Stamphead Island était une île aride, presque sauvage et peu accueillante. Elle comptait bon nombre de choses dangereuses, comme sa faune, sa flore, certaines communautés y vivant, ses montagne où l'on se perdait sans problème, mais la plus célèbre et la plus mortelle était de loin son désert. Immense et recouvrant une grande partie de l'île, il était le principal facteur du faible pourcentage démographique de cette dernière. Il fallait le connaitre sur le bout des doigts et être très bien préparé pour le traverser. Et pourtant, quelqu'un n'ayant ni le matériel normalement nécessaire, ni la connaissance de l'île car il y mettait les pieds pour la première fois, avançait sur l'étendu de sable sans faiblir. La raison? Il en avait vu d'autre. Cet homme se nommait Enzo P. Hisachi. Et il n'était pas seul, car une étrange forme semblait bouger sous ses vêtements. Il s'agissait de la personne la plus chère aux yeux du voyageur: Anko, dite An, un anaconda originaire de Jaya. Cet étrange petit duo était à la recherche d'un coin tranquille. Pour quoi? Pour s’entraîner pardi. Car Enzo P. Hisachi était un agent du gouvernement. Mieux, c'était un agent du CP9, la police secrète des polices secrètes, les nettoyeurs du gouvernement, les gros bras sensés être prêt à faire face au moindre problème. Mais il lui manquait une chose pour être un véritable membre des Cipher Pol: le Rokushiki.
En effet, Enzo était présent sur Stamphead Island pour apprendre à maîtriser le sixième style, et un autre agent du gouvernement, plus expérimenté, Kaitô, devait se charger de son entrainement. Sauf que visiblement il n'était pas la. En fait, il voulait que notre cornu développe ses compétences tout seul, meilleur moyen selon lui de bien comprendre comment fonctionne cet étrange art martial. Il avait donc appris à son élève les bases de deux techniques: le tekkai et le kamiE, se basant sur le contrôle de ses muscles. Ensuite, il avait envoyé Enzo trouver un endroit où il pourrait répéter ces fameuses bases et les développer jusqu'à ce qu'il soit capable de durcir ou de relâcher ses muscles à volonté! Et donc, le vaillant apprenti c'était mit en route vers le coin idéal pour commencer ses exercices. Sauf que voila, le vaillant apprenti, il faisait un peu la gueule.
La raison? Il avait grandit sur une île quasiment sauvage et incroyablement dangereuse, et se retrouver dans un climat similaire ne lui plaisait guère. Pestant contre ses supérieurs, pestant contre son professeur, il continuait malgré tout à avancer à travers le désert, plus agacé qu'effrayé par le danger que l'endroit représentait. Enzo avait, à contre coeur, décidé de reprendre ses "bonnes vieilles habitudes", comprenez par la son mode de vie et son comportement lors de la période passée sur Inferno. Mentalement, tout en marchant, il se préparait. La seule chose qui lui faisait plaisir dans tout ça, c'est que cette fois il ne serait pas seul: An ne l'abandonnerait jamais elle. Ce qui lui avait manqué cruellement à Inferno, il l'avait aujourd'hui: une personne qu'il aimait vraiment, et qui l'aimait en retour.
Au bout de quelques heures de marche, le petit couple finit par arriver à destination: une oasis en plein milieu du désert, entourée de gros rochers et lieu de réunion de beaucoup d'animaux locaux. Le CP en avait entendu parler après quelques recherches en ville, mais il avait été prévenu: cette étendue d'eau était sacrée pour une tribu locale, les Sambas, et la détériorée était synonyme de mort. C'est cet argument qui incita Enzo a vraiment faire gaffe à ne pas abîmer l'endroit, il faut dire que la peur de la mort avait longtemps dirigé sa vie, alors il faisait très attention à ne pas courroucer les gens ayant l’exécution facile. Une fois arrivé sur place, il repéra une caverne dans l'un des rochers, et après avoir chassé les coyotes dormant à l'intérieur, il décida de s'y installer. Sous l'œil étonné d'Anko, qui allait découvrir plus en détail l'une des facettes de son compagnon, il retira sa redingote avant de la nouer autour de sa taille. Vu la chaleur qu'il faisait sur l'île, continuer à porter un tel vêtement relevait du masochisme pyromanique. Il retira en plus son chapeau, et le posa dans un coin bien à l'abri de la grotte, de peur de le voir s'envoler avec les rafales de vent balayant l'étendue de sable. Le cornu décida de se fabriquer un couvre chef plus adapté dès que possible. En attendant, il venait de revêtir une partie de sa tenue "le bon vieux temps". Mais il lui fallait compléter sa panoplie. Vu l'île où il se trouvait, il aurait besoin aussi d'une arme, malheureusement, il ne voyait rien de potentiellement utile pour la fabrication du moindre équipement.
Notant dans un coin de sa tête de partir à la recherche de matériaux plus tard, il décida de se mettre à travailler la maîtrise de son corps, car plus vite il saura se servir du Rokushiki, plus vite il pourra dégager de cette île et reprendre un mode de vie plus serein. Buvant un peu d'eau tout en grattouillant le crâne écailleux de son amie, le cornu répétait dans sa tête ce que Kaitô lui avait enseigné. Il se mit à repenser à ce que ce dernier lui avait dit à propos du sixième style et de sa maîtrise, et un petit rire lui échappa. Le Rokushiki faisant de ses utilisateurs de véritables sur-hommes, il fallait normalement entraîner son corps pendant des années pour arriver à le maîtriser. C'est pour cela que généralement, les agents du gouvernement étaient formés dès leur plus jeune âge. Et pourtant, Enzo, qui n'était membre d'un Cipher Pol que depuis 2 ans, avait toutes les aptitudes demandées pour utiliser le sixième style. Et la raison était la même qui lui avait permit de devenir un assassin du gouvernement si facilement: son passé. Sa maudite existence dans la zone d'Inferno qui l'avait fait tant souffrir, qui lui avait laissé tant de marque, c'était la même qui lui avait permit de survivre jusqu'à aujourd'hui. Car oui, Enzo avait vécu l'enfer, et c'était de loin le meilleur entrainement qui existait pour faire de quelqu'un un véritable sur-homme. Les élèves des écoles du CP subissaient un entrainement draconien, certes, mais le cornu, lui, le vivait. Et ce n'était pas un entrainement, car s'il faisait preuve de faiblesse, il risquait bien pire qu'une simple mauvaise note. Des années à subir la pire violence physique et mentale possible avait donné à Enzo P. Hisachi une peur panique de la mort, mais aussi le corps et les capacités qui lui permettraient de lui échapper. Assez ironique non?
Et c'est cette ironie qui faisait rire le CP. Et il en riait chaque fois qu'il y repensait. Car Enzo avait beau détester la vie qu'il avait eu, jamais il ne la renierait, jamais il ne la regretterait, car c'était de ce passé atroce qu'il avait tiré les meilleurs enseignements qui soient. Sa petite séance détente terminée, il se mit debout, à l'ombre d'un arbre ayant poussé au bord de l'oasis, et il commença enfin à travailler.
-Bon, tu te rappelles de ce qu'a dit l'autre emmerdeur An? Pour arriver à contrôler correctement son corps, il fallait de la concentration. Alors, prépare toi ma chérie, on va méditer!
Les yeux fermés, les poings serrés, Enzo ralentit progressivement sa respiration, essayant de faire le vide dans son esprit..... Chose foutrement difficile lorsqu'on est un bipolaire paranoïaque déjà de mauvaise humeur. Après de nombreuse minute à tenter de ne penser à rien, sans succès, il décida au contraire de concentrer toute son attention sur une seule chose: ses muscles. Il les sentait, la, parcourant son corps. Il les contrôlait presque tous. Il pouvait le faire, oui! Et d'un coup, d'un seul, le cornu gaina son corps en hurlant:
-TEKKAI!
Et puis plus rien. Il se contenta de rester immobile, ne ressentant pas de changement particulier dans son corps, mais ayant trop peur que s'il avait réussi, son tekkai se brise s'il bougeait. L'homme siffla Anko pour lui signaler qu'il avait besoin d'un coup de main, et le fidèle animal, toujours prêt à rendre service à son "père", se dirigea vers lui tout en traînant un cailloux avec sa queue, il souleva ce dernier et avec un grand mouvement il frappa le CP avec. Le "BORDEL!" à moitié étouffé qui s'échappa de la bouche de celui ci fut la preuve que l'exercice avait échouée. Pas découragé pour autant, Enzo recommença, encore et encore, cherchant à chaque fois à parfaire sa concentration, mais restant malgré tout incapable de rendre son corps aussi dur que le fer. Et après deux heures de gainage, de "TEKKAI!" et d'hématomes, le malheureux cornu décida qu'il méritait bien de faire une petite pause. S’allongeant auprès d'An qui lézardait tranquillement près de l'eau, un peu lassée par le manège de son compagnon, l'agent Hisachi attrapa un peu de liquide avec ses mains et le répandit sur son corps. C'est qu'il grillait au soleil depuis un bon moment le bonhomme. Le souci de l'oasis, c'est que le sable ne se soulevait pas pour cacher le soleil comme dans le reste du désert. Dieu (ou plutôt Dame fortune) merci, l'endroit regorgeait de zone d'ombre, et, dépité, notre héros(?) se roula jusqu'à l'une d'entre elle.
Ça l'énervait. Ça l'énervait de ne pas réussir. Il avait la théorie, il avait les prérequis, il avait même les bases, et pourtant, rien n'y faisait, il échouait à chaque fois. Pourtant, ça ne semblait pas si compliqué à réaliser comme technique. Pourquoi d'autre arrivait sans problème à devenir dur comme le fer alors que lui, il ressemblait plus à un constipé pas plus solide qu'une brindille? Occupé à essayer de retourner et de positionner les informations en sa possession dans tous les sens, à la recherche d'une solution par son problème, il ne remarqua pas immédiatement le nuage de sable qui était apparu au loin. Il ne réalisa pas non plus que le dit nuage fonçait droit sur lui. Heureusement, An, ayant l'esprit beaucoup plus serein que son ami, prit vite conscience de la situation: un troupeau d'animaux arrivait ici à toute vitesse, de toute évidence pour profiter de l'ombre et de la fraîcheur de l'oasis. Le brave reptile stoppa sa séance de bronzage pour aller tirer les pieds de la grande asperge, histoire qu'elle ne finisse pas en bouillie. Attiré par les sifflements et les coups de queue de l'anaconda, Enzo sorti enfin du dédale tordu de son esprit et scruta un peu partout pour comprendre ce qui gênait son bébé. Et il ne lui fallut pas longtemps (environs une seconde) pour remarquer le groupe de bisons qui galopait dans sa direction. Il ne lui fallut pas longtemps non plus pour réagir (environs une seconde et demi) et il prit encore moins de temps (deux dixième de secondes) pour attraper Anko et se casser à toute vitesse en direction de sa grotte.
