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[Ile ensoleillée lambda] Le dessin de ses desseins.

Trois heures depuis que j’suis arrivée sur l’ile. Juste trois heures. J’aurais dû demander le nom quand j’ai débarqué, mais j’me suis trop fait avoir par le climat. C’te chaleur ! C’était étouffant ! J’ai rarement connu pareil météo. Certes, sur Endaur, il fait pas froid, ça peut bien monter lors des fortes chaleurs et c’est encore plus accru dans la forêt. Ça fait je sais plus quel effet qui fait que ça chauffe beaucoup. Mais rien à voir avec c’t’ile ! Il doit bien faire dans les trente degrés à l’ombre. T’as le soleil qui tape sévère et la moindre minute sous ses rayons est une torture. Pourtant, j’ai le cœur à l’ouvrage. Je cherche des membres d’équipages pour les Walkyries. J’ai déjà chopé quelques bonnes promesses, mais il en faut plus ! J’veux pas aller sur Grande Line avec personne pour me protéger mes arrières, surtout si je dois convertir des récalcitrants aux principes de la paix et de l’amour entre les gens. Faut aussi que je fasse gaffe à ce que ceux que je recrute ne soient pas des timbrées complètement siphonnés du ciboulot qui aimerait me planter dans le dos tandis que je convertis ces amis du même genre. Mais dans ces conditions, c’est assez chaud. Ahah. Jeu de mots. Enfin, je crois.

J’ai déniché quelques filles pas trop mal, mais j’ai pas vraiment réussi à leur faire dire que rejoindre un équipage pirate, ça serait dans leur corde. Pas vraiment un truc facile à dire, j’les comprends. En temps normal, j’aurais fouillé les bars pour dénicher des gens, mais c’t’ile semble en être dépourvu. Bizarre, non ? J’ai réussi à me renseigner quand même. C’est pas bien grand, pas très peuplé, mais ça sert beaucoup pour les vacances. Il fait chaud déjà. T’as de belles plages et les gens du coin ont construit des trucs plutôt sympa pour bien se reposer. Le gros exemple qui tue, c’est les marchands de glaces. Trop bien la glace ! J’ai dû faire quatre arrêts chez le même. Tellement peur que chez les autres, ça ne soit pas le même gout. Le mec m’a dit que je craignais pour rien, mais tant pis. Je reste fidèle à mon choix du cœur. En plus, il est plutôt sympa, son établissement. Sur la côte, un peu en hauteur, surplombant une plage et avec des cocotiers pour faire l’ombre. Ça était un plaisir de se la couler douce là.

Ça pourrait faire une cible facile pour des pirates ; c’est ce que j’ai pensé. Réflexe de Walkyries ? Pas bien ça… Enfin, la question se pose, mais t’as un tiers de l’ile qu’est réservé au repos des marines du coin. Du coup, même si les gus sont en maillot de bain, ils peuvent sortir les canons, les sabres et les fusils en moins de deux. Leur présence explique surement pourquoi c’est aussi dur de recruter. Il doit avoir du marine en habit civil ; avec le strict nécessaire en gros ; qui patrouille histoire de maintenir l’ordre et de permettre aux copains de pas sortir de leur vingt-deuxième baignade de la journée à cause d’un danger facilement contenu par quelques braves types brulant sous le soleil. En parlant d’alerte, j’crois avoir été suspecte quelques fois. J’ai eu l’impression de me faire suivre par le genre de type qui veut invisible, mais qu’on voit comme un nez rouge sur un visage. En ville, ça peut le faire, mais le gros manteau, le chapeau et les lunettes noires sur pareille ile, ça fait un poil déranger. Ou alors, c’est du bizutage. Tsss. Rien à voir avec ce que j’ai vécu au couvent. Même moi, j’avais fait tomber la soutane. C’était tenu d’été.

Du coup, j’peux dire que j’ai échoué. C’pas ici que je trouverais mon bonheur. Ou celui de Sarah. Tant pis. Comme le prochain bateau pour partir arriver dans quelques heures, j’ai pris du bon temps chez mon marchand de glace favori. Cinquième fois que j’y allais. Rah ! La gourmandise ! Je sais, c’est mal ! Mais comment faire face à cette chaleur ? C’est un avant-gout de l’enfer ou quoi ? Un marchand de glace en enfer, par pitié ! Quand je suis arrivée pour la dernière fois, il y avait une ange qui dégustait une glace. J’ai sursauté, c’est sûr, mais pas plus. J’ai connu une ange au couvent. Un peu soupe au lait, mais sympathique dans le fond. Il y avait aussi un gosse et sa mère au comptoir. Elle semblait bien s’entendre avec le marchand de glace. Le gosse, lui, avait surement harcelé de question l’ange depuis qu’elle était arrivée. Ça doit pas être facile tous les jours. Je lui ai offert une accalmie en arrivant. J’avais déjà un peu pactisé avec le gosse lors de mes quatre précédents passages. Il m’avait déjà raconté sept fois que, son papa, c’était un pirate et il semblait en être fier. Les jeunes, quand même. Pirate, c’est mal ! Sa mère disait rien ; elle se contentait de sourire. Le marchand de glace semblait tout aussi calme et offrait régulièrement des glaces à l’enfant, histoire d’avoir une brève accalmie dans son flot de paroles. J’ai un peu pactisé avec l’ange. Histoire de parler du beau temps, de la chaleur et des belles plages. Toute façon, on était toujours déranger par le gosse qui revenait à la charge. Il avait rien d’autre à faire. Je craquais trop ; je ne pouvais pas le rembarrer. Il était mignon ! J’aimerais bien avoir des enfants comme lui plus tard !

