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[FB] Deux tueurs pour une victime. Mais qui remplira sa mission?

Jeu: Aucun.

Milieu d'année, 1622, High Town

2h00

C'était bien rare que je me pointais dans ce foutu royaume, mais quand j'y allais, c'était seulement et uniquement pour des choses précises qui m'y oblige. Je n'aimais as cette ville. Depuis peu, j'observais, j'espionnais, j’analysais et je réfléchissais pour atteindre mon objectif qu'on avait fixé. Oui, j'avais pour mission d’assassiner Monsieur Richard Deval, un noble corrompu ayant une forte influence sur le marché noir et la contrebande. Et depuis quelques semaines, ce dernier avait tendance à fouiller dans les affaires de mon client.

Je suivais ma cible depuis tôt le soir, de son dinée chez "Maurice" puis, jusqu’au casino pour ses trafiques. Je préférais un lieu plutôt calme pour commettre le crime. Et puis, j'avais préparée mes effets personnels pour le tuer dans le silence et de quoi me débarrasser du corps. De plus , en pénétrant tout à l'heure dans sa chambre, je ne serais pas dérangée une fois la pièce fermée. Ahahah, un bon principe du huit-clos.

Manteau noir et cagoule exigés, je marchais à une rue d'intervalle de ma future victime. À la limite, je n'avais même pas besoin de faire cela étant donné que je savais déjà où il se rendait. Chez lui, bien évidemment. Poison, apache et gunblade, tous étaient sur moi. À cette heure aussi tardive, il n'y avait guère de monde dans les rues. On était assez tranquille. En ce qu'il me concernait, j'étais très posée. Si je le voulais, je pouvais tuer maintenant ma victime ainsi que sa suite. Ce n'était pas trois bouffons qui allait me déranger. Seulement, il était plus préférable d'être-à-tête loin de tout témoin.

Voilà maintenant, quelques minutes que j'étais derrière Richard. Il rentrait dans la cour de son manoir. Étrange, il passait par la grande porte. Moi, je me faufilais derrière un muret de l'autre côté de la rue. Trois dehors. À l'intérieur, ils devaient être une dizaine... De toute manière, ce n'était pas par la grande porte que j'allais m’infiltrer. Je fis le tour sur le pignon droit qui juxtaposait la ruelle. Je savais que derrière la baraque, il y avait un petit jardin où je pourrais par la suite trouver un chemin d’accès.


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Jeu 18 Oct - 9:21, édité 2 fois
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Dans les affaires de la Révolution, on n'appréciait que peu les hommes de pouvoir qui abusaient de leur statut pour profiter des honnêtes gens. Et une fois n'était pas coutume, il suffisait d'une seule mort pour que les choses reviennent à la normale. Cependant, les Nobles étaient les têtes de proue des communautés et les faire chanceler n'était pas une mince affaire. Quand à les atteindre, il fallait être fou pour oser toucher ces privilégiés. Ou un idéaliste. Guettant du plus haut des toits sa cible, l'assassin avait depuis longtemps mémorisé son trajet, compté ses habitudes et étudié ses hommes. Il s'agissait là d'un homme très prudent, qui ne laissait rien au hasard. A tel point même que l'on aurait su dire si le contrat était mérité ou non. Mais ce qui avait aiguillé Rafael sur la piste de la contrefaçon et du recel, c'était l'opinion que le commun avait de ce Deval. Certainement que ses associés ou opposants avaient vent de ses malversations, mais le peuple ne l'appréciait pas et craignait le courroux de ce vil flagorneur. Il répandait richesses comme on donnait distribuait des appâts et remontait ses partisan en les tenant par leurs affaires frauduleuses et ses faux-semblants. Un véritable homme de la pègre qui se pensait intouchable car d'un statut 'supérieur'. Mais il ne s'était pas encore frotté à ceux qui parlaient au nom des faibles, ceux qui se battaient pour la justice et la survie des opprimés. C'était un but louable qui impliquait cependant d'énormes sacrifices. Et, surtout, empêcher que les retombées fussent néfastes pour ceux qu'ils défendaient. Cela faisait ainsi trois jours que l'assassin courait après Richard Deval, montant les pièces de son puzzle les unes après les autres, menant sa barque au gré de ses découvertes et prenant le temps de mettre en scène la mort qui seyait le plus à ce fourbe personnage. Et alors qu'il voyait sa silhouette se découper au loin dans la pénombre, suivi de ses trois sbires, il se laissa tomber de son promontoire.

L'assassin atterrit sans bruit dans le petit jardin qui jouxtait l'arrière de la maison, et se faufila derrière la fontaine de grès. Le bruit de l'eau cachait son approche, tout autant que la torpeur de la nuit. Son habit noir se fondait admirablement bien dans les ténèbres et lui offraient une couverture des plus redoutable. Seul son souffle était visible, dans la fraicheur de la nuit. S'en rendant rapidement compte, il fit remonter son écharpe devant sa bouche, afin de le masquer. Il n'y avait presque plus aucun bruit, si ce n'était le clapotis régulier et l'eau qui s'écoulait de l'amphore de pierre. Profitant de la lumière offerte par la Lune, Rafael étudia à nouveau la façade de la demeure de sa cible. Les prises étaient nombreuses et les accès faciles. Il y avait cependant fort à parier que les fenêtres étaient verrouillées de l'intérieur et les volets solides. Raison pour laquelle il avait attendu que Deval s'absente au plus fort de la nuit, pour se faufiler par un autre chemin et se préparer la suite des événements. De même, il avait volontairement fragilisé les gonds de la porte de derrière, dévissant ceux-ci et sabotant le verrou pour se procurer une voie de retraite. Il fallait mettre les assassins hors de cause et privilégier la conclusion d'un règlement de compte, remettre la faute sur le dos d'un gang rival de la cité. C'était chose aisée pour l'assassin, il avait simplement eu à enquêter sur les diverses factions influentes dans les bas-fonds et subtiliser quelques informations sur leurs modus operandi. De quoi parfaitement maquiller la scène, à vrai dire. Il suffisait simplement qu'il soit invisible, et il serait tout comme en cette fraiche soirée de juin.

Cependant, alors qu'il s'apprêtait à se ruer vers le mur de la baraque, afin de faire son office, une ombre se faufila juste devant lui. Surpris, l'assassin resta à sa place et se contenta d'observer ce nouvel arrivant. Bien que ce personnage soit revêtu d'une cape noire, masquant visage et corps, il sut qu'il s'agissait d'une femme. De par sa carrure plus effilée, la façon dont elle marchait et sa corpulence. Deval avait du passer par la cour, comme à l'accoutumée, que faisait donc cette indolente en cet endroit ? Il ne devait pas y avoir moins de dix hommes dans le manoir, ainsi elle espérait passer par là discrètement ? Le hasard faisait mal les choses, c'était pile le mauvais jour. Instinctivement, Rafael posa une main sur ses dagues de lancer puis épia la jeune femme. Il la voyait chercher sa route, il avait vu juste : elle désirait s'introduire là dedans. Désirait-elle seulement dérober sa fortune au riche malfrat, ou était-ce une histoire bien plus sombre ? Il n'aurait su le dire, mais elle n'était certainement pas animée de bonnes intentions à son égard. Il chercha cependant à déterminer quel équipement elle charriait, mais c'était peine perdue avec cette pénombre : s'il était peu visible, cela marchait aussi à contre sens. Seuls les mouvements étaient aisément perceptibles, et le contour des silhouettes. Juste assez pour avoir une vague idée de à qui il avait affaire. Mais il ne pouvait se permettre de la laisser mettre sa mission en péril, tout comme il ne pouvait être repéré. Ainsi, à fin d'en apprendre plus, il se redressa doucement, aussi silencieux que possible. La meilleure solution restait à attendre et voir, à déterminer ce que cette femme désirait et l'arrêter avant qu'elle n'entrave sa mission. Et en silence, de préférence.
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J'avais tout mon temps. J'étais dans le jardin. Je me tenais face au manoir à observer la belle maison sous la clarté de la lune bienveillante. La porte de derrière ne me semblait pas une bonne approche et encore moins les baies vitrés. Pour moi, je voyais qu'une solution à ma portée. Sur le côté droit se trouvait une porte accédant à la cave. Il y avait forcement un accès de l'autre côté ensuite pour parvenir aux étages. Certes, cela me rendrait la suite plus difficile, mais je n'étais pas une grande escaladeuse pour me pointer toute fièrement sur le balcon et qui plus est, ne donnerait pas dans la chambre de Richard Deval.

