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Little House on the Prairie [FB 1623]

Groumf.

Hufffaeeeh. Warhf. Hm. Ptain, bien cru qu’j’arriverais pas à t’refermer, la claqueuse. Viens-y, bouge voir, le maxillaire ? …MhhAïe ! Rah. Pas encore bien r’mis hein. Et toi, mon tarin ? T’es bien ? T’es mieux ? T’es mieux. C’est cool. Bon, ouvrir la mire. Arf, non, celle-là est toujours pochée. Commodore Toji Arashibourei, la prochaine fois que je te vois, je te fais sauter un iris pour la forme. Et bouffer tes roustons d’poiscaille au passage. Pour être complet dans la bienséance. On graille bien celles des moutons, pourquoi pas celles des taureaux marins dans ton genre ? Ouvrir l’autre. Mh.

Qu’c’est beauuu… Yerk, vivent les cinq étoiles. Du ciel nocturne, héhéhé. Classe le pano, on s’croirait presqu’ r’venus à Troop. Hein mon canard ? Manque plus qu’le gel à t’faire tomber le stalagbite et c’srait la même. Qu’est-ce qu’on a là-bas ? Oh, des plaines. Et là-bas ? Oh, du rien. Youpi, des arbres. Et là-bas ? Yeah, du flotteux. Un lac ? Z’ont un lac dans c’coin sec comme mon pulsant ? Putain, évolués les gonzes. M’fin. A tous les coups c’est là qu’les taures font leurs ptites commissions, té. Bucolique.

Eh.

Une baraque. Comment j’ai pu la louper tàl en m’pieutant ? J’tais si faya qu’ça ? Roh, nan, mais c’est s’foutre de la gueule du bon peuple, là, Tyché. Et pourquoi t’me fais coucher dans l’fossé c’te fois ? C’pour la rascaille qu’j’ai laissée en vie à Kabool ? Jvais crever avec tes conneries, un jour, tsais. La pneumo, veux bien croire qu’suis vacciné, mais t’as vu comme jme suis fait pisser d’ssus par la rosée ? Deux chandelles d’plus dans c’jus, si tu m’fais ça tout l’séjour sur c’t’îlot à la con, jvais finir par en canner. Parole d’honnête gars. Parole d’moi.

Pis merde, s’tu voulais que j’le truande le bougre, t’avais qu’à m’en donner les moyens, hein. L’mettre sur ma voie à un aut’ moment. M’filer l’inspi pour lui percer la panse une fois qu’on a eu commencé. Lui déballer les intestins. Rah, j’ai l’ulcère qui m’reprend, faut qu’jme pose. En tout cas c’pas en m’voilant la rétine quand s’agit d’crécher pour la nuit dans un palace que jvais pouvoir m’rattrap’, si j’ai foiré tes beaux échafaudages pour mon futur. J’ai pas l’air mais m’faut les trois T à moi pour m’panser. D’la tape, du tafia, et un toit, ouais.

Bon, tu m’diras, jsuis aussi en dèche de liquidités, là. L’trajet aller vers c’trou du cul du monde a été plutôt aride et j’commence à déshydrater. T’crois faut qu’jrejoigne la civilisation pour finir de m’refaire la santé ? Haha. Kage Berg. Civilisation. Trouve l’intrus hein. Les sept erreurs. Bref.

D’erreur, y a c’te bicoque devant, d’jà, donc. Allons checker ça, tu veux ? Tu veux pas. Ben rest’ là. Te r’trouverai plus tard. T’façon niveau bonne étoile d’puis un moment tu t’poses pas trop là. Ouais. Nan jsuis pas un fils indigne, tu te calmes. Oh. C’est un constat. J’étais sur une bonne dynamique moi. D’puis un an. J’me r’dressais. Homme nouveau. Tout ça. Pis. V’là qu’tu m’emmènes sur East alors qu’jveux pas spécial’ment. Et bam. Loose à Goa. Passage sur South dans la mauvaise humeur qui tape…

Et si ça c’était arrêté là, hein. Mais non. Lattage de figues par le Commodore himself dès l’retour sur West. Bam. Crac, plutôt même. Putain, jfais comment si jveux des mômes un jour, moi ? T’y as pensé à mon épanouiss’ment personnel, hein ?! Salope ! Ouais, je veux qu’tu vas m’les réparer les noix, ouais. M’doute bien qu’tu vas faire un effort. Des comme moi stu casses le moule, ça va être la misère pour en avoir d’autres. M’doute bien aussi qu’ça va prendre son temps. Mais t’as intérêt à pas oublier.

Si t’oublies. Jte quitte. Jte largue, recta. Plus d’Tahar pour la fée Fortune. Et tu peux t’brosser pour qu’jdéfouraille de l’innocent après. T’brosser ouais. Et les légendes qu’inspirent l’reste de l’humanité, tu t’trouv’ras un autre connard bonne poire que mézigue pour s’en bâtir une. Rideau, jraccrocherai. Ouais. Suis comme ça. Entier. Enfin entier… Dans mes décisions, roh, merde ! Mais t’vas arrêter d’me la rapp’ler l’affaire, ouais !? Grognasse. Allez, see you avant qu’m’énerve vraiment et qu’jme mette à arracher l’ivoire aux noiraudes du coin. Décarrez d’ailleurs, les cornues. Décarrez ! V’voulez pas qu’jvous fasse du mal. Et jpourrais. Mais laissez-moi passer bordel ! D’où vous v’nez d’ailleurs comme ça à trouze mille comme z’êtes ? Et où c’que vous migrez donc ? Y a d’la ville là-bas ? Du village ptet ? Du hameau ?

Du gens, au moins ?

Tain, c’que vous avez l’air connes. M’fin. Vais suivre l’élan. Nan. L’élan d’ton troupeau, Bovina. T’en vois un dans l’coin, d’vrai élan avec les bois et tout ? Brah. La ferme. Nan mais c’est une image encore, rah mais, d’abord Dame Hasard, ’suite vous, z’êtes toutes liguées contre moi en c’moment ou quoi… Ta gueule, oui ! Ouais, meuh meuh aussi. Et bonjour au paradis des steaks. Et tant pis pour la masure, ouais. On y r’tournera plus tard. Pour now, let’s see c’qui s’passe dans c’t’imbroglio d’toits bancals. L’aube s’lève, ça doit être cradingue et glauque comme j’aime, avec des vrais pedzouilles comme j’kiffe en phase d’réveil.


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J'ai les doigts de pieds congelés...Je suis dans la cale, caché avec des rats dans un bateau marchand qui va en direction de West Blue d'après mes informations...ça m'apprendra à faire le radin et à ne pas payer ma place. J'aurai dû tous les buté au port, mais bon ça m'aurai prit trop de temps et trop de sang pour que je puisse me calmer et ne pas continuer sur ma lancée et frapper toute l'île de ma colère.

Je sors de ma poche, mon vieux casse tête que j'ai hérité de ma mère toujours portée disparue, je le caresse et commence à penser à ce bon vieux passé. J'ai fais un bon bout de chemin depuis, toujours seul, North Blue, East Blue et maintenant West Blue. J'ai bien réfléchis et il est temps pour moi de continuer mon aventure avec des compagnons. Comme m'a dit le vieux sage de la taverne d'East Blue...''ça ne sert à rien de vivre avec la vengeance et mourir dans la honte, tout ce que tu auras entrepris à ce jour ne sera gravé nul part, trouve toi des amis et trouve toi un but concret dans la vie, avec une motivation suffisante tu y arriveras, je sens que tu n'es pas que cruauté...''