Plutôt que de se cacher à l'intérieur de la caverne, il décida d'escalader les rochers, de s'y réfugier, et d'en profiter pour appliquer la règle numéro 4 du survivant: "repérer les animaux du coin, observer leur habitude et leur comportement. Connaitre la faune locale est indispensable pour ne pas crever". Il se dit que recueillir des informations sur ces bestiaux ressemblant à des bisons serait très facile depuis cet emplacement, plus qu'à l'intérieur de la structure en pierre où il se retrouvait confronté à de nombreux angles morts. L'agent se préparait déjà à appliquer la règle numéro 5 du survivant "Trouve à quelle sauce les manger. Si ça se cuit, alors c'est comestible." Mais, à sa grande surprise, alors que le troupeau se rapprochait de plus en plus, un autre nuage de sable, plus petit cette fois, fit son apparition. Plissant des yeux pour mieux voir, le cornu finit par identifier l'inconnu: il s'agissait d'un homme sur un cheval. Le cavalier et sa monture dépassèrent le groupe d'animaux, et ils se positionnèrent devant lui, tout en gardant une bonne vingtaine de mètre de distance. La, l'homme sauta de son cheval et atterrit sur ses pieds, avant de se redresser et de faire face à l'amas me bovin qui lui fonçait dessus. Il se mit dans une étrange position, comme s'il comptait attraper quelque chose de gros, et il se fit percuter de plein fouet par l'un des animaux. Mais, même si l'homme venait de se prendre une bonne tonne de muscle, de fourrure et de corne en pleine poire, il ne fut pas propulsé par le choc. Même s'il poussa un grand cri, ce n'était pas de la douleur qui s'entendait dans sa voix, mais de la détermination. Et même si l'animal essayait de toutes ses forces d'avancer, il arrivait à peine à faire reculer l'homme. Ce dernier poussa un autre grand cri, et il souleva l'animal par la simple force de ses bras avant de le faire retomber au sol, sur le dos. La bête étant sonnée par une telle collision, le monsieur muscle en profita pour sortir un couteau qu'il passa d'un coup sec sur la gorge du bovin.C'était terminé pour lui.
Les autres bisons, eux, avaient vu la scène, mais ils ne tentèrent rien du tout. De toute évidence, ces animaux connaissaient la terrible loi du plus fort, et si un des leurs avait péri, ils ne pouvaient malheureusement pas y changer grand chose. Le reste du troupeau, composé à vu d'œil d'une trentaine d'individu, alla se désaltérer à l'oasis, discrètement observé par..... Par personne en fait. Enzo et Anko accordèrent à peine un regard à ce qui était pourtant une masse de viande, d'armes et de vêtements potentielle. Ils étaient tous les deux estomaqué par ce que venait de faire quelques minutes avant le mystérieux cavalier. Le cornu avait déjà vu des mecs forts, c'est vrai. Par contre, des types capables de se prendre la charge d'un animal de cette taille sans broncher, et en plus capable de le dominer juste après, il en connaissait moins. La douleur était une chose normale. L'agent Hisachi avait bien administré ce principe, et même s'il avait déjà subit les pires souffrances, il n'était pas devenu incapable de la ressentir pour autant. Il lui résistait mieux, certes, mais pas autant que ce que l'on pouvait s’imaginer. Non, ce qu'il savait faire, c'était vivre avec la souffrance, l'accepter, et même s'en servir pour avancer, car comme le dit la règle numéro 10 du survivant: "N'ait pas honte d'avoir mal, c'est totalement naturel. Par conte, rentre-toi bien dans le crâne que si tu veux pas que ça dure, il faut de débarrasser de l'origine de cette douleur rapidement!". Néanmoins, l'homme capable d'arrêter une charge de bison semblait arriver à faire abstraction de la douleur. Ou plutôt, y être beaucoup plus résistant. Et ça, ce n'était pas le genre de choses qu'Enzo regretterait d'apprendre à faire. Décidément, cet inconnu tombait à point nommé: peut être que grâce à lui, le tekkai allait enfin pouvoir être maîtrisé?
Une fois les animaux parti, Enzo descendit de son perchoir, accompagné d'An, et il se dirigea vers le tueur de bison, qui était en train d'attacher sa prise à l'arrière de sa monture qui ne semblait pas particulièrement gênée par le poids du bestiau qu'elle devrait se trimbaler.
-Hum, euh, excusez moi, bonjour monsieur?
-Hum?..... Oh, un étranger. Moi jamais avoir vu ta tête sur cette île. D'où toi venir, homme à la tête pointue?
-Oh, moi? D'un endroit, loin, très loin sur Grand Line, vous ne devez surement pas connaitre. Hum, j’oublierais presque la politesse: je m'appelle Enzo, et elle, c'est Anko, enchanté!
-Homme à la tête pointue être brave pour se promener avec serpent comme si c'était chat, ou petite amie collante. Ou alors homme à la tête pointue à une araignée sous son scalp. Mais politesse d'abord: moi être Petit Nuage Jovial! Et lui être Maux d'eau! Au singulier! Lui être fidèle et fière monture!
Maintenant qu'il était plus près, l'agent Hisachi pouvait détailler le cavalier, et quelque chose l efrappa immédiatement:Petit Nuage Jovial? Il n'avait jamais vu un nom aussi mal choisit, et pourtant il en avait rencontré, des gus bizarres avec des noms étranges. Ce type le dépassait d'une cinquantaine de centimètre, ce qui faisait passer le "petit" à la trappe, il avait le teint mat, en fait sa peau était presque rouge, ce qui fait qu'on pouvait difficilement la relater au blanc immaculé d'un nuage. Et la masse de muscle du bonhomme ne le rentait susurrement pas aussi léger qu'un nimbus. Quand au "jovial", et bien, cet homme tirait tellement la gueule qu'il aurait pu faire passer le donneur de mission d'Enzo pour un bout en train shooté à la caféine. Bref, pour avoir un nom pareil, ce pauvre gus devait surement posséder des parents avec un certain sens de l'humour. Essayant de garder tout son sérieux, le CP continua la discussion.
-Oh, très joli nom Petit Nuage. J'peux vous appelez Petit Nuage? Sauf si vous préférez Nuage Jovial mais je trouve ça moins classe.
-Homme à la tête pointue à la langue bien pendue, mais Petit Nuage Jovial s'interroge: que fait il ici, prêt d'un lieu sacré pour la tribu de Petit Nuage Jovial, les Sambas? Et accessoirement, Petit Nuage Jovail accepte qu'on l'appelle juste Petit Nuage. Ou Nunu, mais ça être réservé aux squaw qui visite son tipi.
-...... Vous êtes vraiment obligé de parler comme ça?
-Pas du tout, mais je trouve ça marrant, et puis, les touristes adorent ça, ils trouvent que ça fait "exotique". Enfin, bref, désolé pour le sketch Enzo, que puis je pour toi?
-Et bien je traînais par.... Attends une minute, tu t'appelle vraiment Petit Nuage Jovial en fait?
-Oui oui, ce n'était pas une blague ça.
-.... Parents avec de l'humour?
-Beaucoup trop.....
-Bref, ne nous éloignons pas trop! Donc, je disais donc? Euuuh, ah, oui!
Voila, Anko et moi sommes dans ce désert pour nous.... ressourcer, étudier l'environnement, maîtriser notre Nido, toussa toussa, vous voyez? Hum, et donc, on c'est installé près de l'oasis la bas, et, on vous a vu accomplir cet incroyable tour de force. Comment vous avez fait ça? Ça ne vous a pas fait mal de vous prendre ce gros bison de plein fouet?
-Ce sont des Bersebisons, pas juste de gros bisons, et arrête de me vouvoyer, je vais finir par rougir.
*T'inquiète mec, on verras pas la différence vu ta tronche et ta peau.... Comment ça c'est raciste comme remarque?! Sortez de mon esprit, tout de suite!*
-Bersebison? Pourquoi ce nom?
-Parce ce qu'une fois qu'ils ont commencé à charger, ils deviennent de véritable boule de force incapable de s'arrêter tant qu'ils n'ont pas atteint leur objectif. Tant qu'ils chargent, rien ne peux dévier leur trajectoire, à part un autre membre de leur troupeau qu'ils tenteront d'éviter. Par contre, ceux qui se font stopper sont laissé derrière, quel que soit la raison de l'arrêt, comme tu as pu le constater en me voyant attraper l'un d'entre eux tout à l'heure.
-Oui, c'est vrai qu'ils ont continué à tracer, sans se préoccuper de l'autre.
-En effet, et c'est cette particularité que ceux qui chassent le Bersebison tentent d'exploiter le plus souvent. Mais voila, arriver à arrêter un seul de ces mastodontes est loin d'être simple, surtout que si tu les observes un peu mieux, tu remarqueras que leurs oreilles...
-Leurs oreilles se plient vers l'avant. Ils les placent près de leurs yeux, comme des oeillères, afin d'éviter de se faire distraire par ce qui se trouvent sur les cotés, c'est ça?
-Euuuh, oui, oui, c'est bien ça. Impressionnant, tu as compris ça juste en les voyant charger une fois?
-Disons que j'ai pas ma de pratique dans l'analyse du comportement animalier... Mais donc, ces bestioles, ce sont donc de véritable boulets de canon sur pattes?
-En quelque sorte, oui... Sauf que la, le boulet, il fait trois mètres d'envergure....
-Ké....Réhéhé, de belles bêtes ouais, ça me rappelle des souvenirs.... brrr.
-Vraiment? Tu dois venir d'un endroit bizarre toi.... M'enfin, tu disais donc que trouve que ce que j'ai accompli est un véritable "Tour de force"? Héhéhé.
*Visiblement, il est flatté. Il doit être sensible aux compliments, lui, faudrait que je vérifie. Mais pour l'instant, l'objectif est de savoir comment il fait pour résister à une telle attaque! Ça m'aidera surement pour le Tekkai!*
-Hé bien, non, la charge du Bersebison ne m'a pas particulièrement fait mal! En fait, tu vas trouver ça difficile à croire, mais ma tribu à développer depuis des générations une incroyable technique qui permet de durcir son corps! Grâce à cela, on peut encaisser les chocs sans en souffrir, et c'est super pratique quand il faut prendre la pose en dansant!
*Jackpot! Si j'arrive à faire ce type me révéler le secret de sa technique, je pourrais l'ajouter aux connaissances que j'ai déjà acquis pour réussir à maîtriser le Tekkai et enfin avoir la classe en dansant!.... Une minute, mais je m'en fous d'avoir la classe en dansant moi, j'veux juste maîtriser le Tekkai! De la concentration s'il te plait cerveau...*
-Je vois. Hum, Petit Nuage, puis je te demander un service?
- Bien sur, que souhaite tu savoir?
-Tu pourrais m'apprendre ta technique de durcissement?
-Hahaha, malheureusement pour toi Enzo, je crois que ça ne va pas être possible: cette technique est la fierté de ma tribu, et elle n'est transmise que de bouche de Samba à oreille de Samba. Qui sait ce qui se passera si jamais je me mets à expliquer à des étrangers comment l'utiliser? Elle pourrait tomber entre de mauvaises mains, ou pire, atterrir chez une tribu rivale, comme les Tangos! Non, désolé, mais je ne peux rien pour toi...
*Evidemment, ça semblait trop facile..... Mais j'ai peut être une idée qui pourrait fonctionner....*
-Je comprends, je comprends.... Mais si tu ne peux pas m'apprendre à m'en servir, peux tu au moins m'autoriser à t'observer chasser le Bersebison? Ça serait juste l'espace de quelques jours, et je promets de ne rien faire pour influer sur tes activités!
-M'observer hein? Tu pense pouvoir arriver à comprendre comment fonctionne une technique qui as prit plusieurs générations pour être créée et perfectionnée en juste quelques jours d'observation?
-Grosso modo, ouais!
-Humpf, fait comme tu veux, mais je te préviens tu perds ton temps. Et Maux d'eau n'a rien à voir dans tout ça!
-Donc tu accepte? Parfait parrrrrfaaaaaait! An, suis moi, on a des choses à faire!
