deux des désagréments), avant que je n’attrape le premier objet proche de moi, à tâtons, pour l’écraser sur la tête du vieux. Il tomba raide évanoui sans demander son reste. Je me tournai vers Bee avec un sourire, criant à moitié pour couvrir les voix des autres pochtrons :

« On se tire d’ici ! La fête foraine, ce n’est définitivement pas pour nous ! »

Il hocha la tête en lâchant un « coin » content de cette nouvelle. Je me tournai et aperçu la silhouette de la jeune femme que j’avais mis dans ce pétrin, je constatai avec surprise sa faculté à se défendre. Femme au foyer hein ? Mes fesses ouais ! Je la désignai du doigt et demandai à Bee de piquer dans sa direction pour la sortir avec nous. Il s’exécuta, se mettant à battre des ailes, à sautiller, à prendre son envol en me laissant grimper sur son dos. Il fonça vers la jeune femme qu’il attrapa dans ses palmes avant de sortir en défonçant la fenêtre la plus proche. Je me protégeai le visage des éclats de verre. Il prit de la hauteur et se fondit dans la nuit, se posant au bout de quelques minutes de vol sur le toit le plus proche.
Il déposa la jeune femme sans vraiment la ménager, pour ensuite atterrir et me permettre de descendre de son dos en douceur :

« Ahaha, femme au foyer, hein ?! Tu me reproches mes mensonges, mais une femme qui se bat comme vous, elle ne l’apprend pas entre son atelier lecture, l’étendage du linge et sa sortie course ! »

Je la regardai, les mains sur les hanches pour marquer mon mépris, aussi le fait de l’avoir pris en faute.

« Je te demande pas d’explication, mais viens pas surtout pas te plaindre de la mésaventure de la soirée ! Je te dois plus rien, je t’ai tiré de là, on est quitte. »
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Bien que la colère m'emporte sur moi, je me sentais un peu mal à l'aise. J'avais la sensation que l'esprit de mon personnage avait pris le dessus. Chose assez étrange, étant donné que j'avais toujours contrôlée mon personnage. Quel poisse, il y avait une Rei dénudée qui tuait tout ce petit monde par la colère. Je n'aimais guère cela. D'habitude, je faisais extrêmement attention à mes émotions et à ne pas dévoiler mes différents jeux comme ça. Heureusement que la ville était grande et que je n'étais pas encore très connue dans le coin. Les témoignages ne risqueraient pas trop j'espère de souiller mon identité. On verra bien...

J'étais toute seule avec le robot-canard dans la grande salle. Où diable la petite brune se trouvait? Avait-elle déjà prit la tangente? Non, je ne pensais pas, car son volatile était encore là. Je dirais plutôt qu'elle s'était fait kidnapper dans un coin sombre. La pauvre, vu comme elle était, elle n'avait pas de chance. Je n'éprouvais aucun remord ou autre sentiment. Cela dit, je lui souhaitai dans ma tête un petit "bonne chance".

Pendant que la bataille de verre et de chaise se faisait plus violente à cause de l'usage d'arme, Lilou revint saine et sauve. Elle semblait très déterminée pour sortir d'ici en vitesse.

Il y avait quelques morts déjà par ma faute. Je continuais le massacre tant que je le pouvais. Il s'agissait juste d'une vengeance. Normalement, c'était la devise de Rei, mais là... "Si tu me prends le doigt, je te prends le bras". Ma robe était toute déchirée. Je me demandais si j'avais affaire à des hommes ou à des pervers infâme. Soudain, alors que je venais d'embrocher un type, je sentis les serres de Bee m'agripper.

- AAaaahh!!!

*Putain de fenêtre! Elle va me le payer!!*

Je ne m'attendais pas à une fuite aussi directe. En tout cas, on était dehors en moins de deux. Pas de Marines à l'horizon et vu la hauteur qu'on prenait, on ne risquait pas d'être rattrapée. On vola pendant un petit instant, histoire d'être loin de ce souvenir pathétique. L'oiseau mécanique s'approcha d'un toit et me lâcha à quelques mètres au-dessus.

- Aie!!! Il existe des atterrissages plus doux, bon sang!!

Je m'étais relevée aussitôt. Je me frottais longuement les parties qui avaient heurté le sol du toit-terrasse. J'avais encore mal. La jeune femme me parla.

- Ahaha, femme au foyer, hein?! Tu me reproches mes mensonges, mais une femme qui se bat comme vous, elle ne l’apprend pas entre son atelier lecture, l’étendage du linge et sa sortie course!

Puis elle continua.

- Je te ne demande pas d’explication, mais viens pas surtout pas te plaindre de la mésaventure de la soirée! Je te ne dois plus rien, je t’ai tiré de là, on est quitte.

Dans le fond, elle n'avait vraiment pas tord. Je ne demandai pas alors mon reste. J’hésitai à lui dire au revoir de manière plus polie et sincère. Je préférais partir sans un bruit. J'avais eu assez de cette soirée, justement. Je partis alors en direction de la cage d'escalier. C'était mieux ainsi...

