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Interlude.

Et au navire, on y arrive. On descend tout ça, tout ce qu’on a grimpé pour aller péter des gueules et se prendre des gnons. En sens inverse, un peu dans le pâté. Je sens mes forces me quitter. Le truc de Reyson, c’est à retardement. Un coutre-coup. Un truc pas frais. J’aime pas trop. Mais c’est un fait, je me sens moins forte, je sais que je pourrais pas refaire ce que j’ai fait tout à l’heure. Je sais aussi que j’ai plus de moustache parce que c’était pas décent, bientôt plus de muscles. La fatigue se fait plus présente, comme la douleur que je commence à ressentir un peu partout. Mes mouvements sont plus compliqués, mais d’un côté je me dis… tant mieux. Et plus jamais ça. Parce que ça craint trop.
Je disais donc, qu’au navire, on venait d’y arriver. Là, nous cinq, comme des cons. Et on matte un peu ce qui s’y passe en se disant que c’est vraiment n’importe quoi. Le capitaine est là, il est là et il gueule comme pas possible, il est genre pas content qu’une bonne fille veuille décorer son navire parce que ça lui va pas à son gout. Nous, on a la fin du tableau en arrivant, juste la fin. Avec une perturbation dans la force dans le genre à nous faire nous demander qu’est-ce qui tourne pas rond ici bon dieu de bordel de merde.

J’vais décrire ça vite fait : Nous, avec notre coffre et nos sales gueules amochés, et le navire qu’a une grosse marque moche, et le capitaine en colère, et la tagueuse qu’est tombée la tête la première dans sa bassine de peinture. Qui va probablement se noyer, et crever comme ça. Elle bouge plus, comme inconsciente. Mais ça, c’est pas le plus important. Nan, ce qui est important, c’est d’essayer de comprendre comment le capitaine a assommé la gonzesse sans bouger le petit doigt, juste en gueulant et en étant pas content.

Lui parler ? Se faire allumer ? Nan, lui remonter le moral, le rendre comptant. Genre, une petite phrase qui passe bien et qui lui fera plaisir :

« Yosh Capitaine, ça faisait longtemps. »

Et oui, tavu, on est revenu entier et tout bien. Et tu peux voir le joli coffre que se promène le doc et Reyson. Regarde bien, parce que ça rend le sourire. Mais aussi, faut que tu restes calme, alors on passe la crème et on brosse dans le sens du poil :

« Tu devrais pas t’énerver comme ça, c’est pas bon pour le cœur des autres. Noah lavera ses conneries, tu devrais juste t’installer sur ton trône pour que je t’amène de quoi te rincer le gosier et te plomber l’estomac. »

Mais, dernière question :

« Au fait, t’as récupéré le Walt ? Que je sache qui on a à diner pour ce soir. »

Et si va falloir encore le rafistoler.
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Le Walt ? Nah, pas encore Poupée.

Jdis poupée par habitude, y a un reste de duvet sur ses joues qui m’fout l’doute soudainement… Mais pas l’temps d’avoir des états d’âme, la mauvaise troupe se ramène au grand complet avec des gueules de fin d’parcours, avec des pépites que j’vois briller à travers le coffre que trimballent l’Alex et sa nouvelle force et le Reyson qu’a l’air pas complètement jouasse de ceux qu’ont retrouvé des vieux fantômes, mais avec quand même un nouveau souffle dans leur allure. L’effet Grand Line ? Peut-être, ou alors c’est juste la brise annonçant la tempête qui s’ouvre sur nous illico. L’effet Grand Line. La peinture à l’huile de la connasse qui barbote dans le pot avec son pinceau se barre direct sous les assauts des hallebardes, plus efficaces pour me calmer que la promesse du boulot à faire par Noah.

Noah, c’est pas que j’l’aime pas, mais avec sa tendance à plus vouloir en foutre une hors des navires depuis un bail, il commence à m’tester la méfiance. Et ça c’est pas bon pour lui. J’avise un sac en plus du coffre et j’retrouve les automatismes du décideur qui cause pour dire des trucs et après qui on attend pour lancer les divers processus de la vie en équipe. Le trône s’ra pour plus tard.

Mais j’y ai bossé. Prévois un couvert de plus d'ailleurs, vais sans doute ram’ner un vieux copain avec lui. Le sac c’est l’pognon de l’archipel, c’est ça ? Et le coffre, là ? Les intérêts ? Z’êtes pas servis chez le banquier au moins ?