Soudain, j'entends du bruit sur le pont, apparemment le bateau accoste...Le pont est levé et tous le monde se précipite sur le port. J'attends quelques instants et je sors de ma cachette...Un vent assez chaud m'accueille, c'est loin d'être désagréable. Muni de mes affaires d'infortunes, je cours au loin au cas où quelqu'un m'aurait vu, moi pauvre clandestin. Je m'immisce au coeur de l'île, me voilà en train de traverser un champ de blé en courant. Tout à coup, je trébuche sur une pierre et tombe sans me rattraper...Allongé, je m'énerve !

Je suis sans famille, je m'appelle mizukawa et je me balade sans amis. Dans un coin perdu, j'ai plus de coeur pour continuer....Dans les grandes villes ou les petits villages, devant nous défile de jolies paysages, ma famille à moi, elle est parti et je l'ai pas choisis. J'ai besoin d'affection ! Alors viens avec moi dans cette aventure, on devient fou et plus la vie est dure.


Je me lève tout doucement et ramasse mes quelques affaires pour continuer mon chemin, il me faut trouver un abri pour la nuit et après qui sait de quoi demain sera fait. Je m'aperçois que je suis en haut d'une colline et vois en bas une petite maison dans cette prairie...Youhouu, j'ai trouvé mon abris pour la nuit ! Heureux comme tout je cours pour aller en bas, et plus je cours, plus j'ai l'impression de ne plus contrôler mes pieds, tout à coup je trébuche et déboule du haut de cette colline, j'en ai la tête qui tourne ! PAF ! Je percute méchamment la baraque et me voilà assommé

Oh des étoiles !


Quelques instants plus tard, je me relève et j'observe autour de moi, je fais le tour de la maison et que dalle...Une vieille baraque pourrit sur le point de s'écrouler, j'ai de la chance qu'elle ne se soit pas écraser sur moi...Je vais partir d'ici et laisser ce taudis aux termites. Faut que je trouve un petit village là où je pourrai vendre un peu de mon art...héhé...Qui sait trouver un bon petit saloon, croiser quelques pirates et commencer mon aventure avec au moins cinq clampins ! Bon, cette bosse sur la tête n'a vraiment pas arranger mes fantasmes de brigand.

La nuit va bientôt tombé et mes pieds commencent à enfler et y'a rien à l'horizon, que des plaines...Y'a même des mirages...je suis en train de voir une maison qui m'a l'air bien confortable, satanée bosse au crâne ! J'ai beau me frotter les yeux, l'image ne disparaît pas...J'y vais donc en courant puis me rappelle ma chute et ralenti ma course. Plus je me rapproche, plus....plus....plus de baraque ! Ah ! C'était vraiment un mirage, putin de bosse de merde...Tant pis, je vais dormir à la belle étoile....

Quelques heures plus tard...


Je me réveille par le doux chant des oiseaux...je décide de tourner de coté et de me rendormir paisiblement comme un bon vieux gros pacha...BRRERRR...J'ai le sentiment que le sol tremble, j'entends des vaches ? PUTAIN ON PEUT PAS DORMIR TRANQUILLEMENT DANS CETTE CAMPAGNE !

Je me lève brusquement, poings armés...que dalle. J'entends un meuglement derrière moi et je vois tout un troupeau foncer sur moi...Une poussée d'adrénaline me fait comprendre de vite dégagé d'ici, je prends mes jambes à mon cou jusqu'à pouvoir les semer.
    Kage Berg, déception, riches à voler inexistants, petites maisons aux toits de paille, on sait même pas si il y a le chauffage, et puis, ils sont où les couverts en argents ? Et les assiettes tiens. Les escaliers sont même pas en marbre, pas de tableaux qui valent des millions, rien à piller.
    C'est Kage Berg, et ça fait une semaine que Sat' dort dans cet immense taudis qu'on dit "île". Et plus précisément dans une petite maison au milieu de rien, avec juste une petite ville au loin. Ah elle est belle la nature, mais elle pue, qu'il rabâche sans cesse lorsqu'il doit aller chercher son petit pain le matin. Oui oui, il est même pas amené au lit, le pain. Dans quel monde vit on. Heureusement qu'il y en a pas cinquante des îles comme ça. Non parce que, à force d'aller chercher le pain à cloche pied puis de devoir l'utiliser comme canne au retour sur ces chemins couvert de bouses, il va chopper un truc, le brun. Shippû Kurushimi, il s'en souviendra.

    Ça fait deux fois qu'il lui chipe des liasses sous le nez, à l'Avare. Se faire expulser d'un combat de cage parce qu'on a pas les valseuses pour sortir une dame, ça fait mal à la réputation et plus personne ne veut vous prendre. C'est bien la première fois qu'il ne gagne pas assez pour payer son loyer. Quoi que, Goa. On l'avait embarqué dans une histoire de braquage de banque tout ça pour un bout d'or d'un centimètre de diamètre, mais c'est mieux que rien, mais c'est tout de même l'arnaque totale. Et puis il les a plus jamais revu ceux là. Il a des spasmes rien qu'en y repensant à cette période sombre. Satoshi Noriyaki clochard, c'est pas tous les jours qu'on voit ça.

    Spoiler:

    Mais ça, c'était avant. Il a bien l'intention de trouver le moyen de partir d'ici. A vrai dire, il n'a aucune idée de comment. Quoi que. Au loin, un navire. Quelques jours qu'il n'y en a pas eu. Qui voudrait venir s'aventurer ici. De plus, aucun navire ne vient, tout le monde se débrouille avec son bétail et son blé, besoin de personne. Maintenant, Noriyaki décide d'attendre. Le navire ne partira pas avant un ou deux jours, le temps pour lui de préparer ses affaires, et de se préparer mentalement et physiquement à faire une traverser dans un tonneau. Il verse une larme ? Héhé. Pour se préparer mentalement, il se dirige vers une taverne où ils ne servent que du lait. Ca le préparera aussi physiquement, vous m'direz.
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    Pour guise de cradingue et d’glauque comme j’aime, ça, jsuis servi. D’abord les champs labourés par les sabots des connasses en robe pie. Tout juste si j’me fais pas allumer l’cabochard par une ou deux d’entre elles en manquant d’me rétamer deux-trois fois sur leurs étrons bien comme y faut. Mais effet d’groupe, effet d’masse, j’me raccroche aux cornes qui passent à proximité et j’m’sens sors. Faut dire qu’les cornes, j’ai l’habitude. Hop, ni une ni deux, jsaute sur l’éclanche d’un des bestiaux et c’est de suite ach’ment plus peinard. Sauf l’entrecuisse, que là ça passe pas bien. J’ai la zone encore sensible, donc. Pas l’choix, jme fous en amerzone. Stoire d’épargner les frott’ments aux deux cajous.

    Y a un moment avec l’clinquant qui s’lève, jcrois voir un truc devant, style un mec qui courrait d’vant les laitières pour les exciter. Mais ça s’peut pas, personne s’rait assez gland pour ça dans c’te région d’gars qui s’y connaissent en vachardes. J’ai dû mirager. Ca fait un bail qu’j’ai pas bouffé, bien possible. Pis ça disparaît dans la poussière t’façon. Même les toits des bicoques entreposées en bas d’vallon disparaissent. Plus qu’à r’pérer la position et à espérer qu’la horde domestique décide pas d’changer d’coin. Déjà qu’j’ai laissé la bâtisse isolée en plein milieu d’la prairie, mais si en plus jme fais slicer sur le bled de bouseux qu’je visais, jvais vraiment m’foutre en rogne. R’marque, j’aurai d’la barbaque pour m’refaire, si ça arrive. Toute droite tranchée sur la bête, héhé.