Je m'avançai alors vers le sous-sol en sortant délicatement mes accessoires de cambriolage. Arrivée à la porte de bois, je bricolai la serrure pour ouvrir le verrou. Un petit "clic" se faisait entendre, puis je poussais le battant. J'allumai la pièce et je descendis ensuite les escaliers. Je n'avais rien à craindre. Nul ne pouvait voir qu'il y avait de l'activité en bas du manoir. Ainsi, je me faufilai dans cet endroit humide au travers des espaces aménagés vers l'accès intérieur.

Auparavant, j'étais déjà rentrée dans le manoir par la grande porte en me faisant passer pour une contrebandière. Ce n'était qu'un prétexte pour étudier le terrain, à vrai dire. Ainsi, je savais où se trouvais sa chambre et son bureau, par exemple. En parlant de ça, j'irais bien faire un petit tour avant, histoire de faire d'une pierre deux coups. Ahah. Théoriquement, je devrais arriver par l'arrière, certainement derrière les escaliers. Moi, je n'avais vu que le hall principal, les couloirs et quelques pièces...

Bingo, je débouchais sous les escaliers. J'ouvris doucement la porte qui menait vers la cave. Je pouvais voir la porte qui donnait dans le petit jardin, là où je me tenais à l'extérieur il n'y avait même pas 5min. Bon, maintenant la difficulté devenait de plus en plus pesant. Je pouvais largement éliminer les gardes, mais je devais impérativement trouver un moyen de cacher leur cadavre et répandre le moins de sang possible ou ne laisser aucune trace de combat ou autre. Je ne pouvais pas me faire passer pour un homme de main, cela serait trop visible et encore moins en femme de ménage. Bref, je pensais que foncer incognito serait la chose la plus prudente à faire et surtout éviter de rencontrer quelqu'un. Je préfère n'avoir recours à mon arme pour aucun prétexte. Mais parfois, nous ne maîtrisons pas la situation fermement, la vie nous réservait de drôle de surprises. Tout pouvait arriver à la dernière minute et je devais être plus forte!

Je me faufilai dans les dédales de l'appartement arme en main. J'avais juste une lame qui dépassait de mon poing serré. Le petit hic était que pour monter, je risquais d'être repérée en empruntant l'accès pour y aller. Je réfléchissais longuement tout en me cachant. J'entendais facilement les conversations. Je décidai alors de rester un peu pour savoir combien il y avait du monde dans le salon avant de m'y pointer. Malheureusement, c'était un passage obligée. Si je tentais de passer directement dans les escaliers, ils me verront...

- Bon, notre devoir étant terminé, je me ferais bien une putain. Pas toi?

- Borff, tu as vu l'heure? Je suis calqué, pour ma part.

- Fais comme tu veux, de toute façon, ça ne me regarde pas.

- Tu as encore la force de bouger, Kohen? Après avoir picolé comme un trou? Tu as de la chance que le vieux, t'avais pas vu...

Ça devait être les gardes qui accompagnaient Deval tout à l'heure. Je reconnaissais leur voix. Maintenant, restait à déterminer s'il n'y avait qu'eux. Et s'ils décidaient de finir la soirée ailleurs. Ça m'arrangerait...
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Par la cave. C'était une voie hasardeuse que l'assassin n'avait pas envisagé. Cela lui imposait de sortir à découvert, de s'exposer une fois qu'elle serait entrée. Il ne pouvait maitriser ce qu'il se trouvait de l'autre côté de cette porte, c'était un plan risqué. Mais il ne pouvait la laisser faire, tout autant qu'il ne pouvait se permettre d'être vu . Rafael plissa les yeux et usant de discrétion et de dextérité, il se faufila à la suite de la jeune femme, retenant de justesse le battant de la porte à quelques millimètres à peine. S'aplatissant contre le sol, il retint au maximum sa respiration et il risqua un œil à travers la pièce où déjà la lumière que cariait l'inconnue disparaissait à la faveur d'un angle. Aussi tôt, il vit pivoter la porte, ayant anticipé le grincement de celle-ci en observant le geste de la jeune femme il ne le fit qu'à moitié. Se contorsionnant pour passer par le maigre espace que cela lui laissait, il la referma en tout silence et se cacha derrière la première colonne qu'il trouvât. L'endroit en était chargé, certainement pour la cohésion de l'endroit. Risquant un œil hors de sa planque, il l'aperçut qui posait la main sur la poignée d'une nouvelle porte. Avisant qu'elle se retournait, il se redressa et posa une main gantée sur sa bouche, pour masquer le son de sa respiration. L'air était encore plus frais ici, et la pierre humide. Ce sous-sol sentait le renfermé à plein nez, et de nombreux objets y étaient entassés. Des toiles recouvertes d'une étole, des vases en terre cuite ou encore quelques ustensiles d'usages divers et variés. Ce n'était pas très malin de laisser de telles choses dans un endroit si peu propice à la conservation, mais là n'était pas la mission de l'assassin. Il inspira un grand coup, entendant la porte se refermer, puis risqua de nouveau un regard hors de sa planque. Il se faufila au bout de la salle et se plaqua contre la porte, ouvrant au mieux ses esgourdes. Aucun bruit, silence complet. Bien, elle ne s'était pas faite repérer. Cela lui aurait au moins épargné la suite du travail ... si elle s'était faite embarquer, il aurait pu aller tuer Deval avant que l'alerte ne soit totalement donnée et ainsi remplir sa mission. Elle aurait fait un parfait criminel, et il n'avait pas à s'en sentir coupable car la manière dont elle était rentrée manifestait de toute évidence une dose de malhonnêteté. Quant à savoir si elle en voulait à son or ou sa vie, c'était une autre histoire.

Ouvrant silencieusement la porte, l'assassin se glissa hors de la cave et aperçut du coin de l'œil l'inconnue passer au niveau d'un coin de mur. Il referma derrière lui, abaissa le loquet et se rua à sa poursuite, tirant une dague de sa ceinture, par pure précaution. Un frisson lui parcourut l'échine, il avait un bien mauvais pressentiment. Et lorsqu'il la vit prendre un escalier à destination de l'appartement de Deval, il retint de justesse un juron. Oubliant toute précaution, il fit demi-tour et revint sur ses pas. Il existait un autre accès, par une autre aile du manoir et peut-être pourrait-il la devancer. En revenant sur ses pas, il avisa une fenêtre fermée, menant droit sur un balcon. Il l'ouvrit en douceur puis posant sa main sur le parapet de pierre. Passant par dessus, il atterrit dans la cour intérieure sans un bruit et roula jusqu'à un coin d'ombre. Il n'attendit pas que la patrouille de garde passe et emprunta une porte cachée par le crépuscule, puis grimpa l'escalier qui s'offrait à lui. A droite devaient s'étaler les chambres des serviteurs, qui dormaient à poings fermés à cette heure-ci. Inspirant profondément, l'assassin s'élança à l'assaut des marches de pierre et atteint le second étage en un temps record. Posant l'oreille contre la porte, il n'entendit rien. Faisant sauter le loquet d'un coup sec, il laissa le montant en bois pivoter et lui libérer l'accès, tandis qu'aucun lumière ne se faisait remarquer. Se glissant par là, il referma derrière lui puis avança à pas de loup vers l'aile principale du manoir. Il étudia rapidement la cour intérieure d'un oeil, puis avisant que la patrouille y passait à peine, il pressa le pas avant d'arriver au tournant du couloir. Puis, soudain, entendant des voix, il se pétrifia. Merde ! Il avait oublié les deux gardes ! Il se colla précipitamment au mur et risqua un regard hors de sa planque. C'était bien les deux types qui étaient partis avec Deval au début de la nuit. Rafael se mordit la lèvre intérieure puis réfléchit à toute vitesse à un plan. Il fallait les attirer hors d'ici, et rapidement. Il ne savait pas s'il avait été plus rapide que l'inconnue, mais si elle n'était pas ici, il ne pouvait pas y avoir trente six possibilités. Soit elle n'était pas encore arrivée, soit elle avait trouvé un autre moyen de passer. Bon, il ne fallait pas passer par quatre chemins. Reculant d'un pas, il ouvrit une fenêtre qui donnait sur la cour intérieure, mais laissa les montants appuyés contre l'encadrement. Puis il revint en arrière et s'en alla vers une autre qui était quelques mètres plus loin. Il l'ouvrit aussi puis se faufila dehors avant de se maintenir sur la droite par les décorations de la façade. Enfin, de sa main libre, il attrapa le montant gauche de la fenêtre. En bas, la patrouille venait de passer, et la nuit était on ne pouvait plus sombre. Il n'aurait que quelques secondes pour réussir son plan, mais cela pimentait cette petit mission, après tout. Un léger sourire se peignit sur ses traits, alors qu'il rabattait violemment le montant vers lui. Deux carreaux volèrent en éclat, tandis que l'assassin remplaçait sa main droite par la gauche sur sa prise. Se ramassant sur lui-même, il bondit dans les airs et crocheta une nouvelle échancrure dans la façade avant de se stabiliser à moins de deux mètres de la fenêtre qu'il visait. Comme elle était légèrement entrouverte, il put entendre le bruit précipité des pas des deux lourdaud de gardes venir constater les dégâts puis s'assurant qu'ils étaient passés, il s'agrippa au rebord de l'encadrement de la fenêtre puis poussa les montants du bout des doigts. Ils pivotèrent sans bruit. L'assassin hissa sa tête à l'intérieur et vit avec malice que les deux hommes avançaient précipitamment vers le leurre. Il se faufila à l'intérieur et referma sans un bruit. Satisfait de son subterfuge, il se risqua dans le couloir où la porte de la chambre de Deval trônait.