C’est alors qu’il se mit à parler d’une histoire d’un trésor caché…
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Quitter sa famille, prendre son envol, vivre ses rêves… Dans l’idée ça avait l’air sympa ! Jusqu’à ce que je me fasse voler mes épées et que je sois obligée de virer une bande de voleur d’une île, juste parce que les habitants de la dite île sont trop stupide pour agir d’eux même… Ou trop faible, mais au final, le résultat est le même.
Je viens donc de quitter cette fameuse île. Enfin, pour la quitter, j’ai dû payer une somme astronomique juste pour une pauvre place à bord d’un navire… En même temps, le seul navire qui avait été disponible était un navire de croisière et il ne lui restait plus que des chambres de bourgeois… Mon pauvre petit porte monnaie, il ne s’en était toujours pas remis… Bref, je n’avais pas pu rester à bord de ce vaisseau jusqu’à ma destination final, soit Grand Line, pour faute de moyen. C’est ainsi que je suis arrivée sur cette île. Ile des plus paradisiaques où il y fait bon vivre. Enfin, pour moi en tout cas, car j’ai l’habitude des fortes chaleurs de la forge et comparée à elles, le temps d’aujourd’hui est plus que supportable pour mon corps.

Avant de commencer à me préoccuper de mes problèmes financiers, je décide de visiter un peu cet endroit. Rien de bien extraordinaire en somme. J’avais l’espoir qu’il y ait une forge, mais apparemment, c’était trop demandé. Bref, au final, je préfère m’installer sur la plage et aller faire quelques brasses. Mais très vite, la faim me prend le ventre. J’ai beau chercher, tous les restos que je croise sont hors de mes moyens. Quelle pitié que d’être pauvre… Je passe finalement devant un marchant de glace, apparemment, les prix affichés sont entre dans mon budget, chouette !
A peine j’arrive devant le stand que je me fais harceler de question par un petit gamin bien curieux. Et oui, être un ange attire toujours autant l’attention. Il a de la chance ce gamin d’ailleurs, d’être aussi mignon, sinon je l’aurai envoyé boulé fissa ! Bref, alors que je l’écoute avec une patience venu d’on ne sait trop d’où, la mère fini par me proposer de m’offrir une glace en guise d’excuse. J’hésite à accepter, vu l’état de mes finances, mais ça en foutrait un coup à mon amour propre : se faire payer des glaces pour survivre… Je ne suis pas encore tombée aussi bas ! Ainsi, je décline l’offre poliment et commande enfin ma glace. Entre temps, une femme nous a rejoins, je croie que c’est la première fois de ma vie que je voie autant de muscle sur une personne, d’autant plus que c’est une femme ! Enfin, je détourne discrètement le regard et en reviens à ma glace… Glace qui n’est pas vraiment celle que j’avais commandée… Au lieu d’avoir ma pauvre petite boule dans une soucoupe en carton, le vendeur me tend un cornet trois boules…

- Heuuu, c’pas vraiment ce que j’ai commandé…

Il me désigne la mère du gamin.

- C’est avec elle qui faut voir ça !

Gênée, je me retourne vers celle qui vient de me faire un présent.

- Merci mais je vous ai dis que ce n’était pas la peine !

- Ne vous en faites pas pour ça, ça ne doit pas être simple tous les jours de se faire harceler de questions à tout va.

Sur ce point, elle n’a pas tord. Du coup, je cède à son caprice de mère poule et la remercie. A peine ai-je eu le temps de finir ma phrase que son fils reprend en pointant mes épées du doigt :

- Dites, onee-san, est-ce que vous êtes une pirate ?

Je m’apprête à lui répondre que non mais ce jeune homme a trop de chose à dire pour me laisser parler :

- Moi, mon père, c’était un grand pirate ! Et même qu’il avait un trésor caché ! Est-ce que vous, vous avez un trésor ?

- Non et je…

- J’aimerai bien savoir ce que c’était que le trésor de mon père… Mais maman dis que je suis encore trop petit pour partir à sa recherche. Mais vous, vous pourriez y aller, hein, onee-san ? Et vous aussi ? Il se tourne vers la femme à la musculature impressionnante…

Pour le prix d’une glace, je suis entrain de me faire embaucher par un môme de huit ans dans une aventure menant à un trésor… Sachant que ni lui, ni sa mère, n’ont l’air de savoir ce que ce fameux trésor contient, ça pourrait être rentable… Cependant, ça signifierai voler cette famille qui, si j’accepte, comptera sur moi. Je prends donc quelques instants pour y réfléchir sérieusement. Si la mère ne veut pas que le gosse y aille, c’est que ça doit pas être la porte d’à côté… Sur une autre île peut être ? Et qui dit autre île, dis bateau, dis place à bord et dis berrys… Encore ces foutus berrys et cette bourse si vide ! C’est toujours le même problème ! Donc, à moins que la famille me paye le voyage, je ne peux pas accepter… et puis, s’il me paye le voyage, je leur serais encore plus redevable ! Et ce serait encore plus cruel de les tromper ! Enfin, après, ils seront eux aussi redevable du fait que j’aurai rapporté leur trésor… Avec un peu de chance, ils me payeront le billet vers ma prochaine destination ! Mais comment dire à un gosse de huit ans qu’on accepte à condition d’être rémunérée ?... Bon, autant dire la vérité dans ce cas !

- Ah, j’aurai bien voulu t’aider, mais vois-tu, je n’ai plus assez de berrys en poche pour reprendre la mer, alors je ne sais pas comment je pourrai faire.

Le gamin a un air déçu face à cette réponse. C’est alors que sa mère prend les devant, nous invitant, moi et l’autre femme, à discuter de cela chez elle, autours d’une bonne citronnade.


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Bien sûr, le gosse avait encore parlé de son papounet. Monsieur le pirate. Monsieur qui pourfend les mers. Tout ça. Le coup classique. L'éducation est pas super bonne dans ce coin ; les gens doivent préférer s'amuser plutôt qu'inculquer les bonnes moeurs aux enfants. Il faut leur dire que, les pirates, c'est des méchants ! Point ! Il y a pas à tergiverser dessus. Même si c'est son papounet, c'est un méchant. Être fils de méchant, c'pas cool. J'le reconnais. Mais vaux mieux ça que d'entendre un enfant s'extasier sur les crimes d'un ex-bandit des mers. Que fait la mère ?! Elle sourit. Tiens, son sourire se fane quand l'autre fait mention du trésor. Elle est subitement loin cette attitude désinvolte. Ça me titille l'esprit. L'autre ange a peut-être pas du tout capté le changement de comportement. En même temps, elle se prend en pleine face les questions du petit. À sa place, j'aurais du mal à me faire une place ; plus c'est petit, plus ça prend de la place dans l'espace auditif, ces machins ! C'est vraiment ça, les enfants ? Nan, problème d'éducation, évidemment. Quand j'aurais des enfants, ils seront sages. Forcément. Ça sera moi qui les élèverai. Et ils seront parfaits. Et puis, leur papa sera pas un pirate. Ça mérite pas la paternité, ces gueux. Seuls les gens dans la lumière le méritent. Comme moi.