Et, laissant Petit Nuage Jovial seul avec sa prise, Enzo et Anko retournèrent à l'oasis et attendirent le dépars des bersebison pour retourner dans leur grotte. Le lendemain matin, le CP se leva tôt et il reprit son entrainement au tekkai, mais encore une fois, il ne réussi pas à durcir quoi que ce soit chez lui (certains auteurs à l'esprit mal placé profiterait de ce passage pour faire une blague graveleuse et discutable, heureusement, je ne fais pas partis de ceux la!). Dépité, Enzo repris espoir quand son anaconda, envoyé jouer le guet dans un arbre, lui signala que quelque chose d'étrange se passait à l'horizon. Il grimpa pour vérifier, et il aperçu au loin un gros nuage de sable: les bersebisons! Après avoir attrapé son amie et descendu l'arbre à toute vitesse, il fonça en direction du nuage, s'arrangeant pour ne pas se trouver sur la trajectoire de ce dernier, et il ne lui fallut pas longtemps pour voir un autre soulèvement de sable, plus fin, dépasser le premier: Petit Nuage Jovial et Maux d'eau. Bien à l'abri au dessus d'une dune, le cornu observa très attentivement les mouvements de l'indien, et BIM, ce dernier fut percuter par l'une des locomotives à poil, et il recula juste de quelques mètres, sans donner l'impression de souffrir. Une fois de plus, il saisi l'animal, le mi au sol, et l'acheva avec une lame. Enzo n'avait raté aucune miette de la scène, mais malgré le fait que toute son attention était centrée sur le chasseur, il réussi à remarquer deux autres choses: il y avait plus de bersebisons que la veille, et sur le flanc de Maux d'eau était attaché une très jolie lance.
Retournant à l'oasis tout en analysant ce qu'il avait vu, le cornu eu une désagréable impression. Après avoir manger un morceau (en notant dans un coin de sa tête qu'il devrait bientôt aller chasser quelque chose, les réserves de nourritures qu'il avait amené n'étant pas bien grandes), il reprit son entrainement mais encore une fois, il n'avait pas beaucoup de résultat. C'est alors qu'un deuxième nuage de poussière apparu à l'horizon. Immédiatement, Enzo chercha à s'en approcher le plus possible et la scène de la matinée se reproduisit: arrivée de bersebisons, arrivée de Petit Nuage, ce dernier choppe un bison, le cornu l'observe attentivement et analyse ses mouvements, et une fois le troupeaux passé, l'indien repart avec sa prise et Enzo a encore une fois la sensation que les bisons étaient plus nombreux qu'avant, ainsi que cette désagréable impression. Utilisant les nouvelles informations dont il disposait pour son entrainement durant la soirée, l'agent Hisachi eu légèrement plus de résultat qu'auparavant, mais cela semblait plus être des crampes qu'une réelle progression dans la maîtrise du durcissement du corps. Le lendemain matin, même schéma: entrainement sans résultat, arrivée du nuage de poussière, arrivée de Petit Nuage, départ de tout ce beau monde, nombre des bisons ayant augmenté, tout comme l'étrange sensation d'Enzo. Quelques heures plus tard, encore la même chose, sauf que cette fois, le cornu semblait réussir à mettre un doigt sur la fameuse impression désagréable qui l'habitait depuis la veille. Décidant de mettre l'entrainement de coté pour s'adonner à la réflexion, le CP fit les cents pas tout en retournant dans tous les sens son cerveau à la recherche d'une réponse, au point d'en perdre la notion du temps. C'est la qu'Anko le tira de sa transe: une troisième vague de bersebisons approchait.
Et rebelote, Enzo part espionner l'indien, remarque que les bisons sont encore plus nombreux, sauf que la, sa désagréable sensation à évoluée en certitude: en observent les mouvement et le comportement de Petit Nuage, le cornu c'est rendu compte qu'ils sont très similaires aux bases que Kaitô lui a apprit, et donc que la technique de défense du chasseur est une sorte de simili-Tekkai. La bonne nouvelle, c'est qu'effectivement, Enzo pourrais apprendre à utiliser le Tekkai s'il imitait les agissements de Petit Nuage Jovial. La mauvaise, c'est qu'il connaissait déjà tous ces mouvements et que donc, il avait observé et analysé le bonhomme pour rien. Rentrant dans sa grotte, plutôt démoralisé, il décida de se reposer plutôt que de reprendre un entrainement qui lui paraissait de plus en plus inutile. Maudit Atsuji Kaitô et ses méthodes d'enseignement à la con. Maudit Petit Nuage Jovial pas foutu de lui filer un coup de main. Maudite technique qu'il était incapable d'utiliser alors qu'il avait tous les prérequis. C'était comme vouloir faire un gâteau, avoir les ingrédients, les mélanger correctement, mettre la pâte au four, mais ne pas réussir à allumer ce dernier. Qu'est ce qui pouvait bien lui manquer?! Quel était cet ultime ingrédient, cette étincelle qui lui permettrait de faire son premier pas dans la maîtrise du sixième style? Plongeant son visage dans ses mains, il réalisa qu'il était un peu bronzé. Evidemment, passer trois jours torse nu voir en caleçon au soleil, ça laisse des marques sur le corps. Enzo remercia encore une fois son terrible passé qui lui avait rendu la peau assez résistante aux coups de soleil. Il se mit à discuter avec An de leur situation actuel, de comment faire pour enfin utiliser le Tekkai, de ce que Kaitô pourrait dire si jamais il ne réussissait pas, des réactions de ses supérieurs et des conséquences qu'elles pourraient engendrer. Et c'est sur ce genre de pensées peu joyeux que l'agent Hisachi fini par s'endormir au fond de sa grotte glacé, avec comme seule source de chaleur un feu fait à l'entrée, un drap trop court conçu à partir de tissus cousus ensemble à la va vite, et son ange à écaille, qui pour un animal à sang froid, était incroyablement chaleureuse quand il le fallait.
Le lendemain, Enzo resta à proximité de l'oasis, cherchant un moyen d'aménager un peu mieux sa grotte. Il n'y avait pas trente six solutions: il lui fallait aller chasser, mais il ne savait pas sur quel genre de créature il pouvait tomber dans ce désert et pour ne rien arranger, il n'avait pas d'arme, ce qui pouvait toujours se révéler utile. Quand le premier nuage de poussière se leva, Enzo ne se rendis pas à sa rencontre. Non, il se contenta de se cacher au dessus des rochers, et d'observer les bisons: c'était des sources de nourriture et de matériaux sur patte, s'il arrivait à en attraper un, il pourrait mieux équiper sa grotte et aussi se consoler de sa non progression dans le rokushiki à coup de steak de bersebisons. Mais il se rendit vite compte que Petit Nuage Jovial n'avait pas mentit: ces animaux se montraient très agressifs et méfiant, et l'un d'entre eu fit s’effondrer l'un des palmiers poussant à proximité de l'eau à grand coup de tête parce qu'il avait vu un lézard dessus. Visiblement, on ne pouvait isoler et attraper l'une de ces bestioles que pendant leur charge, seul moment où il ne se préoccupait de rien d'autre. Enzo comprenait mieux pourquoi est ce que l'indien devait les chasser un par un. Une fois le troupeau parti, le CP retourna dans sa grotte, et réfléchit à une méthode pour piéger un maximum de ces steak sur patte. Il ne s’entraîna pas de la journée, n'ayant pas la tête à ça, et il n'alla pas non plus voir Petit Nuage Jovial, préférant rester dans sa grotte observer les bovins à la recherche d'une méthode pour en isoler un.
Le lendemain matin, Enzo essaya bien de s’entraîner au tekkai, mais il abandonna très vite, rapidement découragé par ses échecs persistant. Il chercha plutôt à reconvertir le palmier déraciné par l'un des bersebison la veille, malheureusement, le bois n'était pas assez solide pour être transformé en une arme intéressante. Songeant plutôt à le faire brûler, il se mit à réfléchir à un moyen de le couper en rondelle, ou en planche, mais au bout d'un moment, Anko l'interpella pour lui montrer quelque chose. Pensant au début qu'il s'agissait du troupeau de bisons arrivant, il n'y prêta guère attention, se disant qu'il avait encore quelques minutes avant que les locomotives sur pattes ne débarque. Mais il décida finalement de laisser tomber son bois un instant pour s'intéresser à ce que voulait lui dire son amie au moment ou un hennissement mollasson atteignit ses oreilles. Il s'agissait de Maux d'eau, au singulier, le fidèle cheval de Petit Nuage Jovial, qui s'approchait des deux amis sans Petit Nuage Jovial. Balançant la tête en direction des dunes, il semblait inciter le duo à le suivre. Entraîné par sa curiosité, Enzo décida de le suivre, marchant derrière l'équidé tandis qu'An rampait à coté de lui. Mais au fur et à mesure qu'ils avançaient, le cheval accélérait le pas, comme quelque chose le pressait de plus en plus. Obligé au final de courir après lui, Anko dans ses bras, Enzo essaya tant bien que mal de grimper sur le dos de l'animal en pleine course, ne voulant visiblement pas prendre le temps de ralentir pour laisser monter les deux amis. Réussissant finalement à faire un grand bond et à atterrir sur le dos de la monture, Enzo pesta quand cette dernière lui indiqua qu'ils étaient arrivé à destination.
La, sur une plaine de sable, complètement vide et plate, une drôle de forme dépassait du sol. Se rapprochant pour l'identifier, le cornu du se retenir d'éclater de rire quand il réalisa qu'il s'agissait de Petit Nuage Jovial, enterré dans le sol jusqu'au cou.
-Je savais que ton nom te faisait tellement honte que tu étais prêt à creuser un trou et te cacher dedans, mais je pensais pas que tu le ferrais littéralement.
-Ha ha Ha, hi-la-rant! Franchement Maux d'eau, t'aurais pas pu aller chercher quelqu'un d'autre?!
-Hiiiiiiiii....
-Passons... Donc, Enzo, est ce.....ARRÊTE DE TE MARRER!
-Excuse moi, mais la mec, t'as vraiment touché le fond! Kéhahahaha!
-Oui, oui, très drôle. S'il te plait, sors moi de la!
-Attends attends attends, j'suis en train de me.... creuser la tête pour trouver une autre vanne! KERAHAHAHAHAHAHA!
-KSSSSS SSSS SSSSS SSSSSSSS!
-Enzo, je plaisante pas, sort moi de la, et vite!
-Pas....Rihihihihih..... Pas avant que tu m'ais expliqué comment tu t'es retrouvé la dedans!
-D'accord, d'accord. Se sont des Topicrabes, une variété de crabes vivant dans ce désert qui m'ont piégé. Ils creusent des fosses dans le sable spécialement conçue pour enfouir ceux qui tombent dedans. Une fois qu'une proie est piégée, ils attendent que
-Que le soleil achève la malheureuse et ensuite, les crustacés débarquent pour se nourrir de sa chair, c'est ça?
-Oui, bonne déduction, encore une fois. Et maintenant aide moi, ça presse!
-Du calme, monsieur "je ne transmets pas mes techniques ancestrales", y a pas l'feu au lac. J'vais t'aider, t'inquiète.
Enzo commença a creuser autour de la tête de Petit Nuage, tranquillement, sans se presser. Il finit par retirer assez de sable pour permettre à l'indien de sortir un bras du sol. Contrairement à Enzo, le chasseur de bisons, lui, semblait assez paniqué.
-Si si, il y a le feu au lac, j'ai pas l'impression que tu réalise. Plus vite, plus vite!
-Réaliser quoi? Que t'as envie de pisser et que t'as du mal à te retenir? An, file moi un coup de main!
-C'est pas ça! Ecoute, tu m'as observé ces jours derniers? Tu as vu les bersebisons, non?
-Erf, oui, ça, pour t'observer, je t'ai observé.... Et j'ai aussi pas mal maté les steak sur pattes, ouaip.
-Et bien tu n'as pas remarqué qu'ils étaient de plus en plus nombreux?
-Hum, oui, ça j'avais réalisé, mais et alors? C'est surement différents troupeaux comptant plus ou moins d'individus qui passaient, nan?
-Pas du tout. En fait, le premier groupe à être passé, le plus petit, était un groupe d'éclaireur. Il devait se rendre jusqu'au point d'eau et s'assurer qu'il n'y avait pas de danger la bas. Heureusement pour moi, la disparition de les membres au compte goutte n'est pas un vrai danger à leurs yeux. Mais voila, à chaque fois, ce groupe repart, puis reviens accompagné de plus de bersebison. Et petit à petit, le groupe grandit, comptant toujours plus de têtes. Et aujourd'hui....