plan et résumé de l'action:
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*Une putain? Oui, je suis là.*

Ils avaient l'air de partir dans un débat assez profond. C'était une perche à saisir. Pendant qu'ils se préoccupaient à ce qu'ils allaient faire, j'en profitai pour prendre les escaliers. Moi je savais ce que je devais faire, alors. Et puis, si je pouvais éviter les confrontations seraient mieux. Même si s'attaquer à des nobles étant une catégorie beaucoup moins supérieur que celle de des Dragons Célestes, je devais tout de même faire attention, car ces nobles avaient toutefois une certaine influence que je ne devais pas négliger. Ce que je voulais dire, c'était que je risquais gros en cas d’échec. Cela dit, je ne suis pas négative et je n'avais pas peur de ce qui pouvait arriver par la suite. Je comptais bien finir ma mission en bonne et due forme.

Une fois arrivée en haut, je cherchai de mémoire le chemin qui m’emmena vers le bureau de Deval. C'était une étape que je comptai bien faire avant de passer à ma mission. Après cela, sera une autre histoire pour trouver sa chambre. La dernière fois que j'étais ici, c'était lors d'un entretien avec le maître des lieux. Et une telle réunion ne se réalise en aucun cas dans une chambre à coucher! Pourtant, c'était pas faute d'avoir cherchée des yeux la dernière fois l'endroit où il se reposait. À l'heure actuel, il devait certainement en train de pioncer paisiblement...

J'entrai dans la première pièce en silence. Zut, ce n'était qu'une simple salle avec un lit, un bureau et une armoire. Un gosse y dormait. Il n'y avait rien qu'il m'intéressait, ici. Je me remis dans le couloir tranquillement. Soudain, j'entendis des voix s'élever au loin. La patrouille était au taqué. Merde, je ne pouvais m'être repéré déjà. Si?

- Hé! Tu as entendu?

- On dirait le bruit d'une vitre brisée.

*Hein? Verre? Casse? Ce n'était pas moi.*

- Ça venait de là-bas, non?

- Je ne sais pas, on va voir.

*Mince! Si ça se trouve, je ne suis pas la seule sur le coup... Je n'y comprends plus rien. En tout cas, faudra être plus prudente que jamais!*

Les voix diminuaient. J'en concluais que cela c'était produit dans l'aile voisine. Quoi qu'il en était, cela me permit de gagner du temps. Ainsi, je serais plus tranquille à fouiller toutes les pièces. J'ouvris alors la chambre d'à côté, elle était comme sa voisine. Un autre enfant faisait certainement de beaux rêves. Ensuite, je regardai celle d'en face. Pareil! Putain, ce Deval pouvait au moins faire preuve d'originalité! Elles étaient toutes identiques!!

Je marchai sur la pointe des pieds jusqu'à que le dégagement tournait à 90° sur la droite. Je me retrouvai alors dans l'aile est. Et si je me souvenais bien, sur ma droite il devait y avoir une grande salle de réunion et sur la gauche le bureau tant recherché. Alors que je me rapprochais, je vis une ombre dans le même couloir. Visiblement, il n'était pas un homme de main. Mais si c'était pas un garde, que diable pouvait-il foutre ici?! Me méfiant de lui, je mis ma main sur mon ventre, près de mon arme.

- C'est trop curieux, moi je dis.

Merde, ils revenaient. Ami ou ennemi, je me dirigeai vers le bureau. La salle de réunion et celle-ci étaient verrouillé, alors autant se trouver dans la bonne. Avec mes outils de cambriolage j'ouvris la porte et on se cacha avec l'inconnu. On referma aussitôt derrière nous. Sans plus attendre, je pointai la lame de mon apache vers lui en lui menaçant. Je n'avais pas le choix de l'entraîner dans la pièce avec moi. S'il se faisait repérer, cela pouvait compromette ma mission.

- Qui es-tu? Que fais-tu là?
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Rapide, expéditif, minimaliste. Tout n'était que question de timing, la connaissance des lieux et les capacités n'entraient qu'en second jeu : on ne pouvait gouverner le hasard. Que les gardes aient trainé, que Deval ne soit rentré qu'après deux desserts ou encore qu'une mystérieuse jeune femme ait décidé de s'en prendre à lui ce soir là. Tout cela n'était pas élément possible à contrôler, et dans un sens, cela mettait Rafael hors de lui. Que ce soit dans sa vie ou dans ses œuvres, il mettait un point d'honneur à exercer un contrôle absolu sur ce qu'il faisait, et quand cela lui échappait, pratiquement tout le temps à vrai dire, il ne pouvait s'empêcher de s'emporter. Et évidemment, cela déteignait sur ses actes. S'il faisait de son mieux pour mettre une distance entre son objectif et lui, il ne pouvait contenir ses émotions, à commencer par son orgueil : une chose qu'il aurait du mettre au placard depuis des lustres. Et pourtant, cela continuait de lui jouer des tours, quand bien même il se faisait mettre à mal par d'autres individus. Non pas qu'il puisse réfuter ses échecs, mais il mettait un point d'honneur à les surpasser et à anéantir toute résistance. Tout comme il tenait à sa réputation d'assassin infaillible. Pourtant, la profession n'encourageait pas ce genre de pensées, c'était plus à se taire et se cacher pour se gausser du monde dans l'ombre que de s'afficher la gueule en pleine populace pour compter combien le reconnaissaient. Mais un jour viendrait où tous reconnaitraient les Auditore, où tous loueraient le nom de cette famille. Le jour où le monde sera libéré du joug oppresseur du Gouvernement et de sa corruption omniprésente.

Ce fut sur ces sombres pensées que l'assassin tourna à l'angle du couloir, laissant les deux gardes s'inquiéter de la fenêtre ouverte, sans qu'ils ne puissent l'apercevoir. D'un simple geste, il dégaina sa lame secrète qui coulissa dans sa gaine avec un chuintement presque imperceptible, puis il s'apprêta à ouvrir la porte menant à la chambre de Deval, persuadé d'avoir devancé la demoiselle, lorsque, tout à coup, il vit une ombre se glisser à travers le couloir. L'assassin se figea aussitôt, levant sa main au dessus de sa poitrine. Il fit un pas sur le côté et se mis en garde, posant sa main sur le pommeau de sa rapière alors que la personne qui lui faisait face rapprochait sa main de sa propre arme. Ils restèrent quelques secondes à se dévisager ainsi, attendre le moindre faux pas de l'autre, à étudier leur adversaire. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que l'assassin l'avait déjà suivie et avait simplement été trop présomptueux sur ses capacités à la doubler, ce dont il était en train de payer le prix. Et alors que la voix des autres gardes résonnait dans le couloir, il indiqua une porte d'un geste de la tête. La jeune femme obtempéra et commença à se diriger vers la salle, tirant de sa poche quelques ustensiles de cambriolage. L'assassin hésita une seconde à forcer la serrure de sa dague, puis devant l'efficacité de la mystérieuse inconnue, il se ravisa : à peine eut-il le temps de penser à agir qu'elle en avait déjà fini. Il s'engouffra dans la pièce à sa suite, ramenant doucement la porte avec lui. Il la ferma avec douceur, juste à temps pour voir les deux gardes tourner à l'angle. Remontant le loquet, il se tourna ensuite vers la cambrioleuse, qui dardait déjà vers lui la lame de son épée. Un léger sourire en coin s'épancha sur le visage de Rafael, dont les yeux étaient toujours masqués par la capuche. Les rayons de la Lune qui dardaient par la fenêtre de cette pièce éclairait d'une lueur diaphane les deux personnages. Cela ressemblait à un bureau, un monticule de feuilles ordonné gisait sur une table, ainsi que quelques tableaux. Il avait aussi une bouteille de liquide ambré qui reposait à côté de deux verres vides. Nul doute que Deval devait trôner ici de temps à autres. D'un coup d'oeil, l'assassin étudia tout ce qui pouvait l'être en aussi peu de temps, puis revint sur la jeune femme. Il leva de nouveau sa dague secrète à hauteur de poitrine, puis la rengaina d'un geste sec du bras. Il se tenait désarmé face à elle, ce qui ne signifiait pas pour autant qu'il était inoffensif.