L'ange refuse. Enfin, elle s'exprime gentiment en signalant poliment qu'elle a pas les moyens de mener l'aventure. En même temps, partir à l'aventure pour si peu, même un clampin s'y risquerait pas. Je secoue la tête à mon tour quand le gamin me regarde. Il tire la gueule juste après. Le marchand lui offre bien une énorme glace pour lui remonter le moral, mais ça n'efface pas sa mine triste. En y pensant, ce marchand doit se ruiner avec ce gosse. Ou alors la femme a un sacré porte-monnaie. Tiens, si l'histoire du père pirate est vraie, il y a moyen qu'elle ait récupéré la somme. Là y a matière à s'interroger. Elle nous invite à discuter chez elle. Bien sûr, j'dis pas non. Son comportement m'a intrigué et, avec cette histoire de trésor, je pouvais me permettre de m'écarter un peu de mes objectifs actuels. Un trésor, on va me dire, c'est pas un truc pour une nonne. Mais faut pas se tromper ! Le trésor est fait à partir d'argent d'innocents. Il faut le rendre à leur propriétaire et l'employer à servir la paix de ce monde. Genre, il peut me servir... Ah ! Quelle faute Seigneur ! Cette femme, Sarah, tente de me pervertir, mais je ne faillirais pas ! Je ne m'accaparerais pas l'argent de mon prochain. C'est pas bien.
On va donc rendre l'argent à leurs légitimes propriétaires. Ça risque d'être long, mais c'est là le lot d'une fidèle du Seigneur. C'est un peu une mission divine. En gros.

L'autre ange a pas dit non à la citronnade. On la suit alors sans trop parler. Le gamin nous suit aussi. Le marchand de glace va pouvoir en profiter pour faire une pause. Surement. La baraque de la femme n'est pas loin. C'est une petite maison plutôt tranquille, avec un petit jardin où j'y imagine bien le gosse s'amuser comme un fou quand il n’est pas en train de se gaver de glace. Une maison parfaite pour une femme seule et son enfant. On entre et on se pose dans la salle à manger. Quatre chaises. Une table; Je fais un peu grincer ma chaise à moi. Heureusement, ça tient. J'échange quelques regards avec l'ange, histoire de juger un peu ce qu'elle en pense, mais j'arrive pas à me faire une idée claire. Au moins, elle semble tout aussi dans l'attente que moi. La citronnade arrive rapidement et le silence finit par s'installer. Un instant. Personne ose le briser. Pas moi en tout cas. Si elle nous invite, c'pas pour des prunes. J'attends la suite.

Et la suite finit par arriver. Elle nous déballe d'abord une histoire sans intérêt à l'eau de rose. Une enfance merveilleuse, une rencontre avec un bel homme plein de vigueur qui se prétendait navigateur. Une union pleine de promesses, une naissance fabuleuse. Enfin, le désespoir de la découverte de la vraie nature de son mari. Pirate. J'imagine le coup dur. Enfin, il devait avoir des signes. Pas très futé la demoiselle. Elle enchaine sur la traversée du désert logique. L'absence de repère, tout ça, puis le fait de se raccrocher au truc qui vaut le coup ; le gosse. Logique. Elle blablate bien. J'en est presque la larme à l'oeil et j'cache le truc en sirotant ma citronnade quand ça devient trop limite niveau pleurs. Puis, il vient le moment le plus important.

Mon fils vous parle d'un trésor. Il est courant que les pirates fassent une cachette pour celui-ci. Cet argent, même mal acquis, aurait pu être bien utile pour élever mon enfant. Je n'ai jamais su où il était. Enfin. Je pensais le connaître. Il désirait tellement cet enfant, je n'aurais jamais cru qu'il était ainsi. Il ne l'a jamais connu en plus. Il a disparu peu après sa naissance. Alors. Ce trésor, c'est un peu un morceau de lui.

Je détourne la tête pour regarder le mioche. Celui-ci se cure le nez sans écouter un traitre mot de ce que dit sa mère. Bonjour l'éducation ! Il est temps que j'en remette une couche. Je tape du poing sur la table qui surprend le gosse.

Vous avez parfaitement raison ! De toute façon, il n'est pas bon d'utiliser de l'argent voler, c'est mal ! En l'utilisant, vous vous seriez faite vous-même voleuse. Quel mauvais exemple pour votre fils ! De toute façon, ce trésor semble perdu. Impossible à trouver. Alors, pas besoin de s'apitoyer sur une chose qui ne reviendra pas !

Moi j'ai une carte au trésor que m'a fait papa !

C'est exactement ce que j'di....


Hein ? Une carte au trésor ? Sérieux ? J'le fixe. Il me regarde avec bonne humeur. J'peux le lire dans ses yeux. Il a une carte au trésor. Enfin, il est absolument sûr d'en avoir une ! Sa mère ne semble pas bien surprise. Elle doit être habituée et se contente de fixer son môme avec attendrissement. L'ange a bougé. J'suis sûr. Si y a carte, y a moyen. Elle se dit peut-être ça. Elle se disait faucher, elle veut se remplir les poches ? J'vais la garder à l'oeil tiens. J'demande au gosse de nous ramener la carte, ce qu'il fait assez rapidement. Pendant ce temps-là, c'est deuxième tournée de citronnade et j'aurais dû refuser. Ça commence à me trifouiller l'estomac. Pas cool. La carte en question, c'est juste une feuille de taille normale. Il nous la montre à tous et j'suis obligé de m'avancer pour mieux voir.

Sérieux ? On dirait un gribouillage. Il y a rien d'exploitable là-dessus. Un dessin avec une espèce de grand arbre et une cabane assez bizarroïde. Une flèche vers un point d'interrogation. Puis une autre flêche vers une espèce de gribouillis. Impossible à comprendre sans qu'on sache ce que ça pourrait être. Elle est belle c'te carte. Pas exploitable du tout. N'est-ce pas l'ange ?

