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La tradition perdure : Chapitre 2 [fin 1623, Terminé]

Le soleil se levait à présent sur le rivage calme de l'îlot Givy. Une douce brise balayait le port désert, alors que le ciel se couvrait déjà de quelques nuages. Contrairement aux us des environs, tous les bateaux de pêches étaient restés à quai mettant ainsi en suspension l'activité principale du village. Suite aux blessures des habitants ayant combattu, les hommes indemnes étaient restés à terre. Le tout afin de pouvoir s'occuper des blesser, ou encore remettre en état les maisons effondrées. L'organisation des tâches, dirigée par William Carman, avait été rapide et efficace, si bien que peu importe où vous posiez les yeux tout homme ou femme était à l'ouvrage. Les plus forts et adroits s'occupait de la charpente, les plus fragiles et minutieux des soins. Quartes enfants accompagnés d'une cuisinière s'attelait à préparer le petit déjeuner pour tout le monde, apportant chaleur et courage dans les cœurs meurtris par la tristesse de la bataille. Heureusement, aucun mort n'était à compter, bien que deux personnes soient dans un état assez critique. L'une d'elle était le fameux Prince, cet inconnu qui les avait aidés…

L'hôpital improvisé s'était installé dans la maison du Docteur, à deux pas du Repos des Marins. En plus de la salle d'osculation, quatre autres pièces étaient disponibles pour accueillir les patients. Donnant des ordres à gauche et à droite, le médecin n'avait pour le moment toujours pas eut de pause… La cuisine s'était également transformée en infirmerie, où l'on pouvait observer trois lits de camps entassés les uns à coté des autres. La place restante était tout juste suffisante pour faire le thé et y installer une chaise. C'est sur cette dernière que veillait Alan depuis la veille, assit tête baissé vers son nouvel ami. Enfin… Veiller est un bien grand mot pour un enfant, car durant la nuit il s'était assoupi sans même pouvoir lutter. On pouvait maintenant entendre sa respiration régulière, ponctuée de quelques crises de ronflement. Tous les patients de la pièce dormaient également, laissant naitre dans cet endroit une sensation de repos mérité, une certaine quiétude. Le vieux Bob choisit ce moment opportun pour rejoindre son neveu, et par là même le réveiller. Sans prendre le temps de frapper, il ouvrit brusquement la porte. Puis, se dirigeant en slalomant entre les lits vers lui, le réveilla d'une petite frappe sur la tête.

"-Hmmm…"

Le biologiste entrouvrit légèrement un œil encore accaparé par son sommeil. Voyant que le Prince ne s'était toujours pas éveillé, son esprit estima sans doute qu'il s'agissait d'une fausse alerte. Laissant échapper un long bâillement, le gamin se permit de rejoindre Morphée à nouveau. Le manque d'intérêt émanant de cette réaction eut le don d'énerver quelque peu le vieillard qui, afin de corriger son insolent de neveu, lui frappa de nouveau le crâne avec force. Cette fois, la douleur eut raison de tout. Se levant dans un sursaut, le regard vert se posa de gauche à droite, puis de droite à gauche, cherchant l'origine de cette bosse. Il ne tarda pas à stopper net sur le nouvel arrivant. Le teint joyeux habituel se décolora soudainement, passant de rosé à blanchâtre. Lentement, Alan déglutit. L'appréhension l'avait déjà envahit. Une de ses oreilles fut saisie et tirée vers le haut. Sans prendre garde aux "Aie aie aie aieuuuh" qui envahirent la pièce, le barman se mit à crier.

"- Alors comme ça on s'amuse à détruire mon bar?! Hein? T'as intérêt à v'nir au Repos avant 10h pour réparer tes conn'ries! Compris? Si j'te vois pas arriver à l'heure mon p'tit, tu t'prendras une dérouillée dès que je t'aurais attrapé!"

Sans plus de cérémonie, l'oncle le reposa violemment sur sa chaise avant de se mettre à siffloter Mon p'tit garçon (♪). Il s'en alla alors tranquillement jusqu'à la gazinière à quelques pas de lui. Ses mains se mirent au travail, remplissant une grande casserole d'eau tiède. Une fois le robinet fermé, ce fut au tour du feu de s'actionner.
Le gamin ne l'avait pas quitté du regard une seule seconde, tenant dans sa main la pauvre oreille meurtrie. Le regard sombre, il observait son tortionnaire réaliser chacune ses actions, prêt à reprendre une position de protection. Ce fut seulement après avoir vérifié la flamme sous l'eau que le barman reprit sa route vers le Repos des Marins. Cependant, ses pas s'arrêtèrent un instant sur le pas de la porte. Une réflexion profonde se lisait sur ses rides, alors qu'il poussa un long soupire. Tournant la tête en sa direction, il regarda une dernière fois le pirate alité. Haussant alors les épaules, il réactiva ses jambes.
Alan observa un long moment la sortie après le départ de son oncle, maudissant intérieurement ce vieillard sans scrupule. Ce barman avait beau être un homme qu'il appréciait, sa manie de le rappelé à l'ordre devenait bien pesante... Ce fut à son tour d'expirer longuement avant de se retourner vers le malade. Son humeur maussade eut pour accueil une bonne surprise, les yeux de l'étranger s'étaient ouverts.