« Qui ? 'Qui' n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de 'Qu'est-ce que', et ce que je suis c'est un homme sous un capuchon. » répondit-il, narquois.

Il avança d'un pas vers elle, frôlant la pointe de l'arme avec son torse, elle n'avait pas l'air décidée à tirer. Plus il était près, plus il lui serait facile de prendre l'avantage au corps à corps. Il ne laissa rien voir de ses émotions, gardant ce léger sourire sur les lèvres. Il inspira profondément, alors que la voix des gardes se faisait entendre à travers le bois de la porte. Il n'y avait aucune raison d'être inquiets, ils s'en iraient certainement d'un instant à l'autre.

« Aurais-je l'audace de vous retourner ces questions ? » poursuivit-il, à voix basse.

Il posa son index sur la pointe de l'arme de l'inconnue, il se tenait prêt à toute éventualité, mais gardait néanmoins une oreille attentive à ce qu'il pouvait se passer de l'autre côté de la porte. Le hasard décidait toujours de se mêler de ses affaires, et toujours au moment le moins opportun.

[hrp : désolé pour le retard, et un chocobon si tu trouves la référence !]
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- Aurais-je l'audace de vous retourner ces questions?

Ahah, j'avais envie rire. Ce genre d’arrogance me faisait sourire. Le bonhomme que j'avais en face de moi dégagé une certaine qualité que j’appréciais fortement.

- La même chose que toi, mon petit coquin.

Bon la situation n'était pas pire qu'avant. Je préférais répondre ça qu'être plus sérieuse. Je risquerais de m'emballer. J'étais curieuse de connaitre sa réaction face à mon humour assez déplacée.

On était deux fraudeurs dans un manoir au milieu de la nuit. J'étais au moins sûre qu'il n'était pas là pour faire de la dentelle. Je devais au moins être sur mes gardes pour pas qu'il corrompe ma mission. J'avais l'étrange sensation que les quelques minutes que je passais dans l'ombre avec l'inconnu durait plusieurs heure. Je lui fis signe de se taire à son tour. Des pas approchaient. On avait dû parler trop fort ou quoi? Je vis dans son regard qu'il fallait qu'on se planque et vite! J'ouvris une armoire assez grande pour se foutre à deux dedans. Il n'avais pas l'air d'être satisfait de la cache. C'était mieux que rien. Je le poussais à l’intérieur et je renfermai après avoir pris le soin de pénétrer à mon tour. Certes, c'était étroit et on étouffait, mais on avait pas le choix. Derrière la porte ou sous le bureau c'était ridicule.

Les gardes débarquaient peu de temps après. J'entendais leurs voix et le bruit des clefs. Je galarai

- Alors?

- Mhh, tout semble normal.

- Chuuuutt

- Attends.

- Quoi?

*Crétin...*

On se marchait dessus. On était tellement coller l'un à l'autre, que la chaleur autour de nous augmentait et nous faisait suer. J'aimais ça. Et ce coquin pouvait me toucher la poitrine autant qu'il le voulait, il en payera le prix plus tard. Je glissais sur les chaussure. Je serais les dents pas pas lancer de jurons.

- Là, t'as attendu?

J'imaginais le mec se venir vers nous. Non, l'autre aussi. Nos petits gloussements nous avaient trahis...
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Il se laissa faire, amusé par la tournure des événements. Il n'imaginait pas la frêle créature si attirante ... surtout d'aussi près. À savoir qui, de Rafael ou de l'assassin, l'emportait en pareil cas. Un léger sourire se dessina sur ses traits, seule chose perceptible sous sa capuche d'ébène. Il avait choisi de ne pas répondre à sa provocation, de laisser le silence enrober son sourire énigmatique. Et voilà qu'ils se retrouvaient collés l'un contre l'autre dans un placard. Mais dans un endroit aussi exigüe, c'était un peu dangereux de s'y aventurer ainsi. Elle était trop peu couverte pour qu'on ne le remarque pas, et lui bien trop taquin pour ne pas en jouer. Mais il n'était pas là pour le plaisir en cette triste soirée, et seule la mort résulterait de ces actes. Mais bon, on n'était jamais à l'abri d'un quelconque dérapage, aussi plaisant pouvait-il être. Quoi que ... sa mission n'était-elle pas de neutraliser ce type en maquillant l'assassinat ? Et cette jeune femme était là pour la même raison ? La porte du bureau grinça alors, et des bruits de pas se firent entendre. Professionnel, l'assassin garda son calme et posa sa main sur la bouche de la jeune femme. De son autre bras, il fit le tour de ses épaules et la ramena à lui, de façon à ce que le bruit soit minimisé. Cependant, en la forçant ainsi à se plier à sa volonté, son pied glissa et cogna le montant de l'armoire. Rafael bascula la tête en arrière, pestant intérieurement. Il planta son regard océan dans les pupilles de la belle et lui fit signe de bien se plaquer contre le fond de l'armoire. Même s'ils étaient serrés, il avait besoin d'avoir le maximum de marge de manœuvre. Il n'avait pas envisagé tuer des gardes, mais laisser quelques cadavres donnerait encore moins l'impression d'un assassinat planifié. Il inspira un grand coup. Les pas se rapprochaient. Il ferma les yeux. Deux paires de bottes, c'était parfait. Ils entendirent les doigts du garde se resserrer sur la porte de l'armoire, l'entrouvrir légèrement. La porte grinça, et l'instant dura une éternité. Si le garde était à l'affut d'un quelconque bruit, il n'aurait jamais espéré se trouver face à un homme vêtu de noir, encapuchonné. C'était comme ouvrir une pochette surprise et tomber sur une grenade. On n'aurait pensé planque moins adaptée pour un type de ce genre, dont le look criait en tout point son professionnalisme.

La main gantée de Rafael se referma sur la gorge du premier garde, déclenchant le mécanisme de sa lame secrète. L'esquille de métal fusa et perfora trachée avant de s'immiscer entre deux vertèbres. L'autre garde ouvrit grand les yeux, peinant à réagir. Alors qu'il commençait à peine à ouvrir la bouche, l'assassin poussait le cadavre de son camarade sur le côté et en profitait pour tourner sur lui même. Ce faisant, il enserra son coude autour de sa nuque et, lâchant l'autre qui se noyait dans son propre sang, il rengaina sa lame secrète et se servit de son autre main pour exercer une forte pression sur sa jugulaire. L'effet s'en ressenti au bout de quelques secondes à tenter de happer de l'air, griffant le vide. Le second garde tomba à terre, inanimé. Ne perdant pas une seconde, l'assassin dégaina sa rapière et son épée courte. Il les enfonça toutes deux dans les corps des deux hommes qui avaient eu la mauvaise intention de correctement réaliser leur travail. Il fit remonter les deux armes dans leur abdomen, puis il lacéra d'un coup expert le coup de celui qu'il avait égorgé. Ainsi, c'était un peu plus sale, et moins ... propre comme meurtre. Il se retourna vers la jeune femme. C'était maintenant qu'il verrait de quel bois la belle était faite. Et dans quelle but elle était venue ici ...

"Mauvais endroit, mauvais moment ..." pesta-t-il, essuyant le sang qui maculait ses armes sur leurs vêtements.