    Jme mets à saliver en imaginant un bon steak saignant mais on ralentit. Les taures ont pas d’cervelle mais l’instinct d’survie elles connaissent, donc elles traversent les villages sans trouver ça complètement con mais font au moins ça à basse cadence, stoire de pas foutre le pégreleux d’trop mauvais poil en faisant un barouf du diable dès l’bon matin.

    On est arrivés, s’t’as pas compris. Moi, dans l’bled. Et les vachettes aussi. Bon, elles, elles continuent, mais moi j’descends là. Et crin d’ssus, crin d’ssous, jsaute à bas d’ma monture en lui collant une bonne tape sur la croupe pour la r’mercier d’avoir fait l’transporteur en commun. Et m’vlà donc là.

    Là, avec les bouseux d’l’aube qui m’matent comme si j’étais un taureau rouge. Un genre d’truc contre nature, quoi. Mais non, jsuis bien réel les gars. R’garde, jte pisse à la raie, grognard. Ouais, t’aimes pas l’geste ? T’as raison. Mais décarre tes globuleux dégénérés d’ma face, sinon jvais d’voir te montrer qu’jsuis pas si crevé qu’j’en ai l’air et que l’processus d’récupération a déjà commencé. Bien.

    L’gusse obéit, ses copains consanguins aussi. Pas une rombière à l’horizon, même moche et blonde. J’espère qu’elles s’cachent juste et qu’jpourrai en trouver plus tard, sinon l’étape de r’mise en forme sur Kage Berg va vraiment, vraiment être longuette. M’fin. Pour l’instant, la dalle, la soif. J’jette un nouveau r’gard circulaire, avise un truc qu’a une tête d’estaminet pas farouche. On est dans un bled d’pégus insulaires, t’vas pas m’faire croire qu’z’ont pas d’alcool, mh.

    Allez, préparez-vous à lâcher des liquidités pour la quête, les gens. C’est pour la bonne cause.

    J’déchante en m’approchant. Si ça c’est un bar à digestifs, jsuis d’venu Empereur sans l’savoir. La porte est propre, pas défoncée. Les murs sont propres. La vitrine est pas fêlée. Même l’abreuvoir est propre. Pas un cuveur d’la veille dedans, rien qu’de la flotte. Claire. Putain. Un salon d’thé ? Y z’ont un salon d’thé ici ? Un truc d’gonzesses qui foutent rien d’leurs journ

    Woh putain. Woh putain putain.

    J’l’ai r’connu. Lui. L’enflure. Qu’est-ce qu’y fout là ? Bordel. Le même. Un peu en berne, mais l’même. L’jeunot qu’m’a enfermé dans l’coffre à Goa pour qu’j’y explose bien avec mes ptits lus dans la poche. L’jeunot grâce à qui j’m’ai fait embarquer par c’brave captain Hadoc. J’entre en lattant la lourde à coup d’talon. Elle casse pas, pour cause qu’jpeux pas non plus trop toucher à mes muscles d’en bas encore, mais elle tinte bien.

    T’aurais mieux fait d’rester sur East Blue, Satoshi Noriyaki.


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    Je les ai enfin semé, ces satanées bêtes. Ma foi, je vais me diriger vers la ville la plus proche en espérant ne pas me faire repérer par ses folles mangeuses d'herbes vertes. Arf, ça fait une trotte quand même, j'aurai du prendre une vache comme moyen de locomotion, bien que ce ne soit pas très pratique avec cette étendue de pâturage, paradis pour ces animaux. M'enfin, je trouverai bien un endroit pour me reposer les jambes lorsque j'arriverai à bon port.

    Quelque mètres plus loin, assoiffé par la traversée de ce désert vert et ennuyeux, j'aperçois un ranch. Oui, un ranch ! Par la moustache de Wakam le Bleu ! Je vais pouvoir me rafraîchir, boire un scotch et monter sur un cheval. J'arrive devant la propriété, accueilli par un âne qui me fixe de ses grands yeux...Je caresse sa tête et lui demande où se trouve son maître, je n'attends pas de réponse et me faufile dans la maison, la vitre est brisée...j'ouvre et remarque des tâches de sang au sol...Pas après pas, je suis la piste quand soudain je vois le cadavre d'un Cowboy au sol. Ce doit être le propriétaire des vaches qui m'ont réveillé ce matin, mais qui a pu tué cette homme ? Je fouille de fonte en comble la maison et trouve dans une chambre qui a été saccagé quelques habits et un coffre vide...J'en déduis que c'est un voleur qui a tué ce pauvre homme sans défense, et lui a dérobé tout son or...Je me chausse de bottes, d'une veste, met mes lunettes de soleil, un chapeau et descend au rez de chaussée. Je regarde le cadavre et lui prend une sorte d'insigne en forme d'étoile...

    Je continue de suivre les traces de sang et sors par la porte de derrière, je vais dans la petite grange et prend une paille de foin, trouve un fusil et monde sur un cheval doté d'une crinière dorée...

    ''In the poussière of this Gueto, wearing my beautiful chapeau, but who's this caballero ? On this cheval je crains personne, les rattlesnakes, je m'en tamponne. Like the Marines or the Lapines. I ride in le soleil levant, with my fidèle fusil, who is pas très chiant. I'm the lord of the Far-West, when i dégain my sword, i can cut a fly d'un seul geste. Give my sincères condoléances, to all the gibiers de potence. I'll kick you exactly où j'pense...I'always gives a coup de sabre, to the marbre or the cadavre, i'm a real good Pirate !''
      « T’aurais mieux fait d’rester sur East Blue, Satoshi Noriyaki. »

      « Tu m'irrites les esgourdes, parles pas trop fort j'ai eu une nuit difficile. Voire des. Et puis, comment tu connais mon nom toi ? Et mon prénom, en plus... C'est quoi le ti*


      L'homme au costume tout délavé et déchiré se retourne et voit apparaître le grand, le beau, le fort, le-qui-l'avait-embarqué-dans-le-coup-sur-la-banque-de-Goa-pour-des-clopinettes. Oui, parce qu'il a beau été sur ce coup qui avait un potentiel de gain inestimable, ça avait foiré. Goa, mine de rien, c'est pas défendu par des paysans.

      Rien que ces minotaures dans la banque leur avaient donné du fil à retordre, mais aidé en plus par tous ces groupes de la marine. Certes le plan était bien. Une diversion pour leurs permettre de braquer la banque, mais la diversion avait foiré, et partant de là, ils étaient fait. Bien sur ils ont réussi à s'en sortir, sinon ils seraient pas là, mais la frustration d'avoir échoué si près d'une caisse à fric de cette ampleur, elle s'est aussi échappé avec eux. Beaucoup d'implication pour que dalle de gain.

      Ce qu'il ne comprend pas, Noriyaki, c'est pourquoi Tahgel le salue sur ce ton, aux dernières nouvelles c'était lui qui l'avait embarqué dans cet échec, et donc c'était lui qui devait lui en vouloir. Alors pourquoi ?

      Lui poser directement la question ne ferait que lui faire péter un cable et finirait en combat jusqu'à ce que la mort nous sépare, et le Dandy n'est pas vraiment en état pour se battre de cette façon. Et pour se battre tout court d'ailleurs. De plus, Tahar non plus n'a pas l'air en bon état, il est tout cassé. Esquiver le fait qu'il est en colère semble un bon compromis.