Dernière édition par Alan Carman le Jeu 18 Oct 2012 - 11:25, édité 1 fois
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Rêves et Départ !


    Un brouillard épais enveloppait Howard Prince qui marchait, sans s'arrêter, vers une destination inconnue... Le regard fixé vers le sol, il ne savait absolument pas depuis combien de temps il errait ainsi, perdu dans un endroit qu'il ne connaissait pas. La sensation dans laquelle il baignait était assez spéciale : il sentait qu'il était ici... mais également ailleurs, comme si son esprit n'arrivait pas à être présent à un seul endroit à la fois... Était-il tout simplement là où il pensait être ? Était-ce la réalité ? Le simple fait de réfléchir était impossible, il n'arrivait absolument pas à mettre en place un puzzle de souvenir...
    La seule chose qu'il pouvait faire ici, c'était marcher, droit devant, sans s'arrêter, dans ce théâtre grisâtre dont seul les échos cassaient le silence oppressant. Cela ne semblait, néanmoins, pas gêner le voyageur égaré...

    Le visage du pirate affichait une expression assez étrange... Mélangeant mélancolie, tristesse et soupçon de colère... Il était comme fantomatique, chimérique... Une âme vagabonde, cherchant inexorablement son chemin, incapable de relever la tête...

    Cependant, quelque chose vint à lui : une ombre humanoïde, dont seul les yeux et la bouche blanche, ressortaient de l'être. L'ombre semblait sourire, comme un gamin prêt à jouer. L'entité s'arrêta à quelques mètres du voyageur mélancolique avant de lancer un son, un écho :

    « Howard... Howard... »

    Prince s'arrêta, net, sans pour autant relever la tête. Il attendait là, comme si cet être pouvait lui apporter quelque chose de spécial. Un instant de silence, une scène figée et les échos continuèrent à sortir de l'ombre :

    « Howard... Relève la tête Howard... Que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas être ici tu sais... Tu le sais Howard. »

    La pluie tomba, fortement, en un instant et le théâtre illusoire dans lequel il se trouvait disparu et se transforma : Prince se retrouva sur le pont d'un bateau, le ciel noir grondait et frappait l'océan déchainé... Des gouttes, plus salées et petites, vinrent se mêler à la pluie... le pirate pleurait, serrant les dents pour ne pas exploser la tristesse qu'il contenait.

    Il releva enfin la tête vers l'être en face de lui : l'ombre avait laissée place à un homme, de grande taille et imposant. Un long manteau noir qui claquait au rythme du vent, tenait sur ses épaules, directement posé sur un torse nu, athlétique et musclé. Un tricorne était posé sur sa tête, un tricorne noir, arborant une tête de mort... Enfin, sa chevelure longue et noire dominait une tête puissante, dont les yeux bleus et perçants paraissaient irréels. Une aura incroyable ressortait de cet homme...

    Les bras croisés, il souriait sincèrement. Un sourire amical, paternel, qui seul, fit écrouler le Prince, à genoux qui explosa de tristesse sur le sol trempé avant de déglutir péniblement :

    « Ca... Capitaine... Non... C'est... Ma faute... C'est ma faute !!! Je suis... Tellement désolé Capitaine !!! »

    L'homme qui ne bougeait pas malgré les secousses de la tempête sur le navire, souriait toujours. Il ferma les yeux avant de répondre, sur un ton prévenant :

    « Ce n'est pas ta faute et tu le sais ! Nous avons sous-estimé les éléments et nous en avons payé le prix... Pourquoi pleures-tu Howard ? Pourquoi as-tu l'air si triste ? »

    Regardant le sol, le pirate s'était un peu calmé malgré les larmes qui coulaient sans arrêt de ses yeux... Ne relevant pas la tête pour répondre, il lança, tout bas :

    « Vous êtes morts Capitaine... Mon but... Je... n'ai plus de but... Je suis perdu... »

    En face de lui l'homme fit demi-tour... Il marcha, lentement, vers une énorme vague qui arrivait vers le navire avant de répondre à Prince :

    « En es-tu persuadé... Howard ? »

    Instinctivement, Prince releva la tête, les pleurs avaient cessés, mais une expression d'incompréhension s'était emparée de lui. Il se remit debout afin de rattraper l'homme pour qui il aurait donné sa propre vie. Il couru pour le rattraper, sans résultat... Plus il courait, plus la distance se rallongeait :

    « Capitaine !!! Capitaine !!! »

    Puis la vague arriva, énorme, gigantesque... Elle frappa le navire avec une puissance incroyable, emportant tout sur son passage...


    Howard Prince se réveilla enfin... Les yeux mouillés il regarda autour de lui pour comprendre où il était...