Sa chemise, qui seyait sous sa main droite, était maculée de sang. Il tenta de l'essuyer un peu mais rien n'y fit. Et Dieu savait que le sang était difficile à faire partir. Des tâches quasiment indélébiles. Combien de vêtements avait-il jetés, pour être ainsi tachés ? Il finançait à lui seul une véritable usine textile. Sortant de ces pensées quelque peu déshumanisées, et certainement futiles - quoi que - l'assassin soupira longuement. Il se releva et se hâta d'aller fermer la porte en douceur. Ils n'avaient plus que quelques minutes devant eux à présent. Il ne savait pas quand les gardes seraient relevés, alors il ne fallait pas perdre de temps.

"Je pense que le but de ma présence est évident, à présent ... qu'en est-il du tien ? Dois-je te considérée comme alliée ou ... ?" la questionna-t-il, son sourire laissant brusquement place à un ton bien plus froid.
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La façon dont l'homme encapuchonné avait tué les gardes et sa présence m'indiquait clairement son identité. Après, pourquoi il était là, c'était autre chose. Venait-il pour les mêmes raisons ou non? J'avais matière à me méfier de lui.

- Je pense que le but de ma présence est évident, à présent... Qu'en est-il du tien? Dois-je te considérée comme alliée ou...?

Je ne m'empêchai pas de sourire à mon tour. Certes, je n'avais pas prouvée ma valeur de mon côté, mais ma raison d'être ici donne quand même lieu à une réponse. Néanmoins, je répondis tranquillement.

- Je pense que la question ne se pose pas. Nous sommes du même rang. Maintenant, nous devons nous poser la question, qu'est-ce qu'on fait? Je ne doute pas de tes talant, mais je ne souhaiterais pas de m’encombrer et ainsi, compromet ma mission.

J'apprenais que l'assassin voulait la même chose que moi. Tuer le propriétaire. Seulement, je me posais des questions, car je me demandais qui pouvait bien lui en vouloir. La même organisation? Ce se serait curieux qu'on m'envoie un type dans les pattes pour voir si j'étais à la hauteur? Un espion du Gouvernement? Un hasard peut-être...

De toute manière, notre discussion nous amenait sur la question suivante: comment masquerait-on le meurtre de Deval? De plus, il y avait les deux cadavres qui pouvaient gêner. Il fallait trouver une solution et vite. Des gens allaient certainement venir d'un moment à l'autre.

- L’empoisonnement semble le mieux adapté à la situation. Ils n'y verront que du feu...

On était deux tueurs pour une victime, mais qui remplira sa mission? Chacun avait sa façon de procéder et n'approuvait pas les méthodes de l'autre. On se querellait pour pas grand-chose à vrai dire. Seulement, ça restait un détail important. Un bon assassin savait masquer les pistes qui amèneraient les enquêteurs à lui.

Emportée par ma colère, je lui portai un directe. Il l’intercepta aisément. J'en remis un autre, mais il esquiva pour cette fois. Finalement, on commença à se battre à mains nues pour ne pas faire trop de bruit. On y allait de tout notre corps. Il ne faisait pas que se défendre, le salopiot. Dès qu'il avait une fenêtre, il en profitait. Mais aussi je donnais mes coups quand l'occasion se présentait. On arriva à s’entrelacer sur ma moquette en se battant comme des vrais enfants.

Notre dispute discrète avait cependant alerté d'autres vigiles. Si ces derniers réveillaient notre cible en commun, ça risquait de tourner en vinaigre pour tout le monde. Je n'aimais pas spécialement ce qui se passait, mais je devais faire avec.

La porte s'ouvrit. La lumière du couloir parvenait jusqu'à nous, dévoilant ainsi notre position assez farouche. Avec deux beaux cadavres aux pieds, on était plus que fichés. Du moment qu'on éliminait les témoins, on ne devrait pas trop avoir de problèmes... On se releva aussitôt.

- Alerte! Il y a des intrus!!

*- Malédiction, il va faire échouer la mission!!*

Sans attendre de réaction de mon précédant adversaire, je m'avançai vers le type qui venait de gueuler pour lui découper la tête avec ma gunblade. Seulement, il y allait y avoir d'autres personnes qui accouraient déjà dans notre direction...


Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Jeu 11 Oct - 14:43, édité 2 fois
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Pourquoi l'attaquait-elle la bougresse ? Elle avait tenté d'endormir sa méfiance et repartait de plus belle, toutes griffes dehors. Rafael para son premier coup, mais se prit une gifle qui claque fort en retour. Crochetant sa jambe, il la fit tomber à terre et roula par dessus elle. Il se remit debout dans le même mouvement et observa rapidement son environnement. Ils ne pouvaient se permettre de se battre si proches de leur cible, les risques d'attirer l'attention étaient maximaux. Mettant ses bras en croix, il les porta devant son visage pour se protéger d'un violent coup de massue, et il en profita pour s'emparer du poignet de la donzelle. Il l'attira à lui et frappa son flan du tranchant de la main. Elle se dégagea et recula, puis revint à l'assaut. Ils roulèrent à terre, ensemble, puis s'arrêtèrent quelques instants, au son du cliquetis de la poignée de la porte. L'assassin darda un regard paniqué vers l'entrée de la pièce, tout en maintenant le poignet droit de la drôlesse. Il la lâcha brusquement, se redressa quasiment au même instant où la lumière se fit une place dans leur combat. Rafael resta interdit une fraction de seconde, juste assez pour que le garde hurle l'alerte. Il bascula la jeune femme sur le côté, roula sur son épaule et se mit debout dans le même geste. Il frappa le garde au plexus, mais une giclée de sang macula son visage. L'assassin eut un mouvement de recul, et la tête du garde roula à terre, dans un geyser carmin. Il ramena le corps qui s'agitait à terre, dirigeant le flot de sang vers l'intérieur de la pièce. Ce n'était pas ainsi qu'ils passeraient inaperçus ! La capuche de l'assassin bascula en arrière alors qu'il s'essuyait le visage. Il darda un regard incandescent sur la jeune femme, puis se détourna. Son visage n'avait été visible qu'une fraction de seconde, mais juste assez pour qu'elle puisse y lire la fureur qui habitait ses traits. Coinçant le tissus entre son index et son pouce, il ramena la capuche sur son front et avança d'un pas. Deval avait du se réveiller à présent. La discrétion importait peu : tout devait avoir l'air d'un règlement de compte et elle allait faire foirer la mission ! Jamais il n'aurait du s'interposer. La meilleure solution aurait été de la laisser faire puis de s'arranger pour qu'elle se fasse coincer, mais l'assassin n'était pas certain que c'était là le meilleur choix. D'ailleurs, c'était intriguant. Deux assassins pour une même cible. Etait-ce le hasard, ou une sordide coïncidence. Et il y avait longtemps qu'il ne croyait plus aux coïncidences. Il s'échappa de la pièce en ouvrant grand la porte et avisa au loin deux gardes qui dégainaient leurs armes en avançant dans sa direction. L'assassin grogna et attrapa l'étole qui enserrait les épaules de la jeune femme. Il la poussa devant lui et usant d'une clef de bras, il l'envoya en direction des deux imbéciles. Voilà qui l'occuperait le temps de faire son oeuvre. Elle pouvait le suivre, et offrir son dos aux gardes, ou s'en occuper et ainsi lui laisser quelques secondes de champ libre.