      Il lui sauterait certes dessus mais on arrive jamais vraiment à battre à mort quelqu'un qui se fout d'notre gueule sur un ton rigolo. Quoi que. C'est Tahar... Le tout c'est de rester calme. Il doit ignorer la colère.

      « Tahar Tahgel, comment vas-tu, ex-coéquipier. »

      Il a mauvaise mine, il faut le réconforter le pauvre petit. Tahar c'est comme le fric, faut le savourer comme il se doit pour en tirer le plus gros profit. Même si savoir pourquoi il est en mode tout-péter n'est pas vraiment un profit.

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      Coéquipier, c’comme ça qu’on appelle les connards à enfermer dans les chambres fortes remplies d’dynamite dans ton pays, ’spèce d’enflure ?

      Y mérit’rait que j’lui allonge une avoine. Là maintenant tout d’suite. Avec son lait d’chèvre qu’y sirote à la paille. Paraît qu’ça s’marie bien ensemble, les deux. Les céréales et l’lait. Et puis d’ailleurs, pourquoi non ? Pourquoi m’refuser c’plaisir ? Pourquoi. Pour rien. J’avance. Un, deux. Jzyeute autour. Personne. L’taulier, lui, moi, deux potiches dans les coins. Une vraie, une fausse. Madame Taulier, sans doute. Logique : l’est tôt, les locaux sont encore à la prune de l’aube. Tant mieux. C’est intime.

      On m’demande pas c’que jveux. On m’regarde. Jme sens responsable de l’instant. On m’le confie. J’aime bien. Soit jdécide de tout casser. Pas l’chouchouter. Soit non. Etre câlin. Héhé, grandes responsabilités. Pourtant j’ai plus masse d’pouvoirs, là. A peine un sabre qu’jpourrai pas agiter sans m’briser les ligaments d’l’éclanche, et une poulie qui f’rait pas mal à une tête de môme. Et deux poings. Ca, à la rigueur… Trois, quatre, jreprends ma route. L’bouiboui pour gens honnêtes est pas grand, jsuis d’jà à hauteur du zigue. D’près, j’note qu’nos costards sortent d’la même blanchisserie : celle d’la fortune mauvaise. Celle d’la fortune salope qui t’a pas fait d’cadeau.

      Jreprends pas mon laïus de tàl, t’as compris. Lui manifestement a pas compris. Attend. M’mire la bouille aussi. C’est mon rasage de loin qui t’impressionne, bambino ? T’as pas compris la réf ? T’as déjà oublié ? Et les ptits lus, tu veux qu’on en parle des ptits lus ? Parlons-en.

      R’marque, quand on appelle "grenades" des ptits lus, ça peut s’expliquer…

      Et tu la vois celle-là ? Ben bim, prends toi c’petit Môk! dans ta face pour bien ouvrir tes esgourdes sensibles. Un cadeau du Jack que j’sais pas s’y s’en est sorti. Voilà. Finalement, j’ai l’bras qui s’démerde encore. Ptet même jpourrais bricoler un truc avec le Narnak si on finissait par s’énerver. Enfin, ptet y a pas b’soin non plus. D’mon côté jdois même dire qu’c’est bon, qu’ptet j’ai évacué ma rancœur. Comme quoi, parfois l’en faut peu, hein… Allez, r’lève-toi donc qu’on finisse de causer. Jsuis compatissant, j’l’aide de mon ironie facile :

      Mais faudrait v’nir d’un bled de glands pour ça. Tu viens d’un bled de glands, toi ?

      Et sers-moi donc c’que t’as d’plus fort, Bertrand. Qu’jsigne au tavernier en giflant son comptoir trop propre du plat d’la patte. Pour la blague facile.


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      Calop...Calop...Calop...Galop à Galop, je galope sur de la terre dépourvu de toute broussailles au milieu d'une satanée cambrousse, sans un chat pour miauler, sans un chien pour aboyer. Tiens, je me suis trompé...au loin, j'aperçois un petit village. Y'a sans doute des gens qui sauront pour le petit vieux cowboy.

      Ma foi, je franchis l'entrée de la ''Ville'', je pose sur le coin des lèvres une cigarette et l'allume...Yeah, un vrai cowboy, ça fume pas des pailles petit. Tout à coup, j'entends comme du grabuge dans un endroit qui ressemblerai à un Saloon, mais je suis pas sûr, on dirait plus un petit bistrot qui te vend du lait pour deux berry's.

      Je pose pied à terre et demande à un petit chenapan pour une liasse de 100 berry's de me raconter ce qui se trame dans ce lieu.

      -Comment tu t'appelle petit ?
      -Mc Cain ! Monsieur.
      -Dit moi tout...
      -Y'a deux monsieur qui se battent pour...
      -Une histoire de fric ?
      -Oui, c'est ça monsieur ! ça commence tout juste, tout chaud comme les bonnes vieilles recettes d'oncle Ben's...Me répond-il bêtement.
      -T'in, j'ai la patate, petit...Je vais tout faire sauter ! Thank'you !


      Tout en attachant mon cheval à l’abreuvoir, je regarde attentivement la bâtisse, ses murs tapissé de planches de bois seconde catégories, cette porte à double battant qui doit sans doute grincer comme une petite vieille dans son sommeil...pis, je tourne la tête pour regarder en arrière...les baraques sont pratiquement toutes cloisonnées...Cette ville est louche et le trésor du Cow boy se trouve ici, mon flair de cabot perdu me le dit...sans oublier les traces de sang qui ont disparu sous la poussière, depuis.

      Je souffle de la fumée vers l'entrée, j'entends le bruit de mes sabots frapper contre le plancher du seuil, j'ouvre sans moindre délicatesse et dit...

      Hiiiiiha ! C'est finit ce raffut, petites tarlouzes du dimanche...BarMan ! Un verre de Whisky bien serré et du bon lait de V'Aaache pour ses D'ames. Dis-je en appuyant fortement sur les voyelles.





      Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 6 Mai 2012 - 23:52, édité 1 fois
        Tout autour, les ivrognes décrivent la scène comme des enchainements de combats rondement menés par Tahar qui semble mener la danse de réplique toutes plus classe les unes que les autres, tandis qu'il ne laisse pas l'ombre d'une chance à son adversaire pour répo*. Hum. Je m'égare. Noriyaki affiche un sourire en coin, Tahar s’assoie au comptoir, le Dandy le rejoint, il remet sa mèche, s'en grille une et se pose à côté de Tahgel. Il lève le doigt vers l'homme à la cravate rouge et s'apprête à lui dire qu'il en a des ecchymoses à la main tellement il s'en branle, parce qu'il ne pige pas la totalité de ce qu'il lui dit, mais il est coupé. Coupé par un :

        « Hiiiiiha ! C'est finit se raffut, petites tarlouzes du dimanche...BarMan ! Un verre de Whisky bien serré et du bon lait de V'Aaache pour ses D'ames. »


        Pas moyen, le pauvre gentleman ne va pas pouvoir en placer une, tous ces gens dans ce bar ne sont donc que de pitoyables petites personnes n'ayant jamais appris la politesse, tous comme l'école en juillet. Aucune classe. Vraiment. Si seulement il pouvait se rétablir un peu plus vite, il pourrait partir. Partir loin de ce trou perdu. Il se tourne vers le gars qui s'est exclamer en pensant qu'il fera frémir toutes les personnes dans ce bar alors que tout le monde le regarde comme ci il venait de rapporter le saint graal. Mh.