-Quoi aujourd'hui?
Une oreille attentive aurait pu entendre le déglutissement du CP. Il commençait à s'imaginer le pire, et il avait bien raison.
-Aujourd'hui, si j'ai bien calculé, c'est le troupeau dans sa totalité qui va traverser le désert.
-Et il fait combien de locomotive sur patte ton troupeau?
-Oh je dirais 500 têtes...
-500 TÊTES?!
-Au bas mot.
-AU BAS..... Attend, laisse moi deviner, ton troupeau, il passe quand même pas par ici, si?
-Encore une bonne déduction Enzo, bravo! Et maintenant, SORT MOI DE LA FISSA!
-Ouais donc en gros, Petit Nuage Jovial est dans la merde jusqu'au cou, c'est le cas de le dire...
-Ouais. Alors si tu pouvais accélérer un peu ça m'aiderais!
AU moment ou Petit Nuage Jovial termina sa phrase, un grondement se fit entendre au loin. Puis, un immense nuage de poussière se souleva à l'horizon. Les 500 locomotives à cornes et à poils arrivaient, au grand dam de notre petit groupe.
-Franchement, ça a été un plaisir de te connaitre, mais moi jme casse! Salut!
Enzo tenta de s'enfuir à toute jambe, mais l'indien se servit de son bras libre pour attraper une de ses chevilles, l'empêchant ainsi d'avancer.
-Hors de question que tu m'abandonne tout seul dans cette galère! Aide moi à sortir de la, on a encore le temps!
-Ecoute mec, t'es condamné, c'est triste mais c'est comme ça. Moi j'ai pas envie de jouer les paillassons pour taureau, donc accepte ton destin et lâche ma jambe!
-Si je sers de paillasson, alors toi aussi. Ou tu m'aide et tu t'offre une chance de t'en tirer, ou on y passe tous les deux, choisi!
-GRAAAAAAAAH, je te jure que je te ferais payer ça!
Enzo se résigna à recommencer à creuser, accompagné d'Anko, de Maux d'eau, et de Petit Nuage Jovial lui même, utilisant son bras libre, essayant de dégager le sable le plus vite possible. Le CP se maudit pour ne pas avoir amené un truc assez tranchant pour couper le bras de l'indien et se libérer. Plus il creusait et plus il entendait les bruits des sabots se rapprocher. Plus il entendait les bruits des sabots se rapprocher et plus il paniquait. Plus il paniquait et plus il accélérait, mais il perdait aussi de plus en plus le contrôle de lui même. Il ne pouvait pas mourir comme ça, non! Pas maintenant! Ça serait trop bête! Il ne s'était pas battu pendant des années pour sa survie pour au final finir écrabouillé par une armée de bisons pour avoir voulu aider un sale connard d'ingrat refusant de crever seul. Il ne pouvait pas périr alors qu'il n'avait même pas réussi à maîtriser une technique du Rokushiki! Satané Kaitô, tout ça c'était de sa faute! S'il lui avait correctement montré comment il fallait se servir du Tekkai il aurait pu surviv....
Il venait de comprendre. Enzo P. Hisachi venait enfin de comprendre pourquoi il était incapable d'utiliser le Tekkai. Arrêtant de creuser, il se redressa lentement, et se plaça devant Petit Nuage, déterré jusqu'au torse, Maux d'eau, et Anko. Ignorant les appels, les hennissement et les sifflement qui lui étaient adressé, il se repassa dans sa tête toutes les informations accumulées depuis le début de cette histoire. Il connaissait la théorie pour cette technique, grâce à ses recherches personnelles et à ce que lui avait dit Kaitô. Il connaissait les bases, toujours grâce à ce dernier, et ses observations de l'indien lui prouvait qu'elles étaient correctes. Il avait le corps adéquate pour utiliser la technique, car des années passées dans la zone d'Inferno l'avait sculpté pour être capable d'accomplir les plus grande prouesse. Mais il lui manquait une chose, une chose indispensable pour pouvoir réussir à utiliser le Tekkai: la motivation. Car, à cause de la mauvaise humeur dans laquelle Enzo se mettait parce qu'il se retrouvait sur une île "sauvage" et dangereuse, le CP c'était lui même fermé l'esprit et désirais maîtriser le Rokushiki non plus pour savoir s'en servir et l'utiliser pour survivre, mais pour dégager vite fait bien fait de Stamphead Island. Et son inconscient bloquait sur ça, l'empêchant de réaliser l'arcane désirée. Et la, au milieu de ce désert, en compagnie d'un cheval, d'un serpent, et d'un homme à moitié enterré dans le sable, sur le chemin d'une masse monstrueuse de bisons berserker, Enzo P. Hisachi venait de retrouver la motivation, motivation qui l'avait accompagnée durant des années, et qui l'avait toujours incitée à aller de l'avant:
Celle de l'envie de vivre parce qu'un putain de danger mortel est en train de te foncer dessus!
Ouais, il lui fallait pas grand chose en fait, au Enzo: juste besoin de se sentir très, très en danger!
Mais pendant qu'il se préparait dans sa tête, le troupeau, lui, continuait d'avancer à toute vitesse. Il était tout proche.Maux d'eau et Petit Nuage Jovial, se sachant plus quoi faire, décidèrent de se placer juste derrière Enzo (enfin, surtout le premier vu que lui il pouvait encore bouger) et de prier. Anko, elle, se cacha aussi derrière son ami. Elle était terrifiée, elle pouvait s'enfuir en s'enfonçant dans le sable, mais en apercevant le regard de son père, elle se calma, petit à petit. La symbiose opérait: les deux s'accordaient une confiance mutuelle sans faille, et si son bien aimée propriétaire, craignant pourtant énormément la mort, affichait un tel sourire, un tel air sur de lui, alors tout ce qu'il lui fallait faire, c'était attendre. Se placer derrière lui, comme il semblait le vouloir, et attendre. An regarda une nouvelle fois son ami, et la, elle fut totalement rassurée: il avait la situation bien en main, elle le savait! Et alors que le bersebison en tête du troupeau fonça à pleine allure, corne en avant, bien décidé à balayer tout ce qui se trouvait en travers de son chemin, se dirigea droit sur la position du petit groupe, Enzo se contenta de le regarder venir, les bras écartés et un rictus mauvais sur le visage. Et au moment où il arriva à face au cornu, ce dernier hurla:
-TEKKAI!
Et, au milieu du millier de sabot martelant le sol, un énorme bruit sourd se fit entendre. Le bersebison menant le troupeau venait de s'arrêter, sa tête ayant percutée quelque chose d'incroyablement solide. Les autres bisons, réagissant naturellement, se contentèrent de passer à coté de leur camarade, sans s'arrêter, fendant ainsi littéralement la vague de bovidés en deux. L'animal, un peu sonné, ne comprenanait pas ce qu'il venait de frapper. Il y a encore quelque secondes, il y avait juste un humain un peu bizarre, et maintenant, il avait l'impression de voir une statue de fer, puissante, imposante, que sa charge ravageuse n'avait même pas fait reculée. La statue, elle, était plutôt contente d'elle même: elle venait de réussir pour la première fois un Tekkai, et BON SANG, que ça faisait du bien comme sensation! Mais Enzo ne voulait pas s'arrêter la. Voyant le bersebison l'ayant percuté reculer, un peu sonné, un de ses réflexes du "bon vieux temps" refis surface. Et, annulant immédiatement son tekkai, il attrapa les deux cornes de l'animal et commença à les tenir fermement.
-Tu vois Ptit Nuage, en t'observant, j'ai remarqué que ta méthode de chasse est pas bête, mais manque d'efficacité. Soulever les bisons, les assommer, leur trancher la gorge... c'est long tout ça, et dangereux. Tu pourrais te faciliter franchement la tâche si tu te contentait de les envoyer NUQUER LEUR MÈRE!
Cette blague était franchement discutable. Mais la façon dont Enzo brisa la nuque du malheureux bersebison, en la tordant d'un cou (cou, cassage de nuque, vous saisissez?) sec et violent, dissuada tout le monde de lui faire une remarque. L'animal s'effondra sur le sol, sans vie, alors que ses congénères continuaient à galoper, évitant soigneusement la carcasse de leur frère, le laissant à l'arrière, pour toujours, condamné à ne plus jamais pouvoir aller boire l'eau de l'oasis. Telle était la dure loi de la nature.
Une fois la vague d'animaux passée, Enzo pu enfin déterrer le chasseur, qui était encore choqué par ce qu'il venait de voir. Pour remercier Enzo, il accepta de l'aider à transporter son premier bersebison jusqu'à sa grotte, et il voulu même lui donner des conseils sur comment récupérer sa chair ou réutiliser ses os, mais l'agent Hisachi refusa: ce dernier savait parfaitement ce qu'il allait faire de ces trois tonnes de viandes et de matériaux.
-Enzo, c'était vraiment surprenant ce que tu as fait la. Ta, ta technique, elle ressemblait un peu à la mienne, mais en bien plus puissante. C'est pour cela que tu voulais que je t'apprenne à durcir ton corps? Pour arriver à maîtriser ce The caille?
-Bonne déduction mon cher, bonne déduction. Ruhuhuhu, ça pète pas vrai. Mais n'espère pas que je t'explique comment on fait, elle ne se transmet que de bouche d'Enzo à oreille d'Enzo.
-Héhéhé, t'es un sacré numéro toi. N'oublis pas surtout, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à me demander!
-Mais non, c'est pas la peine...
*En fait si, ça l'est, mais faut toujours faire mine de refuser, question de politesse. Et puis, ça peut faire monter les enchères!*
-Tu m'as quand même sauvé la vie! Et t'as aussi sauvé celle de Maux d'eau par la même occasion. Alors, si, c'est la peine! Demande moi n'importe quoi, vas y!
-Hum, il y a bien quelque chose... Ta lance, celle qui est accroché à ton cheval.
-Ma lance? Oh, tu la veux? Aucun soucis, je te la donne. Elle a été fabriqué par le meilleurs artisan de ma tribu, elle est d'une excellente qualité, tu verras! En plus, les filles trouvent ça classe!
-Non, garde cette arme, je ne souhaite pas l’acquérir. Par contre, je voudrais que tu me montre où tu a trouvé le bois pour la fabriquer, il m'a l'air de très bonne qualité, très solide...
-Ah, il est tiré des arbres castannieters, des arbres qui poussent principalement sur le territoire de ma tribu. En temps normal, les étranger n'ont pas le droit d'y accéder, mais si jamais tu amène de quoi payer.... comme un un bersebison par exemple.....
-Kéhéhé, je vois je vois... Tu sais ce que ça veux dire?
-Bah, que tu vas leur offrir le bison que tu as capturé, nan?
-Même pas en rêve, celui la il est à moi, personne le touche! Ça veut dire qu'on va en chercher un autre! Et t'es compris dans le "on", je ne sais pas encore bien les localiser!
-Quoi? Mais... Attends.... On vient à peine de leur échapper et tu veux déjWOOOOOOOOOOH!
-Ne discute pas, aller, on y va j'ai dis!
Et Enzo entraîna le malheureux Samba dans sa chasse au bersebison, trop heureux de pouvoir de nouveau sortir son Tekkai. Après avoir fait deux nouvelle prises, le cornu en garda une et utilisa l'autre comme moyen de paiement pour obtenir du bois de castanieter. Utilisant les ossements des bisons capturé, ses talents de Mc Guyver développé sur Inferno et les conseils de l’artisan des Sambas, il réussi à se fabriquer une superbe lance, à la pointe tranchante et dentelée, décorée de plusieurs osselaits et ayant, à l'autre extrémité, une corne de bersebison en guise de pointe. Utilisant le reste des os pour fabriquer une barrière capable de transpercer tous ceux qui voudrait la passer sans connaitre la bonne manière de faire, Enzo l'utilisa pour protéger l'entrée de sa grotte. La fourrure des bisons, elle, fut reconverti en un grand drap bien chaud, les restes furent tissés pour être transformés en cordes, à usages diverses et avariés. Et, une semaine après que son entrainement ai commencé, alors que la nuit tombait, l'agent Hisachi dégustait en compagnie de son amie Anko un délicieux steak de Bersebison, tout en remerciant sa capacité à cuisiner avec pas grand chose. Une fois ce "modeste" repas terminé, il vérifia une dernière fois que sa barrière et ses pièges était bien en place, et il alla se glisser sous le grand drap de fourrure, à coté de sa "fille", et il ferma les yeux en murmurant:
-Equipements, fait!