Ca mettrait mon plan d’épargne à l’eau et ça nous foutrait mal avec le Rakham, sûrement. Et plus trop l’envie d’me taper pour aujourd’hui, le poing du Ribouldingue en colère m’a un poil cassé… Ou alors c’est l’effet Grand Line ? Le retour et l’avancée vers là où elle… où Jenv a trépassé ? Ptain. Un r’gard au Jacky-boy m’fait passer la sensiblerie, j’cligne de l’œil et on s’interlude c’qui doit être fait. R’tourner au bled, récup’ les gars, prendre des news du club de peinture à Glinglin et s’tirer d’ici. Matant les brillants dans la boîte en bois, j’décide qu’on va s’en tenir à l’accord déjà passé et garder pour nous c’qu’a été trouvé ici. Des fois qu’le Rakham décide de m’entuber et de garder pour lui les quinze millions que j’vais lui lâcher même s’il vaudrait mieux pas dans son intérêt, et des fois qu’on en ait besoin par la suite. Jamais compter sur le pèze mais pas cracher d’ssus si t’en as sous la patte, règle numéro on s’en fout. Et jamais poser ses œufs dans la même panière.

On f’ra l’partage... en même temps qu’aut’ chose plus tard, montez ça à bord. J’reviens.

Jsors cinq millions de la toile de jute pour les foutre dans le coffre avec le reste et avec donc quinze millions en liquide dans la main, j’m’en vais sur quelques pas en continuant ma digression intérieure qui me fait sourire noir. Doc’, t’as bien envie de t’balader un peu avec ton capitaine adoré, hein ?

Sur le trajet, dans l’sable mouillé des dunes ravinées par l’averse, j’l’entretiens d’mon ptit projet et de la manière de faire. Il hésite un peu, suit mon r’gard et voit que jpense pas comme lui, alors il dit okay, et on arrive. On arrive devant la tête de Walt, qui m’roule dans les pattes comme une boule de bowling qu’essaierait de faire un strike. Comme si… Hum.

T’as fait tomber ta tête.

J’la rends au corps sans chef de mon bosco favori qui plus loin trône, assis sur un tas de carcasses, quatre ou cinq. Rien d’plus normal, pas envie d’me prendre la tête – haha – et surtout envie d’rentrer m’chauffer au coin d’un bon rhum tranquille en cette fin de journée sordide. J’hausse les épaules alourdies par mon manteau plein de flotte et continue vers Rimbau qui fout un dernier coup de latte à un mec déjà canné. Jsais pas trop comment faire pour des r’trouvailles après vingt ans alors j’me contente de cracher viril’ment sur la gauche. Jsais pas non plus qui sourit l’premier après ça. Lui ou moi ? Boarf, pas d’importance. Les souv’nirs du temps où on s’est fréquentés, nous deux et sa tendre du moment me r’viennent, ça doit lui faire la même, et ça à l’air d’suffire.

B’soin d’un tacos jusqu’à ta nouvelle vie ? J’ai sauvé ta gueule une fois mais si tu défourailles les passants dès qu’on t’sort de taule faudra pas t’étonner si j’te laisse te démerder pour la prochaine.

Il grogne. Quand on parle du loup, Rakham sort d’sa tanière. Pas l’air trop jouasse des macchab’ et des troubles, s’fait des ch’veux en m’regardant d’traviole. J’lui file le sac que j’ai à la main en lui disant qu’comme prévu le million d’ouverture de compte vaut compensation pour les dégâts faits dans le coin. Et qu’les quatorze autres patates restent à moi, tu topes ? Y tope. Après un r’gard qui va d’Walt qu’essaie d’pas reperdre sa boule à Alex et son museau pointu, en passant par Rimbau et son air de poète frappeur. Pis qui r’vient sur moi. Bueno, que j’lui dis d’un ton qui sous-entend tout.

Et on s’en r’tourne.


Interlude. 661875SignTahar
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C'est dingue comment qu'une petite baston de passage ça détend les nerfs après s'être fait passer au gibet. Non mais sérieux. Pas pour dire que la causette entre le rabat-joie du coin et le capitaine était soulante mais bon, quand on est en mode la tête dans une boite et le cul dans la flotte c'est pas vraiment génial d'entendre deux types taper la causette et la bavette. Le pire, c'est les mouches, ça chatouille un max quand elle viennent tourner autours de la chair à l'air. Sans causer de ces types qui attendaient là à foutre des coups de lattes à vot' corps dès qu'il bouge la moindre...