Dernière édition par Howard Prince le Ven 22 Juin 2012 - 18:25, édité 1 fois
    Son esprit auparavant accaparé par la colère, quitta l'obscurité pour retrouver espoir. Le Prince s'éveillait enfin, les ancêtres avaient donc entendu ses prières. Non pas que l'enfant soit religieux, mais quand la peur vous saisit la superstition peut prendre le dessus. Le voyageur était revenu parmi les conscients. Se laissant envahir par la joie de cet évènement, le gamin se mit à rire. La menace de mort n'avait pas aboutit, ils avaient gagnés. Ce n'était maintenant plus qu'une mauvaise blague, pétrifiée dans leur mémoire pour toujours. Plus par hâte que par véritable gentillesse, il se laissa courir jusqu'au salon afin d'annoncer la nouvelle. Ouvrant la porte dans un élan d'énergie, son geste brusque fit sursauter tout l'auditoire.

    "-M'sieur Deran, M'sieur Deran! L'étranger s'est réveillé!"

    Un vieil homme à la barbe blanche releva légèrement la tête, tout en continuant de prodiguer des soins. Sous ses lunettes fines, on pouvait percevoir un regard au bleu si clair, qu'il paraissait vous transpercer. Le copain de classe d'Alan, Tommy, lui a même raconté qu'il anesthésiait certains hommes de cette façon… S'il enlève ses lunettes, vous vous retrouvez transformer en glaçon! Mais il est dur de discerner simple rumeur d'enfant et réalité évidente. Ne sachant que croire de ces balivernes, l'enfant se contenta d'attendre une réaction. Les deux vieilles mains usées par le temps celaient doucement un bandage, tandis qu'une voix enrouée demandait à ses assistants de préparer les médicaments. Une fois la tache accomplie, l'homme se releva difficilement avant de se diriger vers la cuisine. Sa bonne vieille jambe de bois trainait derrière lui, ponctuant ses pas d'un léger boitillement. C'est en gardant le silence que le biologiste le suivit, impatient. C'est dans un soupire de soulagement que s'assit Deran Alphonse, fatigué de ses problèmes d'articulation. Plaçant ses avant-bras sur les genoux, il posa son regard serein sur le blessé. La voix rauque s'éleva de nouveau, ponctué par un léger accent scottish.

    "- Alors petit, comment on se sent maintenant?"

    Attendant la réponse du pirate, le vieillard demanda au rouquin d'aller lui chercher quelques bandages. Ce qu'il fit, traversant à toute allure la maison pour gagner le pressing. Il y trouva Mme Deran, femme et infirmière de l'heureux propriétaire. De carrure imposante, elle avait de quoi effrayer les passants. Pliant des draps fraichement récupéré sur le fil à linge an compagnie d'une jolie assistante, elles ne prêtèrent même pas attention à l'intrus. Ce dernier fit d'ailleurs de même, saisissant les bandages posé en évidence sur une étagère. Mission accomplie, il n'y avait plus qu'à les ramener à la cuisine. Relevant son regard du tissu, l'enfant se figea soudain, fixant la fenêtre. Son père et le vieux Bob étaient assis à la terrasse du Repos des Marins, plongés dans une intense conversation. Le barman semblait tendu, il parlait en faisait de grand gestes, emportés par son humeur colérique. Son frère, assis face à lui, se contentait de le regarder sombrement. Lâchant par moment un commentaire calme accompagnée de fumée, dans la main une vieille pipe allumée. Leurs deux verres étaient vides, mais furent rapidement remplit par le serveur de la journée. Cette boisson fraiche ne connu que peu de temps la lumière de jour, pour terminer leur vie dans leurs gorges assoiffés. Cette scène ne dévoilait jamais quelque chose de bon, Alan sentait bien que la conversation était tournée sur lui.

    "- Tu me dis qu'il est décider à partir, et que tu veux l'en empêcher?"

    Outré par le comportement de Will, le vieillard ne put s'empêcher de se lever, frappant de son poing la table massive. L'inquiétude et la colère habitaient son regard, l'anxiété hantait ses muscles. Son neveu venait à peine de commencer son entrainement, il ne pouvait survivre face à des pirates. En plus il veut partir avec un de ces briguants sans scrupule, il pourrait même finir hors-le-loi! Ne pouvant contenir sa voix, il ne se contenta pas de répondre, mais de crier sur son cadet.

    "-Bien sûr que j'veux l'empêcher! L'est bien trop jeune et il sait même pas s'battre! Alan s'fera tuer en peu d'temps!"

    Une longue expiration marqua la pause de la conversation, alors que le pêcheur demanda une autre tournée. Ce dernier resta alors un long moment silencieux, les yeux rivés sur son verre. Il était maintenant 7 heures du matin, et le sommeil avait dû être reporté à plus tard. Mais, bien qu'il s'agisse d'un marin d'exception, la fatigue prenait possession de lui. Une journée entière à braver la mer et la tempète, le tout accompagné d'une bonne nuit blanche dédié à l'organisation des tâches… Son lit et les bras de sa douce étaient maintenant les deux seules choses qu'il désirait, mais en bon dirigeant il avait encore du travail. Le cas de son fils le préoccupait également, son désir de voyage était trop grand. Se laissant aller un instant dans ses souvenirs, William revu son frère ainé partir pour son périple. La détermination se lisait dans son regard, alors qu'il fixait à l'horizon, apercevant ce que personne ne voyait: l'aventure. Un vague sourire se dessina sur son visage encore recouvert de sel, alors qu'il se décida à reprendre la parole.