Ou pas.
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Là, devant moi, s’étant la fameuse carte que le garnement vient de nous donner. Je me méfie, si ça ce trouve, c’est juste un gribouillage d’enfant qui voudrait nous berner… Du coup, avant même de commencer à savoir où se parchemin pourrait nous mener, je regarde d’abord la qualité des dessins. A priori, ce n’est pas un enfant qui l’aurait dessiné. Voyons le fond maintenant… Je ne comprends pas vraiment la logique de cette carte, d’autant plus qu’il y a une espèce de pâté d’encre qui ressemble pas à grand-chose. Cependant, l’arbre me fait tilter. Vu le dessin de l’espèce de cabane à coté, ça a l’air d’être un arbre immense, et composé de plusieurs plateau. Intriguée par cette représentation de l’arbre, je demande rapidement aux deux autres femmes si je peux regarder cela de plus près, elles me répondent par un simple hochement de tête. Je prends donc le bout de papier et le place sur mes genoux.

Cet arbre me dit bien quelque chose… Mais où l’ai-je déjà vu ? Surement pas en vrai… J’ai si peu voyagé que ça parait improbable… Alors où ? Dans un lire peu être ? C’est là que je regrette un peu de ne mettre pas un peu plus attardée sur les cours de géographie que ma mère tentait désespérément de me faire.

*Aller Izya, réfléchit un peu…*

Il y avait ce bouquin qui décrivait les îles connues de South Blue… J’croie bien que c’est là que je l’ai vu… Une île avec un grand arbre et des oiseaux immense qui l’habitaient… Quel était son nom déjà ? Domino ? Nan ça c’est un jeu ! Toroto peut être ? Non, ça sonne trop mal…

- C’est quoi déjà le nom de l’île où y’a un immense arbre qui abrite des oiseaux gigantesques ?

- Torino, pourquoi ? Vous pensez que c’est cette île qu’indique la carte ?

- J’suis pas sure, mais c’est la seule île à laquelle cette carte me fait penser…

Il y eu un petit moment de silence… Que devait-il se passer ensuite ? Cette femme venait de nous dire qu’elle n’avait pas beaucoup d’argent, et moi, je lui avais dis que j’étais fauchée… Cependant, cette carte avait attisée ma curiosité, qui aurait-il au bout de se voyage ? Les choses étant ce qu’elles sont, ça parait un peu compromis que ce soit moi qui le découvre…
N’empêche, il y avait quelque chose d’assez angoissant avec ce silence… Depuis notre arrivé, cette maison n’avait jamais été aussi calme, il manquait quelque chose… Un bruit de fond de petit pas qui bougent… Un petit gamin bavard…

On remarque cette absence en même temps, la femme bodybuildée et moi. Ce qui nous surprend un peu d’ailleurs. Mais la mère a vite fait de nous rassurer, nous disant d’un ton un peu fatiguée qu’il a du retourner vers le marchand de glace pour lui raconter tout ce qu’il venait de faire… Du coup, nous partons toutes les trois le récupérer.

Au bout de quelques minutes, la mère s’arrête vivement et nous dit qu’elle a oublié quelque chose et qu’elle nous rejoint devant le marchand de glace. Décidément, cette femme n’a pas peur… Elle nous connait depuis à peine une heure qu’elle nous confit déjà son fils… Bon, du coup, je me retrouve seule avec la femme au muscle en béton. J’sais pas trop quoi lui dire, j’suis pas très douée pour faire la causette. Alors que j’allais lui demander qu’elle vent l’avait amené sur cette île, on retrouve enfin le gamin qui fait de grand geste devant le glacier, il est apparemment entrain de raconter une histoire… Du coup, au lieu de dire ce à quoi j’ai réfléchi sur le chemin, je sors de ma bouche autre chose.

- Cet enfant ne s’arrête-t-il donc jamais de parler ?

Du coup, on s’approche du glacier, et on écoute comment il raconte qu’on va partir toute les deux à l’aventure, nous imaginant déjà entrain de pourfendre et tabasser des monstres et autres créatures. Pendant ce récit des plus passionnants, le marchand de glace nous demande discrètement, afin que l’enfant ne se vexe pas :

- Vous comptez vraiment partir à la recherche de son trésor ?

- Personnellement, j’en sais rien, car j’ai pas vraiment les moyens de me payer le transport jusqu’à Torino…

- Et si vous pouviez y aller ? Vous le feriez ou pas ?

Est-ce que je le ferais… A vrai dire, j’en sais trop rien. Un peu d’aventure ne me ferais pas de mal, mais bon, est-ce vraiment une bonne idée ? Du coup, je laisse parler la femme musclé en première pendant que je réfléchi à ma réponse… Si elle est partante, pourquoi ne pas la suivre ? ça nous ferais une aventure surement simpa !


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T'as l'ange qui y croit. Enfin, peut-être. Elle demande à voir. J'dis pas non et la mère non plus. Ça lui arrive dans les mains et elle se met à contempler le dessin comme s'il était très intéressant. C'est pas non plus merveilleux. 'fin, je me souviens de truc d'art au couvent qui aurait pas vraiment mérité ce nom tellement c'était pas super beau. C'qui compte, c'est que le créateur aime ce qu'il fait et que certains aiment. J'pense que le gosse est fier. La mère aussi. Ou c'est juste pour faire plaisir à son gosse. Ah. L'instinct maternel. J'l'aurais, un jour ; cette formidable envie de satisfaire mon enfant. Quand j'aurais trouvé le père idéal. Quelque part. Avec de la réflexion en plus, j'pourrais presque me dire que c'est le gosse qu'il a fait, ce dessin, et pas le père. Ou alors, il sait vraiment pas dessiner le paternel ; quel mauvais exemple pour son fils ! En même temps, c'est un pirate, il y a pas pire dans la catégorie mauvaise exemple.

Bon, c'pas tout ça, mais ça m'a pas l'air très utile...

Torino.

Hein ?