Normalement, en étant normale, Aoi n'aurait jamais massacrée qui que ce soit en grand public. Si elle devait faire recours au meurtre, elle faisait de manière discrète. Sinon, si elle voulait tuer par plaisir se serait en jouant comme au théâtre. C'était l'une des raisons pour laquelle elle avait crée le personnage pour la piraterie. Ainsi, cela ne souillait pas la bonne réputation en cas de mort.
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Pas besoin d’en rajouter, pas besoin d’en remettre une couche. Les choses avaient été dites en tout franchise, assez clore la discussion. J’étais énervée, particulièrement agacée par la tournure des évènements et le fait que j’avais plus ou moins faillit y passer. Se soucier de moi, de ma santé, n’avait même pas traversé l’esprit à cette femme. Je ne savais quoi en penser. La soirée ne m’aidait pas à me faire un avis sur la chose, ni même à rester plus ou moins objective. Ce n’était pas possible, pas pour moi en tout cas. Pas après ce que j’avais failli endurer, sans même qu’elle ne daigne venir à mon secours.
Moi, j’avais pris le temps et la peine de la sortir de se capharnaüm sans rien vouloir en retour. Je n’avais plus de dette à payer. Je n’en avais jamais vraiment eu. Mais dans les faits, elle avait estimé que je lui avais porté préjudice. En finalité, elle m’avait plus causé de tords et nous risquions, Bee et moi-même, des ennuis par dizaine. Mon ami me regarda du coin de l’œil et remua du derrière pour que je reprenne place sur lui. La jeune femme, piteuse, à l’écoute de mes dernières déclarations, baissa simplement la tête pour ensuite me tourner le dos sans rien ajouter.
Valait mieux ne rien ajouter, en effet. Valait mieux en rester là pour cette soirée et espérer que rien ne nous fasse nous recroiser. Mon estime avait chuté. Je l’avais trouvé admirable de vivre une vie ainsi, d’être cette femme au foyer. Admirable, parce que je n’aurais jamais réussi à me lover dans un train de vie aussi barbant, d’être aux crochets d’un époux fortuné. Finalement, la plupart de ses déclarations n’avaient été que mensonges éhontés, et pour le coup, je ne savais plus en quoi croire dans ce qu’elle m’avait raconté au cours de cette soirée.

L’oublier était la meilleure des choses à faire, ne plus penser à elle, à sa façon d’agir, d’être, de parler. Cette simplicité dorée dont elle me parlait, de cette droiture que j’avais imaginée. Je n’aimais pas les hommes, j’abhorrai les femmes. Pire que tout, je haïssais au plus profond de mes entrailles ces menteurs qui modifiaient, camouflaient la vérité pour la troquer contre une fausse aventure, une fausse vie, parce qu’ils n’étaient pas capable d’assumer la réalité. Je n’allai pas creuser plus loin dans sa vie, je n’en avais rien à faire.
Mais avoir tenté de me berner de la sorte, c’était un coup à me mettre réellement en colère. Alors, oui, valait mieux que la rencontre se stoppe réellement ici et que jamais l’on ne se recroise. Par le passé, j’avais rencontré des tordus et des raclures de toutes sortes, mais les femmes en générale m’étaient apparues comme toujours plus saines d’esprit que les autres. J’avais appris à les estimer. Aujourd’hui, je devais revoir mon tableau de valeur à cause d’une mégère qui n’avait pensé qu’à sa tronche, sous prétexte qu’elle était madame-chabada-prout-prout pour n’être en fait… simplement personne de très important.
En relativisant, je savais aussi que je l’avais entrainé dans une histoire qui aurait pu aller très loin, et que lui dire simplement, à la base, que je n’avais pas de quoi l’inviter pour m’excuser n’aurait pas mis en marche la machine infernale, cette machine qui avait rompu toute communication à partir du moment où nous avions décidé de ne pas tout nous dire, de nous mentir franchement. Omettre avait été une erreur, mais au moins, je l’admettais. Sa silhouette s’effaca définitivement dans la pénombre des escaliers. En bas, le raffut nous parvenait, à Bee et moi-même, signifiant que la bagarre et le chahut régnaient toujours.

« Nous n’avons plus rien à faire ici. Rejoignons le port et tirons-nous en vitesse. »

Bee hocha la tête pour affirmer mes dires. Je pris place sur son dos. Il prit son élan et s’envola, se fondant dans les rues étroites, derrière les attractions, pour passer inaperçu.

Très vite, nous arrivâmes au port. Nous trouvâmes une embarcation auprès d’un vieil homme qui disait aller pêcher le poisson-pané au large et qui accepta sans broncher de nous conduire sur l’île la plus proche, qui était non loin de son lieu de pêche.
Très vite, nous partîmes, ne laissant derrière nous qu’un vague souvenir de notre venue.

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