    "- Tu sais très bien qu'il n'y a rien pour empêcher un Carman de prendre le large…"

    Le vieux Bob' se rassit alors, écrasé par sa plus grande crainte. Oui il le savait, très bien même. Le jour de son départ avait marqué son esprit, et rien au monde ne pouvait lui barrer la route à l'époque. Mais si l'amour qu'il portait à son neveu était grand, la peur de le perdre n'en était que plus grande. Et puis tout de même, comment un père peut-il penser à laisser partir son enfant sans défense? Certes l'aventure forgeait le corps et l'esprit, mais ce qui est trop faible n'est pas épargné sur les mers. Abandonnant son frère, le barman repartit au chantier. Les marins refermaient la maison de l'épicier. Le marin observa son ainé s'éloigner avant de soupirer, pour lui aussi la pause était finie. Se levant à son tour, ses pas le dirigèrent vers le groupe cuisine.

    Alan attendait depuis un petit moment que le médecin termine son ouvrage. Il n'avait qu'une seule envie, relancer l'étranger sur son désir de partir. La vision des deux piliers des Carman plongé dans leur responsabilité le poussait à s'évader. Il ne voulait pas être enchainé comme eux, mais libre comme le héros de la légende. Ne cessant de gigoter sur sa chaise, l'enfant ne pouvait rester en place. Le temps des soins lui paru si long que des siècles auraient put passer, le faisant prendre un retard considérable sur sa destinée. Enfin, le vieil homme se releva pour repartir dans le salon, laissant ses patients en paix. Saisissant immédiatement l'occasion, le biologiste prit la parole.

    "- Dites, s'il vous plait, pourriez-vous m'embarquer à bord de votre bateau?"

    Ses yeux émeraude brillaient de milles feux, enthousiasmés par un espoir rayonnant. Le biologiste souhaitait à présent de tout son cœur que la réponse serait positive, il devait partir.
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      Regardant autour de lui, Howard Prince eu tout d'abord du mal à distinguer les choses. C'était comme-ci la lumière ambiante de la pièce, pourtant pas très vive, l'attaquait directement : ses yeux lui faisaient horriblement mal. Il dut, d'ailleurs, les cligner un bon nombre de fois pour que sa vue floue devienne de nouveau parfaitement net et qu'il puisse différencier l'ensemble des éléments présents.
      Tournant sa tête lentement sur le côté, Prince essayait de remettre les choses dans l'ordre, à l'intérieur de son esprit : depuis combien de temps était-il allongé ici ? Deux jours ? Peut-être plus... «L'attaque du village... Les pirates avaient-ils été... Le village !»

      Tentant de se redresser un peu trop brusquement, le pirate sentit une vive douleur le saisir au niveau des côtes et du dos. Grimaçant fortement, il se ravisa avant de se laisser doucement tomber dans le lit dans lequel il était installé.
      La couverture qui était sur lui était un peu tombée et son regard passa alors sur son ventre : des bleus et autres éraflures couraient le long de son torse nu. Des bandelettes blanches lui parcouraient également le corps à partir de la ceinture abdominal afin, certainement, de soigner d'autres blessures qu'il ne pouvait, pour le moment, pas voir.

      Il se souvint alors du combat qu'il avait mené contre le capitaine pirate ainsi que le coup qu'il avait reçu de cette espèce d'énorme sanglier... Une erreur d'inattention qu'il avait payé cher et surtout, une leçon à tirer... « Encore une... Décidément... ».

      Un bruit soudain vint alors lui taper l'intérieur de ses oreilles. Un bourdonnement si fort que le pirate se demanda si quelqu'un n'était pas en train de frapper le sol à quelques centimètres de lui. Il vit alors arriver un enfant, qui courait vers sa direction : Alan !
      Le bruit de ses pas, sur le sol, provoquait un véritable boucan à l'intérieur de la tête de Prince qui venait à peine de sortir de son sommeil.
      Souffrant en silence, il ferma les yeux et sourit vers la direction du gosse qui, apparemment, se réjouit de ce premier signe positif.

      Un vieil homme suivait le garçon. Portant une blouse blanche, l'homme à la longue barbe blanche se pencha au-dessus du pirate avant de lancer vers ce dernier :

      « Alors petit, comment on se sent maintenant ? »

      Le son de sa voix avait été moins douloureux aux oreilles d'Howard dont la tête commençait apparemment à se réhabituer petit à petit. Donnant un ordre au jeune Alan; qui sortit de la pièce à toute vitesse, l'homme à la blouse blanche commença à examiner le blessé : il passa un coton d'alcool sur les diverses coupures, qui certaines étaient encore vives, ce qui eu pour effet de faire gémir Prince, avant de passer une main sur le flanc droit de ce dernier. Le pirate serra les dents afin de ne pas hurler de douleur.