Du coup ouais, ça l'a détendu le Walters de pouvoir foutre une mandale à l'équipe de loutzigs avec son nouveau pote Rimbau. Un truc qui sera relaté au reste de l'équipage plus tard surement, là c'est pas tant l'moment. Et pour revenir au Rimbau, c't'un bon gars ce gars, au tempérament assez explosif. Et du coup vas-y qu'on smile et qu'on s'fend le citron quand le boss ramasse le chef et fait sa remarque en passant. Il oublie au passage de causer du truc brillant qu'il a vu par terre en faisant des p'tits tours tiens...
Heureusement que ça lui revient pendant que le nouveau et Tahar se parlent de baffrer des tacos. Le truc est un log, et qu'est pt'et' chargé au passage. Surement un truc lâché par un gus qui s'est pris une baffe plus grosse que les autres. Enfin, c'est pas son problème à lui. C'est pas encore le problème à Jack mais ça le deviendra quand il le lui aura filé une fois sur le bateau.
Et voilà qu'on emboite le pas au seigneur des Saigneurs. On se retourne un coup pour faire signe au rabat-joie. Il l'a visiblement pris en grippe au passage. Fâché de pas l'avoir vu se faire pendre normalement hein? Vas y, lances-lui le regard "la prochaine fois mon gars... Tu verras ce que tu prendras..." Pour le moment, Walters lui sourit bien connement en balançant sa main au dessus de sa tête, bien plantée sur ses épaules.

Et v'là que c'est le retour aux navires. Dès l'arrivée, le borgne hèle le second et lui balance le log:

"Hoy Jack ! J'ai pêché un truc de navigo: choppes !"

Puis c'est le capitaine qui requiert l'attention de tous. Histoire de partage de thunes qu'il parait. On fait passer les sacs et Walt' finit avec un joli million de berrys qui vont partir prendre la poussière avec le reste de ses affaires perso. La même somme que le second et la cook. L'argent, c'est pas le premier soucis du bosco, il a pas de famille à nourrir lui. Pas comme Hope qu'a tout l'équipage à faire grailler et une garde-robe à rénover de temps à autres. Rhaaalala ces dames.

D'ailleurs, elle va bien la Micha ? Elle semble un peu patraque... La voyant s'éclipser en direction de la cuisine, Walt' la suit et disparait dans les entrailles du navire.

Quelques minutes plus tard, le gong habituel de la poêle sur le crâne du bosco retentit. Retour à la normale sur l'Écume des Jours...

    "Hoy Jack ! J'ai pêché un truc de navigo: choppes !"

    Je choppe. C't'un log pose. L'même que l'notre, à un détail près: celui-ci pointe ailleurs. C'lui-ci est chargé. On sait c'que ça veut dire: le départ est pour bientôt. Ca passe vite quand on s'occupe, même si franch'ment, la première vrai île de Grand Line, ça m'a pas impressionné. Niveau sueur, j'ai connu mieux. Après, j'me plains pas. L'rapport effort/gain reste sympa. Très, trop sûr'ment. Jimmy Lee Croquette m'dit qu'ça va pas durer, qu'c'est l'beau temps avant la tempête. Boarf, suis un homme d'intempérie. Un fils de la tempête.

    Walt et sa tête sont suivi du Cap' et d'un aut'gars qu'on a d'jà vu avant. A la ville. Nouveau passager? Gibier de potence? J'm'en tape. J'suis un mec ouvert, tant qu'on m'emmerde pas sur mes addictions, tant qu'on tente pas d'me planter en loose. Puis pas l'temps d'y penser. Tahar a à dire. C'est l'heure du bilan financier. Les chiffres c'est pas trop mon rayon, ça m'fait chier. Par contre, un million en p'tites coupures dans mon poing serré, ça ça me parle. C'est tangible. J'profite d'l'heure d'la paye pour informer Tahar. C'te log pose est chargé, ou un truc dans l'genre qu'j'lui dis. Semble qu'on ait plus grand chose à faire ici, dès lors. Temps d'préparer une traversée. Et donc j'bouge près d'la barre, à mon poste.

    En fait c'est du flan. C'est pas l'devoir qui m'appelle. C'est la soif. J'ai une de ces chiennes d'envie d'décarrer une bouteille. J'monte sur le pont, check les coins. Une caisse traine, ouverte, j'y prend ce que j'ai b'soin. Un flacon d'alcool brun de South Blue, infâme tord boyau pas cher, plus scotch d'East, plus sympa. Dégoupille l'flacon, le tue pour les besoins. L'bouchon d'scotch vole, j'me désaltère. On est mieux. Mon menton pointe au ciel. C'est beau. C'est grand et dégagé. C'est tranquille. Mais ça dure pas. Mon globuleux est attiré par une sale bête, sur le mat. Ma bête. Anthrax. Hmm?

    Anthrax me mire salement. Vraiment. Dans ses p'tits yeux méchants, j'vois la haine, la peur. L'singe, j'l'ai jamais épargné. Mais là c'est différent. J'le crispe. J'le tend. J'ressent même sa crainte. Y m'montre les dents, façon défi. Chhhh! qui fait. J'tolère pas qu'on m'fasse Chh! Mon poing cogne mon torse.

    OUH!
    Anthrax détalle.
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