Tournant le dos à a scène, Rafael se faufila jusqu'à la porte de sa cible. Il dégaina une dague de sa ceinture et l'appliqua contre la serrure. Puis, il l'enfonça entre la plaque de métal chargée de maintenir la cohésion du mécanisme, sous la poignée, et imprima un mouvement de levier pour la dégager. La gaine tomba à terre, alors qu'un étrange bruit sourd se faisait entendre à l'intérieur de la pièce. L'assassin fit tourner sa dague dans sa main et frappa un coup sur ce qu'il restait de la serrure, envoyant voler de l'autre côté une partie du mécanisme, puis il se recula. Il tourna sur lui même et frappa un coup sec juste en dessous de la poignée. Avec un horrible grincement, la porte s'enfonça puis la serrure céda, s'ouvrant en grand sur une pièce plongée dans la pénombre, exceptée la timide lueur d'une chandelle. Un homme se tenait là, une lueur mauvaise dans le regard. La flamme faisait se refléter son sourire malsain, et le canon rutilant de son mousquet. L'assassin ouvrit grand les yeux, et se laissa tomber en arrière, se cambrant de son mieux pour se rattraper avec les mains, mais la détonation le prit de court. Au lieu d'exécuter un parfait saut de main, Rafael fut projeté face contre terre, le tir le cueillant à l'épaule gauche. Il se releva, tournant sur son autre côté. Il porta sa main droite à sa blessure, et grimaça en la retirant maculée de sang. La balle l'avait éraflé, ripant sur la protection métallique qui enserrait le haut de son corps. Il tira alors deux dagues de sa ceinture et les envoya voler vers sa cible, frappant d'un geste chandelle et mousquet. Les deux tombèrent à terre, prenant de court Deval qui recula en se prenant les pieds dans les dalles inégales du carrelage. Il s'étala de tout son long, tandis que l'assassin s'avançait vers lui, tenant son épaule blessée avec douleur. Du pied, il referma la porte derrière lui, et attrapa une chaise pour la bloquer de l'intérieur, cherchant à retenir la jeune femme, histoire de faire les choses à sa manière. Une fois celle-ci en place, il s'avança vers sa cible, écartant du pied son mousquet. Il s'accroupit au dessus de lui. Comme toujours, les malfrats n'étaient que des petites frappes maintenues à flot par leur argent et les pattes qu'ils graissaient. Mais face à leur destin, ils restaient des hommes pathétiques. Rafael fit saillir de sous son bracelet droit une lame secrète et la plaça sous sa gorge, chatouillant sa pomme d'Adam.

"Tu sais qui m'envoie, Deval. Tu sais qu'au nom du peuple, cette lame va faire taire tes crimes et t'apporter la paix pour toutes les souffrances que tu as causé. L'Umbra veille et protège. L'Umbra juge et applique la sentence. Il est temps pour toi de rejoindre les ombres que tu chéris et de libérer le monde de âme corrompue. Puisses-tu reposer en paix.
" lâcha l'assassin, s'apprêtant à enfoncer sa dague profondément dans sa jugulaire.

"Resquiescat in pace." conclut-t-il, relevant légèrement le bras.

Tout crime méritait sentence. Le sort en était jeté.
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L'organisation qui avait payé à l'avance Aoi D. Nakajima avait soigneusement préparé leur piège pour faire d'une pierre deux coups. En effet, il avait vendu les informations à un Marine corrompu pour que ce dernier offre une protection. Si les soldats parvenaient à capturer une assassin, l'officier aller pouvoir être promue. Même en dépensant un peu, le réseau de malfrats savait qu'il allait y gagner plus.

Les hommes de loi étaient au lieu du rendez-vous. Ils étaient dirigés par leur chef qui voulait prendre du grade. Ils croyaient tous pouvoir réussir leur opération...

Si cette mission n'était pas ratée avec tout ce chahut... Le Deval était certainement averti, voir déjà hors de danger via un passage secret qui me serait passé outre lors de mes premiers repérages du lieu... Rien allait pour le mieux. Plus ça allait, plus il y avait des complications et je n'aimais pas ça. Ayant plus de dix ans de pratique je n'avais jamais vue ça! Je commençais à croire qu'il y avait beaucoup plus de la coïncidence sous cette affaire qui tournait mal pour moi. Ou même pour nous. Je ne savais pas encore comment appréhender ce mystérieux assassin, mais je reconnaissais qu'il avait du talant. Ami ou ennemi, je ne pouvais pas le laisser filer. Je devais goutte que goutte remplira mon objectif. D'une manière ou d'une autre je parviendrais à arriver à mes fins.

Toutefois, ce n'était pas encore gagné d'avance. Le jeune homme profita d'une situation pour prendre au devant sur moi. Le salopiot venait de faire une belle prestation en ce qui concernait les décisions à prendre rapidement. En effet, il m'avait propulsé vers deux gardes qui arrivaient vers nous pendant que lui s'occupait du propriétaire. Je n’aimais pas qu'on m'utilise de la sorte!

*L'enfoiré!*

Par chance, les hommes de mains de Deval n'étaient pas armés de fusils. Je venais de rentrer dans l'un à cause du geste du mec à la capuche. Cela entraîna notre chute tendis que l'autre tenta de m'arrêter. À deux ils pouvaient très bien m'avoir, surtout quand j'étais à terre comme une chienne. Encore quelque chose de rageant! J'avais ma gunblade le long de mon corps, mais je ne pouvais pas m'en servir. Le seul qui était encore debout, avait mis son pied dessus pour m'empêcher de m'en servir. Son collègue essaye de me paralyser mes bras avec des prises. Je donnais alors en arrière plusieurs coups de tête dans le vide avant de pouvoir réussir mon attaque désespérée. Il le prit dans le nez et cessa de m'empoigner. Son corps ne bougea plus, il était séché.

En revanche, le dernier devenait de plus en plus menaçant. Il était sur le point de me balancer un joli vase extrêmement chère sur ma nuque pour m’assommer. Je roulais de justesse sur le côté. Des débris de céramiques volèrent un peu partout à l'impact. Voyant qu'il avait raté, il dégaina sa rapière. En une fraction de seconde je me positionnai mi-agenouillée et me dirigeai vers lui. Il me porta un coup vertical, mais mon crâne rentra dans son ventre. Malheureusement, j'avais beau être plus rapide, il me blessa légèrement. Étouffé soudainement, ce dernier s'écroula, plaqué contre la cloison.

Bien sûr, le mec qui s'était évanoui il y a peu se redressa avec un léger trouble visuel lié à la grande claque qu'il avait pris juste avant de sombrer dans l'inconscience. Il se rua sur moi oubliant que mon arme était entre nous deux, il voulait y aller à main nues. Je n'avais pas le temps de prendre Senkō kirameku kasai. Je sortis alors mon apache dont la lame était déjà prête à l'emploie et il fonça dessus voyant la pointe trop tard.

PaANnn !! !!!

Bordel! J'avais cru que c'était pour moi. L'assassin avait réussi à pénétrer dans la chambre et il semblerait que Deval soit finalement là. Dommage pour lui.

Fou de rage, le dernier gugusse se jeta à son tour en prenant bien le soin d'éviter mon petit couteau. Seulement, il ignorait complètement que je possédais une lame de coude dissimulée dans ma manche gauche. Au moment il s'y attendait pas j'activai cette dernière. Elle le transperça au cœur. Du sans gicla un peu sur moi. Je rangeai ma lame et je ramassai ma gunblade.

Le petit malin, il avait fermé la porte de l'intérieur. Mais avec la puissance que je pouvais occasionner avec Le feu chatoyant, elle ne tiendra pas longtemps debout. Pourvu qu'il n'était pas encore passer à l'acte... Je reculai un peu. Puis, je courais un peu en assénant un grand coup sur elle. Les planches de bois commencèrent à se plier. Un autre les endommagea davantage. Finalement le troisième détruis la porte.

- Je t'interdis de faire cela!!

Trop tard, alors que je m'étais approchée de l'assassin inconnu, ce dernier avait tué ma cible. Certes, quelque part j'avais rempli ma mission, mais je préférais faire mon boulot moi-même. Il pouvait toujours y avoir des répartitions dangereuses par la suite...

Je voulais des explications pour savoir la véritable identité sur cette personne qui m'entravait la route, mais un bruit en bas de la demeure nous interrompit. On entendait des voix et des sifflets un peu trop familier. La marine? Comment pouvait-il être au courant? Mon regard se posa sur le jeune homme.

- C'est quoi cette mascarade? Tu avais tout prévu pour que je me fasse pincer, hein?

Peu importe si c'était lui qui avait fait le coup, mais je devais partir. Je n'aimais pas les complications!
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Les rondes étaient trop resserrées. Les schémas que l'assassin avait mis en place quelques jours auparavant n'étaient pas respectés. À y réfléchir, il était entré bien trop facilement. Mais le temps de commencer à avoir ce mauvais pressentiment, il était déjà bien enfoncé au milieu de ce trou à rat. Et un second tueur, le même soir. C'était gros, très gros. Lorsqu'on devenait un assassin de son calibre, on cessait de croire aux coïncidences. Cependant il n'y avait pas là substance à fomenter une quelconque théorie du complot. Il était trop tard pour penser à quoi que ce soit, seule la mission importait. Lui, il réussirait à fuir, d'autant plus qu'il avait un bouc émissaire à portée demain. Dire que cette mission aurait pu se dérouler rapidement et en à peine quelques minutes, c'était rageant, mais non moins réjouissant. Si tout se passait sans anicroches, où était l'intérêt. Au moment où la porte se fracassa sous les coups répétés de l'impudente, Rafael enfonça sa lame secrète dans la gorge de sa cible, qui offrait de gros yeux étonnés. Pensait-il l'avoir touché plus durement avec son tir ? Ou était-ce autre chose ? Non, il comprenait parfaitement les termes de sa mort. Rafael n'était pas un justicier, mais une arme au service du peuple. Un symbole. Il ne pouvait donc pas douter de ses crimes, ni de la force de conviction de ceux qui l'avaient engagé. Mais lui, l'assassin, pouvait-il en douter ? Non. Les crimes de Deval étaient avérés. L'ordre d'exécution avait été relayé par la cellule Révolutionnaire implantée dans la cité, comme la plupart du temps. Ainsi, si il y avait chose louche, ce n'était que le fruit du hasard, non ? Non.