      Le vieillard sourit, apparemment satisfait, avant d'informer son patient :

      « Eh bien eh bien, c'est en bonne voie. Vous avez encore plusieurs côtes fracturées, mais vous avez de la chance... aucun organe vital n'as été perforé pendant le choc. Vous avez besoin de plusieurs jours de repos et tout se passera bien ! »

      Il passa le reste du temps à changer les bandages de l'homme aux yeux émeraude tout en sifflant un petit air. Alan était revenu, chargé d'un tas de serviettes propres et s'était installé à côté du Prince qui, avant que le médecin ne parte, lança tout bas :

      « Docteur... Merci pour tout. »

      Ce dernier, tout en sortant de la pièce, mis simplement une main vers le haut, en signe de salut et qui, d'après Prince, apparaissait comme un « Il n'y a pas de quoi... ».
      Son regard croisa enfin celui du petit Alan qui avait le sourire aux lèvres. Ce dernier, sans attentes, lança vers le pirate :

      « Dites, s'il vous plait, pourriez-vous m'embarquer à bord de votre bateau ? »

      Cette question si soudaine fit sourire Prince encore davantage. Ce dernier ferma les yeux devant l'impatience qui pétillait dans les yeux du gosse avant de lui répondre :

      « Tu penses avoir assez de cran pour naviguer en mer petit ? Et si je t'apprenais à gouverner un bateau ? Qu'en dis-tu ?»

      Il ponctua sa phrase d'un léger clin d’œil...






    Dernière édition par Howard Prince le Mar 11 Sep 2012 - 10:06, édité 1 fois
      Un large sourire trônait sur la tête bouffie, accompagnant une paire d'yeux aux étincelles enflammées. Les petites joues voisines n'avaient d'ailleurs rien à leur envier, car elles ne pouvaient que rougir sous l'afflux du sang chaleureux. Fixant un point lointain, le visage d'Alan resta un long moment perdu dans le vide. Le tournis avait prit possession de son être face à ces mots, déséquilibrant son cœur déjà secoué par cet écho.

      « Tu penses avoir assez de cran pour naviguer en mer petit ? Et si je t'apprenais à gouverner un bateau ? Qu'en dis-tu ?»

      Cette phrase magique prononcée par la plus merveilleuse des voix résonna un long moment dans le cerveau de l'enfant, déjà plongé dans la transe du bonheur. La musique de ces mots était si mélodieuse, que son cœur s'emballait soudainement pour elle. Sa tête se mit à tourner, bercée par les battements de son sang en ébullition. La douleur du combat venait de s'effacer, l'inquiétude se dissipa. Maintenant, une nouvelle énergie coulait dans ses veines. Il ne s'agissait plus d'un simple taux de glycémie ou même de cette fichue molécule dont les muscles raffolent, mais d'un courant électrique progressant d'abords le long de son échine avant d'atteindre enfin chaque parcelle de son corps. Il lui fallait canaliser cette excitation soudaine qui l'engourdissait déjà. Répondant par deux millions de signe de tête, Alan ne parvenait pas à dissimuler sa joie. Décidément, cet homme était venu des flots comme un ange descend du ciel. L'enfant parvenait même à imaginer une auréole flottant gracieusement au dessus des cheveux sombres de son ami. Il ne manquait plus que la lumière céleste des élus…

      Ne tenant plus en place, il se leva soudainement avant de se diriger vers la bouilloire sifflante. Qui pouvait laisser entendre qu'une vie était tragique et douloureuse, sans aucune source de réconfort… Qu'importe à présent les paroles des désespérés! Les cris de douleurs, l'horreur des blessures, le néant de la destruction… Tout cela était maintenant réduit au souvenir, acte passé dont les brulures ont disparues. La veille n'était qu'une étape à franchir pour atteindre son but, une épreuve réussie avec succès. Le jeu réel pouvait commencer, l'heure du départ avait sonnée. L'îlot Givy allait bientôt disparaitre derrière l'horizon… Pourtant, Alan ne se souciait pas de ces observations, encore moins même des murs qu'il restait à braver. Seule dans son esprit, la joie brillait, accaparant tout son être. La cuisine-infirmerie s'était transformée en un lieu sacré, marquant pour l'enfant le début de son histoire. Ce n'était plus des lits de camps grinçants, mais des trônes rayonnants de pierres précieuses. Le sifflement de la bouilloire n'était plus un son quelconque, mais le tintement d'une cloche d'or vibrant d'allégresse.