En effet, Enzo était présent sur Stamphead Island pour apprendre à maîtriser le sixième style, et un autre agent du gouvernement, plus expérimenté, Kaitô, devait se charger de son entrainement. Sauf que visiblement il n'était pas la. En fait, il voulait que notre cornu développe ses compétences tout seul, meilleur moyen selon lui de bien comprendre comment fonctionne cet étrange art martial. Il avait donc appris à son élève les bases de deux techniques: le tekkai et le kamiE, se basant sur le contrôle de ses muscles. Ensuite, il avait envoyé Enzo trouver un endroit où il pourrait répéter ces fameuses bases et les développer jusqu'à ce qu'il soit capable de durcir ou de relâcher ses muscles à volonté! Et donc, le vaillant apprenti c'était mit en route vers le coin idéal pour commencer ses exercices. Sauf que voila, le vaillant apprenti, il faisait un peu la gueule.
La raison? Il avait grandit sur une île quasiment sauvage et incroyablement dangereuse, et se retrouver dans un climat similaire ne lui plaisait guère. Pestant contre ses supérieurs, pestant contre son professeur, il continuait malgré tout à avancer à travers le désert, plus agacé qu'effrayé par le danger que l'endroit représentait. Enzo avait, à contre coeur, décidé de reprendre ses "bonnes vieilles habitudes", comprenez par la son mode de vie et son comportement lors de la période passée sur Inferno. Mentalement, tout en marchant, il se préparait. La seule chose qui lui faisait plaisir dans tout ça, c'est que cette fois il ne serait pas seul: An ne l'abandonnerait jamais elle. Ce qui lui avait manqué cruellement à Inferno, il l'avait aujourd'hui: une personne qu'il aimait vraiment, et qui l'aimait en retour.
Au bout de quelques heures de marche, le petit couple finit par arriver à destination: une oasis en plein milieu du désert, entourée de gros rochers et lieu de réunion de beaucoup d'animaux locaux. Le CP en avait entendu parler après quelques recherches en ville, mais il avait été prévenu: cette étendue d'eau était sacrée pour une tribu locale, les Sambas, et la détériorée était synonyme de mort. C'est cet argument qui incita Enzo a vraiment faire gaffe à ne pas abîmer l'endroit, il faut dire que la peur de la mort avait longtemps dirigé sa vie, alors il faisait très attention à ne pas courroucer les gens ayant l’exécution facile. Une fois arrivé sur place, il repéra une caverne dans l'un des rochers, et après avoir chassé les coyotes dormant à l'intérieur, il décida de s'y installer. Sous l'œil étonné d'Anko, qui allait découvrir plus en détail l'une des facettes de son compagnon, il retira sa redingote avant de la nouer autour de sa taille. Vu la chaleur qu'il faisait sur l'île, continuer à porter un tel vêtement relevait du masochisme pyromanique. Il retira en plus son chapeau, et le posa dans un coin bien à l'abri de la grotte, de peur de le voir s'envoler avec les rafales de vent balayant l'étendue de sable. Le cornu décida de se fabriquer un couvre chef plus adapté dès que possible. En attendant, il venait de revêtir une partie de sa tenue "le bon vieux temps". Mais il lui fallait compléter sa panoplie. Vu l'île où il se trouvait, il aurait besoin aussi d'une arme, malheureusement, il ne voyait rien de potentiellement utile pour la fabrication du moindre équipement.
Notant dans un coin de sa tête de partir à la recherche de matériaux plus tard, il décida de se mettre à travailler la maîtrise de son corps, car plus vite il saura se servir du Rokushiki, plus vite il pourra dégager de cette île et reprendre un mode de vie plus serein. Buvant un peu d'eau tout en grattouillant le crâne écailleux de son amie, le cornu répétait dans sa tête ce que Kaitô lui avait enseigné. Il se mit à repenser à ce que ce dernier lui avait dit à propos du sixième style et de sa maîtrise, et un petit rire lui échappa. Le Rokushiki faisant de ses utilisateurs de véritables sur-hommes, il fallait normalement entraîner son corps pendant des années pour arriver à le maîtriser. C'est pour cela que généralement, les agents du gouvernement étaient formés dès leur plus jeune âge. Et pourtant, Enzo, qui n'était membre d'un Cipher Pol que depuis 2 ans, avait toutes les aptitudes demandées pour utiliser le sixième style. Et la raison était la même qui lui avait permit de devenir un assassin du gouvernement si facilement: son passé. Sa maudite existence dans la zone d'Inferno qui l'avait fait tant souffrir, qui lui avait laissé tant de marque, c'était la même qui lui avait permit de survivre jusqu'à aujourd'hui. Car oui, Enzo avait vécu l'enfer, et c'était de loin le meilleur entrainement qui existait pour faire de quelqu'un un véritable sur-homme. Les élèves des écoles du CP subissaient un entrainement draconien, certes, mais le cornu, lui, le vivait. Et ce n'était pas un entrainement, car s'il faisait preuve de faiblesse, il risquait bien pire qu'une simple mauvaise note. Des années à subir la pire violence physique et mentale possible avait donné à Enzo P. Hisachi une peur panique de la mort, mais aussi le corps et les capacités qui lui permettraient de lui échapper. Assez ironique non?
Et c'est cette ironie qui faisait rire le CP. Et il en riait chaque fois qu'il y repensait. Car Enzo avait beau détester la vie qu'il avait eu, jamais il ne la renierait, jamais il ne la regretterait, car c'était de ce passé atroce qu'il avait tiré les meilleurs enseignements qui soient. Sa petite séance détente terminée, il se mit debout, à l'ombre d'un arbre ayant poussé au bord de l'oasis, et il commença enfin à travailler.
-Bon, tu te rappelles de ce qu'a dit l'autre emmerdeur An? Pour arriver à contrôler correctement son corps, il fallait de la concentration. Alors, prépare toi ma chérie, on va méditer!
Les yeux fermés, les poings serrés, Enzo ralentit progressivement sa respiration, essayant de faire le vide dans son esprit..... Chose foutrement difficile lorsqu'on est un bipolaire paranoïaque déjà de mauvaise humeur. Après de nombreuse minute à tenter de ne penser à rien, sans succès, il décida au contraire de concentrer toute son attention sur une seule chose: ses muscles. Il les sentait, la, parcourant son corps. Il les contrôlait presque tous. Il pouvait le faire, oui! Et d'un coup, d'un seul, le cornu gaina son corps en hurlant:
-TEKKAI!
Et puis plus rien. Il se contenta de rester immobile, ne ressentant pas de changement particulier dans son corps, mais ayant trop peur que s'il avait réussi, son tekkai se brise s'il bougeait. L'homme siffla Anko pour lui signaler qu'il avait besoin d'un coup de main, et le fidèle animal, toujours prêt à rendre service à son "père", se dirigea vers lui tout en traînant un cailloux avec sa queue, il souleva ce dernier et avec un grand mouvement il frappa le CP avec. Le "BORDEL!" à moitié étouffé qui s'échappa de la bouche de celui ci fut la preuve que l'exercice avait échouée. Pas découragé pour autant, Enzo recommença, encore et encore, cherchant à chaque fois à parfaire sa concentration, mais restant malgré tout incapable de rendre son corps aussi dur que le fer. Et après deux heures de gainage, de "TEKKAI!" et d'hématomes, le malheureux cornu décida qu'il méritait bien de faire une petite pause. S’allongeant auprès d'An qui lézardait tranquillement près de l'eau, un peu lassée par le manège de son compagnon, l'agent Hisachi attrapa un peu de liquide avec ses mains et le répandit sur son corps. C'est qu'il grillait au soleil depuis un bon moment le bonhomme. Le souci de l'oasis, c'est que le sable ne se soulevait pas pour cacher le soleil comme dans le reste du désert. Dieu (ou plutôt Dame fortune) merci, l'endroit regorgeait de zone d'ombre, et, dépité, notre héros(?) se roula jusqu'à l'une d'entre elle.
Ça l'énervait. Ça l'énervait de ne pas réussir. Il avait la théorie, il avait les prérequis, il avait même les bases, et pourtant, rien n'y faisait, il échouait à chaque fois. Pourtant, ça ne semblait pas si compliqué à réaliser comme technique. Pourquoi d'autre arrivait sans problème à devenir dur comme le fer alors que lui, il ressemblait plus à un constipé pas plus solide qu'une brindille? Occupé à essayer de retourner et de positionner les informations en sa possession dans tous les sens, à la recherche d'une solution par son problème, il ne remarqua pas immédiatement le nuage de sable qui était apparu au loin. Il ne réalisa pas non plus que le dit nuage fonçait droit sur lui. Heureusement, An, ayant l'esprit beaucoup plus serein que son ami, prit vite conscience de la situation: un troupeau d'animaux arrivait ici à toute vitesse, de toute évidence pour profiter de l'ombre et de la fraîcheur de l'oasis. Le brave reptile stoppa sa séance de bronzage pour aller tirer les pieds de la grande asperge, histoire qu'elle ne finisse pas en bouillie. Attiré par les sifflements et les coups de queue de l'anaconda, Enzo sorti enfin du dédale tordu de son esprit et scruta un peu partout pour comprendre ce qui gênait son bébé. Et il ne lui fallut pas longtemps (environs une seconde) pour remarquer le groupe de bisons qui galopait dans sa direction. Il ne lui fallut pas longtemps non plus pour réagir (environs une seconde et demi) et il prit encore moins de temps (deux dixième de secondes) pour attraper Anko et se casser à toute vitesse en direction de sa grotte.
Plutôt que de se cacher à l'intérieur de la caverne, il décida d'escalader les rochers, de s'y réfugier, et d'en profiter pour appliquer la règle numéro 4 du survivant: "repérer les animaux du coin, observer leur habitude et leur comportement. Connaitre la faune locale est indispensable pour ne pas crever". Il se dit que recueillir des informations sur ces bestiaux ressemblant à des bisons serait très facile depuis cet emplacement, plus qu'à l'intérieur de la structure en pierre où il se retrouvait confronté à de nombreux angles morts. L'agent se préparait déjà à appliquer la règle numéro 5 du survivant "Trouve à quelle sauce les manger. Si ça se cuit, alors c'est comestible." Mais, à sa grande surprise, alors que le troupeau se rapprochait de plus en plus, un autre nuage de sable, plus petit cette fois, fit son apparition. Plissant des yeux pour mieux voir, le cornu finit par identifier l'inconnu: il s'agissait d'un homme sur un cheval. Le cavalier et sa monture dépassèrent le groupe d'animaux, et ils se positionnèrent devant lui, tout en gardant une bonne vingtaine de mètre de distance. La, l'homme sauta de son cheval et atterrit sur ses pieds, avant de se redresser et de faire face à l'amas me bovin qui lui fonçait dessus. Il se mit dans une étrange position, comme s'il comptait attraper quelque chose de gros, et il se fit percuter de plein fouet par l'un des animaux. Mais, même si l'homme venait de se prendre une bonne tonne de muscle, de fourrure et de corne en pleine poire, il ne fut pas propulsé par le choc. Même s'il poussa un grand cri, ce n'était pas de la douleur qui s'entendait dans sa voix, mais de la détermination. Et même si l'animal essayait de toutes ses forces d'avancer, il arrivait à peine à faire reculer l'homme. Ce dernier poussa un autre grand cri, et il souleva l'animal par la simple force de ses bras avant de le faire retomber au sol, sur le dos. La bête étant sonnée par une telle collision, le monsieur muscle en profita pour sortir un couteau qu'il passa d'un coup sec sur la gorge du bovin.C'était terminé pour lui.
