Jeu: Aucun, je reste tout simplement moi-même. Donc, je suis Aoi D. Nakajima
Milieu d'année, 1615
12h00
Après avoir volée le navire dans lequel je me trouvais, je me situais dans la baie de l'île des agneaux. Un bout de terre où j'avais rencontrée une certaine personne répondant au nom de Valentina D. Méria. Une femme avec un caractère et un avenir prometteur si elle se ralliait à mon futur équipage. Elle qui voulait à tout prix quitter cette île... D'ailleurs, ce qui étonnant sur cette île, c'était que pas mal de monde souhaitait la quitter. Je connaissais cette fille depuis plus de 10ans, voir plus. Je ne me souvenais plus exactement. Je n'avais plus eu l'occasion de la rendre visite depuis un bon moment.
Je l'avais rencontrée autrefois il y a longtemps, quand j'avais découverte son lieu d'habitat pour la première fois. Elle tenait un bar-restaurant à l'époque. J'étais entrée dans son auberge pour boire un coup. "L'antre" que ça s'appelait, si je me souvenais bien. J'espérais qu'elle y travaillait encore. D'un autre côté, si elle avait mise les voiles, c'était positif pour elle. Valentina désespérait sur son île de malheur et espérait pouvoir un jour prendre la mer. Lors de notre rencontre, je l'avait dit qu'un jour je reviendrais pour l'emmener avec moi. Après de longues années, je revenais enfin pour accomplir cette promesse.
Je laissai mon navire, qui portait toujours son nom d'origine, près du quai. Ce dernier percuta la jeté. Je n'étais pas encore douée pour conduire un bâtiment. De plus, je ne maîtrisais pas les compétences d'une parfaite navigatrice. Je devais impérativement me trouver des hommes et un navigateur... Il y avait tant de choses que je devais faire pour bien commencer ma nouvelle carrière.
Le port était la principale activité de la ville, et encore... Et vu qu'il n'y avait qu'une agglomération avec des champs on avait fait vite fait le tour. Sinon, le reste de la campagne était rempli d'agneaux. Ce qui pouvait être ennuyeux, surtout pour des gens qui étaient appelés à prendre la mer. Beaucoup de propriétaires vivaient d'élevage. La commune possédait un tout petit chantier naval. Seulement, ce dernier ne faisait pas trop la fortune du bled. En principe, il n'y avait qu'un ou deux bateaux amarrées dans la berge, le reste était plus souvent des barques pour la pêche. Aujourd'hui, il y avait un navire de commerce et un autre en construction. J'allais pouvoir changer de nom à mon rafiot et l'équiper!
Je descendis du pont et je me dirigeai vers le chantier. Je trouvai tout de suite un homme en train de travailler avec ses camarades. Il fallait dire que rares étaient les occasions de rencontrer des gens qui étaient étrangers au village. Rien ne passait part ici à part quelques marchands et le courrier. Même la Marine n'avait pas de cargaison pour un lieu peu intéressant. En même temps, cela se comprenait.
- Jack, apporte-moi donc la caisse, là-bas. Tom, va me chercher la pièce manquante. Et enfin, Julie. J'ai besoin que tu...
Je venais d'interrompe sa phrase juste par ma seule présence. In-timidité? Surpris? En tout cas, je faisais de l'effet à première vu. Ce qui pourrait ressembler être le responsable de ce groupe venait de perdre ses moyens.
- Hmm, bonjour mon brave. Je viens d'avoir un navire, mais je n'ai pas de matériaux ou outils prévus pour le bichonner. Je voudrais savoir s'il était possible d'obtenir quelques pièces, s'il vous plait.
- Euhh... Oui. Bien sûr ma... ma mademoiselle... Je vais vous fournir cela tout de suite. Venez. Suivez-moi. Vous avez besoin de quoi exactement?
Mon charme faisait effet. Il était mignon. Le genre de jeune marin musclé et fier allure qui pouvait tout faire. Il était grand et brun. Tout en me faufilant alors dans le chantier en restant derrière le jeune homme chaleureux, je lui énumérais tous ce dont j'avais besoin en commençant par des vivres, des poudres à canon, etc... Je voyais quelques armes et des canons sur le côté. Avec un air d'une petite curieuse, je lui demandai ce que des telles choses pouvaient bien faire, ici. Je souhaitais armer mon navire. J'espérais qu'il comprendrait le rapprochement entre mes deux sujets.
- Qu'est-ce que c'est là-bas? On dirait des restes.
- Oh. Vous voulez parler des canons en fontes? Ils proviennent d'une ancienne épave sans importance. Je pense qu'ils ne sont pas destinés à quoique ce soit. Ils vont surement moisirent quelque part... C'est triste.
- Ah, beh s'il y a moyen de les récupérer je le ferais très avec joie.
- Bah tout est possible... Faudra voir cela avec le vieux.
- Le vieux?
- Ouai, enfin le patron, quoi.
On contournait le navire en travaux. On pouvait dire que c'était leur principale activité. Il y avait pas mal de bruits. Il fallait se coller pour s'entendre. Je voyais les ouvriers à chaque poste. Ils continuaient à faire leur boulot sérieusement, même en esquissant un mouvement d'œil dans ma direction. On pouvait dire que j'étais un sujet d'attraction. Les échafaudages et tout le reste du lieu étaient pratiquement faits que de bois ou sinon de fers. Toujours en faisant ma petite curieuse, je demandais au jeune homme.
- Vous faites quoi exactement, ici? Vous êtes ingénieur navale?
- Pas tout à fait. En fait, on fait plus des réparations, ici. On récupère du matos et essayer de faire un peu de commerce. Et rare quand un navire marchand s'arrête dans le coin. On construire rarement des navires. Là, ce que vous pouvez voir c'est exceptionnel! D'habitude on récolte de la marchandise pour les bateaux.
- Je vois.
La personne me fit entrer dans un petit locale où il y avait une table avec un plan déroulé sur la table. Il n'y avait pas de porte et seulement deux ouvertures pour apporter de la lumière. Il y avait également deux lampes à huile, car le soleil ne suffisait pas. Je pouvais voir aussi des affiches et des trophées liées à la pêche. Il y avait un vieillard qui fumait la pipe en train de rédiger une note sur son bureau. Son tabac me donnait envie de fumer. Il devait certainement être le chef des ouvriers, voir le patron de l'agence. Ce dernier semblait avoir eut une vie de pêcheur. Il était assez maigrichon et à première vu, il devait être frêle. Un papy classique qui était assis sur une chaise à bascule. Il portait sur son nez des lunettes en demi-lune. Il marmonnait pendait qu'il passait sa plume sur la feuille. Le maître des lieux était tellement occupé qu'il ne semblait être indifférent de notre intrusion. Pouvait-on être aussi vieux pour ne pas se rendre compte de la présence de deux individus? Probablement...
- Et voilà. Vous êtes arrivée, mademoiselle.
Mon guide se rapprocha vers son chef au fond de la pièce. Le vieux était vraiment absorbé par ce qu'il faisait.
- Monsieur? Nous avons une cliente. Elle vient juste d'arriver sur notre île. Elle souhaiterait acheter divers outils dans notre magasin.
L'homme assis, leva doucement la tête, face à son interlocuteur. Puis, il réalisa ce que venait de dire son employé. Il me regarda alors, surpris de voir un nouveau visage. Un nouveau visage féminin... Il me demanda d'approcher.
Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Sam 29 Sep 2012 - 18:04, édité 9 fois