        « Petites tarlouzes du dimanche ? Mec... Voyons... »

        Trouver mieux que cette réplique n'aurait pas été difficile, elle est à la fois trop et pas assez. Le tarlouze aurait pu être placé avec un adjectifs plus... Plus. M'enfin là n'est pas ce qu'il veut pour le moment. Il se retourne vers Tahgel, remet sa mèche encrassé du fait qu'il n'a pas pris de douche depuis une durée qu'il n'avouera jamais et...

        « Et toi, d'où je viens d’un bled de glands, moi ? TU appelles ça des p'tits lus, Tahgel. Et qui tu traites de glands, espèce de cannibale mangeur de lettres.
        Et c'est quoi cette histoire d'enfermer quelqu'un dans des chambres fortes remplies de dynamite ? Qui serait assez vil pour faire ça ? Et qui s'est fait enfermé ? Niuh ? »

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        C’qu’il a d’plus fort, le Bertrand, c’est du jus d’papaye. Groumpf. Pendant qu’le deuxième costumé s’remet d’ma beigne jle chope par l’col. Le Bertrand. Par-d’ssus l’comptoir. Et j’y d’mande des épices. Certainement monsieur, pour ajouter au jus ? Non, pour te farcir avec par le fond’ment si tu fonces pas illico m’trouver du vrai tord-boyaux, t’as pigé ? Oui monsieur, ne quittez pas monsieur, j’y vais monsieur. Y lâche son torchon sur le zinc, jette un r’gard à madame taulière dans l’assistance, et sort.

        Va pour sortir.

        Bim, les lourdes lui r’viennent dans le râtelier et l’assomment net. Et entre un maraud plus haut en couleur qu’n’importe lequel des gens présents. Moi, le Sato, et les deux péquenots locaux dont un étalé à terre dans l’sang qui lui sort à ptits jets des nasaux si t’as bien suivi. Jpasse sur l’insulte facile, il a balancé ça avant même de jeter le traditionnel regard circulaire trop classe qui t’permet d’ajuster tes bavures provocantes en fonction des traîne-savates à qui t’as affaire.

        Pas l’temps d’me r’mettre d’l’éclat d’son déguisement pour lui indiquer que, un, le barman, il vient d’l’éteindre et que, deux, le whisky, j’ai testé, il peut aller s’brosser. L’empaffé d’Goa s’est enfin r’mis, jacte à l’autre sans lui jacter et m’prend pour un demeuré dans la foulée en mélangeant tout et n’importe quoi pour obtenir une salade de grand nawak et m’embrouiller. J’apprécie pas des masses.

        Jsuis un gars honnête, j’aime pas faire d’favoritisme. Du coup, jpartage également entre deux ces deux bambins qui m’cherchent alors qu’il est bien trop tôt dans la journée.

        Bon, d’abord toi, l’cowboy. Tu viens d’étendre l’seul gars ici qu’avait l’air d’savoir où trouver d’la bibine dans c’coin d’bouseux. Toi tu fais pas trop couleur locale et vu sa tronche de perruche jprésume que c’est pas sa rombière ici présente, salut Chérie, qui saura plus que lui. Alors maintenant qu’on est tous les deux marrons et cons comme gros-jean, si tu voulais un conseil, jte dirais bien d’réparer l’offense en allant m’en choper fissa dehors avant que j’m’énerve. Tu s’ras gentil.

        Et toi, Satoshi, tu cherches quoi ? T’as perdu la souv’nance et tu veux que j’te la rameute à coups d’comptoir dans ta jolie trogne d’ange ? Pourtant m’semble pas avoir la gueule d’un mec qu’aime trop les voleurs et les fils de pute. Voleur, jdirai rien vu qu’j’ai eu ma part du magot malgré tes procédés. Mais fils de dégrafée, ça… C’pour m’sauver la vie ptêtre, que tu m’as r’fermé la porte du coffre à la gueule quand tout commençait à s’effondrer en sous-sol ?


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        Par la moustache de Wakam' le Bleu, je viens d’assommer quelqu'un...Pt'in qu'est ce qu'il foutait sur mon chemin ce clampin surtout à une allure pareil. Bon, ça lui apprendra à faire plus attention pour la prochaine fois, enfin si y'en a...Quatre personnes dans cette vieille baraque, je remarque rapidement par les traits du visage, ceux qui sont sur la défensive, c'est sans doute les pecno's qui se fightent pour du fric et pis y'a la femme qui est assez surprise, je me demande pourquoi, d'ailleurs.

        J'arrange mon chapeau et écoute attentivement ce que le type ''bien'' fringué, mal coiffé dit à l'autre, assis sur le comptoir après avoir gentiment méprisé ma phrase qui tue de la tête de Wakam le violet. Il enchaîne en l'insultant...Tahgel ? ça me dit quelque chose..Il me semble déjà avoir entendu ce nom quand j'étais à North Blue....Chambres fortes de dynamites ? Je parie les noisettes du gars à terre, que ces deux là, c'est pas des paysans de ce bled paumé...

        A peine ai-je le temps d'avaler ma salive, que le Tahgel réplique... Apparemment, je viens de mettre à terre le barman, c'est bon à savoir, huhu. D'après mon analyse, j'en déduis qu'y a pas une goutte d'alcool dans ce trou à rat. Dohaha, il me demande d'aller chercher ce qu'il faut et réparer l'offense, qu'il a dit ?

        Oh ! C'était juste un coup du hasard, c'est pas ma faute à moi ! Si je m'appelle Mizukawa...Deux secondes, pourquoi je pense ça, moi ? Bref, j'attends qu'il finisse ce qu'il à dire, puis j'en placerai une bien comme il faut et s'il est pas content, bah, il aura qu'à se faire savonner chez les vaches, vu qu'il n'y a que ça.

        Toujours attentif aux moindres paroles, j'apprends que ces deux joyeux lurons sont des voleurs. ça peut être eux, qui ont tué le vieux Cowboy et prit le magot. Maintenant, je pointe du doigt le Tahgel et dit d'un ton calme...Bon, un peu en colère...


        Si tu crois une seule seconde que je vais aller te chercher ta bibine au fin fond de ce Trou paumé, tu te rinces ! J'ai pas l'habitude de me chauffer comme ça, mais si tu cherche de quoi étancher ta soif, y'a l’abreuvoir...ça doit pas gêner pour un cannibale mangeur de lettres comme toi, hein. Après, tu peux toutefois, prendre le sang du barman, le distiller et obtenir un bon alcool, vu ce qu'il a dû enfiler pendant toute sa carrière, quoi que t'as des chances d'obtenir que dalle.


        Et certes, je suis peut être Cowboy, le dimanche et les jours féries, mais les autres jours, je suis pirate, m'sieur ! Et je me laisse pas écraser sur les pa'pates par un vieux Sh'nok Alcoolique, doublé d'un voleur incompétent d'après l'autre. Bon peut être que je te juge un peu trop vite, je m'en excuse...t'es pas aussi vieux.


        Je charge mon fusil et le braque aussitôt vers la femme.

        Femme ? Oui, toi ! Vas-nous cherchez quelque chose de solide avant que les balles de plombs n'atteignent ta pauvre caboche, qu'en fassent le tour pour sortir et se rendre compte qui y'avait rien à grailler dans le coin.

        La laissant sortir, j'expire une nouvelle fois, la fumée de mes narines, tout en lançant un regard de tueur sur Tahgel et Satoshi et dit calmement...