L'Auditore se retourna vers la jeune femme. Ses yeux brillant dans la pénombre. Il se releva, tout en rengainant sa lame secrète d'un coup sec. Sa main était maculée de sang, ainsi que sa tunique, et une tache carmine commençait à s'épancher du haut de son avant-bras vers son coude. L'assassin foudroya du regard sa concurrente de la soirée, puis un coup de sifflet se fit entendre dans la cour. Une chance qu'il ait laissé la fenêtre du fond ouverte, il n'aurait certainement pu l'entendre autrement. Le battement régulier des bottes sur le sol éveilla son attention. Non, aucune coïncidence ! Sans prêter attention à la femme qui lui barrait la route, il la poussa de sa route et risqua un oeil par la fenêtre. Un homme de blanc vêtu donnait des instructions à l'aide de ses mains, tandis que la Marine investissait l'endroit ! Ils ne pouvaient avoir été rameutés simplement par le coup de feu. C'était autre chose. L'assassin resta indécis quelques secondes, ne sachant que faire. Comment avaient-ils été prévenus ? Son attention se reporta immédiatement sur l'autre assassin. Etait-ce elle ? Non. Elle prenait tout autant de risque, et les deux cadavres dans le couloir attestaient de sa 'bonne volonté'. Décidemment, tout cela tournait au cauchemar, sans compter la foule de Marines qui montait dans les escaliers, on les entendait distinctement à présent. Il attrapa la jeune femme par le col et la tira avec lui.

"Dis moi ce que signifie ce foutoir ?! Tout se passait bien avant que tu ne rappliques !" pesta l'assassin, ouvrant à la volée la porte de la pièce où ils s'étaient planqués quelques minutes plus tôt.

Il referma la porte derrière eux, et attrapa une chaise. Ce faisant, il la bloqua et commença à se diriger vers la fenêtre. Il l'ouvrit à la volée, puis chercha du regard un endroit sûr d'accès. Déjà, les soldats étaient dans le couloir. Ils n'auraient pas eu le temps de gagner une autre pièce après tout. Ils allaient découvrir le corps, puis commencer à fouiller l'endroit, avisant que le sang était encore frais, façon de parler.

"Rien en contrebas, il va falloir escalader et prendre le chemin par les toits. Je passe en premier pour te montrer la voie." dit l'assassin, montrant de la main un amas un peu plus sombre dans la nuit.

Qu'elle soit douée ou non importait peu en cet instant. Rafael enjamba la fenêtre puis se hissa à la force des doigts. Il posa ses pieds sur quelques renforts de la façade et attendit que la jeune femme l'imite. Il ne voulait pas la lâcher de si tôt et la préférait en vie pour qu'elle puisse lui expliquer ce qu'elle savait de cette situation. Une fois qu'il fut sûr qu'elle suivait, il commença à grimper la façade. Si les prises étaient maigres plus bas, ce n'était pas le cas à partir de cet étage, une chance. Rapidement, il gagna le toit de la baraque, au moment même où la porte du bureau cédait sous le poids des Marines. Il tendit une main vers sa compagne d'infortune, l'exhortant à aller plus vide. Un soldat les repéra pourtant, passant sa tête à travers la fenêtre. Rafael saisit une dague de sa ceinture et l'envoya vers l'imprudent sans crier gare. Celui-ci ne dut son salut qu'à un réflexe incroyable et la lame ricocha avec un chuintement métallique. L'assassin pesta puis se releva. Il venait de faire un acte stupide, sa dague resterait là comme preuve, et un homme l'avait vu. L'heure n'était pourtant plus à de telles préoccupations : la Marine occupait l'endroit ! L'Auditore indiqua du doigt la fin du toit du manoir. Un câble partait d'une des cheminées de la demeure pour se perdre dans la ville, un peu plus loin. Il avait repéré cette voie de sortie un peu plus tôt, inutile pour entrer mais une voie de sortie royale. Il décrocha une simple ceinture en cuir de sa taille et la passa autour du câble. Il avisa un regard en direction de la jeune femme et soupira en secouant la tête. Vêtue de toiles et d'étoles, elle ne pourrait le suivre dans cet état. D'un geste, il la pressa de se rapprocher de lui. Il l'enserra brusquement contre son torse puis il se jeta dans le vide sans hésiter. Ils gagnèrent une vitesse incroyable en passant au dessus des troupes de la Marine restées à l'affût, qui ne tardèrent pas à remarquer les deux fuyards. Ils n'eurent cependant pas le loisir de leur tirer dessus, car déjà les deux assassins disparaissaient de l'autre côté de la rue. Un coup de sifflet retentit, puis ce fut la cohue. Rafael lâcha au dernier moment sa ceinture et alla rouler sur le toit, s'écrasant contre un mur avec un bruit sourd. Il avait essayé de lâcher l'impudente avant de s'écraser mais il avait simplement fait au mieux à la vue des circonstances. Même si la traversée avait duré à peine une dizaine de secondes, c'était éprouvant ! Il sentit alors une cuisante douleur envahir son bras blessé, qui se raidit sous l'effet d'une violente crampe. L'escalade alliée à cet effort intense n'arrangeait pas les choses. Il se tint le bras en échappant un gémissement de douleur, puis se releva. Il rattacha sa ceinture d'une main puis fit signe à la jeune femme de le suivre. Il n'y avait pas de temps à perdre.


Dernière édition par Rafaelo Di Auditore le Sam 20 Oct - 13:34, édité 1 fois
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- Dis-moi ce que signifie ce foutoir?! Tout se passait bien avant que tu ne rappliques!

- Je rêve ou tu remets la faute sur moi, je te signale que si c'est le bordel, ce n'est certainement pas à cause de moi!!

Il était pathétique. Depuis qu'on entendait la Marine se rappliquer, il se stressait pour rien. Du moins, c'était comme ça que je le voyais. Au fond de moi, je savais que cela pouvait se passer mal, mais j'avais un peu plus d’assurance. J'avais plus d’expériences.

Je le laissais faire. Il était vrai que faire retour arrière dans le manoir n'était pas une bonne idée, d'autant plus que les soldats étaient dans le couloir. C'était effectivement trop tard pour détruire les preuves. On devait y aller et le seul chemin qui s'offrait à nous était l'accès par les toits. Bien sûr, la solution venait toujours d'en haut, pfff...

- Rien en contrebas, il va falloir escalader et prendre le chemin par les toits. Je passe en premier pour te montrer la voie.

J'avais l'impression qu'il me parlait comme un gamin. Me montrer la voie? Merci, mais je n'appréciais pas trop qu'on "m'aide" de la sorte. C'était assez humiliant comme proposition. Je rengainais alors ma gunblade pour aller le rejoindre.

Je suivais alors le jeune homme sur la façade arrière de la riche demeure. J'avais passée le rebord de la fenêtre et je me retrouvais ainsi, les pieds sur une sorte de corniche. M'aidant ensuite des reliures entre les pierres de tailles qui servaient de montant à la baie, je montais aisément le mur. Je gagnais alors rapidement l'étage supérieur. Je n'allais pas assez vite semblerait-il, car mon compagnon d'infortune n’hésita pas à tendre sa main vers moi et me hisser vers le haut. Finalement, je ne refusais pas cette aide puisque cela allait me permettre d'aller plus vite. Je passais alors la ligne d'égout et j'arrivais enfin sur les tuiles d'ardoises.