Ah. On dirait que ça dit quelque chose à l'ange. Torino ? Une ile avec un grand arbre ? Jamais allé. Ça me dit rien en fait. Ça doit être l'une de ces iles à moitié sauvages ; pas exactement le genre d'endroit pour recruter des gens. Ou apporter la bonne parole. Ou marteler à grand renfort de missel et de poing qu'être méchant, c'est mal. Je regarde un peu Izya de côté. Elle semble plutôt confiante. Elle y croit ? Sérieux ? Voir la carte, ça m'a un peu refroidi. C'est un peu le moment ou faut se décider parce qu'on a la destination là : y va ? Ou y va pas ? Et pourquoi pas ? J'me dis que si j'y vais, je risque rien. J'ai fouillé l'ile, mais y a rien de vraiment très intéressant. Et puis, côtoyer la marine, faudrait que j'évite. J'ai quand même cette histoire de QG de South Blue sur le dos. Il s'agirait pas de se faire repérer à trop rester dans le coin. Du coup, j'peux aisément partir. Et pourquoi pas aller sur cette ile, là, Torino. Au mieux, on trouve le trésor et j'peux trouver des gens ; on sait jamais. Et puis, j'surveille l'ange. Ou mieux ! J'parviens à la recruter ! Bonne idée ça ! Au pire, ça me fait la promenade. Ouaip, pourquoi pas. Rien à perdre, c'est l'idée qu'il faut que je garde en tête.

J'pense, j'pense, mais j'oublie le principal : la réalité. C'est la citronnade qui me fait sonner les cloches. Une goutte de plus, et c'est l'enfer. J'esquive la quatrième tournée tandis qu'Izya s'aperçoit du départ du gosse. Visiblement, il avait encore faim. Observateur la copine, j'aime. Elle propose de le retrouver, ce qu'accepte avec enthousiasme. La meilleure excuse pour éviter la citronnade ça ! Pas de bol, elle part avec nous en prenant de la citronnelle pour la route. La loose. J'balance du baratin sur la route pour éviter qu'elle propose une nouvelle tournée. Parce que la refuser, c'est pas très gentil, surtout quand j'ai dit que c'était bon. Petit mensonge, tout ça. Pardon. Pardon. J'ai péché. Venant à bout de mes idées, je crains le pire ; et Izya fait rien du tout pour me supporter. La vilaine. Heureusement, elle s'en va. L'ange continue à rester aussi muet qu'une carpe. Elle doit réfléchir à c't'histoire de trésor. Au fait, j'y vais si elle y va pas ? J'sais pas. Ça perd de suite de son intérêt. J'aurais gros sur la patate si je m'amène sur c'te bout d'ile pour y trouver que dal. Elle se dit peut-être la même chose ; ça va être bonbon pour se décider. Rah. Incertidute, quand tu nous tiens.

On finit par remettre la main sur le gamin qui avale une nouvelle glace tout en parlant de notre aventure. Le glacier le regarde avec un sourire un brin paternaliste. L'ange s'approche du type pendant que j'suis pris à partie par le gosse. Mais oui qu'on va y aller. Probablement. Peut-être. Enfin, on verra. Tu vois ? Non ? Tant pis. Il boude. Gonfle les joues. C'pas toujours mignon les gosses. Il me tourne le dos, j'en profite pour écouter c'qui se dit entre les deux autres. Bizarrement, j'sens que le marchand de glace est pas si désintéressé que ça. Je mets mes coudes sur le comptoir d'une façon un peu abrupte et je plonge mon regard dans ses yeux légèrement surpris. Je décèle rien. J'aurais cru … non. C'était rien.

C'est moi où vous semblez vouloir qu'on y aille ? Presque à nous aider, non ?

Il se met à rire, les yeux à moitié fermés, une main derrière la tête ; embarrassé.

Ahah. Je suis si flagrant que ça ?

Il s'accoude à nouveau au comptoir en adoptant une mine plus sérieuse même si un sourire énigmatique reste sur son visage serein.

Cette histoire, ça le turlupine beaucoup. Et si ce gosse pouvait avoir les réponses à ces questions, j'pense que ça lui ferait plaisir... ça me fait toujours un pincement au coeur quand je pense qu'il saura jamais. Et vous semblez plutôt partante, alors je dis pourquoi pas.

Et vous avez un moyen de nous aider ?

Évidemment. J'ai pas été toujours marchand de glace. J'ai gardé quelques contacts avec des marins du coin. J'crois que je peux vous négocier une cabine et un petit détour par Torino. Ou pas. J'crois bien que c'est une destination de l'un d'eux. Faut que je l'appelle.

Mais sinon, ça vous dit ? Pour pas l'appeler dans le vide quand même.


J'ai un étrange pressentiment, mais j'saurais pas quoi dire. Il offre le voyage tranquille vers Torino. Pourquoi pas. L'ange disait être sans le sou. J'pense qu'elle va accepter. Elle me regarde, dans le genre de dire : à toi de parler en premier. Ouaip. L'idée se fait bien claire dans mon esprit. Ça se tente. Et puis, aider à réaliser les rêves d'un gosse, c'est toujours bien. Et si on trouve le trésor, ça fera toujours ça pour les oeuvres caritatives ! Ça va me retarder pour trouver Crow, mais tant pis, on est pas à une semaine près ! Et j'ferais connaissance avec l'ange. Ça peut être sympa.
L'gus me regarde toujours, attendant ma décision. J'lui tape dans la main qu'il bouge pile au bon moment ; il a d'bon réflexes.

Top là. Soeur Marie-Thérèse est sur le coup. J'espère que tes potes sont des bons, sinon, j'vais pas être très contente.

Poing sur la table. Le message passe. Un sourire se dessine, mais il affirme que tout se passera bien. Regard vers l'Ange. T'acceptes ? T'accepteras. Et après, faudra surement attendre un peu. On ferait bien de se dégourdir les jambes à papoter un peu.


Dernière édition par Adrienne Ramba le Ven 24 Mai 2013 - 11:09, édité 1 fois
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C’est donc décidé, elle accepte l’offre du glacier. Pour ma part, n’ayant plus aucune raison de refuser, je la rejoins sur son choix. Aussitôt dis, aussitôt fait ! Ce marchand bien généreux ferme son étalage pour aller voir ses contacts au port, nous priant de l’attendre dans le coin. Bon bah cette fois, j’suis vraiment seule avec la madame muscle et comme un périple nous attends, autant apprendre un peu mieux à se connaitre… ‘Fin bon… J’suis toujours aussi nulle pour la parlote moi…

- J’t’avouerai qu’j’étais loin d’imaginer en arrivant sur cette île que j’partirais à la recherche d’un trésor pirate.

