[FB Solo] [L'île de la Mouette] Aller ma fille, montres-moi ce que tu vaux

Milieu d'année, 1622

9h00

- Tu m’emmènes où, maman?

- Tu le sauras bien vite, ma petite Yumi.

- Mais on en a encore pour longtemps? C'est rare quand tu me laisses sortir du navire...

- Sauf que là, je t’accompagne.

Je marchais tranquillement dans la forêt qui séparait le village portuaire et le petit manoir en présence de ma fille. Cette résidence était une maison secondaire d'un bourgeois dont j'avais déjà pénétrée discrètement auparavant. Contrairement à ma méthode, Nephtys ne connaissait pas au préalable les choses utiles à savoir. C'était une manière pour voir ses réactions quand on était démuni d'informations importantes. Âgé de 16ans, elle s'aventurait dans la lisière du bois avec moi. Elle devait accomplir une mission pour moi afin que j'évalue son niveau.

Alors qu'on marchait, l’entendis un bruit. Une sorte d’aboiement étouffé par je ne savais quoi. Pourtant, je ne me rappelais pas d'avoir eu affaire à des cabots ou des loups durant ma dernière visite... À en jugeait par le cri minable de la bête, ça ne devait être qu'un chiot. Merde, ma fille quitta soudainement le chemin.

- Ma chérie, où vas-tu? Restes par là.

- Je suis intriguée ...

- N'éprouve pas de pitié, ce n'est qu'un animal.

- Je vais juste aller voir.

Je soupirai. Comment résister au désire de ma fille? J'étais pareille à son âge. Bon, après tout, on était pas pressé. On pouvait s'accorder un peu de temps. Je l'autorisai donc à aller voir ce que c'était.

- Hmm, gardes toujours ta vigilance. Cela pourrait être un piège, on ne sait jamais.

Finalement je quittai la route pour aller voir aussi. À ma plus grande surprise je vis un chiot. Un jeune loup pour être exacte. Il semblait être abandonné. Son pelage était rouge ou un marron se rapprochant. Il couinait si j'osais dire. Ma petite Yumi me suppliait pour qu'on l’emmène. Après tout, elle vivait plutôt seule sur le navire malgré la présence de son frère. Je pouvais bien lui faire plaisir. Étant donné que je ne voulais pas voir ma fille malheureuse quand elle s’ennuyait, j'embarquai alors le louveteau. On reprit alors le chemin avec la créature dans mes bras. On arrivait enfin à destination. On était en retrait pour pas être vu depuis la maison.

- Écoute bien, je veux que tu me récupères la fortune qu'il y a dans ce manoir. Je te donne 20 minutes. Rappel-toi de ce que je t'ai enseignée.

- Entendu.

Je la laissai pénétrer dans la propriété et je me faufilai avec un peu plus en retrait afin d'observer plus convenablement ce qu'il pourrait se passer. Le jeune loup s'était endormi comme les petits faisaient après avoir tété. Ma fille fonçais tête baissée. Autant dire qu'elle s'y prenait mal, pour l'instant. Il n'y avait pas encore de danger, de toute manière. Je soupirai.

Yumi s'engagea par devant. Elle entra par l'entrée principale et pénétra dans la demeure. Un cri, puis un coup de feu. Des hommes au service du bourgeois vinrent voir ce qui se passait et engagèrent un combat avec la fille d'Aoi. Ça se passait pas vraiment comme la mère avait espérée. Le combat semblait être un peu plus long que la normale.

Après 10 minutes, je constatai que Nephtys ne revenait toujours pas. J'étais plutôt inquiète. J'avais donnée le double à la base, certes, mais c'était une marge de sécurité. J'envoyai Isis pour voir ce qu'il se foutait. Mon corbeau vola jusqu'au rebord de la fenêtre où on pouvait voir Yumi. Elle croassait. Cela voulait dire que ce n'était décidément pas normal! J’accourais en laissant le chiot sur place. J'arrivai près de l'ouverture et je voyais que mon enfant était face à la famille, mais qu'elle n'osait pas agir. Au début, je pensais qu'elle serait prise dans un piège ou autre chose, mais en observant plus longuement je compris qu'elle n'osait pas éliminer les témoins. Et visiblement, elle avait perdu du temps sur ce problème, plutôt que de chercher ce pourquoi je l'avais envoyée... Je sortis un bout de papier en me collant au mur et j’écrivis vite fait un ordre. J'enroulai ensuite sur la bague du piaf et je le fis partir. Je voulais que mon navire fasse le tour de l'île afin qu'il nous rejoigne. Il vaudra mieux éviter la ville après le carnage.

Après cela, je vérifiai s'il n'y avait personne d'autres dans la maison en faisant le tour de la barque. Certes, je ne voyais pas tout, mais c'était déjà ça. J'entrai également par devant. Les gardes n'étaient plus de ce monde. Pourquoi ma fille bloquait pour la famille, alors qu'elle avait butée aisément les gugusses armés? J'allais lui dire deux mots. Le bruit à du l'alerter et je parlai dans le couloir pour avertir ma présence. Même si on ne se voyait pas, je savais qu'elle écouterait.