      D'un geste ponctué de tremblement, l'enfant versa l'eau chaude dans deux récipients différents. Les odeurs acres du café et du thé emplirent dans un même temps la salle. Se concentrant sur ses mouvements, Alan rechercha dans les étagères closes quelques tasses qu'il disposa sur un plateau de bois. Sur ce dernier était gravé de vieux dessins, traçant diverses légendes de marin. Une sirène, un kraken… Seul le Vtelif n'y était pas référencé. Mais notre ami ne s'attarda pas sur ce détail, il n'était même plus apte à contempler quoique ce soit. Il déposa le tout sur la chaise toujours située près du Prince. Se rendant soudainement compte d'un oubli, ses pas le précipitèrent de nouveau vers le coin cuisine pour y dégoter sucre et cuillères avant de revenir à son point de départ. Cette pause ne dura que quelques secondes, car il s'en retourna une fois de plus à la recherche cette fois-ci de quelque chose à grignoter. Des biscuits ne tardèrent pas à prendre place aux coté de la théière et de la cafetière. Ce fait accompli Alan ouvrit la bouche, sa voix vibrante laissait deviner son excitation toujours trop grande pour être contrôlée.

      "Je vais préparer mes affaires!"

      Sans même attendre une réponse, le gamin se précipita vers la porte de sortie en sautillant. Il ne put s'empêcher de fredonner une chanson au rythme dansant. Les notes s'élevaient discrètement, avant de disparaître derrières les suivantes. Un air rappelant la joie d'un départ nouveau. Les petites jambes arpentaient maintenant les ruelles si familières, ponctuant leur cadence de petits sauts emplis de gaités. Inconsciemment, elles évitèrent le Repos des Marins pour passer devant la vieille bibliothèque, avant d'enfin se retrouver devant la maison des Carman. La petite bâtisse s'élevait triomphalement sur la place centrale du village, dominant l'enfant de sa carrure réconfortante. Le nid familial qu'il s'apprêtait à quitter l'accueillait avec la douceur d'une mère aimante. Depuis quand les habitats pouvaient-ils sourire? Ils devaient eux aussi être sensible aux joies de la vie. Sur cette pensée, l'enfant pénétra dans le salon avant de pénétrer dans sa chambre. Ce fut avec une grimace que le petit accueillit l'ordre qui régnait dans son espace, sa véritable mère était passée par ici... Qu'importe, demain, il n'aura plus à se soucier de ces détails, son lit suivra les courants marins vers d'autres îles encore inconnues.

      Dans sa petite sacoche de cuir était déjà présent tout le matériel de dissection dont le petit biologiste pouvait avoir besoin, il ne lui manquait plus qu'une référence quelconque pour mener à bien ses études. Son regard se posa sur sa bibliothèque personnelle, lequel prendre? L'enfant ne pouvait se permettre de prendre tout ses livres, il allait devoir s'en contenter d'un seul. Quand la nourriture doit être rationnée, il faut savoir se serrer la ceinture. Ce fut Anatomie et Physiologie des Poissons de West Blue que son cœur choisit. La référence qui, selon lui, risquait de lui servir le plus dans un premier temps. Un bloc-notes accompagné d'un crayon disparurent à leur tour dans le petit sac de cuir. Voilà, le petit voyageur était prêt pour le départ. Prenant une grande inspiration, Alan s'apprêtait déjà à rejoindre son compagnon de voyage. Ses jambes s'immobilisèrent pourtant, l'esprit reprenant le dessus sur l'excitation. Il avait de quoi étudier, de quoi noter… Mais peut-être aurait-il besoin de quelques vêtements pour se changer. Ce fut donc au tour de trois slips et d'une paire de chaussettes d'être saisis puis fourrés dans le baluchon. Voilà. Maintenant plus rien ne manquait.

      D'un ultime regard, l'ainé des Carman contempla sa chambre. Longtemps il avait vécu ici, longtemps il aurait put y demeurer. Ce fut pourtant sans remord qu'il lui tourna dos, avant de se rendre à la cuisine pour y prendre quelques provisions. Une pomme, deux sandwichs, quelques bonbons et une petite gourde d'eau. Satisfait, le gamin s'apprêtait déjà à repartir, sans même dire au revoir. Ce fut à cet instant qu'il tomba nez à nez avec Gwen Carman, sa dure mère.
      La longue chevelure rousse tombait gracieusement sur ses épaules chétives, tandis que ses doigts fins restaient posés sur son ventre arrondi. Son regard émeraude le transperça, alors que la douce voix qu'il connaissait si bien s'éleva, faisant battre son cœur.

      "Le jour est donc déjà venu…"
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        L'excitation du gamin avait prit une telle ampleur que Prince n'arrivait plus à décrocher le sourire de son visage tellement la situation l'amusait. Toujours en mouvement, le gamin semblait littéralement déborder d'énergie, une énergie qu'il n'arrivait pas à contenir, allant à droite et à gauche, comme ci son propre cerveau ne contrôlait plus les informations comme il se devait de le faire... Perdu dans ses pensées pendant un court instant, le pirate ne put, une nouvelle fois, s'empêcher de voir l'enfant qu'il avait été, dans ce gosse... Ils se ressemblaient tous les deux, autant au niveau de la gestuelle impulsive et irréfléchi, qu'au niveau de l'excitation de l'aventure nouvelle, de la liberté...
        Cependant, Prince espérait une chose : que ce gosse ne prenne pas le même virage que lui... la piraterie, évidemment synonyme d'évasion, mais également et surtout de malheurs, de dangers divers...