Les autres bisons, eux, avaient vu la scène, mais ils ne tentèrent rien du tout. De toute évidence, ces animaux connaissaient la terrible loi du plus fort, et si un des leurs avait péri, ils ne pouvaient malheureusement pas y changer grand chose. Le reste du troupeau, composé à vu d'œil d'une trentaine d'individu, alla se désaltérer à l'oasis, discrètement observé par..... Par personne en fait. Enzo et Anko accordèrent à peine un regard à ce qui était pourtant une masse de viande, d'armes et de vêtements potentielle. Ils étaient tous les deux estomaqué par ce que venait de faire quelques minutes avant le mystérieux cavalier. Le cornu avait déjà vu des mecs forts, c'est vrai. Par contre, des types capables de se prendre la charge d'un animal de cette taille sans broncher, et en plus capable de le dominer juste après, il en connaissait moins. La douleur était une chose normale. L'agent Hisachi avait bien administré ce principe, et même s'il avait déjà subit les pires souffrances, il n'était pas devenu incapable de la ressentir pour autant. Il lui résistait mieux, certes, mais pas autant que ce que l'on pouvait s’imaginer. Non, ce qu'il savait faire, c'était vivre avec la souffrance, l'accepter, et même s'en servir pour avancer, car comme le dit la règle numéro 10 du survivant: "N'ait pas honte d'avoir mal, c'est totalement naturel. Par conte, rentre-toi bien dans le crâne que si tu veux pas que ça dure, il faut de débarrasser de l'origine de cette douleur rapidement!". Néanmoins, l'homme capable d'arrêter une charge de bison semblait arriver à faire abstraction de la douleur. Ou plutôt, y être beaucoup plus résistant. Et ça, ce n'était pas le genre de choses qu'Enzo regretterait d'apprendre à faire. Décidément, cet inconnu tombait à point nommé: peut être que grâce à lui, le tekkai allait enfin pouvoir être maîtrisé?
Une fois les animaux parti, Enzo descendit de son perchoir, accompagné d'An, et il se dirigea vers le tueur de bison, qui était en train d'attacher sa prise à l'arrière de sa monture qui ne semblait pas particulièrement gênée par le poids du bestiau qu'elle devrait se trimbaler.
-Hum, euh, excusez moi, bonjour monsieur?
-Hum?..... Oh, un étranger. Moi jamais avoir vu ta tête sur cette île. D'où toi venir, homme à la tête pointue?
-Oh, moi? D'un endroit, loin, très loin sur Grand Line, vous ne devez surement pas connaitre. Hum, j’oublierais presque la politesse: je m'appelle Enzo, et elle, c'est Anko, enchanté!
-Homme à la tête pointue être brave pour se promener avec serpent comme si c'était chat, ou petite amie collante. Ou alors homme à la tête pointue à une araignée sous son scalp. Mais politesse d'abord: moi être Petit Nuage Jovial! Et lui être Maux d'eau! Au singulier! Lui être fidèle et fière monture!
Maintenant qu'il était plus près, l'agent Hisachi pouvait détailler le cavalier, et quelque chose l efrappa immédiatement:Petit Nuage Jovial? Il n'avait jamais vu un nom aussi mal choisit, et pourtant il en avait rencontré, des gus bizarres avec des noms étranges. Ce type le dépassait d'une cinquantaine de centimètre, ce qui faisait passer le "petit" à la trappe, il avait le teint mat, en fait sa peau était presque rouge, ce qui fait qu'on pouvait difficilement la relater au blanc immaculé d'un nuage. Et la masse de muscle du bonhomme ne le rentait susurrement pas aussi léger qu'un nimbus. Quand au "jovial", et bien, cet homme tirait tellement la gueule qu'il aurait pu faire passer le donneur de mission d'Enzo pour un bout en train shooté à la caféine. Bref, pour avoir un nom pareil, ce pauvre gus devait surement posséder des parents avec un certain sens de l'humour. Essayant de garder tout son sérieux, le CP continua la discussion.
-Oh, très joli nom Petit Nuage. J'peux vous appelez Petit Nuage? Sauf si vous préférez Nuage Jovial mais je trouve ça moins classe.
-Homme à la tête pointue à la langue bien pendue, mais Petit Nuage Jovial s'interroge: que fait il ici, prêt d'un lieu sacré pour la tribu de Petit Nuage Jovial, les Sambas? Et accessoirement, Petit Nuage Jovail accepte qu'on l'appelle juste Petit Nuage. Ou Nunu, mais ça être réservé aux squaw qui visite son tipi.
-...... Vous êtes vraiment obligé de parler comme ça?
-Pas du tout, mais je trouve ça marrant, et puis, les touristes adorent ça, ils trouvent que ça fait "exotique". Enfin, bref, désolé pour le sketch Enzo, que puis je pour toi?
-Et bien je traînais par.... Attends une minute, tu t'appelle vraiment Petit Nuage Jovial en fait?
-Oui oui, ce n'était pas une blague ça.
-.... Parents avec de l'humour?
-Beaucoup trop.....
-Bref, ne nous éloignons pas trop! Donc, je disais donc? Euuuh, ah, oui!
Voila, Anko et moi sommes dans ce désert pour nous.... ressourcer, étudier l'environnement, maîtriser notre Nido, toussa toussa, vous voyez? Hum, et donc, on c'est installé près de l'oasis la bas, et, on vous a vu accomplir cet incroyable tour de force. Comment vous avez fait ça? Ça ne vous a pas fait mal de vous prendre ce gros bison de plein fouet?
-Ce sont des Bersebisons, pas juste de gros bisons, et arrête de me vouvoyer, je vais finir par rougir.
*T'inquiète mec, on verras pas la différence vu ta tronche et ta peau.... Comment ça c'est raciste comme remarque?! Sortez de mon esprit, tout de suite!*
-Bersebison? Pourquoi ce nom?
-Parce ce qu'une fois qu'ils ont commencé à charger, ils deviennent de véritable boule de force incapable de s'arrêter tant qu'ils n'ont pas atteint leur objectif. Tant qu'ils chargent, rien ne peux dévier leur trajectoire, à part un autre membre de leur troupeau qu'ils tenteront d'éviter. Par contre, ceux qui se font stopper sont laissé derrière, quel que soit la raison de l'arrêt, comme tu as pu le constater en me voyant attraper l'un d'entre eux tout à l'heure.
-Oui, c'est vrai qu'ils ont continué à tracer, sans se préoccuper de l'autre.
-En effet, et c'est cette particularité que ceux qui chassent le Bersebison tentent d'exploiter le plus souvent. Mais voila, arriver à arrêter un seul de ces mastodontes est loin d'être simple, surtout que si tu les observes un peu mieux, tu remarqueras que leurs oreilles...
-Leurs oreilles se plient vers l'avant. Ils les placent près de leurs yeux, comme des oeillères, afin d'éviter de se faire distraire par ce qui se trouvent sur les cotés, c'est ça?
-Euuuh, oui, oui, c'est bien ça. Impressionnant, tu as compris ça juste en les voyant charger une fois?
-Disons que j'ai pas ma de pratique dans l'analyse du comportement animalier... Mais donc, ces bestioles, ce sont donc de véritable boulets de canon sur pattes?
-En quelque sorte, oui... Sauf que la, le boulet, il fait trois mètres d'envergure....
-Ké....Réhéhé, de belles bêtes ouais, ça me rappelle des souvenirs.... brrr.
-Vraiment? Tu dois venir d'un endroit bizarre toi.... M'enfin, tu disais donc que trouve que ce que j'ai accompli est un véritable "Tour de force"? Héhéhé.
*Visiblement, il est flatté. Il doit être sensible aux compliments, lui, faudrait que je vérifie. Mais pour l'instant, l'objectif est de savoir comment il fait pour résister à une telle attaque! Ça m'aidera surement pour le Tekkai!*
-Hé bien, non, la charge du Bersebison ne m'a pas particulièrement fait mal! En fait, tu vas trouver ça difficile à croire, mais ma tribu à développer depuis des générations une incroyable technique qui permet de durcir son corps! Grâce à cela, on peut encaisser les chocs sans en souffrir, et c'est super pratique quand il faut prendre la pose en dansant!
*Jackpot! Si j'arrive à faire ce type me révéler le secret de sa technique, je pourrais l'ajouter aux connaissances que j'ai déjà acquis pour réussir à maîtriser le Tekkai et enfin avoir la classe en dansant!.... Une minute, mais je m'en fous d'avoir la classe en dansant moi, j'veux juste maîtriser le Tekkai! De la concentration s'il te plait cerveau...*
-Je vois. Hum, Petit Nuage, puis je te demander un service?
- Bien sur, que souhaite tu savoir?
-Tu pourrais m'apprendre ta technique de durcissement?
-Hahaha, malheureusement pour toi Enzo, je crois que ça ne va pas être possible: cette technique est la fierté de ma tribu, et elle n'est transmise que de bouche de Samba à oreille de Samba. Qui sait ce qui se passera si jamais je me mets à expliquer à des étrangers comment l'utiliser? Elle pourrait tomber entre de mauvaises mains, ou pire, atterrir chez une tribu rivale, comme les Tangos! Non, désolé, mais je ne peux rien pour toi...
*Evidemment, ça semblait trop facile..... Mais j'ai peut être une idée qui pourrait fonctionner....*
-Je comprends, je comprends.... Mais si tu ne peux pas m'apprendre à m'en servir, peux tu au moins m'autoriser à t'observer chasser le Bersebison? Ça serait juste l'espace de quelques jours, et je promets de ne rien faire pour influer sur tes activités!
-M'observer hein? Tu pense pouvoir arriver à comprendre comment fonctionne une technique qui as prit plusieurs générations pour être créée et perfectionnée en juste quelques jours d'observation?
-Grosso modo, ouais!
-Humpf, fait comme tu veux, mais je te préviens tu perds ton temps. Et Maux d'eau n'a rien à voir dans tout ça!
-Donc tu accepte? Parfait parrrrrfaaaaaait! An, suis moi, on a des choses à faire!
Et, laissant Petit Nuage Jovial seul avec sa prise, Enzo et Anko retournèrent à l'oasis et attendirent le dépars des bersebison pour retourner dans leur grotte. Le lendemain matin, le CP se leva tôt et il reprit son entrainement au tekkai, mais encore une fois, il ne réussi pas à durcir quoi que ce soit chez lui (certains auteurs à l'esprit mal placé profiterait de ce passage pour faire une blague graveleuse et discutable, heureusement, je ne fais pas partis de ceux la!). Dépité, Enzo repris espoir quand son anaconda, envoyé jouer le guet dans un arbre, lui signala que quelque chose d'étrange se passait à l'horizon. Il grimpa pour vérifier, et il aperçu au loin un gros nuage de sable: les bersebisons! Après avoir attrapé son amie et descendu l'arbre à toute vitesse, il fonça en direction du nuage, s'arrangeant pour ne pas se trouver sur la trajectoire de ce dernier, et il ne lui fallut pas longtemps pour voir un autre soulèvement de sable, plus fin, dépasser le premier: Petit Nuage Jovial et Maux d'eau. Bien à l'abri au dessus d'une dune, le cornu observa très attentivement les mouvements de l'indien, et BIM, ce dernier fut percuter par l'une des locomotives à poil, et il recula juste de quelques mètres, sans donner l'impression de souffrir. Une fois de plus, il saisi l'animal, le mi au sol, et l'acheva avec une lame. Enzo n'avait raté aucune miette de la scène, mais malgré le fait que toute son attention était centrée sur le chasseur, il réussi à remarquer deux autres choses: il y avait plus de bersebisons que la veille, et sur le flanc de Maux d'eau était attaché une très jolie lance.