- Tu peux m'expliquer ce que tu fiches?

Je connaissais déjà la réponse, mais je cherchais à la faire réagir. Les otages devaient certainement se demander qui j'étais et qu'est-ce que qu'on voulait.

- J'arrive!

- Ça n'a pas l'air. Tu me déçois.

Je venais de rentrer dans le salon où se trouvais visiblement toute la famille. Il y avait l'homme de maison, sa femme, ses deux fils, sa fille et leur bébé. J'étais assez surprises. Me dites pas que c'est les gamins qui faisaient que Yumi était incapable de tuer?

En me voyant, le propriétaire s'exclama. Il avait peur, tout comme le reste de sa famille. Étant donné que ses gardes n'étaient plus en mesure de défendre la maisonnette, il craignait pour sa femme et ses enfants. Il me suppliait. C'était pathétique à voir. Je m'avançai vers eux tout en dégainant ma gunblade. Je la levai.

- Attendez! On peut toujours s'arranger. J'ai de l'argent si vous voulez!!

- L'argent?

Je m'étais arrêtée. J'imitais un air de la femme intéressée. J'avais déjà une petite idée où il cachait sa fortune. Mais juste pour m'amusais, je décidai de parler un peu avec lui. Ma fille voulait intervenir, mais je fis un mouvement pour lui indiquait de se taire. On pouvait lire sur mon visage un sourire sadique.

- Aahahah!! Hmm, tu serais prêt à recommencer ta vie à zéro pour sauver ta famille? Noble cause... Seulement, ça ne marche pas comme ça. Dis-moi où tu places ta tune.

- S'il vous plait, ne tuez personne. Je vais vous y conduire.

- Dans ce cas, je te suis. Nephtys, garder-les sous ton contrôle.

L'homme me conduisait dans son bureau. Un chemin que je connaissais déjà. Il m'ouvrit tout en tremblant son coffre. Il me mit dans un grand sac ses économies et les objets de valeurs de la pièce. Ahaha, c'était tellement facile de jouer avec la vie d'un misérable. La peur est un excellent moteur.

Avant de quitter la chambre, je pris un magnifique fusil. Une belle pièce de collection. On redescendit dans le salon. J'avais un large sourire. Aucun membre n'avaient bougés. Ces pauvres diables croyaient vraiment qu'on allait leur laissait la vie sauves. Ahahah, ils se mettaient le doigt dans l'œil. Je demandai ensuite à ma fille d’éliminer le nourrisson.

- Hein?

- Quoi??! Vous nous avez promis de nous laisser sain et sauve!

- Tutututu. Je n'ai rien dit de tel.

Je continuai pour Yumi.

- Aller, dépêche-toi! Nous sommes pressés.

- J'y arrive pas.

Je voyais bien qu'elle n'osait pas. À défaut d'avoir échouée sa mission, je voulais au moins qu'elle ait le cran de les butter. Ce n'était pas si compliqué. Saacerace! Elle n'était décidément pas prête! C'est moi qui doit faire tout le boulot. On ne pouvait pas se permettre de laissait des témoins! Je m'avançai vers le groupe je massacrai tout le monde, sans exception. J'avais ni de scrupule, ni de remord.

- En arrivant sur l'Inferno, tu iras dans ma cabine. Il faudra qu'on parle toutes les deux. En attendant, vas donc trouver un sac aussi grand que le mien et récupère tous les objets de valeurs que tu peux prendre.

Après avoir amassé pas mal de choses, je pris avec moi les deux épées laissés par les gardes morts, et un pistolet. On mit le feu Yumi et moi, et on sortit du manoir en flamme. On rejoignit le loup qui n'avait pas bougé une seule seconde. On observa l'incendie un moment, histoire de bien vérifier. On ne voulait pas laisser de quelconques preuves! La maison se transforma peu à peu en ruine, il n'y avait déjà plus de toit. La fumée avait certainement altérée le village. C'était pourquoi on partit ensuite vers l'opposer, là où le navire devait nous attendre.

On traversa la forêt en marchant tranquillement pendant un bon moment. Au bout d'un moment, on déboucha près de la côte. Il n'y avait toujours pas le bateau. Il devait certainement encore faire le tour ou alors il s'était ancré un peu plus loin. On attendit et finalement, il arriva.

On monta à bord. L'équipage était content, on avait ramenée un bon pactole, juste ma fille et moi. En parlant de Yumi, elle était aussi aux anges, même si je l'avais grondé un peu. À mon avis, c'était son loup qui lui faisait de l'effet. Avant de l'envoyer dans ma chambre, je lui demandai comment elle allait l'appeler.

- Hmm, je dirais Anubis. J'espère qu'il s'entendra bien avec Isis.

Et voilà, on avait pris le large. Ce soir on méritait bien une petite fête! Finalement, c'était bien passé même si j'étais assez déçue envers ma gamine.

Aoi D. Nakajima