        Sortant de ses pensées au moment ou Alan revenait avec théière et cafetière, Prince se redressa sur le lit dans lequel il s'était reposé pendant tout ce temps. La douleur était toujours présente et serait, sans nul doute, encore présente un long moment. Grimaçant à moitié, il se mit assis et se servit une des deux tasses dans laquelle Alan avait déposé un peu de thé avant que ce dernier ne reparte une nouvelle fois en courant. Posant le bord du petit bol à ses lèvres, Prince ferma les yeux, mais les ré-ouvrit aussitôt, remarquant le gamin revenir une première fois avec sucre et une seconde pour déposer quelques biscuits à grignoter sur la table.

        «Je vais préparer mes affaires!»

        Une nouvelle fois, Alan disparut en courant, plus rapidement que lorsqu'il était arrivé, laissant Prince seul, dans la pièce aménagée pour ses propres soins et tandis qu'il finissait sa tasse de thé encore fumante, le médecin du village pénétra à son tour dans la pièce : ce dernier se positionna devant la fenêtre, regardant, apparemment, l'extérieur du village et attendit quelques secondes avant de prendre la parole :

        «Vous allez l'emmener n'est-ce pas ?»

        Sans trouver quelque chose à répondre, Prince se contenta de braquer ses yeux émeraudes à l'intérieur de ceux du médecin, qui enchaina sur sa précédente lancée :

        «Vous savez... J'ai vu ce que vous avez fait lorsque ces pirates nous on attaqués... La plupart des hommes seraient partis, en nous laissant avec nos problèmes et pour sauver leurs vies... Mais vous, vous êtes différents. Je l'ai vu à l'intérieur de votre regard.»

        Marquant un temps de pause, le vieil homme regarda une nouvelle fois à la fenêtre avant de continuer :

        «Alors que rien de vous obligeait à rester, vous avez protégé le village et vous vous êtes battus avec un tel acharnement pour nous... Malgré que vous soyez un hors-la-loi, j'ai vu quelque chose de spécial en vous... Une aura mystérieuse et incroyablement puissante qui me pousse à croire que si Alan part avec vous, il sera en sécurité.»

        Encore une fois, Howard ne savait quoi répondre à cela :

        «Je crois que vous vous trompez sur mon compte grand père et, qui plus est, je ne pense pas être différent des autre... La valeur humaine est néanmoins et simplement importante pour moi.»

        Le vieil homme regarda intensément le pirate avant de conclure :

        «Alan est un bon petit gars... S'il vous plait, prenez soins de lui étranger.»

        Après quelques longues minutes passées à se remettre debout et à remettre sur lui, l'ensemble de ses effets personnels, le pirate au tricorne noir, dont le long manteau noir, posé sur ses épaules, surmontait un torse nu, entièrement recouverts de bandages, sortit du bâtiment : le soleil lui agressa les yeux et il du mettre quelques minutes à s'habituer à la lumière oppressante d'un temps radieux.
        En marchant à travers les rues, il put remarquer les dégâts de la bataille qui avait eu lieu : des maisons encore détruites ou éventrées, des trous dans le sol, des murs explosés... Un sacré désordre que les habitants mettraient sans nul doute beaucoup de temps à remettre en place.
        Un coude sur le pommeau d'un de ses deux sabres, Howard Prince fut également surpris par les habitants du village qu'il avait croisé jusqu'au port : à son passage, pas une personne ne lui avait pas fait un signe de tête, ou un sourire amical, comme pour le remercier de ce qu'il avait fait pour eux... «Des petites choses rares en ces temps», pensa alors le pirate.

        Arrivé au port, Prince fut salué par plusieurs groupes de pécheurs tandis qu'il préparait son bateau : après avoir lancé son sac de vivres sur le pont, il vérifia la coque avant de réajuster une dernière fois les voilages... La matinée était quasiment terminée et la chaleur du soleil effleurait les visages telle une caresse bienfaisante.

        Il ne restait plus qu'à attendre...



        La douceur de ses traits était tirée par l'inquiétude et la résignation, pourtant, Alan put discerner une beauté qu'il n'avait encore jamais remarquée. Deux yeux émeraude brillants d'humidité régnaient au centre d'un visage gracieux, lui-même encadré par une longue chevelure rousse. De fines anglaises caressaient les joues et les épaules de sa svelte mère, lui donnant une apparence chaleureuse. Légèrement courbé en arrière, son corps tout entier semblait maintenant soutenu par ses bras à la blancheur étonnante. Mais ce ne fut pas sur ces détails que notre ami s'attarda, car la vie n'était pas uniquement représentée par la grâce de ce regard attristé. Une courbe inattendue changeait la femme qu'il avait vue maintes et maintes fois. Aujourd'hui grandissait dans son ventre un nouvel être, un ultime Carman. Ce rebondissement inhabituel modifiait sa silhouette, la faisant rayonner d'espoir et de fragilité.