Petit sourire en coin, comme quoi, la vie réserve toujours des surprises. Pendant qu’Adrienne me répond, j’aperçois la mère du gosse qui arrive, avec un bout de papier dans les mains. Lorsqu’elle arrive à notre portée, elle nous tend la fameuse carte de son fils.

- Vous en aurez sûrement plus besoin que moi…

- Oui, merci…

Merci, merci… ça ressemblait plus à une conspiration qu’autre chose… Enfin, on avait déjà dit oui, autant aller jusqu’au bout maintenant.

- Et… Il est où mon fils ?

Bah il est…

Je regarde autours de moi, et non, il n’est pas là… En y repensant c’est vrai que c’était trop calme pour qu’il soit là. Hum, comment dire à une mère que son rejeton nous a visiblement filé entre les doigts ? Hum… Je ne préfère pas tenter l’expérience…

- Il est parti se cacher ! Vous comprenez, avec toutes ses questions, j’en pouvais plus ! Je lui ai donc proposé de faire un cache-cache en vous attendant… Maintenant que vous êtes là, reste plus qu’à aller le chercher hein ?

J’regarde vite faire ma nouvelle camarade de voyage, d’un air tentant de la convaincre de ne pas me balancer… Après tout, ce serait cruelle d’inquiéter une mère pour sûrement pas grand-chose… Après tout, c’était bien dans ses habitudes, au gosse, de disparaitre…

- AAAAAAAAAAAAH

- C’était quoi ça ?! C’est la voix de Robert ?!

Finalement y’a p’t’être grand-chose…

- Euh… J’vous propose de restez là pendant que nous on va voir, hein ? Parce que le glacier va revenir d’ici quelques minutes… Faudrait pas qu’il pense qu’on lui ait fait faux-bon !

Okay ? okay. Direction le gosse. Du moins, le cri du gosse…


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Une fois que l'autre a dit oui, c'est comme si que l'ambiance avait changée. On est plus des inconnus qui ont un poil discuter. Nan. On est des partenaires lancés dans une quête pour trouver un trésor d'un gosse avec une carte dessiné grossièrement sur un bout de papier, que ça pourrait être un dessin sans signification, ça serait pareil. Toute façon, si c'est un faux, on sera vite fixé. On visite Torino ; ça, c'est bien ; puis on cherche. On trouve pas : c'est mort. On arrête. Ça fait bizarre quand même. L'ange le dit bien. J'approuve à ces mots. Bizarrement, j'suis plus tendue maintenant. Je sais que j'vais passer du temps avec elle. Du coup, faut plus trop que je fasse comme j'en ai envie. Et que je sois discrète sur ma semi-nature de pirate. Faudrait pas la faire peur. Sourire pincé. Je sais pas quoi dire. Heureusement, la mère arrive. J'détourne le regard un instant le marchand de glace partir au loin. Un chic type ce gars, quand même. Aider autant pour un gosse sans son papa. À l'avenir, si je peux en faire la promotion, j'parlerais aux gens de ce marchand de glace au grand coeur et qui mérite de continuer. Ouaip. Seigneur ? Tu lui fileras un coup de pouce ? Il le mérite. Surement. Je vois pas comme un gus pareil pourrait être méchant. Ah. Ça parle derrière moi. J'me retourne. Izya. La mère. Où est le gosse ? J'ai pas capté ce qu'a dit l'ange. Du coup, je préfère pas trop dire de trucs précis. J'aurais l'air fin si on s'aperçoit que j'ai rien écouté, si on m'a parlé. Ça serait pas le début d'une association très chouette.

Euh … Je crois qu'il est parti avec …

J'ai pas eu le temps de la boucler. Je le saurais jamais, mais j'aurais mis Izya en porte à faux. Ça aurait été dommage. Avant de le dire, il y a eu un cri. Voix du gosse. Strident. Pas le genre à être formidablement heureux. Plutôt du genre à avoir des ennuis. A avoir mal. Ça sent mauvais. J'décide d'y aller voir. Izya rassure un instant la mère et ne tarde pas à m'emboiter le pas. Deux bifurcations sont prises à grande vitesse. J'ai grosso modo localisé où était le gosse ; pas si loin. J'finis par débouler dans ce qui semble être l'arrière court du marchand de glace qui est traversé de part en part par une petite ruelle. J'en sors d'une. C'est fou comment on peut passer de l'ombre à la lumière ici. Dehors, c'est tout joli, tout beau, les oiseaux chantent. Quelques pas et on se trouve devant quatre sales types en train de violenter un enfant, voire le kidnapper. Y a déjà un petit gros qui a attrapé Robert et le serre contre son ventre, les bras sur son petit torse malingre. Ouai. Robert. Le nom du gosse. Le petit Robert. Peut pas être parfait. Devant lui, t'as un grand, genre fil de fer qui lui passe un couteau sous la gorge. Derrière ce triplet de personnages, t'as un type banal avec un sabre qui surveille la ruelle opposée. Et puis, t'as son jumeau tout aussi banal qui me fait face, sabre aussi en main, a surveillé la ruelle. Sauf qu'il y a des gens maintenant et qu'il le signale alors que celui au couteau était en pleine séance d'intimidation du gosse, genre :

T'as pas intérêt à crier encore, sinon, j'te tranche la gorge, c'est clair ?
On est repéré !
Quoi ? Qui ?
J'sais fpeuh !
Fpeuh ?
Ouai Fpeuh !

Fpeuh, c'est juste la déformation d'un truc très correct pour la langue, mais qui s'est transformé sous l'impact de mon poing dans sa gueule. Ça fait plus trop correct du coup. Le gus est envoyé dans des poubelles dont il tardera un peu à se relever. J'continue ma route en poussant le mec au couteau qui valse dans les airs. J'enchaine, en me retournant vers Izya qui arrive, sur un coup de coude dans la gueule du petit gros qui lâche Robert. J'l'attrape et je le lance vers Izya. Pas très cool niveau droit de l'enfance, mais c'pour le jarter du centre du groupe d'hommes. Ça lui évitera d'autres emmerdes directs.