        Pt'in ! Tomber sur de pitoyables voleurs...A titre d'information, y'a un vrai Cow-boy qui s'est fait voler son or, après s'être fait plombé la cervelle...Je présume que ça vous dis rien ?

        Vous avez intérêt à me répondre non, sinon je vous découpe en rondelle.
        Dis-je en sortant légèrement mon katana de mon fourreau.
          _NON MAIS C'EST PAS BIENTÔT FINI !

          Un des gars derrière se lève, l'air vachement énervé, qui vous découperais en rondelle à la moindre réplique sarcastique. C'est pas le moment rêvé pour qu'un son sorte de votre gosier. Mais bon. Ce sont des pirates.

          _On parle, c'est fait pour ça, ici, non ?

          _VOUS VENEZ D'ASSOMER QUELQU'UN !


          _Non, IL vient d'assomer quelqu'un.

          Laissant le paysan derrière lui sans attendre de réponse de sa part, Noriyaki pose les yeux sur Tahar, le cowboy, pensant que c'est une perte de temps d'essayer de parler avec l'impulsif faux-cowboy qui se pense plus futé que tout le monde.

          _J'y étais Tahar, j'ai tout vu. Le brun qu'à utilisé la dynamite pour tout ensevelir sans que je puisse avoir ne serais-ce qu'un peu de lingot dans l'histoire, c'est lui qui t'as enfermé. J'avais pas trop la tête à enfermer l'argent derrière une porte blindée qu'on voulait ouvrir, tu saisis ?

          D'un autre côté, le Dandy est dans sa période où tout se qui se passe autour de lui l'énerve, il serait donc très normal pour lui de répondre "oui" au gars au chapeau. Mais d'un autre côté, il a filtré une info dans le speech du bonhomme qui peut l'intéressé. Oui oui. Un cowboy qui s'est fait piquer son or. Ca intéresse tout de suite non ? Après faut encore quelques petites choses pour vraiment aller chercher ça.

          _Mais c'est terrible ce qui lui est arrivé... Je le pense vraiment... Mais... Combien il s'est fait voler ?

          En arrière plan, le rageux de tout à l'heure qui était sorti rentre dans le bar. Semble qu'il soit pas tout seul. Dans ses mains, un gros calibre. Tirer ?

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          Si ça t’nait qu’à moi jte répondrais oui, bonhomme, rien qu’pour le plaisir de t’mettre la trempe que tu mérites à interrompre les conversations entre bonnes gens sans t’présenter.

          Que j’réponds au cowboy qui en fait ne l’est pas.

          Mais comme, de un, j’ai rien à carrer d’un trésor qui vu la gueule des locaux doit s’monter à quatre clous et trois chaussettes crasseuses et, de deux, jsais pas si c’est tes frusques de minaud, ta gueule de gentil diable, ou la naïveté avec laquelle tu viens d’te réclamer de la flibuste qui final’ment m’reviennent bien mais j’ai pas envie d’te crever… et comme tout ça, donc, jvais t’répondre non pour pouvoir en finir tranquill'ment avec le monsieur ci-présent.

          Ca c’était l’ping ; place maint’nant au pong. Jme tourne vers le Sato sus-désigné après avoir lampé l’fond d’papaye. Pas si dégueu qu’ça en fait, si peu dégueu même que d’contentement j’brise le verre à terre comme on fait chez certaines peuplades du lointain est. Veut pas dire qu’la rasade de distillé derrière f’rait pas du bien mais ça passe pas si mal de bon matin, ces trucs de femme.

          Quant à toi… A quoi y r’ssemblait donc ton brun ? T’es sûr qu’il existait au moins ? T’as un nom ? Une adresse ? Pas qu’jte fasse soudain confiance, j’ai déjà donné, mais des fois que… Pas packe j’ai les doigts moins crochus qu’toi quand s’agit d’thunes que j’aime pas bien récupérer mes créances.

          Mais l’dandy à pas l’temps d’me répondre, dehors d’la voix s’fait entendre et pas qu’une. Si la taulière est r’venue, c’est pas avec une teille d’ambré mais plutôt avec de la compagnie dégénérée. Et ça loupe pas : un fusil d’plus se pointe sur nous, suivi d’un parterre de fourches et d’lames de faux. Et avec nous deux qui restons accoudés au zinc comme de vrais hommes propres sur eux, l’garçon d’ferme est l’plus près des insurgés. Du coup c’est lui qu’j’interpelle, sans trop encore savoir d’quoi il est vraiment capable.

          P’tain, on dirait qu’ces pelés ont l’matin susceptible. Tu voulais pas tailler des rondelles, jeune homme ?


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          Tailler des rondelles, moi ? J'affiche un sourire sadique envers les deux protagonistes et tourne délicatement la tête pour m'apercevoir que deux guignols accompagnent la femme, sans doute venu pour venger le mari assommé. Deux bon vieux paysans avec deux gros fusils, je rehausse mon chapeau, crache sur le plancher et fait tomber mon arme à feu. Je me retourne petit à petit et lève les mains en l'air. J'aperçois un petit sourire au coin de leurs fines bouches. Patience, patience...Vous allez pas vous en sortir comme ça...D'un geste de fusils, ils me font signe de déguerpir d'ici. Je marche tranquillement vers eux, ils ont l'air paniqué...Le plancher craque à nouveau et remarque que si j'appuie assez fort je peux surprendre la vieille mégère...

          Blam ! Je donne un bon coup sur l'extrémité du plancher....Je vois l'autre bout près de gonzesse se détacher et s'envoler vers sa petite culotte. Le paysan de droite lève son fusil et tire et d'un geste, je sors ma lame, me dirigeant rapidement vers celui de gauche...Mizukawa Sutero ! Je le tranche au niveau de l'abdomen, puis combo ! J'envoie valser l'autre dégénéré via un Little Kick of Water Dragon ! Le voilà qu'il mange la poussière dix mètres plus loin...Tout c'est passé en un éclair. J'ai les yeux braqués sur mon cheval, une respiration rapide, l'air que j'expire de mes narines s'entend jusqu'au bout du village tellement c'est le calme ici, amigos !


          Aaaaaheiiin....c'est d'un ennui. J'aperçois une mouche voler et je la découpe en deux et enfin je remets mon katana à sa place.

          Hey Gringos, je sais que vous aimez parler, mais si on bougeait d'ici ? Sérieusement y'a pas d'alcool, ça se trouve y'a un village à coté avec plus d'alcool....Aaaaaheiiin, cette chaleur m'a donné soif.


          Au fait, mon nom est Mizukawa Sutero ! Et je cherche des Nakama's pour partir à l'aventure, vous avez l'air de deux bon clowns, vous me plaisez, si vous savez pas quoi faire, venez avec moi et devenez des pirates ! Vous serez libre de tout faire...Héhéhé.