        Oui, le temps était venu. Sans oser répondre un mot, le petit biologiste s'approcha de Gwen avec une lenteur craintive et pourtant déterminée... C'était son tour. Combien de fois s'était-il imaginé la séparation de son oncle et de son père? Combien de fois s'était-il raconté la solennité du jeune Boadach alors qu'il s'apprêtait à quitter l'îlot Givy? Ce tableau lui semblait si merveilleux qu'un sentiment de fierté envahissait le rouquin dès qu'il y pensait. Prenant une longue inspiration, Alan posa la main sur le ventre habité. Les battements de son cœur envahirent son esprit, tandis qu'il tentait de sentir la troisième présence. Un long instant s'écoula sans que rien ne se passe, laissant le silence et l'inquiétude naître en l'enfant. Lèvres tremblantes, Alan ne parvint pas à retenir sa question.

        "- Es-tu là petit frère?"

        Avant même l'arrivée de la peur, la surprise l'avait gagnée. C'est avec joie qu'il sentit dans sa paume un coup de pied, accompagné d'un léger grognement de sa mère. Il l'avait entendu, il avait répondu! Alan en était persuadé, et ce fait l'emplissait d'un immense bonheur. Un sourire béat s'afficha sur son visage, avant que le petit aventurier ne reprenne son sérieux. Cet instant était important. Gardant sa main en place afin de pouvoir sentir les réactions du bébé, il prit une longue inspiration. Puis, après avoir fermer les yeux pour chercher les mots justes qu'il devait prononcer, l’aîné des Carman remplit son rôle.

        "- Tu es jeune et fort, attaché à la terre de nos ancêtres. Ton devoir est de faire prospérer notre village. Deviens un marin de confiance, je m'en vais chercher le monstre dans d'autres mers."

        Un mouvement d'approbation répondit à son appel, comme l'acceptation de sa future mission. Son petit frère avait reçu le message. Le jour où Alan reviendra, le jour où ses aventures se seront achevées, il retrouvera un homme fort et humble. Comme son père. Comme Connor.
        Soudainement, il se retourna puis se dirigea vers la sortie, emporté dans un empressement nouveau. Le flux sanguin résonnait dans son cerveau dans un rythme endiablé, alors qu'une bouffée de chaleur envahissait son petit corps. Il l'avait fait, il l'avait fait! Lui qui trouvait que les traditions n'étaient bonnes qu'à être exposée aux touristes, le voilà réalisant la plus ancienne et la plus noble de sa famille. Mais à quoi jouait-il? Il ne savait même pas quelle allure aura son frère, si ce sera un homme bien. Pourtant, le biologiste ne pouvait s'empêcher de lui faire confiance. Un mélange de honte et de fierté avait fait rougir ses joues bouffies sur le chemin vers la porte. Ses yeux s'étaient laissé gagner d'une étrange étincelle.

        Ses membres se stoppèrent net, son cœur lui sembla s'arrêter. Avait-il bien entendu ces mots ou son imagination lui jouait-il encore des tours? Se retournant doucement, le petit biologiste fixa le sourire de sa mère. C'était comme si la confiance avait prit possession de Gwen, délaissant ses inquiétudes et ses tristesses. Cette femme si fragile, si incertaine, si méfiante… La voilà envahit par la joie de la vie, retrouvant les raisons de son existence. Alan ne put qu'être inondé par cet amour dont il se souvint soudainement. Il se revoyait à présent rebondir en riant dans les bras rassurants de sa mère, avant de s'y endormir bercé par sa douce voix. La douceur de sa peau au contact de sa joue, sa chaleur… Et c'est avec bonheur qu'il su que Breandan son petit frère grandirait de la même manière… Oui, c'était ces mots qu'elle venait de prononcer: Il s'appellera Breandan.

        Répondant enfin au sourire maternel, Alan ne put s'empêcher de rire, partageant la joie de cet évènement prochain. Il repartit tout de même après avoir prononcé ces mots :

        "- Au revoir Breandan, au revoir m'man, j'espère que tout s'passera bien pour vous!"

        Puis il partit rejoindre le port, quittant une bonne fois pour toute la maison de sa famille. C'est avec empressement que notre ami courrait dans les ruelles familières, réalisant volontairement un détour afin d'éviter le Repos des Marins. Une fois arrivé sur les quais, Alan n'arrêta pas sa course avant d'apercevoir le navire de Prince. Slalomant entre les rares personnes présentes, il leur glissait un salut ou un adieu. Sautant du ponton jusqu'au pont, il atterrit sur le bois brusquement faisant onduler légèrement la barque, sous l'influence du rajout de son faible poids. Adressant un gros sourire au voyageur, le gamin ne put s'empêcher une remarque :

        "En avant pour une nouvelle aventure!"
        • https://www.onepiece-requiem.net/t4342-le-guide-du-petit-biologis
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3960-alan-le-biologiste