À ce moment-là, il y avait un soldat qui avait passé sa tête par la fenêtre, mais il ne pouvait pas nous identifier. Surtout s'il voyait que mes bas. Je ne pensais pas qu'il ait pu analyser quoique ce soit. Sans avertir, l'encapuchonné saisit une de ces nombreuses dagues et l'envoya sur le malheureux. L'incapable, il l'avait manqué!! Je m'empêchai pas de lâcher sévèrement une petite touche d'ironie.

- Je te croyais plus... habile...

Malin! Avec ça les hommes de loi allaient pouvoir mener une piste ou un début de quelque chose... Un bon assassin ne laissait jamais traîner quoique ce soit, surtout des preuves... Bref, les choses étaient comme ça... On se dirigea alors vers le faîtage du toit. Il y avait une cheminée avec un câble qui en partait. L'assassin ôta sa ceinture.

- Hrmm, je sais que tu avais aimé notre petite aventure dans le placard, tout à l'heure vil coquin, mais je ne pense pas que ce soit le moment de faire ça ici.

Je venais d'ouvrir la bouche pour rien. Il enroula sa pièce en cuir sur la corde pour s'en servir comme tyrolienne. Comme quoi j'avais mal évaluée cet homme. Il avait plus d'un tour dans son sac! Vu que je ne portais pas de tel accessoire sur moi, je devais me cramponner à lui. On se jeta alors dans le vide sans hésiter pour traverser la rue bombée de Marines ahurirent par notre fuite spectaculaire. Le bourg, il voulait me faire lâcher la première. Finalement, je cédais à la verticale avant de m'écraser contre le mur. Lui, se contenta de rouler à l’atterrissage, mais il s'écrasa contre un mur. J'avais une effroyable douleur à la cheville. C'était assez gênant, je me frottais le pied.

Une fois qu'on était prêt à repartir, je profitais de ce moment pour régler deux-trois petites choses. Je ne pouvais le laisser filer sans avoir de réponse. Je sentais que lui aussi désirais quelques renseignements de ma part. C'était parfait, comme ça chacun pourra mettre les points sur les "i". Je m'attendais à me servir à nouveau des poings, mais il semblerait être d'accord pour éclaircir l'affaire.

- Bon, je ne te remercie pas. Je vois que tu attends quelque chose de moi, sinon tu m'aurais attaqué dans le manoir. Il en va de même en ce qui me concerne vise-à-vie de toi. Il y a longtemps que je pratique ce métier et je sais ô combien qu'il ne s'agit pas d'une simple coïncidence. Il doit bien avoir quelque chose derrière et je voudrais savoir quoi.

On échangea quelques minutes. Puis, on en concluait qu'il y avait du cachalot sous le gravillon. Ça ne pouvait pas être autrement. Tous ces Marines avertis en étaient la preuve formelle. Maintenant, la question qui restait était de savoir ce qu'on allait faire par la suite. On se mit en tête qu'on se vengerait, mais il fallait d'abord remonter les pistes et préparer un stratagème. Oui, on avait été tous les deux piégés par une même et foutue organisation.
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L'assassin se releva lentement, s'appuyant sur le mur. Sa main était maculée du sang de son épaule. Il effaça au mieux la marque qu'il avait laissé puis passa un doigt songeur sur la dague qu'il avait envoyé. Réflexe stupide. Elle portait son insigne, ils feraient le lien. Mais ce n'était pas tant ça qui le préoccupait. Comment avaient-ils su ? Il n'avait laissé l'occasion à personne de le voir, ou de confondre sa couverture. Ne restait que cette femme. Sortie de nulle part, épée en main et meurtre en tête. Tirant sur le tissu de sa chemise, Rafael contempla sa blessure. Elle saignait beaucoup mais été superficielle. Son bras le lançait toujours mais quelques points corrigeraient rapidement ça. Alors qu'elle commençait à parler, il lui indiqua le toit suivant, pour s'éloigner des Marines qui commençaient à se grouper autour d'eux. La priorité n'était pas à la parlote mais à la fuite. Il prit son élan et passa par dessus une ruelle, roulant sur son épaule indemne pour se récupérer. Un soldat leva le doigt vers lui, mais ce fut trop tard. La ville entière se dressait face à eux, et les planques étaient innombrables. Il darda de temps en temps un regard en arrière pour s'assurer qu'elle suivait sans trop de mal. Il choisissait avec soin son itinéraire, évitant les endroits où il lui faudrait grimper à cause de l'état de son épaule, si bien qu'ils ne firent que contourner le coeur de la ville. Et une fois que les sifflets parurent assez loin, il s'arrêta au profit d'un jardin planté sur le toit d'une bâtisse. Assez sombre pour leur assurer sa protection.

"Longtemps. Ne parle pas de métier, tu n'est qu'une meurtrière alors que je suis le glaive d'une justice qui te dépasse." cracha l'assassin.

Peut être qu'elle n'avait pas à payer de sa rancune, mais il était sur les nerfs et cet échec lui en coûtait beaucoup. D'une part car il s'était très certainement fait avoir, d'autre part parce que sa dague le démangeait encore. Il avait bien trop d'égo pour laisser une femme se moquer de lui, et s'il était taquin, vantard ou joueur en d'autres circonstances, cette soirée ne se prêtait pas à de tels jeux.

"Je cherche seulement une bonne raison de ne pas laisser ton cadavre en travers de la route, pour que tu passes pour une de ces putains qu'on éventre à la nuit tombée. Evidemment que ce n'est pas une coïncidence : la Marine, en plein milieu de la nuit." grommela-t-il, plantant sa dague dans le bois de la pergola qui les abritait.

Rafael traça sans y penser le symbole de la Confrérie, trop habitué à signer ses assassinats au nom de la Confrérie. Il effaça l'image en raclant le bois puis y planta rageusement sa dague. Il était peut être allé un peu trop loin dans ses propos.

"Soit tu as merdé et tu t'es faite filer, soit, en effet, on a essayé de nous piéger. Reste à savoir à qui était destiné le piège ... mais envoyer deux assassins sur une même cible à une même date, c'est un peu sot. Nous étions obligés de nous rencontrer, peut être était-ce le but même de cette manigance."
poursuivit-il, défaisant le haut de sa chemise, histoire de respirer un peu.

La capuche resta en place. Hors de question qu'elle puisse voir son visage, il ne lui faisait absolument pas confiance. Rafael soupira, son esprit cherchant toutes les possibilités quant à la tournure des événements. Il haussa les épaules et planta à nouveau son arme dans le bois.

"En ce cas, ils espéraient qu'on s'entretue ? Ils ne pouvaient viser un homme de l'Umbra, car nous sommes tous anonymes. Ils nous ont engagé pour brouiller les pistes et te mettre en difficulté, assurément. Cependant, ils ne pensaient pas que ce serait moi qui m'occuperait de la mission."
continua l'assassin, se grattant le menton du bout des doigts.

Ce n'était pas vantardise que de parler ainsi. Il était le maître de la Confrérie, aussi connue sous le nom d'Umbra Corporation pour ceux qui demandaient leurs services meurtriers. Et par cette distinction, cela signifiait aussi qu'il était le meilleur de son ordre, qu'il était leur mentor. Un de ses hommes aurait certainement pu y rester, mais pas lui, il n'en avait pas le droit de toute manière. De ce fait, il lui appartenait aussi de laver l'affront qui avait été fait à son organisation, de punir ces imbéciles qui avaient cru pouvoir faire couler si facilement le sang des siens. Il darda son regard océan dans les pupilles de sa compagne d'infortune. Ses yeux brillaient presque sous le couvert de sa capuche. Il en serait donc ainsi. Il l'aiderait, mais dans un seul but. Leurs destins étaient liés par cette fatidique soirée, et il ferait en sorte que le sang coule à flot bien avant qu'ils ne soient séparés. Et peut-être en ferait-il une assassine digne de ce nom, une assassine au service du peuple.

"Ces hommes ont sali le nom de mes frères. Et je laverais cet affront dans le sang. Peu importe sur qui le piège devait se refermer, nous sommes tous anonymes dans notre Confrérie, donc je t'aiderais à te venger, à la condition expresse que tu me laisses le commanditaire de cette mission. Il servira d'exemple." proposa Rafael, d'un ton sans équivoque.

S'assurant le soutien de la jeune femme, il lui répondit par un hochement de tête.

"Retrouvons-nous ici demain soir, dès la nuit tombée. Séparons-nous pour la journée, et menons l'enquête de notre côté." fit-il, avant de se relever.

Et avant que la jeune femme ne puisse le suivre du regard, il disparut dans l'ombre.


à suivre ...
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