_Mais euh... C'est quoi ? Te demande le gosse, la mine mi figue mi raison.
Assis dans un grand canapé de cuir, tu mires ses deux yeux prunelle se perdre sur ton cadeau. Une simple feuille de papier, forcément ce n'est pas banal comme cadeau.
_Tu sais mon p'tit, je n'ai jamais été très riche. Alors je t'ai écris une histoire.
_Je ne sais pas lire moi ! Ca parle de quoi ?
_Montre moi ça alors, que j'te la lise !
« Marabou et bout d'ficelle. Drôle de nom pour commencer une histoire hein ? Tu comprendras bien vite que ce « marabou et bout d'ficelle » n'est autre que la clé de l'histoire.
Ça se passe il y a de ça des années. A l'époque je suis encore jeune et les rides n'ont pas ravagé mon visage. Mes cheveux bruns ne se sont pas teintés de gris et je crois encore en mon rêve : la révolution. Ahahah oui j'y crois dur comme fer. Si bien que je me retrouve en plein milieu du désert de Hinu Town pour une mission dont je ne me rappelle plus le nom ni le sujet.
Le soleil ne me caresse plus les cheveux, il les brûle. Chaque rayon venant me toucher est une piqûre de plus que je dois subir. Je ne me rappelle même plus de quand date mon dernier repas, ma dernière goutte d'eau d'avalée. La bouche pâteuse, le regard vide de celui qui se sent mourir, je continue tout de même à avancer sans savoir où aller. Perdu au milieu de ce désert aride de sable blanc. Mes yeux se perdent à tenter de voir où mes pas me mènent lorsque soudain, j'aperçois un vieillard. Seul, avançant lentement mais avec la sérénité de l'homme au milieu de la civilisation, les pieds nus et le regard sûr, il marche ainsi sans se soucier un seul instant de moi.
_Hé vieillard ! Que je lui hurle à la volée avec le peu de souffle qu'il me reste.
Il s’arrête au milieu d'un pas, comme si je l'avais dérangé en plein milieu d'un débat intérieur.
_Qu'est ce que tu fais ici ? Aussi sûr de toi ! Tu es trop vieux pour t’aventurer dans un endroit aussi dangereux.
Le vieillard écarte ses lèvre m'offrant un sourire des plus radieux en guise de réponse. Ses yeux s'illuminent et deux mots sortent alors de sa bouche.
_ « Marabou et bout d'ficelle » sont les deux mots qui jaillissent en guise d'énigme.
_« Marabou et bout d'ficelle » que je répète, comme hébété par sa réponse.
Le sourire du vieillard déjà bien grand s'agrandit plus qu'il ne m'aurait été possible d'imaginer et ses deux mains se mettent à fouiller dans une petite sacoche de cuir tenue à sa taille. Ses doigts gesticulent et en sortent finalement une simple corde. Usée, beige et aussi banale que n'importe quelle corde. Pourtant le fait de la sortir semble animer chez le vieillard une sorte de plaisir incommensurablement grand. La déroulant de ses quelques mètres de longueur entre ses doigts, le vieillard se met à trembler des lèvres, comme transporté avant de crier d'une voix chavirant de bonheur :
__ « Marabou et bout d'ficelle »
Apparaît alors une tablée si importante de nourriture que je ne peux en croire mes yeux. J'ai beau les écarquiller, les cligner, me pincer jusqu'au sang, les viandes de sanglier, les coupes de vin et les salades de chèvre restent immanquablement dans mon champs de vision. Alors que je veux sauter dans les bras du vieillard, que je veux lui crier ma joie et mon étonnement, je me rends soudain compte qu'il a disparu.
__ « Marabou et bout d'ficelle » que je me dis comme simple explication sans vraiment y croire moi même."
Assis dans un grand canapé de cuir, tu mires ses deux yeux prunelle se perdre sur ton cadeau. Une simple feuille de papier, forcément ce n'est pas banal comme cadeau.
_Tu sais mon p'tit, je n'ai jamais été très riche. Alors je t'ai écris une histoire.
_Je ne sais pas lire moi ! Ca parle de quoi ?
_Montre moi ça alors, que j'te la lise !
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« Marabou et bout d'ficelle. Drôle de nom pour commencer une histoire hein ? Tu comprendras bien vite que ce « marabou et bout d'ficelle » n'est autre que la clé de l'histoire.
Ça se passe il y a de ça des années. A l'époque je suis encore jeune et les rides n'ont pas ravagé mon visage. Mes cheveux bruns ne se sont pas teintés de gris et je crois encore en mon rêve : la révolution. Ahahah oui j'y crois dur comme fer. Si bien que je me retrouve en plein milieu du désert de Hinu Town pour une mission dont je ne me rappelle plus le nom ni le sujet.
Le soleil ne me caresse plus les cheveux, il les brûle. Chaque rayon venant me toucher est une piqûre de plus que je dois subir. Je ne me rappelle même plus de quand date mon dernier repas, ma dernière goutte d'eau d'avalée. La bouche pâteuse, le regard vide de celui qui se sent mourir, je continue tout de même à avancer sans savoir où aller. Perdu au milieu de ce désert aride de sable blanc. Mes yeux se perdent à tenter de voir où mes pas me mènent lorsque soudain, j'aperçois un vieillard. Seul, avançant lentement mais avec la sérénité de l'homme au milieu de la civilisation, les pieds nus et le regard sûr, il marche ainsi sans se soucier un seul instant de moi.
_Hé vieillard ! Que je lui hurle à la volée avec le peu de souffle qu'il me reste.
Il s’arrête au milieu d'un pas, comme si je l'avais dérangé en plein milieu d'un débat intérieur.
_Qu'est ce que tu fais ici ? Aussi sûr de toi ! Tu es trop vieux pour t’aventurer dans un endroit aussi dangereux.
Le vieillard écarte ses lèvre m'offrant un sourire des plus radieux en guise de réponse. Ses yeux s'illuminent et deux mots sortent alors de sa bouche.
_ « Marabou et bout d'ficelle » sont les deux mots qui jaillissent en guise d'énigme.
_« Marabou et bout d'ficelle » que je répète, comme hébété par sa réponse.
Le sourire du vieillard déjà bien grand s'agrandit plus qu'il ne m'aurait été possible d'imaginer et ses deux mains se mettent à fouiller dans une petite sacoche de cuir tenue à sa taille. Ses doigts gesticulent et en sortent finalement une simple corde. Usée, beige et aussi banale que n'importe quelle corde. Pourtant le fait de la sortir semble animer chez le vieillard une sorte de plaisir incommensurablement grand. La déroulant de ses quelques mètres de longueur entre ses doigts, le vieillard se met à trembler des lèvres, comme transporté avant de crier d'une voix chavirant de bonheur :
__ « Marabou et bout d'ficelle »
Apparaît alors une tablée si importante de nourriture que je ne peux en croire mes yeux. J'ai beau les écarquiller, les cligner, me pincer jusqu'au sang, les viandes de sanglier, les coupes de vin et les salades de chèvre restent immanquablement dans mon champs de vision. Alors que je veux sauter dans les bras du vieillard, que je veux lui crier ma joie et mon étonnement, je me rends soudain compte qu'il a disparu.
__ « Marabou et bout d'ficelle » que je me dis comme simple explication sans vraiment y croire moi même."