Retournant à l'oasis tout en analysant ce qu'il avait vu, le cornu eu une désagréable impression. Après avoir manger un morceau (en notant dans un coin de sa tête qu'il devrait bientôt aller chasser quelque chose, les réserves de nourritures qu'il avait amené n'étant pas bien grandes), il reprit son entrainement mais encore une fois, il n'avait pas beaucoup de résultat. C'est alors qu'un deuxième nuage de poussière apparu à l'horizon. Immédiatement, Enzo chercha à s'en approcher le plus possible et la scène de la matinée se reproduisit: arrivée de bersebisons, arrivée de Petit Nuage, ce dernier choppe un bison, le cornu l'observe attentivement et analyse ses mouvements, et une fois le troupeaux passé, l'indien repart avec sa prise et Enzo a encore une fois la sensation que les bisons étaient plus nombreux qu'avant, ainsi que cette désagréable impression. Utilisant les nouvelles informations dont il disposait pour son entrainement durant la soirée, l'agent Hisachi eu légèrement plus de résultat qu'auparavant, mais cela semblait plus être des crampes qu'une réelle progression dans la maîtrise du durcissement du corps. Le lendemain matin, même schéma: entrainement sans résultat, arrivée du nuage de poussière, arrivée de Petit Nuage, départ de tout ce beau monde, nombre des bisons ayant augmenté, tout comme l'étrange sensation d'Enzo. Quelques heures plus tard, encore la même chose, sauf que cette fois, le cornu semblait réussir à mettre un doigt sur la fameuse impression désagréable qui l'habitait depuis la veille. Décidant de mettre l'entrainement de coté pour s'adonner à la réflexion, le CP fit les cents pas tout en retournant dans tous les sens son cerveau à la recherche d'une réponse, au point d'en perdre la notion du temps. C'est la qu'Anko le tira de sa transe: une troisième vague de bersebisons approchait.
Et rebelote, Enzo part espionner l'indien, remarque que les bisons sont encore plus nombreux, sauf que la, sa désagréable sensation à évoluée en certitude: en observent les mouvement et le comportement de Petit Nuage, le cornu c'est rendu compte qu'ils sont très similaires aux bases que Kaitô lui a apprit, et donc que la technique de défense du chasseur est une sorte de simili-Tekkai. La bonne nouvelle, c'est qu'effectivement, Enzo pourrais apprendre à utiliser le Tekkai s'il imitait les agissements de Petit Nuage Jovial. La mauvaise, c'est qu'il connaissait déjà tous ces mouvements et que donc, il avait observé et analysé le bonhomme pour rien. Rentrant dans sa grotte, plutôt démoralisé, il décida de se reposer plutôt que de reprendre un entrainement qui lui paraissait de plus en plus inutile. Maudit Atsuji Kaitô et ses méthodes d'enseignement à la con. Maudit Petit Nuage Jovial pas foutu de lui filer un coup de main. Maudite technique qu'il était incapable d'utiliser alors qu'il avait tous les prérequis. C'était comme vouloir faire un gâteau, avoir les ingrédients, les mélanger correctement, mettre la pâte au four, mais ne pas réussir à allumer ce dernier. Qu'est ce qui pouvait bien lui manquer?! Quel était cet ultime ingrédient, cette étincelle qui lui permettrait de faire son premier pas dans la maîtrise du sixième style? Plongeant son visage dans ses mains, il réalisa qu'il était un peu bronzé. Evidemment, passer trois jours torse nu voir en caleçon au soleil, ça laisse des marques sur le corps. Enzo remercia encore une fois son terrible passé qui lui avait rendu la peau assez résistante aux coups de soleil. Il se mit à discuter avec An de leur situation actuel, de comment faire pour enfin utiliser le Tekkai, de ce que Kaitô pourrait dire si jamais il ne réussissait pas, des réactions de ses supérieurs et des conséquences qu'elles pourraient engendrer. Et c'est sur ce genre de pensées peu joyeux que l'agent Hisachi fini par s'endormir au fond de sa grotte glacé, avec comme seule source de chaleur un feu fait à l'entrée, un drap trop court conçu à partir de tissus cousus ensemble à la va vite, et son ange à écaille, qui pour un animal à sang froid, était incroyablement chaleureuse quand il le fallait.
Le lendemain, Enzo resta à proximité de l'oasis, cherchant un moyen d'aménager un peu mieux sa grotte. Il n'y avait pas trente six solutions: il lui fallait aller chasser, mais il ne savait pas sur quel genre de créature il pouvait tomber dans ce désert et pour ne rien arranger, il n'avait pas d'arme, ce qui pouvait toujours se révéler utile. Quand le premier nuage de poussière se leva, Enzo ne se rendis pas à sa rencontre. Non, il se contenta de se cacher au dessus des rochers, et d'observer les bisons: c'était des sources de nourriture et de matériaux sur patte, s'il arrivait à en attraper un, il pourrait mieux équiper sa grotte et aussi se consoler de sa non progression dans le rokushiki à coup de steak de bersebisons. Mais il se rendit vite compte que Petit Nuage Jovial n'avait pas mentit: ces animaux se montraient très agressifs et méfiant, et l'un d'entre eu fit s’effondrer l'un des palmiers poussant à proximité de l'eau à grand coup de tête parce qu'il avait vu un lézard dessus. Visiblement, on ne pouvait isoler et attraper l'une de ces bestioles que pendant leur charge, seul moment où il ne se préoccupait de rien d'autre. Enzo comprenait mieux pourquoi est ce que l'indien devait les chasser un par un. Une fois le troupeau parti, le CP retourna dans sa grotte, et réfléchit à une méthode pour piéger un maximum de ces steak sur patte. Il ne s’entraîna pas de la journée, n'ayant pas la tête à ça, et il n'alla pas non plus voir Petit Nuage Jovial, préférant rester dans sa grotte observer les bovins à la recherche d'une méthode pour en isoler un.
Le lendemain matin, Enzo essaya bien de s’entraîner au tekkai, mais il abandonna très vite, rapidement découragé par ses échecs persistant. Il chercha plutôt à reconvertir le palmier déraciné par l'un des bersebison la veille, malheureusement, le bois n'était pas assez solide pour être transformé en une arme intéressante. Songeant plutôt à le faire brûler, il se mit à réfléchir à un moyen de le couper en rondelle, ou en planche, mais au bout d'un moment, Anko l'interpella pour lui montrer quelque chose. Pensant au début qu'il s'agissait du troupeau de bisons arrivant, il n'y prêta guère attention, se disant qu'il avait encore quelques minutes avant que les locomotives sur pattes ne débarque. Mais il décida finalement de laisser tomber son bois un instant pour s'intéresser à ce que voulait lui dire son amie au moment ou un hennissement mollasson atteignit ses oreilles. Il s'agissait de Maux d'eau, au singulier, le fidèle cheval de Petit Nuage Jovial, qui s'approchait des deux amis sans Petit Nuage Jovial. Balançant la tête en direction des dunes, il semblait inciter le duo à le suivre. Entraîné par sa curiosité, Enzo décida de le suivre, marchant derrière l'équidé tandis qu'An rampait à coté de lui. Mais au fur et à mesure qu'ils avançaient, le cheval accélérait le pas, comme quelque chose le pressait de plus en plus. Obligé au final de courir après lui, Anko dans ses bras, Enzo essaya tant bien que mal de grimper sur le dos de l'animal en pleine course, ne voulant visiblement pas prendre le temps de ralentir pour laisser monter les deux amis. Réussissant finalement à faire un grand bond et à atterrir sur le dos de la monture, Enzo pesta quand cette dernière lui indiqua qu'ils étaient arrivé à destination.
La, sur une plaine de sable, complètement vide et plate, une drôle de forme dépassait du sol. Se rapprochant pour l'identifier, le cornu du se retenir d'éclater de rire quand il réalisa qu'il s'agissait de Petit Nuage Jovial, enterré dans le sol jusqu'au cou.
-Je savais que ton nom te faisait tellement honte que tu étais prêt à creuser un trou et te cacher dedans, mais je pensais pas que tu le ferrais littéralement.
-Ha ha Ha, hi-la-rant! Franchement Maux d'eau, t'aurais pas pu aller chercher quelqu'un d'autre?!
-Hiiiiiiiii....
-Passons... Donc, Enzo, est ce.....ARRÊTE DE TE MARRER!
-Excuse moi, mais la mec, t'as vraiment touché le fond! Kéhahahaha!
-Oui, oui, très drôle. S'il te plait, sors moi de la!
-Attends attends attends, j'suis en train de me.... creuser la tête pour trouver une autre vanne! KERAHAHAHAHAHAHA!
-KSSSSS SSSS SSSSS SSSSSSSS!
-Enzo, je plaisante pas, sort moi de la, et vite!
-Pas....Rihihihihih..... Pas avant que tu m'ais expliqué comment tu t'es retrouvé la dedans!
-D'accord, d'accord. Se sont des Topicrabes, une variété de crabes vivant dans ce désert qui m'ont piégé. Ils creusent des fosses dans le sable spécialement conçue pour enfouir ceux qui tombent dedans. Une fois qu'une proie est piégée, ils attendent que
-Que le soleil achève la malheureuse et ensuite, les crustacés débarquent pour se nourrir de sa chair, c'est ça?
-Oui, bonne déduction, encore une fois. Et maintenant aide moi, ça presse!
-Du calme, monsieur "je ne transmets pas mes techniques ancestrales", y a pas l'feu au lac. J'vais t'aider, t'inquiète.
Enzo commença a creuser autour de la tête de Petit Nuage, tranquillement, sans se presser. Il finit par retirer assez de sable pour permettre à l'indien de sortir un bras du sol. Contrairement à Enzo, le chasseur de bisons, lui, semblait assez paniqué.
-Si si, il y a le feu au lac, j'ai pas l'impression que tu réalise. Plus vite, plus vite!
-Réaliser quoi? Que t'as envie de pisser et que t'as du mal à te retenir? An, file moi un coup de main!
-C'est pas ça! Ecoute, tu m'as observé ces jours derniers? Tu as vu les bersebisons, non?
-Erf, oui, ça, pour t'observer, je t'ai observé.... Et j'ai aussi pas mal maté les steak sur pattes, ouaip.
-Et bien tu n'as pas remarqué qu'ils étaient de plus en plus nombreux?
-Hum, oui, ça j'avais réalisé, mais et alors? C'est surement différents troupeaux comptant plus ou moins d'individus qui passaient, nan?
-Pas du tout. En fait, le premier groupe à être passé, le plus petit, était un groupe d'éclaireur. Il devait se rendre jusqu'au point d'eau et s'assurer qu'il n'y avait pas de danger la bas. Heureusement pour moi, la disparition de les membres au compte goutte n'est pas un vrai danger à leurs yeux. Mais voila, à chaque fois, ce groupe repart, puis reviens accompagné de plus de bersebison. Et petit à petit, le groupe grandit, comptant toujours plus de têtes. Et aujourd'hui....
-Quoi aujourd'hui?
Une oreille attentive aurait pu entendre le déglutissement du CP. Il commençait à s'imaginer le pire, et il avait bien raison.
-Aujourd'hui, si j'ai bien calculé, c'est le troupeau dans sa totalité qui va traverser le désert.
-Et il fait combien de locomotive sur patte ton troupeau?
-Oh je dirais 500 têtes...
-500 TÊTES?!
-Au bas mot.
-AU BAS..... Attend, laisse moi deviner, ton troupeau, il passe quand même pas par ici, si?
-Encore une bonne déduction Enzo, bravo! Et maintenant, SORT MOI DE LA FISSA!
-Ouais donc en gros, Petit Nuage Jovial est dans la merde jusqu'au cou, c'est le cas de le dire...