          Je pense pas qu'ils ont une bonne image de moi, mais je suis sur que ça peut le faire, l'autre gus aux airs de gentleman à l'air de s'intéresser au fric. Tandis que l'autre, une ration complète d'alcool fort fera l'affaire. Si je leur promets ce qu'il cherche, c'est dans la poche. Je commence à m'impatienter un peu, c'est presque l'heure du thé. Ah zut, j'ai oublié de leur promettre des trucs...Quel incompétent, je serai jamais capitaine...faut que j'en trouve un bien alors !
            L'olibrius aux cheveux jaunes semble vexé par les mots de Tahar, ou peut être même bien qu'il a aimé, voire pire en fait, peut être qu'il l'a pris comme un compliment, quelque chose de gentil. Il faut dire que ce phénomène est assez étrange, impulsif, il blablate tout le temps, il ne sait pas faire dans le simple, le concis, le rapide. Après un long sourire, l'olibrius déguisé en cow-boy s'excite vraiment. Vraiment beaucoup. Alors que la moitié des gens armés de la "taverne" et que de curieux personnages venant de l'extérieur ramène leur fraise en le menaçant de leurs fusils, le zigoto commence à faire son show en montrant qu'il est finalement apte à combattre, et en plus il combat bien. Pour finir, très superficiellement, il dézingue les ailes d'une mouche. Inutile, comme le pense Satoshi. Il ne sait pas faire dans le simple, le rapide, le concis. Ou le simple, le concis, et ensuite le rapide. Enfin bref. Après une mise en scène tout à fait remarquable mais qui n'impressione aucunement le Dandy, il blablate encore. Rebelotte. Mais cette fois ce ne sont pas des mots inutiles. Il est direct. Il veut qu'on parle. Qu'on parle de piraterie. D'équipage. Mais d'être sous les ordres de quelqu'un. De lui. D'être sous SES ordres. Certes, la piraterie a un côté alléchant avec ses pillages et ses trésors volés, mais lorsque l'on est commandé, votre capitaine peut changer d'avis du tout au tout et prendre le fruit de la sueur de vos front et de la force de vos bras. Quelque chose d'inconcevable, donc.

            « Libre de tout faire ? Je le suis déjà. Te rejoindre ne m'apportera rien. Je devrais t'obéir et partager mon or. Va te brosser, rigolo. Ce que tu peux faire, par contre, c'est t'excuser auprès de tous ces braves gens et venir t'asseoir, et discuter en face d'un bon verre de ce que tu veux. »

            Puis il boit. Encore. Toujours. En espérant que cela soignera ses blessures. Le lait répare les os, c'est bien connu.
            Les combats en cage, c'était facile. Tomber sur une fille, c'était tout aussi simple. Mais alors sur Shippû Kurushimi, avec ses tours de magies à deux ronds qui vous brise les os à distance. Non. C'était douloureux et son étique voulait qu'il ne la frappe pas. Maintenant voilà où il en est. Bloqué ici, à boire du lait et à papoter avec un pirate. Pirate qu'il est, finalement. Depuis qu'il a tenté de se ranger sur Logue Town et que finalement, il a repris du service. En pillant, tuant, détruisant. Une vie de brigand, mais une vie bien lucrative. Nez dans son verre toujours, il regarde maintenant son ami Tahar, après avoir réfléchit et creusé dans sa cervelle.

            « Ton homme, celui qui t'as enfermé avec la dynamite. Je peux te le décrire, c'est un peu flou, mais je peux au moins te dire que son visage est carré, le mètre soixante quinze je dirais. Une tendance à tout péter et à se battre avec ses poings. Les cheveux mi longs, bruns, et un manteau descendant jusqu'à ses genoux. Ce n'est pas un marine, mais quelqu'un les aidant. Un chasseur de primes ne nous aurait pas attaqué, j'en déduit que c'est un indépendant, un civil, quelqu'un qui aide la marine sans pour autant en être un. Peut être l'était il. Sans doute voulait il plus de liberté dans ses actes, étant donné qu'il ne fait pas dans la dentelle, avec sa tendance à tout vouloir cogner, même si c'est pour la justice. Mais maintenant, alors qu'on parle de cela, je me pose une question. Tu fais quoi dans la vie ? »
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            Moment cuisine. Pendant qu’l’éventré r’met ses boyaux qui pendent en son for intérieur et qu’le dandy m’interroge sur mes choix d’carrière, j’saupoudre d’une pincée de mauvaise flagornerie le distillat d’sarcasme de plus tôt. Ca donne un cocktail qui suffit à faire passer la rasade suivante de papaye, mais tout à sa jeunesse le Sutero y voit qu’du feu. Alors j’agrémente illico d’un brin d’réalisme, pour faire genre j’suis attentionné et j’berce pas la jeunesse de fausses illusions pléonastiques :

            T’es doué petit, très doué. Mais tant qu’jserai dans l’métier tu n’seras jamais qu’le numéro deux.

            Tellement jsuis attentionné, les péons décident d’aller voir ailleurs si on y est sans faire d’histoire. Z’ont enfin compris qu’leur rade avait été élu par le comité intermers des cadors des Blues pour leur réunion bisannuelle et on est enfin tranquilles. D’dessous ma cape de mec bien, j’extirpe mon shaker à destins brisés et j’assaisonne avec du tord-boyaux pour fillettes et garçonnets pubères et pas moins, attention à la réglementation. S’agirait pas d’embarquer du mineur dans la tournante des aventures extraordinaires de Tahar Tahgel. Les mineurs servent à rien, pas même à s’faire mousser.

            C’que j’te propose au contraire c’est d’venir avec moi si tu veux t’faire les dents. Avec moi tu s’ras pas libre de tout faire mais au moins tu l’feras bien. Et d’ici tes premiers poils, « Mizukawa Sutero » s’ra synonyme de « gloire et succès ». T’as jusqu’à c’que j’aie répondu au monsieur pour te décider…

            Le monsieur, c’est l’buveur de ptit lait encore ; ping et pong et ping et pong. M’ferait presque de la peine le Satoshi, dans son costard trop grand pour sa fatigue du moment. Là encore, sympathie et compassion sont les ingrédients majeurs du dessert sans pain.

            Tu viens d’décrire la moitié des quatre mers mon bon. Mais soit, j’lis dans tes yeux qu’t’as une image en tête quand tu m’décris ça. T’as pas la fibre artistique des fois ? Tu sais t’fringuer, ça va avec, non ?

            Et j’me lève du trône, fais deux pas d’géant pour lui rapporter une feuille et un bout d’charbon qui traînaient là parce qu’y fallait bien qu’y m’le dessine, le vil enfant d’putain qui m’a coincé dans la chambre forte et envoyé dans les cales de Gharr Hadoc. Et m’rassieds illico pour lui répondre sur le ton des confidences qu’on s’fait entre faux-frères prêts à s’bouffer la rate à la moindre anicroche.

            Dans la vie, jfais comme toi Satoshi Noriyaki "Attentateur de Léviathan", jme fais plaisir. Mais j’le fais mieux, vu qu’jfais confiance à personne et surtout pas aux vendeurs de ptits lus dans des valises. D’puis qu’t’es ici t’as dû entendre parler du train qu’a déraillé ent’ Kabool et Manatannes avec à son bord un commodore archibourré. Ouais, bibi-style...

            Pourquoi la question, t’es intéressé par une reconversion en mec sérieux ? Toi aussi tu veux qu’ton nom soit sanctifié et ahané pendant les siècles et des siècles par les jouvencelles et les jouvenceaux émoustillés d’ta geste héroïque de badguy forever ?


            Mains tendues et verres vides. Jme r’tourne vers le cowboy et son trésor de deux fois trois berries, j’me r’tourne vers le dandy pas si manchot qu’ça sinon il pourrait pas dessiner d’portrait. L’addition ?


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            Toutes, ces discussions, c'est bien. ça fait très fleurs de pot, j'aurais préféré que ça cogne, que ça saigne...

            Puis je ne dis plus rien...Les regardant toujours dans les yeux comme il se doit, avec respect. M'excuser ? Ce n'est pas mon genre...peut être quand je serai papa et que j'aurai des gosses qui foutront la merde, mais là...hors de question ! Et je ne suis pas près d'avoir d'enfants. J'ai toujours considéré la distraction féminine comme une perte de temps.