Izya, protège-le !

Ouais. J'aime bien qu'on protège les gosses. Après, ça serait bien le moment de dire « protège-moi ». Parce que j'suis entrée là-dedans sans ma hache et mes poings, ça peut être utile, mais c'est quand même quatre gus armés d'armes contondantes qui se relèvent, prêts à m'rendre la monnaie d'ma pièce. Pas top cool. Enfin, j'vais essayer de leur faire comprendre qu'une mandale dans la tête, c'est tout aussi létal qu'un sabre dans le bide. Sans essayer, à mes dépens, de leur montrer l'inverse.
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*Sbam* J’viens de me prendre un gosse en pleine poitrine… J’ai pas eu le temps de me préparer à la réception et me voila sur le cul, avec pour mission de le protéger… T’es drôle Adrienne ! Si je reste là, qui qui va te protéger toi ? hein ? Parce que bon, à quatre contre une… Même avec tes grosse paluches de musclor, j’suis pas sûre que tu t’en sortes ! Mais sinon, oui, laisser le gosse sans surveillance, c'est pas franchement une bonne idée… Surtout après s'qui vient de se passer. Du coup, je me relève et regarde le petit Robert droit dans les yeux. Oui, j’ai une idée… Pas forcement bonne, mais vu l’état d’urgence, on a pas vraiment le temps d’en discuter.

- Bon alors… Regarde moi, non pas elle moi et moi seule ! J’veux que tu restes là, bien en vu et que tu comptes jusqu’à 100. Quand t’as fini, tu demandes si c’est bon et tant que je te réponds « non », tu recommences à compter piger ? Et autre chose, tu regardes là-bas, Okay ? Comme ça si d’autre gens arrivent tu peux nous le dire. Et interdiction de te retourner hein ! Compris ? Bien exécution !

Oui, je veux pas qu’il se cache, parce que s’il se fait enlever, bah je pourrai pas voir qu’il est plus là… Et au moins, chaque fois qu’il atteindra 100, même si j’ai pas le temps de le voir, je saurais qu’il est là… Et non, je veux pas qu’il regarde le combat… Pervertir l’âme des enfants c’est mal !

Le temps de mon monologue, la pauvre Adrienne se retrouve en mauvaise posture… Dégainant mes fidèles épées qui me suivent partout, je la rejoins et m’occupe des deux zouaves jumeaux qui allaient lui pourfendre le dos. *Cling* Je les pare les deux en même temps. Et là, on rentre dans la phase où on se regarde, phase où on cherche une ouverture… Mais phase qui ne dure pas longtemps. Faut réagir vite, et je décide de prendre les devants. Mes épées sous les leurs, je fais rapidement glisser mes lames jusqu'à se qu’elles soient dans le même plan que les leurs, vers l’intérieur, et écarte rapidement les bras pour forcer mes adversaires à faire de même.

Maintenant qu’il y a ouverture, j’en enchaine un avec un coup de tibia pile là où il faut (oui tibia, parce que le guss est trop loin pour le genou et trop près pour le pied…). Enfin, j’suis pas la seule à avoir eu une ouverture, c’bien ça le problème, du coup, pendant que mon tibia fait office de presseur sur un des jumeaux, un vilain petit poing libre de mouvement se dirige vers ma tronche. Je tente une esquive en me penchant en arrière… Mais vu ma position actuelle, j’m’en retrouve carrément déséquilibrée et, sans le dos musclé de ma coéquipière, c’est le sol qui m’aurait accueilli.

-Merci !

J’espère pas l’avoir trop déstabilisée… M’enfin… En deux temps trois mouvements, j’me remets sur pied, prête à en découdre à nouveau. Au moins, un de mes adversaires est toujours entrain de se rouler par terre à se tenir l’entre jambe et murmurer « Mes burnes… Mes buuurnes… ». Nan mais franchement, c’quoi ce langage… Y’a un gosse ici ! D’ailleurs…

- JE T’AI DIS DE REGARDER DE L’AUTRE CÔTÉ !

Fichu gosse qui n’écoute rien… Ahhh, *Cling* Bon sang de sale profiteur ! Je parle au nain et il m’agresse ! Vive les bons réflexes sérieux. Deux centimètres de plus et mon visage en aurait souffert ! Tu voulais me balafrer ! Tiens je me venge ! Elle s’ra pour toi la vilaine cicatrice ! D’une épée je le pare et de l’autre je le mutile ! Na ! Bon maintenant, il tire la gueule, avec son sang qui dégouline de sa joue. Il m’attaque de plus bel. On échange quelque coup et là, t’as le gosse qui me gueule « attention »… Je regarde dans sa direction... Lui me regarde en pointant mes adversaires du doigt... Et j’me prends un coup de sabre dans le bras ! Forcement, il m’a déconcentré et j’ai pas vu le deuxième guss se relever… maudit gosse…

J’ai pas le temps de l’engueuler à nouveau, parce que, entre sauver l’âme pure d’un bambin désobéissant et sauver ma peau, y’a pas d’hésitation possible ! Les *Cling* *Cling* s’enchaînent rapidement, et très vite, les jumeaux passent en mode défense contre la furie que je suis. En sautant un peu partout et les faisant tourner sur eux même, j’fini par me glisser dans leur dos. Et, à l’aide de deux entailles derrières deux genoux de propriétaires différents, ils finissent à terre et pointe de mes lames derrière leurs cous.

- Bon, maintenant… TU TE RETOURNES ROBERT !

Non par que je veuille les exécuter, mais au cas où la madame muscle est pas encore fini avec Don Quichotte et Sancho Panza… Préservons ce qui peut encore être préservé...