-Ouais. Alors si tu pouvais accélérer un peu ça m'aiderais!
AU moment ou Petit Nuage Jovial termina sa phrase, un grondement se fit entendre au loin. Puis, un immense nuage de poussière se souleva à l'horizon. Les 500 locomotives à cornes et à poils arrivaient, au grand dam de notre petit groupe.
-Franchement, ça a été un plaisir de te connaitre, mais moi jme casse! Salut!
Enzo tenta de s'enfuir à toute jambe, mais l'indien se servit de son bras libre pour attraper une de ses chevilles, l'empêchant ainsi d'avancer.
-Hors de question que tu m'abandonne tout seul dans cette galère! Aide moi à sortir de la, on a encore le temps!
-Ecoute mec, t'es condamné, c'est triste mais c'est comme ça. Moi j'ai pas envie de jouer les paillassons pour taureau, donc accepte ton destin et lâche ma jambe!
-Si je sers de paillasson, alors toi aussi. Ou tu m'aide et tu t'offre une chance de t'en tirer, ou on y passe tous les deux, choisi!
-GRAAAAAAAAH, je te jure que je te ferais payer ça!
Enzo se résigna à recommencer à creuser, accompagné d'Anko, de Maux d'eau, et de Petit Nuage Jovial lui même, utilisant son bras libre, essayant de dégager le sable le plus vite possible. Le CP se maudit pour ne pas avoir amené un truc assez tranchant pour couper le bras de l'indien et se libérer. Plus il creusait et plus il entendait les bruits des sabots se rapprocher. Plus il entendait les bruits des sabots se rapprocher et plus il paniquait. Plus il paniquait et plus il accélérait, mais il perdait aussi de plus en plus le contrôle de lui même. Il ne pouvait pas mourir comme ça, non! Pas maintenant! Ça serait trop bête! Il ne s'était pas battu pendant des années pour sa survie pour au final finir écrabouillé par une armée de bisons pour avoir voulu aider un sale connard d'ingrat refusant de crever seul. Il ne pouvait pas périr alors qu'il n'avait même pas réussi à maîtriser une technique du Rokushiki! Satané Kaitô, tout ça c'était de sa faute! S'il lui avait correctement montré comment il fallait se servir du Tekkai il aurait pu surviv....
DING!
Il venait de comprendre. Enzo P. Hisachi venait enfin de comprendre pourquoi il était incapable d'utiliser le Tekkai. Arrêtant de creuser, il se redressa lentement, et se plaça devant Petit Nuage, déterré jusqu'au torse, Maux d'eau, et Anko. Ignorant les appels, les hennissement et les sifflement qui lui étaient adressé, il se repassa dans sa tête toutes les informations accumulées depuis le début de cette histoire. Il connaissait la théorie pour cette technique, grâce à ses recherches personnelles et à ce que lui avait dit Kaitô. Il connaissait les bases, toujours grâce à ce dernier, et ses observations de l'indien lui prouvait qu'elles étaient correctes. Il avait le corps adéquate pour utiliser la technique, car des années passées dans la zone d'Inferno l'avait sculpté pour être capable d'accomplir les plus grande prouesse. Mais il lui manquait une chose, une chose indispensable pour pouvoir réussir à utiliser le Tekkai: la motivation. Car, à cause de la mauvaise humeur dans laquelle Enzo se mettait parce qu'il se retrouvait sur une île "sauvage" et dangereuse, le CP c'était lui même fermé l'esprit et désirais maîtriser le Rokushiki non plus pour savoir s'en servir et l'utiliser pour survivre, mais pour dégager vite fait bien fait de Stamphead Island. Et son inconscient bloquait sur ça, l'empêchant de réaliser l'arcane désirée. Et la, au milieu de ce désert, en compagnie d'un cheval, d'un serpent, et d'un homme à moitié enterré dans le sable, sur le chemin d'une masse monstrueuse de bisons berserker, Enzo P. Hisachi venait de retrouver la motivation, motivation qui l'avait accompagnée durant des années, et qui l'avait toujours incitée à aller de l'avant:
Celle de l'envie de vivre parce qu'un putain de danger mortel est en train de te foncer dessus!
Ouais, il lui fallait pas grand chose en fait, au Enzo: juste besoin de se sentir très, très en danger!
Mais pendant qu'il se préparait dans sa tête, le troupeau, lui, continuait d'avancer à toute vitesse. Il était tout proche.Maux d'eau et Petit Nuage Jovial, se sachant plus quoi faire, décidèrent de se placer juste derrière Enzo (enfin, surtout le premier vu que lui il pouvait encore bouger) et de prier. Anko, elle, se cacha aussi derrière son ami. Elle était terrifiée, elle pouvait s'enfuir en s'enfonçant dans le sable, mais en apercevant le regard de son père, elle se calma, petit à petit. La symbiose opérait: les deux s'accordaient une confiance mutuelle sans faille, et si son bien aimée propriétaire, craignant pourtant énormément la mort, affichait un tel sourire, un tel air sur de lui, alors tout ce qu'il lui fallait faire, c'était attendre. Se placer derrière lui, comme il semblait le vouloir, et attendre. An regarda une nouvelle fois son ami, et la, elle fut totalement rassurée: il avait la situation bien en main, elle le savait! Et alors que le bersebison en tête du troupeau fonça à pleine allure, corne en avant, bien décidé à balayer tout ce qui se trouvait en travers de son chemin, se dirigea droit sur la position du petit groupe, Enzo se contenta de le regarder venir, les bras écartés et un rictus mauvais sur le visage. Et au moment où il arriva à face au cornu, ce dernier hurla:
-TEKKAI!
Et, au milieu du millier de sabot martelant le sol, un énorme bruit sourd se fit entendre. Le bersebison menant le troupeau venait de s'arrêter, sa tête ayant percutée quelque chose d'incroyablement solide. Les autres bisons, réagissant naturellement, se contentèrent de passer à coté de leur camarade, sans s'arrêter, fendant ainsi littéralement la vague de bovidés en deux. L'animal, un peu sonné, ne comprenanait pas ce qu'il venait de frapper. Il y a encore quelque secondes, il y avait juste un humain un peu bizarre, et maintenant, il avait l'impression de voir une statue de fer, puissante, imposante, que sa charge ravageuse n'avait même pas fait reculée. La statue, elle, était plutôt contente d'elle même: elle venait de réussir pour la première fois un Tekkai, et BON SANG, que ça faisait du bien comme sensation! Mais Enzo ne voulait pas s'arrêter la. Voyant le bersebison l'ayant percuté reculer, un peu sonné, un de ses réflexes du "bon vieux temps" refis surface. Et, annulant immédiatement son tekkai, il attrapa les deux cornes de l'animal et commença à les tenir fermement.
-Tu vois Ptit Nuage, en t'observant, j'ai remarqué que ta méthode de chasse est pas bête, mais manque d'efficacité. Soulever les bisons, les assommer, leur trancher la gorge... c'est long tout ça, et dangereux. Tu pourrais te faciliter franchement la tâche si tu te contentait de les envoyer NUQUER LEUR MÈRE!
CRAC!
Cette blague était franchement discutable. Mais la façon dont Enzo brisa la nuque du malheureux bersebison, en la tordant d'un cou (cou, cassage de nuque, vous saisissez?) sec et violent, dissuada tout le monde de lui faire une remarque. L'animal s'effondra sur le sol, sans vie, alors que ses congénères continuaient à galoper, évitant soigneusement la carcasse de leur frère, le laissant à l'arrière, pour toujours, condamné à ne plus jamais pouvoir aller boire l'eau de l'oasis. Telle était la dure loi de la nature.
Une fois la vague d'animaux passée, Enzo pu enfin déterrer le chasseur, qui était encore choqué par ce qu'il venait de voir. Pour remercier Enzo, il accepta de l'aider à transporter son premier bersebison jusqu'à sa grotte, et il voulu même lui donner des conseils sur comment récupérer sa chair ou réutiliser ses os, mais l'agent Hisachi refusa: ce dernier savait parfaitement ce qu'il allait faire de ces trois tonnes de viandes et de matériaux.
-Enzo, c'était vraiment surprenant ce que tu as fait la. Ta, ta technique, elle ressemblait un peu à la mienne, mais en bien plus puissante. C'est pour cela que tu voulais que je t'apprenne à durcir ton corps? Pour arriver à maîtriser ce The caille?
-Bonne déduction mon cher, bonne déduction. Ruhuhuhu, ça pète pas vrai. Mais n'espère pas que je t'explique comment on fait, elle ne se transmet que de bouche d'Enzo à oreille d'Enzo.
-Héhéhé, t'es un sacré numéro toi. N'oublis pas surtout, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à me demander!
-Mais non, c'est pas la peine...
*En fait si, ça l'est, mais faut toujours faire mine de refuser, question de politesse. Et puis, ça peut faire monter les enchères!*
-Tu m'as quand même sauvé la vie! Et t'as aussi sauvé celle de Maux d'eau par la même occasion. Alors, si, c'est la peine! Demande moi n'importe quoi, vas y!
-Hum, il y a bien quelque chose... Ta lance, celle qui est accroché à ton cheval.
-Ma lance? Oh, tu la veux? Aucun soucis, je te la donne. Elle a été fabriqué par le meilleurs artisan de ma tribu, elle est d'une excellente qualité, tu verras! En plus, les filles trouvent ça classe!
-Non, garde cette arme, je ne souhaite pas l’acquérir. Par contre, je voudrais que tu me montre où tu a trouvé le bois pour la fabriquer, il m'a l'air de très bonne qualité, très solide...
-Ah, il est tiré des arbres castannieters, des arbres qui poussent principalement sur le territoire de ma tribu. En temps normal, les étranger n'ont pas le droit d'y accéder, mais si jamais tu amène de quoi payer.... comme un un bersebison par exemple.....
-Kéhéhé, je vois je vois... Tu sais ce que ça veux dire?
-Bah, que tu vas leur offrir le bison que tu as capturé, nan?
-Même pas en rêve, celui la il est à moi, personne le touche! Ça veut dire qu'on va en chercher un autre! Et t'es compris dans le "on", je ne sais pas encore bien les localiser!
-Quoi? Mais... Attends.... On vient à peine de leur échapper et tu veux déjWOOOOOOOOOOH!
-Ne discute pas, aller, on y va j'ai dis!
Et Enzo entraîna le malheureux Samba dans sa chasse au bersebison, trop heureux de pouvoir de nouveau sortir son Tekkai. Après avoir fait deux nouvelle prises, le cornu en garda une et utilisa l'autre comme moyen de paiement pour obtenir du bois de castanieter. Utilisant les ossements des bisons capturé, ses talents de Mc Guyver développé sur Inferno et les conseils de l’artisan des Sambas, il réussi à se fabriquer une superbe lance, à la pointe tranchante et dentelée, décorée de plusieurs osselaits et ayant, à l'autre extrémité, une corne de bersebison en guise de pointe. Utilisant le reste des os pour fabriquer une barrière capable de transpercer tous ceux qui voudrait la passer sans connaitre la bonne manière de faire, Enzo l'utilisa pour protéger l'entrée de sa grotte. La fourrure des bisons, elle, fut reconverti en un grand drap bien chaud, les restes furent tissés pour être transformés en cordes, à usages diverses et avariés. Et, une semaine après que son entrainement ai commencé, alors que la nuit tombait, l'agent Hisachi dégustait en compagnie de son amie Anko un délicieux steak de Bersebison, tout en remerciant sa capacité à cuisiner avec pas grand chose. Une fois ce "modeste" repas terminé, il vérifia une dernière fois que sa barrière et ses pièges était bien en place, et il alla se glisser sous le grand drap de fourrure, à coté de sa "fille", et il ferma les yeux en murmurant:
-Equipements, fait!
Mission "Maîtriser le Tekkai": Réussite!