            Pendant que je me lasse à écouter les histoires de ce sato...Je joue avec ma lame, menant un mouvement de va et viens, le sortant du fourreau et le remettant en place. Ce conte n'a ni queue ni tête.

            Je marque une pose réflexion, l'instant où je parais le plus con, oubliant les problèmes de cette putain d'île et me concentrant sur la proposition de Tahar...Par la barbe de Wakam le rouge...J'ai aucun chat à fouetter et le rejoindre est une proposition alléchante. Puis un mot résonne dans mon esprit qui ère sans rien comprendre à la scène qui se déroule en face de moi...''Attentateur de Léviathan''...J'ai déjà entendu parler de ce nom...Léviathan ? C'est pas la création de ce satané Vegapunk ? Si ces gars ont fait quelque chose à l'encontre de ce scientifique, je ne peux qu'aller m’asseoir et étendre ma soif de ce qui reste...Pas grand chose.

            ''Bon finalement, je m'excuse''

            ''En ce qui concerne, te rejoindre, je te dis non avec toute la politesse qui me vient à cet instant, vous êtes pas cons, y'a un avenir tracé qui vous attends, un boulet comme moi ne vous ferait pas bon ménage, j'ai plein de choses à apprendre''

            ...Je ne réfléchis plus, les mots coulent d'eux même et continue une dernière fois avant de prendre la décision de franchir la porte, et adresser un salut souriant.

            ''Grand Line ? ça vous dit peut être quelque chose, cet mer terrifiante où il y'a danger et aventure pas comme dans ce trou à vache...C'est là bas, qu'on se reverra !''

            ''Nous seront des gens respectés dans la vie, voilà notre métier...nous nous reverrons...Vous goûterez à mon alcool et nous rirons de cette rencontre...''

            Je me lève, marchant vers la porte tout en redressant mon chapeau, sourire dessiné sur le visage...Quel bande de pirates ! Prêtant une dernière oreille à ces gus...Je tranche finalement les portes pour enfin monter en selle.

            J'ai jamais aimer les portes double battant...
              « Oui, ma* »

              On peut penser qu'il va dire colombe. Ou pire, hirondelle, voire pire, un synonyme de l'appareil génital masculin, mais non, il s'est juste fait couper.

              Scouic, scouic, vlam.

              Un cow-boy... Avec un sabre... Qui ne sait pas ouvrir de façon classe des portes à double batants... Heureusement pour lui, sa sortie est brève, sans ça les pecnots à gachette facile lui auraient joyeusement percé des trous de balles dans son beau petit corps tatoué. Mais sans plus attendre, Satoshi se retourne vers son compatriotes, car oui, ils discutaient, et oui, encore une fois, le cow-boy plus cow que boy avait coupé Satoshi en plein début de phrase, chose qui est maintenant devenu presque normal, venant de Sutero Mizukawa, le gars qui tente, par une ultime réplique montrant toute sa modestie, de racheter ses petits dérapages passés. Mais bref. Il est parti, tout est réglé, n'en parlons plus.

              « Oui mais... Pour cela... Il faudrait que je puisse quitter cet endroit... Cette île de paysan... Et il faudrait que je le fasse vite, car une réputation perdue ne se retrouve plus... Mais cette fois, je voudrais gagner des sous, parce que d'une part, j'ai plus un rond, et que d'autre part, je peux pas vivre sans... »

              Le verre dans sa main se brise.

              « Ca me rend fou, dingue. Je sens que je vais faire une fausse manoeuvre. Disjoncter. Il faut que je parte. Sinon je risque de... De... »

              Il brise une bouteille sur une table. Dans un éclat de verre brisé, le lait se projette sur la table, sur son costard, et sur le serveur. Les mecs à la gachette facile se retournent.

              « T'aurais pas un bateau ? Un bateau sur lequel j'pourrais monter gratis ? Hein ? Gratis ? Sans payer ? »

              Lait plein la manche, costard délabré, complètement déchiré, bleus un peu partout sur le corps, bout de verres plantés dans les mains. Il a pas le choix. Soit ils partent, soit on les fusille sur place. Alors ?

              Alors... On ne pourrait pas penser qu'il puisse être plus pitoyable, à répéter deux fois, mais non, c'est pire, il pourrait partir, l'enjeux est grand, il va craquer, Tahar doit répondre vite. Mais plus vite qu'une demi seconde.

              « HEIN ?! TU REPONDS ?! OUI ?! »

              De toute façon, pour ce qui est de payer, ce n'est pas possible, car... En ce moment, qui vole sa bourse vole une chose sans valeur.

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              Les péons vont, viennent, c’est un merdier infâme. Dans ceux qui vont, d’ailleurs, y a le grand blond avec deux bottes noires, façon modeste trop humble pour être vrai. Ptet mieux qu’y vienne pas avec le bibi finalement, vu sa gueule de bipolaire… Till next time, Mizukawa Sutero, si t’as réussi ta cure d’ici-l… Merde, toi aussi mon Sato t’as une case en moins ? Mais… Mais ?! C’est moi le sanguinaire décérébrable, ici, oh ! Et quand on m’engueule… Jdeviens Tahar grognon.

              Moi j’aime pas qu’on m’gueule dessus.

              Et bam. Délicatement accompagné par ma paluche attentionnée, l’attentateur de prototype plus ou moins gouvernemental se prend la table dans l’pif, manière de lui rafraîchir les idées à coup de la flaque de lait qu’il y a laissée en niquant la boutanche dessus. Ca marche plutôt bien, il arrête de brailler tandis que les héros du village se regardent à l’autre bout de l’estaminet pour savoir si le conflit peut finalement pas se résoudre tout seul, hein, ce serait trop con.

              Bon ça suffit. Je compte 5, 4, 3, 2, 1 et à 0, paf ! Z’êtes morts.

              Ils se regardent et me regardent. Ca leur donne un petit strabisme pas dégueu.

              Aouh !

              Le signal passe, ils déguerpissent définitivement comme si j’allais leur sauter à la gorge pour la leur martyriser à coups de dents. Et après deux mots le costard qui n’en est plus un avec un drogué à l’or taché de sang dedans me suit. Il a l’air bête et transpirant des camés en manque. Il a de la chance, sans ça je lui re-étalerais la façade, sur un mur cette fois, pour avoir zappé de me dessiner l’enfant de chienne qui m’a coincé comme un rat à Goa avant de partir en sucette dans sa tête.

              Suis-moi.

              Ca, c’est les deux mots qui l’font bouger. J’ai pas d’bateau, mais j’sais où y a un port. Si les Kagerbegiens sont des bouseux notoires, ils savent aussi pêcher, et dans pêcher y a barque de pêche. Et dans barque de pêche y a emprunt à durée illimitée. En fait, jsais pas bien où il est, le port, mais jsais qu’si on va tout droit jusqu’à la prochaine côte, on aura plus qu’à longer celle-ci pour le choper. On sort du bled qu’en est pas un sous les mires carrées des locaux qui plaignent par avance les futures victimes de notre association plus ou moins temporaire, va savoir.

              Et après deux ou trois « des sous, des sous, y a des sous devant, petit petit petit… » balancés à un Noriyaki de plus en plus hagard, on arrive au prochain départ de nos méfaits. Il fait re-nuit, il fait re-crade, mais il fait beau et les embruns me réchauffent le corps pendant qu’ils salent nos gueules et que je mets la barque à l’eau.

              T’as une nuit pour récupérer, d’main tu rames avec moi.


              Little House on the Prairie [FB 1623] 661875SignTahar
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