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Quand je suis rentrée dans le tas, ça s'est rapidement mis dans la tête de mes adversaires que j'allais pas faire dans la dentelle et que j'allais pas me mettre à discuter. Du coup, ça y va franco. Le plus prêt lance son agression. Droite, gauche, j'esquive rapidement. L'expérience parle. Mais la supériorité de l'armement de mon adversaire me fait défaut. Izya est rentré dans la masse en détournant l'attention d'une paire qui voulait me la faire à la traitre. Pas le temps de l'en remercier. J'ai le plus éloigné aux Basques. Chacun a deux adversaires. Hé. C'est équitable. 'fin, j'ai pas d'armes. Comme quoi, j'ai pas que des melons sous le menton. Les pastèques que j'envoie imprègnent bien les zones touchées ; le premier a la gueule de coin. Pauvre petit. Pas le temps de m'apitoyer sur le fait qu'il pourra jamais plus sourire convenablement. À deux épées en agression, pas les moyens d'esquiver gauche droite. Plutôt derrière et encore derrière. Sourire sur leurs visages. L'escrime parle. J'finis rapidement par me retrouver dos aux murs. Sens propre comme au figuré. C'est le moment pour le coup de pouce divin. Coup de pouce, ça tombe bien, c'est ce qui me sépare deux lames pointées vers ma figure.

Enfin, pas besoin de toi finalement. J'ai de quoi à disposition. Dans les arrières cours, il y a toujours de quoi se défendre. Des trucs de métal. On met des déchets dedans. Ça s'appelle une poubelle. Brillant le type qui a inventé ça. J'ai justement deux à gauche et une à droite. Parêt pour celle là. J'la saisis et c'est un mouvement circulaire dans leur direction. J'lâche le projectile vers celui de gauche. Il recule derrière l'impact. Le truc est pas vide, du coup, il y a plein de saloperies qui volent dans tout les sens. L'autre est surpris, il recule : il sent un coup fourré. Il a tort, mais ça le dérange pas. Il pense toujours avoir la supériorité des armes et que je vais finir embrocher à la prochaine. Sauf que j'en ai deux autres en rab'. Je saisis une des deux qui restent et je la fais tomber par terre. Coup de pieds dedans et j'l'envoie rouler vers celui à la gueule de traviole qui buttent contre et qui se manquent de se casser la gueule. J'saisis ma chance. Je charge sur l'autre. C'est une mandale dans le ventre suivi d'un coude dans le crâne. Il met le genou au sol. Éclat de lame dans le coin de la vision. Je bascule en arrière rapidement pour éviter le sabre de l'autre qui est pas autant dans la mouise que ça. Il est bien vénéré. Plusieurs coups d'estoc suivent. Il veut vraiment me faire saigner. Il attend aussi que son pote sorte un peu des vapes. Il me fait reculer. Pas d'option ? Je saisis la dernière poubelle et je la balance, mais c'est du revu. Les gens sont pas cons. Il esquive. Pas l'autre derrière qui venait juste de lever les yeux. Du coup, il met un poil plus de temps à se relever.

Vite. Je zieute par terre pour trouver autre chose. Sinon, ça sera la charge avec mandale versus sabre. Je me fais trancher bien fort, mais j'parviens à l'achever d'un coup. En espérant que l'autre soit un poil trop groggy pour faire le poids. Ah. Un truc. Je me jette par terre alors que l'autre attaque. Roulade et j'en profite pour me saisir d'un couvercle. Ouai. D'une poubelle. Ça fait bouclier. C'est moche comme arme, mais c'est sympa quand on a quedal. Ça tombe bien, j'ai quedal. Il siffle de mécontentement et redouble d'habilité pour me faire saigner. J'suis vive ; j'contre bien. La lame frappe le métal. Pas trop mal dans la main. Sauf que ça se déforme un poil. L'autre finit par se relever. Ça va redevenir invivable. Comme on dit parfois, qui ne tente rien n'a rien. A l'estoc suivante, je charge. Je contre son épée et j'le force à la relever en faisant pression. Balayette de la jambe droite et il part au tapis. Le suivant arrive. Esquive sur la gauche et j'empoigne mon bouclier de fortune comme disque. D'un coup, bim, dans la poire. Il reste un instant debout, sans réaction. Il récolte un bon gros coup de pied qui l'envoie voler en arrière. Kaputt. Le deuxième est à genoux et me darde un regard haineux même si le rictus censé l'accompagner est déformé comiquement. J'arme.

Qui qui se retourne ? Je frappe d'un coup d'un seul. Ho. J'ai remis sa figure dans le bon sens. Il pourra me remercier. La médecine par la force, c'est du concept. À creuser. J'lâche mon bouclier dorénavant cabosser et je reviens vers Izya qui en a terminé avec les siens. La tricheuse, elle avait ses armes. Le petit Robert est là, il a rien. Je viens lui faire face et je pose une main bienfaitrice sur sa tête. Il tourne la tête et voit le spectacle. Avec le contenu des poubelles par terre, ça fait pas très propre. Même carrément sale. Ça vaut bien une petite leçon dans la vie.

Tu vois Robert ? Il faut pas jeter. Après, c'est sale. Ils ont été méchants, ils ont été punis.

Ça décrédibilise un peu l'aspect agression qu'il vient de subir. Faudrait pas qu'il en garde de trop grosses séquelles. Heureusement, il y a du monde qui arrive. Y a déjà la moman qui voit son Robert lui sauter dans les bras. Y a le marchand de glace armé d'un gourdin accompagné d'une dizaine de gus qui doivent faire davantage d'activité physique que le commerçant. Des dockers surement. Des amis à lui. Ça s'assure que les gus sont bien K.O. Ça rigole un peu en nous félicitant, mais c'est que les apparences. Ça inquiète un peu. Les nouveaux venus embarquent les agresseurs. Paraît qu'ils vont s'en occuper. Les balancer probablement à la marines. J'vais pas trop m'y intéresser, c'est un coup à se faire inviter à les rejoindre pour choper une prime pour la capture. Nan. On va éviter. Ça semble le mieux. J'viens voir si y a pas de problème du côté d'Izya ;elle semble s'en être tiré sans problème. Quelques commentaires sur le combat. J'en ai des vagues images du coin de l'oeil. C'est cool. Ça déstresse. Le marchand finit par revenir vers nous. Le passage des bandits est passé, il revient aux affaires. Il a parlé à ses contacts. Ils sont d'accord. Certains marins font parties de ceux qui l'accompagnent. Hochement de tête de remerciement pour eux.

Bon. Bah. On y va ?

Le temps de récupérer les affaires et de quoi partir à la chasse au trésor et boom, on embarque. Direction Torino j'crois. Enfin, les autres doivent savoir.
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